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Mode d’utilisation du document électronique INRS
ED 1522
Enseigner la prévention des risques professionnels
Habilitation
électrique
Ce document électronique est composé à partir du livret, édité initialement sur papier, et des
diapositives du classeur INRS publiés en 1996.
Cette nouvelle édition électronique a été mise à jour avec les exigences et références des
nouvelles normes en vigueur en avril 2002. Elle permet la mise en relation permanente du
livret et des diapositives, grâce aux liens hypertextes placés selon 4 modalités d’entrée :
- Les rubriques
- Le sommaire
- La liste des transparents
- L’accès thématique classique du livret
Les liens hypertextes apparaissent traditionnellement en bleu. Noter qu’un ensemble de
références de diapositives, comme 201 202 203 203-1 pointe uniquement vers la première
diapositive. L’utilisation de la barre d’outil d’Acrobat permet le déplacement de page en page
( ) et la navigation dans le document ( ).
Les références à d’autres documents normatifs (INRS, UTE,…) sont inscrites sur fond jaune.
3
Rubriques
Diapositives
1. Réglementation 101 102 103
2. Accidents du travail 201 202 203 203-1 203-2
3. Effets physiologiques du courant 206 207 208
4. Moyens de protection contre les chocs électriques :
• Régime TT : contact direct et indirect
• Protection différentielle
• Eloignement- Protection –Isolation
• TBTS
204 205
306
301 501
401
5. Publications qui concernent l’habilitation : 402 à 406
408 à 706
6. Classification du matériel :
• Norme C15-100
• Degrés de protection
209 901 902 903
304
7. Matériel de protection et outillage spécifique :
• Equipement Individuel : EPI
• Equipement Collectif
• Outillage :
- Lampes portatives
- Portatif électrique à main
407
407-1 à 407-4
305 à 305-2
901 902 903
8. Conduite à tenir en cas d’accident d’origine électrique 307/307-1
Rubriques
Livret papier Livret électronique
1 TEXTES RÉGLEMENTAIRES ET NORMES
1.1 Contexte réglementaire ………………………………………...
1.2 Normalisation ………………………………………………….
2 SENSIBILISATION AUX RISQUES ÉLECTRIQUES
2.1 Généralités ……………………………………………………..
2.2 Statistiques sur les accidents d’origine électrique……………...
2.3 Différents risques d’accidents d’origine électrique…………….
2.3.1 Généralités…………………………………………………….
2.3.2 Accidents d'origine électrique…………………………..
2.3.3 Causes d'accident……………………………………….
2.3.4 Origine des risques……………………………………..
2.4 Conclusion……………………………………………...
3 PRÉVENTION DES RISQUES ÉLECTRIQUES
3.1 Protection contre les contacts directs…………………………...
3.1.1 Généralités……………………………………………...
3.1.2 Éloignement…………………………………………….
3.1.3 Obstacles………………………………………………..
3.1.4 Isolation………………………………………………...
3.1.5 Culots, douilles, prises de courant……………………...
3.1.6 Cas particuliers…………………………………………
3.2 Moyens de protection contre les contacts indirects…………….
3.2.1 Les différents moyens de protection……………………
3.2.2 Surveillance des installations…………………………...
3.3 Protection contre les brûlures…………………………………..
3.4 Conclusion……………………………………………………...
3.5 Conduite à tenir en cas d’accident d’origine électrique
3.5.1 Accidents……………………………………………….
3.5.2 Incendie sur les ouvrages électriques…………………..
4 PUBLICATION UTE C 18-510
4.1 Introduction…………………………………………………….
4.2 Définitions……………………………………………………...
4.2.1 Distance minimale d'approche………………………….
4.2.2 Distances limites de voisinage………………………….
4.2.3 Zone de travail………………………………………….
4.2.4 Balisage………………………………………………....
4.2.5 Écran……………………………………………………
4.2.6 Protecteurs……………………………………………...
4.2.7 Message collationné……………………………………
4.2.8 Message télétransmis…………………………………...
4.2.9 Attestation de consignation pour travaux………………
4.2.10Attestation de première étape de consignation…………
4.2.11Autorisation de travail………………………………….
4.2.12Fiche de manœuvre…………………………………….
4.2.13Instructions permanentes de sécurité (IPS) ……………
4.2.14Avis de réquisition……………………………………..
4.2.15Avis de fin de réquisition………………………………
4.2.16Attestation de séparation du réseau de distribution
public HT………………………………………………………
4.2.17Demande de fin de séparation du réseau de distribution
public HT………………………………………………………
4.2.18Formation et habilitation………………………………..
4.2.19Formation à la prévention des risques électriques……...
4.2.20Habilitation……………………………………………..
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Sommaire
4
4.2.21Tableau et symboles des habilitations………………….
4.2.22Titre d'habilitation………………………..……………..
4.2.23 Validité du titre d'habilitation…………………………..
4.2.24Renouvellement de l'habilitation……………………….
4.2.25Désignation du personnel………………………………
5 OPÉRATIONS DANS L'ENVIRONNEMENT
5.1 Introduction………………………..…………………………...
5.2 Différentes zones d’environnement…………………………….
5.2.1 Zone 1………………………..…………………………
5.2.2 Zone 2………………………..…………………………
5.2.3 Zone 4………………………..…………………………
5.3 Travaux au voisinage de canalisations isolées…………………
5.3.1 Canalisations souterraines ou encastrées (travail à
moins de 1,50 m de la canalisation) …………………………..
5.3.2 Canalisations aériennes ou en élévation………………..
5.3.3 Déplacement d'une canalisation isolée sous tension……
6 INTERVENTIONS EN TBT ET BTA
6.1 Introduction………………………..…………………………...
6.2 Rôle du chargé d’intervention………………………………….
6.3 Dispositions concernant le personnel et le matériel……………
6.3.1 Personnes chargées des interventions. …………………
6.3.2 Préparation de l'intervention……………………………
6.3.3 Protection des intervenants……………………………..
6.4 Intervention de dépannage………………………..…………….
6.5 Intervention de connexion avec présence de tension en BTA….
6.6 Intervention de remplacement de fusibles……………………...
6.7 Remplacement de lampes et accessoires d’appareils d’éclairage
BT………………………..………………………..………………..
6.7.1 Lampes et accessoires débrochables……………………
6.7.2 Accessoires non débrochables………………………….
6.8 Opérations particulières………………………..……………….
6.9 Opérations d’entretien avec présence de tension……………….
7 TRAVAUX HORS TENSION EN BTA
7.1 Introduction………………………..…………………………...
7.2 La consignation………………………..……………………….
7.2.1 Contenu des diverses opérations de la consignation……
7.2.2 Condamnation en position "ouverture des organes de
séparation"………………………..……………………………
7.3 Rôle du chef d’établissement ou du chargé d'exploitation……..
7.4 Rôle du chargé de consignation………………………..……….
7.5 Rôle du chargé de travaux………………………..…………….
7.6 Rôle de l’exécutant………………………..……………………
7.7 Rôle du surveillant de sécurité…………………………………
7.8 Interruption et reprise successives des travaux…………………
7.8.1 Lors de l'interruption des travaux………………………
7.8.2 Lors de la reprise des travaux après l'interruption……...
7.8.3 Intempéries………………………..……………………
7.9 Travaux d’ordre non électrique………………………………...
7.10 Consignation d’une machine ou d’un équipement pour
permettre des travaux ou interventions…………………………….
7.11 Consignation partielle et consignation générale………………
7.12 Interventions et travaux sur machines et équipements
industriels………………………..…………………………………
7.13 État de consignation générale…………………………………
7.14 État de consignation partielle…………………………………
7.15 Exemple de consignation partielle : arrêt machine…………...
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Livret papier Livret électronique
7.16 Intervention sur ou à proximité de machines et d’équipements
industriels en fonctionnement………………………..…………….
8 MATÉRIEL DE PROTECTION INDIVIDUELLE ET
COLLECTIVE
8.1 Généralités………………………..…………………………….
8.2 Matériel de protection individuelle……………………………..
8.2.1 Casque de protection……………………………………
8.2.2 Gants isolants………………………..………………….
8.2.3 Lunettes ou masque anti-UV…………………………...
8.2.4 Grimpettes ou étriers à grilles…………………………..
8.2.5 Outils isolants………………………..…………………
8.3 Matériel de protection collective……………………………….
8.3.1 Tapis, tabouret isolant…………………………………...
8.3.2 Vérificateur d'absence de tension (VAT) ……………….
8.3.3 Dispositifs mobiles de mise à la terre et en court-circuit
(MALT et CCT) ………………………..……………………..
9 OUTILLAGE ÉLECTRIQUE PORTATIF A MAIN
9.1 Définition………………………..……………………………..
9.2 Généralités………………………..……………………………
9.3 Emplacements exposées……………………………………….
9.4 Mesures de protection………………………………………….
9.5 Très basse tension de sécurité (TBTS) ………………………..
9.6 Très basse tension de protection (TBTP) ……………………..
9.7 Séparation des circuits………………………..………………..
9.8 Enceinte exiguë………………………..………………………
9.9 Lampes baladeuses………………………..…………………...
9.10 Prolongateurs………………………..……………………….
9.11 Enrouleurs………………………..…………………………..
9.12 Atmosphère explosive………………………..………………
10 MANŒUVRES. ESSAIS MESURAGES. VÉRIFICATIONS
10.1 Les manœuvres………………………..………………………
10.1.1Définitions………………………..…………………….
10.1.2Manœuvres de consignation et de déconsignation……..
10.1.3Manœuvres d'exploitation………………………………
10.1.4Manœuvres d'urgence…………………………………..
10.2 Mesurages………………………..……………………………
10.2.1 Prescriptions générales…………………………………
10.2.2 Mesurages sans ouverture de circuit…………………...
10.2.3 Mesurages nécessitant l'ouverture de circuit…………...
10.2.4 Mesurages de grandeurs électriques en HT…………….
10.3 Essais………………………..………………………………...
10.3.1 Prescriptions générales…………………………………
10.3.2 Essais comportant exclusivement des mesurages hors
tension………………………..………………………………..
10.3.3Essais avec alimentation normale………………………
10.3.4Essais sous tension avec alimentation extérieure
autonome………………………..……………………………..
10.3.5Essais en laboratoire ou sur plates-formes d'essais…….
10.4 Vérifications………………………..…………………………
11 LE VOCABULAIRE………………………..……………………
12 LES DOMAINES DE TENSION………………………………..
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Livret papier Livret électronique
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Liste des transparents
Repère
1 Textes réglementaires et normes 101
Textes réglementaires et normes 102
Code du travail 103
Normes UTE NEC 15-100
2 Sensibilisation aux risques électriques
Accidents du travail d'origine électrique en France 201
Accidents du travail mortels d'origine électrique en France 202
Statistiques 203/203-1
Formes d'électrisation : contact direct 204
Formes d'électrisation contact indirect 205
Effets du courant électrique 206
Résistance du corps humain 207
Effets du courant alternatif et du courant continu 208
Domaines de tension 209
3 Prévention des risques électriques
Éloignement. Protection. Isolation 301
Indices de protection des locaux
Indices de protection des locaux
Degrés de protection 304
Utilisation des lampes portatives 305 à 305-2
Moyens de protection 306
Plan d'intervention du SST 307/307-1
4 Publication UTE C 18-510
Très basse tension 401
Exemples de cas d'habilitation 402
Habilitation du personnel 403
Symboles d'habilitation 404
Symboles d'habilitation 405
Symboles d'habilitation 406
Protections individuelles (EPI) 407 à 407-4
Habilitation des électriciens 408
Habilitation des électriciens 409
Habilitation des électriciens 410
Habilitation des non électriciens 411
Habilitation des non électriciens 412
Rôle du chargé de travaux 413
Rôle du chargé de consignation 414
Manœuvres 415
Manœuvres de consignation 416
Définition de la publication UTE C 18-510 417
Surveillant de sécurité électrique 418
Rôle du chef d'établissement 419
Rôle du chargé d'intervention 420
8
5 Opérations dans l'environnement
Distances minimales d'approche et de voisinage 501
6 Interventions en TBT et BT
Exemples d'installations et équipements électriques 601
Intervention de dépannage 602
Oui peut remplacer un fusible on BTA ou réarmer une protection? 603
7 Travaux hors tension en BTA
Procédures de consignation électrique d'un ouvrage 701
Séparation 702
Condamnation 703
Identification de l'ouvrage 704
VAT 705
Mise à la terre, mise en court-circuit 706
8 Matériel de protection individuelle et collective
9 Outillage électrique portatif à main
Classes de matériel (norme NF C 20-030) 901
Mesures de protection 902
Enceintes exiguës 903
10 Manœuvres, mesurages, essais, vérifications
9
1re
Partie
TEXTES RÉGLEMENTAIRES
ET NORMES
Déroulement INRS ED 723
Décret n°
88-1056
Transparent
associé
Contexte réglementaire pages 1 à 10 101
Exposer la hiérarchie des textes réglementaires en se
reportant pour exemple au livret INRS ED 723
(décret n0
88-1056) associant décret-circulaire-arrêté.
Ceci permet d'annoncer le décret du 14 novembre 1988 pages 14, 15 102
Normalisation
Exposer le transparent « Normes UTE NF C 15-100»
par construction des étapes au tableau, et citer les
normes rencontrées en électricité
page 142 103
Transparents Repère
Textes réglementaires et normes 101
Code du travail 102
Normes UTE NF C 15-100 103
10
1.1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE
Le Code du travail permet au ministre du Travail de prendre des décrets portant règle-
ment d'administration publique en vue d'assurer l'hygiène et la sécurité des travailleurs.
Il existe une véritable hiérarchie des différents textes :
• la loi : votée par l'Assemblée nationale, elle définit des objectifs à atteindre ;
• le décret : il découle d'une loi et est signé par le ministre du gouvernement concerné, il
précise les buts à atteindre ;
• l'arrêté : il est signé par le ministre du gouvernement concerné, il précise les moyens ;
• la circulaire : émise pour les service techniques ou administratifs des ministères, elle est
destinée aux fonctionnaires ; elle analyse les textes et détermine une ligne d'action ;
• la note technique : émise par les services techniques des ministères. Destinée aux
fonctionnaires, elle donne une interprétation technique d'un point particulier.
En électricité
Le décret n0
88-1056 du 14 novembre 1988 qui traite de la protection des travailleurs dans
les établissements assujettis au Code du travail, livre 2 titre 3, qui mettent en œuvre des
courants électriques. Il s'applique également aux entreprises étrangères à l'établissement
et auxquelles celui-ci confie soit des travaux sur ses propres installations électriques, soit
des travaux de quelque nature que ce soit au voisinage d'installations électriques.
Structure du décret du 14 novembre 1988
Il comprend 62 articles répartis en 7 sections.
Les sections III, IV et V qui sont les parties maîtresse du décret, traitent de la prévention
des risques d'électrocution, des risques de brûlures, incendie et explosions d'origine
électrique.
Les sections Il et VI, contribuent à éviter l'apparition du risque et traitent l'exécution, la
surveillance, l'entretien et la vérification des installations électriques.
Les sections I et VII contiennent des mesures plus générales ou administratives.
1.2 NORMALISATION
Il existe en réalité trois normalisations en électricité :
– internationale : la CEI,
– européenne : le CENELEC,
– française : l'UTE,
lesquelles élaborent plusieurs types de documents :
– publications ou recommandations de la CEI ;
– documents d'harmonisation (HD) ou normes européennes (EN) du CENELEC ;
– normes homologuées, normes enregistrées de l'UTE, laquelle édite également des
guides ou publications UTE (qui ne sont pas des normes).
11
La normalisation en France est réglementée par la loi du 24 mai 1941 qui a créé l’Asso-
ciation française de normalisation (AFNOR) et définit la procédure d'homologation des
normes. Cette loi est complétée par le décret n0
84-74 du 26 mai 1974, modifié par les
décrets n0
90-653 et 91-283.
Les normes homologuées doivent être appliquées aux marchés passés par l'État, les éta-
blissements et services publics.
Par ailleurs, une norme homologuée peut être rendue d'application obligatoire par arrêté,
mais cette procédure n'a été jusqu'à présent que peu utilisée en électricité (NF C 15-100,
NF C 13-200).
Il existe deux grandes familles de normes qui visent d'une part la construction du matériel
électrique et d'autre part la réalisation des installations électriques.
Les principales normes de réalisation sont :
– la NF C 15-100 : installations électriques à basse tension,
– la NF C 13-100 : postes de livraison,
– la NF C 13-200 : installations électriques à haute tension,
– la NF C 14-100 : installations de branchement (basse tension).
– Parmi les normes de conception, beaucoup plus nombreuses, citons en particulier :
– la NF EN 60529 Juin 2000 : classification des degrés de protection procurés par les enveloppes,
– la NF EN61140 Mai 2001 : règles de sécurité relatives à la protection contre les
chocs électriques,
– la NF EN 60598-2-8 Mars 2001 : baladeuses.
Une marque de conformité est gravée sur les appareils.
Un appareil conforme à une norme est un gage de sécurité.
Sensibilisation aux risques électruques
12
2e
Partie
SENSIBILISATION AUX RISQUES
ÉLECTRIQUES
Déroulement INRS ED 723 Décret
n° 88-1056
Transparent
associé
Lecture du second paragraphe de l'introduction en
insistant sur les termes "averties ou non"
Chiffres statistiques du livret et des transparents 201, 202
Présentation des chiffres statistiques de l'Éducation
nationale
203
Comment peut-on s'électriser ou s'électrocuter?
Préciser la nuance et renvoyer au fascicule
pour les définitions de contact direct et indirect, art 16, 29
partie active, masse, défaut d'isolement art 11, 12, 13 204, 205
Pourquoi s'électrise-t-on (cf 2.3.4.1 : rôle de la
tension)?
206
Rôle de l'impédance du corps humain (cf 2.3.4.2) 207
Rôle de l'intensité (cf 2.3.4.3)
Effets du courant alternatif (cf 2.3.4.5)
Remarque sur le facteur de fréquence (cf 2.3.4.6) 208
Effets du courant continu (cf 2.3.4.7) 208
Conclusion à écrire au tableau : seuils de tension
pour l'absence d'accident mortel en alternatif et
continu
Présentation des domaines de tension en
annonçant que l'exposé ne traitera que de la BTA
art 3 page 20 209
Contact direct
Contact indirect page 54
Sensibilisation aux risques électruques
13
Transparents Repère
Accidents du travail d'origine électrique en France 201
Accidents du travail mortels d'origine électrique en France 202
Statistiques 203
Formes d'électrisation contact direct 204
Formes d'électrisation : contact indirect 205
Effets du courant électrique 206
Résistance du corps humain 207
Effets du courant alternatif et du courant continu 208
Domaines de tension 209
2.1 GENERALITES
L'électricité, la plus répandue des sources d'énergie, est devenue familière par son
utilisation en milieu domestique ou industriel.
L’électricité est par contre pour beaucoup de personnes une notion abstraite ; on ne la voit
pas et les risques liés à une mauvaise utilisation sont par conséquent mal perçus, ce qui
se traduit malheureusement par de nombreux accidents plus ou moins graves chez les
personnes averties ou non de ces dangers.
2.2 STATISTIQUES SUR LES ACCIDENTS D’ORIGINE ELECTRIQUE
Origine : Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)
Les accidents d'origine électrique, d'après les statistiques de 1991, sont en très forte
diminution depuis 1976 et ne correspondent qu'à 0,2 % des accidents du travail avec
arrêt. Il est à noter toutefois qu'une issue fatale est constatée dans 3 % des accidents
d'origine électrique contre 0,14 % pour les accidents du travail en général.
Si, en matière d'accidents du travail, l'électricité constitue une cause relativement peu
fréquente, elle comporte, en revanche, un facteur de gravité important :
• les accidents de 1993 en France sont en augmentation par rapport à l'année 1990, mais
l'augmentation depuis 1988 (seuil minimum atteint) est de 7,3 % environ ;
• le nombre des accidents graves reste stable, mais nettement au dessus de 1987
(+21,7 %), excepté en 1993 ;
• les statistiques laissent apparaître une situation alarmante, le nombre d'accidents
graves et de décès étant pratiquement stable mais supérieur à celui de 1987 ;
Sensibilisation aux risques électruques
14
• le nombre d'accidents mortels d'origine électrique passe de 28 en 1987 à 38 en 1991,
soit une augmentation de 36 %.
2.3 DIFFERENTS RISQUES D’ACCIDENTS D’ORIGINE ELECTRIQUE
2.3.1 Généralités
Il existe deux sortes de courant électrique :
– le courant continu (comme celui que génère la pile électrique) ;
– le courant alternatif (comme celui dont on dispose à la maison).
Ces deux types de courants sont dangereux l'un comme l'autre.
Un générateur de courant continu possède deux bornes : une borne positive et une borne
négative. Le courant alternatif est souvent distribué par l'intermédiaire d'une borne neutre
et d'une ou plusieurs bornes phases.
Nous raisonnons uniquement sur le cas d'un régime TT, c'est-à-dire que la borne neutre
est reliée à la terre. La terre est très bonne conductrice du courant électrique du fait de
son humidité et des minéraux qu'elle contient, sa résistance est faible.
2.3.2 Accidents d'origine électrique
Les accidents d'origine électrique ont pour principaux effets sur les personnes :
– l'électrisation ;
– les brûlures de contact et internes ;
– les brûlures thermiques (arcs électriques, projections...) ;
– l'électricité peut être aussi à l'origine d'incendie ou d'explosion.
Les causes d'accidents sont multiples.
Exemples : utilisation d'un appareil électrique en mauvais état ou dans des conditions non
adaptées au matériel, ou en non conformité avec la législation existante ; travaux sous
tension par du personnel non formé ou ne disposant pas du matériel approprié, non
respect des prescriptions de sécurité...
Dans les accidents d'origine électrique touchant les personnes, il faut distinguer
l'électrisation de l'électrocution :
– l'électrisation : c'est la réaction du corps due à un contact accidentel avec l'électricité ;
– l'électrocution : c'est l'électrisation qui débouche sur une issue fatale.
Les statistiques de plusieurs années montrent que les pourcentages sont relativement
constants.
Nous pouvons noter que :
– 60 % des lésions sont des brûlures ;
Sensibilisation aux risques électruques
15
– 6 % des lésions sont des sièges internes ;
– les mains et la tête sont les plus touchées.
2.3.3 Causes d'accident
L'origine de l'accident dépend des types de contact entre la personne et l'élément sous
tension. Ces types de contact sont de deux sortes : les contacts directs et les contacts
indirects.
• Contact direct : contact de personne avec une partie active d'un circuit.
• Contact indirect : contact de personnes avec une masse mise accidentellement sous
tension à la suite d'un défaut d'isolement.
Décret n° 88-1056
Partie active : toute partie conductrice destinée à être sous tension en service normal.
