1. Un ensemble de méthodes, de concepts, de
théories, de modèles et d’enquêtes mis en œuvre en
sociologie comme dans d’autres disciplines des
sciences sociales, qui consistent à prendre pour objets
d’étude non pas les attributs des individus (âge,
profession, etc.), mais les relations entre les individus,
que celles ci se jouent en face à face ou bien à distance
grâce à différents moyens de communication et les
régularités qu’elles présentent, pour les décrire, rendre
compte de leur formation et de leurs transformations,
analyser leurs effets sur les comportements individuels.
John A Barnes, anthropologue britannique, article
« Class and Committees in a Norwegian Island
Parish » dans la revue Human relations (1954)
SOCIOLOGIE DES RÉSEAUX
2. Un ensemble d’unités sociales et des relations que ces unités
entretiennent les unes avec les autres, directement ou
indirectement à travers des chaines de longueurs variables. Ces
unités sociales peuvent être des individus, des groupes informels
d’individus ou bien des organisations plus formelles, comme des
associations, des entreprises, voire des pays.
Les relations entre les éléments désignent des formes
d’interactions sociales qui peuvent être elles aussi de natures
extrêmement diverses : il peut y s’agir de transactions monétaires,
de transferts de biens ou d’échanges de services, de transmissions
d’informations, de perceptions ou d’évaluation interindividuelles,
d’ordres, de contacts physiques (de la poignée de main à la
relation sexuelle) et plus généralement, de toutes sortes
d’interactions verbales ou gestuelles, ou encore de la participation
commune à un même événement.
RÉSEAU SOCIAL
Sur ces points, voir Pierre Merklé, sociologue et maître de conférences à
l'ENS Lyon, chercheur au Centre Max Weber – www.pierremerckle.fr
3. Tout groupement d’amis et connaissances, liés
entre eux par des relations et interactions, qui
peuvent influencer les opinions et les
comportements de chacun.
Depuis l’essor des technologies de l’information
et de la communication, de nouveaux réseaux de
sociabilité s’ajoutent à ceux développés en face- à-
face
RÉSEAU SOCIAL
5. « MÉSOSOCIOLOGIE »
• Ne pas regarder le contenu, mais la forme des
interactions (amour, amitié, réciproque,
égalitaire, etc.) et ce que ces formes sociales
engendrent.
• Ne pas regarder la sociabilité entendue comme
la qualité intrinsèque d’un individu qui permet de
distinguer ceux qui sont « sociables » de ceux
qui le sont moins mais bien l’ensemble des
relations qu’un individu entretient avec les autres
et les formes que prennent ces relations.Georg Simmel
6. • Possibilité de créer un espace personnel de présentation de soi où
l’on peut mettre à disposition de tous les informations et les images
que l’on souhaite et qui nous permettent de dire ce que l’on est, ce
que l’on fait, ce qui nous définit.
• Possibilité d’accéder, selon des modalités variables et à des degrés
variés aux profils mis en ligne selon le même principe par les autres
membres du réseau.
• Possibilité de nouer des relations avec les membres du réseau,
relations qui font ensuite partie de notre « profil » et nous
définissent.
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES
DES RÉSEAUX SOCIAUX SUR
LE NET
7.
8. Faire de la sociologie des réseaux:
Le projet ANAMIA
Enquête sur les réseaux anorexiques et boulimiques
(www.anamia.fr)
Étude sociologique comparative des réseaux personnels, en ligne
et hors-ligne, d’usagers de sites Web sur les Troubles
Comportementaux Alimentaires (TCA) dans deux différents contextes
linguistiques, culturels et institutionnels, à savoir la France et le
Royaume-Uni.
ANAMIA intègre un large éventail d’outils méthodologiques : des
cartographies du Web, des questionnaires en ligne, des entretiens
semi-directifs, de l’analyse de réseaux sociaux et des simulations
informatiques multi-agents
9. LA SOCIABILITÉ ANAMIA
Résultats d’une sociologie des réseaux anorexiques et
boulimiques (www.anamia.fr)
Une sociabilité renforcée
RESULTATS:
• Les espaces web permettent
une « récupération » de la
commensalité (le fait humain de
partager le repas avec un ou
plusieurs commensaux
habituels).
RECOMMANDATIONS:
• Faciliter le partage en ligne pour
restaurer la sociabilité
alimentaire.
Les utilisateurs ne refusent pas les soins
RESULTATS:
• Plus de 50% des utilisateurs sont suivis
par plusieurs professionnels.
RECOMMANDATIONS:
• Intégrer les espaces en ligne dans
l’offre globale de soins.
10. LA SOCIABILITÉ ANAMIA
Résultats d’une sociologie des réseaux anorexiques et
boulimiques (www.anamia.fr)
Repenser le « pro ana »
RESULTATS:
• Ces sites web ne font pas de
prosélytisme. L’anorexie est
minoritaire par rapport à d’autres
troubles.
RECOMMANDATIONS:
• Adopter la dénomination « ana-mia
», moralement neutre et plus
représentative de la variété des
troubles alimentaires.
La censure est inefficace et nuisible
RESULTATS:
• Le nombre de sites répertoriés reste
stable, mais la censure pousse les sites
web dans la clandestinité.
RECOMMANDATIONS:
• Refuser les législations et les mesures
de filtrage de contenus web ana-mia
11. LA SOCIABILITÉ ANAMIA
Résultats d’une sociologie des réseaux anorexiques et
boulimiques (www.anamia.fr)
Les communautés web, une source de
soutien
RESULTATS:
• Information, empathie, aide et
accompagnement : les quatre
formes de soutien dans ces espaces
web.
RECOMMANDATION:
• Favoriser la confidentialité en ligne
et l’écoute sans jugement.
Une tendance à la modération
RESULTATS:
• La radicalisation fragmente les
communautés et ne s’impose pas à la
totalité des membres.
RECOMMANDATIONS:
• Privilégier des tons « modérés » dans
les campagnes d'information sur
internet.