Qu’est-ce que le mouvement Maker dit de notre époque ?
Une détestation de « l’Ikeasition » du monde, une volonté de dé-consommer, un épanouissement à faire de ses mains, à (re)trouver des sensations et des émotions, une envie de créer collectivement ?
À la croisée d’influences très diverses, de la culture libertaire à l’écologie politique, les Makers ont quitté le terrain de l’utopie pour repenser notre façon d’interagir, de partager, de produire et de consommer. Prenant de plus en plus d’ampleur – on estime aujourd’hui le nombre de Makers à 11 millions de personnes, sans compter les 26% de français qui déclarent avoir conçu, fabriqué, transformé ou customisé des objets au cours des 12 derniers mois1 –, ce mouvement devenu à la fois un engagement et une philosophie de vie propage une nouvelle culture mainstream. La nouvelle émission « L’Atelier » en atteste. Adaptée du format « The Repair Shop », des Français se rendent dans un atelier avec un objet endommagé voire cassé, afin que des artisans lui redonnent une seconde vie. Valorisation des métiers de l’artisanat, transmission des gestes et amour du faire soi-même, tout y est.
À travers ce carnet de tendances, nous vous invitons à découvrir les différentes facettes de ce mouvement dont les communautés, les individus, les entreprises et les marques s’emparent.
GRENADE & SPARKS www.grenade-sparks.com
Satisfaction voire fierté de faire de ses mains. Volonté de dé-consommer. Plaisir de se re-connecter à un monde plus raisonnable. Quelle que soit leur ambition, les Makers ont quitté le terrain de l'utopie pour repenser notre façon d'interagir, partager, produire et consommer.
L'équipe du planning Stratégique de Grenade & Sparks a passé au crible cette tendance, ses différentes communautés et décrypté comment les marques et les entreprises s'en emparent.
Livre blanc de Make it Up 2013 - Festival d'Obsolescence ReprogramméeWiithaa
Voici le libre blanc, rédigé par Weave Air, suite au Festival d'Obsolescence Reprogrammée, Make it up, qui a eu lieu en décembre 2012. Vous y trouverez les enjeux de l'obsolescence programmée, de nombreuses interviews et informations sur le sujet. Vous trouverez aussi les prototypes réalisés pendant le festival et surtout l'ensemble des perspectives induites par le DIY, le design thinking et l'upcycling sur le sujet.
Make it up est co-organisé par nod-A, Weave Air, Making Society & Wiithaa et soutenu par Plaine Commune, la Mairie de St-Ouen, la Fing et Cap Digital.
Support de restitution ouvert constituant un patrimoine informationnel commun de nos échanges lors de l'université du WIP à la Caserma Pepe pour la Biennale d'architecture de Venise.
A chacun de se l'approprier et d'explorer les liens proposés via les QR codes.
Licence : CC-BY-SA
CONSOMMATION 2.0
IMPACT DES NOUVEAUX MEDIAS SUR LES USAGES
Introduction et animation des tables rondes par Jérémy dumont directeur de pourquoitucours, agence de planning stratégique 2. 0
TABLE RONDE DE 10h : IMPACT SUR LES COMPORTEMENTS
L'IMPACT DES NOUVEAUX MEDIAS SUR LES USAGES ET LES IMAGINAIRES DE CONSOMMATION.
Combien de temps faut il utiliser internet et un mobile par jour pour que ca modifie le comportement des usagers et implique de nouvelles attentes de consommation ? D'autant plus que les médias traditionnels sont aussi maintenant digitalisés. Même si les moins de 35 ans forment cette nouvelle génération digitale dont on nous parle, c'est nos imaginaires de consommation qui se globalement trouvent affectés par les nouveaux médias.Quelles nouvelles tendances émergeantes du coté des consommateurs ?
- Thomas Jamet, Directeur du Planning Stratégique et de l'Expertise Media reload-vivaki France
- Benoit Corbin, Président Mobile Marketing Association , France
- Fabrice Epelboin, Editor & Publisher, ReadWriteWeb , France
- Torsten Alhers CEO de wunderloo p media services, Monde
- Alexandre Pasche, eco&co , publicitaires eco socio innovants, France
Pour accéder au site de PARIS 2.0 de septembre 2009 : http://www.amiando.com/strategies20aparis.htm
Des Tiers-Lieux Libres et Open Source vers des politiques des communsSylvia Fredriksson
Présentation de Sylvia Fredriksson dans le cadre du Diplôme Universitaire "Espaces communs", Université Paris-Est-Marne-la-Vallée et Yes We Camp. 5 novembre 2019. CC BY NC SA Sylvia Fredriksson.
Sources :
- Panorama des communs : https://docs.google.com/presentation/d/1xlcCtuRlFg4nYWrqDfXCfMGbt2W4KGfawtsqnCj4c9M/edit?usp=sharing
- Soutien public aux communs : https://docs.google.com/presentation/d/15HGAW5kj9f-_B5IGQ3CMYNkRTYrJamDBWmRoxJTA3_s/edit#slide=id.p
- Communs et Action publique : par Simon Sarazin et Pauline Denissel
- https://fr.wikibooks.org/wiki/Construire_des_communs/
- https://contributivecommons.org/
- Rapport La comptabilité P2P pour la survie planétaire – Vers une infrastructure P2P pour une société circulaire socialement juste, P2P Foundation, Guerrilla Foundation et Schoepflin Foundation
- Les licences à réciprocité, c’est quoi ? Assemblée francophone des communs : https://docs.google.com/presentation/d/16mpBxoKHkU-lnzJ6YqJre3puOHjC56YLy2mLHn8eXyc/
Satisfaction voire fierté de faire de ses mains. Volonté de dé-consommer. Plaisir de se re-connecter à un monde plus raisonnable. Quelle que soit leur ambition, les Makers ont quitté le terrain de l'utopie pour repenser notre façon d'interagir, partager, produire et consommer.
L'équipe du planning Stratégique de Grenade & Sparks a passé au crible cette tendance, ses différentes communautés et décrypté comment les marques et les entreprises s'en emparent.
