1. LA COMPÉTITIVITÉ
en question
13 E-COMMERCE 15 DÉVELOPPEMENT 16 CRÉATION
CCI LOIRET
Quand DURABLE La micro-crèche,
l’e-commerce CACL : la construction solution pour
fait recette durable a de l’avenir la petite enfance
2. EN RÉGION CENTRE
LE 14 MARS 2013
AU ZENITH D’ORLÉANS
DE 9H À 18H
ALLEZ-Y EN
TER 4€ A/R*
SO BE
Design graphique :
* DANS LA JOURNÉE
Conseil régional du Centre - Février 2013
Pré-inscription 2000Emplois2000Sourires
LA JEUNESSE DE NOTRE RÉGION, NOTRE + BEL ATOUT
1ER EMPLOI a STAGE a ALTERNANCE
PARTENAIRES MÉDIAS
www.jeunesocentre.fr
3. édito
Jeunesse et compétitivité
C
ompétitivité. Voilà un vocable que le (fugace)
rapport Gallois aura eu au moins le mérite
de réhabiliter. S’attaquer aux sources pour
tenter d’enrayer le chômage et encourager
l’activité des entreprises, l’intention était pertinente.
Même si, au final, l’efficacité des mesures mises
en œuvre par le gouvernement reste à vérifier sur
le moyen terme.
On peut néanmoins se réjouir de voir figurer dans le
pacte national pour la croissance certaines préconi-
sations du rapport. C’est le cas de dispositifs fiscaux
d’investissement comme le Crédit Impôt Recher-
che (CIR), outil très performant quand on l’utilise à
bon escient. Relativement accessible, son spectre
s’avère d’ailleurs plus large que ne l’imaginent un
grand nombre de PME.
Le renforcement du financement des exportations
françaises est à saluer également. Plus que jamais
lorsque la croissance est en berne en France, il faut
aller la chercher hors de nos frontières en ayant
les moyens de partir à la conquête des marchés
émergents. et innovant (speed tables, ateliers speed coaching
et job style…), mais les jeunes en repartiront avec
Autre levier préconisé pour agir sur la compétitivité : des CDI, CDD, contrats de professionnalisation ou
l’accent sur des formations tournées vers l’emploi encore des contrats d’apprentissage.
et l’avenir pour les jeunes, et les salariés. Je reste
convaincu que le meilleur investissement pour un De nombreux partenaires - y compris la CCI du
pays reste sa jeunesse, et que son avenir repose Loiret - soutiennent cette initiative privée émanant
pour beaucoup sur le développement de la forma- d’industriels et de chefs d’entreprise. Il s’agit bien là
tion en alternance. d’une illustration concrète de l’engagement citoyen
d’entrepreneurs du département et de la région. Un
Je me réjouis à ce titre du succès que devrait rem- bel exemple de ce que peut être la responsabilité
porter la manifestation « 2 000 emplois, 2 000 sou- sociétale d’une entreprise.
rires » le 14 mars prochain*. Née du constat que
l’accès au premier emploi relève souvent du par- Merci à toutes les entreprises qui se mobilisent pour
cours du combattant, l’initiative a pour ambition de le succès de cet événement.
donner un coup de pouce aux jeunes, à l’échelon
régional. Non seulement son format sera attractif *Lire article p9.
Daniel Guillermin
Président de la CCI du Loiret
février - mars 2013 52 3
4. TABLEAU DE BORD
INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU LOIRET
Taux de chômage Créations d’entreprises par bassin d'emploi
Source > Insee (estimations provisoires) Source > CCIL – décembre 2012
3e trimestre Variation sur Variation sur Gien 11
2012 un trimestre un an
Montargis 10
Loiret 9,7 % 0 pt 0,1 pt
Orléans 68
Centre 9,4 % 0,1 pt 0,9 pt
Pithiviers 3
France 9,9 % 0,1 pt 1,2 pt
Total 92
Occupation et fréquentation hôtelière
Source > Comité régional du Tourisme du Centre
Centre Loiret Variation Créations et radiations d’entreprises
sur un an Source > CCIL – décembre 2012
Taux d’occupation 38,5 % 43,8 % + 0,4 pt
500
décembre 2012 Radiations
450
Fréquentation hôtelière 291 601 81 641 + 1,4 % 400
décembre 2012 - nuitées 350
300
250
200
Permis de construire commencés 150 140
Créations
Source > Direction Régionale de l’Équipement
100 92
4T 2012 3T 2012 Évolution 50
Logements (nbr) 789 749 +5% 0
déc. jan. 12 fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Locaux d’activités (m²) 65 314 77 712 - 16 %
Un chiffre à retenir… Commerce extérieur dans la région
Source > Douanes
Source > INPI, Brevets publiés par domaine technologique
en milliers d’euros Région Centre Loiret Part
105 4T2012 4T2012 Loiret
C’est le nombre de brevet publiés dans le Loiret en 2011. Exportations 4 823 022 1 701 922 35,29 %
Le Loiret totalise ainsi près d’un tiers des dépôts de
brevets de la région Centre. Le Centre étant la 8e région Importations 4 686 672 1 685 259 35,96 %
française en dépôts de brevets. Solde 136 350 16 663
Vous avez besoin de données chiffrées
et illustrées sur l’économie du Loiret ?
Nous vous proposons d’accéder à une base actualisée de
plus de 130 indicateurs caractérisant 10 thèmes sur la zone
d’étude de votre choix. Retrouvez également toute l’information
économique et juridique !
Rendez vous sur www.id.loiret.cci.fr
Téléphone : 02 38 77 77 77 - Email : id@loiret.cci.fr
4 52 février - mars 2013
5. sommaire
n° 52
février - mars 2013
Magazine de la cci du Loiret
03 édito
18 dossier
ADMINISTRATION
Hôtel consulaire
04
tableau de bord La compétitivité
23, place du Martroi
45000 Orléans Les chiffres du mois en question
Tél. 02 38 77 77 77
Fax 02 38 53 09 78
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
06
actualités
Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret
n°52
févier
mars
2013
Daniel Guillermin
DIRECTEUR DE LA rédaction
Sébastien Doron
10
made in loiret
11
RÉDACTRICE EN CHEF
LA COMPÉTITIVITÉ
Gaëlle Lepetit parole d’expert en question
RÉDACTION
12
Estelle Boutheloup (Dossier)
Gaëlle Lepetit
industrie 13 E-COMMERCE
Quand
l’e-commerce
fait recette
15 DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CACL : la construction
durable a de l’avenir
16 CRÉATION
La micro-crèche,
solution pour
la petite enfance
CCI LOIRET
DIFFUSION Dechambre, la rentabilité
Chantal Legris à l’épreuve de la crise Le rapport Gallois a marqué les esprits.