Masse : partie conductrice d'un matériel électrique susceptible d'être touchée par une
personne, qui n'est pas normalement sous tension mais peut le devenir en cas de défaut
d'isolement des parties actives de ce matériel.
Défaut d'isolement : défaillance de l'isolement d'une partie active d'un circuit électrique
entraînant une perte d'isolement de cette partie active pouvant aller jusqu'à une liaison
accidentelle entre deux points de potentiels différents.
2.3.4 Origine des risques
2.3.4.1 Rôle de la tension
Le début du processus d'électrisation n'est perceptible qu'à partir d'une certaine valeur de
tension. Un contact entre deux bornes d'une batterie de voiture (12 ou 24 V) n'occasionne
aucune sensation au niveau du corps humain. Par contre, un même contact aux bornes
d'une prise de courant (240 V) se traduira par une sensation douloureuse, voire un coma.
En fait, notre corps est protégé par la peau, qui représente une barrière physiologique
s'opposant aux sensations de l'électricité. L'augmentation de la tension appliquée au
niveau de la peau entraîne la perforation de celle-ci.
2.3.4.2 Impédance du corps humain
Les tissus du corps humain peuvent être représentés par une succession de résistances
R et de réactances X (inductances et capacités), le tout constituant une impédance Z :
L'impédance : Z2
= R2
+ X2
L'impédance du corps humain Z résulte de la somme géométrique des impédances de la
peau ou muqueuse aux points de contact Zp1 et Zp2 et de l'impédance interne des tissus
Zi.
L'impédance interne (Zi) est sensiblement toujours la même pour un même individu, sauf
si la surface de contact est très faible, auquel cas elle augmente.
La résistance totale du corps humain décroît rapidement lorsque le courant augmente.
Sensibilisation aux risques électruques
16
L'impédance de la peau varie pour chaque individu en fonction, essentiellement, des
paramètres suivants :
– la température de la peau ;
– la surface et la pression de contact ;
– la tension de contact ;
– l'état d'humidité et de sudation de la peau ;
– le temps de passage du courant ;
– l'état physiologique de la personne ;
– la morphologie de l'individu ;
– le trajet du courant dans le corps humain.
2.3.4.3 Rôle de l'intensité
L'intensité est déterminée par la tension et l'impédance du corps humain. Pour ce qui
nous concerne, on distingue, au niveau du corps humain :
– les muscles moteurs commandés par le cerveau (cas des muscles des membres) ;
– les muscles autoréflexes qui fonctionnent automatiquement, tels la cage thoracique et
le cœur.
Muscles moteurs
Les muscles assurent par leur contractibilité et leur élasticité les mouvements du corps.
Les muscles antagonistes par leurs actions opposées permettent la flexion et l'extension
des membres. C'est le cas du biceps et du triceps du bras.
Le cerveau ne contrôle plus les muscles parcourus par un courant électrique, ce qui a
pour effet de provoquer de violentes contractions.
Ces conditions, générant des mouvements intempestifs, se traduisent par le non lâcher de
la pièce, objet de contact, ou par répulsion, compte tenu de la nature du muscle sollicité
(fléchisseur ou extenseur).
Muscles de la cage thoracique
La cage thoracique fonctionne automatiquement sous le contrôle du cervelet qui
commande les nombreux muscles concernés par la fonction respiratoire (diaphragme
notamment).
L’asphyxie d'origine respiratoire peut donc être due à l'action du courant électrique au
niveau :
– des muscles thoraciques provoquant la tétanisation,
– du cervelet entraînant l'arrêt respiratoire pur et simple.
A titre indicatif, on anesthésie certains animaux en abattoir en leur appliquant une tension
précise au niveau du cervelet provoquant ainsi l'arrêt respiratoire mais pas celui du cœur,
ce qui permet de les saigner.
Sensibilisation aux risques électruques
17
Muscle cardiaque
Le cœur possède ses propres systèmes de commande automatique. Au cours du cycle
cardiaque d'une durée de 0,75 seconde, il existe une phase critique T couvrant environ
30 % du cycle. C'est durant cette phase que le cœur est le plus vulnérable.
Le muscle cardiaque est fondamentalement excitable par un courant électrique. si une
électrisation, de durée suffisante survenait en fin de systole, durant la phase critique
appelée T, il peut s'ensuivre un fonctionnement désordonné appelé fibrillation ventriculaire
provoquant l'arrêt circulatoire.
Le seuil de fibrillation ventriculaire dépend autant de paramètres physiologiques
(anatomie du corps, état des fonctions cardiaques, etc.) que de paramètres électriques
(durée et parcours du courant, forme de courant, etc.). En courant alternatif (50 ou 60 Hz),
le seuil de fibrillation décroît considérablement si la durée de passage du courant est
prolongée au-delà d'un cycle cardiaque.
2.3.4.4 Effets du courant électrique
Les effets se manifestent différemment à partir de seuils qui sont fonction :
– du type de courant : alternatif ou continu,
– du domaine de fréquence de la tension,
– du type d'onde de courant.
Le choc électrique peut avoir des effets secondaires, parfois plus dangereux que
l'électrisation :
– traumatisme suite à une chute,
– troubles auditifs, de la vue,
– troubles nerveux, etc.
La fibrillation ventriculaire est considérée comme la cause principale de mort par choc
électrique. Il existe aussi des cas de mort par asphyxie ou arrêt du cœur.
Des effets pathophysiologiques, tels que contractions musculaires, difficultés de
respiration, augmentation de la pression sanguine, perturbations dans la formation et la
propagation des impulsions dans le cœur, y compris la fibrillation auriculaire et l'arrêt
provisoire du cœur, peuvent se traduire sans fibrillation ventriculaire. De tels effets ne sont
pas mortels et sont habituellement réversibles. Des marques de courant peuvent se
produire.
Pour des courants de plusieurs ampères, des brûlures graves provoquant des dommages
sérieux et même la mort peuvent se produire.
2.3.4.5 Effets du courant alternatif
Valeurs caractéristiques
Les indications ci-après proviennent des expérimentations faites directement sur l'homme
jusqu'au seuil de contraction. Les autres phénomènes ont été provoqués sur des
animaux. Elles résument les effets produits par un courant alternatif (50/60 Hz) suivant
l'intensité du courant et son temps de passage.
Sensibilisation aux risques électruques
18
Effets du passage du courant alternatif
Intensité Perception des effets Temps
0,5 à 1 mA seuil de perception suivant l’état de la peau
8 mA choc au toucher, réactions brutales
10 mA contraction des muscles des membres
4 mm 30
crispations durables
20 mA
début de tétanisation de la cage thoracique
60 sec
30 mA paralysie ventilatoire
30 sec
40 mA fibrillation ventriculaire
3 sec
75 mA fibrillation ventriculaire
1 sec
300 mA Paralysie ventilatoire
110 ms
500 mA fibrillation ventriculaire
100 ms
1000 mA arrêt cardiaque
25 ms
2000 mA centres nerveux atteints
instantané
2.3.4.6 Effets du courant alternatif passant dans le corps humain pour les
fréquences supérieures à 100 Hz
L'énergie électrique sous la forme de courant alternatif de fréquence supérieure à
50/60 Hz est de plus en plus utilisée dans les matériels électriques modernes, par
exemple dans l'aviation (400 Hz), les outils portatifs et le soudage électrique (100, 200,
300 Hz et jusqu'à 450 Hz), l'électrothérapie (quelques kHz), les alimentations de
puissance de 2O kHz à 1 GHz.
L'impédance de la peau est pratiquement inversement proportionnelle à la fréquence pour
des tensions de contact de quelques dizaines de volts.
On estime qu'à 500 Hz, l'impédance de la peau est environ le dixième de celle à 50 Hz,
elle peut donc être négligée dans beaucoup de cas.
Dans ces conditions, l'impédance totale du corps humain peut être assimilée à son
impédance interne Zi, d'où la détermination d'un facteur de fréquence Ff qui est égal au
rapport du seuil à la fréquence fx sur le seuil à la fréquence 50/60 Hz pour les mêmes
effets physiologiques.
Hz50/60fS
fxS
Ff =
Les seuils de fibrillation à des fréquences inférieures à 1 000 Hz peuvent être
représentés, mais sont encore inconnus pour des fréquences supérieures.
Sensibilisation aux risques électruques
19
Autres effets du courant pour des fréquences supérieures à 10 000 Hz
Pour des fréquences comprises entre 10 kHz et 100 kHz, le seuil de perception s'élève
approximativement de 10 mA à 100 mA.
A des fréquences supérieures à 100 kHz, une sensation de chaleur au lieu de picotement
caractérise le seuil de perception pour des courants de quelques centaines de
milliampères.
Avec des courants de quelques ampères, l'apparition de brûlures est probable en fonction
du temps de passage du courant.
2.3.4.7 Les effets du courant continu
La différence avec les effets du courant alternatif est due à l'excitation des muscles par le
courant qui est liée aux variations d'intensité, deux à trois fois plus élevée en courant
continu qu'en courant alternatif.
Lors d'un accident en courant continu, le moment le plus dangereux est la mise sous
tension et la coupure du courant.
k = facteur d'équivalence entre courant continu et courant alternatif
75,3
80
300
===
efffibrilIca
fibril.Icc
k
lcc = courant continu
Ica eff = courant alternatif à la valeur efficace
lcc et Ica eff représentent la même probabilité de provoquer une fibrillation.
Autres effets du courant continu
Pour des courants inférieurs à 300 mA environ, une sensation de chaleur est sentie dans
les extrémités pendant le passage du courant.
Les courants transversaux d'intensité au plus égale à 300 mA passant à travers le corps
humain pendant plusieurs minutes peuvent provoquer des arythmies cardiaques
réversibles, des marques de courant, des brûlures, des vertiges et parfois l'inconscience.
Au dessus de 300 mA, l'inconscience se produit fréquemment.
2.3.4.8 Le rôle de la tension et de l'intensité conjuguées
Dans les conditions normales d'utilisation des installations électriques, lorsque l'on est
soumis à des tensions de plus en plus élevées au niveau du contact et selon la nature du
courant, les accidents encourus par les personnes ou par les biens sont statistiquement
différents.
On constate les faits tes plus marquants suivants :
– des brûlures de contact dues au port de bague, bracelet, etc.,
Sensibilisation aux risques électruques
20
– des incendies,
– des explosions.
En courant alternatif
– en dessous de 50 V absence d'accident mortel ;
– entre 50 et 500 V, on constate de plus grand pourcentage de fibrillation cardiaque ;
– pour des tensions de l'ordre de 500 à 1 000 V, il y a principalement syncope
respiratoire et brûlures ;
– à partir d'environ 1 000 V, les brûlures internes de type hémorragique avec libération de
myoglobine (blocage des reins).
En courant continu
– en dessous de 120 V absence d'accident mortel ;
– entre 120 et 750 V, tensions peu répandues, où l'on constate des effets d'électrolyse et
des brûlures par effet Joule ;
– à partir d'environ 750 V, les accidents entraînent surtout des brûlures internes et
externes.
Tous les divers aspects du risque électrique et les gravités engendrées ont amené le
législateur à créer des domaines de tension afin de définir ensuite la prévention à mettre
en œuvre.
2.4 CONCLUSION
La loi d'Ohm est considérée comme l'équation du risque électrique :
Z
U
I =
Plus l'intensité I qui traverse le corps est importante, plus le choc électrique est
dangereux. Il faut donc rechercher à diminuer la valeur de I pour éviter le choc ou mieux
le supprimer, c'est l'objet de la prévention des accidents électriques.
Prévention des risques électriques
21
3e
Partie
PRÉVENTION DES RISQUES
ÉLECTRIQUES
Déroulement INRS ED 723
Décret
n° 88-1056
Transparent
associé
1 - Protection contre les contacts directs et indirects
Rappeler le titre du chapitre et annoncer les trois moyens de
protection contre les contacts directs
Commenter le transparent (voir texte 3.1) 301
Photocopie de catalogue constructeur:
Présenter les IP des locaux
Présenter les P des appareils
Projeter le transparent 304 et faire le lien avec les règles page 142 VA 304
" Éloignement. Isolement. Protection " page 116
art 5l page 42
Isolation : lire article 19.1: isolation adaptée et reprojeter le
transparent 301 en support
page 27
Art 6,17,18,19 301
Canalisations souples: baladeuses page 99 305
305-1 305-2
Expliquer rapidement des canalisations enterrées, des douilles
et des prises de courant. (sauf si le public est non électricien)
Cas particuliers : lire les différents cas et les interpréter (donner
des exemples)
Protection contre les contacts directs page 26,142 301
Prévention des risques électriques
22
Protection contre les contacts indirects page 31
pages 143,144
306
Prévention des brûlures, incendies et explosions d'origine
électrique.
page 145
2 - Conduite à tenir en cas d'accident d'origine électrique art 56 page 44
Lire l'annonce du livret ED 723 précisant qu'il ne s'agit pas d'un
cours de secourisme, mais d'une information de la conduite à
tenir face à un accidenté
page 68
Énoncer et commenter le PEA (buts et moyens, cf. livret) en
suivant le transparent
page 68 307
Transparents Repère
Éloignement. Protection. Isolation 301
Degrés de protection 304
Utilisation des lampes portatives 305
Moyens de protection 306
Plan d'intervention du SST 307/307-1
3.1 PROTECTION CONTRE LES CONTACTS DIRECTS
3.1.1 Généralités
Les dispositions de protection contre les risques de contact direct ont pour but d'assurer la mise
hors de portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs.
La protection peut être obtenue par l'un des trois moyens suivants :
– éloignement,
– obstacles,
– isolation.
On retiendra deux critères essentiels pour garantir la qualité de la protection :
– l'efficacité,
– la permanence.
Prévention des risques électriques
23
3.1.2 Éloignement
L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d'accident par contact direct ou
rapprochement à l'aide d'objets que les travailleurs manipulent ou transportent.
Permanence
La permanence de cet éloignement doit être garantie contre tout risque de relâchement
ou de chute par une résistance mécanique des pièces ou de leurs supports en rapport
avec les contraintes auxquelles elles sont normalement exposées.
Distance
Les distances doivent être compatibles avec le matériel manutentionné.
3.1.3 Obstacles
Efficacité
La protection doit être assurée compte tenu des contraintes auxquelles sont soumis les
obstacles par leurs :
– nature,
– étendue,
– disposition,
– stabilité.
Constitution
Les obstacles sont constitués :
– soit de parois pleines ou percées de trous,
– soit de grillage.
Tous les obstacles, coffrets d'appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de
moteurs, portes en tôle ou en grillage dans les postes HT, doivent être maintenus en
place et en bon état.
Important: La suppression des obstacles, quelle qu'en soit la classe de tension, ne sera
réalisée que par des électriciens.
Degrés de protection procurés par les enveloppes (NF EN 60529 Juin 2000)
Ils assurent la protection contre les contacts directs.
Les degrés minimaux de protection du matériel sont :
– IP 2x ou xxB en basse tension,
– IP 3x ou xxC en haute tension.
Prévention des risques électriques
24
3.1.4 Isolation
Efficacité. Permanence
L'isolation doit être adaptée à la tension de l'installation et conserver à l'usage ses
propriétés, eu égard aux risques de détérioration auxquels elle peut être exposée
(protection des conducteurs et câbles).
On peut également rajouter une isolation sur des câbles nus.
Canalisations souples
Elles doivent être raccordées aux appareils mobiles de façon à exclure :
– toute flexion nuisible de l'isolant à l'entrée de l'appareil,
– tout effort de traction ou de tension sur les conducteurs, à leur point de connexion.
Nota : sont considérés comme conformes à la réglementation:
– les baladeuses conformes à la NF NF 60598-2-8 Mars 2001 d'un type non démontable et qui
ont un degré lP 45 (marquage obligatoire) ;
– les prolongateurs placés sur un tambour isolant équipés aux deux extrémités de
connecteurs "non démontables" d'un degré IP 44.
Canalisations enterrées
Les canalisations enterrées sont signalées par un dispositif avertisseur (grillage) placé au
minimum à 10 cm au-dessus.
Elles doivent être convenablement écartées de toutes autres canalisations enterrées et
doivent être pourvues de marques d'identification ; le parcours au sol doit être
matériellement repéré (entrées de bâtiments, changement de direction).
Le tracé doit être relevé sur un plan de masse de l'établissement.
Ces dispositions sont applicables quel que soit le domaine de tension.
3.1.5 Culots, douilles, prises de courant
Il faut interdire la possibilité d'un contact fortuit avec les parties actives aussi bien sur les
prises de courant que sur les douilles à vis (douilles, culots).
Prises de courant
Les prises de courant, ou prolongateurs et connecteurs, doivent être disposés de façon
que leurs parties actives nues ne soient pas accessibles, aussi bien lorsque leurs
éléments sont séparés, que lorsqu'ils sont assemblés ou en cours d'assemblage.
Les différents éléments doivent être maintenus en parfait état et entretenus par du
personnel compétent.
Prévention des risques électriques
25
Il ne faut jamais laisser sur un socle de prise de courant un câble d'alimentation dont
l'autre extrémité n 'est pas reliée à un appareil électrique. Un câble d'alimentation doit tout
d'abord être réuni à l'appareil et ensuite au socle de la prise de courant.
Appareils d'éclairage
Les douilles à vis doivent être d'un modèle évitant la possibilité de contact avec une partie
active du culot ou de la douille pendant l'introduction ou l'enlèvement d'une lampe. Cette
disposition n'est toutefois pas exigée des douilles d'un diamètre supérieur à 27 mm sous
réserve de remplacement des lampes par un personnel habilité.
3.1.6 Cas particuliers
Lignes de contact
Les lignes de contact nouvelles doivent avoir un IP 2x, où il doit être fait usage de
canalisations souples.
Locaux et emplacements à risques particuliers de chocs électriques
Le chef d'établissement doit désigner ces locaux ou emplacements de travail et les
délimiter clairement.
Leurs accès ne sont autorisés qu'aux personnes averties des risques électriques ou aux
personnes placées sur la surveillance d'une personne désignée à cet effet.
Installations de soudage
Certaines installations mobiles telles que les dispositifs de soudage à l'arc peuvent
également présenter des risques particuliers de chocs électriques. Les prescriptions de
sécurité les concernant sont précisées par arrêté (arrêté du 14 décembre 1988).
Pendant une interruption de travail, en déposant le porte-électrode sur une partie
métallique, on risque de s'électriser ou d'électriser une autre personne.
3.2 MOYENS DE PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS
3.2.1 Les différents moyens de protection
La protection contre les risques de contact indirect dans les installations alimentées par
du courant alternatif peut être réalisée soit :
– en associant la mise à la terre des masses à des dispositifs de coupure automatique de
l'alimentation ;
– par double isolation, par isolation renforcée ;
– par la séparation des circuits ;
– par l'utilisation de la très basse tension de sécurité TBTS).
Les modalités pratiques de réalisation des différents types de mesures de protection sont
définies par arrêtés.
Les domaines de tension
26
3.2.2 Surveillance des installations
Une surveillance des installations électriques doit être assurée. L’organisation de cette
surveillance doit être portée à la connaissance de l'ensemble du personnel.
Cette surveillance doit être opérée aussi fréquemment que de besoin et provoquer, dans
les meilleurs délais, la suppression des défectuosités et anomalies constatées (décret
n° 88-1056).
3.3 PROTECTION CONTRE LES BRÛLURES
Un électricien intervenant sur une installation électrique peut par un geste malencontreux
provoquer un court-circuit. Cet incident entraînera des brûlures dues à l'arc électrique et
aux projections de matière en fusion.
Pour prévenir ce type d'accident et ses conséquences, il faut :
• utiliser des outils isolants ou isolés ;
• protéger les circuits de mesure contre les surintensités :
– dispositifs à haut pouvoir de coupure ;
• porter des protections individuelles telles que :
– lunettes ou écrans faciaux anti UV,
– gants isolants adaptés à la tension.
Nota: il est préférable de travailler hors tension sur une installation ou un équipement
consigné.
3.4 CONCLUSION
Avant toute opération, chacun se doit de respecter la réglementation existante:
publications UTE C 18-510 et UTE C 18-530.
3.5 CONDUITE À TENIR EN CAS D’ACCIDENT D’ORIGINE
ÉLECTRIQUE
3.5.1 Accidents
Le présent module est conçu pour informer le personnel habilitable sur la conduite à tenir
en cas d'accident d'origine électrique. Il ne peut en aucun cas se substituer à une
formation de secouriste reconnue par les organismes officiels tels que la CRAM 1
, la
protection civile, la Croix rouge...
3.5.1.1 Règle générale : le PrEFAS 2
Avant toute intervention, il est nécessaire de procéder à l'analyse de la situation afin de
déterminer l'origine de l'accident.
1
Caisse Régionale d’Assurance Maladie.
2
Protéger. Examiner. Faire Alerter. Secourir.
Les domaines de tension
27
3.5.1.2 Protéger
• But : soustraire les personnes présentes et l'accidenté de tous conducteurs ou pièces
sous tension.
• Moyens : couper ou taire couper l'alimentation en énergie électrique pour assurer la
coupure d'urgence réalisée par :
– disjoncteur,
– interrupteur,
– prise de courant.
Dans tous les cas, il est nécessaire de s'assurer que la remise sous tension ne pourra
être effectuée.
Donc, si l'appareil de coupure n'est pas visible par le sauveteur, il sera nécessaire
d'interdire sa manœuvre, en cadenassant l'appareil ou en laissant une personne à
proximité.
Cas particuliers
En haute tension, la mise hors tension ne pourra être effectuée que par une personne
qualifiée.
Il sera nécessaire de prévenir le service compétent (service électrique, EDF, SNCF).
Le message d'alerte devra permettre d'identifier sans ambiguïté l'installation et de la
mettre hors tension.
Le secouriste ne pourra intervenir que lorsqu'il aura reçu de son correspondant un
message lui précisant que la coupure est effective.
Dans les cas de conducteurs HT tombés à terre, l'approche de la victime peut présenter
des risques d'électrisation par la tension de pas. En règle générale, il ne faut pas
s'approcher avant la mise hors tension.
Dans certains cas en basse tension (câbles, conducteurs), il sera possible d'intervenir
lorsque l'installation sera encore sous tension, en éloignant le conducteur à l'aide d'une
perche isolante, le sauveteur étant isolé de la terre par un tabouret isolant, tapis isolant
etc.
3.5.1.3 Examiner
• Buts :
– informer les secours sur l'état de la victime
– déterminer les actions que le secouriste aura à accomplir.
• Moyens : visuels, auditifs, tactiles, etc.
3.5.1.4 Faire Alerter ou Alerter
• But : prévenir les secours à l'aide d'un message d'alerte.
