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Les enjeux actuels des TIC dans les cabinets d’expertise comptable
S'il semble aujourd'hui évident que les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont
largement influencé l'exercice de la profession comptable, on peut s’interroger sur la manière dont les
cabinets comptables ont intégré ces technologies. Il serait intéressant de connaître par exemple les taux
d'utilisation de certains outils – portails déclaratifs, logiciels de CRM, comptabilité en ligne...
par la profession1
.
La question de l’utilisation des TIC se pose au regard des mutations actuelles du secteur et amène une
nécessaire réflexion sur la notion d'usages de ces outils TIC par des acteurs dont le cœur de métier repose sur
la collecte et le traitement de l'information.
Malgré la grande diversité des cabinets comptables2
(d’une toute petite structure à un cabinet de plus de
cinquante salariés, les stratégies et les marchés étant bien différents), des problématiques et des enjeux
communs existent en termes d'intégration technologique.
Dans un premier temps, un état des lieux des profonds changements auxquels sont confrontés les cabinets
comptables permettra d’appréhender le rôle des TIC dans le renouveau de la profession. Nous aborderons
ensuite les moyens qu’il semble falloir mettre en œuvre pour réussir cette intégration.
Intégrer les TIC pour faire face aux mutations du secteur
La profession comptable est actuellement dans une phase de profonde mutation. Plusieurs évolutions de
l'environnement – communication libérée, concentration des cabinets, accélération des innovations
technologiques, intégration des associations de gestion et de comptabilité (AGC) – soulèvent des incertitudes
et parfois des inquiétudes sur l'avenir de la profession comptable libérale.
L’activité de production comptable s’exerce désormais dans un marché saturé, de plus en plus concurrentiel,
encore très atomisé, et avec, en tendance de fond, la recherche d'une convergence internationale des systèmes
d'information comptables.
Il convient de faire un point sur les évolutions les plus récentes de l’environnement des cabinets d’expertise
comptable avant de tenter d'analyser le rôle des TIC dans ce contexte mouvementé.
 Les principaux bouleversements
La communication
La publicité individuelle est désormais autorisée aux experts-comptables et aux commissaires aux comptes.
L'ordonnance du 19 septembre 1945 fondatrice de l'Ordre des experts-comptables (OEC) prohibait toute
publicité personnelle de même que tout démarchage direct et indirect. La nouvelle ordonnance du 25 mars
2004 réforme l'ancienne et officialise l'ouverture significative de la communication sous toutes ses formes.
Les codes de déontologie (profession de commissaire aux comptes : décret n°2005-1412 du 16 novembre
2005, professionnels de l'expertise comptable : décret n° 2007-1387 du 27 septembre 2007), comme dans les
autres professions réglementées, fournissent un cadre réglementaire à la communication commerciale.
Cette liberté nouvelle peut donner lieu à la mise en place d'une démarche de communication, dans le respect
des codes de déontologie, au niveau de chaque cabinet (mais aussi au niveau de la profession dans son
ensemble).
La concentration et l'ouverture à la concurrence
Si la concentration chez les grands cabinets se poursuit, les rapprochements se multiplient également dans
d'autres segments de la profession : les cabinets de taille moyenne se regroupent pour atteindre une taille
critique, nécessaire pour un positionnement efficace3
.
2
Parallèlement, depuis plusieurs années, les tensions avec les professions voisines (banques et sociétés de
services) qui sont attirées par les activités sociales, juridiques et d’audit, se multiplient.
La modification de l'ordonnance de 1945 par celle du 25 mars 2004 a ouvert la possibilité d'exercer l'activité
d'expertise comptable au sein d'associations de gestion et de comptabilité (AGC). Les AGC et leurs salariés
autorisés à exercer la profession d'expert-comptable sont soumis à l'ensemble des règles professionnelles et
déontologiques des experts comptables.
Actuellement, c'est le projet d'attribution d'un "visa fiscal" aux experts-comptables, voté par le gouvernement
dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie qui soulève des inquiétudes4
.
Une crise de la vocation d'expert-comptable ?
Les chiffres clés du rapport annuel 20065
du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables présentent
une répartition des experts-comptables par tranches d'âge qui décrit un problème de renouvellement de
générations dans la profession.
Cette évolution s’explique par le fait que de nombreux jeunes s'inscrivent dans des formations comptables,
mais ne vont pas jusqu'à l'expertise. Ils auraient tendance à s'orienter vers les entreprises ou les banques.
Ce manque d’attractivité de la profession pénalise essentiellement les petits cabinets.
Une véritable remise en cause de la profession paraît donc se dessiner. L’organisation et l’équipement des
clients des cabinets comptables évoluent également à une vitesse importante (bien que certains restent encore
sous-équipés6
) et l'intégration des TIC paraît être nécessaire pour anticiper et réussir un changement dans le
modèle d'affaires de l'expertise.
 Le rôle des TIC
Les TIC, un bouleversement supplémentaire ou un tremplin pour la profession ?
La profession comptable libérale a été largement secouée depuis plusieurs années par les évolutions
technologiques. Celles-ci ont notamment favorisé la concentration en permettant l’apparition progressive de
gros cabinets issus de regroupements ou la mise en réseaux de cabinets ayant des compétences sectorielles
spécifiques et dotés de puissants moyens de communication. Elles ont également conduit à une
réorganisation de toutes les activités qui peuvent faire l’objet d’un traitement numérisé et donc transportables
et accessibles partout.
Les cabinets comptables ont peu d’activités « non numérisables » et sont de plus en plus contraints de
changer leur positionnement et leur façon d'exercer leur métier, en valorisant ces activités, dans le sens d'un
meilleur service client. L'expert-comptable « traditionnel », technicien du chiffre, rigoureux, constant voire
statique, doit faire place à un professionnel qui peut moduler son profil et adapter son comportement sans
cesse, avec davantage de conseil et de capacités managériales (accompagnement du créateur d’entreprise –
prévisions, démarches bancaires, organisation… - optimisation du statut et de la rémunération du chef
d’entreprise, réalisation de tableaux de bord pour les TPE, informatisation du client, évaluation
d’entreprise…).
Les technologies de l'information et de la communication sont, dans ce cadre-là, de réels tremplins pour la
profession. Elles devraient permettre de rationaliser les missions centrales - comptables, fiscales et sociales -
pour reporter et développer des compétences vers l'accompagnement.
Par ailleurs, l'utilisation des TIC peut permettre aux cabinets de mieux se faire connaître, en communiquant
plus régulièrement et autrement vers les clients, mais aussi de mieux connaître ces derniers, pour anticiper
leurs besoins.
Les TIC au service de la productivité du cabinet
Certaines technologies, associées à des méthodes d'organisation, permettent d'améliorer la productivité du
cabinet. C'est notamment le cas des solutions de dématérialisation des documents comptables et des
échanges d'information, de la signature électronique ou de l'utilisation d'un progiciel de gestion intégré
3
(PGI).
La mise en place d’un projet de dématérialisation des documents comptables par la profession est non
seulement largement abordable par tous aujourd’hui, mais constitue un véritable enjeu pour les petits
cabinets d’expertise comptable puisqu’elle offre de nombreuses opportunités, aussi bien en termes de coûts,
de conditions de réalisation des missions, de productivité, qu’en termes d'image7
.