CONCEPTION Son diagnostic est clair : il faut agir, et
www.enola-creation.fr
Photos
13 e-commerce
vite. La compétitivité des entreprises peut
et doit être développée. Pour y parvenir,
Didier Depoorter Quand l’e-commerce fait recette un certain nombre d’actions concrètes
Impression et de leviers ont été identifiés. Même si
Imprimerie Nouvelle
PUBLICITÉ
14
services
la période actuelle se caractérise par
une certaine morosité, pour autant il
Olivier Maupin, chirurgien
Sylvia Fromenteaud existe des marges de manœuvre. En
de la mémoire
Tél. 02 38 77 77 22 témoigne l’enquête récemment réalisée
par la CCI, qui prouve que, de la mise en
15
TIRAGE
17 800 exemplaires
N° ISSN : 1955-0642
développement durable œuvre d’actions au service d’une gestion
CACL, la construction durable vertueuse, à l’export, les entreprises
CONTACT CCI - RÉDACTION a de l’avenir du Loiret ont su relever le défi de la
Tél. 02 38 77 77 77 compétitivité, même si tout est encore
gaelle.lepetit@loiret.cci.fr loin d’être gagné.
LA CCI SUR INTERNET
www.loiret.cci.fr
16
création
La micro-crèche, solution pour
la petite enfance
25
passés composés
Le sucre, c’est bon pour
17
à table la compétitivité
Jane A., la crêperie aux accents
britanniques
26 CCI infos
CCI LOIRET
www.air-pme.com
300 destinations France en moins de 2h
au départ d’Orléans - St Denis de l’Hôtel
- Au service de votre entreprise -
février - mars 2013 52 5
6. ACTUALITÉS
#Ecommerce45 :
petit mouvement deviendra grand ?
I
l aura suffi de quatre heures et de occupations communes : logistique, for- en passant par les spécialités italiennes
quelque 200 tweets sur le fil Twitter mation, financement, visibilité, échange ou la location de matériel pour réception)
dédié* à la rencontre Ecommerce45 du de bonnes pratiques… L’objectif final ? et des degrés de maturité différents, les
29 janvier dernier, pour dessiner les prio- Fédérer une communauté, structurer un e-commerçants présents ont confronté
rités des acteurs locaux du secteur. Au écosystème indépendant, lui donner de la leurs problématiques quotidiennes :
total, une cinquantaine d’entrepreneurs lisibilité tout en s’appuyant sur des sou- comment attirer des talents - formation
réunis à la CCI du Loiret à Orléans, à son tiens institutionnels. Le réseau en marche initiale ou continue - dont les compéten-
initiative et celle de Fabien Prêtre, diri- ambitionne également de devenir le ter- ces sont en phase avec leurs attentes ?
geant de l’imprimerie en ligne Easyflyer. reau propice à l’éclosion de « champions Quelles solutions pour réduire les coûts
E-commerçants, prestataires de services du e-commerce », capacités financières de logistique et d’emballage ? Auprès
(agences web, stratégie digitale…) mais et compétences métier à l’appui. Avec des de qui lever des fonds ? Comment être
aussi l’Aritt Centre ou encore l’ESTACOM, activités en ligne hétérogènes (de la vente aussi compétitif sur son site marchand
ont donc « brainstormé » autour de pré- de trajets aux sous-vêtements masculins que dans son point de vente physique (et
vice versa) ? Quelles contraintes liées à
l’hébergement de données ? Certaines
réponses pourraient passer par la mise
en œuvre de synergies par filières, par la
mutualisation de commandes ou encore
par la réalisation d’un annuaire. Les
autres restent à imaginer. Les e-commer-
çants s’attèlent dans l’immédiat à estimer
le chiffre d’affaires et le potentiel d’em-
plois générés cette année, pour évaluer
précisément leur poids.
* #Ecommerce45
E-commerçants du Loiret, rejoignez
le groupe E-COMMERCE LOIRET !
Pas encore sur Facebook ?
Écrivez à ecommerceloiret@gmail.com
(en précisant vos coordonnées, activité
et attentes)
Beaugency : le village d’entreprises
continue son expansion
cien (11 m2) jusqu’au stockeur (plus de
S
itué à l’entrée Est de Beaugency (à éclairages extérieurs, signalétique opti-
10 mn de l’A10 et 30 mn de l’A85), 6 000 m2). Parmi les projets de son ges- misée) doit contribuer à l’attractivité du
le village d’entreprises Beauval tionnaire, privé, celui d’accueillir plu- site : artisans, commerçants mais aussi
continue son développement. Construit sieurs commerçants au sein du village transporteurs et logisticiens font partie
sur une ancienne friche industrielle (trois arrivées programmées d’ici sep- des profils bienvenus.
de 14 000 m 2, le site compte à ce jour tembre 2013). La toute récente mise en
15 entreprises locataires, de l’électri- valeur du site (enrobés refaits, nouveaux www.village-entreprises.beaugency.fr
6 52 février - mars 2013
7. Le LABO, entreprise créative
«
Bienvenue en no man’s land » . de les porter vers leur propre style ». Plus
L’inscription, sur la porte d’entrée, de 200 m2 rue Porte Madeleine à Orléans,
pourrait dérouter. Le LABO (pour façon loft d’artiste, qui sont également
Local A But Original), lancé début 2013 ouverts aux entreprises pour des presta-
par Cécile Louyot, architecte d’intérieur, tions de team building. « Tous les labos
a justement été pensé comme une « zone proposés aux particuliers d’adressent
d’expérimentation intergénérationnelle ». aussi aux professionnels pour fédérer les
L’idée ? Vivre une expérience ludique, ins- équipes autour d’un moment unique. Une
tinctive, grâce à l’apprentissage de techni- option traiteur peut être incluse » explique
ques liées à l’art. Assurés par des profes- la dirigeante. Un prestataire de services
sionnels, les ateliers sont conçus comme a ainsi récemment fait phosphorer ses
une plateforme d’échanges artistiques. On salariés sur le thème de la communication
peut ainsi s’initier, au gré des cours et/ou positive et négative, à travers la peinture et
en passant de l’un à l’autre (30 € l’heure la photographie. Au 2e trimestre, le LABO
ou packs avec différents forfaits), à la proposera en outre un service de restau-
photographie, à l’écriture, au théâtre, aux ration à ses adhérents. Des partenariats
volumes, ou encore à la danse. Si les plus avec des établissements d’enseignement
assidus pourront bénéficier d’un accompa- secondaire sont aussi programmés.
gnement spécifique, l’ambition reste avant Ouverture du mardi au vendredi, de 15h www.lelabo45.fr
tout « d’aiguiller, de soutenir les élèves, à 20 h.