Livre blanc de Make it Up 2013 - Festival d'Obsolescence ReprogramméeWiithaa
Voici le libre blanc, rédigé par Weave Air, suite au Festival d'Obsolescence Reprogrammée, Make it up, qui a eu lieu en décembre 2012. Vous y trouverez les enjeux de l'obsolescence programmée, de nombreuses interviews et informations sur le sujet. Vous trouverez aussi les prototypes réalisés pendant le festival et surtout l'ensemble des perspectives induites par le DIY, le design thinking et l'upcycling sur le sujet.
Make it up est co-organisé par nod-A, Weave Air, Making Society & Wiithaa et soutenu par Plaine Commune, la Mairie de St-Ouen, la Fing et Cap Digital.
Support de restitution ouvert constituant un patrimoine informationnel commun de nos échanges lors de l'université du WIP à la Caserma Pepe pour la Biennale d'architecture de Venise.
A chacun de se l'approprier et d'explorer les liens proposés via les QR codes.
Licence : CC-BY-SA
CONSOMMATION 2.0
IMPACT DES NOUVEAUX MEDIAS SUR LES USAGES
Introduction et animation des tables rondes par Jérémy dumont directeur de pourquoitucours, agence de planning stratégique 2. 0
TABLE RONDE DE 10h : IMPACT SUR LES COMPORTEMENTS
L'IMPACT DES NOUVEAUX MEDIAS SUR LES USAGES ET LES IMAGINAIRES DE CONSOMMATION.
Combien de temps faut il utiliser internet et un mobile par jour pour que ca modifie le comportement des usagers et implique de nouvelles attentes de consommation ? D'autant plus que les médias traditionnels sont aussi maintenant digitalisés. Même si les moins de 35 ans forment cette nouvelle génération digitale dont on nous parle, c'est nos imaginaires de consommation qui se globalement trouvent affectés par les nouveaux médias.Quelles nouvelles tendances émergeantes du coté des consommateurs ?
- Thomas Jamet, Directeur du Planning Stratégique et de l'Expertise Media reload-vivaki France
- Benoit Corbin, Président Mobile Marketing Association , France
- Fabrice Epelboin, Editor & Publisher, ReadWriteWeb , France
- Torsten Alhers CEO de wunderloo p media services, Monde
- Alexandre Pasche, eco&co , publicitaires eco socio innovants, France
Pour accéder au site de PARIS 2.0 de septembre 2009 : http://www.amiando.com/strategies20aparis.htm
Des Tiers-Lieux Libres et Open Source vers des politiques des communsSylvia Fredriksson
Présentation de Sylvia Fredriksson dans le cadre du Diplôme Universitaire "Espaces communs", Université Paris-Est-Marne-la-Vallée et Yes We Camp. 5 novembre 2019. CC BY NC SA Sylvia Fredriksson.
Sources :
- Panorama des communs : https://docs.google.com/presentation/d/1xlcCtuRlFg4nYWrqDfXCfMGbt2W4KGfawtsqnCj4c9M/edit?usp=sharing
- Soutien public aux communs : https://docs.google.com/presentation/d/15HGAW5kj9f-_B5IGQ3CMYNkRTYrJamDBWmRoxJTA3_s/edit#slide=id.p
- Communs et Action publique : par Simon Sarazin et Pauline Denissel
- https://fr.wikibooks.org/wiki/Construire_des_communs/
- https://contributivecommons.org/
- Rapport La comptabilité P2P pour la survie planétaire – Vers une infrastructure P2P pour une société circulaire socialement juste, P2P Foundation, Guerrilla Foundation et Schoepflin Foundation
- Les licences à réciprocité, c’est quoi ? Assemblée francophone des communs : https://docs.google.com/presentation/d/16mpBxoKHkU-lnzJ6YqJre3puOHjC56YLy2mLHn8eXyc/
La biodiversité et sa sauvegarde sont un sujet majeur et actuel. Un réel besoin de pédagogie est nécessaire. Comment intéresser et sensibiliser à la protection de la biodiversité face à un public en quête d'expérience et de valeur ?
Pour passer le titre d'Expert en stratégie digitale, le choix du projet était libre mais devait être travaillé dans sa globalité (étude du marché, interviews utilisateurs, stratégie de communication, concept, identité, stratégie des moyens et contenus), devait faire intervenir le digital (UX/UI de site ou application, cahiers des charges fonctionnel et technique) et devait placer la dimension entrepreunariale.
Des Tiers-Lieux Libres et Open Source vers des politiques des communsSylvia Fredriksson
Présentation de Sylvia Fredriksson dans le cadre du Diplôme Universitaire "Espaces communs", Université Paris-Est-Marne-la-Vallée et Yes We Camp. 5 novembre 2019. CC BY NC SA Sylvia Fredriksson.
Avec l'annonce de la Mission Coworking du gouvernement, comment positionner (ou pas) le mouvement Tilios et son capital informationnel commun Movilab dans les futurs négociations.
3 parties à cette présentation :
- 2000 - 2010 : le passé qui a formé notre esprit critique vis à vis du numérique
- 2010 - 2020 : le processus qui a donné naissance à Movilab
- 2020 - 2030 : les enjeux qui nous font aujourd'hui nous positionner pour les 10 années à venir
Page dédiée à la Mission Coworking : http://movilab.org/index.php?title=Mission_Coworking:_territoires,_travail,_num%C3%A9rique
Cette présentation est un document de travail faisant suite à mes échanges avec de nombreux praticiens de Tiers Lieux durant l'été 2018. (Bordeaux, Guéret, Lyon, Lodève, Venise, Kerbors, etc.)
Il s'agit d'un cheminement de réflexions et d'idées permettant de projeter Movilab en 2020.
http://movilab.org/index.php?title=Accueil
Muséomix et Air Citizen : deux cas d'études pour révéler le potentiel des Fab...Sandrine Lambert
Cette conférence a été présentée par Sandrine Lambert (Université Laval, Québec) et Laurence Allard (Université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3) le 29 mai à Gatineau (Québec, Canada) lors du 87e congrès de l'ACFAS.
Cette communication rendit compte d’un point de vue sociologique et anthropologique de la co-construction des usages citoyens dans le domaine de la fabrication numérique.
Nous présentions deux expériences réalisées grâce à des Fab Labs, dans lesquelles nous avons été engagés personnellement.
1/ Museomix remixe de façon créative les formes de médiation culturelle. En prototypant un projet nommé « L’art fait le trottoir » et en intégrant les innovations technologiques permises par la fabrication numérique, des œuvres d’un musée pouvaient prendre place dans l’espace public.
