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NEW YORK - DE NOTRE ENVOYÉ
SPÉCIAL HASSAN ALAOUI
A
u sixième étage du buil-
ding vitré, Dag Ham-
marskjöld, Secrétaire
général de l’ONU de 1953 à
1961, à quelques lieuesdu siège
de l’Organisation mondiale se
trouve la «Maison permanente
du Maroc». C’est là que la délé-
gation marocaine ayant parti-
cipé aux négociations de
Manhasset a donné la confé-
rence de presse tant attendue et
qui, aux yeux des journalistes
nationaux et étrangers, devait
fixer pour euxleschoses etreca-
drer lesinformationscontradic-
toiresquicirculaient tout au long
de la journée. Et de fait, aussi
bien Chakib Benmoussa, que
Taieb Fassi Fihri, Mohamed Yas-
sine Mansouri et Khalihenna
OuldRachidsesont-ilsemployés
tour à tour à livrer la part réelle
desnégociationsde plusdedeux
jours.
Ils se sont en quelque sorte
relayés dans un souci de mieux
sérier les réponses et de parta-
ger les rôles. Avec spontanéité
et une volonté d’informer l’opi-
nion nationale etinternationale.
On a appris qu’au niveau du
Maroc, du polisario et acces-
soirement desdélégationsalgé-
rienne et mauritanienne, il aété
décidé d’un prochain round de
négociationssans toutefois pré-
ciser la date future. C’est un
accordde principe,et si l’on peut
dire le signe qui ne trompe pas
que les négociations, pour lon-
gues qu’elles soient, continue-
ront. Entout cas, pour le Maroc
qui a clairement exprimé sa
détermination à les poursuivre
jusqu’à la solution politique
finale que lesNations uniessou-
haitent et que les résolutions
1754 et 1783, votées en 2007,
recommandent fermement sur
la base de l’initiative marocaine
pour l’autonomie au Sahara .
Quelques temps après la fin
des négociations du 4e round,
lefacilitateur de l’ONU,M. Peter
van Walsum, a rendu public
un communiqué d’une parfaite
clarté où il souligne notamment
que «les parties se sont concen-
trées (focused) sur la mise en
oeuvre des résolutions du
Conseil de sécuri té et qu’elles
ont également discuté de sujets
thématiques tels que l’admi-
nistration, la justice et les res-
sources».Ilconvientdesouligner
donc que c’est le représentant
personnel de Ban Ki-moon au
Sahara lui-même qui insiste sur
lapertinence desrésolutionsdu
Conseil de sécurité, incontour-
nablesàsesyeux.Ellesontappa-
remment occupé beaucoup de
temps, parce que le polisario
et ses conseillers algériens n’en
démordaient nullement de faire
«bouger les lignes» mais en
arrière, en faisant basculer le
processusversune périoderévo-
lue. La délégation marocaine
s’est vigoureusement opposée à
cette manoeuvre. Lors de la
conférence de presse, Chakib
Benmoussa a annoncé que les
représentantsdu Marocont sou-
ligné que «laproposition maro-
caine représente la solution
historique et de compromis
qui permet d'avoir une solu-
tion de ni vainqueur ni vaincu
et de résoudre définitivement le
conflit du Sahara, dans le res-
pect delalégalitéinternationale,
tout en prenant en considéra-
tion les réalités locales et régio-
nales». De son côté, appuyant
cette démonstration,Taieb Fassi
Fihri a rappelé que «l'autono-
mie proposée par le Maroc est
une réponse globale, une
réponse sérieuse, une réponse
crédible pour parvenir ensem-
ble, avecl'Algérie et le polisario,
à la meilleure solution possible
qui ouvre la voie à laréconcilia-
tion et au retour de nosfrères se
trouvantactuellement sur le ter-
ritoirealgérien». Les tentatives
du polisario etdesreprésentants
algériensqui le conseillent pour
mettre à mal le processus de
négociations, le faire capoterou
imposer un retour aux précé-
dents plans (Plan Baker de
2003) et aux Accords de Hous-
ton de 1997 ont échoué.
SUITE EN PAGE 2
NATION 2 À 4
MONDE 8
SOCIÉTÉ 9
ÉDUCATION 10
ARTS 11
RÉGIONS 14
SERVICES 2 1 & 22
SPORT 25 & 26
E T A U S S I
L’
année 2007 a été excep-
tionnelle pour les dettes
publiques. Elle traduit
l’amélioration remarquable
des conditions de financement
de l’économie marocaine. C’est
l'idée maîtressequi ressortde la
présentation, mardi dernier à
Rabat, du rapportannuel sur le
financement du Trésor.
Commentant leschiffres rela-
tifs auxdettes intérieure et exté-
rieure, Zouhair Chorfi,directeur
du Trésor et des Finances exté-
rieures,s’est félicité de la pour-
suite de latendance baissière de
l’encours de la dette du Trésor
qui s’est établi à 54,9% du PIB
contre 57,6% en 2006 et 62,6%
en 2005. M. Chorfi a souligné
ainsi que «pour la première
fois ladette du Trésor aenregis-
tréune baisse». Celle-cis’estéta-
blie en effet à près de 330
milliards de DH contre 331
milliards de DH en 2006.
