1. Paréà
innover# 62Juillet 2015
le journal de l’innovation
réseau p 5
L’industrie du futur,
plus ouverte,
plus collaborative,
moins énergivore
international P 4
Bord à Bord fait cap
à l’international
Ollivier Fouchard
Je dévore ma Bretagne®
Dousig®
L'invité de marque p 12
Notre marque : notre
meilleur atout !
parole (S) d’innovateur p 3
Zeiss Vision
Carl Zeiss Vision
2. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
Il n’est pas nécessaire de donner
son argent pour donner à une
association tel est le crédo d’Abi-
bao créée par Vincent Maréchal
et Gilles Perreymond. Cette jeune
start-up finistérienne vient de
mettre en ligne une plate-forme
web sur laquelle les utilisateurs
peuvent répondre à des sondages
et ainsi recevoir en contrepartie
une somme d’argent pour soutenir
leurs associations préférées.
Abibao repose sur « un cercle ver-
tueux » comme l’explique Vincent
Maréchal en croisant les besoins
des entreprises, des associations
et des particuliers. « Pour les
entreprises, Abibao représente une
opportunité de réaliser des études
marketing à faible coût et permet
d’améliorer leur capital sympa-
thie auprès des particuliers. Pour
ces derniers, la plate-forme offre
un moyen non coûteux de réaliser
une bonne action. Enfin, pour les
associations, Abibao représente un
accès à un financement gratuit ».
En misant sur des outils numé-
riques (plate-forme web, applica-
tion mobile), Abibao constitue donc
une alternative au don classique
qui s’inscrit dans les habitudes
des particuliers. Qui ne passe pas
quelques minutes à procrastiner
sur le web ? Voilà une bonne raison
de le faire maintenant en répon-
dant en 3 minutes à un sondage
pour financer les projets qui nous
tiennent à cœur.
Accompagnée par la Technopole
Quimper Cornouaille, Abibao est
en pleine phase de lancement et
est aujourd’hui en recherche de
membres (entreprises, associa-
tions, particuliers). Depuis avril
2015 il est possible de s’inscrire
sur la plate-forme web et la jeune
startup s’engage à faire 1 € de don
pour chaque nouveau adhérent.
http://abibao.com
Abibao, la solution pour soutenir
sans dépenser un rond !
ÉCHOS du réseau
Vincent Maréchal,
fondateur d’Abibao
Vert, bleu, gris, c’est avec cette
palette de 3 couleurs que la Bre-
tagne veut accompagner le déve-
loppement futur de son économie.
Bleu pour ses ressources marines,
vert pour son agroenvironnement
et gris pour le numérique et la
« matière grise ».*
Trois couleurs, mille et une
nuances et 4 lettres : GLAZ.
La Glaz économie, c’est le nom
donné à la stratégie régionale de
développement de l’innovation et
de l’internationalisation. Elle fixe
un nouveau cap et définit les prio-
rités pour consolider les secteurs
socles de la Bretagne (IAA, véhi-
cules et mobilité, défense, numé-
rique, naval, nautisme et tourisme)
et pour faire émerger de nouvelles
activités liées aux réseaux énergé-
tiques intelligents et aux énergies
marines renouvelables, à la santé
et aux biotechnologies.
La Glaz économie :
une plate-forme dédiée
Pour diffuser la Glaz économie,
Bretagne Développement Innova-
tion a développé une plate-forme
web :
www.glazeconomie.bretagne.bzh
Qu’ils’agissed’innovation,d’interna-
tional, d’entreprenariat, d’économie
circulaire, de performance indus-
trielle ou de maîtrise énergétique,
www.glazeconomie.bretagne.bzh
fait la synthèse de l’offre propo-
sée par l’écosystème breton pour
accompagner les entreprises. Lieu
d’inspiration, elle met en avant
des projets d’entreprises repré-
sentatifs de « l’esprit glaz ». Véri-
table guide pratique, elle propose
aux entrepreneurs du territoire
des outils et des contacts pour
rejoindre la dynamique.
Partager une vision,
unir nos forces pour le développement
économique de la Bretagne
À L’ORIGINE
À l’origine de la Glaz économie,
un document cadre, fruit d’une
co-construction avec les acteurs
économiques (entreprises, chambres
consulaires, pôles de compétitivité,
centres d’innovation, de recherche…).
Ce document, adopté par le Conseil
régional en décembre 2013, pose les
bases de la politique économique
régionale à l’horizon 2020.
La plate-forme de la Glaz économie a été présentée aux
entreprises le 27 avril 2015 à Pacé.
3. entreprises
3Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Parole (S) d’innovateur
Paré à Innover : fin 2013, Zeiss
Vision Care France a perdu un
de ses principaux clients et
licencié 208 salariés, dont 117
à Fougères : comment avez-vous
résisté à ce que vous-même avez
appelé un tsunami ?
Nicolas Sériès : en capitalisant sur
notre meilleur atout : notre marque.
Zeiss a 170 ans d’existence. Elle
a été à l’origine ou a participé au
développement de nombreuses
innovations : nos chercheurs ont
inventé le premier traitement
antireflet en 1935 ; en 1969, Zeiss
a marché sur la lune : l’objectif
de l’appareil photo d’Armstrong
sortait d’une de nos usines ; nous
avons élaboré le microscope élec-
tronique à balayage le plus rapide
au monde ; la plupart des films
nominés aux derniers Oscars ont
été tournés avec des objectifs de
caméra Zeiss… C’est sur cette
idée de marque forte, sans com-
promis, que nous avons axé notre
communication vers nos clients,
les opticiens lunetiers, mais aussi
vers le grand public. Notre image,
notre politique d’innovation, l’Ori-
gine France Garantie de nos pro-
duits nous ont permis de rempor-
ter un appel d’offre verrier lancé
par Santéclair, un réseau de soins
regroupant plusieurs mutuelles et
assureurs, afin de fournir jusqu’en
2019 leur réseau de 3 000 opticiens.
