LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
Pour la plus grande gloire de dieu
1. « Pour la plus grande gloire de Dieu »
d’après Morgan Sportès
Les relations franco-siamoises au 17e siècle
sous le règne du roi Louis XIV et du roi Naraï
Présenté par
JEENPRACHA Sasithorn
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3. « Pour la plus grande gloire de Dieu » ou en latin
« Ad maiorem Dei gloriam » est la devise des jésuites, énoncée
par Ignace de Loyola, le fondateur de cet ordre religieux.
C’est un titre ironique car l’auteur veut impliquer que les
jésuites sont les principaux responsables du destin tragique des
Français envoyés au Siam.
5. La naissance en Algérie (pays colonisé par la France)
l’expérience sur les guerres et les attentats pour la
colonisation.
Depuis la fin du XX siècle, « la guerre de Croisade » des
États-Unis dans les pays arabes
La compréhension de la stratégie cachée sous la politique
diplomatique de Louis XIV. => intention de coloniser le
Siam et les autres pays asiatiques.
- But officiel : protéger le roi Naraï et contrebalancer les
impérialismes anglais et hollandais
- en Asie
- But secret : conquérir le Siam
- et évangéliser le roi et les Siamois. )
6. Siam, Paris, Éditions du Seuil, 1982.
Outremer, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 1989.
L'Appât, Paris, Éditions du Seuil, 1990.
Ombres siamoises, Paris, Éditions Mobius/H. Botev 1995.
Tonkinoise…, Paris, Éditions du Seuil, 1995..
Rue du Japon, Paris, Paris, Éditions du Seuil, 1999.
Solitudes, Paris, Éditions du Seuil, 2000.
L'Insensé, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2002.
Maos, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2006
(Prix Renaudot des lycéens 2006).
Tout, tout de suite, Paris, Fayard, 20117 -
Prix Interallié 2011.
10. De la mort de Louis XIII en 1643, jusqu’en 1715, la France était
dirigée par le roi Louis XIV.
La politique : le développement économique du pays et
l’expansion prospère de catholicisme.
La Compagnie française des Indes orientales (CIO) pour
concurrencer les compagnies anglaise et néerlandaise
( l’East India Company anglaise (EIC) et Vereenigde Oost-
Indische Compagnie (VOC).
Le comptoir de CIO à Pondichéry en 1674 et son 1er navire au
Siam en 1680.
La société des Missions étrangères de Paris (MEP) a le but
d’évangéliser les peuples, fonder les églises et développer les
clergés locaux.
11. L’accession au trône du Naraï ou Naraï le Grand en 1656
Ayutthaya : un lieu commercial important
La politique du roi Narai influencée par les interférences
étrangères.
Constantin Phaulkon, le premier conseiller du roi Naraï.
En 1664, le blocus naval par la compagnie néerlandaise des Indes
orientales pour le monopole de commerce.
Le roi Naraï a transféré la capitale à Lopburi
L’arrivée des troupes français pour contrecarrer l’influence des
Néerlandais et des anglais.
Les missions catholiques à Ayutthaya depuis les dominicains
portugais en 1567 / Les jésuites français en 1662.
12. En 1680 : l’envoi d’une mission en France sous la conduite de
Phya Pipatkosa. (Naufrage près de Madagascar)
En 1682 : la réception d’une mission commerciale française
dirigée par monseigneur Pallu à Ayutthaya
En 1684 : le renvoi d’une mission en France.
En 1685 : la réception de mission,
dirigée par Chevalier de Chaumont
(officiellement pour convertir le roi
Naraï au catholicisme) et la mission
du Shah de Perse pour convertir
le roi a l’islam.
13. En 1686 : l’envoi de mission en France dirigée par Kosapan.
(La superbe réception par la France)
En 1687 : la réception de mission dirigée par Claude Cébéret du
Boullay et Simon de La Loubère.
En 1688 : la dernière mission dirigée par le père Guy Tachard et
Ok-Khun Chamnan, envoyée en France et au Vatican
14. Situation initiale : l’arrivée de la troupe de Louis
XIV au Siam en 1687
Déclenchement : la faiblesse de roi Naraï, la
succession du pouvoir de Petracha et l’exécution
de Constantin Phaulkon
Situation finale : l’évasion des français du Siam
15. Simon de La Loubère
Le poète et diplomate français,
envoyé extraordinaire par Louis XIV au Siam.