• Moyens : suivant le lieu de l'accident, on pourra agir suivant plusieurs procédures :
– en entreprise: se conformer au plan d'intervention de l'entreprise ;
– à l'extérieur:
• on pourra appeler d’un téléphone fixe :
• les pompiers 18,
Les domaines de tension
28
• les SMUR ou SAMU 15 (suivant région),
• Police secours 18,
• un médecin.
• on pourra appeler d’un téléphone portable : le 112.
Il est impératif de préciser dans le message d'alerte les points suivants :
– le lieu précis ;
– la nature de l'accident ;
– le nombre de victimes ;
– l'état apparent de la ou des victimes ;
– les risques particuliers et les moyens spécifiques à mettre en œuvre ;
et dans tous les cas, ne jamais interrompre le premier la communication.
Attendre l'ordre de votre correspondant.
3.5.1.5 Secourir
• But : assister la victime dans l'attente de l'arrivée des secours.
• Moyens : gestes enseignés lors des formations des secouristes, suivant le plan
d'intervention :
* ce qu'il faut faire selon les cas :
– réconforter,
– couvrir,
– surveiller,
* ce qu'il ne faut pas faire :
– donner à boire ou à manger,
– abandonner la victime,
– déplacer la victime sans raison.
3.5.2 Incendie sur les ouvrages électriques
En cas d'incendie, il faut :
– mettre si possible l'installation hors tension ;
– Se munir des moyens de protection contre les gaz toxiques ;
– fermer les ouvertures ;
– ouvrir les exutoires de fumée s'ils existent ;
– combattre le feu à l'aide des dispositifs d'extinctions en place.
3.5.2.1 Les extincteurs
• À neige carbonique C02 :
diriger le diffuseur un peu au-dessus de la base des flammes en prenant la précaution de
le tenir par la partie isolante afin d'éviter les brûlures dues au froid intense provoqué par la
descente du gaz.
Prévention des risques électriques
29
• Eau pulvérisée :
rabattre lentement le jet sur la base des flammes.
• À poudre :
attaquer le feu à la base des flammes afin de les étouffer.
Distance minimum d'utilisation
Lorsque l'installation est sous tension, s'équiper de gants isolants pour utiliser les
extincteurs et respecter la distance minimale et la tension maximale d'utilisation indiquée
sur l'appareil.
3.5.2.2 Les lances de pulvérisations
• N'utiliser que des lances équipées de diffuseurs haute tension (DHT) conformes à la
NF S 61-820.
• Respecter la distance minimale.
L’utilisation des lances est avant tout l'affaire des spécialistes.
Opérations dans l’environnement
30
4e
Partie
PUBLICATION UTE C 18-510
Déroulement INRS ED 723
Décret n° 88-
1056
Transparent
associé
Se munir de la publication UTE C 18-510, et la présenter
comme recueil d'application du décret du 14 nov. 1988
Lire l'article 46 qui précise l'utilisation des installations
électriques
page 39
Préciser le domaine d'application de la publication
UTE C 18-510
Art 1
Préciser la définition d'un :
– ouvrage de distribution
– ouvrage de production
Rappeler les limites de tension dangereuse et expliquer la
TBTP, TBTS, TBTF
401
Présentation de l'habilitation
– Exemples
402
– Explication des lettres et indices
403
– Habilitation du personnel
• Symboles
404 à 406
• Électricien
408 à 410
• Non électricien
411, 412
Protections individuelles 407
Rôle de l'exécutant (exemples)
Rôle du chargé de travaux : B2, B2V 413
Rôle du chargé de consignation BC 414
• Manœuvres
415
Opérations dans l’environnement
31
• Manœuvres de consignation
416
• Procédures de consignation électrique d'un ouvrage
707
Une personne habilitée peut-être désignée à d'autres
fonctions
– Surveillant de sécurité électrique – –
Habilitation du surveillant de sécurité UTE C 18-510 418
– Chargé d'essais
Habilitation du chargé d'essais
Surveillant de sécurité électrique 418
Rôle du chef d'établissement 419
Rôle du chargé d'intervention BR 420
Terminer sur le rôle du chef d'établissement Art 48
UTE C 18-510
UTE C 18-530
Traiter un exemple de tâches d'un chargé de travaux B2V
qui :
• désigné par son employeur, assure la direction de
travaux
• organise le chantier avant, pendant, et après la
réalisation du travail et l'intervention du B1V qu'il dirige.
Transparents Repère
Très basse tension
Exemples de cas d'habilitation
Habilitation du personnel
Symboles d'habilitation
Symboles d'habilitation
Symboles d'habilitation
Protections individuelles (EPI)
Habilitation des électriciens
Habilitation des électriciens
401
402
403
404
405
406
407
408
409
Opérations dans l’environnement
32
Habilitation des électriciens
Habilitation des non électriciens
Habilitation des non électriciens
Rôle du chargé de travaux
Rôle du chargé de consignation
Manœuvres
Manœuvres de consignation
Définition de la publication UTE C 18-510
Surveillant de sécurité électrique
Rôle du chef d'établissement
Rôle du chargé d'intervention
410
411
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413
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417
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419
420
4.1 INTRODUCTION
Les articles du décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 importants pour les chefs
d'établissement sont :
– Locaux réservés : art 2,
– Appareils de mesures : art 8,
– Dispositif de coupure d'urgence : art 10,
– Différentes catégories de personnel : art 46,
– Organisation : art 47,
– Vérifications des installations électriques art 48,
– Circuits et installations de sécurité : arrêté du 10 novembre 76.
L’UTE C 18-510 s'applique :
• aux ouvrages électriques soumis au :
– décret n° 88-1056 du 14novembre 1988,
– arrêté ministériel du 26 mai1978,
– décret n° 82-167 du 16 février 1982 ;
• à tous les domaines de tension, y compris la TBT (SPF) pour les prescriptions relatives
à la protection contre les risques de brûlures ou de court circuit.
Les prescriptions relatives à la prévention des chocs électriques ne s'appliquent pas aux
installations des domaines :
TBTS ou TBTP
TELECOM si U ≤ 100 V.
Opérations dans l’environnement
33
4.2 DEFINITIONS
4.2.1 Distance minimale d'approche
C’est la somme de la distance de tension t et de la distance de garde g.
Distance de tension t :
en l'absence de dispositif de protection ou de mise hors de portée
t = 0,005 Un (t en m et Un en kV)
Le résultat est arrondi au décimètre le plus proche :
– en BT = 0
– en HT t >= 0,10 m
En courant continu, t est pratiquement nul jusqu'à 1 500 volts pour les valeurs
supérieures, on prendra les distances retenues pour les tensions alternatives.
Distance de garde g :
– g = 0,30 m pour la BT,
– g = 0,50 m pour la HT
4.2.2 Distances limites de voisinage
Elles sont déterminées en fonction de la tension.
Elles concernent les travaux exécutés par des personnes habilitées ou par des personnes
non habilitées, surveillées par des personnes habilitées.
Ces distances sont de :
• pour le domaine BT : 0,30 m,
• pour le domaine HT : 2,00 m pour Un comprise entre 1 000 et 50 000 V inclus,
3,00 m pour Un comprise entre 50 et 250 kV inclus,
4,00 m pour Un supérieur à 250 kV
4.2.3 Zone de travail
Zone dans laquelle l'opérateur est amené à évoluer avec les outils et matériels qu'il
manipule.
Cette zone doit être balisée (délimitation matérielle), et seules les personnes autorisées et
désignées pour le travail à effectuer peuvent pénétrer à l'intérieur de cette zone.
Opérations dans l’environnement
34
4.2.4 Balisage
Délimitation matérielle d'une zone de travail à l'aide de banderoles, filets, etc.
4.2.5 Écran
Obstacle conçu pour éviter l'approche ou le contact de pièces nues sous tension. Il peut
également délimiter une zone de travail.
Il peut être réalisé en :
– matériau conducteur mis à la terre,
– matériau non conducteur sans garantie isolante déterminée,
– matériau isolant ou isolé.
L'utilisation de ces écrans nécessite l'établissement de consignes d'emploi.
4.2.6 Protecteurs
Dispositif constitué par une enveloppe isolante qui a des caractéristiques diélectriques
contrôlées. Il est fixé sur les pièces nues sous tension.
Les précautions d'emploi (humidité) et les tenues (mécaniques et diélectriques) doivent
être précisées pour définir les conditions d'utilisation.
4.2.7 Message collationné
C'est une communication transmise mot à mot par le correspondant émetteur à son
correspondant receveur enregistrée par écrit par les deux correspondants, comportant la
date et l'heure et relue au correspondant émetteur par le correspondant receveur.
4.2.8 Message télétransmis
Message télétransmis par un moyen autre que vocal et présentant les mêmes garanties
que le message collationné.
4.2.9 Attestation de consignation pour travaux
Document établi par le chargé de consignation attestant qu'un ouvrage est dans un état
tel que son accès est autorisé pour l'exécution des travaux hors tension.
Il comporte la date et l'heure de la consignation.
Il est rédigé par le chargé de consignation en deux exemplaires numérotés. L'un des
exemplaires est conservé par le chargé de consignation, l'autre est remis contre décharge
au chargé des travaux ou au chargé d'intervention.
L'attestation de consignation peut être un message collationné du chargé de consignation
au chargé des travaux, chaque correspondant devant remplir un imprimé numéroté et y
porter le numéro d'identification de l'imprimé rempli par l'autre correspondant, ainsi que le
numéro d'ordre du message.
Opérations dans l’environnement
35
L'attestation de consignation pour travaux est complétée par un avis de fin de travail établi
sur le même document et suivant une procédure similaire et transmis du chargé des
travaux au chargé de consignation.
L'attestation de consignation cesse d'être valable dès sa restitution au chargé de
consignation.
4.2.10 Attestation de première étape de consignation
Document établi par le chargé de consignation attestant qu'un ouvrage est séparé des
sources d'énergie électrique et que toute disposition a été prise pour qu'il ne soit pas
remis sous tension (appareil de séparation condamné en position d'ouverture).
Le chargé des travaux ne pourra accéder à l'ouvrage indiqué qu'après avoir complété les
opérations précédentes par :
– l'identification,
– la vérification de l'absence de tension suivie de la mise à la terre et en court-circuit,
suivant les cas prescrits en fonction de la nature des ouvrages.
Cette attestation comporte la date et l'heure. Elle est rédigée et signée en deux
exemplaires numérotés par le chargé de consignation puis remise au chargé des travaux.
Elle peut prendre la forme d'un message collationné.
4.2.11 Autorisation de travail
Document autorisant, en particulier, l'exécution de travaux d'ordre non électrique sur ou
au voisinage des ouvrages. Il est établi suivant les principes de l'attestation de
consignation pour travaux.
Il est remis à la personne à qui est confiée la direction des travaux (chef de chantier), soit
par le chargé de consignation ou le chargé des travaux dans le cas de travaux d'ordre non
électrique, soit par le chargé d'exploitation dans le cas de travaux de voisinage.
Il est complété par un avis de fin de travail établi sur le même document et rédigé et
transmis suivant une procédure similaire.
L'autorisation de travail cesse d'être valable dès sa restitution au chargé de consignation
ou au chargé des travaux ou au chargé d'exploitation.
4.2.12 Fiche de manœuvre
Document explicitant point par point et dans l'ordre de leur réalisation la procédure à
respecter pour l'exécution de manœuvres complexes ou multiples. On les utilise
notamment dans le cadre des consignations et des déconsignations.
4.2.13 Instructions permanentes de sécurité (IPS)
Document écrit permanent, établi par l'employeur à l'usage du chargé de travaux fixant
pour un ou plusieurs types d'opérations :
– les conditions d'exécution,
Opérations dans l’environnement
36
– les conditions de désignation, habilitation, surveillance du personnel,
– les conditions relatives au matériel et à l'outillage,
– les précautions à observer,
– les modalités des opérations.
Dans certains cas, l'IPS est appelé " consigne particulière ".
4.2.14 Avis de réquisition
Document mentionnant la date et l'heure de la réquisition, rédigé et signé par le chargé de
réquisition en deux exemplaires sur des imprimés numérotés. Un des deux exemplaires
est remis contre décharge au chargé d'essais.
4.2.15 Avis de fin de réquisition
Il est rédigé sur le même document que l'avis de réquisition par le chargé d'essai qui le
remet au chargé de réquisition.
Il précise que les opérations, objet de la réquisition, sont terminées et que l'ouvrage est
restitué en ordre de marche.
4.2.16 Attestation de séparation du réseau de distribution public HT
Document établi, daté et signé par le chargé d'exploitation d'un réseau de distribution
public HT à l'intention du chef d'établissement qui a demandé cette séparation. Il précise
les points de séparation et les appareils ouverts ou condamnés en position d'ouverture.
La séparation ne dispense pas de réaliser la consignation de l'installation sur laquelle les
travaux seront effectués.
4.2.17 Demande de fin de séparation du réseau de distribution public HT
Elle est établie sur le même document que l'attestation de séparation du réseau par le
chargé de consignation qui certifie :
• qu'il a reçu des chargés de travaux les avis de fin de travail ;
• que les ouvrages ne sont plus en état de consignation.
Elle est datée, signée et remise par le chef d'établissement qui certifie que son installation
peut à nouveau recevoir la tension du réseau.
4.2.18 Formation et habilitation
Pour pouvoir être habilité, le personnel doit avoir reçu :
une formation relative à la prévention des risques électriques
les instructions nécessaires pour le rendre apte à veiller à sa propre sécurité et à celle du
personnel qui est placé éventuellement sous ses ordres.
Opérations dans l’environnement
37
4.2.19 Formation à la prévention des risques électriques
Cette formation a pour but de donner au personnel concerné, en plus de ses
connaissances professionnelles déjà acquises, la connaissance des risques inhérents à
l'exécution d'opérations au voisinage ou sur les ouvrages électriques et des moyens de
les prévenir.
Elle comprend deux parties :
• une formation théorique aux risques électriques et à leur prévention ;
• une formation pratique dans le cadre du domaine d'activité attribué à l'intéressé
assurant une bonne connaissance des installations et une étude des prescriptions de
sécurité relatives aux opérations qui peuvent lui être confiées ainsi qu'au personnel placé
éventuellement sous ses ordres.
Cette formation relève de la responsabilité de l'employeur qui peut :
• soit l'assurer avec ses moyens propres,
• soit la confier à un organisme spécialisé.
4.2.20 Habilitation
C'est la reconnaissance, par son employeur, de la capacité d'une personne à accomplir
en sécurité les tâches fixées.
L'habilitation n'est pas directement liée à la classification professionnelle ou hiérarchique.
Elle est matérialisée par un document établi par l'employeur et signé par celui-ci et par
l'habilité.
Domaine d'utilisation
L'habilitation est nécessaire notamment pour :
• accéder sans surveillance aux locaux réservés aux électriciens,
• exécuter des travaux ou des interventions d'ordre électrique,
• diriger des travaux ou interventions d'ordre électrique,
• procéder à des consignations d'ordre électrique,
• effectuer des essais, mesurages ou vérifications d'ordre électrique,
• assurer la fonction de surveillant de sécurité.
Conditions d'habilitation
L'employeur doit s'assurer que les personnes à habiliter possèdent les connaissances
suffisantes :
• sur les dangers de l'électricité,
• sur les règles de sécurité,
• sur la conduite à tenir en cas d'accident,
• sur les mesures de prévention vis à vis des autres risques liés à l'activité et à
l'environnement de l'établissement.
Il doit également s'assurer que ces personnes :
Opérations dans l’environnement
38
• possèdent les aptitudes nécessaires à la réalisation des tâches visées par l'habilitation,
• présentent un comportement compatible avec la bonne exécution de ces opérations.
4.2.21 Tableau et symboles des habilitations
Première lettre
• B : ouvrage du domaine BT ou TBT
• H : ouvrage du domaine HT
Deuxième lettre
• R : le titulaire peut procéder à des interventions de dépannage, de raccordement,
mesurages, essais, vérifications ce type d'habilitation ne peut être délivré que pour des
ouvrages du domaine BT et TBT,
• C : le titulaire peut procéder à des consignations,
• T : le titulaire peut travailler sous tension,
• N : le titulaire peut effectuer des travaux de nettoyage sous tension,
• V : le titulaire peut travailler au voisinage d 'installations du domaine indiqué.
Indice numérique
• 0 : personnel réalisant exclusivement des travaux d'ordre non électrique et/ou des
manœuvres permises,
• 1 : personnel exécutant des travaux d'ordre électrique et/ou des manœuvres,
• 2 : personnel chargé des travaux d'ordre électrique.
Règles de fonctionnement
L'habilitation d 'un indice numérique déterminé entraîne la ou les habilitations d'indice
inférieur exclusivement sur les ouvrages du même domaine de tension et pour une même
nature d'intervention. Par exemple.' H2 entraîne H1 et H0 et B1 entraîne B0 ;
Habilitation BR
Elle entraîne l'habilitation B1. Elle permet à son titulaire de remplir les fonctions de chargé
de consignation (CC) pour son propre compte et celui des exécutants qu'il dirige lors
d'une intervention.
Habilitation BC ou HC
Elle n'entraîne pas l'attribution des autres types d'habilitation et réciproquement.
Nota : des habilitations spéciales non symbolisées peuvent être délivrées pour les besoins
particuliers. Elles figureront de façon explicite sur le titre d'habilitation à la rubrique
"autorisations spéciales ") (ou "interdictions spéciales") et sur la ligne " habilités spéciaux".
4.2.22 Titre d'habilitation
Il doit comporter :
– la codification symbolique (lettres et indices) sauf cas des habilitations spéciales,
Opérations dans l’environnement
39
– la définition du champ d'application (domaines de tension et ouvrages),
– les opérations pour lesquelles le titulaire est habilité,
– l'autorisation éventuelle de travailler au voisinage de pièces nues sous tension,
– les limitations éventuelles à certains ouvrages,
– les indications figurant à la rubrique "avis",
– la durée de validité si nécessaire.
4.2.23 Validité du titre d'habilitation
Les habilitations pour les travaux sous tension TST) c'est-à-dire comportant la lettre T (ou
N pour le nettoyage) ne sont valables que pour l'année civile en cours.
Les autres titres d'habilitation n'ont pas de durée limite de validité "imposées".
4.2.24 Renouvellement de l'habilitation
L’habilitation doit être révisée à chaque fois que cela s'avère nécessaire :
– mutation avec changement de dépendance hiérarchique,
– changement de fonction,
– interruption de la pratique pendant une longue durée,
– restriction médicale,
– modification importante des ouvrages,
– évolution des méthodes de travail.
4.2.25 Désignation du personnel
L’habilitation n'autorise pas, à elle seule, un titulaire à effectuer de son propre chef des
opérations pour lesquelles il est habilité.
Il doit être désigné par son employeur pour l'exécution de ces opérations.
L’affectation à un poste de travail peut constituer une désignation implicite.
Opérations dans l’environnement
40
5e
Partie
OPÉRATIONS DANS L'ENVIRONNEMENT
Transparents Repère
Distances minimales d'approche et de voisinage 501
5.1 INTRODUCTION
Au cours d'opérations de quelque nature que ce soit, le personnel peut être amené à
s'approcher de pièces nues sous tension.
Pour tenir compte des risques résultant de cette éventualité, la notion d'environnement a
été introduite. Des zones précises ont été définies parmi lesquelles apparaît la zone de
voisinage. Ces zones et les règles particulières d'accès font l'objet du présent fascicule.
Pour la définition de ces zones, on ne prendra en compte que les pièces nues sous
tension ne répondant pas aux critères d'inaccessibilité définis par l'indice de protection
des obstacles soit :
– pièces accessibles en basse tension (BT) IP < IP 2x,
– pièces accessibles en haute tension (HT) IP < lP 3x.
Il est préférable, dans la mesure où aucun impératif d'exploitation ou de sécurité n'existe,
d'éliminer les risques liés au voisinage de pièces nues sous tension en procédant :
– soit à la consignation de l'ouvrage,
– soit à la mise hors de portée par éloignement, isolation ou interposition d'obstacles.
Nota : dans les cas où les risques ne peuvent être supprimés, il sera tenu compte de la
présence éventuelle dans le voisinage d'installations de caractéristiques et de tensions
différentes.
Les mesures de prévention à mettre en œuvre seront celles prévues pour la zone la plus
contraignante.
5.2 DIFFERENTES ZONES D’ENVIRONNEMENT
5.2.1 Zone 1
C'est la première zone soumise à prescriptions aussi bien pour les domaines HT que BT.
L'opérateur évolue en zone 1 lorsqu'il se trouve d'une part à une distance des pièces nues
sous tension supérieure à la distance limite de voisinage (DLV) c'est-à-dire :
Opérations dans l’environnement
41
– 30 cm des pièces nues sous tension en BT (< 1000 V),
– 2 m des pièces nues sous tension en HT (< 50 kV),
– 3 m des pièces nues sous tension en HT (< 250 kV),
– 4 m des pièces nues sous tension en HT ( > 250 kV),
et d'autre part, dès le franchissement de la limite d'un local ou emplacement d'accès
réservé aux électriciens (par exemple poste de transformation, armoire), ou hors de ces
locaux ou emplacements réservés, dès que la distance par rapport aux pièces nues sous
tension est inférieure à 3 m (tension inférieure à 50 000 volts).
Cas particuliers : ascension d'un pylône de ligne en conducteur nu quelle que soit la
tension, l'opérateur pénètre en zone 1 dès qu'il débute l'ascension.
Condition d'accès à la zone 1
Le personnel doit être désigné par l'employeur et être :
• soit habilité pour le domaine de tension ;
• soit non habilité ou titulaire d'une habilitation non adaptée au domaine de tension et,
dans ce cas, il doit :
– recevoir une consigne écrite ou verbale,
– être surveillé en permanence par une personne habilitée et désignée à cet effet, sauf si
la limite de voisinage est matérialisée.
5.2.2 Zone 2
Cette zone est définie pour le domaine haute tension ( > 1 000 volts). Elle est appelée
zone de voisinage.
Elle est comprise entre :
• d'une part la distance minimale d'approche (DMA) calculée par la formule suivante :
DMA = 0,005 Un + g
Un : tension en kilovolts
g : distance de garde fixée à 0,50 m
La DMA ne peut être inférieure à 0,60 m ;
• d'autre part la distance limite de voisinage (DLV) ayant pour valeur :
– 2 m pour les tensions inférieures ou égales à 50 kV,
– 3 m pour les tensions intérieures ou égales à 250 kV,
– 4 m pour les tensions supérieures à 250 kV.
5.2.2.1 Conditions générales d'accès à la zone 2
• Le chargé de travaux ou le surveillant de sécurité doit recevoir une autorisation de
travail.
Opérations dans l’environnement
42
• Une consigne particulière ou instruction permanente de sécurité (IPS) doit être signifiée
aux exécutants. Ce document écrit peut figurer sur l'autorisation de travail.
