SlideShare a Scribd company logo
1 of 11
Download to read offline
Diverticules oesophagiens 
G Schmutz 
R Keswani 
T Quang Luyen 
E Morel 
S Hue 
L Fournier 
Aspects radiologiques 
Résumé. – Les vrais diverticules de l’oesophage comprennent la muqueuse et la sous-muqueuse sans 
musculeuse. Les diverticules sont classés en fonction de leur topographie et de leur physiopathologie. Ils 
peuvent être formés par traction ou par pulsion. Les localisations les plus fréquentes sont la jonction 
pharyngo-oesophagienne (diverticule de Zenker), l’oesophage sus-hiatal (diverticule épiphrénique) et 
l’oesophage sous-carénal (diverticules de traction). 
© 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : oesophage, diverticules oesophagiens, diverticulose intramurale. 
Introduction 
Les diverticules oesophagiens sont des anomalies fréquentes, 
notamment chez les patients de plus de 50 ans, mais très souvent 
asymptomatiques. En dehors de complications, le transit 
oesophagien affirme facilement le diagnostic. Néanmoins, il est 
essentiel de s’assurer qu’il n’existe pas de lésion plus évolutive avant 
d’attribuer une symptomatologie clinique à des diverticules. À 
l’examen endoscopique, les diverticules sont parfois difficiles à 
identifier et ils peuvent être à l’origine d’une perforation [18]. En cas 
de complications, la tomodentisométrie (TDM) peut aider au 
diagnostic. 
Généralités 
La symptomatologie clinique et la morphologie des diverticules 
oesophagiens dépendent de leur siège et de leur pathogénie. Il est 
ainsi classique de différencier les diverticules par pulsion et les 
diverticules par traction [13]. Les diverticules de traction ont 
essentiellement une topographie interaorticobronchique ou 
parabronchique. Pour les diverticules par pulsion, leur siège est soit 
pharyngo-oesophagien, soit épiphrénique. Les diverticules de 
traction relèvent exceptionnellement de la chirurgie, alors que les 
diverticules par pulsion peuvent bénéficier de cette thérapeutique. 
Tous les diverticules sont acquis [5]. 
Gérard Schmutz : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Raju Keswani : Attaché-associé. 
Ta Quang Luyen : Attaché-associé. 
Stéphane Hue : Interne des Hôpitaux. 
Luc Fournier : Praticien hospitalier. 
Service de radiologie, centre hospitalier universitaire centre hospitalier universitaire, avenue de la Côte-de- 
Nacre, 14033 Caen cedex, France. 
Eugène Morel : Praticien hospitalier, chef de service, service d’hépato-gastro-entérologie, centre hospitalier 
universitaire de Mahajanga, Madagascar. 
CLINIQUE 
L’expression clinique des diverticules oesophagiens est extrêmement 
variable, avec souvent une absence de signe à l’origine d’une 
découverte fortuite. Un syndrome oesophagien est possible, 
notamment lorsqu’ils sont volumineux : dysphagie paradoxale aux 
liquides, régurgitations, aphagie, haleine fétide, hypersialorrhée... 
D’autres manifestations sont moins évocatrices : troubles 
respiratoires, masse cervicale intermittente, compression 
carotidienne ou cardiaque, vertiges, voix rauque, dysphagie lors 
d’un déplacement du cou... 
ÉVOLUTION 
Longtemps, les diverticules oesophagiens restent asymptomatiques. 
Ils peuvent néanmoins croître progressivement et ainsi majorer les 
phénomènes compressifs vasculaires ou nerveux. La gêne à la 
déglutition peut entraîner une restriction alimentaire à l’origine d’un 
amaigrissement important et inquiétant. Des complications 
respiratoires aiguës ou chroniques (toux, bronchites, pneumonies 
infectieuses ou de déglutition) peuvent émailler l’évolution des 
diverticules oesophagiens. L’infection du diverticule est rare, avec 
risque d’hématémèse, d’abcès, de médiastinite et de fistule 
oesobronchique. La cancérisation des diverticules est rare : 0,3 % [38]. 
IMAGERIE MÉDICALE 
En dehors de l’endoscopie (fig 1), dont l’intérêt est surtout 
d’éliminer une lésion plus évolutive, notamment un cancer 
oesophagien (fig 2), l’imagerie médicale est dominée par les 
radiographies sans préparation et le transit oesophagien. 
L’échographie et la TDM ont des indications et des intérêts limités 
[38]. 
¦ Clichés sans préparation 
Les clichés sans préparation du cou et du thorax peuvent parfois 
révéler le diverticule, voire poser un problème de diagnostic devant 
une opacité liquidienne ou hydroaérique du cou ou du médiastin. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 33-070-A-40 
33-070-A-40 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Schmutz G, Keswani R, Quang Luyen T, Morel E, Hue S et Fournier L. Diverticules oesophagiens. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits 
réservés), Radiodiagnostic – Appareil digestif, 33-070-A-40, 2001, 11 p.
33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 
La stagnation d’aliments dans un diverticule oesophagien cervical 
peut donner naissance à une opacité latérocervicale, le plus souvent 
gauche, avec ou sans niveau hydroaérique. Cette opacité peut élargir 
l’espace rétrotrachéal sur le cliché de profil (fig 3). C’est en regard 
de l’opacité cardiaque que les diverticules épiphréniques (fig 4) 
donnent parfois une image hydroaérique de plusieurs centimètres 
de diamètre. Cette opacité peut déplacer la ligne médiastinale azygo-oesophagienne. 
Accessoirement, la radiographie du thorax peut 
visualiser une pneumopathie de déglutition. 
¦ Transit oesophagien 
En dehors d’une complication aiguë ou de toux lors de la 
déglutition, l’examen est effectué en double contraste avec 
antispasmodiques endoveineux (Viscéralginet), comprimés 
effervescents (Gastrobult) et baryum de haute densité (Micropaque 
HDt) [27], après un grand cliché sans préparation du thorax. 
L’examen comprend des clichés d’ensemble de l’oesophage en série 
de face, en oblique postérieure gauche (OPG) et en oblique 
postérieure droit (OPD). Des séries complémentaires sont 
systématiquement effectuées sur la jonction pharyngo-oesophagienne 
de face, de profil et en oblique, ainsi que sur la 
jonction oesogastrique [26]. En raison de l’association fréquente entre 
lésions oesophagiennes et pathologie de la jonction oesogastrique, 
l’examen de l’oesophage est systématiquement intégré dans une 
étude globale oeso-gastro-duodénale. Cette étude est surtout 
importante pour analyser la région hiatale à la recherche d’une 
hernie, d’une anomalie positionnelle cardiotubérositaire, d’un reflux 
gastro-oesophagien, voire d’une oesophagite peptique [38]. 
1 Diverticule de traction. Le transit 
oesophagien opacifie le diverticule avec un 
large collet (A). Le collet du diverticule est 
visible en endoscopie réelle (B) ou virtuelle 
(C) (autre malade). 
*A 
*B 
*C 
2 Diverticule de pulsion et cancer oeso-phagien 
La découverte d’un diverticule 
n’explique pas des signes oesophagiens, 
comme dans ce cas avec une sténose irré-gulière 
asymétrique de l’oesophage moyen. 
3 Diverticule de Zenker. 
Sur la radiographie de profil 
des poumons, il existe une 
opacité médiastinale avec 
un niveau hydroaérique 
(A). Le transit oesophagien 
visualise le diverticule (B). 
Il existe également des faus-ses 
routes opacifiant les lo-bes 
inférieurs. 
*A 
*B 
2
Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 
4 Diverticule épiphrénique. Les diverticules épiphréniques peuvent réaliser une image de masse médiastinale avec 
un niveau sur la radiographie des poumons de face (A) et de profil (B). Le transit oesophagien explique l’origine de la 
masse médiastinale (C). 
Si la symptomatologie clinique ou si l’étude télévisée révèlent une 
anomalie, une étude complémentaire morphologique de 
l’hypopharynx en double contraste est effectuée [34]. Des clichés de 
face, de profil et obliques sont réalisés après tapissage baryté au 
repos et en inspiration bloquée (manoeuvre de Valsalva). Cette 
analyse statique de l’hypopharynx est suivie éventuellement par une 
exploration dynamique de la déglutition à l’aide d’un produit de 
contraste baryté moins dense (Micropaquet standard) [11]. Les films 
sont exposés à cadence rapide (une à trois images par seconde en 
10 mm), par enregistrement magnétoscopique ou par acquisition 
numérique. La numérisation est désormais le mode d’acquisition de 
tous les clichés du transit oeso-gastro-duodénal (TOGD). 
¦ Échographie 
L’échographie cervicale transcutanée permet d’analyser la jonction 
pharyngo-oesophagienne, ainsi que l’oesophage cervical, et donc de 
déceler une éventuelle lésion à ce niveau. Cette étude est au mieux 
effectuée avec une sonde de haute fréquence qui permet une étude 
précise des différentes couches de la paroi oesophagienne. Il est 
également possible d’explorer l’oesophage médiastinal à travers le 
coeur et les gros vaisseaux, mais cette étude reste actuellement 
limitée à quelques équipes hyperspécialisées. En revanche, l’étude 
de l’oesophage abdominal par voie épigastrique est de pratique 
courante au cours d’une échographie abdominale standard [33]. 
¦ Tomodensitométrie 
La mise en évidence de diverticules oesophagiens ne relève 
habituellement pas de la TDM. Au cours d’un scanner thoracique, 
l’oesophage apparaît comme une petite image tissulaire, arrondie, 
située dans le médiastin postérieur, en arrière de l’axe 
trachéobronchique, et en avant ou latéralement au contact du 
rachis [35]. L’oesophage est généralement collabé avec peu d’air, mais 
un épaississement pariétal ou une modification de calibre sont 
décelables lorsque leur taille dépasse 10 à 15 mm. Le scanner est 
surtout utile pour déceler les complications éventuelles des 
diverticules : abcès, médiastinite, fistules, infection pulmonaire... Le 
scanner est réalisé sans absorption orale de contraste, sauf indication 
particulière, mais avec injection de contraste endoveineux après une 
étude sans contraste [37]. 
Même si cette étude est possible sur un mode incrémental, 
actuellement, presque tous les examens sont effectués en mode 
hélicoïdal. 
¦ Imagerie par résonance magnétique 
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet une étude 
satisfaisante du médiastin postérieur et donc de l’oesophage. Cette 
technique est très exceptionnellement appliquée pour l’exploration 
des diverticules oesophagiens. L’existence d’un abcès médiastinal ou 
d’une médiastinite peut bénéficier de cette technique [37]. 
Diverticules pharyngo-oesophagiens 
C’est une hernie postérieure des tuniques internes de l’hypopharynx 
à travers la musculeuse de ce dernier, dénommée diverticule de 
Zenker [21]. 
CLINIQUE 
Le diverticule de Zenker se manifeste par une dysphagie haute 
paradoxale, aux liquides plutôt qu’aux solides, chez un sujet de plus 
de 50 ans. Cette dysphagie peut s’accompagner d’une masse 
cervicale. La régurgitation d’aliments absorbés plusieurs jours 
auparavant est évocatrice. L’haleine est fétide et il existe souvent 
une hypersialorrhée. Des troubles respiratoires sont possibles : toux, 
dyspnée, fièvre. L’amaigrissement, s’il existe, est causé par une 
restriction alimentaire plus ou moins volontaire. Plus d’un 
cinquième des diverticules de Zenker sont découverts par hasard au 
TOGD [1]. 
L’évolution est extrêmement variable. Très souvent, le diverticule 
reste asymptomatique. Parfois il grossit progressivement par 
altération sénile de la coordination de la déglutition. Les symptômes 
peuvent alors apparaître, voire s’aggraver. Le volume du diverticule 
peut entraîner des troubles compressifs vasculonerveux cervicaux 
qu’il ne faut pas attribuer à l’âge. 
Les complications les plus fréquentes sont d’origine respiratoire : 
toux, bronchites, pneumopathies de déglutition (fig 3). L’infection 
du diverticule est exceptionnelle et peut provoquer une hématémèse, 
donner naissance à un abcès cervical (fig 5), à une médiastinite ou à 
une fistule oesotrachéale [3]. La stagnation dans le diverticule peut 
favoriser l’infection de l’oesophage (fig 6). La perforation est rare et 
peut être causée par un acte endoscopique. La dégénérescence 
cancéreuse est exceptionnelle, avec une fréquence de 0,3 % des 
diverticules de Zenker, mais le pronostic est très sombre avec une 
évolution fatale rapide [30]. 
*A 
*B 
*C 
3
33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 
Le traitement apparaît relativement simple puisque la résection ou 
la fermeture du diverticule se fait par simple cervicotomie. Certains 
chirurgiens, en raison des troubles moteurs souvent associés et des 
risques de récidive, complètent le geste par une myotomie 
oesophagienne partielle [14, 24]. 
ANATOMOPATHOLOGIE 
Le diverticule de Zenker est un diverticule vrai acquis. Il comprend 
un collet médian de taille modérée, situé en regard de C6, au-dessous 
du cartilage cricoïdien. La poche ne comprend que la 
muqueuse, la sous-muqueuse et quelques faisceaux fibreux [29]. 
L’évacuation de son contenu est aléatoire, sous l’effet de la gravité, 
en raison de l’absence de fibres musculaires. Il siège au-dessus et en 
arrière de l’oesophage cervical et est limité en bas par le muscle 
cricopharyngien. 
PATHOGÉNIE 
La physiopathologie de ces diverticules reste controversée, bien qu’à 
un moment les études manométriques semblaient apporter 
l’explication. En effet, chez un tiers des malades, il existe une zone 
de moindre résistance de la paroi postérieure de l’hypopharynx au 
niveau du triangle de Laimer-Killian [2, 12, 33]. La localisation précise 
de cette déhiscence reste discutée : entre les fibres obliques et 
horizontales du muscle cricopharyngien ou entre le muscle 
constricteur inférieur du pharynx et le muscle cricopharyngien [8]. À 
cette déhiscence, certains auteurs suggèrent l’association de troubles 