Nous avons ainsi pu ré-augmenter
dès cette année notre production
quotidienne de verres, et rappeler
21 salariés qui se trouvaient en for-
mation ou en chômage technique.
PAI : vous avez choisi
de ne pas faire le gros dos…
N.S. : nous avons au contraire
investi dans un plan de relance
ambitieux de plus de 1,5 mil-
lions d’€ afin de réorganiser et
de moderniser notre usine fou-
geraise. Nous avons été aidés
à hauteur de 189 000 € par les
pouvoirs publics – Fougères Com-
munauté, Conseil général 35 et
Conseil régional de Bretagne –.
Plus productive, plus moderne,
notre usine est désormais capable
de fabriquer l’ensemble des inno-
vations du groupe, comme Drive-
Safe, un verre de tous les jours
optimisé pour la conduite de nuit,
ou Digital Lenses, destiné aux uti-
lisateurs d’appareils numériques.
L’innovation est essentielle. C’est
uniquement grâce à elle que notre
marque existe depuis 170 ans.
PAI : innovation rime-t-elle
avec partenariat ?
N.S. : c’est le cas chez Zeiss. Nous
avons développé DriveSafe avec un
laboratoire de Stuttgart, le FKFS
spécialisé dans les équipements
automobiles, travaillé avec HELLA,
un équipementier fabricant de
phares, avec l’université de Tübin-
gen, haut lieu de la recherche en
ophtalmologie. Le résultat est
un verre qui réduit jusqu’à 64 %
l’éblouissement dû aux phares
ou aux lampadaires, garantit une
meilleure vision de la route même
en cas de faible luminosité. Ce
verre de tous les jours optimisé
pour la conduite de nuit ou dans
des conditions météo difficiles va
rendre la conduite de nombreux
automobilistes plus confortable, et
surtout plus sûre.
zeiss.fr
Le meilleur de l’optique
naît à Fougères
Dix-huit mois après un plan social douloureux
et une restructuration du site de Fougères,
Zeiss Vision Care France sort la tête de l’eau plus
rapidement que prévu. La filiale française du groupe
allemand Zeiss, dirigée par Nicolas Sériès,
mise sur toujours plus d’innovation
et conquiert un nouveau marché.
Nicolas Sériès,
directeur général
de ZEISS Vision Care
France
Les verres ZEISS DriveSafe sont
inspectés avec minutie en salle
blanche avant de recevoir le traitement
Duravision qui atténuera les reflets
gênants des phares.
Une fois les verres DriveSafe usinés au micron prêt, les techniciens ZEISS préparent la
phase de traitement durcisseur sur la surface des verres, ces derniers seront ainsi très
résistants aux rayures.
4. entreprises
Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4
projet de recherche
Bord à Bord fait cap vers l’international
Depuis qu’il s’est tourné
vers le marché des
professionnels, le chantier
naval costarmoricain
exporte la majeure partie
de ses bateaux au-delà
des frontières françaises.
Avec succès.
Le petit chantier naval des Côtes-
d’Armor a réussi sa mue. Basée
à Plestin-les-Grèves, l’entreprise
Bord à Bord, spécialisée dans la
construction de bateaux en alu-
minium, propose aujourd’hui 35
modèles et réalise 70 % de son
chiffre d’affaires à l’international.
Des chiffres qui s’expliquent par
le choix des cogérants, Catherine
et Marc Blondeau, de se tourner
vers le marché des professionnels
en 2009. « Lorsque nous avons
repris Bord à Bord en 2007, notre
volonté était d’étendre la gamme
de bateaux de plaisance, raconte
Catherine. Mais la crise nous a
obligés à rebondir. Aujourd’hui,
80 % de nos constructions sont à
destination des professionnels. »
S’appuyant sur un site internet
bilingue et les réseaux sociaux,
les cogérants ont su gagner la
confiance de clients étrangers qui,
satisfaits des produits, ont porté
et essaimé la réputation de l’en-
treprise, notamment en Afrique.
Celle-ci participe également aux
plus grands salons européens
en Allemagne et en Angleterre.
Aujourd’hui, Bord à Bord travaille
avec de grosses compagnies
gazières et pétrolières et avec la
célèbre ONG écologiste Sea She-
pherd. « Le fait d’avoir intégré
la marque Bretagne contribue
à notre rayonnement, poursuit
la cogérante. Nous bénéficions
aussi de l’accompagnement du
Conseil général et du Conseil
régional dans nos démarches à
l’export. »
Outre son exigence de qualité sur
le plan esthétique, qu’elle a su
transposer de la plaisance au mar-
ché des professionnels, la société
bretonne tire sa force du partena-
riat qu’elle établit avec le client à
travers des échanges permanents.