L’espoir d’être le membre de l’Académie Française.
les costumes de la cour française à l’époque : Perruque,
botte, robe, jube.
Son œuvre « Royaume de Siam par Monsieur de La
Loubère, envoyé extraordinaire du Roy aupres du Roy de
Siam en 1687 et 1688 » reste jusqu’à nos jours la référence
de la culture et les mœurs siamois de 17e siècle.
16. Claude Cébéret de Boullay
le diplomate français et un des douze directeurs de la
Compagnie des Indes orientales.
le second représentant de cette mission.
Après avoir quitté de Siam, il est allé au comptoir commercial
français à Pondichéry pour le but de commerce.
17. Constance Phaulkon ou Oya Witchayen
un aventurier grec - le premier conseiller du roi Naraï du Siam
Mariage avec une femme luso-Japonaise très catholique, Maria
Guyomar de Pinha ou Marie Guimard.
un personnage très controversé dans l’histoire du
Siam. (aucune fonction officielle, mais
il possédait le grand pouvoir.)
Sa position et son pouvoir causent la jalousie
et le mécontentement de la part des courtisans.
Lors un coup d’Etat guidé par Petracha, Phaulkon a été arrêté et
exécuté le 5 juin à Lopburi.
18. Le Père Guy Tachard
le jésuite français envoyé au Siam
officiellement pour la mission religieuse
et l’étude scientifique
la première mission en Siam en 1685 avec
Chevalier de Chaumont, François-Timoléon
de Choisy et Claude de Forbin.
La seconde mission : arrivé au Siam en 1687
s’intéressait aux affaires politiques plutôt que sa mission
religieuse.
les conflits avec Simon de La Loubère et Claude Cébébet.
19. Le Général Marchal Desfarges
un chef militaire de cette expédition (contrôle les 5 navires
et les troupes de soldats français à Siam.)
Sa mission secrète est de s’installer et conquérir le fort
Bangkok et Mergui, par la force si nécessaire.
La négligence des missions et des fonctions à cause de la
proposition maligne de Phaulkon.
Après l’exécution de Phaulkon,
la vie des français au Siam en danger.
Il a donc négocié pour évacuer les troupes
françaises à Pondichéry
20. Ambassade Kosapan
le frère adoptif du roi Naraï
l’ambassadeur siamois envoyé en France en 1686
pour la mission diplomatique entre le Siam et
la France.
Le retour au Siam avec la seconde ambassade
envoyée par Louis XIV.
Il est un homme intelligent de la grande
courtoisie.
21. Le sieur Véret
le chef du comptoir français de la Compagnie des Indes à Siam.
La connaissance de la situation et la culture du Siam ainsi que
l’histoire secrète du Phaulkon.
Il s’est marié avec une femme siamoise et avait un enfant.
22. Constantin Phaulkon et le père Tachard
Le père Tachard a rencontré Phaulkon dès son 1ere mission au
Siam en 1685 et ils maintenaient leur très bonne relation jusqu'à
son second voyage en 1687.
Dans l’Oiseau, le père Tachard toujours complimentait et
mentionnait de Phaulkon dans son conversation avec les deux
ambassadeurs.
23. « - Qu’est ce qui vous rend si optimiste soudain ? demanda au
jésuite monsieur de Cébéret. Pourquoi êtes-vous si sûr que nous
débarquerons sans problème ?
- Monsieur Constance y veillera, dit précipitamment le prêtre.
J’ai confiance en monsieur Constance. Monsieur Constance est
un homme puissant. (…) Monsieur Constance est homme
d’honneur, Monsieur Constance est homme de parole, monsieur
Constance… »
Morgan Sportès, « Pour la plus grande gloire de Dieu », p. 28
24. Les deux ambassadeurs et le sieur Véret
L’ éclaircissements du Siam et Phaulkon parernant le Siam par le
sieur Véret qui vivait au Siam longtemps.
- Pourquoi n’y avait-il pas le bon vin au Siam (parce que Phaulkon
en monopolisait l’achat)
- les mœurs siamois si différentes de celles de chrétiens.