fonctionnels, avec notamment un asynchronisme de la déglutition 
des temps pharyngiens et oesophagiens [20]. La contraction du 
sphincter supérieur de l’oesophage surviendrait avant la fin de 
l’achèvement de la contraction pharyngée [31]. Malheureusement, les 
études manométriques ne confirment absolument pas ces 
hypothèses. Dans un tiers des cas, on note une diminution de la 
compliance du sphincter supérieur de l’oesophage, avec une 
élévation de la pression intrapharyngienne. Chez les autres patients, 
les études sont normales et les anomalies constatées sont en rapport 
avec un reflux gastro-oesophagien. 
IMAGERIE MÉDICALE 
¦ Clichés sans préparation 
Ce sont notamment la radiographie des parties molles du cou et/ou 
la radiographie du thorax. 
Le diverticule de Zenker, lorsqu’il est volumineux, peut apparaître 
comme une opacité médiastinale supérieure, arrondie, à contours 
réguliers. Sur l’incidence de profil, l’espace prévertébral ou 
rétrotrachéal est parfois majoré. Au sein de l’opacité, il existe parfois 
de l’air avec un niveau hydroaérique. Accessoirement, la 
radiographie du thorax peut révéler des signes de pneumopathie de 
déglutition [38]. 
¦ Transit oesophagien 
Lors de la déglutition, le produit de contraste remplit une cavité 
arrondie (fig 7) qui déborde de chaque côté, mais le plus souvent à 
gauche de l’oesophage. Les contours de l’opacité sont lisses et 
réguliers [38]. La cavité est localisée en arrière à la jonction pharyngo-oesophagienne 
(fig 8). Le diverticule a un collet fin. Lorsqu’il se 
remplit, il comprime l’oesophage en avant et en bas. Le diverticule 
se vide dans un second temps dans les sinus piriformes ou le 
pharynx. Parfois, cette évacuation peut opacifier la trachée par 
fausses routes (fig 9) [30]. Le diverticule est situé juste au-dessus du 
muscle cricopharyngien. Ce dernier marque une empreinte nette sur 
la paroi postérieure de la jonction pharyngo-oesophagienne, avec 
nette réduction du calibre oesophagien dans 50 % des cas (fig 10). 
Chez certains patients, l’augmentation du tonus de ce muscle donne 
naissance à un aspect de pseudodiverticule. L’examen oesophagien 
doit toujours être complété par une étude pharyngée, gastrique et 
duodénale. Chez plus des deux tiers des malades porteurs d’un 
diverticule de Zenker, on identifie un reflux gastro-oesophagien, 
associé souvent à une hernie hiatale (fig 11) [10]. 
5 Diverticule de Zenker. L’infection 
du diverticule peut réaliser un aspect d’ab-cès 
cervical : clarté gazeuse, épaississe-ment 
pariétal, élargissement des tissus 
mous (flèches). 
6 Diverticule de Zenker. La stagnation dans le diverticule peut favoriser les infec-tions, 
ici une candidose oesophagienne, sous forme d’une nodulation longitudinale. 
7 Diverticule de Zenker. Au début de la déglutition, le diverticule est vide. Il s’opa-cifie 
progressivement à partir de l’hypopharynx. Après la déglutition, le produit 
de contraste stagne dans le diverticule. 
4
Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 
*A *B 
*A *B 
¦ Imagerie en coupes 
L’échographie de la région cervicale avec une sonde de haute 
fréquence permet une étude ultrasonore de la jonction pharyngo-oesophagienne. 
L’oesophage supérieur est bien visible à partir de la 
partie inférieure latérale gauche du cou. Il apparaît comme une 
petite image en « cible » avec un double halo, immédiatement en 
dessous et en arrière du lobe thyroïdien gauche. L’échographie 
permet une étude dynamique de la déglutition. Il est possible 
d’identifier le diverticule de Zenker comme une zone liquidienne 
ou contenant de l’air au contact de l’oesophage cervical avec une 
paroi fine et incomplète [37]. 
Le scanner cervicothoracique est rarement réalisé pour identifier un 
diverticule de Zenker. Il est en revanche utile en cas de 
8 Diverticule de Zenker. Le diverticule est situé juste au-dessus de l’empreinte du 
muscle cricopharyngien (A). Malgré la petite taille du diverticule (B), le rétrécissement 
de la jonction pharyngo-oesophagienne est net, supérieur à 50 %. 
9 Diverticule de Zenker. 
Le produit de contraste sta-gne 
dans le diverticule et se 
vide partiellement dans 
l’hypopharynx avec passage 
de produit de contraste dans 
la trachée (A, B). Le diverti-cule 
peut être source de 
pneumopathie de dégluti-tion 
(C). 
*C 
10 Diverticule de Zenker. 
Lorsque le diverticule est pe-tit, 
c’est l’empreinte du mus-cle 
cricopharyngien qui en-traîne 
le rétrécissement 
oesophagien de face (A) et de 
profil (B). Quand il est volu-mineux, 
c’est par sa taille 
que le diverticule comprime 
l’oesophage de face (C) et de 
profil (D). 
*A *B 
*C *D 
11 Diverticule de Zenker. Ces diverticu-les 
sont souvent associés à d’autres ano-malies 
oesophagiennes, comme ici une her-nie 
hiatale avec un important reflux 
gastro-oesophagien. 
5
33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 
*A *B 
complications, comme un abcès ou une diverticulite. Lors d’un bilan 
de pneumopathies à répétition, il faut penser à rechercher une 
anomalie oesophagienne, et notamment un diverticule de Zenker. Le 
diverticule de Zenker apparaît comme une cavité aérique contenant 
parfois des aliments ou du liquide situé en arrière de la trachée et 
en avant du rachis à gauche. L’oesophage n’est pas toujours visible 
et la cavité peut être confondue avec un oesophage dilaté. En 
dessous de la cavité, l’oesophage est bien visible, sa paroi est 
normale. En cas de complication infectieuse, les parois du diverticule 
apparaissent floues, la graisse prévertébrale devient dense et se 
rehausse après injection de contraste. Des clartés aériques peuvent 
être visibles autour du diverticule qui contient souvent des 
aliments [37]. 
DIVERTICULE DE KILLIAN-JAMIESON 
C’est un peu une variante du diverticule de Zenker, souvent 
confondue avec lui. C’est également un diverticule de pulsion et ses 
manifestations cliniques sont superposables à celles du diverticule 
de Zenker. Il est également souvent asymptomatique. Il se 
différencie du diverticule de Zenker par sa position anatomique qui 
est oesophagienne cervicale antérolatérale (fig 12) [9, 15]. Il occupe 
l’espace de Killian-Jamieson. C’est un triangle de faiblesse de la 
paroi oesophagienne cervicale. Ce triangle est délimité en haut par 
le muscle cricopharyngien, en avant par la marge inférieure du 
cartilage cricoïde, en dessous par le ligament suspenseur de 
l’oesophage venant du cartilage cricoïde, et en dessous et en avant 
par le tendon du muscle longitudinal de l’oesophage. Les 
dimensions de ces diverticules restent modérées, inférieures à 3 cm 
de diamètre. Plusieurs diverticules peuvent être identifiés. 
L’association avec un diverticule de Zenker est possible. Le collet 
du diverticule est souvent large, d’où le terme de « poche » souvent 
employé chez les Anglo-Saxons. Contrairement au diverticule de 
Zenker, il se vide lors de la déglutition et son identification lors du 
transit oesophagien est parfois difficile en raison de ce caractère 
transitoire. 
Diverticules de traction 
Ces diverticules sont habituellement localisés sur l’oesophage 
moyen. Ils sont également dénommés diverticules épibronchiques, 
parabronchiques, aorticobronchiques ou de la bifurcation 
trachéale [22]. 
PATHOGÉNIE 
Les diverticules de traction naissent à partir d’adénopathies 
médiastinales inflammatoires et surtout infectieuses (tuberculose et 
histoplasmose). Les adénopathies s’hypertrophient lors de la 
poussée inflammatoire ou infectieuse et viennent au contact de la 
paroi antérieure de l’oesophage moyen [4]. Parfois, elles se fistulisent 
12 Diverticules de Killian-Jamieson. De face, on constate une image diver-ticulaire 
latérale de l’oesophage cervical (A). Ce diverticule est situé en des-sous 
de la bouche de Killian (B). 
13 OEsophagite tuberculeuse. Le transit 
oesophagien révèle de multiples ulcéra-tions 
et sur la face antérieure de l’oeso-phage, 
il existe une image cavitaire. Cette 
image est une fistulisation d’un ganglion 
tuberculeux. 
14 Diverticule de traction. Le transit 
oesophagien met en évidence un petit di-verticule 
à large collet. Ce diverticule est 
apparu après une pneumectomie pour can-cer. 
dans l’oesophage (fig 13). Avec la guérison, les adénopathies 
médiastinales se rétractent et constituent un cône d’attraction de la 
paroi oesophagienne. Un diverticule de traction peut apparaître par 
pneumectomie ou lobectomie (fig 14). Une origine congénitale par 
défaut de septation oesotrachéale a été envisagée mais n’a pas été 
confirmée histologiquement. Avec la réduction de fréquence de la 
tuberculose, ces diverticules sont devenus rares, et sur l’oesophage 
moyen, ce sont les diverticules de pulsion qui sont désormais les 
plus fréquents [32]. 
6
Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 
*A *B 
*A *B 
ANATOMOPATHOLOGIE 
En raison de leur formation, ce ne sont pas de vrais diverticules 
puisqu’ils contiennent normalement dans leur paroi tous les 
constituants de la paroi oesophagienne, y compris les musculeuses. 
En fait, en raison du processus inflammatoire cicatrisé, une partie 
des constituants de la paroi est remplacée par du tissu fibreux, 
comme l’a montré Rokitansky en 1840 au contact des ganglions 
tuberculeux et acanthosiques. La présence de fibres musculaires 
facilite néanmoins la vidange du diverticule. Ces diverticules ont 
souvent un collet large et ils prennent plus souvent un aspect de 
sacculation des contours oesophagiens (fig 15). Ils se localisent en 
regard des sites ganglionnaires médiastinaux : sous-carénaire et 
interbronchiques [18]. 
CLINIQUE 
Dans plus de 90 % des cas, ces diverticules sont asymptomatiques. 
Des signes oesophagiens doivent faire rechercher une autre cause. 
Quand ils sont très volumineux, ils peuvent devenir 
symptomatiques : dysphagie, régurgitation, palpitation... Ces 
diverticules sont peu évolutifs, la principale complication est 
l’apparition d’une fistule oesotrachéale ou oesobronchique, parfois 
révélatrice d’une réactivation de la tuberculose (fig 16). La 
perforation médiastinale avec médiastinite ou abcès survient 
habituellement après déglutition d’un corps étranger contondant (os 
de volaille, cure-dents, appareil dentaire...). Enfin, le diverticule peut 
être source de blocage alimentaire ou d’aphagie (fig 17) [38]. 
IMAGERIE MÉDICALE 
¦ Radiographie du thorax 
Elle peut mettre en évidence les séquelles de la maladie 
tuberculeuse : granulomes et ganglions calcifiés. Il est rare qu’un 
diverticule de traction se manifeste par une opacité médiastinale 
avec ou sans niveau hydroaérique. L’existence d’une fistule 
oesobronchique peut donner naissance à un foyer pneumonique [3, 17, 
19]. 
¦ Transit oesophagien 
Réalisé avec un contraste hydrosoluble de faible osmolalité si une 
fistule oesobronchique est suspectée [27, 28], il identifie facilement le 
ou les diverticules du tiers moyen de l’oesophage malgré son faible 
remplissage parfois fugace. Les diverticules larges sont plus faciles 
à mettre en évidence. Ils peuvent être multiples, voire bilatéraux. En 
fonction de leur taille, quatre stades ont été décrits : 
– stade I : petite saillie en « épine de rosier » ; 
– stade II : image en massue avec grand axe horizontal ou oblique 
descendant, réalisant de face une image en « pièce de monnaie » 
ovale ou arrondie ; 
– stade III : image sacculaire avec un collet étroit. Le grand axe 
devient parallèle à l’axe de l’oesophage. 
– stade IV : diverticule volumineux avec un collet large, refoulant et 
comprimant l’oesophage [3]. 
Systématiquement, on recherche une autre cause à la 
symptomatologie clinique, en dehors des diverticules de traction [18]. 
L’existence d’une opacification trachéale ou bronchique affirme la 
fistule avec l’oesophage [7]. Le passage du produit de contraste est 
maximal en regard de l’appareil bronchique au contact du 
15 Diverticule de traction : aspect radiologique En double contraste de face, les di-verticules 
peuvent apparaître comme une lésion endoluminale (flèches) par défaut de 
remplissage (A). De profil, l’image diverticulaire est évidente (B). 
16 Fistule diverticulaire. Au cours d’une réactivation tuberculeuse, le diverticule de 
traction donne naissance à une fistule oesopleurale (A). Sur la vue opératoire (B), les 
deux lacets entourent l’oesophage. La pince est sur le diverticule. 
17 Diverticule de traction. En raison 
des anomalies motrices et de la taille du di-verticule, 
les aliments peuvent stagner 
dans le diverticule, réalisant une masse 
qui occupe ce diverticule au transit (A). 
Au scanner, la masse est hétérogène et 
contient des clartés aériques (B). 
*A 
*B 
7
33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 
*A 
diverticule [3]. Lorsque la trachée est largement opacifiée, il faut 
s’assurer qu’il ne s’agit pas de fausses routes, éventualité beaucoup 
plus fréquente, même en cas de diverticules oesophagiens [38]. 
¦ Autres méthodes d’imagerie 
Elles sont réalisées en fonction de cas particuliers : ce sont la 
bronchoscopie, la fibroscopie oesophagienne, voire 
l’endosonographie oesophagienne. La TDM n’est indiquée qu’en cas 
de complications médiastinales infectieuses pour le diagnostic et 
éventuellement pour le traitement percutané. 
Diverticules de pulsion 
Ils ont deux sièges préférentiels : l’oesophage moyen où ils sont plus 
nombreux que les diverticules de traction et l’oesophage distal sus-hiatal. 
Sur le bord antérolatéral gauche de l’oesophage moyen, ils sont 
localisés entre le bouton aortique et le bord supérieur de la bronche 
souche gauche. Sur l’oesophage distal où ils prennent le nom de 
