Les réseaux sociaux ou SNS pour reprendre la dénomination anglo-saxonne, sont omniprésents dans la sphère sociétale, tant dans la vie personnelle que la vie professionnelle ou scolaire. Depuis moins d’une dizaine d’années, leur existence a bousculé nos modes de vie et nos rapports avec les autres, que nous jugions ces réseaux néfastes ou bénéfiques et que nous les adoptions ou non. Le paradoxe du développement technique de la communication humaine planétaire semble réduire considérablement les échanges réticulaires, mais augmente considérablement les échanges écrits puisque par réseau social, une autre personne est en contact avec celle qui se trouve à l’autre bout de la planète, avec un langage commun qui emprunte beaucoup à l’anglais. Or, ce langage commun s’insère de manière insidieuse dans notre langue de communication quotidienne et nous constatons en effet qu’à côté de la capacité d’innovation de l’anglais qui invente un acronyme ou un néologisme pour chaque notion qui apparaît dans le monde des technologies de l’information et de la communication, notre langue maternelle, quelle qu’elle soit, subit des transformations, voire des disparitions, parfois par simple délit de paresse… La quantité d’effort qu’il faut fournir pour que le français par exemple prenne toute sa place dans ce langage commun n’est pas insurmontable et nous nous proposons ainsi de montrer qu’avec un peu d’attention, il existe des moyens simples et efficaces d’intégrer dans ce monde en perpétuelle évolution technologique, des explications étymologiques, des allers-retours historiques ou culturels avec l’anglais pour faire de la langue française un contrepoids attractif, moderne et “tendance” à la langue d’usage des réseaux.
GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
Reseaux sociaux et pratiques linguistiques
1. Réseaux sociaux et pratiques
linguistiques
Comment intégrer l'usage du
français dans un environnement
aussi concurrentiel que celui de
l'anglais ?
2. Pays utilisateurs d’Internet
dans le monde
Langues les plus utilisées sur
Facebook
Source tableau gauche : internetworldstats.com
Source tableau droite : examiner.com
Internet usage information comes from data published by
Nielsen Online, by the International Telecommunications Union,
by GfK, local ICT Regulators and other reliable sources.
3. En 2014, on dénombre environ 3 milliards de personnes ayant accès à
Internet. 48,4 % se situent en Asie.
On estime le nombre d’utilisateurs de médias sociaux à ¼ de la population
mondiale.
En 2017 leur nombre prévu est de 2,5 milliards.
Augmentation prévue (médias sociaux) entre 2011 et 2017
Sources : Internetworldstats.com et dataworlbank.com
International Telecommunication Union (ITU) and United Nations Population Division
4. Le développement d'une langue de
communication se fait par :
transmission intergénérationnelle,
statut juridique (langue officielle ou co-officielle),
vie et pouvoirs publics (langue administrative, langue de
l'armée, langue de la justice…),
vie économique (langue du commerce ou des affaires),
vie religieuse, sportive et culturelle,
enseignement,
médias, édition,
appartenance à un réseau…
5. Mais qu’en est-il de la transmission
par média social ?
Phénomène d’acculturation
Instantanéité , fluidité,
simultanéité
Rapidité du défilement des
informations
Visibilité des messages et
des commentaires
Dilution dans une masse
d’informations
Pragmatisme linguistique
6. Le multilinguisme sur un réseau
représente :
La mobilité de la jeunesse,
Une adaptation à divers contextes,
Une capacité d'innovation dans le langage,
Un marqueur social, une identité communautaire (Atifi, 2007)
Des compétences sous différents langages,
Un dialogue culturel,
Des collaborations internationales,
Une plus grande employabilité,
De nouveaux modes de communication
7. Mais il peut aussi représenter :
Un vocabulaire restreint,
Une grammaire et une orthographe fautives,
Un langage abrégé, phonétique (Orban, 2005)
Des phénomènes d'hésitation dans la production,
Des difficultés d'expression,
Un nivellement de la culture,
Un appauvrissement de la langue maternelle.
8. Solution : francisation et intégration
Ne dites plus thumbnail ou hacker
Mais imagette et pirate informatique
9. Loi Toubon
Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue
française
Article 1
Langue de la République en vertu de la Constitution, la
langue française est un élément fondamental de la
personnalité et du patrimoine de la France.
Elle est la langue de l'enseignement, du travail, des
échanges et des services publics.
Elle est le lien privilégié des Etats constituant la
communauté de la francophonie.