S’agissant des faits marquants
ayant caractérisé l’endette-
ment extérieur du Trésorau titre
de l’année 2007, le même res-
ponsable a soulignénotamment
l’attribution à notre pays de l’in-
vestment grade par l’agence de
notation Fitch Ratings en avril.
Cette notation a été confirmée
en juin lors de l’émission du
Trésor sur le marché financier
international d’un montant de
500 millions d’euros avec un
spread très favorable de 55
points de base pour une durée
de 10 ans. 2007 a été marquée
également par une inversion de
tendance de l’évolution de l’en-
cours de la dette extérieure
publique enregistrant, pour la
première fois depuis 1993, une
augmentation en valeur abso-
lue. Cette inversion de tendance
s'explique essentiellement par
l'accélération des financements
extérieurs mobilisés auprès
desdifférentsbailleursde fonds
étrangersaussibien parle Trésor
que par les Etablissements et
entreprises publiques (EPP).
Toujours dans le cadre de l’exer-
cice 2007, M. Chorfi a rappelé
que cette année a connu la clô-
ture du rééchelonnement de la
dette avec le remboursement
anticipé, à partir du produit de
l’émission susvisée, du reliquat
de la dette rééchelonnée à
l’égarddu Club de Londres et
l’arrivée à terme du 6e et der-
nieraccordavecle Clubde Paris.
L'année passée a connu aussi la
poursuite des opérations de la
gestion active de la detteexté-
rieure avec le traitement d’un
montant de près de 5 milliards
de DH (4,5 au titre de la dette
du Trésor et 0,5 au titre de la
dette des Entreprises et établis-
sements publics). Cela porte
le montant global des dettes
traitées depuis 1996 à 70 mil-
liards de DH dont 54 mil-
liards de DH par le Trésor.
Abdelwahed Rmiche
SUITE EN PAGE 2
FINANCES
Amélioration sur le front
de la dette du Trésor
Poursuite des efforts de la gestion
de la trésorerie publique en 2008
APRÈS LE 4E
ROUND DE MANHASSET SUR LE SAHARA
LeMarocattachéauprocessusdenégociations,
maisdéterminéàdéfendresonintégritéterritoriale
«Il ne permettrapas que ses intérêts, sa sécurité et sa souveraineté soient menacés»
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 • 12-13 Rabii I 1429 - 13-14 Adar II 5768 ES N° 15/08 • PRIX : 3,00 DH - 1,00 EURO
RÉSULTAT
Attijariwafa dépasse
ses objectifs de 2007
C’est un exercice faste que celui que vient de
clorele leader de la place bancaire. Les cligno-
tants virent au vert, mais la banque inscritd’ores et
déjà sa stratégie à venir dans le sens de la consoli-
dation.
P.5
EXERCICE
La BMCE respire
la santé
A fin 2007, le groupe a amélioré son PNB de 24%,
pour atteindre les 4,5 MMDH. Cet exercice a aussi
été marqué par le renforcement du tissu de par-
tenariat de la banque.
P.6
ÉDUCATION
Doudou et tétine,
comment
s’en séparer
PAGE 10
L’acte de sevrage est un processus
qui mérite gestion.
La production existe, mais le lectorat
reste peu sensible.
ARTS
Les poètes
du terroir
en hibernation
PAGE 11
www.lematin.ma
Lire notreéditorial
Fès la lumineuse
PAGE 2
ACTIVITÉ ROYALE
S.M. le Roi préside à la mosquée Qaraouiyine une veillée
religieuse à l'occasion de l'Aïd Al-Maoulid Annabaoui
Amir Al Mouminine procède à la remise du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques
A l'occasion de l'Aïd Al Maoulid Annabaoui, le Directeur
général, directeur des publications du Groupe Maroc Soir, la
rédaction du «Matin», les départements administratif,
commercial et technique présentent à Sa Majesté le Roi,
Amir Al Mouminine, leurs vœux déférents de bonheur et de
longue vie. Leurs vœux s'adressent également à S.A.R. le Prince
Héritier Moulay El Hassan, à S.A.R. la Princesse Lalla
Khadija, à S.A.R. le Prince Moulay Rachid, aux membres
de la Famille Royale et au peuple marocain. Ils prient LeTout-
Puissant de préserver S.M. le Roi et de L'assister dans son
œuvre d'édification d'un Maroc moderne et démocratique.
Nos Vœux
S.M. le Roi accorde sa grâce
à 566 personnes à l'occasion
de l'Aïd Al Maoulid
Nation, page 2
Lire nos informations en page 2
NATION2
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 20080
Sa
Majesté le Roi
Mohammed VI,
AmirAl Mouminine,
accompagné de S.A.R. le Prince
Moulay Rachid et S.A. le Prince
Moulay Ismaïl, a présidé, mer-
credi soir, à la mosquée
Qaraouiyine à Fès, une grande
veillée religieuse en commémo-
ration del'AïdAl MaoulidAnna-
baoui.