diverticules épiphréniques (fig 18), ils se situent entre les veines 
pulmonaires et le diaphragme, plus souvent à droite qu’à gauche [6]. 
Ils représentent plus de 10 % des diverticules oesophagiens. 
PATHOGÉNIE 
Les diverticules de pulsion naissent sur une zone de faiblesse 
pariétale oesophagienne, congénitale ou acquise. Pour qu’un 
diverticule se constitue, il est nécessaire qu’il existe également des 
troubles moteurs (88 % des cas) à type de dyskinésie (fig 19), de 
spasmes diffus (fig 20) ou d’incoordination du sphincter oesophagien 
distal [6]. Une achalasie existe chez 25 % des malades avec des 
diverticules oesophagiens (fig 21) [36]. Une hernie hiatale est associée 
avec un reflux gastro-oesophagien dans 25 % des cas. 
ANATOMOPATHOLOGIE 
Ces diverticules sont uniques ou multiples. Ils sont arrondis, leur 
collet est large. Ils se localisent latéralement sur l’oesophage, plus 
souvent à droite. La paroi comprend la muqueuse, la sous-muqueuse 
et une couche conjonctive fibreuse. Des fibres 
musculeuses siègent autour du collet, ce qui favorise leur vacuité. 
CLINIQUE 
Les diverticules oesophagiens de pulsion se rencontrent chez 
l’homme de plus de 50 ans. Même volumineux, les diverticules 
distaux de l’oesophage sont le plus souvent latents, puisque 
*A 
seulement 2 % des diverticules entraînent une dysphagie. Les 
troubles fonctionnels associés aux diverticules expliquent la 
symptomatologie clinique : dysphagie, douleur rétrosternale, 
vomissements, hoquets récidivants et sensations d’arrêt rétrosternal 
(fig 20). Les diverticules de l’oesophage moyen symptomatiques sont 
toujours des diverticules de pulsion. 
L’évolution est rarement compliquée, avec néanmoins possibilité 
d’infections, d’hématémèse, de médiastinite et de perforation. 
18 Diverticule épiphrénique. Au scan-ner, 
l’oesophage est plus large que norma-lement 
mais sa paroi est fine (A). Le tran-sit 
oesophagien visualise le diverticule (B). 
*B 
19 Diverticule de pulsion et anomalies 
fonctionnelles. Les anomalies fonctionnel-les 
sont souvent associées à des diverticu-les. 
Il est parfois difficile de différencier di-verticules 
et spasmes (A). À l’opposé, 
lorsque l’oesophage présente des spasmes 
importants, les diverticules sont évidents 
(B). Les anomalies fonctionnelles sont 
constituées d’ondes tertiaires (C). Les di-verticules 
sont petits ou au contraire volu-mineux 
(D). 
*B 
*C 
*D 
8
Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 
*A *B 
Souvent le diverticule augmente de taille (fig 22). La réduction 
alimentaire pour réduire les signes cliniques peut entraîner un 
amaigrissement important. L’association de plusieurs mécanismes 
pathologiques peut rendre le traitement, notamment chirurgical, 
difficile [16, 23]. 
IMAGERIE MÉDICALE 
¦ Radiographie du thorax 
Les volumineux diverticules peuvent se manifester par une opacité 
médiastinale postérieure, rétrocardiaque. L’opacité peut contenir de 
l’air. L’aspect ressemble à celui d’une hernie hiatale (fig 23). 
¦ Transit oesophagien 
De face, le diverticule oesophagien apparaît comme une poche qui 
déborde du contour oesophagien [18, 32]. En double contraste, le 
diverticule est une opacité cerclée en projection de la lumière 
oesophagienne simulant parfois une lésion endoluminale (fig 15). Les 
contours du diverticule sont réguliers et arrondis. L’administration 
d’antispasmodiques facilite la visualisation des diverticules. 
L’oesophage reste souvent spastique et la destruction entre contours 
oesophagiens et diverticules est difficile à préciser. Il est également 
difficile de différencier les diverticules d’autres anomalies associées : 
hernie hiatale, malposition cardiotubérositaire, mégaoesophage... 
¦ Imagerie en coupes 
À l’échographie, les volumineux diverticules épiphréniques peuvent 
apparaître comme une masse hétérogène de la région cardiale, en 
avant de l’aorte abdominale, au-dessus du diaphragme. 
Le scanner peut aider à différencier les différentes anomalies 
associées aux diverticules oesophagiens de pulsion (fig 21). Le calibre 
et la paroi oesophagiens sont évalués, ainsi que l’anatomie de la 
région hiatale. Il est parfois nécessaire de faire absorber au malade 
un contraste opaque pour clairement identifier l’oesophage [38]. 
Diverticules et diverticuloses rares 
Ce sont la pseudodiverticulose intramurale, individualisée dans les 
années 1980, et le diverticule endoluminal [18, 25, 38]. 
*A *B 
*C *D 
PSEUDODIVERTICULOSE INTRAMURALE 
C’est une affection bénigne rare, touchant l’homme après 50 ans et 
correspondant à la dilatation des conduits excréteurs des glandes 
muqueuses oesophagiennes. Ces anomalies siègent le plus souvent 
sur l’oesophage supérieur, mais peuvent s’étendre à tout l’oesophage. 
La localisation sur l’oesophage inférieur est secondaire à une 
oesophagite peptique, alors que l’atteinte supérieure est d’origine 
congénitale. Cliniquement, une dysphagie est possible. Ces 
pseudodiverticules peuvent se compliquer d’infections à Candida. 
L’aspect radiologique est caractéristique, avec de multiples taches 
barytées de petite dimension qui débordent régulièrement le contour 
oesophagien (fig 24). À leur niveau, la lumière oesophagienne est un 
peu rétrécie (fig 25). L’orifice des pseudodiverticules n’est pas 
toujours visible en endoscopie et il existe souvent des signes 
inflammatoires. 
DIVERTICULE ENDOLUMINAL 
C’est une anomalie exceptionnelle. Cliniquement, un syndrome 
oesophagien est possible. Le diverticule apparaît au transit 
oesophagien comme une image sacculaire endo-oesophagienne 
entourée d’une paroi mince, réalisant un aspect d’invagination 
(fig 26). 
Conclusion 
Les diverticules sont une anomalie oesophagienne très fréquente et qui 
peut même presque être considérée comme une variante de la normale. 
20 Diverticules de pulsion et spasmes douloureux de l’oesophage. Les diverticules 
prennent parfois un aspect sacculaire et des sténoses sont possibles. 
21 Mégaoesophage et diverticule épiphrénique. Le scanner met en évidence une ca-vité 
oesophagienne contenant des aliments (A). Le transit oesophagien montre les ano-malies 
de l’achalasie et le diverticule épiphrénique (B). La reconstruction multiplanaire 
au scanner (C) visualise le mégaoesophage et le diverticule épiphrénique, corrélée au 
transit oesophagien (D). 
9
33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 
22 Diverticule de pulsion : évolution. Le transit oesophagien 
révèle des spasmes étagés sur l’oesophage distal (A). Dix ans 
plus tard, le diverticule a augmenté de taille et les anomalies 
fonctionnelles ont diminué (B). 
*A *B 
Ils sont souvent asymptomatiques et la présence de signes oesophagiens 
doit faire rechercher une autre cause. Ce n’est que lorsque cette 
recherche est négative, et surtout s’il existe des troubles moteurs 
oesophagiens associés, que le diverticule peut expliquer la 
symptomatologie. 
Les diverticules oesophagiens sont généralement identifiés par le transit 
oesophagien. Il faut donc bien connaître les fausses images normales que 
peut simuler un diverticule : hypertonie du muscle cricopharyngien, 
empreinte extrinsèque péribronchique et ampoule épiphrénique. À 
l’opposé, d’autres lésions oesophagiennes peuvent ressembler à un 
diverticule : oesophage dilaté, hypotonie, spasmes étagés, et surtout 
ulcères oesophagiens. L’image en coupes a peu influencé l’attitude 
thérapeutique de la pathologie diverticulaire, en dehors des 
complications aiguës. Le scanner permet dans ces cas une exploration 
complète du médiastin et de l’oesophage. 
*A *B 
*C 
*D 
23 Diverticule épiphrénique. Le diverticule apparaît comme une clarté ronde de face 
(A) et de profil (B). Le diverticule est évident au transit oesophagien (C). Sur le profil 
du thorax (D) effectué à distance, la clarté du diverticule s’est modifiée avec un niveau 
hydroaérique correspondant aux aliments. 
24 Diverticulose intraluminale. La face 
antérieure de l’oesophage présente de mul-tiples 
petits spicules (A) qui sont retrouvés 
à l’endoscopie (B). 
*A 
*B 
10
Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 
Références 
[1] Bachman AL. Benign non-neoplastic conditions of the 
larynx and pharynx. Radiol Clin North Am1978 ; 16 : 
273-277 
[2] Balfe DM, Heiken JP. Contrast evaluation of structural 
lesions of the pharynx. Curr Probl Diagn Radiol 1986 ; 15 : 
73-79 
[3] Balthazar EJ. Esophagobronchial fistula secondary to rup-tured 
traction diverticulum. Gastrointest Radiol 1977 ; 2 : 
119-121 
[4] Barret NR. Diverticula of the thoracic esophagus. Lancet 
1933 ; 1 : 1009-1011 
[5] Borrie J, Wilson RL. Esophageal diverticula. Principes of 
management and appraisal of classification. Thorax 1980 ; 
35 : 759-767 
[6] Bruggeman LL, Seaman WB. Epiphrenic diverticula. An 
analysis of 80 cases. AJR Am J Roentgenol 1973 ; 119 : 
266-276 
[7] Burton RC, Cainns BC,MossDI. Spontaneous rupture of an 
esophageal diverticulum. Med J Aust 1971 ; 2 : 1289-1290 
[8] Cook IJ. Cricopharyngeal function and dysfunction. Dys-phagia 
1993 ; 8 : 244-248 
[9] Curtis DJ, Cruess DF, Crain M, Sivit C, Winters C Jr, 
Dachman AH. Lateral pharyngeal outtouchings: a com-parison 
of dysphagic and asymptomatic patients. Dyspha-gia 
1988 ; 2 : 156-161 
[10] Delahunty JE, Margulis SE, Alonso WA, Knudson DH. The 
relationship of reflux esophagitis to pharyngeal touch 
(Zenker’s diverticulum). Laryngoscope 1971 ; 81 : 570-577 
[11] Dodds WJ, Stenwart ET, Logemann JA. Physiology and 
radiology of the normal oral and pharyngeal phases of 
swallowing. AJR Am J Roentgenol 1990 ; 154 : 953-958 
[12] Donner MW, Bosha JF, Robertson DL. Anatomy and phy-siology 
of the pharynx. Gastrointest Radiol 1985 ; 10 : 
196-201 
[13] Duda M, Sery Z, Vojacek K, Rocek V, Rehulka M. Etiopatho-genesisandclassification 
ofesophagealdiverticula. Int Surg 
1985 ; 70 : 291-295 
[14] Ekberg O, Besdakov J, Lindgren S. Radiographic findings 
after cricopharyngeal myotomy. Acta Radiol 1987 ; 28 : 
555-558 
[15] Ekberg O, Nylander G. Lateral diverticula from the pharyn-goesophageal 
junction area. Radiology 1983 ; 146 : 
117-122 
[16] Evender A, Little AG, Ferguson MK, Skinner DB. Diverticula 
of the mid and lower esophagus: pathogenesis and surgi-cal 
management. World J Surg 1986 ; 10 : 820-828 
[17] Hendry P, Crepeau A, Beaty D. Benign bronchoesophageal 
fistulas. J Thorac Cardiovasc Surg 1985 ; 90 : 789-791 
[18] Hupscher DN. Radiology of the esophagus. Stuttgart : 
Thieme-Verlag, 1988 
[19] Jenkinson DL, Bate LC. Esophagobronchial fistula through 
anesophagealdiverticulum. AJRAmJ Roentgenol1951;66: 
236-240 
[20] Jones B, Ravich WJ, Donner MW, Kramer SS, Hendrix TR. 
Pharyngoesophageal interrelationships: observations and 
working concepts. Gastrointest Radiol 1985 ; 10 : 225-233 
[21] Knuff TE, Benjamin SB, Castell DO. Pharyngoesophageal 
(Zenker’s) diverticulum: a reappraisal. Gastroenterology 
1982 ; 82 : 734-738 
[22] Kutty CP, Carstens SA, Funahashi A. Traction diverticula of 
theesophagusinthemiddlelobesyndrome.CanMedAssoc 
J 1981 ; 124 : 1320-1322 
[23] Lerut T. Esophageal surgery at the end of the millenium. J 
Thorac Cardiovasc Surg 1998 ; 116 : 1-20 
[24] Lerut T, Coosemans W, Cuypers P et al. The pharyngoeso-phageal 
segment: cervical myotomy as therapeutic prin-ciple 
for pharyngoesophageal disorders. Dis Esoph1996 ; 
9 : 22-32 
[25] Levine MS. Miscellaneous abnormalities. In : Gore RM, 
Levine MS, Laufer I eds. Textbook of gastrointestinal radio-logy. 
Philadelphia :WB Saunders, 1994 : 512-530 
[26] Levine MS, Rubesin SE, Ott DJ. Update on esophageal 
radiology. AJR Am J Roentgenol 1990 ; 155 : 933-938 
[27] Low VH, Rubesin SE. Contrast evaluation of the pharynx 
andesophagus.Radiol ClinNorthAm1993;31:1265-1271 
[28] Moersch HJ, Tinney WS. Fistula between the esophagus 
and the tracheo-bronchial tree. Med Clin North Am 1944 ; 
28 : 1001-1007 
[29] Owen DA, Kelly JK. Atlas of gastrointestinal radiology. Phi-ladelphia 
:WB Saunders, 1994 
[30] Ponette E, Coolen J. Radiological aspects of Zenker’s diver-ticulum. 
Hepatogastroenterology 1992 ; 39 : 115-122 
[31] Ponette E, Vanbeckevoort D, Hermans R et al. Déglutition 
normale et pathologique. In : Bret P, Régent D éd. Sémio-logie 
radiologique. Paris : EPU Société Française de Radio-logie, 
1998 
[32] Reddy ER, Smith I, Clarke H. Esophageal diverticula. J Can 
Assoc Radiol 1989 ; 40 : 306-307 
[33] Rubesin SE. The pharynx structural disorders. Radiol Clin 
North Am 1994 ; 32 : 1083-1101 
[34] Rubesin SE, Laufer I. Pictorial review: principles of double 
contrast pharyngography. Dysphagia 1991 ; 6 : 170-175 
[35] RubesinSE,YousemDM.Structural abnormalities. In :Gore 
RM, Levine MS, Laufer I eds. Textbook of gastrointestinal 
radiology. Philadelphia :WB Saunders, 1994 : 244-276 
[36] Schima W, Schober E, Stacher G, Franz P, Uranitsch K, 
Pokieser P et al. Association of midoesophageal diverticula 
with esophageal motor disorders. Acta Radiol 1997 ; 38 : 
108-114 
[37] Schmalfuss HM, Mancuso AA, Tart RP. Postcricoid region 
and cervical esophagus: normal appearance at CT andMR 
imaging. Radiology 2000 ; 214 : 237-246 
[38] SchmutzG,Fournier L,BouinMet al. Imageriedel’appareil 
digestif supérieur : oesophage-estomac-duodénum. Paris : 
Masson, 1999 
25 Diverticulose intraluminale. Le 
transit oesophagien visualise de petites épi-nes 
opaques et une image triangulaire plus 
large (A). L’endoscopie identifie un petit 
pertuis de diverticule intramural (B). 
*A 
*B 
26 Diverticule endoluminal. Le transit 
oesophagien met en évidence une image 
d’invagination endoluminale. 
11