Les télétransmissions des déclarations fiscales des clients au format EDI-TDFC offrent de nombreux
avantages, notamment la multidistribution c'est-à-dire l'envoi simultané à plusieurs destinataires d'une
déclaration ainsi que la récupération des relevés bancaires des clients ou l'envoi de liasses fiscales.
L'utilisation d'un PGI permet d'automatiser de nombreuses tâches répétitives et d'apporter ainsi un service
supplémentaire aux clients. Outre les gains de productivité, il génère des gains « d'intelligence » dans le
système par élimination des duplications dans les processus et des erreurs dans les données. Il offre
également à l’utilisateur un accès ergonomique à l’ensemble des applications.
Les TIC au service de la flexibilité du cabinet
Les PGI, en offrant une vision plus homogène et plus transversale des process comptables, impliquent outre
un gain d'intégration, un gain en flexibilité opérationnelle.
Mais ce sont actuellement les solutions totalement hébergées sur Internet qui connaissent un considérable
essor et permettent de proposer aux clients des comptabilités consultables en ligne8
avec une synchronisation
des données entre les acteurs. Ces solutions offrent de nouvelles perspectives dans l'évolution du travail et
des relations avec les clients, souvent demandeurs de solutions de gestion flexibles et mobiles.
Les services en ligne (mode SAAS ou ASP)9
sont utilisés aujourd'hui par un nombre croissant de cabinets.
Selon les offres, les ressources logicielles sont hébergées au cabinet ou chez le fournisseur d’applications
hébergées (FAH). Les modes totalement hébergés permettent de s'équiper de solutions nomades pour un
accès distant aux données et consulter par exemple les comptes clients à distance.
Certains éditeurs proposent des plates-formes de travail collaboratif entre les cabinets et leurs clients (ce qui
est particulièrement séduisant pour les TPE). Ces plates-formes facilitent la mise à disposition, à tout
moment, d’un système sécurisé d'échange des données sensibles par le biais d'Internet.
Ces solutions enrichissent et valorisent les missions du cabinet et lui permettent d'offrir des services
innovants.
La mission de l'expert-comptable est une mission de conseil au service du développement des TPE-PME.
Actuellement, la profession, tout en restant un métier « du chiffre », s'ouvre vers l'extérieur, vers les autres
métiers, et la capacité à gérer la relation client vient au premier plan, au côté des capacités techniques.
Parmi les pistes d'évolution dans le sens d'un accompagnement plus important et innovant, il semble que la
maîtrise des TIC pour modifier l'organisation du cabinet et gagner en productivité et en souplesse soit un
incontournable. Cela peut notamment passer par l'utilisation de solutions de comptabilité hébergées, le
recours au travail à distance et l'organisation de travail collaboratif voire par l'externalisation de certaines
tâches.
Pour compléter la réflexion sur les liens entre les TIC et l’exercice de la profession libérale comptable, il
convient maintenant de s’éloigner d’une certaine forme de "déterminisme technologique" inhérente à l’étude
des impacts des TIC sur l’exercice de la profession. La relation de causalité est en effet ni en sens unique ni
linéaire, et cette complexité nécessite un questionnement non plus sur les technologies elles-mêmes, mais sur
leurs usages.
4
Suivre et comprendre les évolutions technologiques pour réussir cette intégration
L'enjeu pour les experts-comptables est donc de développer l'accompagnement en accentuant la proximité
avec le client. Cela doit être rendu possible par l'intégration de technologies adéquates qui, paradoxalement,
transforment les relations sociales (dans le sens de communications plus « transactionnelles », plus efficaces
mais également plus impersonnelles)10
.
Si certaines solutions technologiques s'imposent par la pression des besoins des clients ou celle d’un
environnement plus global, c’est leur pertinence vis-à-vis des objectifs du cabinet qui doit orienter les choix
technologiques.
Il convient donc de s’interroger sur les critères de choix des outils TIC et sur l’attitude à adopter pour
déployer ces technologies dans le cadre d’un véritable projet métier répondant aux enjeux de la profession.
 Outils et usages TIC en cabinet d’expertise comptable
Si l'usage des technologies en cabinet semble être considéré comme allant de soi, il est important de préciser
la notion d' « usages », afin de faire apparaître les critères de choix de tel ou tel outil.
De la même façon, il faut rappeler que les habitudes quotidiennes (hors de la sphère professionnelle) jouent
un rôle prépondérant dans l'appropriation des TIC. Dans ce cadre, l'expert-comptable a tout intérêt à adopter
une attitude prospective pour adapter ses pratiques professionnelles.
Notion d' « usages TIC »
Le terme « usage » est utilisé avec des sens différents (utilisation, application, emploi, pratique, habitude,
appropriation...). Appliqué aux TIC, il décrit une palette large de comportements relatifs à un outil ou à une
technologie, de sa simple utilisation à un ensemble plus complet de comportements, associés à des
représentations et à des compétences spécifiques11
.
L'utilisation d'une technologie correspond à son simple emploi dans une situation de manipulation (en
cabinet comptable, cela peut être par exemple l'utilisation d'un PGI comme une application « classique »
pour son interface comptable).
Son appropriation suppose en outre un minimum de maîtrise technique et cognitive. On peut considérer qu'il
y a appropriation de l'outil dès lors que son utilisateur est capable de l'adapter voire d'y contribuer (dans le
cas du PGI en cabinet comptable, cela peut être par exemple l'étude des workflows pour suivre les clients et
coordonner les tâches, ou la conception d'états spécifiques à partir de la base de données pour répondre aux
besoins d'information de l'expert-comptable).
L'appropriation d'une technologie dans le cadre de la profession se fait également en interaction avec les
pratiques quotidiennes des individus. Ainsi, l'utilisation des logiciels de gestion « en ligne » se répand
actuellement largement, alors que le recours à un fournisseur d'applications hébergées était encore il y a peu
de temps vécu comme une perte d'indépendance par une majorité de professionnels12
. Les usages individuels
quotidiens d'internet (écouter de la musique en ligne, partager des photos/vidéos, utiliser tous les jours un
blog ou la messagerie instantanée...) ont permis de passer le cap du problème du manque de confiance et de
l’impression de la perte de maîtrise des données. Les avantages des SAAS et ASP hébergés à l’extérieur13
(notamment l’accès nomade, la location du service à la place de la licence, la possibilité de travail
collaboratif…) se sont imposés face aux craintes de départ. Le stockage en ligne des données devrait, dans la
même logique, suivre une évolution similaire, les sites de sauvegarde en ligne connaissant actuellement un
fort développement. Ces sites offrent un espace pour stocker différents types de fichiers sur le web (photos,
vidéos, documents professionnels, etc.) et constituent une solution de sauvegarde des données personnelles
en cas de défaillance de l'ordinateur ainsi qu’un moyen de partager du contenu multimédia (avec des proches
par exemple, en mettant à disposition en ligne des fichiers). Il est donc probable que ces usages se propagent
à la sphère professionnelle et que les cabinets se dirigent sous peu de façon plus massive vers un
hébergement à distance de leurs données.
Critères de choix des outils
Dans la perspective de l'usage d'un outil dans son cabinet, l'expert-comptable est amené, dans un premier
temps, à opérer des choix, face à une offre variée et sans cesse renouvelée.