A son arrivée à la mosquée
Qaraouiyine, S.M. le Roia passé
en revue un détachement de
la Garde royale qui rendait les
honneurs, avant d'être salué par
le ministre de l'Intérieur,Chakib
Benmoussa, le wali de la région
Fès-Boulemane, gouverneur de
la préfecture de Fès, Moha-
med Rharrabi, le comman-
dant de la Place d'armes, les
présidents du conseil de la
région, de la commune urbaine
etdu conseilpréfectoral,lecorps
de la magistrature, les gouver-
neursdesprovincesde larégion,
le président du conseil local des
ouléma et le président de l'uni-
versité Quaraouiyine.
A l'entrée de la mosquée, le
Souverain a été salué par le
ministre desHabousetdesAffai-
res islamiques, Ahmed Toufiq.
Laveillée religieuse a été mar-
quée par la déclamation de ver-
sets du Saint Coran et des
louanges au Prophète Sidna
Mohammed, Paix et Salut sur
Lui.
A cette occasion, le ministre
des Habous et des Affaires
islamiques a prononcé, devant
S.M. leRoi,Amir Al Mouminine,
une allocution retraçantle bilan
des activités des Conseils des
ouléma au titre de l'année pré-
cédente.
Amir Al Mouminine a ensuite
procédé à la remise du Prix
Mohammed VI pour la pensée
et les études islamiques, rem-
porté ex-aequo par deux
ouléma, en l'occurrence le pro-
fesseurAbdelkader Zemama de
Fès, dont le Prix a été remis à
son fils Dr. Mohamed Zemama,
et le professeur Mohamed
Benabdeljalil Belkziz, de Mar-
rakech.
Le Souverain a également
été saluépar le MarocainAbder-
rahim Iran qui a reçu desmains
de S.M. le Roi le Prix interna-
tional Mohammed VId'exégèse
et de psalmodie du Saint Coran
(attestationde mérite),ainsi que
par l'Algérien Mohamed Moka-
tili qui a remporté le premier
prix de déclamation.
Concernant la calligraphie
a rabe, Amir Al Mouminine a
remis le Prix d'excellence à
Mohamed Moalimine, une
attestation d'encouragement du
PrixMohammedVI d'excellence
à Jamal Bensaid et une attes-
tation d'encouragement du Prix
Mohammed VI d'hommage à
Mohamed Amzil.
A cette occasion, le Souverain
a été salué par le jury du Prix
Mohammed VI pour la pensée
et les études islamiques, com-
posé desprofesseurs Mohamed
Kettani, Mohamed Benchrifa,
Mohamed Yessef, Abdelhadi
Tazi, Mohamed Mokhtar Ould
Bah,MustaphaBenhamza, Driss
Khakifa, Mohamed Taouil,
Chahd Bouchikhi, Ahmed
Chaouki Binbin, Ahmed Chah-
lan et Ahmed Kestas (rappor-
teur). Cette édition du Prix
international Mohammed VIde
mémorisation, de déclama-
tion et de psalmodie du Saint
Coran, qui a réuni 51 candidats
venant de 32 pays, a été mar-
quéeparle niveauélevé despar-
ticipants.
Cette participation remarqua-
ble est due à l'intérêt accordé
par les jeunes musulmans de
par le monde à lamémorisation
et à la psalmodie du Saint
Coran, d'une part, et au choix
despaysparticipantsqui aporté
surles meilleurs éléments,d'au-
tre part.
Cette édition du Prix inter-
national Mohammed VI de
mémorisation, de déclama-
tion et de psalmodie du Coran,
organisée par le ministèredes
Habous et des Affaires islami-
ques à l'occasion de l'anniver-
saire de la naissance du Pro-
phète Sidna Mohammed, a
réuni des candidats venus de
Tunisie, d'Algérie, de Libye, de
Mauritanie, d'Iran, d'Arabie
Saoudite, des Emirats Arabes
Unis, de Jordanie, d'Egypte,
du Soudan, de Malaisie, d'Indo-
nésie, du Pakistan, du Qatar, de
Turquie, de Syrie, de Pales-
tine, du Yémen, de Bahreïn,
deGambie,duKoweït,du Liban,
du Mali, du Bénin, de Guinée
équatoriale, du Niger, du Séné-
gal, de Côte d'Ivoire, du Gabon,
du Tchad et de la République
centrafricaine, en plus du
Maroc.
Ont assisté à cette veillée
religieuse, le Premier ministre,
le président de la Chambre
des représentants, les conseil-
lersde S.M. le Roi, lesmembres
du gouvernement, le prési-
dentdelaCour suprême, le pro-
cureur général du Roi prèscette
Cour, le président du Conseil
constitutionnel, lesbeaux-frères
de S.M. le Roi, lesofficierssupé-
rieurs de l'état-major général
des Forces Armées Royales, le
directeur général de la Sûreté
nationale, lesmembresducorps
diplomatique islamique accré-
dités au Maroc, de nombreux
ouléma et plusieurs autres
personnalités civiles et militai-
res, ainsi qu'une grande assis-
tance de fidèles.