More Related Content

What's hot

Syndrome pariétal imagerie de la paroi thoracique
Syndrome pariétal   imagerie de la paroi thoraciqueSyndrome pariétal   imagerie de la paroi thoracique
Syndrome pariétal imagerie de la paroi thoraciqueimma-dr
 
Foie et voies biliaires
Foie et voies biliairesFoie et voies biliaires
Foie et voies biliairesEgn Njeba
 
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)Claude EUGENE
 
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)Med Achraf Hadj Ali
 
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)Pleurotomie à minima (Drainage pleural)
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)Dr. Kerfah Soumia
 
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphrose
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphroseAnomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphrose
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphroseimma-dr
 
La tuberculose intestinale
La tuberculose intestinaleLa tuberculose intestinale
La tuberculose intestinaleRose De Sable
 
Brulures caustiques oesophage1
Brulures caustiques oesophage1Brulures caustiques oesophage1
Brulures caustiques oesophage1هدى رويس
 
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)Med Achraf Hadj Ali
 
Angioscanographie des artères pulmonaires
Angioscanographie des artères pulmonairesAngioscanographie des artères pulmonaires
Angioscanographie des artères pulmonairesimma-dr
 
PANNICULITE MESENTERIQUE
PANNICULITE MESENTERIQUEPANNICULITE MESENTERIQUE
PANNICULITE MESENTERIQUE170682
 
Abdomen sans préparation
Abdomen sans préparationAbdomen sans préparation
Abdomen sans préparationimma-dr
 
6.fracturi mb sup fr
6.fracturi mb sup fr6.fracturi mb sup fr
6.fracturi mb sup frSalah Eddine
 
Comment rédiger une observation médicale ++++
Comment rédiger une observation médicale ++++Comment rédiger une observation médicale ++++
Comment rédiger une observation médicale ++++Basset azd
 
Echographie rénale par les urgentistes
Echographie rénale par les urgentistesEchographie rénale par les urgentistes
Echographie rénale par les urgentistesEric Burggraff
 
Tumeurs hépatiques malignes primitives tumeurs primitives
Tumeurs hépatiques malignes primitives   tumeurs primitives Tumeurs hépatiques malignes primitives   tumeurs primitives
Tumeurs hépatiques malignes primitives tumeurs primitives imma-dr
 

What's hot (20)

Syndrome pariétal imagerie de la paroi thoracique
Syndrome pariétal   imagerie de la paroi thoraciqueSyndrome pariétal   imagerie de la paroi thoracique
Syndrome pariétal imagerie de la paroi thoracique
 
Foie et voies biliaires
Foie et voies biliairesFoie et voies biliaires
Foie et voies biliaires
 
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)
Syndrome de Budd-Chiari (diagnostic, traitement)
 
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)
1 anatomie et semiologie rdiologique (version 3)
 
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)Pleurotomie à minima (Drainage pleural)
Pleurotomie à minima (Drainage pleural)
 
Megaœsophage
MegaœsophageMegaœsophage
Megaœsophage
 
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphrose
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphroseAnomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphrose
Anomalie de la jonction pyélo urétérale et hydronéphrose
 
Cholecystite aigue lithiasique
Cholecystite aigue lithiasiqueCholecystite aigue lithiasique
Cholecystite aigue lithiasique
 
La tuberculose intestinale
La tuberculose intestinaleLa tuberculose intestinale
La tuberculose intestinale
 
Douleur thoracique
Douleur thoraciqueDouleur thoracique
Douleur thoracique
 
Brulures caustiques oesophage1
Brulures caustiques oesophage1Brulures caustiques oesophage1
Brulures caustiques oesophage1
 
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)
1 anatomie et semiologie rdiologique5 (version5)
 
Angioscanographie des artères pulmonaires
Angioscanographie des artères pulmonairesAngioscanographie des artères pulmonaires
Angioscanographie des artères pulmonaires
 
PANNICULITE MESENTERIQUE
PANNICULITE MESENTERIQUEPANNICULITE MESENTERIQUE
PANNICULITE MESENTERIQUE
 
Abdomen sans préparation
Abdomen sans préparationAbdomen sans préparation
Abdomen sans préparation
 
6.fracturi mb sup fr
6.fracturi mb sup fr6.fracturi mb sup fr
6.fracturi mb sup fr
 
Comment rédiger une observation médicale ++++
Comment rédiger une observation médicale ++++Comment rédiger une observation médicale ++++
Comment rédiger une observation médicale ++++
 
Echographie rénale par les urgentistes
Echographie rénale par les urgentistesEchographie rénale par les urgentistes
Echographie rénale par les urgentistes
 
Bronchectasies (DDB)
Bronchectasies (DDB) Bronchectasies (DDB)
Bronchectasies (DDB)
 
Tumeurs hépatiques malignes primitives tumeurs primitives
Tumeurs hépatiques malignes primitives   tumeurs primitives Tumeurs hépatiques malignes primitives   tumeurs primitives
Tumeurs hépatiques malignes primitives tumeurs primitives
 

Similar to Diverticules œsophagiens

Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophage
Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophageTroubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophage
Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophageimma-dr
 
Perforation de l oesophage sce gastroentérologie chu tlemcen
Perforation de l  oesophage sce gastroentérologie chu tlemcenPerforation de l  oesophage sce gastroentérologie chu tlemcen
Perforation de l oesophage sce gastroentérologie chu tlemcenArbaoui Bouzid
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesHana Hanouna
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesHana Hanouna
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesHana Hanouna
 
cancer de l_oesophage 2.pptx cours a minima
cancer  de l_oesophage 2.pptx cours a minimacancer  de l_oesophage 2.pptx cours a minima
cancer de l_oesophage 2.pptx cours a minimamadiassakonate1
 
Anesthésie pour chirurgie œsophagienne
Anesthésie pour chirurgie œsophagienneAnesthésie pour chirurgie œsophagienne
Anesthésie pour chirurgie œsophagienneHilou Hamid
 
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovins
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovinsPonction et biopsie pulmonaires chez les bovins
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovinsGuillaume Michigan
 
Colpocystogramme technique et résultats
Colpocystogramme   technique et résultatsColpocystogramme   technique et résultats
Colpocystogramme technique et résultatsimma-dr
 
Urgences abdominales traumatiques
Urgences abdominales traumatiquesUrgences abdominales traumatiques
Urgences abdominales traumatiquesimma-dr
 
kc de l_endometre.pptx
kc de l_endometre.pptxkc de l_endometre.pptx
kc de l_endometre.pptxcyliabenali1
 
Duplications coliques
Duplications coliquesDuplications coliques
Duplications coliquesimma-dr
 
Anesthesie caustique
Anesthesie caustiqueAnesthesie caustique
Anesthesie caustiqueNabil Chebbi
 