5
Ces choix sont rendus difficiles par la complexité de certains outils et par la profusion des offres de solutions
parfois annoncées comme révolutionnaires. Il est donc nécessaire dans un premier temps de sélectionner des
solutions pérennes, et réellement utiles aux collaborateurs ou aux clients. La difficulté est de réussir à
détecter aujourd'hui l'outil qui sera nécessaire demain et cela demande de mettre en œuvre une attitude plus
générale d'anticipation (Cf. infra à ce propos, les apports d'une démarche prospective).
Les critères déterminants du choix des outils semblent être aujourd'hui la sécurité et la mobilité. Dans une
optique de recherche d'appropriation de l’outil, il peut être utile de les combiner à d'autres critères comme la
simplicité ou l'ergonomie.
Il est par ailleurs nécessaire d'avoir une adéquation technologique entre les systèmes du cabinet comptable et
ceux de ses clients. L'expert-comptable doit pouvoir récupérer facilement dans son logiciel de gestion
l'ensemble des données saisies chez ses différents clients. Il paraît alors essentiel d'orienter les choix
technologiques vers l'interopérabilité des systèmes14
. Plus que la compatibilité (possibilité pour deux
produits ou systèmes de fonctionner ensemble), l'interopérabilité (connaissance des interfaces des produits
pour savoir pourquoi et comment ils peuvent fonctionner ensemble) est une approche du système
d'information qui s'appuie sur des outils simples et tenant compte des paramètres métiers essentiels. Dans
cette optique, l'utilisateur doit pouvoir modéliser les processus qu’il met en œuvre afin de contribuer à une
sorte de maquette évolutive de l'outil15
.
 Démarches d'appropriation des TIC
Une réflexion sur les usages des technologies plus que sur les technologies elles-mêmes paraît donc
nécessaire pour répondre à l’objectif actuel d’intégration des TIC dans les cabinets d’expertise comptable,
notamment dans les plus petits d’entre eux.
Cela nécessite une implication personnelle forte de l'expert-comptable qui engage son cabinet sur les
décisions qu'il prend en termes de TIC.
Les compétences à développer
Afin de choisir et de mettre en œuvre des outils pertinents et à fort potentiel de valeur ajoutée pour le cabinet,
les « professionnels du chiffre » doivent enrichir leurs compétences et cultiver leur adaptabilité et leur
capacité à gérer le changement.
L'appropriation des technologies exige certaines compétences spécifiques et sûrement une démarche active
de prospection. Un certain niveau de compétences informatiques est nécessaire pour appréhender l’ensemble
des possibilités offertes par les nouveaux produits et services, mais aussi pour en apprécier les limites.
L’objectif est de savoir ce que permet de faire ou de ne pas faire un outil dans le cadre du modèle d’affaires
que souhaite développer le cabinet.
Prenons l’exemple des solutions intégrées qui proposent en un seul système l’ensemble des informations de
base – comptables ou sociales – et des modules plus spécifiques de gestion – tableaux de bord, élaboration de
devis…. Cependant, ces fonctionnalités ne permettent pas de prendre en charge l’ensemble des missions de
l’expert-comptable, notamment celles nécessitant une connaissance fine du client. Le travail de l’expert-
comptable va être par exemple de construire des tableaux de bord adaptés aux besoins de chaque client ou de
personnaliser la présentation des honoraires et des lettres de missions - imposées par le code de déontologie -
pour faire valoir les nombreux services associés. Ainsi, l’outil ne peut se substituer aux pratiques et
compétences managériales (relationnelles et organisationnelles) de l’expert-comptable.
Dans l’optique d’une approche métier des outils TIC, les organisations d'une certaine taille peuvent mettre en
place des équipes combinant compétences techniques informatiques et compétences métier. Dans les petits
cabinets, c'est à l'expert-comptable que revient ce rôle.
Cela peut éventuellement passer par des échanges avec les éditeurs de solutions (par exemple via des « clubs
d’utilisateurs ») afin de participer à leur démarche d’élaboration dans une optique de recherche d’adéquation
entre l’outil et les besoins et évolutions du métier.
6
En outre, l'expert-comptable doit s'intéresser à la façon dont ses éventuels collaborateurs vont utiliser et
s'approprier les outils mis à leur disposition.
Par exemple, lors de la mise en place d'une comptabilité consultable en ligne, un certain nombre de
procédures organisationnelles peut être modifié. Encore dans de nombreux cabinets, l'organisation des tâches
comptables consiste d’abord en une saisie mensuelle des écritures du client par un collaborateur ou un
assistant puis en une validation par un supérieur. Le recours à une solution « web-hébergée » entraîne une
rupture dans les pratiques puisque la saisie doit être validée immédiatement pour apparaître dans les données
en ligne. Ce choix technologique conduit donc à des usages nouveaux associés à des mutations
organisationnelles.
Il semble évident que la réussite de l’intégration des TIC par tous les acteurs du cabinet repose sur des
échanges nombreux à propos des pratiques, des besoins des utilisateurs et du « projet métier » dans lequel
s’inscrit le projet technologique.
Les TIC ont pris une telle place dans les cabinets comptables que les différents acteurs doivent
impérativement développer les compétences permettant de les intégrer afin de proposer, au final, un service
de qualité au client.
Réflexion prospective et intelligence économique dans les cabinets d'expertise
comptable
« L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de
traitement et de distribution de l'information utile aux acteurs économiques en vue de son exploitation.
[.../...] La notion d'intelligence économique implique le dépassement des actions partielles désignées par les
vocables de documentation, de veille… »16
.
Dans un environnement de concurrence exacerbée, les méthodologies de veille et d'intelligence économique
(IE) sont un moyen pour les petites structures comme pour les grandes de répondre et réagir aux évolutions
plus ou moins brutales de l'environnement. Une attitude prospective consiste à être à l’affut des changements
majeurs qui se dessinent. La profession comptable est organisée et s’est dotée d’une structure de réflexion
prospective depuis une dizaine d’années : de nombreuses manifestations, congrès, études et productions en
ligne17
constituent un véritable accompagnement dans cette démarche pour les cabinets. Cependant, les
tendances auxquelles doivent s’intéresser les experts-comptables sont de type macroéconomique et bien
souvent éloignées des préoccupations et pratiques des petits cabinets qui constituent l’essentiel de la
profession.
D'après Philippe Clerc (chargé de mission au Commissariat général du Plan, de 1992 à 1995 et rapporteur du
groupe de travail Intelligence économique et stratégie des entreprises), « le chef d'entreprise doit regarder le
marché au travers les yeux de son client et surveiller, anticiper une rupture technologique ou de marché, qui
fera que son donneur d'ordre, sans le prévenir changera de fournisseur ». L'expert-comptable est concerné à
deux titres : en tant que chef d'entreprise lui-même et en tant que conseiller privilégié du chef d'entreprise
TPE-PME.
Les TIC interviennent à tous les niveaux du cycle de l'intelligence économique en offrant notamment des
possibilités d'archivage ou de mémorisation de données internes personnelles. Les technologies web 2.0
permettent, quant à elles, d'organiser une veille offensive en utilisant de multiples relais d'information
(portails collaboratifs d'entreprises, zones de stockage, univers virtuels personnalisables, web social et
identité numérique...)18
.