2/ Air Citizen permet aux citoyens d’évaluer la qualité de l'air qu'ils respirent par la fabrication de capteurs portables dans différents Fab Labs, la réalisation de carto-balades et de formes créatives de réappropriations de données dans l'espace public.
À travers ces cas concrets, nous tentions de déterminer le potentiel des Fab Labs comme lieux de prototypage d’utopies sociales et comme contributeurs à la fabrique de communs.
Éthique sociale et participation citoyenne Fab Labs et FabCities - IDÉA - avr...Sandrine Lambert
Cette communication se situe dans le champ de l’éthique sociale et dans une perspective d’anthropologie politique appliquée aux usages numériques. Je présente mon projet de recherche autour la citoyenneté réinventée dans des laboratoires de fabrication numérique (FabLabs et FabCities).
Cette communication analyse le rôle possible des FabLabs pour le développement d’une éthique des usages numériques qui soient inclusifs, au service des communs de la connaissance et de nouvelles solidarités autour de l’appropriation citoyenne des nouvelles technologies.
La présentation a eu lieu lors du colloque de l'Institut d'Éthique Appliquée le 25 avril 2019 à l'université Laval à Québec (Canada).
Éthique hacker, participation citoyenne et communs numériques dans les FabLab...Sandrine Lambert
Cette communication est une présentation de mon projet de recherche dans le cadre du colloque « Avenirs numériques » de l'ITIS le 10 avril 2019 à l'Université Laval dans la ville de Québec.
Ce projet examine l’émergence de nouvelles solidarités autour de la réappropriation citoyenne des usages numériques. Les FabLabs offrent à leur communauté de praticiens, par les innovations liées à la fabrication numérique, la possibilité de partager leurs expertises et de développer leurs capacités critiques et techniques.
Techno-utopismes : genèse, actualité, résistance et expansionSandrine Lambert
Le techno-utopisme est une croyance dans la capacité des technologies à rendre la société et le monde parfait grâce aux pouvoirs et vertus quasi magiques de l’innovation. Le numérique constitue une matrice privilégiée pour la fabrique de prophéties et les influenceurs de la Silicon Valley agissent en démiurges autoproclamés. Après avoir analysé le rôle du mouvement hippie californien dans cette histoire, nous verrons quelles sont les manifestations contemporaines du techno-utopisme, comment la résistance s’organise chez les « hacktivistes » et enfin, comment l’espace représente un nouveau territoire de jeu, nourrissant des imaginaires sociotechniques débridés.
Les textes fondateurs de Storycode Paris, un rendez vous mensuel où auteurs, producteurs et créateurs de projets transmedia ou /et de documentaires interactifs se retrouvent pour échanger à propos de leurs expériences.
Storycode Paris est une association créée par Gerald Holubowicz (Chewbahat) Benjamin Hoguet (Djehouti) Florent Maurin (thePixelHunt) Louis Viller (Webdocu.fr) et Adrien Aumont (KissKissBankBank).
Conférence d'ouverture de l'événement CRÉER - COMMUNIQUER - COLLABORER en tirant prof it du numérique qui a eu lieu à La Sarre dans le cadre de la Semaine culturelle des générations le 29 septembre 2018.
Présentation de la démarche Living Lab Inmediats sous l'angle du "Hacking créatif" dans le cadre des rencontres "Demain" du festival Maintenant 2015 à Rennes.
Le numérique façon Sarkozy se réfléchissait au mode cerveau gauche : tuyauterie, débit, technologie…
En toute logique, le numérique façon Hollande va se penser cerveau droit, donc imaginatif, créatif, humain…
Pour aider le futur ministre du numérique, les Propulseurs proposent une boîte à suggestions.
La biodiversité et sa sauvegarde sont un sujet majeur et actuel. Un réel besoin de pédagogie est nécessaire. Comment intéresser et sensibiliser à la protection de la biodiversité face à un public en quête d'expérience et de valeur ?
Pour passer le titre d'Expert en stratégie digitale, le choix du projet était libre mais devait être travaillé dans sa globalité (étude du marché, interviews utilisateurs, stratégie de communication, concept, identité, stratégie des moyens et contenus), devait faire intervenir le digital (UX/UI de site ou application, cahiers des charges fonctionnel et technique) et devait placer la dimension entrepreunariale.
Des Tiers-Lieux Libres et Open Source vers des politiques des communsSylvia Fredriksson
Présentation de Sylvia Fredriksson dans le cadre du Diplôme Universitaire "Espaces communs", Université Paris-Est-Marne-la-Vallée et Yes We Camp. 5 novembre 2019. CC BY NC SA Sylvia Fredriksson.
Avec l'annonce de la Mission Coworking du gouvernement, comment positionner (ou pas) le mouvement Tilios et son capital informationnel commun Movilab dans les futurs négociations.
3 parties à cette présentation :
- 2000 - 2010 : le passé qui a formé notre esprit critique vis à vis du numérique
- 2010 - 2020 : le processus qui a donné naissance à Movilab
- 2020 - 2030 : les enjeux qui nous font aujourd'hui nous positionner pour les 10 années à venir
Page dédiée à la Mission Coworking : http://movilab.org/index.php?title=Mission_Coworking:_territoires,_travail,_num%C3%A9rique
Cette présentation est un document de travail faisant suite à mes échanges avec de nombreux praticiens de Tiers Lieux durant l'été 2018. (Bordeaux, Guéret, Lyon, Lodève, Venise, Kerbors, etc.)
Il s'agit d'un cheminement de réflexions et d'idées permettant de projeter Movilab en 2020.
http://movilab.org/index.php?title=Accueil
Muséomix et Air Citizen : deux cas d'études pour révéler le potentiel des Fab...Sandrine Lambert
Cette conférence a été présentée par Sandrine Lambert (Université Laval, Québec) et Laurence Allard (Université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3) le 29 mai à Gatineau (Québec, Canada) lors du 87e congrès de l'ACFAS.
Cette communication rendit compte d’un point de vue sociologique et anthropologique de la co-construction des usages citoyens dans le domaine de la fabrication numérique.
Nous présentions deux expériences réalisées grâce à des Fab Labs, dans lesquelles nous avons été engagés personnellement.