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatique
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatiqueHernie péritonéo péricardo-diaphragmatique
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatiqueGuillaume Michigan
 
Pleurésies à liquide clair
Pleurésies à liquide clairPleurésies à liquide clair
Pleurésies à liquide clairDr. Kerfah Soumia
 
Traitement endovasculaire des varicocèles
Traitement endovasculaire des varicocèlesTraitement endovasculaire des varicocèles
Traitement endovasculaire des varicocèlesimma-dr
 
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtus
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtusVoies urinaires et rétropéritoine du fœtus
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtusimma-dr
 

Similar to Diverticules œsophagiens (20)

Dysphagie
DysphagieDysphagie
Dysphagie
 
Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophage
Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophageTroubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophage
Troubles fonctionnels du pharynx et de l’œsophage
 
Perforation de l oesophage sce gastroentérologie chu tlemcen
Perforation de l  oesophage sce gastroentérologie chu tlemcenPerforation de l  oesophage sce gastroentérologie chu tlemcen
Perforation de l oesophage sce gastroentérologie chu tlemcen
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicales
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicales
 
Cours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicalesCours les urgences chirurgicales
Cours les urgences chirurgicales
 
cancer de l_oesophage 2.pptx cours a minima
cancer  de l_oesophage 2.pptx cours a minimacancer  de l_oesophage 2.pptx cours a minima
cancer de l_oesophage 2.pptx cours a minima
 
Anesthésie pour chirurgie œsophagienne
Anesthésie pour chirurgie œsophagienneAnesthésie pour chirurgie œsophagienne
Anesthésie pour chirurgie œsophagienne
 
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovins
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovinsPonction et biopsie pulmonaires chez les bovins
Ponction et biopsie pulmonaires chez les bovins
 
Ileus
IleusIleus
Ileus
 
Colpocystogramme technique et résultats
Colpocystogramme   technique et résultatsColpocystogramme   technique et résultats
Colpocystogramme technique et résultats
 
Urgences abdominales traumatiques
Urgences abdominales traumatiquesUrgences abdominales traumatiques
Urgences abdominales traumatiques
 
kc de l_endometre.pptx
kc de l_endometre.pptxkc de l_endometre.pptx
kc de l_endometre.pptx
 
Duplications coliques
Duplications coliquesDuplications coliques
Duplications coliques
 
Anesthesie caustique
Anesthesie caustiqueAnesthesie caustique
Anesthesie caustique
 
TEP TDM du cou
TEP TDM du couTEP TDM du cou
TEP TDM du cou
 
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatique
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatiqueHernie péritonéo péricardo-diaphragmatique
Hernie péritonéo péricardo-diaphragmatique
 
Pleurésies à liquide clair
Pleurésies à liquide clairPleurésies à liquide clair
Pleurésies à liquide clair
 
Traitement endovasculaire des varicocèles
Traitement endovasculaire des varicocèlesTraitement endovasculaire des varicocèles
Traitement endovasculaire des varicocèles
 
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtus
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtusVoies urinaires et rétropéritoine du fœtus
Voies urinaires et rétropéritoine du fœtus
 

More from imma-dr

Résumé anatomie pathologique
Résumé anatomie pathologiqueRésumé anatomie pathologique
Résumé anatomie pathologiqueimma-dr
 
Dysplasies osseuses identifiables à la naissance
Dysplasies osseuses identifiables à la naissanceDysplasies osseuses identifiables à la naissance
Dysplasies osseuses identifiables à la naissanceimma-dr
 
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique n
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique nDu magnétisme du proton au signal par résonance magnétique n
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique nimma-dr
 
Doppler transcrânien
Doppler transcrânienDoppler transcrânien
Doppler transcrânienimma-dr
 
Doppler de l’appareil urinaire
Doppler de l’appareil urinaireDoppler de l’appareil urinaire
Doppler de l’appareil urinaireimma-dr
 
Diagnostic de l’infection virale fœtale échographie et tec
Diagnostic de l’infection virale fœtale   échographie et tecDiagnostic de l’infection virale fœtale   échographie et tec
Diagnostic de l’infection virale fœtale échographie et tecimma-dr
 
Diagnostic anténatal des uropathies malformatives
Diagnostic anténatal des uropathies malformativesDiagnostic anténatal des uropathies malformatives
Diagnostic anténatal des uropathies malformativesimma-dr
 
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitales
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitalesDiagnostic anténatal des cardiopathies congénitales
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitalesimma-dr
 
Déminéralisation osseuse chez l’enfant
Déminéralisation osseuse chez l’enfantDéminéralisation osseuse chez l’enfant
Déminéralisation osseuse chez l’enfantimma-dr
 
Coronarographie
CoronarographieCoronarographie
Coronarographieimma-dr
 
Contusions hépatiques diagnostic et traitement conservateu
Contusions hépatiques   diagnostic et traitement conservateuContusions hépatiques   diagnostic et traitement conservateu
Contusions hépatiques diagnostic et traitement conservateuimma-dr
 
Conduite à tenir devant une masse focale hépatique
Conduite à tenir devant une masse focale hépatiqueConduite à tenir devant une masse focale hépatique
Conduite à tenir devant une masse focale hépatiqueimma-dr
 
Coloscopie virtuelle par scanner
Coloscopie virtuelle par scannerColoscopie virtuelle par scanner
Coloscopie virtuelle par scannerimma-dr
 
Classification des cardiopathies congénitales
Classification des cardiopathies congénitalesClassification des cardiopathies congénitales
Classification des cardiopathies congénitalesimma-dr
 
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographi
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographiCathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographi
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographiimma-dr
 
Cas cliniques urgences génito-urinaires
Cas cliniques   urgences génito-urinairesCas cliniques   urgences génito-urinaires
Cas cliniques urgences génito-urinairesimma-dr
 
Cas cliniques tumeurs du rein
Cas cliniques   tumeurs du reinCas cliniques   tumeurs du rein
Cas cliniques tumeurs du reinimma-dr
 
Cas cliniques imagerie par résonance magnétique génito-uri
Cas cliniques   imagerie par résonance magnétique génito-uriCas cliniques   imagerie par résonance magnétique génito-uri
Cas cliniques imagerie par résonance magnétique génito-uriimma-dr
 
Cardiopathies par obstacle du cœur gauche
Cardiopathies par obstacle du cœur gaucheCardiopathies par obstacle du cœur gauche
Cardiopathies par obstacle du cœur gaucheimma-dr
 
Cardiopathies par obstacle du cœur droit
Cardiopathies par obstacle du cœur droitCardiopathies par obstacle du cœur droit
Cardiopathies par obstacle du cœur droitimma-dr
 

More from imma-dr (20)

Résumé anatomie pathologique
Résumé anatomie pathologiqueRésumé anatomie pathologique
Résumé anatomie pathologique
 
Dysplasies osseuses identifiables à la naissance
Dysplasies osseuses identifiables à la naissanceDysplasies osseuses identifiables à la naissance
Dysplasies osseuses identifiables à la naissance
 
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique n
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique nDu magnétisme du proton au signal par résonance magnétique n
Du magnétisme du proton au signal par résonance magnétique n
 
Doppler transcrânien
Doppler transcrânienDoppler transcrânien
Doppler transcrânien
 
Doppler de l’appareil urinaire
Doppler de l’appareil urinaireDoppler de l’appareil urinaire
Doppler de l’appareil urinaire
 
Diagnostic de l’infection virale fœtale échographie et tec
Diagnostic de l’infection virale fœtale   échographie et tecDiagnostic de l’infection virale fœtale   échographie et tec
Diagnostic de l’infection virale fœtale échographie et tec
 
Diagnostic anténatal des uropathies malformatives
Diagnostic anténatal des uropathies malformativesDiagnostic anténatal des uropathies malformatives
Diagnostic anténatal des uropathies malformatives
 
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitales
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitalesDiagnostic anténatal des cardiopathies congénitales
Diagnostic anténatal des cardiopathies congénitales
 
Déminéralisation osseuse chez l’enfant
Déminéralisation osseuse chez l’enfantDéminéralisation osseuse chez l’enfant
Déminéralisation osseuse chez l’enfant
 
Coronarographie
CoronarographieCoronarographie
Coronarographie
 
Contusions hépatiques diagnostic et traitement conservateu
Contusions hépatiques   diagnostic et traitement conservateuContusions hépatiques   diagnostic et traitement conservateu
Contusions hépatiques diagnostic et traitement conservateu
 
Conduite à tenir devant une masse focale hépatique
Conduite à tenir devant une masse focale hépatiqueConduite à tenir devant une masse focale hépatique
Conduite à tenir devant une masse focale hépatique
 
Coloscopie virtuelle par scanner
Coloscopie virtuelle par scannerColoscopie virtuelle par scanner
Coloscopie virtuelle par scanner
 
Classification des cardiopathies congénitales
Classification des cardiopathies congénitalesClassification des cardiopathies congénitales
Classification des cardiopathies congénitales
 
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographi
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographiCathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographi
Cathétérisme cardiaque, angiocardiographie et coronarographi
 
Cas cliniques urgences génito-urinaires
Cas cliniques   urgences génito-urinairesCas cliniques   urgences génito-urinaires
Cas cliniques urgences génito-urinaires
 
Cas cliniques tumeurs du rein
Cas cliniques   tumeurs du reinCas cliniques   tumeurs du rein
Cas cliniques tumeurs du rein
 
Cas cliniques imagerie par résonance magnétique génito-uri
Cas cliniques   imagerie par résonance magnétique génito-uriCas cliniques   imagerie par résonance magnétique génito-uri
Cas cliniques imagerie par résonance magnétique génito-uri
 
Cardiopathies par obstacle du cœur gauche
Cardiopathies par obstacle du cœur gaucheCardiopathies par obstacle du cœur gauche
Cardiopathies par obstacle du cœur gauche
 
Cardiopathies par obstacle du cœur droit
Cardiopathies par obstacle du cœur droitCardiopathies par obstacle du cœur droit
Cardiopathies par obstacle du cœur droit
 