Et outre, elle propose une prise en
charge totale, des plans jusqu’à
la livraison. Une stratégie efficace
puisque l’entreprise embauchera
un nouveau salarié à la rentrée.
bord-a-bord-boat.com
international
Bord à Bord réalise 70 % de son CA à l’international
Biocomba et PHApack, deux pro-
jets collaboratifs de R&D labelli-
sés par Valorial et soutenus par
les régions Bretagne et Pays de
Loire, ont démontré la faisabi-
lité d’une production locale de
bioplastiques. Digérés par des
bactéries marines issues de
mollusques de nos rivages, les
déchets des entreprises Triballat-
Sojasun et Séché Environnement,
partenaires des projets, ont été
transformés en granulés de plas-
tique. Après le succès des tests en
laboratoire et de l’échelle pilote,
le consortium public/privé lance
BluEcoPHA.
Sélectionné par l’ADEME, accom-
pagné par Breizpack et CBB
Capbiotek, porté par Europlas-
tiques, ce projet d’un million
d’euros, unique en France, a pour
objectif de valider la faisabilité
industrielle du procédé de pro-
duction des bioplastiques. « Les
enjeux de ce projet innovant inscrit
dans la Glaz économie sont impor-
tants, estime Stéphane Bruzaud,
enseignant-chercheur au labora-
toire d’ingénierie des matériaux de
Bretagne (LIMATB) à l’Université
de Bretagne Sud. Il s’agit de créer
une nouvelle filière sur notre ter-
ritoire en relocalisant les modes
de production, d’économiser le
pétrole, de valoriser nos déchets
agro-alimentaires, de produire du
berceau au berceau un plastique
traçable, biodégradable et compos-
table, utilisable par l’industrie de
l’emballage. Le process innovant
génère pour l’instant un surcoût,
qui pourra être réduit avec la mon-
tée en puissance de la production,
et compensé par les retombées en
termes d’image d’un produit local,
biosourcé et biodégradable. » Cher-
cheurs universitaires et industriels
ont travaillé ensemble, chaque
partie apportant ses compétences.
« Nous sommes complémentaires,
explique Stéphane Bruzaud. Et la
création d’un consortium public/
privé est indispensable pour décro-
cher des financements et valoriser
les projets. »
Les partenaires privés :
Europlastiques, Triballat-Sojasun,
Séché Environnement, Cap Ouest
Les partenaires publics : CIP
(École Nationale Supérieure
de Chimie de Rennes), LIMATB
(Université de Bretagne Sud)
capbiotek.fr
Bioplastiques : la deuxième vie
des déchets agro-alimentaires
Bientôt un plastique
local, biosourcé,
biodégradable ?
Contact
roland.conanec@cbb-capbiotek.com
stephane.bruzaud@univ-ubs.fr
5. 5Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
réseau
L’industrie du futur,
plus ouverte,
plus collaborative,
moins énergivore
L’industrie du futur, c’est le nom
de la seconde phase du plan
national de la Nouvelle France
Industrielle (NFI), lancé par le
ministère de l’Economie. Un
projet d’accompagnement des
entreprises qui vise à moderniser
l’outil industriel et à transformer
son modèle économique par le
numérique.
Mais, au-delà de ce programme
national, à quoi va ressembler
l’industrie du futur ? Qu’on le per-
çoive ou non, elle prend forme
sous nos yeux.
C’est celle qui va répondre aux
nouveaux besoins du marché
et aux nouveaux usages de ses
clients ; plus intelligente, plus
agile, centrée sur l’homme et res-
pectueuse de l’environnement.
C’est celle qui s’apprête à pas-
ser de la culture de la consom-
mation à celle du recyclage, de
l’économie de la possession vers
une économie de la fonctionna-
lité. C’est celle va reconnaître
l’humain comme la première
valeur ajoutée de l’entreprise.
Celle qui s’appropriera les clés de
la révolution numérique (réalité
augmentée, big data, robotisa-
tion, dialogue machine-to-machine,
internet des objets, cybersécurité,
cloud, impression 3D…) et saura
faire converger les technologies
et les usages, les capteurs et les
réseaux…
L’industrie du futur ne sera plus
seulement l’industrie du produit
mais celle du produit & du service.
Cette transition est en marche,
elle se fera étape par étape.
Toutes les entreprises sont
concernées et nombre d’entre
elles, sur le territoire breton, en
ont déjà pris le cap de façon assez
remarquable. Elles misent sur le
collaboratif, l’innovation ouverte,
travaillent sur leur performance
énergétique, leur performance
industrielle ; elles ouvrent leurs
portes aux start-up car la trans-
mission fait aussi partie de la
transition.
Ces leviers, ces valeurs sont au
cœur de la Glaz économie, la stra-
tégie régionale de développement
de l’innovation et de l’internatio-
nalisation.
Par ce dossier, nous vous pro-
posons de découvrir quelques
exemples d’entreprises et d’ini-
tiatives qui s’inscrivent dans cette
dynamique.
Bonne lecture… et un très bel été !
La rédaction
6. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6
L’entreprise de Quéven (56) conçoit
et fabrique des robots de placement
de fibres de carbone. De grandes
machines à tisser qui donnent des
ailes à l’aéronautique en quête de
légèreté. La start-up a bien grandi
en quinze ans. Titulaire d’une quin-
zaine de brevets internationaux,
elle emploie désormais 120 sala-
riés pour un chiffre d’affaires de 20
M€ environ - dont 80 % à l’export.
