1. Pendant le mois d'août, j'ai participé aux camps de lecture dans les bibliothèques de Sara, Karaba,
Koumbia et Boni. À chaque camp, les séances étaient animées par un animateur, un enseignant
d'école primaire, le bibliothécaire, un ou deux assistants et deux (parfois trois) volontaires du Corps
de la Paix. FAVL a fourni le programme suivi dans chaque village mais avec quelques variations en
fonction de la disponibilité des animateurs. Comme l'objectif de la semaine était l'amélioration du
niveau de lecture, chaque jour a eu les séances de la lecture guidée, la lecture libre et du tutorat.
Chaque soir, l’instituteur donnait une leçon sur la syllabation en générale. On a eu les discussions sur
le paludisme, le VIH / SIDA et la santé maternelle / infantile. On a aussi discuté sur le genre et la
réussite scolaire. Pour les séances du VIH / SIDA et de la santé maternelle / infantile, FAVL a eu un
financement pour l'achat de 50 livres. C'étaient de beaux livres, cependant le niveau de français était
un peu élevé pour les enfants (même ceux qui lisaient bien). Il fallait donc expliquer chaque page. Il y
avait également des sessions de créativité intégrées dans le programme. Les enfants ont fabriqué des
colliers, des masques et des fleurs. Ils ont aussi dessiné des images d'animaux, des maisons et des
personnes. Il faut noter que chaque classe a fait une bande dessinée sur l'importance de venir à la
bibliothèque.
À chaque camp, les animateurs étaient formidables! Ils étaient en bon rapport avec les enfants et
n'hésitaient pas à chanter, danser ou dessiner avec les enfants. Tous les volontaires avec qui j'ai
travaillé ont apprécié leur participation aux camps. Nous étions heureux d'aider les enfants, et plus
heureux encore de voir la participation massive des animateurs Burkinabè. Ils ont pu donner des
exemples pertinents et des références culturelles pour faciliter les discussions qui étaient un peu
difficiles, notamment sur le VIH / SIDA. Les sessions qui ont été bien assimilées par les élèves sont
celles que les bibliothécaires ont dirigé eux-mêmes.
Dans certains camps, on n'a pas tenu compte du niveau dans le choix des élèves. Par contre, dans
d'autres camps, on a pris les 25 derniers de la classe. On a mis l'accent sur les bases de la lecture, qui
a été vraiment utile pour les enfants. Pour les enfants de très bas niveau, on a travaillé tout
simplement à réciter l'alphabet et mettre des lettres ensemble pour faire des syllabes. Même pour
les lecteurs plus avancés, les instituteurs ont mis l’accent sur la syllabation. C’était une révision
importante pour tous les élèves, même ceux qui savaient déjà lire.
Comme suggestions je pense qu'il serait mieux de d'abord souligner le rôle des volontaires du Corps
de la Paix, de sorte que la majorité des sessions soient animées par les Burkinabè. Ensuite, choisir un
thème pour la semaine. Par exemple, on peut choisir l'hygiène ou le paludisme - quelque chose qui
est très pertinent dans la vie des enfants. Et enfin, multiplier certains actes comme par exemple ce
qu'on a fait à Boni. En effet on a fabriqué une crème avec du beurre de karité, du savon et des feuilles
de Nime pour chasser les moustiques. Les enfants ont suivi avec passion la préparation de la crème.
Ils ont donc pris des notes dans l'intention de reprendre cela à la maison. Puis, chaque facilitateur et
chaque enfant ont pu emporter un sachet pour utiliser à la maison. C'était donc une activité pratique
qui permettait aux enfants de mieux assimiler ce qu'on leur apprenait.
Dans l'ensemble, j'ai vraiment apprécié mon temps dans les camps et les bibliothèques dans le sud-
ouest. Je suis vraiment contente d'avoir eu cette opportunité parce qu'il m'a montré l'importance de
FAVL au Burkina Faso. L'expérience va certainement m'aider à mieux accomplir mes tâches comme
volontaire avec FAVL dans les mois qui viennent.
- Krystle