• Le personnel doit être désigné et autorisé à travailler au voisinage de la haute tension.
• La zone de travail doit être délimitée.
5.2.2.2 Travaux d'ordre électrique en zone 2
• Habilitation : H1 minimum avec autorisation de voisinage (H1V).
• Délimitation de la zone de travail par le chargé de travaux (H2V).
Dans le cas d'une entreprise intervenante, l'inspection préalable commune devra préciser
les limites de la zone de travail et le balisage des voies d'accès.
Si le personnel s'approche de la DMA, la surveillance permanente doit être assurée par le
chargé de travaux (H2V) ou un surveillant de sécurité (H0V minimum).
Le décret du 14 novembre 1988 prescrit à l'article 51 l'obligation, dans cette zone, d'une
surveillance permanente par une personne avertie des risques présentés par ce type
d'installation, désignée à cet effet et qui veille à l'application des mesures de sécurité
prescrites.
5.2.2.3 Travaux d'ordre non électrique en zone 2
• Si le personnel est habilité H0V minimum :
la procédure des travaux d'ordre électrique sera appliquée ;
• Si le personnel est non habilité :
– un surveillant de sécurité (H0V minimum) doit être désigné, il doit recevoir l'autorisation
de travail et la signer, il assure la surveillance permanente des opérateurs,
– la délimitation de la zone de travail doit être réalisée suivant les modalités définies par
la consigne particulière ou l'IPS établie par l'employeur.
5.2.3 Zone 4
Cette zone est définie pour le domaine basse tension BT < 1 000 volts.
Elle est comprise entre les pièces nues sous tension et la distance limite de voisinage
(DLV) ayant pour valeur 30 cm.
Dans cette zone 4, les opérations sont réalisées suivant les règles :
– soit des travaux sous tension (TST) nécessitant des habilitations spécifiques,
– soit des interventions,
– soit des travaux au voisinage.
5.2.3.1 Conditions générales d'accès à la zone de voisinage BT (zone 4)
• Le chargé de travaux ou le surveillant de sécurité doit recevoir une autorisation de
travail.
• Une consigne particulière ou une IPS doit être signifiée aux exécutants, ce document
écrit peut figurer sur l'autorisation de travail.
• Le personnel doit être désigné et autorisé à travailler au voisinage de la basse tension.
Opérations dans l’environnement
43
• La zone de travail doit être délimitée.
• Toutes les dispositions doivent être prises pour éliminer les risques de contact fortuit
(gants, tapis, isolants, outils...).
5.2.3.2 Travaux d'ordre électrique en zone 4
• Habilitation : B1 mini avec autorisation de travailler au voisinage (B1V).
• Délimitation de la zone de travail par le chargé de travaux.
• Le personnel doit être désigné pour le travail à effectuer.
• Le personnel doit avoir reçu l'ordre d'exécution.
Dans le cas d'une entreprise intervenante, l'inspection préalable commune devra préciser
les limites de la zone de travail et le balisage des voies d'accès.
Si le personnel d'exécution ne fait pas écran, un balisage doit interdire l'accès des pièces
nues sous tension.
5.2.3.3 Travaux d'ordre non électrique en zone 4
Le personnel peut être :
• soit habilité B0V,
• soit non habilité et dans ce cas être surveillé en permanence par un surveillant de
sécurité habilité B0V minimum.
Dans tous les cas, le chef de chantier (B0V minimum) ou le surveillant de sécurité doit
avoir reçu et signé l'autorisation de travail.
La délimitation de la zone de travail sera effectuée suivant les modalités définies par la
consigne particulière ou l'lPS établie par l'employeur.
5.3 TRAVAUX AU VOISINAGE DE CANALISATIONS ISOLEES
5.3.1 Canalisations souterraines ou encastrées (travail à moins de 1,50 m de la
canalisation)
Procédures applicables :
– 1er
cas : consignation de la canalisation - établissement d'une consigne,
– 2e
cas : consignation non réalisable.
Dans ce cas, il est obligatoire :
• de réaliser le balisage du tracé ou de l'emprise au sol de la canalisation,
• d'établir et notifier une consigne au personnel,
• de délimiter matériellement la zone de travail,
• de désigner un surveillant de sécurité électrique (surveillance à moduler suivant les
distances spécifiées sur la consigne).
Si les travaux sont effectués à la main, il est possible de s'approcher de la canalisation
sans la heurter.
Opérations dans l’environnement
44
Si les travaux sont effectués avec des engins mécaniques, toutes les précautions
nécessaires devront être prises à l'approche de la canalisation afin d'éviter de la
détériorer.
Nota : il est recommandé de poursuivre les travaux à la main dès la mise à jour du grillage
avertisseur (rouge dans le cas d'une canalisation électrique).
5.3.2 Canalisations aériennes ou en élévation
Travaux à la main :
• l'approche sans heurter la canalisation est autorisée,
• si le personnel est non habilité, un surveillant de sécurité électrique doit être désigne.
Travaux avec des engins mécaniques :
une surveillance par un surveillant de sécurité électrique est exigée dès que l'on évolue à
une distance inférieure à 30 cm.
5.3.3 Déplacement d'une canalisation isolée sous tension
Le déplacement d'une canalisation électrique isolée, maintenue sous tension, doit
demeurer exceptionnel.
Le chargé d'exploitation doit identifier la canalisation, la marquer en présence d'un chargé
de travaux ou du surveillant de sécurité électrique, décider si le déplacement peut être
effectué sous tension et en déterminer les conditions. En particulier, il doit tenir compte de
la nature des accessoires rencontrés et, si nécessaire, établir une consigne.
Interventions en TBT et BTA
45
6e
Partie
INTERVENTIONS
EN TBT ET BTA
Déroulement UTE C 18-510 Transpare
nt associé
Avant d'entamer le chapitre, préciser les points suivant :
– Rappel des niveaux de tension définissant la BT
209
– Protection des intervenants (EPI)
407
– Définition d'une intervention : introduction du fascicule
page 30
– Différence entre installation et équipement électrique
page 23 601
Annoncer que chaque cas du transparent va être détaillé
par couleur (rouge : équipement bleu : installation) 601
L’intervention est pratiquée par le BR : page 20
paragraphe 2 du fascicule
Avant toute intervention : dispositions à prendre
(paragraphe 3 du fascicule)
Donner des exemples pour la protection des intervenants :
Illustrations pages 32 et 33 de l'UTE C 18-530
Interventions de dépannage : 602
Détailler l'intervention de dépannage (3 étapes)
– commentaire sur fascicule
– prescriptions de chaque étape de l'UTE C 18-510
pages 109,
110, 111
Faire l'alternance entre le commentaire du fascicule
et les prescriptions correspondantes dans l'UTE C 18-510
Intervention de remplacement de fusibles : Pages
113,114
603
Dévoiler la colonne de droite et se reporter
Interventions en TBT et BTA
46
à l'UTE C 18-510 pour le commentaire
Remplacement d'une lampe : page 114
Faire un résumé du commentaire du fascicule et se reporter
au décret n° 88-1056 (ED 723 page 28 art 20)
Transparents Repère
Exemples d'installations et équipements électriques 601
Intervention de dépannage 602
Qui peut remplacer un fusible en BTA ou réarmer une protection ? 603
6.1 INTRODUCTION
Une intervention est une opération :
– de courte durée,
– de faible étendue,
réalisée sur une installation ou un équipement et précédée d'une analyse sur place.
Les interventions sont strictement limitées au domaine BT et TBT.
La publication UTE C 18-510 distingue des interventions :
– de dépannage,
– de connexion avec présence de tension,
– de remplacement.
Plus particulièrement, une intervention de dépannage a pour but de remédier rapidement
à un défaut susceptible de nuire :
– à la sécurité des personnes,
– à la conservation des biens,
– au bon fonctionnement d'un équipement ou d'une installation vitale.
Sur les emplacements ou dans les locaux présentant des risques d'explosion, les
interventions doivent être exécutées dans le strict respect des consignes de sécurité de
l'établissement.
Interventions en TBT et BTA
47
6.2 ROLE DU CHARGE D’INTERVENTION
Le chargé d'intervention :
• assure la direction effective des interventions,
• prend les mesures nécessaires pour assurer sa propre sécurité et celle du personnel
placé éventuellement sous ses ordres,
• assure la surveillance permanente du personnel, au moins lorsque celle ci est
nécessaire.
Le chargé d'intervention peut travailler seul ou peut diriger des habilités B0 et B1.
Les opérations confiées aux habilités B0 et B1 doivent être limitées à celles effectuées
hors tension.
Le chargé d'intervention peut remplir les fonctions de chargé de consignation pour son
propre compte et celui des exécutants qu'il dirige lors d'une intervention. Il n'a cette
possibilité que pour les parties d'installations où il a été désigné à cet effet et pour le
matériel concerné.
Dans le cas où le chargé d'intervention BR travaille dans le cadre d'une consignation
réalisée par un BC, il doit recevoir de ce dernier l'attestation de consignation.
6.3 DISPOSITIONS CONCERNANT LE PERSONNEL ET LE MATERIEL
6.3.1 Personnes chargées des interventions
Le personnel doit :
• soit être habilité BR, soit B0 ou B1 pour les opérations limitées à celles hors tension
sous la direction d'un BR,
• être désigné pour le type d'intervention,
• avoir reçu l'accord du chef d'établissement ou du chargé d'exploitation ou de
l'utilisateur,
• avoir reçu l'ordre de procéder à l'exécution des interventions.
Nota dans le cas d'une intervention BT dans l'environnement de pièces nues sous tension
du domaine HT une habilitation complémentaire H, voire HV est nécessaire.
6.3.2 Préparation de l'intervention
L’intervenant doit :
• avoir acquis la connaissance du fonctionnement de l'équipement,
• disposer d'appareils de mesurage en bon état,
• assurer la sécurité des tiers et des exécutants,
• se prémunir contre les parties actives voisines.
La connaissance du fonctionnement peut découler de l'étude des schémas et des
documents techniques de l'équipement, par une personne pleinement qualifiée.
Interventions en TBT et BTA
48
6.3.3 Protection des intervenants
Les intervenants doivent :
• ne pas porter d'objets métalliques,
• utiliser les moyens de protection individuels adaptés,
• disposer d'un emplacement dégagé et d'un appui solide,
• s'isoler des éléments conducteurs,
• délimiter l'emplacement de travail et les zones à risques et en interdire l'accès par
balisage,
• utiliser des outils isolés ou isolants et des appareils de mesure présentant le maximum
de sécurité,
• vérifier avant utilisation le bon état du matériel.
6.4 INTERVENTION DE DEPANNAGE
Une intervention de dépannage comprend les étapes suivantes :
Etape 1 : recherche et localisation des défauts
Cette étape peut nécessiter la présence de tension et éventuellement, celle des autres
sources d'énergie, s'il en existe (fluide sous pression, vapeur).
Sont autorisés :
• en TB, BTA et BTB :
mesurage de grandeurs électriques sans ouverture de circuit ;
• en TBT et BTA seulement :
– mise en place ou retrait de pont électrique :
• même polarité,
• intensité maxi circuit 50 A,
• cordons avec fusibles gI, Pdc 50 kA mini et In adapté à l'intensité du circuit :
– débranchement et rebranchement de conducteurs sous tension :
• circuit protégé en amont,
• section maxi :
6 mm_ puissance,
10 mm_ contrôle-commande.
Nota : l'élimination temporaire de verrouillage et la manœuvre manuelle de contacteurs
peuvent être exécutées après examen et élimination des risques engendrés.
Étape 2 : élimination du ou des défaut(s), réparation ou remplacement de l'élément
défectueux
Cette étape doit être effectuée suivant les modalités des travaux hors tension.
Interventions en TBT et BTA
49
Si l'appareil de séparation de l'installation ou de l'équipement reste visible en permanence
et que l'accès à la zone de travail est limité aux seuls opérateurs, alors il n'est pas
obligatoire de condamner cet appareil, ni de baliser la zone de travail.
Etape 3 : réglage et vérification du fonctionnement de l'équipement ou de l'appareil
après réparation
Cette étape nécessite habituellement la remise sous tension.
Le chargé d'intervention remet l'équipement à la disposition de l'exploitant et l'avise qu'il a
effectué un dépannage définitif ou provisoire avec ou sans limitation d'emploi.
Si c'est le cas, il est indiqué sur place le caractère provisoire du dépannage.
Interruption temporaire d'une intervention
En cas d'interruption temporaire d'une intervention, toutes dispositions doivent être prises
pour interdire tout accès à des pièces nues sous tension, toute fausse manœuvre et tout
fonctionnement intempestif.
Nota : Le réarmement de protections (relais thermiques, magnétiques) peut être effectué
par du personnel habilité B1V sous réserve que ce personnel intervienne selon les
prescriptions d'une consigne établie par le chef d'établissement.
6.5 INTERVENTION DE CONNEXION AVEC PRESENCE DE TENSION
EN BTA
Une intervention de connexion sur un ouvrage a pour but :
• soit de mettre en service un nouvel équipement,
• soit de modifier une connexion de conducteur sans perturber le fonctionnement de
l'ouvrage concerné.
Elle ne peut se faire que sur des conducteurs protégés contre les surintensités de
sections limitées à :
– 10 mm_ pour les circuits auxiliaires,
– 6 mm_ pour les circuits de puissance.
Cette limitation s'applique pour les conducteurs existants ainsi que pour ceux à brancher
sur une borne ou un bornier.
6.6 INTERVENTION DE REMPLACEMENT DE FUSIBLES
Avant de procéder au remplacement d'un fusible, il convient de rechercher et d'éliminer la
cause de la fusion.
Sauf cas particulier, le remplacement doit être assuré par des personnes habilitées, B1 ou
B1V (sur consigne), ou BR.
Interventions en TBT et BTA
50
6.7 REMPLACEMENT DE LAMPES ET ACCESSOIRES D’APPAREILS
D’ECLAIRAGE BT
6.7.1 Lampes et accessoires débrochables
• Par du personnel désigné non habilité en cas d'absence de risques :
dans le cas de douilles à vis, celles-ci doivent être d'un modèle évitant la possibilité de
contact avec une partie active du culot ou de la douille pendant l'introduction ou
l'enlèvement d'une lampe (art.20.1 du décret du 14 novembre 1988).
• Par du personnel habilité :
s'il y a risque de contact direct, ou d'incendie en cas de bris de lampes, le personnel
interviendra suivant la procédure de dépannage ou sur consigne, c'est le cas notamment
pour le remplacement des douilles à vis d'un diamètre > 27 mm non conformes à l'article
20.1 du décret du 14 novembre 1988.
6.7.2 Accessoires non débrochables
Procédure des travaux hors tension ou des travaux sous tension.
Nota : la destruction des lampes doit faire l'objet d'une consigne.
6.8 OPERATIONS PARTICULIERES
Équipements BTA et TBT comportant des circuits HT
Exemples :
– brûleur à mazout,
– filtre électrostatique,
– lampe à décharge,
– tube cathodique, etc.
Le personnel doit être :
• habilité B1 ou BR,
• être spécialement autorisé pour effectué des opérations sur ce type de matériel,
• être formé à la prévention des dangers dus à la présence de HT.
Les travaux seront effectués suivant les prescriptions des travaux hors tension en BTA.
Les interventions seront effectuées suivant la procédure des interventions de dépannage
complétée pour l'étape n° 1 par :
• un examen complet ayant pour but de localiser et de vérifier visuellement les circuits
HT,
• la mise hors tension de l'équipement suivie de la décharge des éléments capacitifs pour
les opérations sur les circuits HT et notamment pour la mise en œuvre d'appareils de
mesurage dont l'isolement doit être approprié et le retrait ou la mise en place des
obstacles,
Interventions en TBT et BTA
51
• l'élimination des risques de contacts directs avec les pièces HT lors des interventions
sur les circuits BT.
6.9 OPERATIONS D’ENTRETIEN AVEC PRESENCE DE TENSION
La présence de tension existe, notamment quand on est amené à effectuer des
opérations d'entretien ou des vérifications :
– sur des batteries d'accumulateurs,
– sur des batteries de condensateurs,
– lors de prélèvement de diélectrique sur des transformateurs,
– lors de la rectification ou du ponçage de collecteur de machines tournantes,…
Ces opérations peuvent, pour certaines, conduire aux risques de contact direct ou de
court-circuit.
Suivant le cas, il pourra être mis en œuvre la procédure :
– des travaux au voisinage,
– des interventions en BT
– de vérifications ou d'essais,
– des travaux sous tension.
L’opérateur devra être spécialement habilité pour ce type d'opération et respecter les
instructions permanentes de sécurité prévues à cet effet, il devra en outre utiliser les
protections individuelles et veiller à éviter es contacts directs et les courts-circuits, compte
tenu des distances d'amorçage.
Travaux hors tension en BTA
52
7e
Partie
TRAVAUX HORS TENSION EN BTA
Déroulement UTE C 18-510 Transparent
associé
Rappeler la définition de "travaux"
Les travaux étant sous la responsabilité de l'employeur ou
du chargé d'exploitation :
– Préciser le rôle de ceux-ci introduction du fascicule
Les travaux ne commencent qu'après consignation :
– Annoncer que l'on va revoir les procédures de
consignation et entrer dans le détail pratique
701
– Rappeler rapidement les deux types de consignation
701
Entrer dans le détail pratique de la consignation :
– La séparation :
702
montrer un sectionneur à poignée cadenassable
– La condamnation :
703
lire le commentaire du fascicule cadenasser le sectionneur
montrer un macaron de signalisation page 57
– L'identification:
704
VAT : montrer un VAT 705
MALT et C/Ct 706
Qui réalise la consignation ?
On pourra structurer la démarche par un schéma
descendant au tableau :
– Rappeler le rôle de chargé de consignation
– Rappeler le rôle de chargé de travaux
410
– Délimitation de la zone de travail: UTE C 18-530 pages
32, 33
408
– Rôle de l'exécutant
– Rôle du surveillant de sécurité
Travaux hors tension en BTA
53
Transparents Repère
Procédures de consignation électrique d'un ouvrage 701
Séparation 702
Condamnation 703
Identification de l'ouvrage 704
VAT 705
Mise à la terre, mise en court-circuit 706
7.1 INTRODUCTION
Le chef d'établissement ou le chargé d'exploitation est responsable de l'accès aux
ouvrages. Il peut déléguer ses prérogatives (tout ou partie) à une entreprise intervenante.
L'employeur ou le chargé d'exploitation, après avoir étudié les différents travaux, prend
des dispositions correspondant aux travaux hors tension et les notifie aux intéressés :
• il organise les opérations,
• il désigne les chargés de consignation,
• il détermine les rôles,
• il veille à l'application des consignes. Les habilités niveau 0 et 1 ne doivent commencer
les travaux qu'après avoir reçu l'ordre exprès du chargé de travaux (ordre donné après
consignation de l'ouvrage et après délimitation de la zone de travail).
7.2 LA CONSIGNATION
Les quatre opérations de la consignation sont :
– la séparation,
– la condamnation,
– l'identification,
– la VAT suivie éventuellement de la mise à la terre et en court-circuit (MALT + CCT).
Il existe deux procédures de consignation :
– la consignation générale,
– la consignation en deux étapes.
On doit considérer comme étant sous tension tout ouvrage électrique pour lequel on ne
dispose pas d'attestation de consignation.
Travaux hors tension en BTA
54
7.2.1 Contenu des diverses opérations de la consignation
Séparation de l'ouvrage des sources de tension
Effectuée au moyen d'organes prévus à cet effet sur tous les conducteurs actifs, neutre
compris (sauf en TNC).
La séparation doit être effectuée de façon certaine.
Organes de séparation:
• sectionneurs,
• prises de courant ou prises embrochables,
• de canalisation préfabriquée type canalis,
• retrait de fusible,
• appareils débrochables,
• appareil de commande, de protection ou de coupure d'urgence sous réserve que :
– les distances d'isolement entre contacts répondent à la norme des sectionneurs de
même tension nominale (Un),
– toute fermeture intempestive soit rendue impossible.
7.2.2 Condamnation en position "ouverture des organes de séparation"
Elle a pour but d'interdire la manœuvre de cet organe.
Elle comprend :
• une immobilisation de l'organe,
• une signalisation indiquant que cet organe est condamné et ne doit pas être manœuvré
(la suppression d'une condamnation ne peut être effectuée que par la personne qui l'a
effectuée ou par un remplaçant désigné).
Nota : lorsqu'il est impossible d'immobiliser matériellement par blocage les organes de
séparation ou leur dispositif local de commande ou qu'il n'existe pas de dispositif de
manœuvre (ponts sur réseau aérien) ou que l'organe n'est pas conçu pour être immobilisé
(BTA), les pancartes ou autres dispositifs d'avertissement constituent la protection
minimale obligatoire d'interdiction de manœuvre.
7.2.2.1 Identification de l'ouvrage sur le lieu de travail
Elle est basée sur :
– la connaissance de la situation géographique,
– la consultation des schémas,
– la connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques,
– la lecture des pancartes, des étiquettes, …
– l'identification visuelle.
Nota : pour les conducteurs nus, la vérification d'absence de tension (VAT) et la mise à la
terre et en court-circuit (MALT + CCT) a valeur d'identification.
Travaux hors tension en BTA
55
7.2.2.2 Vérification d'absence de tension (VAT) et la mise à la terre et en court-
circuit (MALT + CCT)
Dans tous les cas, la VAT doit se faire aussi près que possible du lieu de travail, sur tous
les conducteurs actifs.
Le bon fonctionnement du matériel doit être contrôlé avant et après la vérification.
La mise à la terre et en court-circuit (MALT + CCT) doit être réalisée de part et d'autre de
la zone de travail et doit intéresser tous les conducteurs actifs.
Elle n'est pas exigée en BTA, sauf s'il y a :
– risque de tension induite,
– risque de réalimentation,
– présence de condensateurs ou de câbles de grande longueur.
La mise à la terre est exigée dans le cas d'une ligne aérienne BT sur un support mixte
HT/BT quand la HT demeure sous tension.
Les dispositifs de mise à la terre et en court circuit doivent pouvoir supporter les intensités
de court-circuit.
7.3 ROLE DU CHEF D’ETABLISSEMENT OU DU CHARGE DE
CONSIGNATION
Il est responsable de l'accès aux ouvrages ; il peut déléguer tout ou partie de ses
prérogatives à une entreprise intervenante.
Il organise les opérations, désigne les chargés de consignation et dans certains cas, les
chargés de travaux, détermine les rôles respectifs de chacun dans le cadre de la
consignation et veille à l'application des consignes particulières éventuelles.
7.4 ROLE DU CHARGE DE CONSIGNATION
Il est responsable de la séparation de l'ouvrage d'avec ses sources de tension et de la
condamnation des organes de séparation.