Mais Coriolis Composites se consi-
dère toujours comme un « ovni »
dans le radar des grands groupes
industriels aéronautiques. « Il a fal-
lu les convaincre que notre techno-
logie de rupture pouvait répondre
à leurs besoins et surtout passer
le cap de l’industrialisation », com-
mente Clémentine Gallet, sa prési-
dente. La start-up s’est alors inté-
grée tous azimuts dans les projets
collaboratifs des pôles de compéti-
tivité. D’abord avec Safran, puis Air-
bus récemment. À chaque fois pour
trois ans minimum – et toujours
avec des laboratoires universitaires
en tiers de confiance scientifique.
C’est grâce à l’innovation ouverte
avec ses donneurs d’ordre que l’en-
treprise a fait la preuve matérielle
de son savoir-faire. « Les PME ont
parfois peur de perdre leur pro-
priété intellectuelle. De leur côté,
les grands groupes doutent des
capacités des PME à leur fournir
des solutions industrielles. Mais
les relations sont plus équilibrées
qu’avant. Tout le monde gagne à
jouer cartes sur table », analyse
Clémentine Gallet après plus de dix
projets collaboratifs à succès dans
l’aéronautique.
Demain, ce sera le tour de l’auto-
mobile. Le fournisseur d’équipe-
ments étudie avec Faurecia, Coo-
per Standard et Audi la production
de pièces en carbone pour alléger
la structure des véhicules.
coriolis-composites.com
entreprise ouverte
Une plate-forme automobile est
née, entièrement dédiée à la
carrosserie du futur. Son nom ?
Excelcar. Elle réunit au sein de
l’usine rennaise du constructeur
automobile PSA les principaux
acteurs bretons de la filière -
même concurrents. Soit un noyau
dur d’une quinzaine* de grands
groupes, de laboratoires et de
PME, tous convaincus des vertus
de l’innovation ouverte pour faire
aboutir des projets collaboratifs
autour des matériaux composites.
Portée par PSA comme un projet
de revitalisation industrielle de
son site historique de la Janais,
la plate-forme Excelcar aspire
à devenir un pôle de référence
internationale dans le domaine de
la carrosserie. Le pôle de compé-
titivité ID4Car et les collectivités
bretonnes s’en portent garants.
Une association a été créée pour
gérer les investissements – 3 M€
d’ici 2017 – et le travail d’une qua-
rantaine de salariés mis à disposi-
tion par les différents partenaires.
Une quinzaine de projets est déjà
en chantier, en priorité sur les
thématiques de l’allègement, de la
montée en gamme et de l’assem-
blage. Il est question de systèmes
d’ouverture, de châssis allégé, de
contrôle vision en ligne… « Excel-
car est un accélérateur d’innova-
tion industrielle sur les process
et les produits pour faciliter la
mise sur le marché d’applications
nouvelles, résume Sergio Capitao,
son directeur. Avec la finalité de
diminuer les coûts sans dégrader
la qualité pour maintenir la pro-
duction automobile en France ».
L’innovation consistera aussi à faire
travailler ensemble les grands
donneurs d’ordre de l’automobile
et des PME agiles, issues d’autres
secteurs d’activité (numérique,
télécom, optique…).
excelcar.org
* Dont PSA, Cooper Standard, Faurecia, Corio-
lis Composites, ESI Group, l’École centrale de
Nantes, l’Insa de Rennes…
Coriolis Composites tire sa force de l’ouverture
Excelcar, une locomotive pour la carrosserie
PERFORMANCE ET REVITALISATION INDUSTRIELLE
Machine de placement de fibres
chez Coriolis Composites
Pour lancer la locomotive, un soutien des
collectivités est en cours, notamment via un
financement FEDER et Région de 1,3 M€.
Clémentine Gallet, PDG
de Coriolis Composites
Coriolis Composites a lancé le pro-
jet de R&D Hydrofan visant à déve-
lopper des pales d’hydroliennes.
Ce projet collaboratif (UBS, DCNS),
labellisé par le pôle Mer Bretagne
Atlantique, est accompagné par
les collectivités (Région, Morbihan,
Lorient Agglomération).
à noter
8. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8
Réseau | Industrie du futur
collaboratif
Vous êtes une start-up ? Vous
recherchez un bureau ou un coin
de laboratoire pour valider un pro-
jet d’innovation ? Jetez un œil sur
la plate-forme Breizh Lab. Vous
trouverez peut-être votre bonheur
sur la carte. Et ceci sans bourse
délier à Vannes, Rennes, Montréal
ou Sao Paulo.
Imaginé par un bouquet d’indus-
triels bretons*, le site Breizh Lab
met en relation des PME indus-
trielles en phase de lancement
avec des entreprises déjà bien
installées qui mettent à leur dis-
position gratuitement des espaces
de travail dans leurs bureaux, leurs
salles blanches ou leurs ateliers.
« Dans le secteur du numérique,
on ne manque pas de pépinières ni
d’incubateurs. On répare cet oubli
dans l’industrie », résume Frédéric
Lescure, président de Socomore,
fabricant de produits d’entretien.
La colocation est encadrée par un
« bail » de six mois à trois ans. Elle
ouvre droit à l’imprimante, au wifi
et au café, bien sûr, mais aussi
à une batterie de conseils pour
transformer l’essai.
Fondé sur le concept d’essaimage
de proximité, Breizh Lab entend
offrir une vraie chance de réussite
aux projets de création indus-
triels en faisant baisser, notam-
ment, leur coût d’installation. Les
deux parties doivent y trouver leur
compte. « La PME peut profiter de
l’expérience de son hébergeur.