10. Lexicographie et terminologie
La lexicographie est la science des mots, la terminologie
la discipline des termes. Dans la langue générale, la
production de mots est spontanée et continue ; les mots
connaissent des extensions de sens et sont polysémiques.
En terminologie, les termes sont élaborés de façon
concertée et raisonnée, pour répondre aux besoins précis
des professionnels et des spécialistes : un terme est une
étiquette placée sur un concept, et ne prend son sens que
dans un domaine d’emploi particulier.
11. « Les innovations technologiques
parviennent essentiellement
accompagnées de la terminologie
anglaise provenant des États-Unis, donc
en anglais. Ces termes anglais sont
encore omniprésents dans de
nombreux milieux de travail,
notamment en raison de l’absence de
documentation technique en français. »
12. Symbolique des signes
@ = arobase
/ = barre oblique
_ = tiret bas
# = croisillon (parfois
appelé de manière
incorrecte "dièse" qui est le
symbole musical)
* = astérisque
~ = tilde
& = esperluette
13. Mail, mèl ou courriel ?
Dans la langue des Francs (appelée le francique,
préfiguration de la langue française actuelle), le mot
« malha » désignait une sacoche ou un coffre à
bagages (généralement en bois ou en cuir). Le mot a
donné la « malle » et la malle-poste pour le service de
courrier en voiture à cheval.
Lorsque les Anglais adoptèrent le français à la fin du
premier millénaire, ce mot devint "mail".
14. Le courriel
Le terme est proposé par l’Office québécois de la
langue française dans les années 90 pour désigner le
courrier électronique sur Internet.
En 1997, la Commission générale de terminologie et
de néologie avait proposé le terme « courrier
électronique », qui reste utilisable en tant que
synonyme de "e-mail".
15. « Je t’envoie un Émile. »
L’abréviation « Mél. » pour « message électronique » a
un emploi très restreint. C’est l’équivalent de
l’abréviation Tél. avec le même usage (papier à en-tête,
carte de visite).
Courriel est devenu la traduction officielle de e-mail
en France le 20 juin 2003 suite à la publication au
Journal Officiel.
16. MAIL n.m. Voie.
[homophone :
maille]
Un mail est une large voie plantée d'arbres souvent
réservée aux piétons. Sa composition comprend
généralement une large pelouse centrale bordée de
chaque côté d'un chemin piétonnier. La rue du Mail à Paris,
a été aménagée à l'emplacement de ce type de voie.
Ce terme provient d'une reconversion du terrain propre au
jeu de mail (ancêtre du golf et du croquet) en voie
publique.
Dans les villages d'Île-de-France, les mails se situent
souvent à l'emplacement des anciens remparts.
[Wikipédia]
17. De Spam… à pourriel
« SPAM SPAM SPAM SPAM
Hormel's new miracle meat
in a can »
Spam est un sketch des Monty
Python diffusé pour la première fois le
15 décembre 1970, en conclusion du
25e épisode du Monty Python's Flying
Circus.
SPAM est une marque créée et
déposée par Hormel Foods en 1937
dont l'origine vient de « Spiced Ham »
(jambon épicé), viande précuite
en boîte de conserve et utilisée par les
forces armées américaines pendant
la Seconde Guerre mondiale.
18. smiley; emoticon; smiley face
Scott Fahlman, professeur à
l’université de Carnegie Mellon, aux
Etats-Unis crée le symbole : – ) en 1982
pour identifier les messages drôles ou
ironiques qui circulaient sur le forum
de son université.
Binette n. f. (terme adopté par l’Office
québécois de la langue française en
1995)
Frimousse n. f. (terme adopté par la
Commission générale de terminologie
et de néologie en France en 1999)
19. Chat, tchat, tchatche ou clavardage ?
clavardage n. m., mot-valise
proposé par l’Office
québécois de la langue
française en octobre 1997,
formé de « clavier » et de «
bavardage », entré dans le
Petit Larousse 2004.
Chat ou tchat, par confusion
avec tchatche, argot pied-noir
dérivé de l’espagnol
chachara, « bavarder ».
Causette, dialogue en ligne
(France). La commission
générale de terminologie et
de néologie avait d’abord
proposé causette en 1999
puis s’est ravisée en 2006 et
a adopté le second terme
calauder (Belgique)
20. « Une colère majuscule »
La poésie dada (première guerre mondiale) avait recours
aux lettres capitales, notamment pour marquer les
variations sonores.