E MARQUAG
C A R TUE INDUSTR E
PLASTIQ IEL
US FORM ATS
FABRICATION TO
EMENT
’ABONN
CA R T E D
ITÉ
E FIDÉL
CA R T E D IÈCES
NT R SUR P
ARTE D’A
DHÉRE
GRAVU RE LASE
C S-AVANT
DE FACE
’ACCÈS U SINAGE
CA R T E D
ICATION RS
’IDENTIF RUCTEU
CA R T E D S CONST
PLAQUE S
EPRISE LÉTIQUE
D’ENTR S SIGNA V
COMITÉ PLAQUE UADRI U
SSION Q
UX D’IMPRE
PANNEA
ATION
DENTIFIC
0001
ÉTIQUE TTES D’I
PLUS D’INFOS :
02 38 70 53 44
cartoflex@cartoflex.fr
www.cartoflex.fr
février - mars 2013 52 7
8. ACTUALITÉS
Reporting RSE : transformer
la contrainte en opportunité
n’est pas forcément très lourd, il suffit de
P
ublier un rapport de Responsabilité
2 11
2e édition
sociétale de l’entreprise d’ici 2014 : choisir les indicateurs pertinents, ceux du rapport
l’injonction, issue du Grenelle de utiles pour suivre la démarche de progrès RAPPORT Développement
DÉVELOPPEMENT DURABLE
l’environnement*, ne concerne pour l’ins- que s’est fixée l’entreprise » insiste-t-elle. CHRYSO FRANCE durable pour
tant que les entreprises de plus de 500 Et de préciser : « le terme développement Chryso,
salariés et dont le chiffre d’affaires excède durable a été si galvaudé qu’il est souvent accompagnée
100 M€. Pour Corinne Turpin, dirigeante réduit à sa seule dimension environne- par Osmoze
du cabinet-conseil en RSE Osmoze, l’en- mentale. Or, avec la RSE, c’est l’humain
jeu de communication et de transparence le cœur du sujet ! ». Globalement, le futur
des entreprises en matière sociale et rapport - dont Corinne Turpin souligne la mique et social de l’activité de la société,
environnementale dépasse le cadre légal. parfaite complémentarité avec le rapport les relations entretenues avec les person-
« De plus en plus d’entreprises vont pro- d’activité - devra présenter trois grandes nes ou les organisations intéressées par
duire ce document et le valoriser. Dans typologies d’information : des données l’activité de la société (associations d’in-
un contexte concurrentiel, c’est un atout sociales (emploi, organisation du tra- sertion, de défense de l’environnement,
à ne pas négliger. Sans compter le grand vail, santé, sécurité, formation, parité…), établissements d’enseignement, popu-
nombre de PME déjà inscrites dans une environnementales (gestion des déchets, lations riveraines…) ou encore la prise
démarche RSE et qui pourraient simple- gestion durable des ressources…) et enfin en compte dans la politique d’achat des
ment la structurer et en faire un projet relatives aux engagements sociétaux de enjeux sociaux et environnementaux.
d’entreprise ». Démarche qu’elle s’em- l’entreprise. Sur ce dernier volet, seront *Décret n° 2012-557 du 24.04.2012
presse d’ailleurs de démystifier : « Ce pris en compte l’impact territorial, écono- www.osmoze-conseil.fr
Référent CCI du Loiret
po
em
pe.t
ou
gr
Développement personnel
ge
pa
Management opérationnel
e
tr
Logistique / Hygiène sécurité
no
z
ne
joig
Re
Bilan de compétences
Langues / International
Ressources Humaines
Marketing action commerciale
Bureautique / Compabilité-gestion
ations.net
contact@2rform
ntinue-loiret.fr
www.formation-co
000 Orléans
2 rue Girodet - 45
8 52 février - mars 2013
9. 14 mars 2013 - 9h/18h
Objectif « 2000 emplois, 2000 sourires » :
les entreprises de la région Centre
s’engagent pour l’emploi des jeunes
Faciliter l’accès des jeunes de la région à leur premier emploi lors d’une opération au format
inédit : c’est le pari que veulent relever ensemble plus de 80 entreprises, emmenées par
l’association « 2 000 emplois, 2 000 sourires ».
OBJECTIF
D
’un côté, cet affligeant Cette idée originale d’Alex Parfums), Jacques-Alex Dorliat 2000 EMPLOIS
constat : 35 000 jeunes Vagner, directeur général de (directeur régional adjoint Pôle 2000 SOURIRES
de moins de 26 ans sont Sud Radio Groupe, à laquelle Emploi Centre), Jacques Mar-
en régiOn centre
le 14 Mars 2013
à la recherche d’un emploi en Daniel Guillermin, PDG de tinet (Président de la Mission au Zenith d’Orléans
de 9h à 18h
région Centre, une catégorie Shiseido International France, locale), Marie-Madeleine Mia-
particulièrement touchée par s’est associé sans hésiter, lot (Vice-présidente de la région
alleZ-y en
ter 4€ a/r*
SO BE
Design graphique :
* dans la jOurnée
le chômage*. De l’autre : envi- a très vite emporté l’adhé- Centre) et Olivier Renaudeau
Conseil régional du Centre - Février 2013
ron 80 entreprises mues par sion de ceux qui constituent (Président du MEDEF Centre).