En retour, celui-ci fait rentrer des
neurones dans son entreprise
pour ouvrir son horizon d’innova-
tion ». Un échange de bons procé-
dés qui pourrait utilement booster
le développement économique
local autour de nouveaux projets
collaboratifs « si affinités ».
breizhlab.fr
* ACB, BA Systèmes, BMS Assurances,
Coriolis Composites et Socomore
Breizh Lab invente la colocation industrielle
Visite du réseau breton de l’innovation dans la nouvelle usine
de Socomore, le 26 juin 2015 à Elven (56).
zoom : usine agroalimentaire du futur
Depuis 4 ans, à l’occasion du
Carrefour des fournisseurs des
industries agroalimentaires (CFIA
Rennes), Bretagne Développe-
ment Innovation et Valorial, en
partenariat avec les organisateurs
du CFIA Rennes, et en lien avec
les centres d’innovation technolo-
gique bretons(1), proposent l’ani-
mation « Usine Agroalimentaire du
Futur ».
À chaque édition sa thématique.
La dernière, qui s’est déroulée du
10 au 12 mars 2015, a porté sur la
performance énergétique.
Quand on sait que l’énergie est
le 2e poste de dépense après les
matières premières, on comprend
l’importance de trouver de nou-
velles sources d’économie et des
solutions pour améliorer la com-
pétitivité énergétique en IAA.
Pour comprendre comment ces
entreprisespeuventoptimiserleur
consommation énergétique, trois
démonstrateurs ont été présentés
(froid localisé, outil d’analyse de
la performance énergétique des
outils industriels, immersion dans
un cockpit de directeur indus-
triel). Ces animations ont permis
aux industriels et aux entreprises
de découvrir de manière ludique
qu’un outil de production bien ou
mieux réglé permet un potentiel
d’économies considérable.
Parmi les autres thématiques
abordées les années précédentes :
la réalité virtuelle au service de
l’excellence industrielle agroali-
mentaire (2014) ; robotique, cobo-
tique, la technologie au service de
l’homme (2013) ; les expertises du
territoire en réalité augmentée.
Rendez-vous l’année prochaine
au CFIA 2016 pour découvrir la
nouvelle usine agroalimentaire du
futur.
(1) ADRIA Développement, IDmer, l’Institut
Maupertuis, la MEITO, le Pôle Cristal,
ZOOPOLE Développement. Le collectif associe
également Bretagne Commerce International
et Agrocampus Ouest.
(2) Institut de recherche en sciences
et technologies pour l’environnement
et l’agriculture
L’Usine agroalimentaire du futur
Contact
Jean-Paul Simier,
directeur des filières alimentaires
à BDI – jp.simier@bdi.fr
L’usine agroalimentaire du futur au CFIA 2015 (mars - Rennes)
l’État a lancé 3 appels à projets
visant à soutenir l’investissement
et l’innovation des entreprises
agricoles et agroalimentaires :
Innovation et compétitivité des
filières agricoles et agroali-
mentaires ; Reconquête de la
compétitivité des outils d’abat-
tage et de découpe ; Améliorer
l’éco-efficience dans les secteurs
industriels et agricoles.
Plus d’infos :
bretagne-innovation.fr
à noter
9. Agenda
9Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Succès lors des International B2B Meeting à Thetis EMR
(mai 2015 à Nantes) : 195 rendez-vous d’entreprises
dont une quarantaine avec des entreprises étrangères
business à l’échelle internationale
Contact
Jean-Paul Simier, directeur des filières alimentaires
à BDI – jp.simier@bdi.fr
Festival Breizh
Transition
Du 18 au 20 septembre à Quimper
La 1re édition du Festival Breizh Transition propose aux
entreprises, aux collectivités, aux institutions, aux asso-
ciations et au grand public de se retrouver à Quimper du
18 au 20 septembre 2015. Parmi les sujets abordés lors
de ce rendez-vous : efficacité énergétique, véhicules
électriques et hybrides, éco construction, énergies
marines renouvelables, gestion des déchets , économie
circulaire, domotique ou encore le climat etc.
Ce rendez-vous, parrainé par le navigateur Roland
Jourdain, est porté par la Région Bretagne, l’Ademe,
Bretagne Développement Innovation, Quimper com-
munauté, Quimper Cornouaille Développement et la
CCI Quimper Cornouaille, etc…
breizh-transition.com
Expo Milano 2015
Du 20 août au 2 septembre 2015
La Bretagne, pilier de l’agroalimentaire en Europe,
s’installe à l’exposition universelle de Milan, du 20
août au 2 septembre 2015.
En partenariat avec Quimper Communauté, Rennes
Métropole et Saint Brieuc Agglomération, la Région
Bretagne sera présente sur le pavillon France pen-
dant 15 jours. Cet espace d’exposition de 300 m² sera
consacré à la thématique « Bien manger, aujourd’hui
et demain » et mettra en lumière le territoire, les
femmes et les hommes et les produits bretons.
Pour valoriser les entreprises bretonnes agroalimen-
taires lors de cet événement international, la réa-
lisation de l’espace Bretagne a été confiée à BDI qui
s’appuie sur la Chambre régionale d’agriculture et sur
BCI pour proposer aux entreprises des actions com-
merciales dans les salons VIP.
360 Possibles,
l’innovation en mode
BZH. C’est reparti !