1/ Museomix remixe de façon créative les formes de médiation culturelle. En prototypant un projet nommé « L’art fait le trottoir » et en intégrant les innovations technologiques permises par la fabrication numérique, des œuvres d’un musée pouvaient prendre place dans l’espace public.
2/ Air Citizen permet aux citoyens d’évaluer la qualité de l'air qu'ils respirent par la fabrication de capteurs portables dans différents Fab Labs, la réalisation de carto-balades et de formes créatives de réappropriations de données dans l'espace public.
À travers ces cas concrets, nous tentions de déterminer le potentiel des Fab Labs comme lieux de prototypage d’utopies sociales et comme contributeurs à la fabrique de communs.
Éthique sociale et participation citoyenne Fab Labs et FabCities - IDÉA - avr...Sandrine Lambert
Cette communication se situe dans le champ de l’éthique sociale et dans une perspective d’anthropologie politique appliquée aux usages numériques. Je présente mon projet de recherche autour la citoyenneté réinventée dans des laboratoires de fabrication numérique (FabLabs et FabCities).
Cette communication analyse le rôle possible des FabLabs pour le développement d’une éthique des usages numériques qui soient inclusifs, au service des communs de la connaissance et de nouvelles solidarités autour de l’appropriation citoyenne des nouvelles technologies.
La présentation a eu lieu lors du colloque de l'Institut d'Éthique Appliquée le 25 avril 2019 à l'université Laval à Québec (Canada).
Éthique hacker, participation citoyenne et communs numériques dans les FabLab...Sandrine Lambert
Cette communication est une présentation de mon projet de recherche dans le cadre du colloque « Avenirs numériques » de l'ITIS le 10 avril 2019 à l'Université Laval dans la ville de Québec.
Ce projet examine l’émergence de nouvelles solidarités autour de la réappropriation citoyenne des usages numériques. Les FabLabs offrent à leur communauté de praticiens, par les innovations liées à la fabrication numérique, la possibilité de partager leurs expertises et de développer leurs capacités critiques et techniques.
Techno-utopismes : genèse, actualité, résistance et expansionSandrine Lambert
Le techno-utopisme est une croyance dans la capacité des technologies à rendre la société et le monde parfait grâce aux pouvoirs et vertus quasi magiques de l’innovation. Le numérique constitue une matrice privilégiée pour la fabrique de prophéties et les influenceurs de la Silicon Valley agissent en démiurges autoproclamés. Après avoir analysé le rôle du mouvement hippie californien dans cette histoire, nous verrons quelles sont les manifestations contemporaines du techno-utopisme, comment la résistance s’organise chez les « hacktivistes » et enfin, comment l’espace représente un nouveau territoire de jeu, nourrissant des imaginaires sociotechniques débridés.
Les textes fondateurs de Storycode Paris, un rendez vous mensuel où auteurs, producteurs et créateurs de projets transmedia ou /et de documentaires interactifs se retrouvent pour échanger à propos de leurs expériences.
Storycode Paris est une association créée par Gerald Holubowicz (Chewbahat) Benjamin Hoguet (Djehouti) Florent Maurin (thePixelHunt) Louis Viller (Webdocu.fr) et Adrien Aumont (KissKissBankBank).
Conférence d'ouverture de l'événement CRÉER - COMMUNIQUER - COLLABORER en tirant prof it du numérique qui a eu lieu à La Sarre dans le cadre de la Semaine culturelle des générations le 29 septembre 2018.
Présentation de la démarche Living Lab Inmediats sous l'angle du "Hacking créatif" dans le cadre des rencontres "Demain" du festival Maintenant 2015 à Rennes.
Le numérique façon Sarkozy se réfléchissait au mode cerveau gauche : tuyauterie, débit, technologie…
En toute logique, le numérique façon Hollande va se penser cerveau droit, donc imaginatif, créatif, humain…
Pour aider le futur ministre du numérique, les Propulseurs proposent une boîte à suggestions.
Conférence Innovation et bibliothèque, par Pascal Desfarges (juillet 2015)retiss
Décryptage de l'innovation en bibliothèque : hacker, détourner, remixer, partager, participer... Analyse des ressorts et mutations lourdes de l'innovation aujourd'hui ainsi que des lieux de l'innovation territoriale et des projets innovants portés par les bibliothèque.
Community Planning = comment faire interagir les parties prenantes d'une marq...nous sommes vivants
Le community planning = Voici l'output de courts circuits présenté lors de http://www.lesaperosdujeudi.com du mois de novembre 2008 (la soirée jesuisbeau au Mediavillage).
Voici la liste des membres de courts circuits qui ont participé à cette réflexion :
- Jérémy Dumont, directeur de pourquoitucours (l'agence des idées)
- Philippe Noël, planneur stratégique chez Altedia
- David Hanau, responsable contenus chez Isobar
- Thomas Barnard, projets spéciaux, WARNER CHAPELL Musique
- Julien Veillon, nouveaux médias, BETC Eurorscg
- Don Hogle, directeur du planning stratégique, Euro RSCG New-York
- Emmanuel Bernes, responsable études, HEAVEN
- François Gomez, bloggeur, www.marketing-evenementiel.com
Cette réflexion dresse les constats suivants :
- La marque est aujourd'hui un eco système de parties prenantes qui évoluent ensemble. Elle s'apparente à un parti politique ;
- Les parties prenantes sont des individus tour à tour employés, actionnaires, consommateurs, prospects… Pour retrouver un sens et une cohérence d’ensemble, la marque doit les synchroniser sur un même éco-système ;
- Quelles sont les implications de cette nouvelle structure de la marque dans les domaines du marketing, de la communication et des medias?
Vos remarques sur le sujet nous intéressent, alors n'hésitez pas : participez à la réflexion !
Bonne lecture !
Bilan et récolte de l'atelier Fab Labs - congrès APDEQ 2013Helene Brown
Bilan et récolte des découvertes et apprentissages de l'Atelier de co-création sur : "Les Fab Labs, un modèle de co-développement économique?" lors du 54e Congrès de l’Association de professionnels en développement économique du Québec (APDEQ), le 3 octobre 2013, à Gatineau, Québec.