Pré-inscription 2000Emplois2000Sourires
la jeunesse de nOtre régiOn, nOtre + bel atOut
la même volonté de prendre aujourd’hui le comité stratégi- « En facilitant l’accès des jeu- 1er eMplOi stage alternance
a a
Partenaires médias
la question à bras-le-corps que de l’association : Nathalie nes à leur premier emploi, nous www.jeunesocentre.fr
et de défier les statistiques. Bongibault (DRH Christian Dior voulons donner de l’optimisme,
de l’énergie, les encourager à çois Bonneau, Président de la
réaliser leurs projets, en leur région Centre (partenaire prin-
disant d’y croire fort ! » expli- cipal de l’opération), « il s’agit
que Alex Vagner, co-président de rebooster la confiance des
de l’association. Concrète- jeunes en eux-mêmes et de
ment, l’opération organisée dire halte à la morosité ! ». Un
au Zénith d’Orléans le 14 mars optimisme volontariste que
prochain vise l’efficacité (offres rejoint Alex Vagner. « Nous
de recrutement en CDI, CDD, aurions pu rebaptiser l’opéra-
contrats de professionnalisa- tion 2 000 emplois, 6 000 souri-
tion, stages…) tout en cassant res. Lorsqu’un jeune décroche
les codes, comme le confirme un contrat, ce sont aussi ses
Daniel Guillermin, également parents qui renouent avec la
co-président : « La manifesta- confiance ». Les entreprises, les
tion sera à la fois ludique et très hommes et les femmes enga-
professionnelle ». gés dans l’opération fournissent
quant à eux un bel exemple de
Entreprises responsables ce que peut-être la responsabi-
Le format se veut innovant et lité sociétale. Une manière de
adapté à son public : rencon- se positionner sur ce qui fonde
tres directes avec les entre- leur identité, et d’affirmer leur
prises (speed talks) et avec utilité sociale.
de très nombreux acteurs de
la formation, de l’orientation *À 17,7 %, le chômage des jeunes en
ainsi que les branches pro- région Centre est plus élevé de deux
fessionnelles ; animations et points que la moyenne nationale (15,8 %).
ateliers pratiques comme le Une situation qui s’est plus fortement
speed coaching (améliorer son dégradée pour cette population : +10,9 %
CV, mettre en avant ses atouts entre décembre 2011 et décembre 2012,
et compétences…) ou le job contre 9,4 % pour les plus de 25 ans.
style (soigner son look avant Source : Pôle emploi.
l’entretien, comment avoir
la job attitude…). Pour Fran- www.jeunesocentre.fr
février - mars 2013 52 9
11. PAROLE D'EXPERT
Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables
LOI DE FINANCES 2013 :
CE QU’IL FAUT RETENIR
Entreprises IS : plus-value sur titres de participation
La quote-part de frais et charges passe à 12 % et est déterminée
Création du crédit d’impôt pour l’emploi et la compétitivité désormais à partir du montant brut (et non plus net) des plus-
Un crédit d’impôt est créé. Il s’élève à 4 % (6 % à compter de 2014) values de cession.
du montant des rémunérations n’excédant pas 2,5 Smic versées
en 2013. Il n’est pas plafonné et est imputable sur l’impôt sur Taux de TVA
le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dues par l’entreprise À compter du 1er janvier 2014, les taux de 7 % et de 19,6 % seront
au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations ont respectivement relevés à 10 % et 20 %, et le taux de 5,5 % sera
été versées. Les PME bénéficient toutefois du remboursement abaissé à 5 %.
immédiat de la créance.
Création du crédit innovation Particuliers
Les PME exposant des dépenses au titre de la réalisation d’opé-
rations de conception de prototypes ou installations pilotes de Barème de l’impôt sur le revenu (IR)
nouveaux produits peuvent bénéficier du crédit d’impôt plafonné Est créée une tranche d’imposition supplémentaire au taux de
à 80 000 €. 45 % frappant la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par
part.
Traitements et salaires
Pour les contribuables pratiquant la déduction des frais réels,
les frais de véhicule sont limités à l’application du barème kilo-
métrique dont la progressivité cesse au-delà d’une puissance de
7 CV.
Dividendes et intérêts
Ceux perçus à compter de 2013 sont obligatoirement soumis au
barème progressif de l’IR (après abattement de 40 % pour les divi-
dendes). Ils doivent supporter un prélèvement opéré à la source
au taux de 21 % (dividendes) ou 24 % (intérêt) à titre d’acompte
(exception pour certains contribuables pouvant en obtenir la dis-
pense).
Plus-values immobilières
À compter de 2013, les plus-values d’un montant supérieur à
50 000 € sont soumises en plus des 19 % à une nouvelle taxe
suivant un barème s’échelonnant de 2 % à 6 %.
02 38 68 16 40
Plus-values mobilières
En 2012, elles sont soumises au taux de 24 % (au lieu de 19 %).
À compter de 2013, elles sont soumises au barème progressif de
l’IR, après application d’un abattement pour durée de détention
(20 % entre 2 et 4 ans de détention des titres, 30 % entre 4 et 6
ans, 40 % au-delà). L’imposition au taux proportionnel de 19 %
est toutefois maintenue au bénéfice de certains « créateurs d’en-
treprise ».
ISF
L’ISF dû à compter de 2013 est calculé par application d’un barème
progressif par tranches allant de 0,5 % à 1,5 %. Il est plafonné à
75 % des revenus.
février - mars 2013 52 11
12. INDUSTRIE
DECHAMBRE,
la rentabilité à l’épreuve de la crise
L’entreprise de BTP de Douchy, spécialisée dans le génie climatique, a reçu fin 2012 le prix
Moniteur de la Construction, secteur équipement technique, pour la région Ouest Centre. Sont ainsi
récompensées la belle performance de l’entreprise et la gestion prudente de son dirigeant.
aussi compétents sur de la tuyauterie inox
pour l’industrie pharmaceutique ou agroa-
limentaire, que pour des interventions sur
Florent Dechambre des réseaux de chaleur ou encore sur des
chantiers du Conseil général, régional, dans
des collèges ou encore des cliniques ».