7 & 8 octobre 2015, Brest
Après une 1re édition à Rennes en octobre 2014, Bre-
tagne Développement Innovation renforce la dynamique
de 360 Possibles, l’innovation en mode BZH autour du
thème « L’entrepreneur chasseur-cueilleur ». L’évé-
nement, associé cette année à l’Open de l’innovation
(rendez-vous d’affaires organisé par la CCI Innovation
Bretagne) se tiendra les 7 et 8 octobre 2015 à La Passe-
relle, le centre d’Art Contemporain de Brest. En atten-
dant, BDI propose des Avant-premières 360. En tout, six
« échantillons », distillés de juin à septembre 2015 lors
d’événements régionaux. Une occasion pour le public
de participer, en exclusivité, à des ateliers sur les ten-
dances et les signaux faibles qui permettent de faire
émerger des innovations de rupture. Ces premiers ren-
dez-vous se sont tenus lors d’événements régionaux (à
Rennes, à Lorient et à Quimper).
Prochains rendez-vous « Avant-première 360 » :
• le 16 juillet à Carhaix pendant le West Web Festival,
• le 4 septembre durant l’Open de golf de Pléneuf-
Val-André avec Côtes d’Armor Développement,
• le 8 septembre à Morlaix avec la CCI de Morlaix
et CCI 29.
360possibles.bzh
Contact
Ronan Dollé, responsable pôle Innovation transversale
02 99 67 71 16 – r.dolle@bdi.fr
Les prochaines conventions d’affaires
du réseau EEN*, prenez date et participez :
Space, salon international des productions
animales – 16 17 septembre à Rennes
A Invest in Cyber, forum d’investissement
sur la cybersécurité – 14 15 octobre à Rennes,
co-organisé par le le Pôle d’Excellence Cyber et
ses partenaires avec le soutien de French Tech
Rennes, de Rennes Métropole et de l’ensemble
des technopoles bretonnes et ligériennes.
Au Safer Seas, salon dédiée aux
problématiques de la sécurité et sûreté
maritimes – 27 28 octobre à Brest.
entreprise-europe-ouest.fr
Contact : Pierre Servel, chef de projet EEN
à BDI – 02 99 67 42 04 – p.servel@bdi.fr
* Enterprise Europe Network (EEN), organisateur des International
B2B Meeting, est le réseau européen pour le développement
international des entreprises. En Bretagne, les actions sont
coordonnées par BDI et la CCI Bretagne.
29/09, Rennes
1res rencontres
autour de la
chimie et des
biotechnologies.
Un événement UIC
Ouest Atlantique
et CBB Capbiotek.
Plus d’infos
sur le site de l’UIC
Ouest Atlantique
13/10, Rennes
Concours Crisalide
Numérique : soirée
de remise des
trophées
Un événement
CCI Rennes,
en collaboration
avec l’association
Créativ.
crisalide-
numerique.fr
autres
dates
à retenir
10. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10
Breizhtour, l’appli qui voit plus grand
Spécialisée dans l’organisation de voyages ou de séminaires « clés en main »
vers la Bretagne, l’agence Funbreizh propose des séjours entièrement
éco-responsables et des animations innovantes autour des atouts de la région.
Si Jean-Vincent Petit n’est pas natif
de Bretagne, il a rapidement cerné
les richesses de sa région d’adop-
tion. À tel point qu’il a décidé, en
2009, de créer Funbreizh, une
agence de voyages événementielle
qui compte, aujourd’hui, douze col-
laborateurs. Celle-ci s’adresse aux
entreprises, dans le cadre de sémi-
naires « clés en main », aux comités
d’entreprises et associations pour
l’organisation d’animations fédéra-
trices ou de séjours découverte et
aux particuliers à travers des cof-
frets cadeaux. Sa ligne de conduite ?
Proposer des séjours entiers vers
les quatre départements bretons
et la Loire-Atlantique pour « voir et
jouer la Bretagne autrement ». Sur
les 196 séjours proposés, près de
40 sont éco-responsables et font
appel à des restaurateurs et des
hébergeurs qui se sont engagés
à diminuer leur empreinte sur
l’environnement. L’agence propose
même le train ou la voiture élec-
trique comme mode de locomotion.
Des partenaires fiables
« Il y a quelques années, j’ai créé
une entreprise dans l’édition de
logiciels informatiques à Paris,
raconte Jean-Vincent Petit. Tous
les trimestres, j’organisais des
séminaires et je ne trouvais jamais
ce qui me convenait. Quand je suis
revenu en Bretagne, je me suis
dit qu’il y avait quelque chose à
faire... » En 2010, l’entrepreneur
lance le projet avec le dépôt de la
marque KdoBreizh et s’entoure
d’une équipe solide et de parte-
naires fiables qui partagent les
mêmes valeurs pour proposer
l’excellence. « La Bretagne véhicule
des valeurs authentiques et dégage
un fort sentiment d’appartenance.
Or, c’est aussi ce que souhaite
transmettre le chef d’entreprise
auprès de ses collaborateurs. »
À l’instar de la Zoé Aventures, un
rallye en voitures électriques lancé
en juin dernier lors du séminaire
de l’entreprise Groupe Vert à Saint-
Brieuc, Funbreizh a su inventer des
concepts simples et novateurs qui
font aujourd’hui sa réussite.
funbreizh.com
Funbreizh, la Bretagne pour étendard
Destinée aux visiteurs et aux Bre-
tons qui veulent (re)découvrir leur
région, une application mobile de
réalité augmentée émerge en Bre-
tagne. Une application de plus ?