Amir Al Mouminine, S.M. le
Roi Mohammed VI, a présidé
cette veillée religieusebénie en
commémoration de l'anniver-
saire de son aïeul, le Prophète
Sidna Mohammed, Paix et
Bénédiction sur Lui,venu tracer
le droit chemin et dont la nais-
sance avaitmarqué l'émergence
d'une Oumma qui fut et
demeure la meilleure qui soit,
celle qui prône le bien et
réprouve le mal. C'est ainsi
quese sont répandus, avecl'avè-
nement despréceptes et idéaux
de l'Islam, la paix, le bien,
l'amourdu prochain et l'équité.■
MAP
A
l'occasion de l'avènement
de l'Aïd Al Maoulid, S.M.
le Roi Mohammed VI,
Amir Al Mouminine, a adressé
aux chefs d'Etat des pays isla-
miques frères des messages
de félicitations dans lesquels
le Souverain leur a présenté ses
vœux de santé et de bonheur,
en souhaitant à leurs peuples
frères davantage de progrès et
de prospérité.
Dans cesmessages,SaMajesté
leRoisouligne, notamment,que
"cette heureuse commémora-
tion nous incite tous ànous ins-
pirer de la conduite exemplaire
de notre vénéré Prophète -Paix
et Salut sur Lui- qui a incarné
de laplus belle des manièresles
valeurs sublimes et tolérantes
de l'Islam, appelant essentielle-
ment à honorer l'Homme. Prô-
nant fraternité et justice,
modération et circonspection,
ces idéaux engagent à privilé-
gier lesvoies pacifiqueset àfaire
prévaloir le dialogue, la tolé-
rance, la coexistence et l'inter-
action entre les religions et les
civilisations. Ils récusent, en
revanche, l'extrémisme, l'ostra-
cisme, la violence et toutes les
formes d'agression".
"Ces idéaux, brillamment et
concrètement illust rés par la
conduite Prophétique, poursuit
Sa Majesté le Roi, devraient, à
jamais, rester le phare qui
éclaire notre Oumma dans ses
rapports avec l'Autre, et le socle
sur lequel se forge et se cimente
son unité.
Ilsdevraient, en outre, baliser
la voie pour une coopération et
une solidarité renforcées entre
les peuples de la Oumma, afin
que celle-ci puisse accéder à
la place qui devrait être la
sienne sur l'échiquier interna-
tional, et apporter sa contri-
bution substantielle à la
civilisation universelle".■
MAP
S.M.leRoiprésideàlamosquéeQaraouiyineuneveillée
religieuseàl'occasiondel'AïdAl-MaoulidAnnabaoui
Amir Al Mouminine procède à la remise du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques
ACTIVITÉ ROYALE
S UI TE DE LA PA G E 1
Car la délégation marocaine,
consciente des manoeuvres,
venue à Manhasset pour négo-
cier sur la base de l’initiative
d’autonomie, n’a jamais et ne
sera jamais aussi dupe. Aussi,
a-t-elle recadré les mécanismes
de discussions ni plus ni moins
autour du projet d’autonomie
qui est la base même de cepro-
cessus. Pas de retour au passé,
donc, mais une porte ouverte,
une main tendue et une volonté
à toute épreuve. Khalihenna
Ould Errachid regrettera à
cet effet que «le polisario s’ef-
force toujours d'orienter les
négociations vers le passé, alors
que le Maroc a démontré que
cela n'est pas possible car les
résolutions du Conseil de sécu-
rité 1754 et 1783 ont établi un
processus nouveau et basé sur
la recherche d'un consensus en
vue d'une solution politique
négociée ». «Une solution poli-
tique, dit-il encore, qui tranche
avec les plans et propositions
précédents».
Avoir constaté et avoir pris
compte des manoeuvres déses-
pérées du polisario pour sabo-
ter les négociations n’ont pas
empêché la délégation maro-
caine de souligner son attache-
ment à une solution politique
définitive, mutuellement accep-
table.Le Marocresteratoujours
la partie qui a mis sur la table
un plan concret, crédible et
démocratique pour une solu-
tion définitive et juste. Il conti-
nue à espérer qu’aussi bien le
polisario et l’Algérie s’associent
au principe du dialogue sérieux
et constructeur. Et le rôle de
l’Algérie à ce niveau, pour peu
qu’elle revoie sa stratégie et
comprenne bien ses intérêts à
terme, est d’autant plus impor-
tant que l’évolution de ce
conflit, à défaut d’une négocia-
tion sérieuse, deviendrait autre-
ment périlleuse pour la région.