Virage énergétique
Autre atout de l’entreprise : avoir anticipé
en intégrant les énergies nouvelles comme
levier de croissance. Très investie sur le
poste formation de ses salariés, l’entreprise
a obtenu la certification Qualisol relative à
l’installation d’équipements solaires ther-
miques dès 2009. Un virage primordial alors
que figure, parmi les actions prioritaires
de la transition énergétique menée par le
gouvernement, l’engagement des « réseaux
d’entreprises et fédérations du bâtiment
dans une logique de formation et de quali-
fication aux enjeux de la transition écologi-
que dans le bâtiment ». Même si l’entreprise
C
onserver une rentabilité de 10 %, 150 km dans le Loiret, l’Yonne et la région de Douchy a comme mérite commun aux
maintenir l’emploi de sa trentaine parisienne), l’entreprise les emporte grâce à 28 lauréats « d’avoir su profiter du dernier
de salariés, pouvoir continuer la compétitivité de ses réponses aux appels rebond de croissance pour mettre en place
à financer des formations, du d’offres en lots publics séparés et dans le des procédures de gestion rigoureuse »*,
matériel adéquat, des véhicules récents cadre de partenariats publics/privés. Avec elle ne contrôle pas tous les paramètres.
et une prime d’intéressement en plus d’un 70 % de sa clientèle dans le secteur ter- Il en va ainsi de « la concurrence de main-
treizième mois : les prochaines priorités tiaire et 30 % dans secteur industriel, d’œuvre low cost », qui lui a déjà valu de ne
de Florent Dechambre, président depuis Florent Dechambre peut répondre avec pouvoir rivaliser sur certains dossiers.
2006 de la SAS éponyme, sont clairement réactivité à des commandes très diverses, *Le Moniteur - 21.12.2012
énoncées. Dans un contexte particulière- y compris pour des majors du BTP. « On est www.dechambre.fr
ment tendu pour les entreprises du BTP, le
dirigeant sait qu’il faudra jouer serré. Si le
chiffre d’affaires marque un repli en 2012,
à 6 M€, les trois dernières années consé-
cutives ont affiché une progression (4,5 M€ Aquateam, l’agriculture durable pour
en 2009, 6 M€ en 2010 puis 8 M€ en 2011). la nappe de Beauce
« Je ne refuse jamais du travail » assure
l’entrepreneur dont l’arrière-grand-père a PME, groupes industriels, organismes de conseil agricole et instituts de recherche
fondé l’entreprise en 1919. Le spécialiste du récoltent les premiers fruits de leurs travaux de R D après la première année d’existence
génie climatique s’appuie pour cela chaque d’Aquateam. Le projet labellisé par les pôles de compétitivité Dream et Systematic a
fois que nécessaire sur des sous-traitants notamment assuré en 2012 le suivi de parcelles agricoles expérimentales et développé des
et du personnel intérimaire. Pourtant, cette modèles mathématiques. Objectif final : fournir des outils d’aide à la décision innovants
stratégie volontariste n’explique pas à elle pour optimiser l’utilisation de la ressource en eau par l’irrigation. Tout en limitant les
seule la pérennité de l’entreprise. Ses prin- impacts liés à l’usage des fertilisants et pesticides sur la nappe de Beauce.
cipaux chantiers (situés dans un rayon de www.projet-aquateam.org
12 52 février - mars 2013
13. E-COMMERCE
QUAND L’E-COMMERCE fait recette
D’ici quelques semaines, Julien Nguyen, promotion Masterchef 2012 et ancien salarié d’Oxynéo,
va lancer une plateforme de réservation en ligne de chefs à domicile. Du web aux fourneaux,
la stratégie s’appuie sur une vertu commune : celle du partage.
R
éserver un chef à domicile en de téléréalité Masterchef en septembre cyber-acheteurs. Autre transaction pré-
quelques clics seulement, qua- dernier, Julien Nguyen maîtrise bien son vue : l’achat de cartes cadeaux, envoyées
lité des mets garantie, table sujet. Objectif des développements en au destinataire par e-mail ou voie pos-
dressée, service assuré et cui- cours : que l’internaute puisse effectuer tale, utilisables ensuite sous forme de
sine rendue aussi propre que trouvée : le sa réservation en ligne avec le moins coupons. Côté business model, Julien
concept d’invite1chef.com devrait séduire d’étapes possible, sans changer de page. Nguyen a basé sa rémunération sur un
un large public. « L’idée, c’est de démocra- Trois gammes de menus avec plusieurs pourcentage des affaires apportées aux
tiser le chef à domicile, s’enthousiasme choix d’entrées, plats et desserts (33, 55 chefs à domicile. La déclinaison du site
Julien Nguyen, tout en fédérant des pro- et 75 €) sont prévues. Les cartes change- en Applis I-Phone et I-Pad suivra dans
fessionnels qui travaillent de manière ront au rythme des saisons. la foulée. Quant à la présence de l’entre-
plutôt isolée. Le site s’adresse aux jeunes prise sur les réseaux sociaux (Facebook,
cadres, aux couples avec enfants. Faire Agendas bien synchronisés Twitter) et à l’animation de sa future
venir un chef à domicile permet d’invi- Le lancement, progressif, prévoit une communauté (jeux-concours, matériel
ter facilement des amis en semaine, le couverture des villes d’Orléans et de à gagner…), Julien Nguyen s’en réjouit à
week-end, et résout les questions d’orga- Paris dans un premier temps. « Une pop l’avance. « La cuisine, c’est avant tout du
nisation liées au baby-sitting ». Et, avec la up permettra de visualiser une carte, partage ! ».
rigueur qu’il s’est imposée dans la sélec- avec la liste des villes disponibles dépar- www.invite1chef.com
tion des chefs répertoriés (une quaran- tement par département » illustre-t-il.
taine aujourd’hui), le jeune entrepreneur Spécificité de la plateforme, son sys-
promet aux futurs clients une soirée aussi tème de réservation très atypique, dont
qualitative - et pas forcément plus oné- le chef d’entreprise dit qu’il permettra
reuse - qu’au restaurant. À 29 ans, après « de se plugger sur le Google agenda de
un job de concepteur de sites Internet au chaque chef ». Un système de cumul de
sein de l’agence web orléanaise Oxynéo et points, échangeables contre différents Chasser en ligne
un détour par les plateaux de l’émission cadeaux, récompensera l’assiduité des
St Hubert Equipement, entreprise
de Saint-Denis-de-l’Hôtel à la fois
spécialisée dans la distribution de
produits de chasse, d’élevage et
Julien Nguyen agricoles, et régie de territoires auprès
des propriétaires et exploitants, a lancé
en janvier un site e-commerce rénové.