Diverticules œsophagiens

  • 1. Diverticules oesophagiens G Schmutz R Keswani T Quang Luyen E Morel S Hue L Fournier Aspects radiologiques Résumé. – Les vrais diverticules de l’oesophage comprennent la muqueuse et la sous-muqueuse sans musculeuse. Les diverticules sont classés en fonction de leur topographie et de leur physiopathologie. Ils peuvent être formés par traction ou par pulsion. Les localisations les plus fréquentes sont la jonction pharyngo-oesophagienne (diverticule de Zenker), l’oesophage sus-hiatal (diverticule épiphrénique) et l’oesophage sous-carénal (diverticules de traction). © 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : oesophage, diverticules oesophagiens, diverticulose intramurale. Introduction Les diverticules oesophagiens sont des anomalies fréquentes, notamment chez les patients de plus de 50 ans, mais très souvent asymptomatiques. En dehors de complications, le transit oesophagien affirme facilement le diagnostic. Néanmoins, il est essentiel de s’assurer qu’il n’existe pas de lésion plus évolutive avant d’attribuer une symptomatologie clinique à des diverticules. À l’examen endoscopique, les diverticules sont parfois difficiles à identifier et ils peuvent être à l’origine d’une perforation [18]. En cas de complications, la tomodentisométrie (TDM) peut aider au diagnostic. Généralités La symptomatologie clinique et la morphologie des diverticules oesophagiens dépendent de leur siège et de leur pathogénie. Il est ainsi classique de différencier les diverticules par pulsion et les diverticules par traction [13]. Les diverticules de traction ont essentiellement une topographie interaorticobronchique ou parabronchique. Pour les diverticules par pulsion, leur siège est soit pharyngo-oesophagien, soit épiphrénique. Les diverticules de traction relèvent exceptionnellement de la chirurgie, alors que les diverticules par pulsion peuvent bénéficier de cette thérapeutique. Tous les diverticules sont acquis [5]. Gérard Schmutz : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Raju Keswani : Attaché-associé. Ta Quang Luyen : Attaché-associé. Stéphane Hue : Interne des Hôpitaux. Luc Fournier : Praticien hospitalier. Service de radiologie, centre hospitalier universitaire centre hospitalier universitaire, avenue de la Côte-de- Nacre, 14033 Caen cedex, France. Eugène Morel : Praticien hospitalier, chef de service, service d’hépato-gastro-entérologie, centre hospitalier universitaire de Mahajanga, Madagascar. CLINIQUE L’expression clinique des diverticules oesophagiens est extrêmement variable, avec souvent une absence de signe à l’origine d’une découverte fortuite. Un syndrome oesophagien est possible, notamment lorsqu’ils sont volumineux : dysphagie paradoxale aux liquides, régurgitations, aphagie, haleine fétide, hypersialorrhée... D’autres manifestations sont moins évocatrices : troubles respiratoires, masse cervicale intermittente, compression carotidienne ou cardiaque, vertiges, voix rauque, dysphagie lors d’un déplacement du cou... ÉVOLUTION Longtemps, les diverticules oesophagiens restent asymptomatiques. Ils peuvent néanmoins croître progressivement et ainsi majorer les phénomènes compressifs vasculaires ou nerveux. La gêne à la déglutition peut entraîner une restriction alimentaire à l’origine d’un amaigrissement important et inquiétant. Des complications respiratoires aiguës ou chroniques (toux, bronchites, pneumonies infectieuses ou de déglutition) peuvent émailler l’évolution des diverticules oesophagiens. L’infection du diverticule est rare, avec risque d’hématémèse, d’abcès, de médiastinite et de fistule oesobronchique. La cancérisation des diverticules est rare : 0,3 % [38]. IMAGERIE MÉDICALE En dehors de l’endoscopie (fig 1), dont l’intérêt est surtout d’éliminer une lésion plus évolutive, notamment un cancer oesophagien (fig 2), l’imagerie médicale est dominée par les radiographies sans préparation et le transit oesophagien. L’échographie et la TDM ont des indications et des intérêts limités [38]. ¦ Clichés sans préparation Les clichés sans préparation du cou et du thorax peuvent parfois révéler le diverticule, voire poser un problème de diagnostic devant une opacité liquidienne ou hydroaérique du cou ou du médiastin. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 33-070-A-40 33-070-A-40 Toute référence à cet article doit porter la mention : Schmutz G, Keswani R, Quang Luyen T, Morel E, Hue S et Fournier L. Diverticules oesophagiens. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic – Appareil digestif, 33-070-A-40, 2001, 11 p.
  • 2. 33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic La stagnation d’aliments dans un diverticule oesophagien cervical peut donner naissance à une opacité latérocervicale, le plus souvent gauche, avec ou sans niveau hydroaérique. Cette opacité peut élargir l’espace rétrotrachéal sur le cliché de profil (fig 3). C’est en regard de l’opacité cardiaque que les diverticules épiphréniques (fig 4) donnent parfois une image hydroaérique de plusieurs centimètres de diamètre. Cette opacité peut déplacer la ligne médiastinale azygo-oesophagienne. Accessoirement, la radiographie du thorax peut visualiser une pneumopathie de déglutition. ¦ Transit oesophagien En dehors d’une complication aiguë ou de toux lors de la déglutition, l’examen est effectué en double contraste avec antispasmodiques endoveineux (Viscéralginet), comprimés effervescents (Gastrobult) et baryum de haute densité (Micropaque HDt) [27], après un grand cliché sans préparation du thorax. L’examen comprend des clichés d’ensemble de l’oesophage en série de face, en oblique postérieure gauche (OPG) et en oblique postérieure droit (OPD). Des séries complémentaires sont systématiquement effectuées sur la jonction pharyngo-oesophagienne de face, de profil et en oblique, ainsi que sur la jonction oesogastrique [26]. En raison de l’association fréquente entre lésions oesophagiennes et pathologie de la jonction oesogastrique, l’examen de l’oesophage est systématiquement intégré dans une étude globale oeso-gastro-duodénale. Cette étude est surtout importante pour analyser la région hiatale à la recherche d’une hernie, d’une anomalie positionnelle cardiotubérositaire, d’un reflux gastro-oesophagien, voire d’une oesophagite peptique [38]. 1 Diverticule de traction. Le transit oesophagien opacifie le diverticule avec un large collet (A). Le collet du diverticule est visible en endoscopie réelle (B) ou virtuelle (C) (autre malade). *A *B *C 2 Diverticule de pulsion et cancer oeso-phagien La découverte d’un diverticule n’explique pas des signes oesophagiens, comme dans ce cas avec une sténose irré-gulière asymétrique de l’oesophage moyen. 3 Diverticule de Zenker. Sur la radiographie de profil des poumons, il existe une opacité médiastinale avec un niveau hydroaérique (A). Le transit oesophagien visualise le diverticule (B). Il existe également des faus-ses routes opacifiant les lo-bes inférieurs. *A *B 2
  • 3. Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 4 Diverticule épiphrénique. Les diverticules épiphréniques peuvent réaliser une image de masse médiastinale avec un niveau sur la radiographie des poumons de face (A) et de profil (B). Le transit oesophagien explique l’origine de la masse médiastinale (C). Si la symptomatologie clinique ou si l’étude télévisée révèlent une anomalie, une étude complémentaire morphologique de l’hypopharynx en double contraste est effectuée [34]. Des clichés de face, de profil et obliques sont réalisés après tapissage baryté au repos et en inspiration bloquée (manoeuvre de Valsalva). Cette analyse statique de l’hypopharynx est suivie éventuellement par une exploration dynamique de la déglutition à l’aide d’un produit de contraste baryté moins dense (Micropaquet standard) [11]. Les films sont exposés à cadence rapide (une à trois images par seconde en 10 mm), par enregistrement magnétoscopique ou par acquisition numérique. La numérisation est désormais le mode d’acquisition de tous les clichés du transit oeso-gastro-duodénal (TOGD). ¦ Échographie L’échographie cervicale transcutanée permet d’analyser la jonction pharyngo-oesophagienne, ainsi que l’oesophage cervical, et donc de déceler une éventuelle lésion à ce niveau. Cette étude est au mieux effectuée avec une sonde de haute fréquence qui permet une étude précise des différentes couches de la paroi oesophagienne. Il est également possible d’explorer l’oesophage médiastinal à travers le coeur et les gros vaisseaux, mais cette étude reste actuellement limitée à quelques équipes hyperspécialisées. En revanche, l’étude de l’oesophage abdominal par voie épigastrique est de pratique courante au cours d’une échographie abdominale standard [33]. ¦ Tomodensitométrie La mise en évidence de diverticules oesophagiens ne relève habituellement pas de la TDM. Au cours d’un scanner thoracique, l’oesophage apparaît comme une petite image tissulaire, arrondie, située dans le médiastin postérieur, en arrière de l’axe trachéobronchique, et en avant ou latéralement au contact du rachis [35]. L’oesophage est généralement collabé avec peu d’air, mais un épaississement pariétal ou une modification de calibre sont décelables lorsque leur taille dépasse 10 à 15 mm. Le scanner est surtout utile pour déceler les complications éventuelles des diverticules : abcès, médiastinite, fistules, infection pulmonaire... Le scanner est réalisé sans absorption orale de contraste, sauf indication particulière, mais avec injection de contraste endoveineux après une étude sans contraste [37]. Même si cette étude est possible sur un mode incrémental, actuellement, presque tous les examens sont effectués en mode hélicoïdal. ¦ Imagerie par résonance magnétique L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet une étude satisfaisante du médiastin postérieur et donc de l’oesophage. Cette technique est très exceptionnellement appliquée pour l’exploration des diverticules oesophagiens. L’existence d’un abcès médiastinal ou d’une médiastinite peut bénéficier de cette technique [37]. Diverticules pharyngo-oesophagiens C’est une hernie postérieure des tuniques internes de l’hypopharynx à travers la musculeuse de ce dernier, dénommée diverticule de Zenker [21]. CLINIQUE Le diverticule de Zenker se manifeste par une dysphagie haute paradoxale, aux liquides plutôt qu’aux solides, chez un sujet de plus de 50 ans. Cette dysphagie peut s’accompagner d’une masse cervicale. La régurgitation d’aliments absorbés plusieurs jours auparavant est évocatrice. L’haleine est fétide et il existe souvent une hypersialorrhée. Des troubles respiratoires sont possibles : toux, dyspnée, fièvre. L’amaigrissement, s’il existe, est causé par une restriction alimentaire plus ou moins volontaire. Plus d’un cinquième des diverticules de Zenker sont découverts par hasard au TOGD [1]. L’évolution est extrêmement variable. Très souvent, le diverticule reste asymptomatique. Parfois il grossit progressivement par altération sénile de la coordination de la déglutition. Les symptômes peuvent alors apparaître, voire s’aggraver. Le volume du diverticule peut entraîner des troubles compressifs vasculonerveux cervicaux qu’il ne faut pas attribuer à l’âge. Les complications les plus fréquentes sont d’origine respiratoire : toux, bronchites, pneumopathies de déglutition (fig 3). L’infection du diverticule est exceptionnelle et peut provoquer une hématémèse, donner naissance à un abcès cervical (fig 5), à une médiastinite ou à une fistule oesotrachéale [3]. La stagnation dans le diverticule peut favoriser l’infection de l’oesophage (fig 6). La perforation est rare et peut être causée par un acte endoscopique. La dégénérescence cancéreuse est exceptionnelle, avec une fréquence de 0,3 % des diverticules de Zenker, mais le pronostic est très sombre avec une évolution fatale rapide [30]. *A *B *C 3