- L’origine de Phaulkon et sa femme
25. « Quoiqu’ils fussent encore bel et bien à bord de l’Oiseau,
messieurs de Cébéret et la Loubère avaient l’impression de
commencer déjà à « débarquer » , à mettre, du moins, pied, et
pour la première fois, sur un sol bien concret, bien solide, après
avoir pendant des mois, à Versailles puis tout au long du voyage,
pataugé dans les mots, les mots, les mots, des uns et des autres,
chacun donnant sa versions arrangée des choses, sans que rien
de la chose elle-même transparût.(…) »
Morgan Sportès, « Pour la plus grande gloire de Dieu », p. 94
26. Simon de La Loubère et le père Tachard
La Loubère se disputait souvent avec le père Tachard depuis leur
voyage dans l’Oiseau jusqu'à leur habitation au Siam.
Le traité signé avant le débarquement de la troupe française au
Siam, Le père Tachard et Phaulkon faisaient signer La Loubère le
traité pour donner Mergui et Bangkok aux français mais avec
pleins de conditions. (un piège)
27. « - Vous l’avez signé, Votre excellence, et vous étiez fort contents de
le signer. Car vous n’en attendiez pas tant quand vous étiez à
bord de l’Oiseau et que vous doutiez si nos troupes
débarqueraient jamais ! Maintenant que – grâce à mes efforts
zélés- elles sont à terre, et dans Bangkok, vous en voulez plus.
Vous demandez la Lune ! Et vous avez l’audace de me faire
savoir que vous comptez vous plaindre au roi de Siam en lui
adressant directement un mémoire. Perdez-vous la tête ?
- Eh bien, donc, dechirez, dechirez ! »
Morgan Sportès, « Pour la plus grande gloire de Dieu », p. 226
28. Simon de La Loubère et Constantin Phaulkon
Une semaine après le débarquement au Siam, Simon de La
Loubère a rencontré Monsieur Constance. Il l’a appelé pour la
première fois « Monsieur » au lieu de « Excellence ». Cela cause
une première mauvaise impression chez Phaulkon qui était
blême après avoir entendu ce mot.
« Foutu Dieu, murmurait-il, qui m’a foutu pareils emplumés ! »
Morgan Sportès, « Pour la plus grande gloire de Dieu », p. 250
29. Le père Tachard et Ambassade Kosapan
Après la mission diplomatique en France de Kosapan, il est
rentré au Siam par le navire français avec les deux
ambassadeurs siamois et la seconde ambassade de la France.
L’inquiétude du père Tachard (si Kosapan précédait le Siam
avant lui, il dirait les maux du français au roi Naraï et la situation
politique deviendrait défavorable.)
A l’escale des vaisseaux français à Batavia, le père Tachard a
passé du Gaillard à l’Oiseau qui arriverait au Siam le premier.
30. « Si les ambassadeurs siamois nous précèdent dans leur pays et
qu’ils y trouvent une situation politique défavorable aux
Français, ils diront mille maux de nous, expliqua-t-il. En
revanche, si c’est moi qui devance et si je parviens a mettre
monsieur Constance dans nos sentiments, ils appuieront, serviles
comme ils sont, tout ce que je lui aurai dit »
Morgan Sportès, « Pour la plus grande gloire de Dieu », p. 50-51
31. Le royaume d'Ayutthaya
un ancien royaume thaï, fondé en 1350 et
disparu en 1767.
Le roi Ramathibodi 1er (Uthong) a fait la
ville d’Ayutthaya le capital de son
royaume sur une île du fleuve Chao
Phraya,.
ouverte aux commerçants étrangers (les
Chinois, les Indiens, les Portugais, les
Hollandais, les Britanniques et les
Français).
souvent en guerre avec la Birmanie.
32. Le fort de Bangkok
un lieu important dans ce roman.
Les troupes françaises ont besoins de
prendre ce fort
Tous les bateaux qui vont naviguer à
Ayutthaya doit passer par ce fort.
Les soldats français au fort de Bangkok
sont entourés et attaqués par les
siamois.
33. L’observatoire à Lopburi
Le roi Naraï a fait construire le premier
observatoire dans « Wat San Paolo » à
Lopburi pour les jésuites qui sont
venus au Siam pour la mission
évangéliste et les sciences de
l’astronomie et des mathématiques.
34. L’avidité
Constantin Phaulkon : Il peut survivre tranquillement avec
bonheur pour toute la vie avec sa femme et ses enfants grâce à
ses biens et ses servants. Cependant, il rêve d’avoir le pouvoir
extrême et d’être le nouveau roi. C’est pour cela que sa famille
et lui doivent affronter le destin pathétique.