Que nenni…
Développée par Bookbeo qui,
depuis 2008, « connecte le réel au
virtuel », Breizhtour se veut diffé-
rente. Une fois téléchargée, elle
déclenche automatiquement, à
l’approche d’un monument, d’une
sculpture, d’un lieu remarquable,
des contenus 3D, des vidéos, des
audioguides, des témoignages…
Les collectivités locales approchées
sont séduites par cet outil original :
« elles décident des points d’intérêt
qu’elles veulent mettre en valeur,
financent la connexion à l’applica-
tion et communiquent sur le service
offert, explique Sophie Deniel, fon-
datrice et dirigeante de Bookbeo.
Au-delà de la simplicité d’utilisation
et de l’esthétique de l’application,
les communes apprécient la mise
en valeur de leurs territoires, la
qualité des contenus – que nous tra-
vaillons avec elles et les personnes
ressources des communes, en nous
appuyant sur le Comité régional
du tourisme de Bretagne et Topic
Topos Bretagne– et la place donnée
à la parole des habitants, mémoire
et richesse de notre région. »
Sainte Marine et la Communauté
de commune de l’Aulne maritime
inaugurent le premier démonstra-
teur Breizhtour, testé dès cet été
par les visiteurs.
Sophie Deniel et son équipe ont
déjà imaginé de futurs développe-
ments, « de la billetterie numérique
à l’achat d’un souvenir imprimé en
3D, en passant par les coordonnées
des témoins qui apparaissent sur
les vidéos. »
bookbeo.com
tourisme développement durable
tourisme réalité augmentée
Breizhtour, une application didactique et ludique
pour découvrir le territoire.
Dernière nouveauté,
Funbreizh propose des
rallyes d’aventures en
véhicule électrique.
11. à la croisée des filières
11Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Avec Exhalia, le monde
est déjà au parfum
Issue des télécoms, la société bretillienne a su
développer des solutions uniques en matière de
marketing olfactif. Grâce à des diffuseurs de parfums
innovants, son potentiel marché est presque infini.
Les produits et technologies parfu-
més d’Exhalia sont plus que jamais
à la conquête du monde. L’entre-
prise dinardaise, qui réalise 40 %
de son chiffre d’affaires à l’export,
voit aujourd’hui ses perspectives de
développement croître de manière
considérable. Sa spécialité ? Ajou-
ter des odeurs aux images et aux
sons et diffuser des parfums à la
demande. La société travaille ainsi
avec plusieurs grandes marques
dont elle diffuse les nouveaux par-
fums dans les rayons des maga-
sins. Pour le couturier Jean-Paul
Gaultier, elle a même conçu une
clé USB odorante permettant à
l’internaute d’humer les fragrances
du créateur à chaque page visitée.
Cette capacité à innover est liée à
un savoir-faire très particulier. « Un
tiers de l’effectif de l’entreprise est
issu des télécoms, explique Yvan
Regeard, fondateur et actuel pré-
sident d’Exhalia. Cela nous per-
met d’adapter ces compétences
au domaine du marketing olfactif.
On prend des éléments technolo-
giques déjà existants que l’on asso-
cie de manière intelligente. » Dis-
posant maintenant d’une gamme
de produits matures, l’entreprise
fait du développement commercial
une priorité. Ses cibles ? L’hôtel-
lerie, les magasins, les jeux vidéo,
les maisons de retraite et tous les
lieux recevant du public. Elle vient
notamment de développer un bar
à fragrance qui va révolutionner le
mode de consommation du parfum
et sa distribution.
« Depuis deux ans, nous avons
changé de stratégie, poursuit Yvan
Regeard. Avant, nous étions plutôt
un bureau d’étude. Le problème,
c’est qu’on était trop en avance par
rapport à certains de nos clients qui
étaient réticents à l’idée de porter la
moindre innovation technologique.
Le fait de pouvoir proposer notre
propre gamme a augmenté notre
potentiel marché. Aujourd’hui,
nous vendons des diffuseurs par-
tout dans le monde. »
exhalia.com/fr
Partager son coupe bordure, sa
voiture pour aller au travail, trou-
ver une baby-sitter pour une soi-
rée ciné, vendre ou donner les
meubles qui encombrent le garage,
trouver des partenaires de jog-
ging, ça serait bien… Mais où et à
qui s’adresser ? Les sites existent,
certes. Avec chacun sa spécialité.
« C’est un paysage très fragmenté
dans lequel il est difficile de s’y
retrouver, estime David Rouxel,
co-fondateur de Mon P’ti Voisi-
nage. En s’inscrivant gratuitement
sur notre site, les utilisateurs d’un
quartier, d’une ville, ont accès à de
nombreux services utiles au quoti-
dien et générateurs d’économies :
petites annonces, achats grou-
pés, covoiturage domicile-travail,
échanges de compétences, prêts,
dons… Ils peuvent également lan-
cer des alertes en temps réel (« j’ai
perdu mon chat ! »). Ils peuvent
surtout le faire en toute confiance :
le domicile des personnes qui s’ins-
crivent est confirmé. Mon voisin est
vraiment mon voisin, et ça change
tout. Mon P’ti Voisinage, 1er agré-
gateur de services collaboratifs,
est le seul réseau social où il faut
montrer patte blanche. » La plate-
forme participe à la restauration du
lien social, à l’émergence d’une vie
de quartier moderne, basée sur les
nouveaux usages et sur des valeurs
saines : « on ne divulgue pas d’infos
sur les utilisateurs, il n’y a pas de
publicité, précise Alexis Urien,
co-fondateur. On pratique l’ouver-
ture vers des partenaires choisis,
comme les services publics et les
collectivités, en recherche de dia-
logue citoyen, de nouvelles dyna-
miques pour favoriser la vie de
quartier. » Et parce que le mieux-
vivre ensemble passe aussi par le
mieux-consommer ensemble, Mon
P’ti Voisinage propose des produc-
teurs locaux, des AMAP, des jar-
dins partagés… Lauréate des prix
StartWest et Planète e-commerce,
– « qui reconnaissent à travers nous
l’innovation d’usage » – la start-
up lancée en mars 2014 à Dinan
compte aujourd’hui 4 500 réseaux
dans toute la France.