L'identification, la vérification d'absence de tension, la mise à la terre et en court-circuit
sont réalisées sous la responsabilité du chargé de consignation dans le cas de
consignation pour travaux, ou sous la responsabilité du chargé de travaux dans le cas de
consignation en deux étapes.
Selon le cas, le chargé de consignation remplira une attestation de consignation pour
travaux ou une attestation de première étape de consignation.
Les fonctions de chargé de consignation et de chargé de travaux peuvent être assurées
par la même personne. Dans ce cas, il n'y a pas établissement ni transmission
d'attestation de consignation.
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01 cours instrumentation

  • 1. Mode d’utilisation du document électronique INRS ED 1522 Enseigner la prévention des risques professionnels Habilitation électrique Ce document électronique est composé à partir du livret, édité initialement sur papier, et des diapositives du classeur INRS publiés en 1996. Cette nouvelle édition électronique a été mise à jour avec les exigences et références des nouvelles normes en vigueur en avril 2002. Elle permet la mise en relation permanente du livret et des diapositives, grâce aux liens hypertextes placés selon 4 modalités d’entrée : - Les rubriques - Le sommaire - La liste des transparents - L’accès thématique classique du livret Les liens hypertextes apparaissent traditionnellement en bleu. Noter qu’un ensemble de références de diapositives, comme 201 202 203 203-1 pointe uniquement vers la première diapositive. L’utilisation de la barre d’outil d’Acrobat permet le déplacement de page en page ( ) et la navigation dans le document ( ). Les références à d’autres documents normatifs (INRS, UTE,…) sont inscrites sur fond jaune.
  • 2. 3 Rubriques Diapositives 1. Réglementation 101 102 103 2. Accidents du travail 201 202 203 203-1 203-2 3. Effets physiologiques du courant 206 207 208 4. Moyens de protection contre les chocs électriques : • Régime TT : contact direct et indirect • Protection différentielle • Eloignement- Protection –Isolation • TBTS 204 205 306 301 501 401 5. Publications qui concernent l’habilitation : 402 à 406 408 à 706 6. Classification du matériel : • Norme C15-100 • Degrés de protection 209 901 902 903 304 7. Matériel de protection et outillage spécifique : • Equipement Individuel : EPI • Equipement Collectif • Outillage : - Lampes portatives - Portatif électrique à main 407 407-1 à 407-4 305 à 305-2 901 902 903 8. Conduite à tenir en cas d’accident d’origine électrique 307/307-1 Rubriques
  • 3. Livret papier Livret électronique 1 TEXTES RÉGLEMENTAIRES ET NORMES 1.1 Contexte réglementaire ………………………………………... 1.2 Normalisation …………………………………………………. 2 SENSIBILISATION AUX RISQUES ÉLECTRIQUES 2.1 Généralités …………………………………………………….. 2.2 Statistiques sur les accidents d’origine électrique……………... 2.3 Différents risques d’accidents d’origine électrique……………. 2.3.1 Généralités……………………………………………………. 2.3.2 Accidents d'origine électrique………………………….. 2.3.3 Causes d'accident………………………………………. 2.3.4 Origine des risques…………………………………….. 2.4 Conclusion……………………………………………... 3 PRÉVENTION DES RISQUES ÉLECTRIQUES 3.1 Protection contre les contacts directs…………………………... 3.1.1 Généralités……………………………………………... 3.1.2 Éloignement……………………………………………. 3.1.3 Obstacles……………………………………………….. 3.1.4 Isolation………………………………………………... 3.1.5 Culots, douilles, prises de courant……………………... 3.1.6 Cas particuliers………………………………………… 3.2 Moyens de protection contre les contacts indirects……………. 3.2.1 Les différents moyens de protection…………………… 3.2.2 Surveillance des installations…………………………... 3.3 Protection contre les brûlures………………………………….. 3.4 Conclusion……………………………………………………... 3.5 Conduite à tenir en cas d’accident d’origine électrique 3.5.1 Accidents………………………………………………. 3.5.2 Incendie sur les ouvrages électriques………………….. 4 PUBLICATION UTE C 18-510 4.1 Introduction……………………………………………………. 4.2 Définitions……………………………………………………... 4.2.1 Distance minimale d'approche…………………………. 4.2.2 Distances limites de voisinage…………………………. 4.2.3 Zone de travail…………………………………………. 4.2.4 Balisage……………………………………………….... 4.2.5 Écran…………………………………………………… 4.2.6 Protecteurs……………………………………………... 4.2.7 Message collationné…………………………………… 4.2.8 Message télétransmis…………………………………... 4.2.9 Attestation de consignation pour travaux……………… 4.2.10Attestation de première étape de consignation………… 4.2.11Autorisation de travail…………………………………. 4.2.12Fiche de manœuvre……………………………………. 4.2.13Instructions permanentes de sécurité (IPS) …………… 4.2.14Avis de réquisition…………………………………….. 4.2.15Avis de fin de réquisition……………………………… 4.2.16Attestation de séparation du réseau de distribution public HT……………………………………………………… 4.2.17Demande de fin de séparation du réseau de distribution public HT……………………………………………………… 4.2.18Formation et habilitation……………………………….. 4.2.19Formation à la prévention des risques électriques……... 4.2.20Habilitation…………………………………………….. 10 10 12 12 12 12 12 13 13 16 18 18 18 18 18 19 19 19 19 19 20 20 20 20 21 24 24 24 25 25 25 25 25 25 25 25 26 26 26 26 26 26 26 26 27 27 27 10 10 12 13 13 14 14 15 15 20 22 22 23 23 24 24 25 25 25 26 26 26 26 26 28 32 33 33 33 33 34 34 34 34 34 34 35 35 35 35 36 36 36 36 36 37 37 Sommaire 4
  • 4. 4.2.21Tableau et symboles des habilitations…………………. 4.2.22Titre d'habilitation………………………..…………….. 4.2.23 Validité du titre d'habilitation………………………….. 4.2.24Renouvellement de l'habilitation………………………. 4.2.25Désignation du personnel……………………………… 5 OPÉRATIONS DANS L'ENVIRONNEMENT 5.1 Introduction………………………..…………………………... 5.2 Différentes zones d’environnement……………………………. 5.2.1 Zone 1………………………..………………………… 5.2.2 Zone 2………………………..………………………… 5.2.3 Zone 4………………………..………………………… 5.3 Travaux au voisinage de canalisations isolées………………… 5.3.1 Canalisations souterraines ou encastrées (travail à moins de 1,50 m de la canalisation) ………………………….. 5.3.2 Canalisations aériennes ou en élévation……………….. 5.3.3 Déplacement d'une canalisation isolée sous tension…… 6 INTERVENTIONS EN TBT ET BTA 6.1 Introduction………………………..…………………………... 6.2 Rôle du chargé d’intervention…………………………………. 6.3 Dispositions concernant le personnel et le matériel…………… 6.3.1 Personnes chargées des interventions. ………………… 6.3.2 Préparation de l'intervention…………………………… 6.3.3 Protection des intervenants…………………………….. 6.4 Intervention de dépannage………………………..……………. 6.5 Intervention de connexion avec présence de tension en BTA…. 6.6 Intervention de remplacement de fusibles……………………... 6.7 Remplacement de lampes et accessoires d’appareils d’éclairage BT………………………..………………………..……………….. 6.7.1 Lampes et accessoires débrochables…………………… 6.7.2 Accessoires non débrochables…………………………. 6.8 Opérations particulières………………………..………………. 6.9 Opérations d’entretien avec présence de tension………………. 7 TRAVAUX HORS TENSION EN BTA 7.1 Introduction………………………..…………………………... 7.2 La consignation………………………..………………………. 7.2.1 Contenu des diverses opérations de la consignation…… 7.2.2 Condamnation en position "ouverture des organes de séparation"………………………..…………………………… 7.3 Rôle du chef d’établissement ou du chargé d'exploitation…….. 7.4 Rôle du chargé de consignation………………………..………. 7.5 Rôle du chargé de travaux………………………..……………. 7.6 Rôle de l’exécutant………………………..…………………… 7.7 Rôle du surveillant de sécurité………………………………… 7.8 Interruption et reprise successives des travaux………………… 7.8.1 Lors de l'interruption des travaux……………………… 7.8.2 Lors de la reprise des travaux après l'interruption……... 7.8.3 Intempéries………………………..…………………… 7.9 Travaux d’ordre non électrique………………………………... 7.10 Consignation d’une machine ou d’un équipement pour permettre des travaux ou interventions……………………………. 7.11 Consignation partielle et consignation générale……………… 7.12 Interventions et travaux sur machines et équipements industriels………………………..………………………………… 7.13 État de consignation générale………………………………… 7.14 État de consignation partielle………………………………… 7.15 Exemple de consignation partielle : arrêt machine…………... 27 28 28 28 28 30 30 30 30 31 32 32 32 32 34 34 34 34 34 35 35 36 36 36 36 36 36 36 38 38 38 38 39 39 39 40 40 40 40 40 41 41 41 42 42 42 42 43 38 38 39 39 39 40 40 40 41 42 43 43 44 44 46 47 47 47 47 48 48 49 49 50 50 50 50 51 53 53 54 54 55 55 56 56 57 57 57 57 58 58 58 59 60 60 60 61 5 Livret papier Livret électronique
  • 5. 7.16 Intervention sur ou à proximité de machines et d’équipements industriels en fonctionnement………………………..……………. 8 MATÉRIEL DE PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE 8.1 Généralités………………………..……………………………. 8.2 Matériel de protection individuelle…………………………….. 8.2.1 Casque de protection…………………………………… 8.2.2 Gants isolants………………………..…………………. 8.2.3 Lunettes ou masque anti-UV…………………………... 8.2.4 Grimpettes ou étriers à grilles………………………….. 8.2.5 Outils isolants………………………..………………… 8.3 Matériel de protection collective………………………………. 8.3.1 Tapis, tabouret isolant…………………………………... 8.3.2 Vérificateur d'absence de tension (VAT) ………………. 8.3.3 Dispositifs mobiles de mise à la terre et en court-circuit (MALT et CCT) ………………………..…………………….. 9 OUTILLAGE ÉLECTRIQUE PORTATIF A MAIN 9.1 Définition………………………..…………………………….. 9.2 Généralités………………………..…………………………… 9.3 Emplacements exposées………………………………………. 9.4 Mesures de protection…………………………………………. 9.5 Très basse tension de sécurité (TBTS) ……………………….. 9.6 Très basse tension de protection (TBTP) …………………….. 9.7 Séparation des circuits………………………..……………….. 9.8 Enceinte exiguë………………………..……………………… 9.9 Lampes baladeuses………………………..…………………... 9.10 Prolongateurs………………………..………………………. 9.11 Enrouleurs………………………..………………………….. 9.12 Atmosphère explosive………………………..……………… 10 MANŒUVRES. ESSAIS MESURAGES. VÉRIFICATIONS 10.1 Les manœuvres………………………..……………………… 10.1.1Définitions………………………..……………………. 10.1.2Manœuvres de consignation et de déconsignation…….. 10.1.3Manœuvres d'exploitation……………………………… 10.1.4Manœuvres d'urgence………………………………….. 10.2 Mesurages………………………..…………………………… 10.2.1 Prescriptions générales………………………………… 10.2.2 Mesurages sans ouverture de circuit…………………... 10.2.3 Mesurages nécessitant l'ouverture de circuit…………... 10.2.4 Mesurages de grandeurs électriques en HT……………. 10.3 Essais………………………..………………………………... 10.3.1 Prescriptions générales………………………………… 10.3.2 Essais comportant exclusivement des mesurages hors tension………………………..……………………………….. 10.3.3Essais avec alimentation normale……………………… 10.3.4Essais sous tension avec alimentation extérieure autonome………………………..…………………………….. 10.3.5Essais en laboratoire ou sur plates-formes d'essais……. 10.4 Vérifications………………………..………………………… 11 LE VOCABULAIRE………………………..…………………… 12 LES DOMAINES DE TENSION……………………………….. 43 46 46 46 46 46 46 46 46 46 46 46 50 50 50 50 51 51 51 51 51 52 52 52 54 54 54 54 54 54 54 55 55 55 55 55 55 55 55 56 56 57 59 61 63 63 63 64 64 64 64 64 64 64 65 68 68 68 69 70 70 70 71 71 72 72 73 74 74 75 75 75 76 76 76 76 76 76 76 77 77 77 77 78 79 82 6 Livret papier Livret électronique
  • 6. 7 Liste des transparents Repère 1 Textes réglementaires et normes 101 Textes réglementaires et normes 102 Code du travail 103 Normes UTE NEC 15-100 2 Sensibilisation aux risques électriques Accidents du travail d'origine électrique en France 201 Accidents du travail mortels d'origine électrique en France 202 Statistiques 203/203-1 Formes d'électrisation : contact direct 204 Formes d'électrisation contact indirect 205 Effets du courant électrique 206 Résistance du corps humain 207 Effets du courant alternatif et du courant continu 208 Domaines de tension 209 3 Prévention des risques électriques Éloignement. Protection. Isolation 301 Indices de protection des locaux Indices de protection des locaux Degrés de protection 304 Utilisation des lampes portatives 305 à 305-2 Moyens de protection 306 Plan d'intervention du SST 307/307-1 4 Publication UTE C 18-510 Très basse tension 401 Exemples de cas d'habilitation 402 Habilitation du personnel 403 Symboles d'habilitation 404 Symboles d'habilitation 405 Symboles d'habilitation 406 Protections individuelles (EPI) 407 à 407-4 Habilitation des électriciens 408 Habilitation des électriciens 409 Habilitation des électriciens 410 Habilitation des non électriciens 411 Habilitation des non électriciens 412 Rôle du chargé de travaux 413 Rôle du chargé de consignation 414 Manœuvres 415 Manœuvres de consignation 416 Définition de la publication UTE C 18-510 417 Surveillant de sécurité électrique 418 Rôle du chef d'établissement 419 Rôle du chargé d'intervention 420
  • 7. 8 5 Opérations dans l'environnement Distances minimales d'approche et de voisinage 501 6 Interventions en TBT et BT Exemples d'installations et équipements électriques 601 Intervention de dépannage 602 Oui peut remplacer un fusible on BTA ou réarmer une protection? 603 7 Travaux hors tension en BTA Procédures de consignation électrique d'un ouvrage 701 Séparation 702 Condamnation 703 Identification de l'ouvrage 704 VAT 705 Mise à la terre, mise en court-circuit 706 8 Matériel de protection individuelle et collective 9 Outillage électrique portatif à main Classes de matériel (norme NF C 20-030) 901 Mesures de protection 902 Enceintes exiguës 903 10 Manœuvres, mesurages, essais, vérifications
  • 8. 9 1re Partie TEXTES RÉGLEMENTAIRES ET NORMES Déroulement INRS ED 723 Décret n° 88-1056 Transparent associé Contexte réglementaire pages 1 à 10 101 Exposer la hiérarchie des textes réglementaires en se reportant pour exemple au livret INRS ED 723 (décret n0 88-1056) associant décret-circulaire-arrêté. Ceci permet d'annoncer le décret du 14 novembre 1988 pages 14, 15 102 Normalisation Exposer le transparent « Normes UTE NF C 15-100» par construction des étapes au tableau, et citer les normes rencontrées en électricité page 142 103 Transparents Repère Textes réglementaires et normes 101 Code du travail 102 Normes UTE NF C 15-100 103
  • 9. 10 1.1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE Le Code du travail permet au ministre du Travail de prendre des décrets portant règle- ment d'administration publique en vue d'assurer l'hygiène et la sécurité des travailleurs. Il existe une véritable hiérarchie des différents textes : • la loi : votée par l'Assemblée nationale, elle définit des objectifs à atteindre ; • le décret : il découle d'une loi et est signé par le ministre du gouvernement concerné, il précise les buts à atteindre ; • l'arrêté : il est signé par le ministre du gouvernement concerné, il précise les moyens ; • la circulaire : émise pour les service techniques ou administratifs des ministères, elle est destinée aux fonctionnaires ; elle analyse les textes et détermine une ligne d'action ; • la note technique : émise par les services techniques des ministères. Destinée aux fonctionnaires, elle donne une interprétation technique d'un point particulier. En électricité Le décret n0 88-1056 du 14 novembre 1988 qui traite de la protection des travailleurs dans les établissements assujettis au Code du travail, livre 2 titre 3, qui mettent en œuvre des courants électriques. Il s'applique également aux entreprises étrangères à l'établissement et auxquelles celui-ci confie soit des travaux sur ses propres installations électriques, soit des travaux de quelque nature que ce soit au voisinage d'installations électriques. Structure du décret du 14 novembre 1988 Il comprend 62 articles répartis en 7 sections. Les sections III, IV et V qui sont les parties maîtresse du décret, traitent de la prévention des risques d'électrocution, des risques de brûlures, incendie et explosions d'origine électrique. Les sections Il et VI, contribuent à éviter l'apparition du risque et traitent l'exécution, la surveillance, l'entretien et la vérification des installations électriques. Les sections I et VII contiennent des mesures plus générales ou administratives. 1.2 NORMALISATION Il existe en réalité trois normalisations en électricité : – internationale : la CEI, – européenne : le CENELEC, – française : l'UTE, lesquelles élaborent plusieurs types de documents : – publications ou recommandations de la CEI ; – documents d'harmonisation (HD) ou normes européennes (EN) du CENELEC ; – normes homologuées, normes enregistrées de l'UTE, laquelle édite également des guides ou publications UTE (qui ne sont pas des normes).
  • 10. 11 La normalisation en France est réglementée par la loi du 24 mai 1941 qui a créé l’Asso- ciation française de normalisation (AFNOR) et définit la procédure d'homologation des normes. Cette loi est complétée par le décret n0 84-74 du 26 mai 1974, modifié par les décrets n0 90-653 et 91-283. Les normes homologuées doivent être appliquées aux marchés passés par l'État, les éta- blissements et services publics. Par ailleurs, une norme homologuée peut être rendue d'application obligatoire par arrêté, mais cette procédure n'a été jusqu'à présent que peu utilisée en électricité (NF C 15-100, NF C 13-200). Il existe deux grandes familles de normes qui visent d'une part la construction du matériel électrique et d'autre part la réalisation des installations électriques. Les principales normes de réalisation sont : – la NF C 15-100 : installations électriques à basse tension, – la NF C 13-100 : postes de livraison, – la NF C 13-200 : installations électriques à haute tension, – la NF C 14-100 : installations de branchement (basse tension). – Parmi les normes de conception, beaucoup plus nombreuses, citons en particulier : – la NF EN 60529 Juin 2000 : classification des degrés de protection procurés par les enveloppes, – la NF EN61140 Mai 2001 : règles de sécurité relatives à la protection contre les chocs électriques, – la NF EN 60598-2-8 Mars 2001 : baladeuses. Une marque de conformité est gravée sur les appareils. Un appareil conforme à une norme est un gage de sécurité.
  • 11. Sensibilisation aux risques électruques 12 2e Partie SENSIBILISATION AUX RISQUES ÉLECTRIQUES Déroulement INRS ED 723 Décret n° 88-1056 Transparent associé Lecture du second paragraphe de l'introduction en insistant sur les termes "averties ou non" Chiffres statistiques du livret et des transparents 201, 202 Présentation des chiffres statistiques de l'Éducation nationale 203 Comment peut-on s'électriser ou s'électrocuter? Préciser la nuance et renvoyer au fascicule pour les définitions de contact direct et indirect, art 16, 29 partie active, masse, défaut d'isolement art 11, 12, 13 204, 205 Pourquoi s'électrise-t-on (cf 2.3.4.1 : rôle de la tension)? 206 Rôle de l'impédance du corps humain (cf 2.3.4.2) 207 Rôle de l'intensité (cf 2.3.4.3) Effets du courant alternatif (cf 2.3.4.5) Remarque sur le facteur de fréquence (cf 2.3.4.6) 208 Effets du courant continu (cf 2.3.4.7) 208 Conclusion à écrire au tableau : seuils de tension pour l'absence d'accident mortel en alternatif et continu Présentation des domaines de tension en annonçant que l'exposé ne traitera que de la BTA art 3 page 20 209 Contact direct Contact indirect page 54
  • 12. Sensibilisation aux risques électruques 13 Transparents Repère Accidents du travail d'origine électrique en France 201 Accidents du travail mortels d'origine électrique en France 202 Statistiques 203 Formes d'électrisation contact direct 204 Formes d'électrisation : contact indirect 205 Effets du courant électrique 206 Résistance du corps humain 207 Effets du courant alternatif et du courant continu 208 Domaines de tension 209 2.1 GENERALITES L'électricité, la plus répandue des sources d'énergie, est devenue familière par son utilisation en milieu domestique ou industriel. L’électricité est par contre pour beaucoup de personnes une notion abstraite ; on ne la voit pas et les risques liés à une mauvaise utilisation sont par conséquent mal perçus, ce qui se traduit malheureusement par de nombreux accidents plus ou moins graves chez les personnes averties ou non de ces dangers. 2.2 STATISTIQUES SUR LES ACCIDENTS D’ORIGINE ELECTRIQUE Origine : Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) Les accidents d'origine électrique, d'après les statistiques de 1991, sont en très forte diminution depuis 1976 et ne correspondent qu'à 0,2 % des accidents du travail avec arrêt. Il est à noter toutefois qu'une issue fatale est constatée dans 3 % des accidents d'origine électrique contre 0,14 % pour les accidents du travail en général. Si, en matière d'accidents du travail, l'électricité constitue une cause relativement peu fréquente, elle comporte, en revanche, un facteur de gravité important : • les accidents de 1993 en France sont en augmentation par rapport à l'année 1990, mais l'augmentation depuis 1988 (seuil minimum atteint) est de 7,3 % environ ; • le nombre des accidents graves reste stable, mais nettement au dessus de 1987 (+21,7 %), excepté en 1993 ; • les statistiques laissent apparaître une situation alarmante, le nombre d'accidents graves et de décès étant pratiquement stable mais supérieur à celui de 1987 ;
  • 13. Sensibilisation aux risques électruques 14 • le nombre d'accidents mortels d'origine électrique passe de 28 en 1987 à 38 en 1991, soit une augmentation de 36 %. 2.3 DIFFERENTS RISQUES D’ACCIDENTS D’ORIGINE ELECTRIQUE 2.3.1 Généralités Il existe deux sortes de courant électrique : – le courant continu (comme celui que génère la pile électrique) ; – le courant alternatif (comme celui dont on dispose à la maison). Ces deux types de courants sont dangereux l'un comme l'autre. Un générateur de courant continu possède deux bornes : une borne positive et une borne négative. Le courant alternatif est souvent distribué par l'intermédiaire d'une borne neutre et d'une ou plusieurs bornes phases. Nous raisonnons uniquement sur le cas d'un régime TT, c'est-à-dire que la borne neutre est reliée à la terre. La terre est très bonne conductrice du courant électrique du fait de son humidité et des minéraux qu'elle contient, sa résistance est faible. 2.3.2 Accidents d'origine électrique Les accidents d'origine électrique ont pour principaux effets sur les personnes : – l'électrisation ; – les brûlures de contact et internes ; – les brûlures thermiques (arcs électriques, projections...) ; – l'électricité peut être aussi à l'origine d'incendie ou d'explosion. Les causes d'accidents sont multiples. Exemples : utilisation d'un appareil électrique en mauvais état ou dans des conditions non adaptées au matériel, ou en non conformité avec la législation existante ; travaux sous tension par du personnel non formé ou ne disposant pas du matériel approprié, non respect des prescriptions de sécurité... Dans les accidents d'origine électrique touchant les personnes, il faut distinguer l'électrisation de l'électrocution : – l'électrisation : c'est la réaction du corps due à un contact accidentel avec l'électricité ; – l'électrocution : c'est l'électrisation qui débouche sur une issue fatale. Les statistiques de plusieurs années montrent que les pourcentages sont relativement constants. Nous pouvons noter que : – 60 % des lésions sont des brûlures ;
  • 14. Sensibilisation aux risques électruques 15 – 6 % des lésions sont des sièges internes ; – les mains et la tête sont les plus touchées. 2.3.3 Causes d'accident L'origine de l'accident dépend des types de contact entre la personne et l'élément sous tension. Ces types de contact sont de deux sortes : les contacts directs et les contacts indirects. • Contact direct : contact de personne avec une partie active d'un circuit. • Contact indirect : contact de personnes avec une masse mise accidentellement sous tension à la suite d'un défaut d'isolement. Décret n° 88-1056 Partie active : toute partie conductrice destinée à être sous tension en service normal. Masse : partie conductrice d'un matériel électrique susceptible d'être touchée par une personne, qui n'est pas normalement sous tension mais peut le devenir en cas de défaut d'isolement des parties actives de ce matériel. Défaut d'isolement : défaillance de l'isolement d'une partie active d'un circuit électrique entraînant une perte d'isolement de cette partie active pouvant aller jusqu'à une liaison accidentelle entre deux points de potentiels différents. 2.3.4 Origine des risques 2.3.4.1 Rôle de la tension Le début du processus d'électrisation n'est perceptible qu'à partir d'une certaine valeur de tension. Un contact entre deux bornes d'une batterie de voiture (12 ou 24 V) n'occasionne aucune sensation au niveau du corps humain. Par contre, un même contact aux bornes d'une prise de courant (240 V) se traduira par une sensation douloureuse, voire un coma. En fait, notre corps est protégé par la peau, qui représente une barrière physiologique s'opposant aux sensations de l'électricité. L'augmentation de la tension appliquée au niveau de la peau entraîne la perforation de celle-ci. 2.3.4.2 Impédance du corps humain Les tissus du corps humain peuvent être représentés par une succession de résistances R et de réactances X (inductances et capacités), le tout constituant une impédance Z : L'impédance : Z2 = R2 + X2 L'impédance du corps humain Z résulte de la somme géométrique des impédances de la peau ou muqueuse aux points de contact Zp1 et Zp2 et de l'impédance interne des tissus Zi. L'impédance interne (Zi) est sensiblement toujours la même pour un même individu, sauf si la surface de contact est très faible, auquel cas elle augmente. La résistance totale du corps humain décroît rapidement lorsque le courant augmente.