Plus de 1500 références disponibles
en ligne, avec remises spécifiques
pour clients fidèles, associations ou
encore fédérations. L’entreprise a
également lancé un blog : actualité
cynégétique et du monde rural, ainsi
que vidéos d’essais des produits y
sont publiées régulièrement. Une
communication aussi déclinée sur les
réseaux sociaux : St Hubert Equipement
compte, fin février, plus de 2000
amis sur son profil Facebook.
www.sthubertequipement.com
http://sthubertequipement.com
février - mars 2013 52 13
14. SERVICES
OLIVIER MAUPIN, chirurgien de la mémoire
Depuis 24 ans, Olivier Maupin allie deux passions : la restauration de livres anciens et la
transmission de son savoir. Lauréat du prix régional des métiers d’arts, il ouvre au public les
portes de son centre de formation les 6 et 7 avril prochains.
Maupin, trois prérequis. « Bien connaître
S
’il prend volontiers l’IPad pour grand chantier - la restauration, suite à
montrer quelques-unes de ses l’archéologie du livre, une reliure se date une inondation, des 23 volumes de La
rénovations de livres anciens, par exemple à dix années près ». Ensuite, description de l’Égypte publiée sous les
c’est surtout muni d’un scalpel, maîtriser les processus de dégradation ordres de Napoléon Le Grand - lui aura
de compresses, couteaux et ciseaux, physique et chimique. « Certains papiers pris 1 500 heures. Prochain défi : l’Encyclo-
qu’Olivier Maupin est dans son élément. deviennent acides, d’autres s’oxydent… pédie de Diderot et d’Alembert, confiée par
Également créateur de méthodes de res- Il faut pouvoir les reconnaître pour stop- la bibliothèque du Château de Versailles.
tauration, le chef d’entreprise a fondé en per le processus ». Enfin, et c’est toute la Mais son grand challenge des années
2009, après 20 années de professorat, le valeur ajoutée de l’entrepreneur-artisan, à venir, c’est la migration du CFRPE de
Centre de formation et de restauration du il faut avoir développé des techniques pour Châteauneuf vers Tours. Rien de moins
patrimoine écrit (CFRPE) à Châteauneuf/ trouver des greffons de cuir ou de papier. que les 30 000 m2 laissés par la maison
Loire (labellisé Entreprise du Patrimoine « Un livre, ça connaît des souffrances » d’édition Mame, à partager entre autres
Vivant). 80 élèves viennent chaque année affirme-t-il. Manipulations répétées ou avec les Beaux-Arts. De quoi dispenser
y suivre un cursus diplômant - y com- encore sinistres figurent en effet parmi les dans des conditions optimales les quatre
pris de l’étranger - en formation initiale deux principaux fléaux qui endommagent à six années de formation continue qui
ou continue. Ce qui fait le plus vibrer le les livres anciens, antérieurs à 1870. composent le cursus. « Et qui assurent
restaurateur, c’est « de se replonger, à aux élèves, et à notre patrimoine, un bel
travers leur façon de travailler les cuirs, Livres anciens, métiers d’avenir avenir ».
les cartons, dans la mémoire de nos De sa première école à Ascona en Suisse, www.coeur-de-france.com/maupin.html
ancêtres. C’est avant tout l’histoire de il aura retenu que « tous les livres avaient
l’homme qui me fascine ». Faute d’avoir une valeur patrimoniale, sans notion
consigné leurs secrets de fabrication par de noble ou de moins noble ». Seul mot
écrit, seule l’analyse de la structure des d’ordre : que son intervention soit la plus
livres anciens permet de les percer. Ce discrète possible et sauvegarde un maxi-
qui suppose, comme l’explique Olivier mum d’éléments originaux. Son dernier 4e anniversaire
du Club Emploi
et Handicap
Début février, le Club Emploi et Handicap,
Olivier Maupin
présidé par Christophe Gemmo, a célébré
son 4e anniversaire dans les ateliers de
la Couronnerie (Saint-Pryvé Saint-
Mesmin) en présence de nombreuses
entreprises adhérentes*. Si, comme il
l’a précisé, l’objectif est à la fois « de
changer les regards et les mentalités
autour du handicap », l’association
a aussi pour vocation « de relayer la
politique de l’emploi ». Parmi les actions
phares du club : un Salon du recrutement
organisé en partenariat avec Pôle Emploi
et la mairie d’Orléans, pour favoriser
l’insertion des personnes en situation
de handicap, mais aussi un challenge
interentreprises, dont la 2e édition, au
second semestre 2013, devrait réunir
120 équipes (contre 52 en 2012).
*80 à ce jour.
Contact : cgemmo@consulthandi.fr
14 52 février - mars 2013
15. DÉVELOPPEMENT DURABLE
CACL, la construction durable a de l’avenir
Le bâtiment du Crédit Agricole Centre Loire de Saint-Jean-de-
Braye, livré fin 2011, s’impose comme un véritable concentré
de technologie. Un site que les adhérents des Rencontres
Performances, organisées par la CCI du Loiret, ont pu visiter. Nouvelle
destination
pour séminaires
atypiques et éco-
responsables
Un esprit « maison de famille »
avec des services d’hébergements
nature et confort haut de gamme,
une restauration axée bio et produits
locaux mais aussi des salles de
réunions entièrement équipées : tel est
le concept de « L’Esprit du Lodge »
développé à Batilly-en-Pusaye par
Blandine et Eric Ozanne. Privatisé
pour chaque séminaire, le lieu
accueille de petites équipes (moins
de 25 personnes) autour d’activités
fédératrices sur la thématique de la
Franck Dubois et Patrick Auger nature et du développement durable.
De grandes marques - Accor Hôtels,
Ikea, Greenpeace, Greiner Bio-one
– l’ont déjà testé, et approuvé.