« Hacker », « maker », FabLabs, FabCities : communautés et lieux du « Do It Y...Sandrine Lambert
Conférence donnée dans le cours de sociologie « Médias et culture populaire » d'Élisabeth Mercier à l'université Laval, Québec, Canada - 4 novembre 2019
Pour vaine et déconnectée de la réalité du monde qu’on la considère, la mode a souvent accompagné voire anticipé des évolutions sociétales d’envergure. C’est plus que jamais le cas aujourd’hui.
La mode actuelle produit des objets mais aussi des symboles et des identités aux antipodes de la mode « d’avant ». Elle n’a pas le choix face à de nouvelles générations plus engagées. Anti-fashion fashion, apologie de la normalité et des beautés en tous genres, conscience éthique, la mode fait sa révolution.
Qu’est-ce que nos vêtements disent de nous et des mutations de notre société à l’heure du renouvellement effréné des tendances ?
C’est ce que cette nouvelle « Etincelle » décrypte.
Bonne lecture
Le Planning Stratégique G&S
contact@grenade-sparks.com
Dans le big bang numérique généralisé, le retail est en 1ère ligne. Au cœur de la consommation, il porte en effet des enjeux économiques, sociaux et sociétaux qui nous concernent et nous engagent tout particulièrement.
Dans son message de félicitations à A.Bompard, nommé à la tête de Carrefour, Michel-Edouard Leclerc fixe parfaitement les défis du secteur « ...entrer en leader dans l’ère du numérique et du commerce multicanal », «...défendre l’utilité et les valeurs de nos métiers pour mener la mutation qualitative du modèle de consommation et ses impacts multiples sur la société ».
LE RETAIL
Commerce multicanal, mutation qualitative du modèle constituent les 2 angles de transformation fondamentaux du retail que nous vous proposons d’explorer dans cette nouvelle « Etincelle ».
Bonne lecture.
« LA JEUNESSE N’EST QU’UN MOT* »
Cette nouvelle édition de l’étincelle est consacrée aux seniors et plus précisément aux plus jeunes d’entre eux âgés de 60 à 75 ans.
Ils sont la nouvelle coqueluche des media comme des marques. Pas étonnant, Ils ont tout pour eux : le temps, l’argent, la santé, l’envie et beaucoup de vie. Une génération dorée qui bouleverse les codes et les perceptions.
La jeunesse et la vieillesse ne sont pas des faits mais des constructions sociales et leur frontière est, dans toutes les sociétés, un enjeu de lutte.
Se pose l’éternelle question : quand commence la vieillesse ?
Pour eux, le moment n’est pas venu. Ils seront vieux plus tard.
Bonne lecture
Cécile BADOUARD.
Directrice du Planning Stratégique et du Social Media
Dans sa 2ème édition, « l’étincelle » se penche sur les femmes, le féminisme, l’évolution de leur statut et de leur représentation.
L’étincelle est la démarche de contenu que Grenade&Sparks développe pour vous et souhaite partager avec vous.
Un regard sociétal sur des tendances de fond, sur des comportements, sur de nouveaux modes de consommation, de nouveaux usages pour nourrir la connaissance de vos cibles, de vos clients, de vos utilisateurs. Une source d’inspiration pour déterminer de nouveaux insights, pour développer du brand content, pour nourrir des stratégies de social media résonantes.
l’étincelle est la démarche de contenu que Grenade&Sparks développe pour vous et souhaite partager avec vous.
Un regard sociétal sur des tendances de fond,
sur des comportements, sur de nouveaux modes
de consommation, de nouveaux usages pour nourrir la connaissance de vos cibles, de vos clients,
de vos utilisateurs. Une source d’inspiration pour déterminer de nouveaux insights, pour développer du brand content, pour nourrir des stratégies de social media résonantes.
Dans cette première édition, nous vous livrons notre vision de 2016, au travers de mouvements et tendances qui se profilent.
2. Qu’est-ce que le mouvement Maker dit de notre époque ? Une détestation de « l’Ikeasition » du monde, une volonté
de dé-consommer, un épanouissement à faire de ses mains, à (re)trouver des sensations et des émotions, une envie de
créer collectivement ?
À la croisée d’influences très diverses, de la culture libertaire à l’écologie politique, les Makers ont quitté le terrain de
l’utopie pour repenser notre façon d’interagir, de partager, de produire et de consommer. Prenant de plus en plus
d’ampleur – on estime aujourd’hui le nombre de Makers à 11 millions de personnes, sans compter les 26% de français
qui déclarent avoir conçu, fabriqué, transformé ou customisé des objets au cours des 12 derniers mois1 –, ce
mouvement devenu à la fois un engagement et une philosophie de vie propage une nouvelle culture mainstream. La
nouvelle émission « L’Atelier » en atteste. Adaptée du format « The Repair Shop », des Français se rendent dans un
atelier avec un objet endommagé voire cassé, afin que des artisans lui redonnent une seconde vie. Valorisation des
métiers de l’artisanat, transmission des gestes et amour du faire soi-même, tout y est.
À travers ce carnet de tendances, nous vous invitons à découvrir les différentes facettes de ce mouvement dont les
communautés, les individus, les entreprises et les marques s’emparent.
Bonne lecture,
Le planning strategique Grenade &Sparks
1
EtudeOBSOCOpourLeroyMerlin,2018
3. Bien que le terme Maker apparaisse comme relativement moderne, le mouvement puise en réalité ses
racines dans des phénomènes socio-culturels beaucoup plus anciens. D’une idéologie initialement anti-
conformiste, le mouvement est devenu un véritable état d’esprit qui inspire aujourd’hui toute la société.
A L’ORIGINE DU MOUVEMENT MAKER
4. UN MOUVEMENT AU
CROISEMENT DE
DIFFÉRENTES CULTURES
Bien que le mouvement Maker s’inspire de la
volonté « Do It Yourself » de faire les choses par
choix et non pas par nécessité, c’est l’arrivée
d’Internet en 1993 qui marquera un tournant
majeur en faisant émerger le mouvement Hacker.
En cherchant à comprendre et en maitrisant
l’information, les hackers ont réussi à détourner et
partager leur savoir en donnant naissance au peer
to peer et à l’Open Source.
Mais c’est une nouvelle révolution, celle des
machines de fabrication à commande numérique
combinée à la culture Open Source qui sera
véritablement à l’origine du mouvement Maker.