Le Général Desfarges : il tombe dans un piège de Phaulkon et
Père Tachard qui lui proposent les privilèges, les biens et les
filles siamoises. Cependant, Quand la femme de Phaulkon lui
demande l’assistance de protection après l’exécution de son
mari, le General Desfarges ne pense que de son propre
avantage. Il néglige cette demande et décide de renvoyer la
dame à Petracha
35. L’auteur s’est basé principalement sur les archives, les mémoires
qu’il a trouvés.
Tous ces documents diplomatiques et religieux ne sont pas
totalement crédibles
L’auteur a commencé à faire la recherche sur Constantin
Phaulkon à la Bibliothèque Nationale. Les archives de jésuites
ont été déjà éditées et censurées par la cour.
Ensuite il a consulté les documents des missions étrangères qui
lui donnaient une autre face de l’histoire.
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36. C’est difficile de voir la frontière nette de la
réalité et la fiction dans ce roman
l’auteur a écrit ce roman parodique en utilisant
les paroles et les conversations de
personnages qui ont été enregistrés dans les
archives ou les mémoires trouvés.
37. un seul personnage fictif trouvé dans ce roman, c’est le
narrateur qui est omniprésent et omniscient.
un homme qui a refugié à Amsterdam et écrit ce long mémoire
de son souvenir au Siam.
il commence l’histoire avec le titre comme dans une lettre ou un
agenda « Amsterdam, 8 juillet 1712 » et finit par « Achevé de
rédiger en exil : Amsterdam, 8 octobre 1714 ».
Cette technique de récit fait croire aux lecteurs qu’ils sont en
train de lire les mémoires d’un homme qui a passé une période
de sa vie au Siam avant la révolution en 1688.
38. Extrait 1
« Devant les questions multipliées du père concernant « la future
conversation du roi de Siam », Kosapan, désignant dans le parc de
Berny un vaste parterre de fleurs émaillé subtile rhétorique que le
Dieu tout-puissant, créateur des cieux et de la terre, aimait au plus
haut point la diversité, qu’on en avait pour preuve la multiplicité de
ces fleurs aux teintes innombrables : de ces arbres, grands, petits, plus
ou moins feuillus ; de ces oiseaux aux chants, aux plumages variés,
que ce Dieu avait crée tant de différentes religions parce qu’il avait
voulu que les hommes l’adorassent différemment. Ainsi le roi de Siam,
avec sa foi, ne l’adorait pas moins-que les chrétiens avec la leur. « Ne
dites-vous pas : tous les chemins mènent à Rome »
Morgan Sportès, Pour la plus grande gloire de Dieu, p.139
39. Extrait 2
« Ainsi était constituée la seconde ambassade envoyée à Siam
par Louis l’Infâme, Louis le Grand Turc turbanisé, Louis le Bâtard,
(…), Louis l’enjésuité, ridicule marionnette manipulée par son
âme damnée de confesseur, grand paillard devant l’Eternel, le
père de la Chaise, dite percée ; Louis le révocateur de l’Edit de
Nantes, Louis le barbare, l’Antéchrist, la Bête de l’Apocalypse qui
vola, viola, massacra les protestants, (…) »
Morgan Sportès, Pour la plus grande gloire de Dieu, p.17
40. Points forts
La technique et le style du recit
l’histoire avec l’humour et la satire.
La crédibilité de contenu
(les étapes analytiques et synthétique de ressources.)
le style de théâtre parodique, non pas le style de l’historien.
( faire imaginer les lecteurs aux scènes et aux situations très
comiques et satiriques.)
la connaissance des caractères historiques importants dans
l’histoire et la découvert de siam à travers les yeux des
occidents.
41. Point faible
Pleins d’anciens mots. (trop difficile pour les Thaïlandais de
comprendre ce roman sans dictionnaire ou la version traduite)
42. CHANSANG Kanika, « Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong
Phrachao », Bangkok, Matichon, 2008
LABRUNE G. et TOUTAIN Ph., « L’histoire de France », Nathan,
2002
SPORTÈS Morgan, « Pour la plus grande gloire de dieu », Paris,
Seuil, 1993
VERGÉ Raymond, « Morgan Sportés, La mémoire du Siam »,
article paru dans le Gavroche Thaïlande, 2007