2. Laure Adler, née Laure Clauzet en 1950
à Caen, est une journaliste française,
biographe, essayiste, éditrice,
productrice de radio et de télévision.
Laure Clauzet grandit à Conakry en
Guinée, qui est alors encore une
composante de l'Afrique-Occidentale
française. Elle arrive en France avec sa
famille en 1967 à Clermont-Ferrand.
Elle intègre le lycée de jeunes filles
Jeanne-d'Arc à Clermont-Ferrand, et
lors du mouvement de Mai 68, elle est
déléguée pour l'Union nationale des
comités d'action lycéens (UNCAL) à
Paris. Elle découvre alors Jean-Paul
Sartre, Simone de Beauvoir et
Marguerite Duras.
Après avoir obtenu une maîtrise de
philosophie, elle obtient un doctorat
en histoire en soutenant une thèse
consacrée aux féministes du
XIXe siècle, sous la direction de
Michelle Perrot.
3. Elle arrive à France Culture par hasard
au début des années 1970, remplaçant
une amie ; elle y travaillera finalement
durant quarante ans.
En 1989, François Mitterrand l'appelle
comme conseillère à la culture, poste
qu'elle occupe jusqu'en 1993. Elle ne
suit pas le président à la fin de son
second septennat mais accepte qu'il lui
raconte ses réflexions, ce dont elle
tirera le livre L'Année des adieux
(Flammarion, 1995) .
Elle réintègre la télévision en 1993 en
animant pour France 2 l'émission
nocturne de débats culturels, créée par
Michel Field, Le Cercle de minuit,
pendant quatre ans .
En 1998, elle publie une biographie de
Marguerite Duras.
4. Elle anime sur Arte entre 2004 et 2006 l'émission
mensuelle d'entretiens Permis de penser.
En décembre 2005, quittant la direction de France
Culture pour rejoindre le groupe La Martinière, elle
prend la direction du secteur « Littérature et
Documents » des éditions du Seuil, fonction dont
elle est licenciée en 2006 en raison d'un conflit de
personnalités, selon Le Temps.
En mars 2007, elle signe avec 150 personnes un
texte appelant à voter pour Ségolène Royal, « contre
une droite d'arrogance », pour « une gauche
d'espérance29 ».
En 2008, elle donne des cours d'histoire des femmes
et du féminisme à l'Institut d'études politiques de
Paris .
Elle présente Studio Théâtre sur France Inter et
anime depuis plusieurs années l'émission littéraire
Tropismes sur France Ô, et Hors-Champs sur France
Culture.
Fin août 2012 commence « l'affaire Millet »,
l'écrivain Richard Millet ayant publié un pamphlet
provocateur Éloge littéraire d'Anders Breivik, un
tueur de masse norvégien. Laure Adler déclare :
« faire d'un tueur en série un héros de notre temps
est très grave », et elle parle de « dérive
idéologique ». Elle appelle Gallimard à licencier
Richard Millet.
5. À partir de la rentrée 2015, elle anime l'émission
Permis de penser sur France Inter, qui consiste en
un débat contradictoire entre deux intellectuels
sur un sujet d'actualité, et où peuvent être
abordés des thèmes de géopolitique, de
philosophie, de morale et de diplomatie. Selon
Télérama, cette émission représente pour Laure
Adler un retour au débat politique, et permet de
faire entendre « des singularités de pensée », par
exemple sur les changements diplomatiques de
la France par rapport au régime syrien, ou bien
en organisant un débat sur les « questions de
crise migratoire et de montée des populismes sur
le Vieux Continent » .
Depuis le 29 août 2016, elle anime sur France
Inter l'émission L'Heure bleue occupant la
tranche 20 h-21 h, diffusée le plus souvent en
direct. Elle y invite pour dialoguer avec elle « des
artistes, écrivains, chanteurs ou encore
philosophes comme elle l'a toujours fait » selon
Télérama, à la télévision auparavant, et dans
Hors-champs sur France Culture .
Depuis fin janvier 2021, elle participe à l'émission
de France 5 C ce soir.
À partir de 2014, elle enquête sur la vieillesse, à
travers divers domaines culturels et les réalités
de terrains en France. Ses constats et analyses
sont rassemblés dans l'essai La Voyageuse de
nuit.
6.
7.
8. Hannah Arendt est l'un des intellectuelles les plus
importantes du XXe siècle. Son œuvre irrigue tant la
philosophie que la politique et l'éthique. Penseuse
des chaos du monde et militante antinazie de la
première heure, elle fut à la fois une combattante
des droits de l "homme, une théoricienne des périls
qui menacent la démocratie, une penseuse de
l'antitotalitarisme et une femme engagée dans les
principaux combats du siècle. Penseuse de
l'événement, philosophe de la fragilité humaine, elle
a vécu dans sa chair ce qu'elle a théorisé.