Le ministre des Affaires étran-
gères et de la Coopération aura
été clair à cet égard. Il a appelé
l’Algérie à aider au succès de ce
processus de négociations, car
sa présence est importante et
sa position, si elle est positive,
peut concourir à parvenir à une
solution. «Nous demandons à
l'Algérie de faciliter d'abord le
recensement des populations
dans les camps de Tindouf et
de les autoriser à rentrer dans
leur pays, le Maroc».
Or, jusqu’à nos jours, en dépit
desdemandesexpriméesdepuis
desannées, jamaisleHaut com-
missariat aux réfugiés ni aucun
autre organisme n’a pu mettre
les pieds dans les camps pour
une authentification, tant il est
vrai que l’Algérie s’y oppose.
Ce qui incite Taieb Fassi Fihri à
l’interpeller ainsi: «Qu'elle soit
observateur, partie prenante ou
agissant dans les coulisses, l'Al-
gérieaunrôleimportantetnous
espérons qu'elle s'inscrive dans
une dynamique positive, car
nous devons construire ensem-
ble le Maghreb et mettre à
niveau la région». Le processus
deManhassetacomporté,paral-
lèlement, une part en déclara-
tionsintempestivesdesdifférents
responsablesdupolisarioet,bien
entendu,laquestion aété posée
à la conférence de presse sur
leurs intentions belliqueuses.
La aussi, le Maroc aura été
fermeetcatégorique.Mohamed
YassineMansouri n’apasusé de
lalanguede boispourmettre en
évidence la double exigence
pourleMarocde s’inscrire d’une
partdansladémarchedelaléga-
litéinternationaleetducycledes
négociationsrecommandéespar
l’ONU,et d’autre partdepréser-
ver et de défendre coûte que
coûte son intégrité territoriale
et sa souveraineté. Il a rappelé
que «la position du Maroc reste
marquée par lasagesse, laclair-
voyance et la patience, alors
mêmequ’il existedestentatives
de porter atteinte à la proposi-
tion marocaine».Il atenu àpré-
cisersapensée en déclarantque
«nous sommes déterminés à
donner la chance pour que
prévale la raison mais de l'au-
tre côté, cela ne signifie pas
que nous faisons des conces-
sions»,ajoutant cette proclama-
tion lourdede senset empreinte
d’une fermetésansconcessions:
«Le Royaume n'hésitera pas à
entreprendre les actions néces-
saires, demanièreferme, contre
toute tentative visant à chan-
gerlaréalitéprévalantsurleter-
rain avant la présence de la
MINURSO».
Ce n’est pas une clause de
style mais une mise en garde
qui constitue la réponse à ce
fol carrousel de déclarations et
de provocations que le poli-
sario, de Tifariti à New York,
n’a cessé de débiter. Mohamed
Yassine Mansouri a également
rappelé que le Maroc participe
au processus de négociations
«de bonne foi et avec une réelle
volonté de progresser et de par-
venir à une solution définitive
au différend sur le Sahara». Et
de déplorer l’absence de coo-
pération chez l’autre partie,
alorsmême que les résolutions
du Conseil de sécurité en
appellent à son engagement
dans ce sens. «Nous espé-
rons, a-t-il ajouté, que cet te
volontétrouve un répondant
chez les autres parties, d'au-
tant que la région fait face à
des menaces et des dangers
graves», réaffirmant encore
que «le Marocne permettra pas
que ses intérêts, sa sécurité
et son intégrité territoriale
soient menacés».■
Hassan Alaoui
Le Maroc attaché au processus de négociations
mais déterminé à défendre son intégrité territoriale
«Il ne permettrapas que ses intérêts, sa sécurité et sa souveraineté soient menacés»
APRÈS LE 4E ROUND DE MANHASSET SUR LE SAHARA
SUI TE DE LA P AGE 1
Les opérations réalisées à ce
niveau ont concerné la conver-
sion de la dette en investisse-
ments publics et privés, le
remboursement deladetteoné-
reuse (272 millions de DH au
profit de la Banque japonaise
pour la coopération internatio-
nale) ainsi que l’émission d’un
empruntsurlemarchéfinancier
international et le rachat de la
dette rééchelonnée.
Concernantl’endettementinté-
rieur du Trésor durantle même
exercice, M. Chorfi a relevé la
baisse de l’encours de la dette
intérieure de1,9milliarddeDH.
Cet encours s’est établi à 264,1
milliards de DH, soit moins de
44 % du PIB.
Il anoté également l’améliora-
tioncontinue desindicateursde
coût de la dette intérieure ainsi
que la stabilité de la structure
par terme de la dette intérieure
avec 18%, 32% et 50% res-
pectivement sur le court, le
moyen et le long termes.
La structure par taux d’inté-
rêt fait ressortir que 86% de
cetencoursestassortid’un taux
d’intérêt compris entre à 3% et
7%. M. Chorfi a insisté par ail-
leurssurlapoursuitedelabaisse
deladetted’originebancaire qui
ne représentedésormais que
28%del’encoursdeladetteinté-
rieure du Trésor. Côté OPCVM
et CDG, leurs parts respectives
restentcantonnéesà19%et9%.