Le linguiste John McWhorter cite l’exemple de la
biographie de la pianiste afro-américaine des années 1940
Philippa Schuyler (Composition in Black and White,
Kathryn Talalay, 1997), dont les lettres capitales sont
utilisées dans le texte pour crier.
Dans un article du 17 avril 2014, Alice Robb journaliste à
The New Republic cite les groupes de discussions Usenet,
précurseurs des forums où, dès 1984, on définit l'usage
des lettres capitales pour rendre les mots « louder »
Et on retrouve ce « code de lecture » dans les bandes-dessinées,
les comics anglo-saxons ou les mangas
japonais.
Georges Duhamel
21. Emploi des MAJUSCULES
Les capitales accentuées comptaient
parmi les lettres les plus délicates à
fondre, les plus chères et les plus
fragiles : les accents se brisaient
parfois à l’imprimerie.
Les accents comme les autres signes
diacritiques font partie intégrante de
l’orthographe du français.
Les sigles ne prennent toutefois pas
d’accents, car leur prononciation peut
différer de celle des initiales des mots
qui les forment (exemples : H.É.C. ou
H.E.C. : Hautes Études commerciales).
L’INDUSTRIE DU
POISSON SALE SALÉ
!
CHACUN A LE SOUCI DE
SA TÂCHE QUOTIDIENNE
TACHE !
MAIS DITES-MOI, AIMEZ-VOUS
CE MAIS MAÏS ?
LES CRIMINELS SERONT
JUGÉS
JUGES
UN INTERNE TUE
INTERNÉEÉ TUÉE
22. L’amélioration de la place et de
l’image de la langue française
devient une exigence qui passe
par la mobilisation et la
modernisation des outils de
diffusion culturels et éducatifs
qui déterminent les choix
individuels et collectifs à long
terme. [Direction de la langue
française et de la diversité
linguistique.
www.francophonie.org]
23. Bibliographie / Sitographie
Lexique de règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, Imprimerie nationale, Paris, 1990
Yves Perrousseaux, Manuel de typographie française élémentaire à l'usage des personnes qui
pratiquent la PAO, Atelier Perrousseaux Éditeur, Reillanne, 1995
Bonnes pratiques linguistiques dans les entreprises, Office québécois de la langue française,
Délégation générale à la langue française et aux langues de France, 2013, Bibliothèque et Archives
nationales du Québec
Orban, A.-C. (2005). "Les jeunes et la blog'attitude". Médialog, n° 56. pp. 36-39.
Atifi, H. (2007). "Continuité et/ou rupture dans l'Internet multilingue : quelles langues parler dans un
forum diasporique ?". Glottopol, n° 10. pp. 113-126. Disponible en ligne : http://www.univ-rouen.
fr/dyalang/glottopol/telecharger/numero_10/gpl10_08atifi.pdf
http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/terminologie-et-neologie
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/
http://www.terminologie.fr/
Wikibooks-étymologie
http://www.orthotypographie.fr/volume-I/academie-accentuation.html#Accentuation
RSLN, Regards sur le numérique, magazine Édité par Microsoft France http://www.rslnmag.fr/
Enseigner le vocabulaire Apports théoriques 2012 -2013, MDL 89 (groupe de travail Maîtrise de la
langue de l'Yonne) http://ia89.ac-dijon.fr/docs/mdl/Enseigner_le_vocabulaire_apports.pdf
Conseil international de la langue française http://www.cilf.fr/
France Terme, lexique technique et scientifique http://www.culture.fr/franceterme
Selon le Ministère français chargé de l’emploi, l’employabilité est « la capacité d'évoluer de façon autonome à l'intérieur du marché du travail, de façon à réaliser, de manière durable, par l'emploi, le potentiel qu'on a en soi… L'employabilité dépend des connaissances, des qualifications et des comportements qu'on a, de la façon dont on s'en sert et dont on les présente à l'employeur »
http://www.arobase.org/culture/alternatives-email.htm
Le francique était la langue parlée par les Francs.