C'est sans doute aussi pour cette raison que son
œuvre nous bouleverse trente ans après sa mort. J'ai
tenté de mettre mes pas dans les siens, de
reconstituer son itinéraire, de rencontrer ses amis,
et grâce à des correspondances inédites, d'éclairer
ses relations amoureuses -en particulier Martin
Heidegger, avec qui elle a vécu, selon Jacques
Derrida, une nouvelle histoire d'Héloïse et Abélard.
Ce livre se veut une enquête qui cherche à
comprendre cette femme généreuse, politiquement
incorrecte, d'un courage exceptionnel, qui pratiquait
le culte de l'amitié comme un éros et la philosophie
comme un art du savoir-vivre.
9. Hannah Arendt (Johanna Arendt) est née
à Hanovre en Allemagne dans une famille
de Juifs laïcs. Elle suit des études de
philosophie à Heidelberg où elle a une
relation cachée avec son professeur, le
philosophe Martin Heidegger (1889-
1976). A Fribourg-en-Brisgau, elle suit les
cours d'Edmund Husserl (1859-1938) et
de Karl Jaspers (1883-1969).
Hannah Arendt fuit le nazisme en 1933 et
séjourne en France où elle est la
secrétaire particulière de la baronne
Germaine de Rothschild. Elle quitte la
France en 1940 et après avoir séjourné
quelques mois au Portugal, elle parvient
à rejoindre les Etats-Unis en 1941. Après
être retournée en Allemagne après la
guerre pour travailler avec une
association d'aide aux rescapés juifs, elle
est naturalisée en 1951 citoyenne des
États-Unis. Elle commence alors une
carrière universitaire comme
conférencière et professeur invitée en
sciences politiques dans différentes
universités.
10. Hannah Arendt, qui souhaite construire sa
pensée dans la réalité de son époque, s'est
intéressée au totalitarisme. Elle publie en 1951
Les Origines du totalitarisme en trois volumes
- L'antisémitisme, L'impérialisme, Le système
totalitaire - où elle place sur le même plan le
stalinisme et le nazisme pour fonder le concept
de totalitarisme. Selon Hannah Arendt, le
système totalitaire, plus qu'un régime fixe, est
d'abord un mouvement, une dynamique pour
détruire la réalité et les structures sociales.
Pour elle, c'est un mouvement "international
dans son organisation, universel dans sa visée
idéologique, planétaire dans ses aspirations
politiques". Contrairement au régime autoritaire
classique qui se limite à un territoire
déterminé, un régime totalitaire est à la
recherche d'une domination totale et sans
limites.
Dans son livre Eichmann à Jérusalem, publié
après le procès d'Adolf Eichmann qu'elle a suivi
comme envoyée spéciale de The New Yorker,
Hannah Arendt développe le concept très
controversé de la "banalité du mal". Elle défend
l'idée que le criminel de guerre nazi, n'était
qu'un homme banal, un fonctionnaire ambitieux
et zélé, incapable de distinguer le bien du mal
et entièrement soumis à l'autorité.
11.
12. « Fabuleuse approche de cette femme rebelle que l'on suit pas à pas dans sa recherche
indomptable d'un sens aux bouleversements du XX ième siècle. Qu'est-ce que penser ?
Qu'est-ce que le mal, la vérité en politique, la condition de l'homme moderne, la culture à
l'heure du divertissement ? Lire le parcours d'Hannah Arendt si bien écrit par Laure Adler
révèle l'actualité de ses réflexions sur le totalitarisme et la perte de sens de la civilisation
occidentale dont le nazisme marque une rupture pour l'humanité.
Comparée à Rosa Luxembourg,
Hannah Arendt se bat toute sa vie
pour tenter de clarifier les enjeux
de notre temps. Ses amitiés, son
amour avec Heidegger, la fidélité
de Karl Jasper, sa résistance aux
compromis historiques, ses
déchirements en tant que juive,
ses recherches philosophiques sont
clairement présentés et invitent à
lire ses textes et ceux qui l'ont
inspirée. Une somme riche et
pleine de compassion qui se lit
comme un roman. Un must. »
Drych, Babelio.com
13. « L'auteure a tenté de refaire le
parcours d'H. Arendt en confrontant
son oeuvre intellectuelle à ses
engagements et prises de position
politiques sans les dissocier de sa
vie personnelle, affective, aux
prises avec le socialisme de sa
mère, la Première guerre mondiale,
la montée du nazisme, la Seconde
guerre mondiale, l'exil, la naissance
de l'Etat d'Israël, le totalitarisme. »
La bibliotheque du calvados