  • 4. 33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic Le traitement apparaît relativement simple puisque la résection ou la fermeture du diverticule se fait par simple cervicotomie. Certains chirurgiens, en raison des troubles moteurs souvent associés et des risques de récidive, complètent le geste par une myotomie oesophagienne partielle [14, 24]. ANATOMOPATHOLOGIE Le diverticule de Zenker est un diverticule vrai acquis. Il comprend un collet médian de taille modérée, situé en regard de C6, au-dessous du cartilage cricoïdien. La poche ne comprend que la muqueuse, la sous-muqueuse et quelques faisceaux fibreux [29]. L’évacuation de son contenu est aléatoire, sous l’effet de la gravité, en raison de l’absence de fibres musculaires. Il siège au-dessus et en arrière de l’oesophage cervical et est limité en bas par le muscle cricopharyngien. PATHOGÉNIE La physiopathologie de ces diverticules reste controversée, bien qu’à un moment les études manométriques semblaient apporter l’explication. En effet, chez un tiers des malades, il existe une zone de moindre résistance de la paroi postérieure de l’hypopharynx au niveau du triangle de Laimer-Killian [2, 12, 33]. La localisation précise de cette déhiscence reste discutée : entre les fibres obliques et horizontales du muscle cricopharyngien ou entre le muscle constricteur inférieur du pharynx et le muscle cricopharyngien [8]. À cette déhiscence, certains auteurs suggèrent l’association de troubles fonctionnels, avec notamment un asynchronisme de la déglutition des temps pharyngiens et oesophagiens [20]. La contraction du sphincter supérieur de l’oesophage surviendrait avant la fin de l’achèvement de la contraction pharyngée [31]. Malheureusement, les études manométriques ne confirment absolument pas ces hypothèses. Dans un tiers des cas, on note une diminution de la compliance du sphincter supérieur de l’oesophage, avec une élévation de la pression intrapharyngienne. Chez les autres patients, les études sont normales et les anomalies constatées sont en rapport avec un reflux gastro-oesophagien. IMAGERIE MÉDICALE ¦ Clichés sans préparation Ce sont notamment la radiographie des parties molles du cou et/ou la radiographie du thorax. Le diverticule de Zenker, lorsqu’il est volumineux, peut apparaître comme une opacité médiastinale supérieure, arrondie, à contours réguliers. Sur l’incidence de profil, l’espace prévertébral ou rétrotrachéal est parfois majoré. Au sein de l’opacité, il existe parfois de l’air avec un niveau hydroaérique. Accessoirement, la radiographie du thorax peut révéler des signes de pneumopathie de déglutition [38]. ¦ Transit oesophagien Lors de la déglutition, le produit de contraste remplit une cavité arrondie (fig 7) qui déborde de chaque côté, mais le plus souvent à gauche de l’oesophage. Les contours de l’opacité sont lisses et réguliers [38]. La cavité est localisée en arrière à la jonction pharyngo-oesophagienne (fig 8). Le diverticule a un collet fin. Lorsqu’il se remplit, il comprime l’oesophage en avant et en bas. Le diverticule se vide dans un second temps dans les sinus piriformes ou le pharynx. Parfois, cette évacuation peut opacifier la trachée par fausses routes (fig 9) [30]. Le diverticule est situé juste au-dessus du muscle cricopharyngien. Ce dernier marque une empreinte nette sur la paroi postérieure de la jonction pharyngo-oesophagienne, avec nette réduction du calibre oesophagien dans 50 % des cas (fig 10). Chez certains patients, l’augmentation du tonus de ce muscle donne naissance à un aspect de pseudodiverticule. L’examen oesophagien doit toujours être complété par une étude pharyngée, gastrique et duodénale. Chez plus des deux tiers des malades porteurs d’un diverticule de Zenker, on identifie un reflux gastro-oesophagien, associé souvent à une hernie hiatale (fig 11) [10]. 5 Diverticule de Zenker. L’infection du diverticule peut réaliser un aspect d’ab-cès cervical : clarté gazeuse, épaississe-ment pariétal, élargissement des tissus mous (flèches). 6 Diverticule de Zenker. La stagnation dans le diverticule peut favoriser les infec-tions, ici une candidose oesophagienne, sous forme d’une nodulation longitudinale. 7 Diverticule de Zenker. Au début de la déglutition, le diverticule est vide. Il s’opa-cifie progressivement à partir de l’hypopharynx. Après la déglutition, le produit de contraste stagne dans le diverticule. 4
  • 5. Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 *A *B *A *B ¦ Imagerie en coupes L’échographie de la région cervicale avec une sonde de haute fréquence permet une étude ultrasonore de la jonction pharyngo-oesophagienne. L’oesophage supérieur est bien visible à partir de la partie inférieure latérale gauche du cou. Il apparaît comme une petite image en « cible » avec un double halo, immédiatement en dessous et en arrière du lobe thyroïdien gauche. L’échographie permet une étude dynamique de la déglutition. Il est possible d’identifier le diverticule de Zenker comme une zone liquidienne ou contenant de l’air au contact de l’oesophage cervical avec une paroi fine et incomplète [37]. Le scanner cervicothoracique est rarement réalisé pour identifier un diverticule de Zenker. Il est en revanche utile en cas de 8 Diverticule de Zenker. Le diverticule est situé juste au-dessus de l’empreinte du muscle cricopharyngien (A). Malgré la petite taille du diverticule (B), le rétrécissement de la jonction pharyngo-oesophagienne est net, supérieur à 50 %. 9 Diverticule de Zenker. Le produit de contraste sta-gne dans le diverticule et se vide partiellement dans l’hypopharynx avec passage de produit de contraste dans la trachée (A, B). Le diverti-cule peut être source de pneumopathie de dégluti-tion (C). *C 10 Diverticule de Zenker. Lorsque le diverticule est pe-tit, c’est l’empreinte du mus-cle cricopharyngien qui en-traîne le rétrécissement oesophagien de face (A) et de profil (B). Quand il est volu-mineux, c’est par sa taille que le diverticule comprime l’oesophage de face (C) et de profil (D). *A *B *C *D 11 Diverticule de Zenker. Ces diverticu-les sont souvent associés à d’autres ano-malies oesophagiennes, comme ici une her-nie hiatale avec un important reflux gastro-oesophagien. 5
  • 6. 33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic *A *B complications, comme un abcès ou une diverticulite. Lors d’un bilan de pneumopathies à répétition, il faut penser à rechercher une anomalie oesophagienne, et notamment un diverticule de Zenker. Le diverticule de Zenker apparaît comme une cavité aérique contenant parfois des aliments ou du liquide situé en arrière de la trachée et en avant du rachis à gauche. L’oesophage n’est pas toujours visible et la cavité peut être confondue avec un oesophage dilaté. En dessous de la cavité, l’oesophage est bien visible, sa paroi est normale. En cas de complication infectieuse, les parois du diverticule apparaissent floues, la graisse prévertébrale devient dense et se rehausse après injection de contraste. Des clartés aériques peuvent être visibles autour du diverticule qui contient souvent des aliments [37]. DIVERTICULE DE KILLIAN-JAMIESON C’est un peu une variante du diverticule de Zenker, souvent confondue avec lui. C’est également un diverticule de pulsion et ses manifestations cliniques sont superposables à celles du diverticule de Zenker. Il est également souvent asymptomatique. Il se différencie du diverticule de Zenker par sa position anatomique qui est oesophagienne cervicale antérolatérale (fig 12) [9, 15]. Il occupe l’espace de Killian-Jamieson. C’est un triangle de faiblesse de la paroi oesophagienne cervicale. Ce triangle est délimité en haut par le muscle cricopharyngien, en avant par la marge inférieure du cartilage cricoïde, en dessous par le ligament suspenseur de l’oesophage venant du cartilage cricoïde, et en dessous et en avant par le tendon du muscle longitudinal de l’oesophage. Les dimensions de ces diverticules restent modérées, inférieures à 3 cm de diamètre. Plusieurs diverticules peuvent être identifiés. L’association avec un diverticule de Zenker est possible. Le collet du diverticule est souvent large, d’où le terme de « poche » souvent employé chez les Anglo-Saxons. Contrairement au diverticule de Zenker, il se vide lors de la déglutition et son identification lors du transit oesophagien est parfois difficile en raison de ce caractère transitoire. Diverticules de traction Ces diverticules sont habituellement localisés sur l’oesophage moyen. Ils sont également dénommés diverticules épibronchiques, parabronchiques, aorticobronchiques ou de la bifurcation trachéale [22]. PATHOGÉNIE Les diverticules de traction naissent à partir d’adénopathies médiastinales inflammatoires et surtout infectieuses (tuberculose et histoplasmose). Les adénopathies s’hypertrophient lors de la poussée inflammatoire ou infectieuse et viennent au contact de la paroi antérieure de l’oesophage moyen [4]. Parfois, elles se fistulisent 12 Diverticules de Killian-Jamieson. De face, on constate une image diver-ticulaire latérale de l’oesophage cervical (A). Ce diverticule est situé en des-sous de la bouche de Killian (B). 13 OEsophagite tuberculeuse. Le transit oesophagien révèle de multiples ulcéra-tions et sur la face antérieure de l’oeso-phage, il existe une image cavitaire. Cette image est une fistulisation d’un ganglion tuberculeux. 14 Diverticule de traction. Le transit oesophagien met en évidence un petit di-verticule à large collet. Ce diverticule est apparu après une pneumectomie pour can-cer. dans l’oesophage (fig 13). Avec la guérison, les adénopathies médiastinales se rétractent et constituent un cône d’attraction de la paroi oesophagienne. Un diverticule de traction peut apparaître par pneumectomie ou lobectomie (fig 14). Une origine congénitale par défaut de septation oesotrachéale a été envisagée mais n’a pas été confirmée histologiquement. Avec la réduction de fréquence de la tuberculose, ces diverticules sont devenus rares, et sur l’oesophage moyen, ce sont les diverticules de pulsion qui sont désormais les plus fréquents [32]. 6
  • 7. Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 *A *B *A *B ANATOMOPATHOLOGIE En raison de leur formation, ce ne sont pas de vrais diverticules puisqu’ils contiennent normalement dans leur paroi tous les constituants de la paroi oesophagienne, y compris les musculeuses. En fait, en raison du processus inflammatoire cicatrisé, une partie des constituants de la paroi est remplacée par du tissu fibreux, comme l’a montré Rokitansky en 1840 au contact des ganglions tuberculeux et acanthosiques. La présence de fibres musculaires facilite néanmoins la vidange du diverticule. Ces diverticules ont souvent un collet large et ils prennent plus souvent un aspect de sacculation des contours oesophagiens (fig 15). Ils se localisent en regard des sites ganglionnaires médiastinaux : sous-carénaire et interbronchiques [18]. CLINIQUE Dans plus de 90 % des cas, ces diverticules sont asymptomatiques. Des signes oesophagiens doivent faire rechercher une autre cause. Quand ils sont très volumineux, ils peuvent devenir symptomatiques : dysphagie, régurgitation, palpitation... Ces diverticules sont peu évolutifs, la principale complication est l’apparition d’une fistule oesotrachéale ou oesobronchique, parfois révélatrice d’une réactivation de la tuberculose (fig 16). La perforation médiastinale avec médiastinite ou abcès survient habituellement après déglutition d’un corps étranger contondant (os de volaille, cure-dents, appareil dentaire...). Enfin, le diverticule peut être source de blocage alimentaire ou d’aphagie (fig 17) [38]. IMAGERIE MÉDICALE ¦ Radiographie du thorax Elle peut mettre en évidence les séquelles de la maladie tuberculeuse : granulomes et ganglions calcifiés. Il est rare qu’un diverticule de traction se manifeste par une opacité médiastinale avec ou sans niveau hydroaérique. L’existence d’une fistule oesobronchique peut donner naissance à un foyer pneumonique [3, 17, 19]. ¦ Transit oesophagien Réalisé avec un contraste hydrosoluble de faible osmolalité si une fistule oesobronchique est suspectée [27, 28], il identifie facilement le ou les diverticules du tiers moyen de l’oesophage malgré son faible remplissage parfois fugace. Les diverticules larges sont plus faciles à mettre en évidence. Ils peuvent être multiples, voire bilatéraux. En fonction de leur taille, quatre stades ont été décrits : – stade I : petite saillie en « épine de rosier » ; – stade II : image en massue avec grand axe horizontal ou oblique descendant, réalisant de face une image en « pièce de monnaie » ovale ou arrondie ; – stade III : image sacculaire avec un collet étroit. Le grand axe devient parallèle à l’axe de l’oesophage. – stade IV : diverticule volumineux avec un collet large, refoulant et comprimant l’oesophage [3]. Systématiquement, on recherche une autre cause à la symptomatologie clinique, en dehors des diverticules de traction [18]. L’existence d’une opacification trachéale ou bronchique affirme la fistule avec l’oesophage [7]. Le passage du produit de contraste est maximal en regard de l’appareil bronchique au contact du 15 Diverticule de traction : aspect radiologique En double contraste de face, les di-verticules peuvent apparaître comme une lésion endoluminale (flèches) par défaut de remplissage (A). De profil, l’image diverticulaire est évidente (B). 16 Fistule diverticulaire. Au cours d’une réactivation tuberculeuse, le diverticule de traction donne naissance à une fistule oesopleurale (A). Sur la vue opératoire (B), les deux lacets entourent l’oesophage. La pince est sur le diverticule. 17 Diverticule de traction. En raison des anomalies motrices et de la taille du di-verticule, les aliments peuvent stagner dans le diverticule, réalisant une masse qui occupe ce diverticule au transit (A). Au scanner, la masse est hétérogène et contient des clartés aériques (B). *A *B 7