«
C’est avant tout une histoire aussi nos partenaires. Pour concevoir un www.esprit-du-lodge.com
d’hommes ! » pose en préam- tel bâtiment, il faut vraiment être impré-
bule Patrick Auger, responsable gné ». Seule contrainte de départ : lier -
immobilier, sécurité et moyens sans le copier toutefois - le bâtiment HQE
généraux du site du Crédit Agricole Cen- à celui existant, datant des années 70,
tre Loire (CACL) à Saint-Jean-de-Braye. caractérisé par ses briques. À l’arrivée en Les 700 m2 de panneaux photovoltaïques
Certes, il y a la prouesse architecturale et octobre 2011 : 4 400 m2 sur deux niveaux, ont finalement été retirés au profit d’un
technologique qui a permis la livraison (et d’une capacité maximale de 220 person- système de gestion d’occupation du bâti-
dans l’enveloppe budgétaire impartie de nes, gratifiés d’une mention excellente par ment destiné à faire chuter la consomma-
10,5 M€), d’un bâtiment labellisé HQE* et l’organisme certificateur. tion d’énergie. Quant au puits francilien
certifié BBC**, mais il y a aussi « une vraie (c’est la seule déception), « le rendement
fierté » d’avoir co-piloté un projet tertiaire L’intelligence au service du confort n’est pas au rendez-vous » concède le res-
innovant. De l’architecte Patrice Debaque « C’est un bâtiment béton à forte inertie ponsable technique. Côté éco-confort des
aux entreprises de BTP parties prenantes avec un bardage brique extérieur ven- utilisateurs, qui figure parmi les critères
sur le chantier, tous sont clients du CACL. tilé, un vrai concentré de technologie ! » de certification, le retour est plutôt positif.
La commande initiale ? Démanteler des résume Franck Dubois. Capteurs de « Ce type de bâtiment fonctionne grâce au
bâtiments de type Pailleron qui abritaient détection de présence, stores aluminium respect de règles de vie importantes pour
la filiale informatique et la plateforme qui suivent la courbe du soleil, récupéra- ne pas le déséquilibrer et cela a néces-
téléphonique du CACL, et en construire un teurs d’eaux de pluie, ascenseurs à accu- sité une phase d’adaptation » explique
nouveau. « Nous nous sommes très vite mulation d’énergie cinétique, terrasses Patrick Auger. Également intégrées dans
pris au jeu et sommes allés au-delà de végétalisées, 100 % des espaces acces- la démarche globale certification, la des-
nos ambitions » confie Patrick Auger. Une sibles à la lumière extérieure, capacités truction et la valorisation des bâtiments
implication totale que confirme Franck acoustiques exceptionnelles… : l’ensem- vides, obéiront à leur tour à un cahier des
Dubois, responsable technique des sites ble, piloté par un système de gestion tech- charges drastique.
du CACL : « nous avons tous suivi une for- nique très performant, consomme dix fois *Haute Qualité Environnementale
mation HQE, à laquelle nous avons associé moins que le bâtiment auquel il fait écho. **Bâtiment Basse Consommation
février - mars 2013 52 15
16. CRÉATION
LA MICRO-CRÈCHE,
solution pour la petite enfance
Première micro-crèche du Loiret, La Compagnie des P’tits Clous a ouvert ses portes début
février à Semoy, à proximité du parc d’activités des Châtelliers. Une autre ouverture suivra dès
avril, juste à côté.
Le chemin des
Stéphane Ridet et Isabelle Gautier Léglise
délices : en route
vers l’autonomie
Claudine Nicolas quittera en juin prochain
la couveuse d’entreprise PES45 qu’elle
a intégré un an avant. Son concept
d’ateliers culinaires de qualité, « avec
une touche haut de gamme à des prix
raisonnables », remporte déjà un franc
succès à Neuville-aux-Bois et Mardié. Si
les associations constituent son premier
public, elle a élargi ses interventions aux
particuliers et aux entreprises. Au gré de
ses ateliers itinérants ou à son domicile
(« Saveurs d’ailleurs », « ateliers de
saison », « enfants/parents »…),
Claudine Nicolas allie sa passion avec
ce qu’elle aime avant tout : « aller vers
les gens ». Notamment en milieu rural,
où ce type d’ateliers reste peu développé.
Elle s’est – de son propre aveu – par
1
0 places maximum : tel est l’impé- souligne Stéphane Ridet), un architecte a
ratif à respecter pour revendiquer validé tous les aménagements. Espace de ailleurs révélée sur les ondes de France
le statut de micro-crèche. Isabelle 3 m2 par enfant accueilli, portes avec ocu- Bleu où on la retrouve régulièrement
Gautier Léglise et Stéphane Ridet, lus, anti-pinces-doigts… Tout a été minu- dans « Tous en cuisine ».
collègues dans le domaine de la forma- tieusement passé au crible pour obtenir www.lechemindesdelices.fr
tion pendant 10 ans, ont donc opté pour l’indispensable agrément délivré par le
le secteur de la petite enfance - et ce Conseil général du Loiret et le médecin
format particulier - pour bâtir leur pro- référent de PMI. Au total, les gérants ont encore grâce au soutien du groupement
jet de création d’entreprise. À la faveur consacré une enveloppe de 70 000 € aux d’entreprises comme le GEZI**, les deux
d’un décret datant de 2007*, qui vise à travaux de mise aux normes, auxquels se structures affichent déjà presque complet
augmenter l’offre d’accueil des moins de sont greffés 25 000 € en achat de mobilier, pour la rentrée de septembre. La Compa-
six ans grâce à un assouplissement de la matériel et jeux. gnie des P’tits Clous ouvrira en effet, dès
réglementation, ce sont deux structures le deux avril, une seconde micro-crèche,
de 10 places chacune (pour les 0-4 ans) Un modèle à dupliquer sur le même site. Conscients de répondre
qui seront ouvertes à Semoy, à quelques Pour les parents, le coût horaire sera à un manque cruel de places d’accueil,
semaines d’intervalle. « L’environnement équivalent à celui d’une assistante mater- les dirigeants projettent deux ouvertures
réglementaire n’en est pas moins rigou- nelle. « Ils pourront bénéficier d’une prise ultérieures fin 2013, début 2014. Ils se
reux, souligne Isabelle Gautier Léglise, en charge variable auprès de la Caisse déclarent aussi - avec leur compétence
tant sur le plan des normes de sécurité d’Allocations familiales » confirme la de gestionnaires de crèche - à l’écoute
que de l’encadrement des enfants ». Côté gérante. Si aucun critère géographique des entreprises qui souhaiteraient étudier
ressources humaines, sept auxiliaires de n’est requis pour l’admission des enfants, toute forme de partenariat.
puéricultures, encadrées par une éduca- la micro-crèche réserve en priorité ses * Décret 2007-230 pour l’accueil des moins de 6 ans
trice de jeunes enfants, ont été recrutées. places à ceux dont les deux parents tra- **Groupement des Entreprises de la Zone Intercommunale
Dans l’ancien bâtiment de bureaux, qui vaillent. Grâce au bouche-à-oreille dans de Saint Jean de Braye - Semoy.
date de 2005 (« bien isolé, très lumineux » les maternités, auprès des médecins ou www.la-compagnie-des-p-tits-clous.fr
16 52 février - mars 2013
17. À TABLE
JANE A., la crêperie aux accents britanniques
La crêperie Jane A., qui se niche dans une petite rue du
centre ville orléanais, casse les codes avec succès. Typé, cosy,
l’établissement affiche presque systématiquement complet.