monptivoisinage.com
Mon P’ti
Voisinage,
le réseau
social des
vrais voisins
télécom marketing olfactif
numérique lien social
Le 24 juin, lors de la
remise du prix
HAPPY CITY, la start-up
a reçu le Trophée AG2R
La Mondiale pour sa
plate-forme
collaborative
Sharing City.
Les diffuseurs de la gamme uScent, développés par Exhalia, permettent
la diffusion d’un parfum par substrat sec sur des surfaces allant
jusqu’a 120 m2.
12. L'invité de marque
L’artiste lorientais affiche
sa passion dévorante
pour la Bretagne sur des
vêtements et des objets. Il
lance également Dousig,
une collection pour
enfants distribuée entre
autres par Armor Lux.
Un requin, une baleine ou un
cochon qui ouvrent une gueule en
forme de Bretagne comme pour
l’avaler, un crabe qui en pince pour
la pointe bretonne, la voile d’un
navire grignotée par notre pénin-
sule… Les dessins du Lorientais
Ollivier Fouchard s’affichent sur
des tee-shirts colorés, des mugs,
des montres. Avec gourmandise :
« Si ma marque s’appelle Je dévore
ma Bretagne®, ce n’est pas pour
rien, explique l’artiste. J’invite les
gens – Bretons et non-Bretons – à
dévorer notre région comme on
dévore un bon livre. La Bretagne,
c’est du mordant, de la niaque,
du croquant, de l’appétit : ce sont
ces qualités que j’ai voulu mettre
en images, loin des clichés humo-
ristiques négatifs qu’on retrouve
sur certains produits proposés à
la vente dans la région. J’ai voulu
prendre un chemin plus subtil avec
des formes épurées, privilégier la
double lecture, ne pas livrer les
choses immédiatement. » La col-
lection est née accidentellement,
dans l’atelier du plasticien : « je
travaillais sur la thématique des
fonds marins, se souvient-il, et je
gravais du plexiglass qui permet
de travailler en transparence. La
carte de la Bretagne a glissé sur
la baleine que je venais de réaliser.
J’ai trouvé ça intéressant. »
Un logo génial
Avec Je dévore ma Bretagne®,
Ollivier Fouchard combine sa
passion pour l’image et son atta-
chement au territoire, « à l’iden-
tité forte, aux nombreux atouts,
qui va de l’avant. » L’adhésion à
la marque Bretagne ? « Pour moi,
c’était obligatoire, dit l’artiste.
J’aurais été très déçu de ne pas
en devenir partenaire. Je suis très
sensible à l’identification chartée
– l’artiste a travaillé pendant 20
ans dans la communication –. Le
logo est génial : simple, facile à
utiliser, valorisant pour la région.
La charte marque Bretagne est
claire et vertueuse. La volonté de
la Région de fournir cette marque
aux industriels, aux créateurs
bretons, a créé une cohésion et
un réseau régionaux. Je suis fier
d’apposer sur ma communication
un logo qui m’a crédibilisé, et m’a
permis d’obtenir très rapidement
des rendez-vous avec des diri-
geants d’entreprises. »
Promouvoir le savoir-faire breton
C’est à Bresan, entreprise van-
netaise, qu’Ollivier Fouchard a
confié la commercialisation des
tee-shirts. « J’ai fait appel à des
industriels qui connaissent par-
faitement leur métier. Je ne m’oc-
cupe ni de la fabrication, ni de la
vente. Je reste à ma place : je suis
auteur-plasticien, je vends mes
idées, mes créations. C’est ce qui
me permet de garder l’esprit libre
pour travailler. Ça ne m’empêche
pas d’être attentif à ce que font
mes partenaires : j’ai demandé à
ce que la communication papier
de Je dévore ma Bretagne® soit
imprimée dans la région, à ce que
les meubles de présentation des
articles y soient fabriqués. Une
série de tee-shirts en coton bio,
sérigraphiée en Bretagne, est
dans les cartons. La collection est
distribuée en boutiques, dans des
lieux touristiques, via la plate-
forme Le kiosque breton. La pro-
motion des entreprises bretonnes
est pour moi primordiale. » Armor
Lux est l’un des distributeurs de la
collection pour enfants que vient
de créer Ollivier. Dousig®, (« c’est
tout doux » en breton), retravaille
un triskell « moderne, rayonnant,
en mouvement ». Le plasticien
réfléchit à un projet de gamme
de yaourts pour enfants pour le
compte de la laiterie Ker Ronan,
et a travaillé sur un livre bilingue
français-breton qui sortira pro-
chainement. Ollivier Fouchard a de
l’appétit.
jedevoremabretagne.com
dousig.com
Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Matthieu Huet I Crédits
photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800033 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis, route
de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 300 exemplaires
Ollivier Fouchard
Je dévore
ma Bretagne® -
Dousig®
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Je dévore ma Bretagne®
et Dousig® au Festival
interceltique de Lorient !
Tee-shirts et objets y seront
vendus, du 7 au 16 août.
à noter