Les langues franciques sont un groupe polyphylétique de langues et de dialectes au sein du groupe allemand
Le terme émoticône n'a pas été retenu à cause de son manque de précision, puisqu'une binette n'est pas une icône, au sens reconnu en informatique à ce terme.Comme une binette peut suggérer des expressions variées autres que le sourire, les termes souriant et souriard, calques de l'anglais smiley, n'ont pas été retenus non plus.En France, le terme frimousse a été adopté, en 1999, par la Commission générale de terminologie et de néologie. En reprenant globalement l'idée véhiculée par le termebinette, ainsi que sa connotation et son niveau de langue, il vient concurrencer inutilement ce dernier, favorablement accueilli par les locuteurs depuis 1995, à mesure qu'il a été connu. De plus, frimousse a plutôt le sens (restrictif) de « visage agréable d'un enfant, d'une personne jeune », ce qu'une binette n'est pas toujours.Les termes trombine, tronche, bouille et bonhomme sourire, qui sont parfois associés à ce concept, viennent aussi concurrencer inutilement le terme binette, consacré par l'usage, notamment au Québec.
Ce petit dessin stylisé représentant un visage jaune souriant et exprimant la joie ou l’amitié est aujourd’hui largement répandu sur Internet mais c’est pour une campagne de promotion interne qu’il vit le jour en 1953. Harvey Ball le créa pour améliorer le moral des employés d’une société d’assurance américaine, mais l’image ne fut jamais protégée et tomba dans le domaine public. Il s’appelait alors « Happy Face », son créateur l’inventa en 10 minutes et ne toucha que 45 dollars pour ce qui allait devenir le symbole le plus connu au monde.
C’est au début des années 1970 que le dessin devint populaire, grâce aux frères Spain, qui réussirent à acquérir les droits d’exploitation et qui l’utilisèrent à des fins commerciales. Ils produisirent ainsi des macarons, des t-shirts, des autocollants, des tasses à café… frappés du symbole et du slogan « Have a happy day ».
Le journaliste français Loufrani assure, quant à lui, être à l’origine du dessin en 1968, créé pour désigner les bonnes nouvelles dans le journal France Soir. Le smiley sera ensuite déposé par sa société « Smileyworld » en 1971 (excepté aux USA). En 1997, la société compléta la gamme de smileys en créant de nouvelles formes et de nouvelles variations du logo, qui furent très rapidement réutilisées sur Internet, via les forums de discussion, messageries instantanées…
Smiley et émoticônes
On attribue l’invention de ces émoticônes contemporaines et informatiques, composées de signes de ponctuation, à Scott Fahlman, professeur à l’université de Carnegie Mellon, aux Etats-Unis. Il créa le symbole : – ) en 1982 pour identifier les messages drôles ou ironiques qui circulaient sur le forum de son université. Ensuite, le symbole : – ( suivit. Vous noterez qu’en penchant la tête sur le côté, on voit nettement apparaître un visage, avec les deux points pour former les yeux, le tiret pour le nez et la parenthèse pour la bouche. Les émoticônes firent ainsi leur apparition dans le langage et la ponctuation informatique.
Le smiley, comme son nom l’indique (de l’anglais « smile », « sourire ») représente, quant à lui, un sympathique visage jaune souriant, tel un vrai petit personnage. Il a ensuite été décliné en un tas d’émoticônes imagées, représentant par exemple un visage triste (appelé « frowney »), un cœur, un visage en colère, un soleil, une rose… Avant que le terme « emoticon » ne soit inventé en 1990 pour décrire tous ces symboles, « smiley » désigna toutes les variations qui virent le jour. La traduction littérale française « émoticône » n’apparut qu’en 1996 et est depuis largement utilisée, bien que la Délégation générale à la langue française et aux langues de France recommande le terme « binette », qui lui, n’emporte pas l’unanimité des utilisateurs.
In Dictionnaire culturel en langue française. Paris : Le Robert.
http://www.newrepublic.com/article/117390/netiquette-capitalization-how-caps-became-code-yelling
http://mediateur.blogs.midilibre.com/tag/majuscules+dans+les+titres
Papa se mit à sourire, son calme devint effrayant et nous comprîmes tous qu'il était parti, sans retour, pour une colère majuscule, une colère telle qu'un homme n'en fait pas trois d'aussi belles dans sa vie.
Chronique des Pasquier (1933-1945)
Georges Duhamel
Des contraintes techniques pouvaient rendre la chose difficile, mais les typographes consciencieux ont habituellement accentué les capitales. Leur accentuation était aussi chose malaisée à la machine à écrire, mais les dactylographes ingénieux trouvaient le moyen de le faire.
Aujourd'hui, les systèmes informatiques bien configurés permettent d'utiliser sans problème les capitales accentuées. Il n'y a donc plus de raison de se priver de cette pratique recommandée par les bons dictionnaires, grammaires et codes typographiques, ainsi que par l'Académie française.