  • 15. Sensibilisation aux risques électruques 16 L'impédance de la peau varie pour chaque individu en fonction, essentiellement, des paramètres suivants : – la température de la peau ; – la surface et la pression de contact ; – la tension de contact ; – l'état d'humidité et de sudation de la peau ; – le temps de passage du courant ; – l'état physiologique de la personne ; – la morphologie de l'individu ; – le trajet du courant dans le corps humain. 2.3.4.3 Rôle de l'intensité L'intensité est déterminée par la tension et l'impédance du corps humain. Pour ce qui nous concerne, on distingue, au niveau du corps humain : – les muscles moteurs commandés par le cerveau (cas des muscles des membres) ; – les muscles autoréflexes qui fonctionnent automatiquement, tels la cage thoracique et le cœur. Muscles moteurs Les muscles assurent par leur contractibilité et leur élasticité les mouvements du corps. Les muscles antagonistes par leurs actions opposées permettent la flexion et l'extension des membres. C'est le cas du biceps et du triceps du bras. Le cerveau ne contrôle plus les muscles parcourus par un courant électrique, ce qui a pour effet de provoquer de violentes contractions. Ces conditions, générant des mouvements intempestifs, se traduisent par le non lâcher de la pièce, objet de contact, ou par répulsion, compte tenu de la nature du muscle sollicité (fléchisseur ou extenseur). Muscles de la cage thoracique La cage thoracique fonctionne automatiquement sous le contrôle du cervelet qui commande les nombreux muscles concernés par la fonction respiratoire (diaphragme notamment). L’asphyxie d'origine respiratoire peut donc être due à l'action du courant électrique au niveau : – des muscles thoraciques provoquant la tétanisation, – du cervelet entraînant l'arrêt respiratoire pur et simple. A titre indicatif, on anesthésie certains animaux en abattoir en leur appliquant une tension précise au niveau du cervelet provoquant ainsi l'arrêt respiratoire mais pas celui du cœur, ce qui permet de les saigner.
  • 16. Sensibilisation aux risques électruques 17 Muscle cardiaque Le cœur possède ses propres systèmes de commande automatique. Au cours du cycle cardiaque d'une durée de 0,75 seconde, il existe une phase critique T couvrant environ 30 % du cycle. C'est durant cette phase que le cœur est le plus vulnérable. Le muscle cardiaque est fondamentalement excitable par un courant électrique. si une électrisation, de durée suffisante survenait en fin de systole, durant la phase critique appelée T, il peut s'ensuivre un fonctionnement désordonné appelé fibrillation ventriculaire provoquant l'arrêt circulatoire. Le seuil de fibrillation ventriculaire dépend autant de paramètres physiologiques (anatomie du corps, état des fonctions cardiaques, etc.) que de paramètres électriques (durée et parcours du courant, forme de courant, etc.). En courant alternatif (50 ou 60 Hz), le seuil de fibrillation décroît considérablement si la durée de passage du courant est prolongée au-delà d'un cycle cardiaque. 2.3.4.4 Effets du courant électrique Les effets se manifestent différemment à partir de seuils qui sont fonction : – du type de courant : alternatif ou continu, – du domaine de fréquence de la tension, – du type d'onde de courant. Le choc électrique peut avoir des effets secondaires, parfois plus dangereux que l'électrisation : – traumatisme suite à une chute, – troubles auditifs, de la vue, – troubles nerveux, etc. La fibrillation ventriculaire est considérée comme la cause principale de mort par choc électrique. Il existe aussi des cas de mort par asphyxie ou arrêt du cœur. Des effets pathophysiologiques, tels que contractions musculaires, difficultés de respiration, augmentation de la pression sanguine, perturbations dans la formation et la propagation des impulsions dans le cœur, y compris la fibrillation auriculaire et l'arrêt provisoire du cœur, peuvent se traduire sans fibrillation ventriculaire. De tels effets ne sont pas mortels et sont habituellement réversibles. Des marques de courant peuvent se produire. Pour des courants de plusieurs ampères, des brûlures graves provoquant des dommages sérieux et même la mort peuvent se produire. 2.3.4.5 Effets du courant alternatif Valeurs caractéristiques Les indications ci-après proviennent des expérimentations faites directement sur l'homme jusqu'au seuil de contraction. Les autres phénomènes ont été provoqués sur des animaux. Elles résument les effets produits par un courant alternatif (50/60 Hz) suivant l'intensité du courant et son temps de passage.
  • 17. Sensibilisation aux risques électruques 18 Effets du passage du courant alternatif Intensité Perception des effets Temps 0,5 à 1 mA seuil de perception suivant l’état de la peau 8 mA choc au toucher, réactions brutales 10 mA contraction des muscles des membres 4 mm 30 crispations durables 20 mA début de tétanisation de la cage thoracique 60 sec 30 mA paralysie ventilatoire 30 sec 40 mA fibrillation ventriculaire 3 sec 75 mA fibrillation ventriculaire 1 sec 300 mA Paralysie ventilatoire 110 ms 500 mA fibrillation ventriculaire 100 ms 1000 mA arrêt cardiaque 25 ms 2000 mA centres nerveux atteints instantané 2.3.4.6 Effets du courant alternatif passant dans le corps humain pour les fréquences supérieures à 100 Hz L'énergie électrique sous la forme de courant alternatif de fréquence supérieure à 50/60 Hz est de plus en plus utilisée dans les matériels électriques modernes, par exemple dans l'aviation (400 Hz), les outils portatifs et le soudage électrique (100, 200, 300 Hz et jusqu'à 450 Hz), l'électrothérapie (quelques kHz), les alimentations de puissance de 2O kHz à 1 GHz. L'impédance de la peau est pratiquement inversement proportionnelle à la fréquence pour des tensions de contact de quelques dizaines de volts. On estime qu'à 500 Hz, l'impédance de la peau est environ le dixième de celle à 50 Hz, elle peut donc être négligée dans beaucoup de cas. Dans ces conditions, l'impédance totale du corps humain peut être assimilée à son impédance interne Zi, d'où la détermination d'un facteur de fréquence Ff qui est égal au rapport du seuil à la fréquence fx sur le seuil à la fréquence 50/60 Hz pour les mêmes effets physiologiques. Hz50/60fS fxS Ff = Les seuils de fibrillation à des fréquences inférieures à 1 000 Hz peuvent être représentés, mais sont encore inconnus pour des fréquences supérieures.
  • 18. Sensibilisation aux risques électruques 19 Autres effets du courant pour des fréquences supérieures à 10 000 Hz Pour des fréquences comprises entre 10 kHz et 100 kHz, le seuil de perception s'élève approximativement de 10 mA à 100 mA. A des fréquences supérieures à 100 kHz, une sensation de chaleur au lieu de picotement caractérise le seuil de perception pour des courants de quelques centaines de milliampères. Avec des courants de quelques ampères, l'apparition de brûlures est probable en fonction du temps de passage du courant. 2.3.4.7 Les effets du courant continu La différence avec les effets du courant alternatif est due à l'excitation des muscles par le courant qui est liée aux variations d'intensité, deux à trois fois plus élevée en courant continu qu'en courant alternatif. Lors d'un accident en courant continu, le moment le plus dangereux est la mise sous tension et la coupure du courant. k = facteur d'équivalence entre courant continu et courant alternatif 75,3 80 300 === efffibrilIca fibril.Icc k lcc = courant continu Ica eff = courant alternatif à la valeur efficace lcc et Ica eff représentent la même probabilité de provoquer une fibrillation. Autres effets du courant continu Pour des courants inférieurs à 300 mA environ, une sensation de chaleur est sentie dans les extrémités pendant le passage du courant. Les courants transversaux d'intensité au plus égale à 300 mA passant à travers le corps humain pendant plusieurs minutes peuvent provoquer des arythmies cardiaques réversibles, des marques de courant, des brûlures, des vertiges et parfois l'inconscience. Au dessus de 300 mA, l'inconscience se produit fréquemment. 2.3.4.8 Le rôle de la tension et de l'intensité conjuguées Dans les conditions normales d'utilisation des installations électriques, lorsque l'on est soumis à des tensions de plus en plus élevées au niveau du contact et selon la nature du courant, les accidents encourus par les personnes ou par les biens sont statistiquement différents. On constate les faits tes plus marquants suivants : – des brûlures de contact dues au port de bague, bracelet, etc.,
  • 19. Sensibilisation aux risques électruques 20 – des incendies, – des explosions. En courant alternatif – en dessous de 50 V absence d'accident mortel ; – entre 50 et 500 V, on constate de plus grand pourcentage de fibrillation cardiaque ; – pour des tensions de l'ordre de 500 à 1 000 V, il y a principalement syncope respiratoire et brûlures ; – à partir d'environ 1 000 V, les brûlures internes de type hémorragique avec libération de myoglobine (blocage des reins). En courant continu – en dessous de 120 V absence d'accident mortel ; – entre 120 et 750 V, tensions peu répandues, où l'on constate des effets d'électrolyse et des brûlures par effet Joule ; – à partir d'environ 750 V, les accidents entraînent surtout des brûlures internes et externes. Tous les divers aspects du risque électrique et les gravités engendrées ont amené le législateur à créer des domaines de tension afin de définir ensuite la prévention à mettre en œuvre. 2.4 CONCLUSION La loi d'Ohm est considérée comme l'équation du risque électrique : Z U I = Plus l'intensité I qui traverse le corps est importante, plus le choc électrique est dangereux. Il faut donc rechercher à diminuer la valeur de I pour éviter le choc ou mieux le supprimer, c'est l'objet de la prévention des accidents électriques.
  • 20. Prévention des risques électriques 21 3e Partie PRÉVENTION DES RISQUES ÉLECTRIQUES Déroulement INRS ED 723 Décret n° 88-1056 Transparent associé 1 - Protection contre les contacts directs et indirects Rappeler le titre du chapitre et annoncer les trois moyens de protection contre les contacts directs Commenter le transparent (voir texte 3.1) 301 Photocopie de catalogue constructeur: Présenter les IP des locaux Présenter les P des appareils Projeter le transparent 304 et faire le lien avec les règles page 142 VA 304 " Éloignement. Isolement. Protection " page 116 art 5l page 42 Isolation : lire article 19.1: isolation adaptée et reprojeter le transparent 301 en support page 27 Art 6,17,18,19 301 Canalisations souples: baladeuses page 99 305 305-1 305-2 Expliquer rapidement des canalisations enterrées, des douilles et des prises de courant. (sauf si le public est non électricien) Cas particuliers : lire les différents cas et les interpréter (donner des exemples) Protection contre les contacts directs page 26,142 301
  • 21. Prévention des risques électriques 22 Protection contre les contacts indirects page 31 pages 143,144 306 Prévention des brûlures, incendies et explosions d'origine électrique. page 145 2 - Conduite à tenir en cas d'accident d'origine électrique art 56 page 44 Lire l'annonce du livret ED 723 précisant qu'il ne s'agit pas d'un cours de secourisme, mais d'une information de la conduite à tenir face à un accidenté page 68 Énoncer et commenter le PEA (buts et moyens, cf. livret) en suivant le transparent page 68 307 Transparents Repère Éloignement. Protection. Isolation 301 Degrés de protection 304 Utilisation des lampes portatives 305 Moyens de protection 306 Plan d'intervention du SST 307/307-1 3.1 PROTECTION CONTRE LES CONTACTS DIRECTS 3.1.1 Généralités Les dispositions de protection contre les risques de contact direct ont pour but d'assurer la mise hors de portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs. La protection peut être obtenue par l'un des trois moyens suivants : – éloignement, – obstacles, – isolation. On retiendra deux critères essentiels pour garantir la qualité de la protection : – l'efficacité, – la permanence.
  • 22. Prévention des risques électriques 23 3.1.2 Éloignement L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d'accident par contact direct ou rapprochement à l'aide d'objets que les travailleurs manipulent ou transportent. Permanence La permanence de cet éloignement doit être garantie contre tout risque de relâchement ou de chute par une résistance mécanique des pièces ou de leurs supports en rapport avec les contraintes auxquelles elles sont normalement exposées. Distance Les distances doivent être compatibles avec le matériel manutentionné. 3.1.3 Obstacles Efficacité La protection doit être assurée compte tenu des contraintes auxquelles sont soumis les obstacles par leurs : – nature, – étendue, – disposition, – stabilité. Constitution Les obstacles sont constitués : – soit de parois pleines ou percées de trous, – soit de grillage. Tous les obstacles, coffrets d'appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de moteurs, portes en tôle ou en grillage dans les postes HT, doivent être maintenus en place et en bon état. Important: La suppression des obstacles, quelle qu'en soit la classe de tension, ne sera réalisée que par des électriciens. Degrés de protection procurés par les enveloppes (NF EN 60529 Juin 2000) Ils assurent la protection contre les contacts directs. Les degrés minimaux de protection du matériel sont : – IP 2x ou xxB en basse tension, – IP 3x ou xxC en haute tension.
  • 23. Prévention des risques électriques 24 3.1.4 Isolation Efficacité. Permanence L'isolation doit être adaptée à la tension de l'installation et conserver à l'usage ses propriétés, eu égard aux risques de détérioration auxquels elle peut être exposée (protection des conducteurs et câbles). On peut également rajouter une isolation sur des câbles nus. Canalisations souples Elles doivent être raccordées aux appareils mobiles de façon à exclure : – toute flexion nuisible de l'isolant à l'entrée de l'appareil, – tout effort de traction ou de tension sur les conducteurs, à leur point de connexion. Nota : sont considérés comme conformes à la réglementation: – les baladeuses conformes à la NF NF 60598-2-8 Mars 2001 d'un type non démontable et qui ont un degré lP 45 (marquage obligatoire) ; – les prolongateurs placés sur un tambour isolant équipés aux deux extrémités de connecteurs "non démontables" d'un degré IP 44. Canalisations enterrées Les canalisations enterrées sont signalées par un dispositif avertisseur (grillage) placé au minimum à 10 cm au-dessus. Elles doivent être convenablement écartées de toutes autres canalisations enterrées et doivent être pourvues de marques d'identification ; le parcours au sol doit être matériellement repéré (entrées de bâtiments, changement de direction). Le tracé doit être relevé sur un plan de masse de l'établissement. Ces dispositions sont applicables quel que soit le domaine de tension. 3.1.5 Culots, douilles, prises de courant Il faut interdire la possibilité d'un contact fortuit avec les parties actives aussi bien sur les prises de courant que sur les douilles à vis (douilles, culots). Prises de courant Les prises de courant, ou prolongateurs et connecteurs, doivent être disposés de façon que leurs parties actives nues ne soient pas accessibles, aussi bien lorsque leurs éléments sont séparés, que lorsqu'ils sont assemblés ou en cours d'assemblage. Les différents éléments doivent être maintenus en parfait état et entretenus par du personnel compétent.
  • 24. Prévention des risques électriques 25 Il ne faut jamais laisser sur un socle de prise de courant un câble d'alimentation dont l'autre extrémité n 'est pas reliée à un appareil électrique. Un câble d'alimentation doit tout d'abord être réuni à l'appareil et ensuite au socle de la prise de courant. Appareils d'éclairage Les douilles à vis doivent être d'un modèle évitant la possibilité de contact avec une partie active du culot ou de la douille pendant l'introduction ou l'enlèvement d'une lampe. Cette disposition n'est toutefois pas exigée des douilles d'un diamètre supérieur à 27 mm sous réserve de remplacement des lampes par un personnel habilité. 3.1.6 Cas particuliers Lignes de contact Les lignes de contact nouvelles doivent avoir un IP 2x, où il doit être fait usage de canalisations souples. Locaux et emplacements à risques particuliers de chocs électriques Le chef d'établissement doit désigner ces locaux ou emplacements de travail et les délimiter clairement. Leurs accès ne sont autorisés qu'aux personnes averties des risques électriques ou aux personnes placées sur la surveillance d'une personne désignée à cet effet. Installations de soudage Certaines installations mobiles telles que les dispositifs de soudage à l'arc peuvent également présenter des risques particuliers de chocs électriques. Les prescriptions de sécurité les concernant sont précisées par arrêté (arrêté du 14 décembre 1988). Pendant une interruption de travail, en déposant le porte-électrode sur une partie métallique, on risque de s'électriser ou d'électriser une autre personne. 3.2 MOYENS DE PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS 3.2.1 Les différents moyens de protection La protection contre les risques de contact indirect dans les installations alimentées par du courant alternatif peut être réalisée soit : – en associant la mise à la terre des masses à des dispositifs de coupure automatique de l'alimentation ; – par double isolation, par isolation renforcée ; – par la séparation des circuits ; – par l'utilisation de la très basse tension de sécurité TBTS). Les modalités pratiques de réalisation des différents types de mesures de protection sont définies par arrêtés.
  • 25. Les domaines de tension 26 3.2.2 Surveillance des installations Une surveillance des installations électriques doit être assurée. L’organisation de cette surveillance doit être portée à la connaissance de l'ensemble du personnel. Cette surveillance doit être opérée aussi fréquemment que de besoin et provoquer, dans les meilleurs délais, la suppression des défectuosités et anomalies constatées (décret n° 88-1056). 3.3 PROTECTION CONTRE LES BRÛLURES Un électricien intervenant sur une installation électrique peut par un geste malencontreux provoquer un court-circuit. Cet incident entraînera des brûlures dues à l'arc électrique et aux projections de matière en fusion. Pour prévenir ce type d'accident et ses conséquences, il faut : • utiliser des outils isolants ou isolés ; • protéger les circuits de mesure contre les surintensités : – dispositifs à haut pouvoir de coupure ; • porter des protections individuelles telles que : – lunettes ou écrans faciaux anti UV, – gants isolants adaptés à la tension. Nota: il est préférable de travailler hors tension sur une installation ou un équipement consigné. 3.4 CONCLUSION Avant toute opération, chacun se doit de respecter la réglementation existante: publications UTE C 18-510 et UTE C 18-530. 3.5 CONDUITE À TENIR EN CAS D’ACCIDENT D’ORIGINE ÉLECTRIQUE 3.5.1 Accidents Le présent module est conçu pour informer le personnel habilitable sur la conduite à tenir en cas d'accident d'origine électrique. Il ne peut en aucun cas se substituer à une formation de secouriste reconnue par les organismes officiels tels que la CRAM 1 , la protection civile, la Croix rouge... 3.5.1.1 Règle générale : le PrEFAS 2 Avant toute intervention, il est nécessaire de procéder à l'analyse de la situation afin de déterminer l'origine de l'accident. 1 Caisse Régionale d’Assurance Maladie. 2 Protéger. Examiner. Faire Alerter. Secourir.