  • 8. 33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic *A diverticule [3]. Lorsque la trachée est largement opacifiée, il faut s’assurer qu’il ne s’agit pas de fausses routes, éventualité beaucoup plus fréquente, même en cas de diverticules oesophagiens [38]. ¦ Autres méthodes d’imagerie Elles sont réalisées en fonction de cas particuliers : ce sont la bronchoscopie, la fibroscopie oesophagienne, voire l’endosonographie oesophagienne. La TDM n’est indiquée qu’en cas de complications médiastinales infectieuses pour le diagnostic et éventuellement pour le traitement percutané. Diverticules de pulsion Ils ont deux sièges préférentiels : l’oesophage moyen où ils sont plus nombreux que les diverticules de traction et l’oesophage distal sus-hiatal. Sur le bord antérolatéral gauche de l’oesophage moyen, ils sont localisés entre le bouton aortique et le bord supérieur de la bronche souche gauche. Sur l’oesophage distal où ils prennent le nom de diverticules épiphréniques (fig 18), ils se situent entre les veines pulmonaires et le diaphragme, plus souvent à droite qu’à gauche [6]. Ils représentent plus de 10 % des diverticules oesophagiens. PATHOGÉNIE Les diverticules de pulsion naissent sur une zone de faiblesse pariétale oesophagienne, congénitale ou acquise. Pour qu’un diverticule se constitue, il est nécessaire qu’il existe également des troubles moteurs (88 % des cas) à type de dyskinésie (fig 19), de spasmes diffus (fig 20) ou d’incoordination du sphincter oesophagien distal [6]. Une achalasie existe chez 25 % des malades avec des diverticules oesophagiens (fig 21) [36]. Une hernie hiatale est associée avec un reflux gastro-oesophagien dans 25 % des cas. ANATOMOPATHOLOGIE Ces diverticules sont uniques ou multiples. Ils sont arrondis, leur collet est large. Ils se localisent latéralement sur l’oesophage, plus souvent à droite. La paroi comprend la muqueuse, la sous-muqueuse et une couche conjonctive fibreuse. Des fibres musculeuses siègent autour du collet, ce qui favorise leur vacuité. CLINIQUE Les diverticules oesophagiens de pulsion se rencontrent chez l’homme de plus de 50 ans. Même volumineux, les diverticules distaux de l’oesophage sont le plus souvent latents, puisque *A seulement 2 % des diverticules entraînent une dysphagie. Les troubles fonctionnels associés aux diverticules expliquent la symptomatologie clinique : dysphagie, douleur rétrosternale, vomissements, hoquets récidivants et sensations d’arrêt rétrosternal (fig 20). Les diverticules de l’oesophage moyen symptomatiques sont toujours des diverticules de pulsion. L’évolution est rarement compliquée, avec néanmoins possibilité d’infections, d’hématémèse, de médiastinite et de perforation. 18 Diverticule épiphrénique. Au scan-ner, l’oesophage est plus large que norma-lement mais sa paroi est fine (A). Le tran-sit oesophagien visualise le diverticule (B). *B 19 Diverticule de pulsion et anomalies fonctionnelles. Les anomalies fonctionnel-les sont souvent associées à des diverticu-les. Il est parfois difficile de différencier di-verticules et spasmes (A). À l’opposé, lorsque l’oesophage présente des spasmes importants, les diverticules sont évidents (B). Les anomalies fonctionnelles sont constituées d’ondes tertiaires (C). Les di-verticules sont petits ou au contraire volu-mineux (D). *B *C *D 8
  • 9. Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 *A *B Souvent le diverticule augmente de taille (fig 22). La réduction alimentaire pour réduire les signes cliniques peut entraîner un amaigrissement important. L’association de plusieurs mécanismes pathologiques peut rendre le traitement, notamment chirurgical, difficile [16, 23]. IMAGERIE MÉDICALE ¦ Radiographie du thorax Les volumineux diverticules peuvent se manifester par une opacité médiastinale postérieure, rétrocardiaque. L’opacité peut contenir de l’air. L’aspect ressemble à celui d’une hernie hiatale (fig 23). ¦ Transit oesophagien De face, le diverticule oesophagien apparaît comme une poche qui déborde du contour oesophagien [18, 32]. En double contraste, le diverticule est une opacité cerclée en projection de la lumière oesophagienne simulant parfois une lésion endoluminale (fig 15). Les contours du diverticule sont réguliers et arrondis. L’administration d’antispasmodiques facilite la visualisation des diverticules. L’oesophage reste souvent spastique et la destruction entre contours oesophagiens et diverticules est difficile à préciser. Il est également difficile de différencier les diverticules d’autres anomalies associées : hernie hiatale, malposition cardiotubérositaire, mégaoesophage... ¦ Imagerie en coupes À l’échographie, les volumineux diverticules épiphréniques peuvent apparaître comme une masse hétérogène de la région cardiale, en avant de l’aorte abdominale, au-dessus du diaphragme. Le scanner peut aider à différencier les différentes anomalies associées aux diverticules oesophagiens de pulsion (fig 21). Le calibre et la paroi oesophagiens sont évalués, ainsi que l’anatomie de la région hiatale. Il est parfois nécessaire de faire absorber au malade un contraste opaque pour clairement identifier l’oesophage [38]. Diverticules et diverticuloses rares Ce sont la pseudodiverticulose intramurale, individualisée dans les années 1980, et le diverticule endoluminal [18, 25, 38]. *A *B *C *D PSEUDODIVERTICULOSE INTRAMURALE C’est une affection bénigne rare, touchant l’homme après 50 ans et correspondant à la dilatation des conduits excréteurs des glandes muqueuses oesophagiennes. Ces anomalies siègent le plus souvent sur l’oesophage supérieur, mais peuvent s’étendre à tout l’oesophage. La localisation sur l’oesophage inférieur est secondaire à une oesophagite peptique, alors que l’atteinte supérieure est d’origine congénitale. Cliniquement, une dysphagie est possible. Ces pseudodiverticules peuvent se compliquer d’infections à Candida. L’aspect radiologique est caractéristique, avec de multiples taches barytées de petite dimension qui débordent régulièrement le contour oesophagien (fig 24). À leur niveau, la lumière oesophagienne est un peu rétrécie (fig 25). L’orifice des pseudodiverticules n’est pas toujours visible en endoscopie et il existe souvent des signes inflammatoires. DIVERTICULE ENDOLUMINAL C’est une anomalie exceptionnelle. Cliniquement, un syndrome oesophagien est possible. Le diverticule apparaît au transit oesophagien comme une image sacculaire endo-oesophagienne entourée d’une paroi mince, réalisant un aspect d’invagination (fig 26). Conclusion Les diverticules sont une anomalie oesophagienne très fréquente et qui peut même presque être considérée comme une variante de la normale. 20 Diverticules de pulsion et spasmes douloureux de l’oesophage. Les diverticules prennent parfois un aspect sacculaire et des sténoses sont possibles. 21 Mégaoesophage et diverticule épiphrénique. Le scanner met en évidence une ca-vité oesophagienne contenant des aliments (A). Le transit oesophagien montre les ano-malies de l’achalasie et le diverticule épiphrénique (B). La reconstruction multiplanaire au scanner (C) visualise le mégaoesophage et le diverticule épiphrénique, corrélée au transit oesophagien (D). 9
  • 10. 33-070-A-40 Diverticules oesophagiens Radiodiagnostic 22 Diverticule de pulsion : évolution. Le transit oesophagien révèle des spasmes étagés sur l’oesophage distal (A). Dix ans plus tard, le diverticule a augmenté de taille et les anomalies fonctionnelles ont diminué (B). *A *B Ils sont souvent asymptomatiques et la présence de signes oesophagiens doit faire rechercher une autre cause. Ce n’est que lorsque cette recherche est négative, et surtout s’il existe des troubles moteurs oesophagiens associés, que le diverticule peut expliquer la symptomatologie. Les diverticules oesophagiens sont généralement identifiés par le transit oesophagien. Il faut donc bien connaître les fausses images normales que peut simuler un diverticule : hypertonie du muscle cricopharyngien, empreinte extrinsèque péribronchique et ampoule épiphrénique. À l’opposé, d’autres lésions oesophagiennes peuvent ressembler à un diverticule : oesophage dilaté, hypotonie, spasmes étagés, et surtout ulcères oesophagiens. L’image en coupes a peu influencé l’attitude thérapeutique de la pathologie diverticulaire, en dehors des complications aiguës. Le scanner permet dans ces cas une exploration complète du médiastin et de l’oesophage. *A *B *C *D 23 Diverticule épiphrénique. Le diverticule apparaît comme une clarté ronde de face (A) et de profil (B). Le diverticule est évident au transit oesophagien (C). Sur le profil du thorax (D) effectué à distance, la clarté du diverticule s’est modifiée avec un niveau hydroaérique correspondant aux aliments. 24 Diverticulose intraluminale. La face antérieure de l’oesophage présente de mul-tiples petits spicules (A) qui sont retrouvés à l’endoscopie (B). *A *B 10
  • 11. Radiodiagnostic Diverticules oesophagiens 33-070-A-40 Références [1] Bachman AL. Benign non-neoplastic conditions of the larynx and pharynx. Radiol Clin North Am1978 ; 16 : 273-277 [2] Balfe DM, Heiken JP. Contrast evaluation of structural lesions of the pharynx. Curr Probl Diagn Radiol 1986 ; 15 : 73-79 [3] Balthazar EJ. Esophagobronchial fistula secondary to rup-tured traction diverticulum. Gastrointest Radiol 1977 ; 2 : 119-121 [4] Barret NR. Diverticula of the thoracic esophagus. Lancet 1933 ; 1 : 1009-1011 [5] Borrie J, Wilson RL. Esophageal diverticula. Principes of management and appraisal of classification. Thorax 1980 ; 35 : 759-767 [6] Bruggeman LL, Seaman WB. Epiphrenic diverticula. An analysis of 80 cases. AJR Am J Roentgenol 1973 ; 119 : 266-276 [7] Burton RC, Cainns BC,MossDI. Spontaneous rupture of an esophageal diverticulum. Med J Aust 1971 ; 2 : 1289-1290 [8] Cook IJ. Cricopharyngeal function and dysfunction. Dys-phagia 1993 ; 8 : 244-248 [9] Curtis DJ, Cruess DF, Crain M, Sivit C, Winters C Jr, Dachman AH. Lateral pharyngeal outtouchings: a com-parison of dysphagic and asymptomatic patients. Dyspha-gia 1988 ; 2 : 156-161 [10] Delahunty JE, Margulis SE, Alonso WA, Knudson DH. The relationship of reflux esophagitis to pharyngeal touch (Zenker’s diverticulum). Laryngoscope 1971 ; 81 : 570-577 [11] Dodds WJ, Stenwart ET, Logemann JA. Physiology and radiology of the normal oral and pharyngeal phases of swallowing. AJR Am J Roentgenol 1990 ; 154 : 953-958 [12] Donner MW, Bosha JF, Robertson DL. Anatomy and phy-siology of the pharynx. Gastrointest Radiol 1985 ; 10 : 196-201 [13] Duda M, Sery Z, Vojacek K, Rocek V, Rehulka M. Etiopatho-genesisandclassification ofesophagealdiverticula. Int Surg 1985 ; 70 : 291-295 [14] Ekberg O, Besdakov J, Lindgren S. Radiographic findings after cricopharyngeal myotomy. Acta Radiol 1987 ; 28 : 555-558 [15] Ekberg O, Nylander G. Lateral diverticula from the pharyn-goesophageal junction area. Radiology 1983 ; 146 : 117-122 [16] Evender A, Little AG, Ferguson MK, Skinner DB. Diverticula of the mid and lower esophagus: pathogenesis and surgi-cal management. World J Surg 1986 ; 10 : 820-828 [17] Hendry P, Crepeau A, Beaty D. Benign bronchoesophageal fistulas. J Thorac Cardiovasc Surg 1985 ; 90 : 789-791 [18] Hupscher DN. Radiology of the esophagus. Stuttgart : Thieme-Verlag, 1988 [19] Jenkinson DL, Bate LC. Esophagobronchial fistula through anesophagealdiverticulum. AJRAmJ Roentgenol1951;66: 236-240 [20] Jones B, Ravich WJ, Donner MW, Kramer SS, Hendrix TR. Pharyngoesophageal interrelationships: observations and working concepts. Gastrointest Radiol 1985 ; 10 : 225-233 [21] Knuff TE, Benjamin SB, Castell DO. Pharyngoesophageal (Zenker’s) diverticulum: a reappraisal. Gastroenterology 1982 ; 82 : 734-738 [22] Kutty CP, Carstens SA, Funahashi A. Traction diverticula of theesophagusinthemiddlelobesyndrome.CanMedAssoc J 1981 ; 124 : 1320-1322 [23] Lerut T. Esophageal surgery at the end of the millenium. J Thorac Cardiovasc Surg 1998 ; 116 : 1-20 [24] Lerut T, Coosemans W, Cuypers P et al. The pharyngoeso-phageal segment: cervical myotomy as therapeutic prin-ciple for pharyngoesophageal disorders. Dis Esoph1996 ; 9 : 22-32 [25] Levine MS. Miscellaneous abnormalities. In : Gore RM, Levine MS, Laufer I eds. Textbook of gastrointestinal radio-logy. Philadelphia :WB Saunders, 1994 : 512-530 [26] Levine MS, Rubesin SE, Ott DJ. Update on esophageal radiology. AJR Am J Roentgenol 1990 ; 155 : 933-938 [27] Low VH, Rubesin SE. Contrast evaluation of the pharynx andesophagus.Radiol ClinNorthAm1993;31:1265-1271 [28] Moersch HJ, Tinney WS. Fistula between the esophagus and the tracheo-bronchial tree. Med Clin North Am 1944 ; 28 : 1001-1007 [29] Owen DA, Kelly JK. Atlas of gastrointestinal radiology. Phi-ladelphia :WB Saunders, 1994 [30] Ponette E, Coolen J. Radiological aspects of Zenker’s diver-ticulum. Hepatogastroenterology 1992 ; 39 : 115-122 [31] Ponette E, Vanbeckevoort D, Hermans R et al. Déglutition normale et pathologique. In : Bret P, Régent D éd. Sémio-logie radiologique. Paris : EPU Société Française de Radio-logie, 1998 [32] Reddy ER, Smith I, Clarke H. Esophageal diverticula. J Can Assoc Radiol 1989 ; 40 : 306-307 [33] Rubesin SE. The pharynx structural disorders. Radiol Clin North Am 1994 ; 32 : 1083-1101 [34] Rubesin SE, Laufer I. Pictorial review: principles of double contrast pharyngography. Dysphagia 1991 ; 6 : 170-175 [35] RubesinSE,YousemDM.Structural abnormalities. In :Gore RM, Levine MS, Laufer I eds. Textbook of gastrointestinal radiology. Philadelphia :WB Saunders, 1994 : 244-276 [36] Schima W, Schober E, Stacher G, Franz P, Uranitsch K, Pokieser P et al. Association of midoesophageal diverticula with esophageal motor disorders. Acta Radiol 1997 ; 38 : 108-114 [37] Schmalfuss HM, Mancuso AA, Tart RP. Postcricoid region and cervical esophagus: normal appearance at CT andMR imaging. Radiology 2000 ; 214 : 237-246 [38] SchmutzG,Fournier L,BouinMet al. Imageriedel’appareil digestif supérieur : oesophage-estomac-duodénum. Paris : Masson, 1999 25 Diverticulose intraluminale. Le transit oesophagien visualise de petites épi-nes opaques et une image triangulaire plus large (A). L’endoscopie identifie un petit pertuis de diverticule intramural (B). *A *B 26 Diverticule endoluminal. Le transit oesophagien met en évidence une image d’invagination endoluminale. 11