MAKERS
DO IT YOURSELF
Internet
Construire, modifier,
réparer, faire « sans »
ou « contre »
Rencontre entre
technophiles et
libertaires.
Influence de la
PUNK CULTURE
HACKERS
Open Source
SHAKERS
ARTS & CRAFTS
Mode de vie alternatif
Fabrication de meubles,
vêtements (utilité vs superflu)
Mouvement artistique
basé sur l’artisanat
5. LE NUMÉRIQUE AU
SERVICE DE LA DÉMO-
CRATISATION DU « FAIRE »
Dale Dougherty, journaliste américain spécialisé
dans les technologies, a été le premier à utiliser le
mot « Maker », littéralement « inventeur » ou «
faiseur », pour qualifier les nouveaux bricoleurs du
numérique.
Propulsé par le web 2.0, il se popularisera dans les
années 2000, en apportant un nouveau regard sur
notre relation aux autres, aux objets et à la
consommation.
Animés par le fait de « faire » mais aussi par des
valeurs citoyennes de coopération et de partage, les
Makers rendent possible à tout un chacun de
pouvoir concevoir et fabriquer des objets.
6. CRÉER, COLLABORER ET
CONSOMMER AUTREMENT
Les Makers redonnent naissance à une forme
« d’intelligence de la main ». Toujours associés au
numérique (avec des projets allant de la robotique à
l’artisanat en passant par le 3D), leurs champs de
création sont vastes.
Loin d’être mainstream, ils apportent un regard
subversif et personnel sur le monde qui les entoure.
S’ils « bidouillent » pour le plaisir, ils construisent
aussi leur propre rapport à la consommation. En
utilisant des matériaux recyclés et en valorisant des
objets obsolètes, ils s’orientent vers une consom-
mation plus réfléchie, responsable et éthique.
Intrinsèquement tournés vers les autres, les Makers
prennent plaisir à se montrer et partager leurs
créations. Ils suivent un ensemble de valeurs et de
conventions fondées sur la coopération et le savoir,
autour desquelles se polarisent des réseaux des
communautés et d’activités.
3 ancrages du mouvement
Alexandre Pailhoux (U=RI) partage
ses connaissances à travers des tutoriels
accessibles à tous.
Monsieur Bidouille, vidéaste amateur
initiant à la culture Maker.
7. UNE CULTURE
LARGEMENT PLÉBISCITÉE
Reflet d’une communauté grandissante, la Maker
Faire est l’événement de référence du mouvement
Maker. Présente dans le monde entier, elle regroupe
passionnés, experts et débutants autour de
thématiques telles que la créativité, l’innovation ou
la fabrication.
Plusieurs médias partenaires de l’événement –
Hackable, Elektor ou encore Socialter viennent
rendre compte du dynamisme de cette communauté.
Séduits par les opportunités qui découlent de
l’énergie créatrice des Makers, de plus en plus de
politiques s’y intéressent. La Maison-Blanche s’est
en effet emparée du mouvement en accueillant sa
première « Maker Faire » en 2014 et a
officiellement désigné le 18 juin comme « Journée
nationale des Makers ».
8. L’éclosion de la culture Maker a généré dans son sillage la multiplication des tiers-lieux où les Makers
développent de nouvelles les façons de produire, de coopérer, de s’organiser et d’agir collectivement.
Reflet d’un tournant socio-culturel, ces lieux témoignent de la démocratisation du mouvement. L’accès
facilité aux outils de création et au savoir, le travail collaboratif et l’artisanat font de ces lieux de
puissants moteurs d’innovations technologiques, sociales et organisationnelles.
LES MAKERSPACES, LABORATOIRES DE CE
CHANGEMENT SOCIAL
9. LES MAKERSPACES,
NOUVEAUX LIEUX
D’INNOVATION
Entre tradition du DIY, éthique hacker et
culture du libre, les Makerspaces sont des lieux
de production et de collaboration qui prennent
place aux marges du système productif
dominant.
Qualifiant tout espace de micro-production, le
« Makerspace » est un terme générique
englobant à la fois les Hackerspaces, Fablabs et
Techshops. Lieu de fabrication et d’interactions
sociales, il redonne confiance à chacun en sa
capacité à créer.
Hackerspaces
Technologie &
Open SourceFabLabs
Outils de
fabrication
en accès libre
Services
Cf. TechShops - Aide
professionnelle
MAKERSPACES
Repair
Cafés
Recy-
cleries
Ressour-
ceries
Lasers et
imprimantes
3D
Program-
matique,
robotique
NUMÉRIQUE
10. LES HACKERSPACES
Parfois perçus comme des lieux de contre culture
technique, parfois comme des laboratoires
communautaires, les Hackerspaces sont avant
tout des espaces de rencontre autour du
numérique, de la technologie et de la robotique.
Imprégnés des idéologies alternatives et
libertaires héritées des premiers hackers, ces
lieux prônent gratuité et rejet de l'organisation
bureaucratique.
Selon Hackerspaces.org, on estime à 2 334 le
nombre de Hackerspaces dans le monde en 2019.
Des espaces d’expérimentation techno-
logique et de développement Open Source.
11. LES « FABLABS »
Contraction de Fabrication Laboratory, les
FabLabs sont des lieux équipés d’outils de
fabrication numérique (imprimantes 3D, lasers,
etc.), ouverts à tous.
Dénombrés à 1 300 dans le monde et 150 en
France1, ils réunissent les passionnés de
technologie, de design, d’électronique,
d’innovation ou encore d’artisanat autour de la
production de produits et prototypes.
Popularisant la notion de DIY, les FabLabs
invitent au « Do It With Others ».
Des lieux de mise à disposition d’outils de
fabrication ouverts au public.
1
Makery.comL’Île-de-France regroupe à elle seule 24 % d’entre eux et les deux tiers de la totalité ont été créés depuis 2015
12. RESSOURCERIES,
RECYCLERIES ET
« REPAIR CAFÉS »
Aujourd’hui, 69% des français créent, réparent
ou recyclent des objets eux même plutôt que les
acheter1. Vecteurs et outils de l’écologie urbaine,
ces lieux s’inscrivent dans une logique
d’économie circulaire. Ils collectent, réemploient
et revendent des objets destinés à être jetés.