Pour éviter les risques inhérents à l'utilisation des TIC par exemple en matière de confidentialité de
l'information, la démarche d'intelligence économique doit passer par une meilleure connaissance et une
meilleure maîtrise des outils, tout en développant une culture de la sécurité qui suppose des comportements
et des habitudes adaptées à l'utilisation de ces outils.
Afin d’améliorer la connaissance des clients, la question de l'utilisation des logiciels de gestion de la relation
7
client (GRC, ou CRM, Customer Relationship Management) se généralise dans les cabinets comptables. Il y
a encore quelques années, ces outils semblaient réservés aux grandes entreprises. Les cabinets comptables
ont des besoins spécifiques en matière de gestion de la relation client (par exemple, analyse des besoins
comptables, juridiques, informatiques... des clients, ou encore proportion de nouveaux clients recommandés
par des clients actuels...) et ont tardé à les utiliser. La tendance actuelle des solutions semble être à
l'intégration entre les applications PGI et GRC, ce qui amorce probablement une généralisation de l'usage de
ce type d'outil.
Il reste à savoir comment mettre en œuvre un tel système, utilisé pour analyser et prospecter dans un milieu
professionnel où les relations avec les clients actuels et prospects sont complexes et multiples (du fait
notamment de ses relations avec les tiers – banquier, assureur...).
En restant dans le domaine de la production comptable, fiscale et sociale, les cabinets d'expertise comptable
risquent de voir leur marché se déplacer vers des acteurs proposant des solutions proches et plus intégrées.
Se consacrer au conseil, y associer les technologies de l’information nécessaires, acquérir les compétences
liées afin d’aider les clients à mieux piloter leur entreprise, tel est le « nouveau virage » à prendre pour les
experts-comptables.
Parmi les grandes ruptures à surveiller, il faudra s’intéresser assez vite à la délocalisation des activités
comptables. Les TIC permettent en effet aux entreprises clientes de mettre en concurrence des prestataires
éloignés. En outre, les cabinets comptables sont incités à dématérialiser les documents et leurs dossiers. La
délocalisation de certaines activités peut être alors considérée simplement comme un flux supplémentaire de
données à gérer, favorisant de surcroit le développement du conseil19
.
Pourtant, l’expert-comptable apporte un service particulier, le conseil de proximité en accompagnant le chef
d’entreprise. Il n’est donc pas facilement « délocalisable » mais des offres off-shore existent et viennent
s’ajouter à la pression, plus proche, des professions voisines. Cela doit amener les experts-comptables à une
réflexion prospective sur leurs activités, les services rendus à leurs clients et les besoins futurs de ces mêmes
clients.
La dynamique de modernisation de la profession, encadrée par une organisation professionnelle forte, avec
une infrastructure facilitant l’usage de technologies complexes, permettra peut-être également un regain
d’attractivité pour la filière comptable.
1
Parmi les enquêtes les plus récentes disponibles sur le thème, celle réalisée en février-mars 2006, par voie
électronique, par le Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC) auprès de 13 000 experts-
comptables (sur 16 000 inscrits), a fait l'objet d'une analyse des impacts d'internet sur la relation client et la performance
: http://www.iae.univ-poitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p87.pdf
2
Nous laissons les grosses structures (« Big-Four ») de côté, leurs problématiques étant spécifiques. Les « Big Four »
sont les quatre réseaux mondiaux qui dominent le marché de l’audit des grandes entreprises (Deloitte et KPMG,
PricewaterhouseCoopers –PwC- et Ernst & Young). Pour les récentes évolutions de ces réseaux, voir notamment
l’article de La Tribune Du nouveau chez les Big Four :
http://www.latribune.fr/info/Audit---du-nouveau-chez-les--Big-Four--~-ID358B655EFFAFB51BC125744B002BC6B5
3
Illustration intéressante de ce phénomène : le rapprochement des cabinets PIA (Prestige International Audit) et CA&S
(Conseil Audit &Synthèse) :
http://www.laprofessioncomptable.com/pages/INTERVIEW/ConseilAuditSynthese.pdf
4
À ce sujet, voir : http://www.latribune.fr/info/Accorder-le-visa-fiscal-aux-experts-comptables--une-erreur-a-ne-pas-
commettre-~-IDAAE27E1467C2793EC12574470034FD41-$Db=Tribune/Articles.nsf)
5
Rapport annuel 2006 du CSOEC : http://www.futurexpert.com/fr/pdf/ChiffresClefs2006.pdf
6
À propos du degré d’informatisation des clients, voir l’enquête TIC Eurostat /Insee L’intégration des TIC est encore
incomplète dans les entreprises : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1184&reg_id=0#sommaire
7
A propos de la dématérialisation des documents, article de la Revue fiduciaire :
http://rfcomptable.grouperf.com/article/0351/ms/rfcompms0351_6570.html
8
Pour une simulation de comptabilité en ligne, voir Comptabilité en ligne – la démo :
http://www.comptable-en-ligne.fr/comptabilite-en-ligne/comptabilite-en-ligne.php
8
9
Saas : Software as a service (le logiciel en tant que service. Il est « web-hébergé » chez le Fournisseur d’applications
hébergées - FAH). ASP : Application Service Provider (en français FAH pour Fournisseur d'applications hébergées. Un
ASP héberge et administre, pour le compte de ses clients, des applications logicielles sur ses machines et dans ses
locaux).
10
Voir à ce propos un dossier de The Economist consacré à notre futur nomade :
http://www.economist.com/opinion/displaystory.cfm?story_id=10950394 ou
http://www.internetactu.net/2008/05/06/homo-mobilis/
11
Les usages des TIC ont fait l'objet de plusieurs recherches et approches sociologiques ou cognitives. Par exemple : la
théorie de l'appropriation (Chambat, Proulx), la socio-politique des usages (Vitalis, Vedel), etc. Pour un aperçu de ces
différentes approches : http://commposite.org/v1/98.1/articles/ntic_1.htm#surlan
12
Voir enquête citée dans la note n°1: http://www.iae.univ-poitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p87.pdf
13
Voir SIC n°255 – dossier page 22, notamment l'encart Et pour les cabinets ? Trois solutions pour passer aux
services en ligne : http://www.experts-comptables.com/index.php/csoec/publications/sic/sic_juillet_aout_2007
14
Définition de l'interopérabilité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Interop%C3%A9rabilit%C3%A9
15
Voir à ce sujet, un article (DAF.info) L'interopérabilité, la bête noire de l'informatique des entreprises
http://www.daf.info/L-interoperabilite,-la-bete-noire-de-l-informatique-des-entreprises_a967.html?