TOURISME
Léo Parc Aventure
D
e la crêperie bretonne tradition- les clients ne se lassent pas de la Crêpe
nelle, Sophie Bracquemond et des Demoiselles. Ses pommes caramé- accroît son offre
Jean-Marie Adam, associés, lisées au beurre salé y sont sans doute
n’ont souhaité garder que pour beaucoup. « 90 % des produits sont À l’origine de la création du parc
l’authentique farine de blé noir faite à la faits maison, assure Jean-Marie Adam, acrobatique dans les arbres de la base
meule de pierre*, et une carte de cidres des oignons confits à la sauce tomate en de loisirs de l’Ile Charlemagne à Saint-
sélectionnés avec amour. Pour le reste, passant par le chocolat et le caramel ». Jean-le-Blanc en 2010, Cyril Neveu
amateurs de filets de pêche au mur, tris- Le couple cherche, chaque fois que possi- lance cette année, sur le même site,
kels, bolées et autres symboles, devront ble, à promouvoir des produits de qualité l’Aquaparc. Des structures gonflables
passer leur chemin. Du nom de l’ensei- et des fournisseurs locaux, comme le thé (trampoline, toboggan, catapulte…)
gne - comme une signature manuscrite ou le café achetés aux Cafés d’Eric. L’éta- qui viennent étoffer l’offre de Léo
blanche sur fond noir - à la décoration blissement ouvre ses portes du mardi au Parc Aventure pour la saison estivale.
moderne et vintage - un mélange années vendredi midi, et les vendredi et samedi La TPE de trois salariés annonce par
60, entre mobilier chiné et luminaires soirs. Ses 28 couverts sont presque sys- ailleurs avoir accru la sécurité de ses
suédois, l’univers est décalé. Quelques tématiquement pris d’assaut. Et comme parcours dans les arbres dédiés aux
éléments forts dominent le décor : le bar les gérants n’ont pas l’intention de faire 3/6 ans et imaginé neuf parcours
circulaire peint en noir, très pub anglais, varier cette mécanique bien huilée, un inédits pour adultes et adolescents.
les murs bleu pétrole, et les reproductions seul conseil : réserver ! L’an passé, c’est l’ouverture de l’activité
au mur. L’une d’entre elles - une photo *www.moulin-fatigue.fr paintball qui avait marqué l’actualité
noir et blanc de Gainsbourg et Birkin que jane-a.com du parc d’activités de loisirs.
la gérante affectionne particulièrement 15 rue Croix de Malte - 45000 Orléans www.leo-parc-aventure
- a été le point de départ de l’ambiance Tél. : 02.38.42.75.89
de la crêperie, ouverte en juillet dernier.
« Jane A. » étant finalement un doux clin
d’œil à l’actrice anglaise et à… Jeanne
d’Arc. Parce qu’une ambiance bien pen-
sée ne suffit pas à générer du business,
et encore moins à dépasser le chiffre
d’affaires prévisionnel, comme c’est le
cas, la recette du succès se trouve aussi
en cuisine. Un vrai défi, au départ, pour
Jean-Marie Adam qu’on entraperçoit
à travers le mur vitré. S’il a comme sa
compagne fait toute sa carrière dans le
domaine de la restauration, il a du se for-
mer au métier de crêpier : acquisition des
bases à Nantes, au Conquet, puis touche
finale dans la crêperie d’une belle-sœur
à Quimper.
Petite carte, maxi plaisir
Au final, la carte est resserrée, et le choix
assumé. Plus que pour les classiques, on
vient pour les galettes de blé noir spécia-
les, servies avec leur petit bol de salade
verte. La Jane A. (Saint-Jacques, cham-
pignons, lard fumé, sauce crème) et la
Galette du fromager (chèvre, lard fumé, Sophie Bracquemond et Jean-Marie Adam
miel et noix) font un tabac. Côté dessert,
février - mars 2013 52 17
18. DOSSIER
Pierre Guyot
LA COMPÉTITIVITÉ en question
Le rapport Gallois a marqué les esprits. Son diagnostic est clair : il faut agir, et vite.
La compétitivité des entreprises peut et doit être développée. Pour y parvenir, un certain
nombre d’actions concrètes et de leviers ont été identifiés. Même si la période actuelle
se caractérise par une certaine morosité, pour autant il existe des marges de manœuvre.
En témoigne l’enquête récemment réalisée par la CCI, qui prouve que, de la mise en œuvre
d’actions au service d’une gestion vertueuse, à l’export, les entreprises du Loiret ont su
relever le défi de la compétitivité, même si tout est encore loin d’être gagné.
marché libre et équitable pour produire
C
réer un « choc de compétiti- voir vendre des services ou des produits
vité » : une nécessité impérative. d’une manière économiquement profita- des biens et services qui satisfont aux
Suite aux préconisations du rap- ble. Ce qui implique de savoir tirer son normes internationales du marché tout
port Gallois, une série d’actions épingle du jeu dans un environnement de en maintenant et en augmentant simul-
et de leviers a émergé pour que les entre- plus en plus concurrentiel. Le tout dans tanément les revenus réels de ses habi-
prises françaises restent compétitives ou une perspective de pérennité, qui rejoint, tants dans le long terme ». Ainsi, dans le
le deviennent davantage. sous un certain angle, la notion de déve- contexte mondial, on dira d’un pays qu’il
Mais au fait, qu’entend-on exactement par loppement durable. est compétitif si vis-à-vis d’autres pays,
compétitivité ? Avant tout, c’est évident, Plus précisément, selon l’OCDE, la com- ses produits s’écoulent comparative-
cette notion suppose pour une entreprise, pétitivité est « la latitude dont dispose ment mieux, tant sur le marché intérieur
et a fortiori pour toute une nation, de pou- un pays évoluant dans des conditions de qu’à l’export, avec pour conséquence
18 52 février - mars 2013