Si les Ressourceries et Recycleries permettent
aux Makers de se sourcer, les Repair Café sont
plutôt des lieux de rencontres où l’on peut
prendre un café, consulter des livres de bricolage
et réparer ses propres objets à l’aide d’experts de
différents domaines.
Des lieux d’upcycling qui répondent aux
enjeux des Makers.
1
Kantar TNS, 2017
13. Les Makers sont porteurs de nouvelles façons d’envisager le travail et la collaboration : en réseau, sur un
mode égalitaire, horizontal et avec une libre accessibilité aux connaissances.
Le casual day, le coworking, les openspaces, les hackathons… Ces coutumes et modes d’organisation initiés par
la pensée numérique (partagée par les Hackers et les Makers) ont largement influencé les entreprises et les
gouvernements qui se les sont réappropriés. Tout aussi emblématiques, le financement collaboratif et
participatif nés de la philosophie Open Source et collaborative ont redéfini le rapport entre les porteurs
d’idées, les entreprises et les consommateurs.
Une petite révolution culturelle qui bouscule aujourd’hui toutes les strates de notre société. C’est la
révolution du soft sur le hard.
UNE PHILOSOPHIE QUI INSPIRE LES
ENTREPRISES – ET IN FINE LA SOCIÉTÉ
14. DE L’OPEN SOURCE À
L’ÉCONOMIE
COLLABORATIVE
L’Open Source et le collaboratif, aspects
fondamentaux du mouvement Maker, incarnent
et actualisent différentes facettes de la pensée
numérique.
Les Makers voient le savoir comme une
ressource qu’il faut rendre accessible à tous et
changent ainsi leur rapport avec le monde. Il ne
s’agit plus d’individus qui consomment, mais de
communautés qui partagent différentes
ressources.
En améliorant une page Wikipédia ou en lançant
notre propre chaîne YouTube, nous devenons
tous, d’une manière ou d’une autre, des Makers.
Un nouveau modèle socio-économique basé
sur la culture du don technologique.
15. Arduino
Lancée en 2005, Arduino est une plateforme de
prototypage électronique Open Source, basée d’une
part sur du matériel (carte électronique) et d’autre
part sur un ensemble de logiciels faciles à utiliser.
Elle permet à n’importe qui de réaliser toutes
sortes d’objets – du détecteur de fumée au satellite -
et d’être dans certains cas diffusés sur le marché.
En 2017, plus de trois millions de cartes Arduino
ont été vendus dans le monde.1
Jouer avec la technologie
1
Lemonde.fr
16. Oui Are Makers
Plateforme dédiée au « faire soi-même », Oui Are
Makers permet à chacun d’apprendre, créer, réparer,
inventer, personnaliser ou encore transformer des
objets.
Elle organise depuis trois ans le « Challenge des
Makers », un événement communautaire qui fait
appel à leur créativité autour de divers projets.
Plusieurs marques comme La Poste, Nature &
Découvertes, Maif ou encore Décathlon collaborent
avec la plateforme et invitent la communauté à
proposer leurs idées autour de sujets propres à
chaque marque.
Le Pinterest du DIY
17. Wikihouse
Et si l’on pouvait construire notre maison comme
l’on construit un meuble Ikea ?
C’est l’idée du Fab Lab WikiHouse (2018) qui
fournit des projets Open Source mis à disposition
librement par – et pour la communauté. Grâce à
cette plateforme, Dot Architects a pu construire en
une semaine seulement une école primaire en
province Chinoise.
Le Wikipedia du logement
18. My human kit
Initialement créé dans le but de réaliser une prothèse
bionique à moindre coût, My Human Kit met
aujourd’hui à disposition des solutions médicales Open
Source avec l’ambition de développer la santé pour
tous.
« Print My Leg »
Ce projet est né de la volonté de rendre accessible au
plus grand nombre la personnalisation d’une prothèse
de jambe à la carte et à prix réduit.
Fabriquer ses propres prothèses
19. L’INDUSTRIALISATION
DE LA « BIDOUILLE »
Ou la transformation des modèles de
production.
La percée Maker n’est pas uniquement
technique, elle est aussi économique. À
l’encontre d’un système basé sur le
consumérisme, les Makers ouvrent la voie d’une
société Post-fordiste.
En délocalisant les zones de production, ils
valorisent les circuits courts et font de la
maîtrise du numérique un « potentiel levier
d’émancipation individuel et collectif ».
20. Construction 3D
Initialement destinée aux Makers, l’imprimante 3D
transforme les modes de production et de
construction actuels.
L’exemple le plus emblématique est celui du
secteur du bâtiment où l’impression 3D de
béton permet d’économiser temps, argent et
matières premières. La ville de Nantes a inauguré
en 2018 YHNOVA, le premier logement social
fabriqué à l’aide de l’impression 3D.
Imprimer ses idées
21. Crowdsourcing
Pour externaliser certaines tâches, les entreprises se
tournent vers des plateformes de Crowdsourcing
rassemblant une communauté de Makers qui mettent à
disposition leur créativité, leur intelligence et leur
savoir faire.
Nombreuses sont les start-up qui décident d’investir
dans cette nouvelle forme d’économie. On peut
notamment citer Open Ideo, plateforme princi-
palement orientée vers le partage autour du “bien
commun” et qui a réussi à générer plus de 18 982 idées
dans plus de 200 pays.
A la recherche de nouvelles ressources
22. Taskrabbit
Pionnière de la « gig economy » ou économie des petits
boulots, cette plateforme américaine fait le lien entre la
main-d'œuvre indépendante et la demande locale. Elle
permet à ses usagers de trouver une réponse
immédiate pour les tâches manuelles de tous les jours.
En 2017, le groupe suédois Ikea rachète la plateforme
et ses 60 000 indépendants afin de proposer ses
services à ses clients américains au moment de leur
passage en caisse.
Faites-le faire à un Maker
23. Quirky
Quirky est une plateforme qui investit dans les
projets les plus innovants, permettant aux Makers de
concrétiser leurs idées – de la production et du
packaging à la vente.
Avec plus de 1.3 millions de membres et 321 000
inventions, Quirky a récolté en 2018 11 millions de
dollars qui ont été reversé aux inventeurs du site.
« Creating products invented by real people »
24. Pendant ces vingt dernières années, le mouvement Maker a exercé son soft power dans différents
domaines et à différents niveaux de notre société. Ce mouvement de niche est devenu un phénomène
central qui a profondément changé la culture mainstream et a redonné du pouvoir aux consommateurs.