16
Extrait du rapport du Commissariat général du plan, Intelligence économique et stratégie des entreprises
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000410/index.shtml
17
Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptable : Veille et prospective, Tendances 2007-2008
http://caribou.nexen.net/Sites/62/pages/8Supports/docs/CarnetTendancesPalm.pdf
18
Univers Netvibes dédié à l'intelligence économique et Internet :
http://www.netvibes.com/verbalkint#Intelligence_economique et Web 2.0 appliqué à l'intelligence économique :
http://www.verbalkint.net/FORMATION-AU-WEB-2-0-APPLIQUE-A-L-INTELLIGENCE-ECONOMIQUE-LE-
SUPPORT_a503.html
19
Voir à ce propos le dossier Regards croisés sur les délocalisations des activités comptables, pages 30 à 55 du Carnet
de tendances 2007-2008 du CSOEC
(http://caribou.nexen.net/Sites/62/pages/8Supports/docs/CarnetTendancesPalm.pdf)

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TIC_exp_compta

  • 1. 1 Les enjeux actuels des TIC dans les cabinets d’expertise comptable S'il semble aujourd'hui évident que les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont largement influencé l'exercice de la profession comptable, on peut s’interroger sur la manière dont les cabinets comptables ont intégré ces technologies. Il serait intéressant de connaître par exemple les taux d'utilisation de certains outils – portails déclaratifs, logiciels de CRM, comptabilité en ligne... par la profession1 . La question de l’utilisation des TIC se pose au regard des mutations actuelles du secteur et amène une nécessaire réflexion sur la notion d'usages de ces outils TIC par des acteurs dont le cœur de métier repose sur la collecte et le traitement de l'information. Malgré la grande diversité des cabinets comptables2 (d’une toute petite structure à un cabinet de plus de cinquante salariés, les stratégies et les marchés étant bien différents), des problématiques et des enjeux communs existent en termes d'intégration technologique. Dans un premier temps, un état des lieux des profonds changements auxquels sont confrontés les cabinets comptables permettra d’appréhender le rôle des TIC dans le renouveau de la profession. Nous aborderons ensuite les moyens qu’il semble falloir mettre en œuvre pour réussir cette intégration. Intégrer les TIC pour faire face aux mutations du secteur La profession comptable est actuellement dans une phase de profonde mutation. Plusieurs évolutions de l'environnement – communication libérée, concentration des cabinets, accélération des innovations technologiques, intégration des associations de gestion et de comptabilité (AGC) – soulèvent des incertitudes et parfois des inquiétudes sur l'avenir de la profession comptable libérale. L’activité de production comptable s’exerce désormais dans un marché saturé, de plus en plus concurrentiel, encore très atomisé, et avec, en tendance de fond, la recherche d'une convergence internationale des systèmes d'information comptables. Il convient de faire un point sur les évolutions les plus récentes de l’environnement des cabinets d’expertise comptable avant de tenter d'analyser le rôle des TIC dans ce contexte mouvementé.  Les principaux bouleversements La communication La publicité individuelle est désormais autorisée aux experts-comptables et aux commissaires aux comptes. L'ordonnance du 19 septembre 1945 fondatrice de l'Ordre des experts-comptables (OEC) prohibait toute publicité personnelle de même que tout démarchage direct et indirect. La nouvelle ordonnance du 25 mars 2004 réforme l'ancienne et officialise l'ouverture significative de la communication sous toutes ses formes. Les codes de déontologie (profession de commissaire aux comptes : décret n°2005-1412 du 16 novembre 2005, professionnels de l'expertise comptable : décret n° 2007-1387 du 27 septembre 2007), comme dans les autres professions réglementées, fournissent un cadre réglementaire à la communication commerciale. Cette liberté nouvelle peut donner lieu à la mise en place d'une démarche de communication, dans le respect des codes de déontologie, au niveau de chaque cabinet (mais aussi au niveau de la profession dans son ensemble). La concentration et l'ouverture à la concurrence Si la concentration chez les grands cabinets se poursuit, les rapprochements se multiplient également dans d'autres segments de la profession : les cabinets de taille moyenne se regroupent pour atteindre une taille critique, nécessaire pour un positionnement efficace3 .
  • 2. 2 Parallèlement, depuis plusieurs années, les tensions avec les professions voisines (banques et sociétés de services) qui sont attirées par les activités sociales, juridiques et d’audit, se multiplient. La modification de l'ordonnance de 1945 par celle du 25 mars 2004 a ouvert la possibilité d'exercer l'activité d'expertise comptable au sein d'associations de gestion et de comptabilité (AGC). Les AGC et leurs salariés autorisés à exercer la profession d'expert-comptable sont soumis à l'ensemble des règles professionnelles et déontologiques des experts comptables. Actuellement, c'est le projet d'attribution d'un "visa fiscal" aux experts-comptables, voté par le gouvernement dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie qui soulève des inquiétudes4 . Une crise de la vocation d'expert-comptable ? Les chiffres clés du rapport annuel 20065 du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables présentent une répartition des experts-comptables par tranches d'âge qui décrit un problème de renouvellement de générations dans la profession. Cette évolution s’explique par le fait que de nombreux jeunes s'inscrivent dans des formations comptables, mais ne vont pas jusqu'à l'expertise. Ils auraient tendance à s'orienter vers les entreprises ou les banques. Ce manque d’attractivité de la profession pénalise essentiellement les petits cabinets. Une véritable remise en cause de la profession paraît donc se dessiner. L’organisation et l’équipement des clients des cabinets comptables évoluent également à une vitesse importante (bien que certains restent encore sous-équipés6 ) et l'intégration des TIC paraît être nécessaire pour anticiper et réussir un changement dans le modèle d'affaires de l'expertise.  Le rôle des TIC Les TIC, un bouleversement supplémentaire ou un tremplin pour la profession ? La profession comptable libérale a été largement secouée depuis plusieurs années par les évolutions technologiques. Celles-ci ont notamment favorisé la concentration en permettant l’apparition progressive de gros cabinets issus de regroupements ou la mise en réseaux de cabinets ayant des compétences sectorielles spécifiques et dotés de puissants moyens de communication. Elles ont également conduit à une réorganisation de toutes les activités qui peuvent faire l’objet d’un traitement numérisé et donc transportables et accessibles partout. Les cabinets comptables ont peu d’activités « non numérisables » et sont de plus en plus contraints de changer leur positionnement et leur façon d'exercer leur métier, en valorisant ces activités, dans le sens d'un meilleur service client. L'expert-comptable « traditionnel », technicien du chiffre, rigoureux, constant voire statique, doit faire place à un professionnel qui peut moduler son profil et adapter son comportement sans cesse, avec davantage de conseil et de capacités managériales (accompagnement du créateur d’entreprise – prévisions, démarches bancaires, organisation… - optimisation du statut et de la rémunération du chef d’entreprise, réalisation de tableaux de bord pour les TPE, informatisation du client, évaluation d’entreprise…). Les technologies de l'information et de la communication sont, dans ce cadre-là, de réels tremplins pour la profession. Elles devraient permettre de rationaliser les missions centrales - comptables, fiscales et sociales - pour reporter et développer des compétences vers l'accompagnement. Par ailleurs, l'utilisation des TIC peut permettre aux cabinets de mieux se faire connaître, en communiquant plus régulièrement et autrement vers les clients, mais aussi de mieux connaître ces derniers, pour anticiper leurs besoins. Les TIC au service de la productivité du cabinet Certaines technologies, associées à des méthodes d'organisation, permettent d'améliorer la productivité du cabinet. C'est notamment le cas des solutions de dématérialisation des documents comptables et des échanges d'information, de la signature électronique ou de l'utilisation d'un progiciel de gestion intégré