Par ailleurs, le même respon-
sable a mis l'accent sur la pour-
suite de l'apurement des passifs
du Trésor à travers notam-
mentle remboursementintégral
et définitif des avances conven-
tionnelles de Bank Al- Maghrib
et le début du retrait desdépôts
desparticuliersauprèsde Barid
Al- Maghrib logés dans les cir-
cuits du Trésor.
Arelever,parailleurs,quel'an-
née 2008 sera consacrée essen-
tiellement àl'améliorationde la
gestiondelatrésoreriepublique.
C'est ainsi qu'il sera procédé
àlaconclusiond'uneconvention
avec Bank Al-Maghrib relative
aux interventions du Trésor
sur le marché monétaire à des
fins de gestion active de la tré-
sorerie. De même, des efforts
seront fournis au niveau de
l'affinement des prévisions de
la trésorerie publique et pour
le déploiement du système de
télé adjudication.
Enfin, il sera procédé au lan-
cementdesopérationsde rachat
et d'échange de Bons du Trésor
pour un volume qui pourrait
se situerentre2et3milliardsde
dirhams.
Concernant la stratégie de
financementextérieurduTrésor
au titre de l'année 2008, Zou-
hair Chorfi a affirmé que le
Trésorveillera au maintiend'un
solde positif des financements
extérieurs et à la poursuite
desopérationsde gestion active
de la dette extérieure.
Il a fait savoir par ailleurs
que le besoin de financement
intérieur de Trésor à moyen et
long termes est estimé pour
2008 à 27 milliards de DH en
te rmes bruts et 7 milliards de
DH en termes nets.■
Abdelwahed Rmiche
FINANCES
Amélioration sur le front
de la dette du trésor
Poursuite des efforts de la gestion
de la trésorerie publique en 2008
C’
est une mobilisation sans précédent, dans les
esprits et dans les cœurs, à laquelle nous
assistons en faveur d’une relance de la ville
de Fès. Bâtie il y a quatorze siècles par Moulay Idriss
Al Azhar, elle n’a jamais cessé d’être la lumière
spirituelle et donc la capitale du Maroc des œuvres,
de la pensée et des idées. Mais également des
hommes. Avant même qu’un Charlemagne n’étende
son influence en Europe, le règne de Moulay Idriss Al
Azhar commençait sous le sceau de la belle
édification, politique, sociale, culturelle,
architecturale et humaine. On ne compte pas les
monuments prestigieux qui s’étalent d’un quartier à
l’autre, érodés par le temps, voire menacés de ruines.
On ne compte pas les figures prestigieuses de la
science, de la spiritualité et de la connaissance qui
émaillent « ad vitam aeternam » sa chronique. De la
bâtisseuse Al Fihria, en passant par La Qaraouiyine,
d’un Ibn Ro chd à Ibn Batouta, les uns et les autres
s’inscrivent dans la mémoire et donc dans l’histoire
silencieuse comme un patrimoine de l’humanité.
C’est de Fès qu’un irr éversible mouvement de la
penséeetdela scienceestconstammentparti. Il donne
leton etla dimension d’unecapitalequi nes’estjamais
détachée de sa vocation pionnière. C’est de Fès qu’est
parti, entre autres, le mouvement nationaliste
marocain qui, sous l’égide de feu Mohammed V, a
regroupé les élites du Maroc,formées pour beaucoup
de femmes, d’hommes aussi sur les bancs des
universités étrangères, françaises notamment. Et,
actualité exige, il existe une relation profonde et
particulière entre le Sénégal et la ville de Fès, parce
que la confrérie des Tijanyine s’y est implantée
comme dans une te rre de clémence et de fraternelle
tolérance. L’axe Fès-Dakar constitue un vecteur
humain d’une dimension spirituelle à nulle autre
pareille. A son niveau, il illustre la profondeur d’une
relation maroco-sénégalaise jamais inaltérée.
Cependant, tant d’histoire et de prestige, une si
admirable reconnaissance internationale, dont
l’UNESCO, l’enracinement persistant dans les
consciences humaines de sa grandeur et de sa valeur
n’ont pasempêché que la capitale spirituelle, qui est
au Maroc ce que la splendeur est au monde, de
verser dans l’oubli, jusqu’à ce que Sa Majesté le Roi
Mohammed VI décide deprendre en mains sa relance
et sa modernisation. Les multiples visites qu’il y
e ffectue, les projets structurants que le Souverain y
lance, la sollicitude profonde témoignée à son
nouveau développement etaux populations de la ville
et de sa région lui offrent aujourd’hui les moyens et
les ambitions de renouer avec sa splendeur et sa
grandeur. Mesurant la nécessité de sa renaissance -
encore qu’elle n’ait jamais réellement disparu-, le
Souverain suitpersonnellementla mise en œuvre des
programmes de développement multidimensionnel
dans une ville appelée, dans un avenir proche,
carrefour géographique et autoroutier, confluent
civilisationnel, à constituer le pôle de modernité et à
drainer hommes et femmes de talent, investissements
et grands chantiers.