  • 26. Les domaines de tension 27 3.5.1.2 Protéger • But : soustraire les personnes présentes et l'accidenté de tous conducteurs ou pièces sous tension. • Moyens : couper ou taire couper l'alimentation en énergie électrique pour assurer la coupure d'urgence réalisée par : – disjoncteur, – interrupteur, – prise de courant. Dans tous les cas, il est nécessaire de s'assurer que la remise sous tension ne pourra être effectuée. Donc, si l'appareil de coupure n'est pas visible par le sauveteur, il sera nécessaire d'interdire sa manœuvre, en cadenassant l'appareil ou en laissant une personne à proximité. Cas particuliers En haute tension, la mise hors tension ne pourra être effectuée que par une personne qualifiée. Il sera nécessaire de prévenir le service compétent (service électrique, EDF, SNCF). Le message d'alerte devra permettre d'identifier sans ambiguïté l'installation et de la mettre hors tension. Le secouriste ne pourra intervenir que lorsqu'il aura reçu de son correspondant un message lui précisant que la coupure est effective. Dans les cas de conducteurs HT tombés à terre, l'approche de la victime peut présenter des risques d'électrisation par la tension de pas. En règle générale, il ne faut pas s'approcher avant la mise hors tension. Dans certains cas en basse tension (câbles, conducteurs), il sera possible d'intervenir lorsque l'installation sera encore sous tension, en éloignant le conducteur à l'aide d'une perche isolante, le sauveteur étant isolé de la terre par un tabouret isolant, tapis isolant etc. 3.5.1.3 Examiner • Buts : – informer les secours sur l'état de la victime – déterminer les actions que le secouriste aura à accomplir. • Moyens : visuels, auditifs, tactiles, etc. 3.5.1.4 Faire Alerter ou Alerter • But : prévenir les secours à l'aide d'un message d'alerte. • Moyens : suivant le lieu de l'accident, on pourra agir suivant plusieurs procédures : – en entreprise: se conformer au plan d'intervention de l'entreprise ; – à l'extérieur: • on pourra appeler d’un téléphone fixe : • les pompiers 18,
  • 27. Les domaines de tension 28 • les SMUR ou SAMU 15 (suivant région), • Police secours 18, • un médecin. • on pourra appeler d’un téléphone portable : le 112. Il est impératif de préciser dans le message d'alerte les points suivants : – le lieu précis ; – la nature de l'accident ; – le nombre de victimes ; – l'état apparent de la ou des victimes ; – les risques particuliers et les moyens spécifiques à mettre en œuvre ; et dans tous les cas, ne jamais interrompre le premier la communication. Attendre l'ordre de votre correspondant. 3.5.1.5 Secourir • But : assister la victime dans l'attente de l'arrivée des secours. • Moyens : gestes enseignés lors des formations des secouristes, suivant le plan d'intervention : * ce qu'il faut faire selon les cas : – réconforter, – couvrir, – surveiller, * ce qu'il ne faut pas faire : – donner à boire ou à manger, – abandonner la victime, – déplacer la victime sans raison. 3.5.2 Incendie sur les ouvrages électriques En cas d'incendie, il faut : – mettre si possible l'installation hors tension ; – Se munir des moyens de protection contre les gaz toxiques ; – fermer les ouvertures ; – ouvrir les exutoires de fumée s'ils existent ; – combattre le feu à l'aide des dispositifs d'extinctions en place. 3.5.2.1 Les extincteurs • À neige carbonique C02 : diriger le diffuseur un peu au-dessus de la base des flammes en prenant la précaution de le tenir par la partie isolante afin d'éviter les brûlures dues au froid intense provoqué par la descente du gaz.
  • 28. Prévention des risques électriques 29 • Eau pulvérisée : rabattre lentement le jet sur la base des flammes. • À poudre : attaquer le feu à la base des flammes afin de les étouffer. Distance minimum d'utilisation Lorsque l'installation est sous tension, s'équiper de gants isolants pour utiliser les extincteurs et respecter la distance minimale et la tension maximale d'utilisation indiquée sur l'appareil. 3.5.2.2 Les lances de pulvérisations • N'utiliser que des lances équipées de diffuseurs haute tension (DHT) conformes à la NF S 61-820. • Respecter la distance minimale. L’utilisation des lances est avant tout l'affaire des spécialistes.
  • 29. Opérations dans l’environnement 30 4e Partie PUBLICATION UTE C 18-510 Déroulement INRS ED 723 Décret n° 88- 1056 Transparent associé Se munir de la publication UTE C 18-510, et la présenter comme recueil d'application du décret du 14 nov. 1988 Lire l'article 46 qui précise l'utilisation des installations électriques page 39 Préciser le domaine d'application de la publication UTE C 18-510 Art 1 Préciser la définition d'un : – ouvrage de distribution – ouvrage de production Rappeler les limites de tension dangereuse et expliquer la TBTP, TBTS, TBTF 401 Présentation de l'habilitation – Exemples 402 – Explication des lettres et indices 403 – Habilitation du personnel • Symboles 404 à 406 • Électricien 408 à 410 • Non électricien 411, 412 Protections individuelles 407 Rôle de l'exécutant (exemples) Rôle du chargé de travaux : B2, B2V 413 Rôle du chargé de consignation BC 414 • Manœuvres 415
  • 30. Opérations dans l’environnement 31 • Manœuvres de consignation 416 • Procédures de consignation électrique d'un ouvrage 707 Une personne habilitée peut-être désignée à d'autres fonctions – Surveillant de sécurité électrique – – Habilitation du surveillant de sécurité UTE C 18-510 418 – Chargé d'essais Habilitation du chargé d'essais Surveillant de sécurité électrique 418 Rôle du chef d'établissement 419 Rôle du chargé d'intervention BR 420 Terminer sur le rôle du chef d'établissement Art 48 UTE C 18-510 UTE C 18-530 Traiter un exemple de tâches d'un chargé de travaux B2V qui : • désigné par son employeur, assure la direction de travaux • organise le chantier avant, pendant, et après la réalisation du travail et l'intervention du B1V qu'il dirige. Transparents Repère Très basse tension Exemples de cas d'habilitation Habilitation du personnel Symboles d'habilitation Symboles d'habilitation Symboles d'habilitation Protections individuelles (EPI) Habilitation des électriciens Habilitation des électriciens 401 402 403 404 405 406 407 408 409
  • 31. Opérations dans l’environnement 32 Habilitation des électriciens Habilitation des non électriciens Habilitation des non électriciens Rôle du chargé de travaux Rôle du chargé de consignation Manœuvres Manœuvres de consignation Définition de la publication UTE C 18-510 Surveillant de sécurité électrique Rôle du chef d'établissement Rôle du chargé d'intervention 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 4.1 INTRODUCTION Les articles du décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 importants pour les chefs d'établissement sont : – Locaux réservés : art 2, – Appareils de mesures : art 8, – Dispositif de coupure d'urgence : art 10, – Différentes catégories de personnel : art 46, – Organisation : art 47, – Vérifications des installations électriques art 48, – Circuits et installations de sécurité : arrêté du 10 novembre 76. L’UTE C 18-510 s'applique : • aux ouvrages électriques soumis au : – décret n° 88-1056 du 14novembre 1988, – arrêté ministériel du 26 mai1978, – décret n° 82-167 du 16 février 1982 ; • à tous les domaines de tension, y compris la TBT (SPF) pour les prescriptions relatives à la protection contre les risques de brûlures ou de court circuit. Les prescriptions relatives à la prévention des chocs électriques ne s'appliquent pas aux installations des domaines : TBTS ou TBTP TELECOM si U ≤ 100 V.
  • 32. Opérations dans l’environnement 33 4.2 DEFINITIONS 4.2.1 Distance minimale d'approche C’est la somme de la distance de tension t et de la distance de garde g. Distance de tension t : en l'absence de dispositif de protection ou de mise hors de portée t = 0,005 Un (t en m et Un en kV) Le résultat est arrondi au décimètre le plus proche : – en BT = 0 – en HT t >= 0,10 m En courant continu, t est pratiquement nul jusqu'à 1 500 volts pour les valeurs supérieures, on prendra les distances retenues pour les tensions alternatives. Distance de garde g : – g = 0,30 m pour la BT, – g = 0,50 m pour la HT 4.2.2 Distances limites de voisinage Elles sont déterminées en fonction de la tension. Elles concernent les travaux exécutés par des personnes habilitées ou par des personnes non habilitées, surveillées par des personnes habilitées. Ces distances sont de : • pour le domaine BT : 0,30 m, • pour le domaine HT : 2,00 m pour Un comprise entre 1 000 et 50 000 V inclus, 3,00 m pour Un comprise entre 50 et 250 kV inclus, 4,00 m pour Un supérieur à 250 kV 4.2.3 Zone de travail Zone dans laquelle l'opérateur est amené à évoluer avec les outils et matériels qu'il manipule. Cette zone doit être balisée (délimitation matérielle), et seules les personnes autorisées et désignées pour le travail à effectuer peuvent pénétrer à l'intérieur de cette zone.
  • 33. Opérations dans l’environnement 34 4.2.4 Balisage Délimitation matérielle d'une zone de travail à l'aide de banderoles, filets, etc. 4.2.5 Écran Obstacle conçu pour éviter l'approche ou le contact de pièces nues sous tension. Il peut également délimiter une zone de travail. Il peut être réalisé en : – matériau conducteur mis à la terre, – matériau non conducteur sans garantie isolante déterminée, – matériau isolant ou isolé. L'utilisation de ces écrans nécessite l'établissement de consignes d'emploi. 4.2.6 Protecteurs Dispositif constitué par une enveloppe isolante qui a des caractéristiques diélectriques contrôlées. Il est fixé sur les pièces nues sous tension. Les précautions d'emploi (humidité) et les tenues (mécaniques et diélectriques) doivent être précisées pour définir les conditions d'utilisation. 4.2.7 Message collationné C'est une communication transmise mot à mot par le correspondant émetteur à son correspondant receveur enregistrée par écrit par les deux correspondants, comportant la date et l'heure et relue au correspondant émetteur par le correspondant receveur. 4.2.8 Message télétransmis Message télétransmis par un moyen autre que vocal et présentant les mêmes garanties que le message collationné. 4.2.9 Attestation de consignation pour travaux Document établi par le chargé de consignation attestant qu'un ouvrage est dans un état tel que son accès est autorisé pour l'exécution des travaux hors tension. Il comporte la date et l'heure de la consignation. Il est rédigé par le chargé de consignation en deux exemplaires numérotés. L'un des exemplaires est conservé par le chargé de consignation, l'autre est remis contre décharge au chargé des travaux ou au chargé d'intervention. L'attestation de consignation peut être un message collationné du chargé de consignation au chargé des travaux, chaque correspondant devant remplir un imprimé numéroté et y porter le numéro d'identification de l'imprimé rempli par l'autre correspondant, ainsi que le numéro d'ordre du message.
  • 34. Opérations dans l’environnement 35 L'attestation de consignation pour travaux est complétée par un avis de fin de travail établi sur le même document et suivant une procédure similaire et transmis du chargé des travaux au chargé de consignation. L'attestation de consignation cesse d'être valable dès sa restitution au chargé de consignation. 4.2.10 Attestation de première étape de consignation Document établi par le chargé de consignation attestant qu'un ouvrage est séparé des sources d'énergie électrique et que toute disposition a été prise pour qu'il ne soit pas remis sous tension (appareil de séparation condamné en position d'ouverture). Le chargé des travaux ne pourra accéder à l'ouvrage indiqué qu'après avoir complété les opérations précédentes par : – l'identification, – la vérification de l'absence de tension suivie de la mise à la terre et en court-circuit, suivant les cas prescrits en fonction de la nature des ouvrages. Cette attestation comporte la date et l'heure. Elle est rédigée et signée en deux exemplaires numérotés par le chargé de consignation puis remise au chargé des travaux. Elle peut prendre la forme d'un message collationné. 4.2.11 Autorisation de travail Document autorisant, en particulier, l'exécution de travaux d'ordre non électrique sur ou au voisinage des ouvrages. Il est établi suivant les principes de l'attestation de consignation pour travaux. Il est remis à la personne à qui est confiée la direction des travaux (chef de chantier), soit par le chargé de consignation ou le chargé des travaux dans le cas de travaux d'ordre non électrique, soit par le chargé d'exploitation dans le cas de travaux de voisinage. Il est complété par un avis de fin de travail établi sur le même document et rédigé et transmis suivant une procédure similaire. L'autorisation de travail cesse d'être valable dès sa restitution au chargé de consignation ou au chargé des travaux ou au chargé d'exploitation. 4.2.12 Fiche de manœuvre Document explicitant point par point et dans l'ordre de leur réalisation la procédure à respecter pour l'exécution de manœuvres complexes ou multiples. On les utilise notamment dans le cadre des consignations et des déconsignations. 4.2.13 Instructions permanentes de sécurité (IPS) Document écrit permanent, établi par l'employeur à l'usage du chargé de travaux fixant pour un ou plusieurs types d'opérations : – les conditions d'exécution,
  • 35. Opérations dans l’environnement 36 – les conditions de désignation, habilitation, surveillance du personnel, – les conditions relatives au matériel et à l'outillage, – les précautions à observer, – les modalités des opérations. Dans certains cas, l'IPS est appelé " consigne particulière ". 4.2.14 Avis de réquisition Document mentionnant la date et l'heure de la réquisition, rédigé et signé par le chargé de réquisition en deux exemplaires sur des imprimés numérotés. Un des deux exemplaires est remis contre décharge au chargé d'essais. 4.2.15 Avis de fin de réquisition Il est rédigé sur le même document que l'avis de réquisition par le chargé d'essai qui le remet au chargé de réquisition. Il précise que les opérations, objet de la réquisition, sont terminées et que l'ouvrage est restitué en ordre de marche. 4.2.16 Attestation de séparation du réseau de distribution public HT Document établi, daté et signé par le chargé d'exploitation d'un réseau de distribution public HT à l'intention du chef d'établissement qui a demandé cette séparation. Il précise les points de séparation et les appareils ouverts ou condamnés en position d'ouverture. La séparation ne dispense pas de réaliser la consignation de l'installation sur laquelle les travaux seront effectués. 4.2.17 Demande de fin de séparation du réseau de distribution public HT Elle est établie sur le même document que l'attestation de séparation du réseau par le chargé de consignation qui certifie : • qu'il a reçu des chargés de travaux les avis de fin de travail ; • que les ouvrages ne sont plus en état de consignation. Elle est datée, signée et remise par le chef d'établissement qui certifie que son installation peut à nouveau recevoir la tension du réseau. 4.2.18 Formation et habilitation Pour pouvoir être habilité, le personnel doit avoir reçu : une formation relative à la prévention des risques électriques les instructions nécessaires pour le rendre apte à veiller à sa propre sécurité et à celle du personnel qui est placé éventuellement sous ses ordres.
  • 36. Opérations dans l’environnement 37 4.2.19 Formation à la prévention des risques électriques Cette formation a pour but de donner au personnel concerné, en plus de ses connaissances professionnelles déjà acquises, la connaissance des risques inhérents à l'exécution d'opérations au voisinage ou sur les ouvrages électriques et des moyens de les prévenir. Elle comprend deux parties : • une formation théorique aux risques électriques et à leur prévention ; • une formation pratique dans le cadre du domaine d'activité attribué à l'intéressé assurant une bonne connaissance des installations et une étude des prescriptions de sécurité relatives aux opérations qui peuvent lui être confiées ainsi qu'au personnel placé éventuellement sous ses ordres. Cette formation relève de la responsabilité de l'employeur qui peut : • soit l'assurer avec ses moyens propres, • soit la confier à un organisme spécialisé. 4.2.20 Habilitation C'est la reconnaissance, par son employeur, de la capacité d'une personne à accomplir en sécurité les tâches fixées. L'habilitation n'est pas directement liée à la classification professionnelle ou hiérarchique. Elle est matérialisée par un document établi par l'employeur et signé par celui-ci et par l'habilité. Domaine d'utilisation L'habilitation est nécessaire notamment pour : • accéder sans surveillance aux locaux réservés aux électriciens, • exécuter des travaux ou des interventions d'ordre électrique, • diriger des travaux ou interventions d'ordre électrique, • procéder à des consignations d'ordre électrique, • effectuer des essais, mesurages ou vérifications d'ordre électrique, • assurer la fonction de surveillant de sécurité. Conditions d'habilitation L'employeur doit s'assurer que les personnes à habiliter possèdent les connaissances suffisantes : • sur les dangers de l'électricité, • sur les règles de sécurité, • sur la conduite à tenir en cas d'accident, • sur les mesures de prévention vis à vis des autres risques liés à l'activité et à l'environnement de l'établissement. Il doit également s'assurer que ces personnes :
  • 37. Opérations dans l’environnement 38 • possèdent les aptitudes nécessaires à la réalisation des tâches visées par l'habilitation, • présentent un comportement compatible avec la bonne exécution de ces opérations. 4.2.21 Tableau et symboles des habilitations Première lettre • B : ouvrage du domaine BT ou TBT • H : ouvrage du domaine HT Deuxième lettre • R : le titulaire peut procéder à des interventions de dépannage, de raccordement, mesurages, essais, vérifications ce type d'habilitation ne peut être délivré que pour des ouvrages du domaine BT et TBT, • C : le titulaire peut procéder à des consignations, • T : le titulaire peut travailler sous tension, • N : le titulaire peut effectuer des travaux de nettoyage sous tension, • V : le titulaire peut travailler au voisinage d 'installations du domaine indiqué. Indice numérique • 0 : personnel réalisant exclusivement des travaux d'ordre non électrique et/ou des manœuvres permises, • 1 : personnel exécutant des travaux d'ordre électrique et/ou des manœuvres, • 2 : personnel chargé des travaux d'ordre électrique. Règles de fonctionnement L'habilitation d 'un indice numérique déterminé entraîne la ou les habilitations d'indice inférieur exclusivement sur les ouvrages du même domaine de tension et pour une même nature d'intervention. Par exemple.' H2 entraîne H1 et H0 et B1 entraîne B0 ; Habilitation BR Elle entraîne l'habilitation B1. Elle permet à son titulaire de remplir les fonctions de chargé de consignation (CC) pour son propre compte et celui des exécutants qu'il dirige lors d'une intervention. Habilitation BC ou HC Elle n'entraîne pas l'attribution des autres types d'habilitation et réciproquement. Nota : des habilitations spéciales non symbolisées peuvent être délivrées pour les besoins particuliers. Elles figureront de façon explicite sur le titre d'habilitation à la rubrique "autorisations spéciales ") (ou "interdictions spéciales") et sur la ligne " habilités spéciaux". 4.2.22 Titre d'habilitation Il doit comporter : – la codification symbolique (lettres et indices) sauf cas des habilitations spéciales,
  • 38. Opérations dans l’environnement 39 – la définition du champ d'application (domaines de tension et ouvrages), – les opérations pour lesquelles le titulaire est habilité, – l'autorisation éventuelle de travailler au voisinage de pièces nues sous tension, – les limitations éventuelles à certains ouvrages, – les indications figurant à la rubrique "avis", – la durée de validité si nécessaire. 4.2.23 Validité du titre d'habilitation Les habilitations pour les travaux sous tension TST) c'est-à-dire comportant la lettre T (ou N pour le nettoyage) ne sont valables que pour l'année civile en cours. Les autres titres d'habilitation n'ont pas de durée limite de validité "imposées". 4.2.24 Renouvellement de l'habilitation L’habilitation doit être révisée à chaque fois que cela s'avère nécessaire : – mutation avec changement de dépendance hiérarchique, – changement de fonction, – interruption de la pratique pendant une longue durée, – restriction médicale, – modification importante des ouvrages, – évolution des méthodes de travail. 4.2.25 Désignation du personnel L’habilitation n'autorise pas, à elle seule, un titulaire à effectuer de son propre chef des opérations pour lesquelles il est habilité. Il doit être désigné par son employeur pour l'exécution de ces opérations. L’affectation à un poste de travail peut constituer une désignation implicite.
  • 39. Opérations dans l’environnement 40 5e Partie OPÉRATIONS DANS L'ENVIRONNEMENT Transparents Repère Distances minimales d'approche et de voisinage 501 5.1 INTRODUCTION Au cours d'opérations de quelque nature que ce soit, le personnel peut être amené à s'approcher de pièces nues sous tension. Pour tenir compte des risques résultant de cette éventualité, la notion d'environnement a été introduite. Des zones précises ont été définies parmi lesquelles apparaît la zone de voisinage. Ces zones et les règles particulières d'accès font l'objet du présent fascicule. Pour la définition de ces zones, on ne prendra en compte que les pièces nues sous tension ne répondant pas aux critères d'inaccessibilité définis par l'indice de protection des obstacles soit : – pièces accessibles en basse tension (BT) IP < IP 2x, – pièces accessibles en haute tension (HT) IP < lP 3x. Il est préférable, dans la mesure où aucun impératif d'exploitation ou de sécurité n'existe, d'éliminer les risques liés au voisinage de pièces nues sous tension en procédant : – soit à la consignation de l'ouvrage, – soit à la mise hors de portée par éloignement, isolation ou interposition d'obstacles. Nota : dans les cas où les risques ne peuvent être supprimés, il sera tenu compte de la présence éventuelle dans le voisinage d'installations de caractéristiques et de tensions différentes. Les mesures de prévention à mettre en œuvre seront celles prévues pour la zone la plus contraignante. 5.2 DIFFERENTES ZONES D’ENVIRONNEMENT 5.2.1 Zone 1 C'est la première zone soumise à prescriptions aussi bien pour les domaines HT que BT. L'opérateur évolue en zone 1 lorsqu'il se trouve d'une part à une distance des pièces nues sous tension supérieure à la distance limite de voisinage (DLV) c'est-à-dire :
  • 40. Opérations dans l’environnement 41 – 30 cm des pièces nues sous tension en BT (< 1000 V), – 2 m des pièces nues sous tension en HT (< 50 kV), – 3 m des pièces nues sous tension en HT (< 250 kV), – 4 m des pièces nues sous tension en HT ( > 250 kV), et d'autre part, dès le franchissement de la limite d'un local ou emplacement d'accès réservé aux électriciens (par exemple poste de transformation, armoire), ou hors de ces locaux ou emplacements réservés, dès que la distance par rapport aux pièces nues sous tension est inférieure à 3 m (tension inférieure à 50 000 volts). Cas particuliers : ascension d'un pylône de ligne en conducteur nu quelle que soit la tension, l'opérateur pénètre en zone 1 dès qu'il débute l'ascension. Condition d'accès à la zone 1 Le personnel doit être désigné par l'employeur et être : • soit habilité pour le domaine de tension ; • soit non habilité ou titulaire d'une habilitation non adaptée au domaine de tension et, dans ce cas, il doit : – recevoir une consigne écrite ou verbale, – être surveillé en permanence par une personne habilitée et désignée à cet effet, sauf si la limite de voisinage est matérialisée. 5.2.2 Zone 2 Cette zone est définie pour le domaine haute tension ( > 1 000 volts). Elle est appelée zone de voisinage. Elle est comprise entre : • d'une part la distance minimale d'approche (DMA) calculée par la formule suivante : DMA = 0,005 Un + g Un : tension en kilovolts g : distance de garde fixée à 0,50 m La DMA ne peut être inférieure à 0,60 m ; • d'autre part la distance limite de voisinage (DLV) ayant pour valeur : – 2 m pour les tensions inférieures ou égales à 50 kV, – 3 m pour les tensions intérieures ou égales à 250 kV, – 4 m pour les tensions supérieures à 250 kV. 5.2.2.1 Conditions générales d'accès à la zone 2 • Le chargé de travaux ou le surveillant de sécurité doit recevoir une autorisation de travail.
