2. Sypnosis
Suzanne a seize ans. Elle s’ennuie avec les gens de son âge. Tous
les jours pour aller au lycée, elle passe devant un théâtre. Elle y
rencontre un homme plus vieux qu’elle qui devient son obsession.
Grâce à leur différence d’âge, ils pensent ne plus s’ennuyer
ensemble et tombent amoureux. Mais Suzanne sent qu’elle risque de
passer à côté de sa vie, celle de ses seize ans qu’elle avait tant de
mal à vivre comme les autres
4. Née en 2000, elle est issue de
l'union de Sandrine Kiberlain et
Vincent Lindon, mariés depuis
1998 et divorcés en 2008.
Maintenue à l'écart des projecteur
pendant son enfance, elle ne
participe que brièvement en 2016,
comme figurante, à un court-
métrage de sa mère : Bonne
figure avec Chiara Mastroianni .
En 2017, alors qu'elle est encore
étudiante au lycée Henri-IV, elle
est interviewée et photographié
par le magasine Vogue Italia .
Suzanne Lindon tourne son
premier long métrage en 2020, 16
printemps, dans lequel elle joue
également. Son film est
sélectionné pour le Festival de
Cannes, qui est suspendu à
cause du confinement en France.
6. Arnaud Valois
Arnaud Valois se forme au métier
d'acteur aux Cours Florent. Le jeune
homme est découvert par Nicole
Garcia en 2006 qui lui offre son
premier rôle au cinéma dans Selon
Charlie, drame avec Jean-Pierre
Bacri et Vincent Lindon.
Deux ans plus tard, Arnaud fait une
apparition dans la comédie
dramatique Cliente de Josiane
Balasko avec Nathalie Baye.
En 2009, on le retrouve dans La Fille
du RER sous la direction d'André
Téchiné.
Ensuite, l'acteur décide d'arrêter là
sa carrière, déçu par le milieu, et se
reconvertit en masseur.
7. C'est en 2016 que le réalisateur
Robin Campillo décide de faire
appel à lui pour incarner Nathan,
un des personnages principaux
de 120 battements par minute, un
drame qui revient sur les années
Act Up Paris au début des années
90 et les débuts de la lutte contre
le Sida.
Il a eu bien raison, le film
connaissant un triomphe à
Cannes en 2017 où il remporte le
Grand Prix.
Sa performance dans la peau de
Nathan, unanimement saluée, lui
vaut la reconnaissance de ses
pairs avec une nomination au
César du meilleur espoir masculin
aux côtés de son partenaire de
jeu Nahuel Perez Biscayart.
8. Dominique Besnehard
Dominique Besnehard se destine dès
sa scolarité aux métiers des arts
dramatiques et étudie à l’ENSATT
(Ecole Nationale supérieure des arts et
techniques du théâtre), rue Blanche, à
Paris. C’est en 1975 que sa carrière
va prendre un tournant décisif, grâce à
sa rencontre avec Jacques Doillon qui
le prend en tant que stagiaire sur le
tournage du film Un sac de billes
(1975). Besnehard reste alors plus de
dix ans aux côtés de Doillon, en tant
qu’assistant.
Après Le Nom de la Rose de Jean-
Jacques Annaud, il rejoint l’agence
artistique Artmedia, qui le charge du
recrutement des jeunes comédiens et
scénaristes. Il devient alors l’agent de
nombreuses actrices, françaises et
étrangères.
9. Cela ne l’empêche pas de se
consacrer en parallèle à sa
carrière d’acteur, qui avait
déjà débuté grâce à Jacques
Doillon sur Un sac de billes
en 1975. On peut alors
compter plus de 80 seconds
rôles pour Dominique
Besnehard.
En 2011, on le retrouve au
cinéma dans le
documentaire-fiction de
Frédéric Sojcher, HH, Hitler à
Hollywood (HH), dans La
Conquête de Xavier Durringer
et dans L'Apparition de la
Joconde, réalisé par François
Lunel.
10. Frédéric Pierrot
Après une année de Maths Sup, Frédéric
Pierrot part aux États-Unis où il découvre
avec émerveillement le monde du spectacle.
A son retour en France, il décide de prendre
des cours de comédie, tout en travaillant
comme machino sur les plateaux de cinéma.
il tourne en 1989 dans La Vie et rien d'autre
de Bertrand Tavernier.
Comédien exigeant et passionné, Frédéric
Pierrot est bientôt à l'affiche de deux œuvres
qui retracent de grands combats pour la
démocratie : la guerre d'Espagne avec Land
and Freedom de l'Anglais Ken Loach (1995)
puis la Révolution des Œillets au Portugal
avec Capitaines d'avril de l'actrice Maria de
Medeiros.
Plusieurs seconds rôles se succèdent alors
pour Frédéric Pierrot. Notamment dans Les
Fourmis rouges (2006) de Stephan Carpiaux,
puis dans Parlez-moi de la pluie d'Agnès
Jaoui (2007) et Il y a longtemps que je t'aime
(2008) de Philippe Claudel.
11. Mais c'est en 2011 que la chance sourit
réellement au comédien, qui enchaîne
deux gros succès, montrant une fois de
plus l'étendue de son talent : avec son
physique un peu bourru, les femmes lui
confient désormais des rôles d'homme
blessé et font ressortir son humanité,
comme en témoignent ses apparitions
dans La Guerre est déclarée de Valérie
Donzelli, où il campe un chirurgien qui
met tout en oeuvre pour sauver un
enfant du cancer, on encore dans
Polisse de Maïwenn, qui lui offre pour
l'occasion le rôle de Balloo, policier
bougon à fleur de peau.
Grâce à ces deux rôles marquants,
l'acteur connaît un regain de popularité
et continue sur sa lancée l'année
suivante avec deux comédies : La
Cerise sur le gâteau et Au cas où je
n'aurais pas la palme d'or.
14. C’est le temps des diabolo-grenadine, des
bises à l’entrée du lycée, des discussions au
café, des booms et des bons de sortie
parentaux avec retour à 0h30, mais Suzanne
est songeuse, ailleurs, oscillant entre un
profond ennui avec les gens de son âge et un
tempérament plutôt coincé de jeune fille
modèle, un peu empêtrée dans son quotidien
comme L’Albatros de Baudelaire qu’elle étudie
en classe.
Telle est la protagoniste de Seize Printemps
de Suzanne Lindon, un archétype de
l’adolescente en attente et en quête d’éclosion
dont s’est souvent emparé le cinéma, mais
que la jeune réalisatrice ), réussit à recycler,
sans vraiment masquer ses références, mais
en jouant avec elles, et en y ajoutant une
pincée d’originalité symbolique.
Le résultat, une atmosphère à la fois très
contemporaine et le charme quasi désuet d’un
amour de regards et de quelques mots, dans
un minimum de décors et sur le fil d’un récit
minimaliste, a été labellisé par la Sélection
Officielle cannoise, vient d’être projeté à
Toronto (dans la section Discovery) et
participera à la compétition New Directors à
San Sebastian.
Cineuropa
15. Avec Seize printemps, Suzanne Lindon fait une arrivée prometteuse
dans le monde de la réalisation. C’est tendre et c’est pudique, y a un
peu d’Effrontée de Charlotte Gainsbourg dans le film, mais ça n’ose pas
l’effronterie, tel est le propos et c’est beau.
Ciné moi je