  • 3. 3 (PGI). La mise en place d’un projet de dématérialisation des documents comptables par la profession est non seulement largement abordable par tous aujourd’hui, mais constitue un véritable enjeu pour les petits cabinets d’expertise comptable puisqu’elle offre de nombreuses opportunités, aussi bien en termes de coûts, de conditions de réalisation des missions, de productivité, qu’en termes d'image7 . Les télétransmissions des déclarations fiscales des clients au format EDI-TDFC offrent de nombreux avantages, notamment la multidistribution c'est-à-dire l'envoi simultané à plusieurs destinataires d'une déclaration ainsi que la récupération des relevés bancaires des clients ou l'envoi de liasses fiscales. L'utilisation d'un PGI permet d'automatiser de nombreuses tâches répétitives et d'apporter ainsi un service supplémentaire aux clients. Outre les gains de productivité, il génère des gains « d'intelligence » dans le système par élimination des duplications dans les processus et des erreurs dans les données. Il offre également à l’utilisateur un accès ergonomique à l’ensemble des applications. Les TIC au service de la flexibilité du cabinet Les PGI, en offrant une vision plus homogène et plus transversale des process comptables, impliquent outre un gain d'intégration, un gain en flexibilité opérationnelle. Mais ce sont actuellement les solutions totalement hébergées sur Internet qui connaissent un considérable essor et permettent de proposer aux clients des comptabilités consultables en ligne8 avec une synchronisation des données entre les acteurs. Ces solutions offrent de nouvelles perspectives dans l'évolution du travail et des relations avec les clients, souvent demandeurs de solutions de gestion flexibles et mobiles. Les services en ligne (mode SAAS ou ASP)9 sont utilisés aujourd'hui par un nombre croissant de cabinets. Selon les offres, les ressources logicielles sont hébergées au cabinet ou chez le fournisseur d’applications hébergées (FAH). Les modes totalement hébergés permettent de s'équiper de solutions nomades pour un accès distant aux données et consulter par exemple les comptes clients à distance. Certains éditeurs proposent des plates-formes de travail collaboratif entre les cabinets et leurs clients (ce qui est particulièrement séduisant pour les TPE). Ces plates-formes facilitent la mise à disposition, à tout moment, d’un système sécurisé d'échange des données sensibles par le biais d'Internet. Ces solutions enrichissent et valorisent les missions du cabinet et lui permettent d'offrir des services innovants. La mission de l'expert-comptable est une mission de conseil au service du développement des TPE-PME. Actuellement, la profession, tout en restant un métier « du chiffre », s'ouvre vers l'extérieur, vers les autres métiers, et la capacité à gérer la relation client vient au premier plan, au côté des capacités techniques. Parmi les pistes d'évolution dans le sens d'un accompagnement plus important et innovant, il semble que la maîtrise des TIC pour modifier l'organisation du cabinet et gagner en productivité et en souplesse soit un incontournable. Cela peut notamment passer par l'utilisation de solutions de comptabilité hébergées, le recours au travail à distance et l'organisation de travail collaboratif voire par l'externalisation de certaines tâches. Pour compléter la réflexion sur les liens entre les TIC et l’exercice de la profession libérale comptable, il convient maintenant de s’éloigner d’une certaine forme de "déterminisme technologique" inhérente à l’étude des impacts des TIC sur l’exercice de la profession. La relation de causalité est en effet ni en sens unique ni linéaire, et cette complexité nécessite un questionnement non plus sur les technologies elles-mêmes, mais sur leurs usages.
  • 4. 4 Suivre et comprendre les évolutions technologiques pour réussir cette intégration L'enjeu pour les experts-comptables est donc de développer l'accompagnement en accentuant la proximité avec le client. Cela doit être rendu possible par l'intégration de technologies adéquates qui, paradoxalement, transforment les relations sociales (dans le sens de communications plus « transactionnelles », plus efficaces mais également plus impersonnelles)10 . Si certaines solutions technologiques s'imposent par la pression des besoins des clients ou celle d’un environnement plus global, c’est leur pertinence vis-à-vis des objectifs du cabinet qui doit orienter les choix technologiques. Il convient donc de s’interroger sur les critères de choix des outils TIC et sur l’attitude à adopter pour déployer ces technologies dans le cadre d’un véritable projet métier répondant aux enjeux de la profession.  Outils et usages TIC en cabinet d’expertise comptable Si l'usage des technologies en cabinet semble être considéré comme allant de soi, il est important de préciser la notion d' « usages », afin de faire apparaître les critères de choix de tel ou tel outil. De la même façon, il faut rappeler que les habitudes quotidiennes (hors de la sphère professionnelle) jouent un rôle prépondérant dans l'appropriation des TIC. Dans ce cadre, l'expert-comptable a tout intérêt à adopter une attitude prospective pour adapter ses pratiques professionnelles. Notion d' « usages TIC » Le terme « usage » est utilisé avec des sens différents (utilisation, application, emploi, pratique, habitude, appropriation...). Appliqué aux TIC, il décrit une palette large de comportements relatifs à un outil ou à une technologie, de sa simple utilisation à un ensemble plus complet de comportements, associés à des représentations et à des compétences spécifiques11 . L'utilisation d'une technologie correspond à son simple emploi dans une situation de manipulation (en cabinet comptable, cela peut être par exemple l'utilisation d'un PGI comme une application « classique » pour son interface comptable). Son appropriation suppose en outre un minimum de maîtrise technique et cognitive. On peut considérer qu'il y a appropriation de l'outil dès lors que son utilisateur est capable de l'adapter voire d'y contribuer (dans le cas du PGI en cabinet comptable, cela peut être par exemple l'étude des workflows pour suivre les clients et coordonner les tâches, ou la conception d'états spécifiques à partir de la base de données pour répondre aux besoins d'information de l'expert-comptable). L'appropriation d'une technologie dans le cadre de la profession se fait également en interaction avec les pratiques quotidiennes des individus. Ainsi, l'utilisation des logiciels de gestion « en ligne » se répand actuellement largement, alors que le recours à un fournisseur d'applications hébergées était encore il y a peu de temps vécu comme une perte d'indépendance par une majorité de professionnels12 . Les usages individuels quotidiens d'internet (écouter de la musique en ligne, partager des photos/vidéos, utiliser tous les jours un blog ou la messagerie instantanée...) ont permis de passer le cap du problème du manque de confiance et de l’impression de la perte de maîtrise des données. Les avantages des SAAS et ASP hébergés à l’extérieur13 (notamment l’accès nomade, la location du service à la place de la licence, la possibilité de travail collaboratif…) se sont imposés face aux craintes de départ. Le stockage en ligne des données devrait, dans la même logique, suivre une évolution similaire, les sites de sauvegarde en ligne connaissant actuellement un fort développement. Ces sites offrent un espace pour stocker différents types de fichiers sur le web (photos, vidéos, documents professionnels, etc.) et constituent une solution de sauvegarde des données personnelles en cas de défaillance de l'ordinateur ainsi qu’un moyen de partager du contenu multimédia (avec des proches par exemple, en mettant à disposition en ligne des fichiers). Il est donc probable que ces usages se propagent à la sphère professionnelle et que les cabinets se dirigent sous peu de façon plus massive vers un hébergement à distance de leurs données. Critères de choix des outils Dans la perspective de l'usage d'un outil dans son cabinet, l'expert-comptable est amené, dans un premier temps, à opérer des choix, face à une offre variée et sans cesse renouvelée.