Fès la lumineuse
LE MATIN
EDITORIAL
Mobilia en soutien aux actions de l’ADFM
● Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale
de la femme du 8 mars 2008, Mobilia, société de distribution
de meubles en kit, a mis en place dans le cadre de sa stratégie
d’entreprise citoyenne une action caritative en partenariat avec
l’ADFM, Association démocratique des femmes du Maroc.
L’action mise en place s’est déclinée à travers une campagne
d’envergure nationale visant à améliorer le quotidien de la
femme marocaine en reversant 5% du montant de toutes ses
ventes du 8 Mars au profit de l’ADFM.
Séminaire africain à Tanger sur la maîtrise
du processus électoral
● Un séminaire sur le thème «Comment maîtriser le
processus électoral et éviter les fraudes, les contestations et les
violences dans les pays africains» aura lieu du 24 au 28 mars à
Tanger avec la participation de responsableset représentants
d'organismes chargés de l'organisation des élections dans
plusieurs pays africains. La rencontre, organisée par le Centre
africain de formation et de recherches administratives pour le
développement (CAFRAD), a pour objectif de contribuer au
renforcement des capacités des responsables des élections et
de traiter des questions spécifiques constituant des défis
majeurs dans l'organisation des élections dans le continent
africain.
7e édition du Salon Moubadara
● La 7e
édition du Salon Moubadara, prévue du 25 au 28
mars, aura lieu à Laâyoune. Elle permettra aux exposants de
faire connaître les opportunités de création, de développement
des PME, les outils d’accompagnement et l’investissement.
Ainsi, les visiteurspourront être informés et orientés pour
faciliter et renforcer les échanges à travers des tablesrondes,
forums et des rencontres.
Promotion des droits de l’Homme
● Dans le cadre de l'Instrument européen pour la démocratie
et les droits de l’Homme, la délégation de la Commission
européenne à Rabat lance, à l’intention de la société civile, un
nouvel appel à propositions d’un montant de 10 MDH. Cet appel
à propositions a pour objectif de renforcer le rôle de la société
civiledans la promotion des droits de l'Homme ainsi que
l'extension de la participation et de la représentation politiques.
Cette initiative permettra le financement à hauteur de 90% de
projets répondant aux priorités de l'appel. La date limite de
présentation des propositions est fixée au 19 mai.
FLASH...FLA SH...FLASH...
Le Souverain félicite les chefs
d'Etat des pays islamiques frères
A
l'occasion de l'Aïd Al
Maoulid, S.M. le Roi
Mohammed VIaaccordé
sa grâce à 566 personnes
condamnées par différents tri-
bunaux du Royaume et dont
certaines sont en détention et
d'autres en liberté. Voici le com-
muniqué publié mercredi à ce
sujet par le ministère de la
Justice : "A l'occasion de l'Aïd Al
Maoulid de cette année 1429 H
- 2008 G, Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, que Dieu per-
pétue sa gloire, a bien voulu
accorder sa grâce à un ensem-
ble de personnes dont certaines
sont en détention et d'autres en
liberté. Condamnées par diffé-
rents tribunaux du Royaume,
ces personnes sont au nombre
de 566, se répartissant comme
suit:
- Grâce sur le reliquat de la
peine d'emprisonnement ou de
réclusionau profitde 4détenus.
- Remise de la peine d'empri-
sonnement ou de réclusion au
profit de 466 détenus.
- Commutation de la peine
perpétuelle en peine à tempsau
profit de 4 détenus.
- Grâce sur le reliquat de la
peine d'emprisonnement ou
sa remise au profit de 30 per-
sonnes.
- Grâce sur la peine d'empri-
sonnement avec maintien de
l'amende au profit de 10 per-
sonnes.
-Grâce sur les peines d'empri-
sonnement et d'amende au
profit de 2 personnes.
- Grâce sur la peine d'amende
au profit de 50 personnes.
Puisse Dieu garder Sa Majesté
le Roi, source de clémence et
de miséricorde, perpétuer sa
gloire, et préserver Son Altesse
Royale le Prince Héritier
Moulay Al Hassan, ainsi que
tous les membres de la Famille
Royale".■
MAP
S.M. le Roi accorde sa grâce
à 566 personnes
FONDATEUR : MoulayAhmed ALAOUI
DIRECTION
DIRECTEUR GÉNÉRAL ET DE LA PUBLICATION :
MohamedJOUAHRI
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ :
Hassan A L AOUI KACIMI
IMPRESSION: MAROC SOIR S.A.