Le mouvement des Makers a changé le rapport de force entre les individus et les marques qui prennent
conscience de la nécessité de s’adapter aux nouvelles formes de consommation.
UN MOUVEMENT QUI SÉDUIT LES
MARQUES
25. ACCOMPAGNER POUR
CRÉER
Afin de relancer l’imagination collective et de
pousser à l’innovation, les entreprises ont à
leur tour intégré le phénomène des
Makerspaces au sein de leurs organisations.
Des lieux propices à la créativité et au travail
coopératif dans lesquels toute personne
souhaitant utiliser des machines et outils de
fabrication peut être accompagnée par des
professionnels.
26. Techshop Leroy Merlin
Leroy Merlin a été l’une des premières enseignes à
s’intéresser au mouvement Makers en ouvrant deux
premiers Techshop à Lille et à Ivry en 2015 puis un
dernier en 2018 au cœur du site de la Station F à
Paris.
Selon les lieux, le modèle est différent. A Lille, le
Techshop s’adresse aux étudiants et au start-upers,
celui de Ivry à tous types de bricoleurs (grand public
et professionnels) alors que celui de la Station F vise
un segment de clientèle de start-upers bien défini.
Un moyen pour l’enseigne de prendre de l’avance et
augmenter sa valeur de marque.
Des espaces adaptés à différents publics
27. Techshop Ford
Un moteur pour l’innovation
A Detroit, ville américaine durement frappée par la
crise, les FabLabs deviennent la planche de salut de
la ville.
Ouvert en 2012 grâce aux financements du
constructeur automobile, les 1500 m2 du TechShop
Ford permettent à tout bricoleur amateur d’apporter
ses idées et aux employés de l’usine de forger de
nouvelles synergies avec des cerveaux extérieurs.
Un processus gagnant gagnant qui pousse
l’entreprise à innover et permet aux Makers de
concrétiser leurs projets.
28. D’autres exemples de travail en
collaboration
Plusieurs grandes entreprises telles que General
Electrics, Home Depot, Toyota, Best Buy ou encore
Intel reconnaissent également les bénéfices de
l’utilisation des FabLabs.
Des initiatives qui alimentent une communauté de
passionnées tout en enrichissant les services R&D
traditionnels. Elles poussent à réfléchir en dehors du
cadre habituel et à repenser le monde de demain.
29. LA CO-CRÉATION DE
PRODUITS
Si avant, les entreprises étaient plutôt dans
une logique de push marketing où le produit
était pensé en interne – en venant créer de
nouveaux besoins ; elles prennent aujourd’hui
conscience de l’intérêt d’intégrer les Makers –
consommateurs et porteurs d’idées dans leur
processus de réflexion et d’innovation.
La mise en place de processus collaboratifs,
d'open innovation ou de co-création de
produits est désormais clé dans les stratégies
d'engagement des marques.
30. En collaboration avec la plateforme Oui Are Makers,
l’enseigne Boulanger a invité collaborateurs, clients,
ingénieurs et designers extérieurs à imaginer un
accessoire de smartphone pour répondre à leurs
problématiques d’usage respectives.
Des prototypes qui ont permis à la marque de gagner 1
an de R&D.
Challenge Maker Factory
Boulanger x Oui Are Makers
31. Dans la même logique, le géant de l'agroalimentaire
a lancé « Print Eat », un concours ouvert aux
Makers pour inventer de nouvelles formes de
produits.
Le concours stipulait l’obligation d’intégrer la
technologie d’impression 3D dans le processus de
création. Le produit ayant fait adhérer le plus grand
nombre de personne a été commercialisé.
Réinventer « la pasta »
Print Eat by Barilla
32. Afin d’aider de jeunes artistes et designers à
émerger, le pure player de design londonien
Made.com a lancé le « TalentLab » avec l’ambition
de sortir six collections exclusives par an.
Une initiative qui a permis à la première grande
communauté de designers en Europe d’émerger.
Co-design de produits
TalentLab by Made.Com
33. DE CONSOMMATEUR
A CONSO-MAKER
Alors que le digital a démocratisé l’accès au
savoir, les mécaniques d’open innovation et de
co-création ont permis aux consommateurs de
devenir de véritables conso-makers.
En s’inscrivant dans une approche d’innovation
plus horizontale, chacun peut aujourd’hui passer
d'une idée à la fabrication d'un produit concret.
Les marques ne sont alors plus les seules à avoir
le monopole de l’idée et de la production.
34. Premier exemple parlant, Adidas qui a installé un pop-
up store dédié à la création de vêtements sur mesure à
l’intérieur du Bikini Mall à Berlin.
La marque a installé une mini usine de person-
nalisation permettant aux clients de créer des sweats
sur mesure. Un processus allant du scan corporel
jusqu’au design du vêtement, en seulement 4 heures.
Un projet qui a été repris par plusieurs marques et qui
met en lumière l’avenir des magasins et des modèles de
production.
Co-design de produits
Adidas - Knit for you
35. De la même façon, Nike et W+K Lodge ont
développé une technologie permettant aux membres
du club Nike de personnaliser des baskets en 3D en
moins de 90 minutes.
Le client est ensuite amené dans le studio de
création afin de conceptualiser leur idée en réalité
augmentée.
Personnalisation de sneakers en 3D
Nike Makers Experience
36. Ultime illustration de ce nouveau rapport entre les
marques et les consommateurs, ce jeu vidéo édité
en 2019 par Nitendo permet aux utilisateurs de
concevoir leurs propres niveaux de jeu.
Offrant un nombre quasiment illimité de
possibilités, chacun peut alors construire son
propre monde, le tester et le mettre à disposition
des autres joueurs.
Le jeu vidéo créé par ses utilisateurs
Super Mario Maker
37. Plus que jamais, l’ère est à la dé-consommation.
Portée par les jeunes générations et plus particulièrement par les Millennials, cette tendance largement influencée
par le mouvement Makers infuse doucement notre société.
Il n’est cependant pas question de ne plus consommer, il est question de consommer autrement. Une révolution
sociétale qui transcende les formes traditionnelles de consommation et pousse les marques à repenser leurs
propositions de valeur ainsi que leurs systèmes de production.