  • 41. Opérations dans l’environnement 42 • Une consigne particulière ou instruction permanente de sécurité (IPS) doit être signifiée aux exécutants. Ce document écrit peut figurer sur l'autorisation de travail. • Le personnel doit être désigné et autorisé à travailler au voisinage de la haute tension. • La zone de travail doit être délimitée. 5.2.2.2 Travaux d'ordre électrique en zone 2 • Habilitation : H1 minimum avec autorisation de voisinage (H1V). • Délimitation de la zone de travail par le chargé de travaux (H2V). Dans le cas d'une entreprise intervenante, l'inspection préalable commune devra préciser les limites de la zone de travail et le balisage des voies d'accès. Si le personnel s'approche de la DMA, la surveillance permanente doit être assurée par le chargé de travaux (H2V) ou un surveillant de sécurité (H0V minimum). Le décret du 14 novembre 1988 prescrit à l'article 51 l'obligation, dans cette zone, d'une surveillance permanente par une personne avertie des risques présentés par ce type d'installation, désignée à cet effet et qui veille à l'application des mesures de sécurité prescrites. 5.2.2.3 Travaux d'ordre non électrique en zone 2 • Si le personnel est habilité H0V minimum : la procédure des travaux d'ordre électrique sera appliquée ; • Si le personnel est non habilité : – un surveillant de sécurité (H0V minimum) doit être désigné, il doit recevoir l'autorisation de travail et la signer, il assure la surveillance permanente des opérateurs, – la délimitation de la zone de travail doit être réalisée suivant les modalités définies par la consigne particulière ou l'IPS établie par l'employeur. 5.2.3 Zone 4 Cette zone est définie pour le domaine basse tension BT < 1 000 volts. Elle est comprise entre les pièces nues sous tension et la distance limite de voisinage (DLV) ayant pour valeur 30 cm. Dans cette zone 4, les opérations sont réalisées suivant les règles : – soit des travaux sous tension (TST) nécessitant des habilitations spécifiques, – soit des interventions, – soit des travaux au voisinage. 5.2.3.1 Conditions générales d'accès à la zone de voisinage BT (zone 4) • Le chargé de travaux ou le surveillant de sécurité doit recevoir une autorisation de travail. • Une consigne particulière ou une IPS doit être signifiée aux exécutants, ce document écrit peut figurer sur l'autorisation de travail. • Le personnel doit être désigné et autorisé à travailler au voisinage de la basse tension.
  • 42. Opérations dans l’environnement 43 • La zone de travail doit être délimitée. • Toutes les dispositions doivent être prises pour éliminer les risques de contact fortuit (gants, tapis, isolants, outils...). 5.2.3.2 Travaux d'ordre électrique en zone 4 • Habilitation : B1 mini avec autorisation de travailler au voisinage (B1V). • Délimitation de la zone de travail par le chargé de travaux. • Le personnel doit être désigné pour le travail à effectuer. • Le personnel doit avoir reçu l'ordre d'exécution. Dans le cas d'une entreprise intervenante, l'inspection préalable commune devra préciser les limites de la zone de travail et le balisage des voies d'accès. Si le personnel d'exécution ne fait pas écran, un balisage doit interdire l'accès des pièces nues sous tension. 5.2.3.3 Travaux d'ordre non électrique en zone 4 Le personnel peut être : • soit habilité B0V, • soit non habilité et dans ce cas être surveillé en permanence par un surveillant de sécurité habilité B0V minimum. Dans tous les cas, le chef de chantier (B0V minimum) ou le surveillant de sécurité doit avoir reçu et signé l'autorisation de travail. La délimitation de la zone de travail sera effectuée suivant les modalités définies par la consigne particulière ou l'lPS établie par l'employeur. 5.3 TRAVAUX AU VOISINAGE DE CANALISATIONS ISOLEES 5.3.1 Canalisations souterraines ou encastrées (travail à moins de 1,50 m de la canalisation) Procédures applicables : – 1er cas : consignation de la canalisation - établissement d'une consigne, – 2e cas : consignation non réalisable. Dans ce cas, il est obligatoire : • de réaliser le balisage du tracé ou de l'emprise au sol de la canalisation, • d'établir et notifier une consigne au personnel, • de délimiter matériellement la zone de travail, • de désigner un surveillant de sécurité électrique (surveillance à moduler suivant les distances spécifiées sur la consigne). Si les travaux sont effectués à la main, il est possible de s'approcher de la canalisation sans la heurter.
  • 43. Opérations dans l’environnement 44 Si les travaux sont effectués avec des engins mécaniques, toutes les précautions nécessaires devront être prises à l'approche de la canalisation afin d'éviter de la détériorer. Nota : il est recommandé de poursuivre les travaux à la main dès la mise à jour du grillage avertisseur (rouge dans le cas d'une canalisation électrique). 5.3.2 Canalisations aériennes ou en élévation Travaux à la main : • l'approche sans heurter la canalisation est autorisée, • si le personnel est non habilité, un surveillant de sécurité électrique doit être désigne. Travaux avec des engins mécaniques : une surveillance par un surveillant de sécurité électrique est exigée dès que l'on évolue à une distance inférieure à 30 cm. 5.3.3 Déplacement d'une canalisation isolée sous tension Le déplacement d'une canalisation électrique isolée, maintenue sous tension, doit demeurer exceptionnel. Le chargé d'exploitation doit identifier la canalisation, la marquer en présence d'un chargé de travaux ou du surveillant de sécurité électrique, décider si le déplacement peut être effectué sous tension et en déterminer les conditions. En particulier, il doit tenir compte de la nature des accessoires rencontrés et, si nécessaire, établir une consigne.
  • 44. Interventions en TBT et BTA 45 6e Partie INTERVENTIONS EN TBT ET BTA Déroulement UTE C 18-510 Transpare nt associé Avant d'entamer le chapitre, préciser les points suivant : – Rappel des niveaux de tension définissant la BT 209 – Protection des intervenants (EPI) 407 – Définition d'une intervention : introduction du fascicule page 30 – Différence entre installation et équipement électrique page 23 601 Annoncer que chaque cas du transparent va être détaillé par couleur (rouge : équipement bleu : installation) 601 L’intervention est pratiquée par le BR : page 20 paragraphe 2 du fascicule Avant toute intervention : dispositions à prendre (paragraphe 3 du fascicule) Donner des exemples pour la protection des intervenants : Illustrations pages 32 et 33 de l'UTE C 18-530 Interventions de dépannage : 602 Détailler l'intervention de dépannage (3 étapes) – commentaire sur fascicule – prescriptions de chaque étape de l'UTE C 18-510 pages 109, 110, 111 Faire l'alternance entre le commentaire du fascicule et les prescriptions correspondantes dans l'UTE C 18-510 Intervention de remplacement de fusibles : Pages 113,114 603 Dévoiler la colonne de droite et se reporter
  • 45. Interventions en TBT et BTA 46 à l'UTE C 18-510 pour le commentaire Remplacement d'une lampe : page 114 Faire un résumé du commentaire du fascicule et se reporter au décret n° 88-1056 (ED 723 page 28 art 20) Transparents Repère Exemples d'installations et équipements électriques 601 Intervention de dépannage 602 Qui peut remplacer un fusible en BTA ou réarmer une protection ? 603 6.1 INTRODUCTION Une intervention est une opération : – de courte durée, – de faible étendue, réalisée sur une installation ou un équipement et précédée d'une analyse sur place. Les interventions sont strictement limitées au domaine BT et TBT. La publication UTE C 18-510 distingue des interventions : – de dépannage, – de connexion avec présence de tension, – de remplacement. Plus particulièrement, une intervention de dépannage a pour but de remédier rapidement à un défaut susceptible de nuire : – à la sécurité des personnes, – à la conservation des biens, – au bon fonctionnement d'un équipement ou d'une installation vitale. Sur les emplacements ou dans les locaux présentant des risques d'explosion, les interventions doivent être exécutées dans le strict respect des consignes de sécurité de l'établissement.
  • 46. Interventions en TBT et BTA 47 6.2 ROLE DU CHARGE D’INTERVENTION Le chargé d'intervention : • assure la direction effective des interventions, • prend les mesures nécessaires pour assurer sa propre sécurité et celle du personnel placé éventuellement sous ses ordres, • assure la surveillance permanente du personnel, au moins lorsque celle ci est nécessaire. Le chargé d'intervention peut travailler seul ou peut diriger des habilités B0 et B1. Les opérations confiées aux habilités B0 et B1 doivent être limitées à celles effectuées hors tension. Le chargé d'intervention peut remplir les fonctions de chargé de consignation pour son propre compte et celui des exécutants qu'il dirige lors d'une intervention. Il n'a cette possibilité que pour les parties d'installations où il a été désigné à cet effet et pour le matériel concerné. Dans le cas où le chargé d'intervention BR travaille dans le cadre d'une consignation réalisée par un BC, il doit recevoir de ce dernier l'attestation de consignation. 6.3 DISPOSITIONS CONCERNANT LE PERSONNEL ET LE MATERIEL 6.3.1 Personnes chargées des interventions Le personnel doit : • soit être habilité BR, soit B0 ou B1 pour les opérations limitées à celles hors tension sous la direction d'un BR, • être désigné pour le type d'intervention, • avoir reçu l'accord du chef d'établissement ou du chargé d'exploitation ou de l'utilisateur, • avoir reçu l'ordre de procéder à l'exécution des interventions. Nota dans le cas d'une intervention BT dans l'environnement de pièces nues sous tension du domaine HT une habilitation complémentaire H, voire HV est nécessaire. 6.3.2 Préparation de l'intervention L’intervenant doit : • avoir acquis la connaissance du fonctionnement de l'équipement, • disposer d'appareils de mesurage en bon état, • assurer la sécurité des tiers et des exécutants, • se prémunir contre les parties actives voisines. La connaissance du fonctionnement peut découler de l'étude des schémas et des documents techniques de l'équipement, par une personne pleinement qualifiée.
  • 47. Interventions en TBT et BTA 48 6.3.3 Protection des intervenants Les intervenants doivent : • ne pas porter d'objets métalliques, • utiliser les moyens de protection individuels adaptés, • disposer d'un emplacement dégagé et d'un appui solide, • s'isoler des éléments conducteurs, • délimiter l'emplacement de travail et les zones à risques et en interdire l'accès par balisage, • utiliser des outils isolés ou isolants et des appareils de mesure présentant le maximum de sécurité, • vérifier avant utilisation le bon état du matériel. 6.4 INTERVENTION DE DEPANNAGE Une intervention de dépannage comprend les étapes suivantes : Etape 1 : recherche et localisation des défauts Cette étape peut nécessiter la présence de tension et éventuellement, celle des autres sources d'énergie, s'il en existe (fluide sous pression, vapeur). Sont autorisés : • en TB, BTA et BTB : mesurage de grandeurs électriques sans ouverture de circuit ; • en TBT et BTA seulement : – mise en place ou retrait de pont électrique : • même polarité, • intensité maxi circuit 50 A, • cordons avec fusibles gI, Pdc 50 kA mini et In adapté à l'intensité du circuit : – débranchement et rebranchement de conducteurs sous tension : • circuit protégé en amont, • section maxi : 6 mm_ puissance, 10 mm_ contrôle-commande. Nota : l'élimination temporaire de verrouillage et la manœuvre manuelle de contacteurs peuvent être exécutées après examen et élimination des risques engendrés. Étape 2 : élimination du ou des défaut(s), réparation ou remplacement de l'élément défectueux Cette étape doit être effectuée suivant les modalités des travaux hors tension.
  • 48. Interventions en TBT et BTA 49 Si l'appareil de séparation de l'installation ou de l'équipement reste visible en permanence et que l'accès à la zone de travail est limité aux seuls opérateurs, alors il n'est pas obligatoire de condamner cet appareil, ni de baliser la zone de travail. Etape 3 : réglage et vérification du fonctionnement de l'équipement ou de l'appareil après réparation Cette étape nécessite habituellement la remise sous tension. Le chargé d'intervention remet l'équipement à la disposition de l'exploitant et l'avise qu'il a effectué un dépannage définitif ou provisoire avec ou sans limitation d'emploi. Si c'est le cas, il est indiqué sur place le caractère provisoire du dépannage. Interruption temporaire d'une intervention En cas d'interruption temporaire d'une intervention, toutes dispositions doivent être prises pour interdire tout accès à des pièces nues sous tension, toute fausse manœuvre et tout fonctionnement intempestif. Nota : Le réarmement de protections (relais thermiques, magnétiques) peut être effectué par du personnel habilité B1V sous réserve que ce personnel intervienne selon les prescriptions d'une consigne établie par le chef d'établissement. 6.5 INTERVENTION DE CONNEXION AVEC PRESENCE DE TENSION EN BTA Une intervention de connexion sur un ouvrage a pour but : • soit de mettre en service un nouvel équipement, • soit de modifier une connexion de conducteur sans perturber le fonctionnement de l'ouvrage concerné. Elle ne peut se faire que sur des conducteurs protégés contre les surintensités de sections limitées à : – 10 mm_ pour les circuits auxiliaires, – 6 mm_ pour les circuits de puissance. Cette limitation s'applique pour les conducteurs existants ainsi que pour ceux à brancher sur une borne ou un bornier. 6.6 INTERVENTION DE REMPLACEMENT DE FUSIBLES Avant de procéder au remplacement d'un fusible, il convient de rechercher et d'éliminer la cause de la fusion. Sauf cas particulier, le remplacement doit être assuré par des personnes habilitées, B1 ou B1V (sur consigne), ou BR.
  • 49. Interventions en TBT et BTA 50 6.7 REMPLACEMENT DE LAMPES ET ACCESSOIRES D’APPAREILS D’ECLAIRAGE BT 6.7.1 Lampes et accessoires débrochables • Par du personnel désigné non habilité en cas d'absence de risques : dans le cas de douilles à vis, celles-ci doivent être d'un modèle évitant la possibilité de contact avec une partie active du culot ou de la douille pendant l'introduction ou l'enlèvement d'une lampe (art.20.1 du décret du 14 novembre 1988). • Par du personnel habilité : s'il y a risque de contact direct, ou d'incendie en cas de bris de lampes, le personnel interviendra suivant la procédure de dépannage ou sur consigne, c'est le cas notamment pour le remplacement des douilles à vis d'un diamètre > 27 mm non conformes à l'article 20.1 du décret du 14 novembre 1988. 6.7.2 Accessoires non débrochables Procédure des travaux hors tension ou des travaux sous tension. Nota : la destruction des lampes doit faire l'objet d'une consigne. 6.8 OPERATIONS PARTICULIERES Équipements BTA et TBT comportant des circuits HT Exemples : – brûleur à mazout, – filtre électrostatique, – lampe à décharge, – tube cathodique, etc. Le personnel doit être : • habilité B1 ou BR, • être spécialement autorisé pour effectué des opérations sur ce type de matériel, • être formé à la prévention des dangers dus à la présence de HT. Les travaux seront effectués suivant les prescriptions des travaux hors tension en BTA. Les interventions seront effectuées suivant la procédure des interventions de dépannage complétée pour l'étape n° 1 par : • un examen complet ayant pour but de localiser et de vérifier visuellement les circuits HT, • la mise hors tension de l'équipement suivie de la décharge des éléments capacitifs pour les opérations sur les circuits HT et notamment pour la mise en œuvre d'appareils de mesurage dont l'isolement doit être approprié et le retrait ou la mise en place des obstacles,
  • 50. Interventions en TBT et BTA 51 • l'élimination des risques de contacts directs avec les pièces HT lors des interventions sur les circuits BT. 6.9 OPERATIONS D’ENTRETIEN AVEC PRESENCE DE TENSION La présence de tension existe, notamment quand on est amené à effectuer des opérations d'entretien ou des vérifications : – sur des batteries d'accumulateurs, – sur des batteries de condensateurs, – lors de prélèvement de diélectrique sur des transformateurs, – lors de la rectification ou du ponçage de collecteur de machines tournantes,… Ces opérations peuvent, pour certaines, conduire aux risques de contact direct ou de court-circuit. Suivant le cas, il pourra être mis en œuvre la procédure : – des travaux au voisinage, – des interventions en BT – de vérifications ou d'essais, – des travaux sous tension. L’opérateur devra être spécialement habilité pour ce type d'opération et respecter les instructions permanentes de sécurité prévues à cet effet, il devra en outre utiliser les protections individuelles et veiller à éviter es contacts directs et les courts-circuits, compte tenu des distances d'amorçage.
  • 51. Travaux hors tension en BTA 52 7e Partie TRAVAUX HORS TENSION EN BTA Déroulement UTE C 18-510 Transparent associé Rappeler la définition de "travaux" Les travaux étant sous la responsabilité de l'employeur ou du chargé d'exploitation : – Préciser le rôle de ceux-ci introduction du fascicule Les travaux ne commencent qu'après consignation : – Annoncer que l'on va revoir les procédures de consignation et entrer dans le détail pratique 701 – Rappeler rapidement les deux types de consignation 701 Entrer dans le détail pratique de la consignation : – La séparation : 702 montrer un sectionneur à poignée cadenassable – La condamnation : 703 lire le commentaire du fascicule cadenasser le sectionneur montrer un macaron de signalisation page 57 – L'identification: 704 VAT : montrer un VAT 705 MALT et C/Ct 706 Qui réalise la consignation ? On pourra structurer la démarche par un schéma descendant au tableau : – Rappeler le rôle de chargé de consignation – Rappeler le rôle de chargé de travaux 410 – Délimitation de la zone de travail: UTE C 18-530 pages 32, 33 408 – Rôle de l'exécutant – Rôle du surveillant de sécurité
  • 52. Travaux hors tension en BTA 53 Transparents Repère Procédures de consignation électrique d'un ouvrage 701 Séparation 702 Condamnation 703 Identification de l'ouvrage 704 VAT 705 Mise à la terre, mise en court-circuit 706 7.1 INTRODUCTION Le chef d'établissement ou le chargé d'exploitation est responsable de l'accès aux ouvrages. Il peut déléguer ses prérogatives (tout ou partie) à une entreprise intervenante. L'employeur ou le chargé d'exploitation, après avoir étudié les différents travaux, prend des dispositions correspondant aux travaux hors tension et les notifie aux intéressés : • il organise les opérations, • il désigne les chargés de consignation, • il détermine les rôles, • il veille à l'application des consignes. Les habilités niveau 0 et 1 ne doivent commencer les travaux qu'après avoir reçu l'ordre exprès du chargé de travaux (ordre donné après consignation de l'ouvrage et après délimitation de la zone de travail). 7.2 LA CONSIGNATION Les quatre opérations de la consignation sont : – la séparation, – la condamnation, – l'identification, – la VAT suivie éventuellement de la mise à la terre et en court-circuit (MALT + CCT). Il existe deux procédures de consignation : – la consignation générale, – la consignation en deux étapes. On doit considérer comme étant sous tension tout ouvrage électrique pour lequel on ne dispose pas d'attestation de consignation.
  • 53. Travaux hors tension en BTA 54 7.2.1 Contenu des diverses opérations de la consignation Séparation de l'ouvrage des sources de tension Effectuée au moyen d'organes prévus à cet effet sur tous les conducteurs actifs, neutre compris (sauf en TNC). La séparation doit être effectuée de façon certaine. Organes de séparation: • sectionneurs, • prises de courant ou prises embrochables, • de canalisation préfabriquée type canalis, • retrait de fusible, • appareils débrochables, • appareil de commande, de protection ou de coupure d'urgence sous réserve que : – les distances d'isolement entre contacts répondent à la norme des sectionneurs de même tension nominale (Un), – toute fermeture intempestive soit rendue impossible. 7.2.2 Condamnation en position "ouverture des organes de séparation" Elle a pour but d'interdire la manœuvre de cet organe. Elle comprend : • une immobilisation de l'organe, • une signalisation indiquant que cet organe est condamné et ne doit pas être manœuvré (la suppression d'une condamnation ne peut être effectuée que par la personne qui l'a effectuée ou par un remplaçant désigné). Nota : lorsqu'il est impossible d'immobiliser matériellement par blocage les organes de séparation ou leur dispositif local de commande ou qu'il n'existe pas de dispositif de manœuvre (ponts sur réseau aérien) ou que l'organe n'est pas conçu pour être immobilisé (BTA), les pancartes ou autres dispositifs d'avertissement constituent la protection minimale obligatoire d'interdiction de manœuvre. 7.2.2.1 Identification de l'ouvrage sur le lieu de travail Elle est basée sur : – la connaissance de la situation géographique, – la consultation des schémas, – la connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques, – la lecture des pancartes, des étiquettes, … – l'identification visuelle. Nota : pour les conducteurs nus, la vérification d'absence de tension (VAT) et la mise à la terre et en court-circuit (MALT + CCT) a valeur d'identification.
  • 54. Travaux hors tension en BTA 55 7.2.2.2 Vérification d'absence de tension (VAT) et la mise à la terre et en court- circuit (MALT + CCT) Dans tous les cas, la VAT doit se faire aussi près que possible du lieu de travail, sur tous les conducteurs actifs. Le bon fonctionnement du matériel doit être contrôlé avant et après la vérification. La mise à la terre et en court-circuit (MALT + CCT) doit être réalisée de part et d'autre de la zone de travail et doit intéresser tous les conducteurs actifs. Elle n'est pas exigée en BTA, sauf s'il y a : – risque de tension induite, – risque de réalimentation, – présence de condensateurs ou de câbles de grande longueur. La mise à la terre est exigée dans le cas d'une ligne aérienne BT sur un support mixte HT/BT quand la HT demeure sous tension. Les dispositifs de mise à la terre et en court circuit doivent pouvoir supporter les intensités de court-circuit. 7.3 ROLE DU CHEF D’ETABLISSEMENT OU DU CHARGE DE CONSIGNATION Il est responsable de l'accès aux ouvrages ; il peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives à une entreprise intervenante. Il organise les opérations, désigne les chargés de consignation et dans certains cas, les chargés de travaux, détermine les rôles respectifs de chacun dans le cadre de la consignation et veille à l'application des consignes particulières éventuelles. 7.4 ROLE DU CHARGE DE CONSIGNATION Il est responsable de la séparation de l'ouvrage d'avec ses sources de tension et de la condamnation des organes de séparation. L'identification, la vérification d'absence de tension, la mise à la terre et en court-circuit sont réalisées sous la responsabilité du chargé de consignation dans le cas de consignation pour travaux, ou sous la responsabilité du chargé de travaux dans le cas de consignation en deux étapes. Selon le cas, le chargé de consignation remplira une attestation de consignation pour travaux ou une attestation de première étape de consignation. Les fonctions de chargé de consignation et de chargé de travaux peuvent être assurées par la même personne. Dans ce cas, il n'y a pas établissement ni transmission d'attestation de consignation.