  • 5. 5 Ces choix sont rendus difficiles par la complexité de certains outils et par la profusion des offres de solutions parfois annoncées comme révolutionnaires. Il est donc nécessaire dans un premier temps de sélectionner des solutions pérennes, et réellement utiles aux collaborateurs ou aux clients. La difficulté est de réussir à détecter aujourd'hui l'outil qui sera nécessaire demain et cela demande de mettre en œuvre une attitude plus générale d'anticipation (Cf. infra à ce propos, les apports d'une démarche prospective). Les critères déterminants du choix des outils semblent être aujourd'hui la sécurité et la mobilité. Dans une optique de recherche d'appropriation de l’outil, il peut être utile de les combiner à d'autres critères comme la simplicité ou l'ergonomie. Il est par ailleurs nécessaire d'avoir une adéquation technologique entre les systèmes du cabinet comptable et ceux de ses clients. L'expert-comptable doit pouvoir récupérer facilement dans son logiciel de gestion l'ensemble des données saisies chez ses différents clients. Il paraît alors essentiel d'orienter les choix technologiques vers l'interopérabilité des systèmes14 . Plus que la compatibilité (possibilité pour deux produits ou systèmes de fonctionner ensemble), l'interopérabilité (connaissance des interfaces des produits pour savoir pourquoi et comment ils peuvent fonctionner ensemble) est une approche du système d'information qui s'appuie sur des outils simples et tenant compte des paramètres métiers essentiels. Dans cette optique, l'utilisateur doit pouvoir modéliser les processus qu’il met en œuvre afin de contribuer à une sorte de maquette évolutive de l'outil15 .  Démarches d'appropriation des TIC Une réflexion sur les usages des technologies plus que sur les technologies elles-mêmes paraît donc nécessaire pour répondre à l’objectif actuel d’intégration des TIC dans les cabinets d’expertise comptable, notamment dans les plus petits d’entre eux. Cela nécessite une implication personnelle forte de l'expert-comptable qui engage son cabinet sur les décisions qu'il prend en termes de TIC. Les compétences à développer Afin de choisir et de mettre en œuvre des outils pertinents et à fort potentiel de valeur ajoutée pour le cabinet, les « professionnels du chiffre » doivent enrichir leurs compétences et cultiver leur adaptabilité et leur capacité à gérer le changement. L'appropriation des technologies exige certaines compétences spécifiques et sûrement une démarche active de prospection. Un certain niveau de compétences informatiques est nécessaire pour appréhender l’ensemble des possibilités offertes par les nouveaux produits et services, mais aussi pour en apprécier les limites. L’objectif est de savoir ce que permet de faire ou de ne pas faire un outil dans le cadre du modèle d’affaires que souhaite développer le cabinet. Prenons l’exemple des solutions intégrées qui proposent en un seul système l’ensemble des informations de base – comptables ou sociales – et des modules plus spécifiques de gestion – tableaux de bord, élaboration de devis…. Cependant, ces fonctionnalités ne permettent pas de prendre en charge l’ensemble des missions de l’expert-comptable, notamment celles nécessitant une connaissance fine du client. Le travail de l’expert- comptable va être par exemple de construire des tableaux de bord adaptés aux besoins de chaque client ou de personnaliser la présentation des honoraires et des lettres de missions - imposées par le code de déontologie - pour faire valoir les nombreux services associés. Ainsi, l’outil ne peut se substituer aux pratiques et compétences managériales (relationnelles et organisationnelles) de l’expert-comptable. Dans l’optique d’une approche métier des outils TIC, les organisations d'une certaine taille peuvent mettre en place des équipes combinant compétences techniques informatiques et compétences métier. Dans les petits cabinets, c'est à l'expert-comptable que revient ce rôle. Cela peut éventuellement passer par des échanges avec les éditeurs de solutions (par exemple via des « clubs d’utilisateurs ») afin de participer à leur démarche d’élaboration dans une optique de recherche d’adéquation entre l’outil et les besoins et évolutions du métier.
  • 6. 6 En outre, l'expert-comptable doit s'intéresser à la façon dont ses éventuels collaborateurs vont utiliser et s'approprier les outils mis à leur disposition. Par exemple, lors de la mise en place d'une comptabilité consultable en ligne, un certain nombre de procédures organisationnelles peut être modifié. Encore dans de nombreux cabinets, l'organisation des tâches comptables consiste d’abord en une saisie mensuelle des écritures du client par un collaborateur ou un assistant puis en une validation par un supérieur. Le recours à une solution « web-hébergée » entraîne une rupture dans les pratiques puisque la saisie doit être validée immédiatement pour apparaître dans les données en ligne. Ce choix technologique conduit donc à des usages nouveaux associés à des mutations organisationnelles. Il semble évident que la réussite de l’intégration des TIC par tous les acteurs du cabinet repose sur des échanges nombreux à propos des pratiques, des besoins des utilisateurs et du « projet métier » dans lequel s’inscrit le projet technologique. Les TIC ont pris une telle place dans les cabinets comptables que les différents acteurs doivent impérativement développer les compétences permettant de les intégrer afin de proposer, au final, un service de qualité au client. Réflexion prospective et intelligence économique dans les cabinets d'expertise comptable « L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution de l'information utile aux acteurs économiques en vue de son exploitation. [.../...] La notion d'intelligence économique implique le dépassement des actions partielles désignées par les vocables de documentation, de veille… »16 . Dans un environnement de concurrence exacerbée, les méthodologies de veille et d'intelligence économique (IE) sont un moyen pour les petites structures comme pour les grandes de répondre et réagir aux évolutions plus ou moins brutales de l'environnement. Une attitude prospective consiste à être à l’affut des changements majeurs qui se dessinent. La profession comptable est organisée et s’est dotée d’une structure de réflexion prospective depuis une dizaine d’années : de nombreuses manifestations, congrès, études et productions en ligne17 constituent un véritable accompagnement dans cette démarche pour les cabinets. Cependant, les tendances auxquelles doivent s’intéresser les experts-comptables sont de type macroéconomique et bien souvent éloignées des préoccupations et pratiques des petits cabinets qui constituent l’essentiel de la profession. D'après Philippe Clerc (chargé de mission au Commissariat général du Plan, de 1992 à 1995 et rapporteur du groupe de travail Intelligence économique et stratégie des entreprises), « le chef d'entreprise doit regarder le marché au travers les yeux de son client et surveiller, anticiper une rupture technologique ou de marché, qui fera que son donneur d'ordre, sans le prévenir changera de fournisseur ». L'expert-comptable est concerné à deux titres : en tant que chef d'entreprise lui-même et en tant que conseiller privilégié du chef d'entreprise TPE-PME. Les TIC interviennent à tous les niveaux du cycle de l'intelligence économique en offrant notamment des possibilités d'archivage ou de mémorisation de données internes personnelles. Les technologies web 2.0 permettent, quant à elles, d'organiser une veille offensive en utilisant de multiples relais d'information (portails collaboratifs d'entreprises, zones de stockage, univers virtuels personnalisables, web social et identité numérique...)18 . Pour éviter les risques inhérents à l'utilisation des TIC par exemple en matière de confidentialité de l'information, la démarche d'intelligence économique doit passer par une meilleure connaissance et une meilleure maîtrise des outils, tout en développant une culture de la sécurité qui suppose des comportements et des habitudes adaptées à l'utilisation de ces outils. Afin d’améliorer la connaissance des clients, la question de l'utilisation des logiciels de gestion de la relation
  • 7. 7 client (GRC, ou CRM, Customer Relationship Management) se généralise dans les cabinets comptables. Il y a encore quelques années, ces outils semblaient réservés aux grandes entreprises. Les cabinets comptables ont des besoins spécifiques en matière de gestion de la relation client (par exemple, analyse des besoins comptables, juridiques, informatiques... des clients, ou encore proportion de nouveaux clients recommandés par des clients actuels...) et ont tardé à les utiliser. La tendance actuelle des solutions semble être à l'intégration entre les applications PGI et GRC, ce qui amorce probablement une généralisation de l'usage de ce type d'outil. Il reste à savoir comment mettre en œuvre un tel système, utilisé pour analyser et prospecter dans un milieu professionnel où les relations avec les clients actuels et prospects sont complexes et multiples (du fait notamment de ses relations avec les tiers – banquier, assureur...). En restant dans le domaine de la production comptable, fiscale et sociale, les cabinets d'expertise comptable risquent de voir leur marché se déplacer vers des acteurs proposant des solutions proches et plus intégrées. Se consacrer au conseil, y associer les technologies de l’information nécessaires, acquérir les compétences liées afin d’aider les clients à mieux piloter leur entreprise, tel est le « nouveau virage » à prendre pour les experts-comptables. Parmi les grandes ruptures à surveiller, il faudra s’intéresser assez vite à la délocalisation des activités comptables. Les TIC permettent en effet aux entreprises clientes de mettre en concurrence des prestataires éloignés. En outre, les cabinets comptables sont incités à dématérialiser les documents et leurs dossiers. La délocalisation de certaines activités peut être alors considérée simplement comme un flux supplémentaire de données à gérer, favorisant de surcroit le développement du conseil19 . Pourtant, l’expert-comptable apporte un service particulier, le conseil de proximité en accompagnant le chef d’entreprise. Il n’est donc pas facilement « délocalisable » mais des offres off-shore existent et viennent s’ajouter à la pression, plus proche, des professions voisines. Cela doit amener les experts-comptables à une réflexion prospective sur leurs activités, les services rendus à leurs clients et les besoins futurs de ces mêmes clients. La dynamique de modernisation de la profession, encadrée par une organisation professionnelle forte, avec une infrastructure facilitant l’usage de technologies complexes, permettra peut-être également un regain d’attractivité pour la filière comptable. 1 Parmi les enquêtes les plus récentes disponibles sur le thème, celle réalisée en février-mars 2006, par voie électronique, par le Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC) auprès de 13 000 experts- comptables (sur 16 000 inscrits), a fait l'objet d'une analyse des impacts d'internet sur la relation client et la performance : http://www.iae.univ-poitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p87.pdf 2 Nous laissons les grosses structures (« Big-Four ») de côté, leurs problématiques étant spécifiques. Les « Big Four » sont les quatre réseaux mondiaux qui dominent le marché de l’audit des grandes entreprises (Deloitte et KPMG, PricewaterhouseCoopers –PwC- et Ernst & Young). Pour les récentes évolutions de ces réseaux, voir notamment l’article de La Tribune Du nouveau chez les Big Four : http://www.latribune.fr/info/Audit---du-nouveau-chez-les--Big-Four--~-ID358B655EFFAFB51BC125744B002BC6B5 3 Illustration intéressante de ce phénomène : le rapprochement des cabinets PIA (Prestige International Audit) et CA&S (Conseil Audit &Synthèse) : http://www.laprofessioncomptable.com/pages/INTERVIEW/ConseilAuditSynthese.pdf 4 À ce sujet, voir : http://www.latribune.fr/info/Accorder-le-visa-fiscal-aux-experts-comptables--une-erreur-a-ne-pas- commettre-~-IDAAE27E1467C2793EC12574470034FD41-$Db=Tribune/Articles.nsf) 5 Rapport annuel 2006 du CSOEC : http://www.futurexpert.com/fr/pdf/ChiffresClefs2006.pdf 6 À propos du degré d’informatisation des clients, voir l’enquête TIC Eurostat /Insee L’intégration des TIC est encore incomplète dans les entreprises : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1184&reg_id=0#sommaire 7 A propos de la dématérialisation des documents, article de la Revue fiduciaire : http://rfcomptable.grouperf.com/article/0351/ms/rfcompms0351_6570.html 8 Pour une simulation de comptabilité en ligne, voir Comptabilité en ligne – la démo : http://www.comptable-en-ligne.fr/comptabilite-en-ligne/comptabilite-en-ligne.php
  • 8. 8 9 Saas : Software as a service (le logiciel en tant que service. Il est « web-hébergé » chez le Fournisseur d’applications hébergées - FAH). ASP : Application Service Provider (en français FAH pour Fournisseur d'applications hébergées. Un ASP héberge et administre, pour le compte de ses clients, des applications logicielles sur ses machines et dans ses locaux). 10 Voir à ce propos un dossier de The Economist consacré à notre futur nomade : http://www.economist.com/opinion/displaystory.cfm?story_id=10950394 ou http://www.internetactu.net/2008/05/06/homo-mobilis/ 11 Les usages des TIC ont fait l'objet de plusieurs recherches et approches sociologiques ou cognitives. Par exemple : la théorie de l'appropriation (Chambat, Proulx), la socio-politique des usages (Vitalis, Vedel), etc. Pour un aperçu de ces différentes approches : http://commposite.org/v1/98.1/articles/ntic_1.htm#surlan 12 Voir enquête citée dans la note n°1: http://www.iae.univ-poitiers.fr/afc07/Programme/PDF/p87.pdf 13 Voir SIC n°255 – dossier page 22, notamment l'encart Et pour les cabinets ? Trois solutions pour passer aux services en ligne : http://www.experts-comptables.com/index.php/csoec/publications/sic/sic_juillet_aout_2007 14 Définition de l'interopérabilité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Interop%C3%A9rabilit%C3%A9 15 Voir à ce sujet, un article (DAF.info) L'interopérabilité, la bête noire de l'informatique des entreprises http://www.daf.info/L-interoperabilite,-la-bete-noire-de-l-informatique-des-entreprises_a967.html? 16 Extrait du rapport du Commissariat général du plan, Intelligence économique et stratégie des entreprises http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000410/index.shtml 17 Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptable : Veille et prospective, Tendances 2007-2008 http://caribou.nexen.net/Sites/62/pages/8Supports/docs/CarnetTendancesPalm.pdf 18 Univers Netvibes dédié à l'intelligence économique et Internet : http://www.netvibes.com/verbalkint#Intelligence_economique et Web 2.0 appliqué à l'intelligence économique : http://www.verbalkint.net/FORMATION-AU-WEB-2-0-APPLIQUE-A-L-INTELLIGENCE-ECONOMIQUE-LE- SUPPORT_a503.html 19 Voir à ce propos le dossier Regards croisés sur les délocalisations des activités comptables, pages 30 à 55 du Carnet de tendances 2007-2008 du CSOEC (http://caribou.nexen.net/Sites/62/pages/8Supports/docs/CarnetTendancesPalm.pdf)