DISTRIBUTION : SAPRESS
RC 31427 - Pate nte 33 103870 - IF 0103 03384 - CNSS 1492264
Commission Paritaire de la Presse écrite QF/010-05
D OSSIER PRESSE Aut. n° 309 ISSN 1114-9205 -
Dépôt Légal 1971/0015
MOSTAFA BENTAK
L
e secteur de l’industrie
de l’eau au Maroc, bien
que balbutiant, continue
d’inté resser plusieurs sociétés
principalement de France,d’Es-
pagne et d’Italie. Aujourd’hui,
les Anglais veulent avoir leur
place dans un domaine où la
technicité et l’expertise évoluent
à grande vitesse, eu égard aux
nouveaux défisenvironnemen-
taux. Pour renfo rcer leur pré-
sence,unemission commerciale
menée par British Water était
en visite au Maroc les 17 et 18
mars. Ils sont entrés en contact
avec plusieurs départements
concernés et des entreprises
marocaines de traitement des
eaux. Or,ces dernièresen terme
denombre ne dépassent pasune
dizaine. Ainsi, les compagnies
britanniques, principalement
dans le domaine du recyclage
del’eau,sontauMarocpourune
visite d’étude. Elles ont eu des
rencontresaveclesresponsables
de l’ONEP,sesontrendusau site
de Bouregreg et ont eu des
contacts avec les départements
concernés au ministère de l’In-
térieur.SelonMme BadeliaBrett
Rooks, Consul général de la
Grande-Bretagne, qui a reçu la
délégation et des responsables
etindustrielsmarocainsàsarési-
dence, lundi à Casablanca,
«deuxentreprisesanglaisesdans
le domaine de traitement des
eaux sont déjà actives au
Maroc». Il s’agit, précise-t-elle,
de Bi-Water qui vient de gagner
un contrat à l’aéroportde Casa-
blanca et Scott-Wilson qui est
une firme d’ingénierie présente
surtout dans la construction
de villagesde pêche dansle Sud.
Pour la diplomate, son pays
peut apporterson appuiauxpro-
grammes de réforme et offrir
son expertiseauMaroc. De l’au-
tre côté, ajoute Mme Rooks,
«nous considérons avec beau-
coup d’intérêt les actions que
le Maroc mène dans certains
pays subsahariens. C’est une
dynamique que nous pouvons
fairefructifier ensemble».
Pour revenir à la thématique
principale de la visite àsavoir le
traitement de l’eau, cette tech-
nique a commencé au Maroc
dans les années 80. A l’épo-
que,desstationsd’épuration des
eaux usées ont été installées
au niveau d’un certain nombre
de collectivités locales, princi-
palement Bouznika, Bejaâd,
Beni-Mellal et Nador. Des pro-
cédés dits biologiques ont été
utilisés pour rendre ces eaux
moinsnocives. Selon Abdelkha-
lekBenhnini, responsable d’une
société de traitement des eaux,
il est plus judicieux et ration-
nel d’agir en amont au niveau
desvillesduhinterlandquirejet-
tent dans les grandes rivières
commel’OuedOumRbiî, Sebou
etTansift. Cequin’est pasencore
le cas aujourd’hui. A telle ensei-
gnequele Marocestaujourd’hui
face à une vraie problémati-
que environnementale carac-
térisée par la pollution des
nappes phréatiqueset desriviè-
res. Dansles villesoù lesnappes
sont peu profondes, les rejets
d’hydrocarbures sont une véri-
table menace. Les responsables
decette pollution rampantesont
peu ou prou sensibilisés sur les
effetsnéfastes pourla santé des
populations qui utilisent l’eau
des puits, même dans les villes.
Un vrai travail sur les mentali-
tés doit être effectué d’urgence,
estiment les spécialistes. ■
NATION 3
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
PARUTION
Sebta et Melilia, dernières enclaves
coloniales du monde
Mansouri Ben Ali,
membredu
CabinetRoyal et
plusieursfois
ancien minist re,
vient d’éditer un
livrequi reprend
une grande
interview
a cco rdée au
Matin. Cet
entretien revient
sur la marocanité
des deux
enclaves Se bta et
Melilia.
S’appuyantsur
l’histoire, l’entrevue apporte des preuves
tangiblessur la marocanité des deux villes
notammentà trave rs un important héritage
culturel. L’auteur insiste sur les droits légitimes et
inaliénables du Royaume sur ses deux villes
occupées. Le livre revient, également, sur la
situation difficile des Marocains de Se bta et
Melilia, victimes d’une politique d’exclusion
systématique.
SAHARA
Cri d'une mère sahraouie pour récupérer
ses enfants séquestrés à Tindouf
Nabba Dedah Al-Mekki qui a regagné récemment
la mère patrie,a lancé mardi un appel à tous les
organismeshumanitaireset des dro i tsde
l'Homme ainsi qu'à toutesles consciencesvives,
pour aider ses enfa nts Ahli et Meryem, séquestrés
dans les camps de la honte, à retourner au
Royaume. Dans une déclaration à l’agenceMAP,
Daddah Mekki, 42 ans, qui a regagné la mère
patrie acco m pagnée de sa fille aînée, Al-
Houceina, née en 1984, s'est élevée contre les vils
desseins des dirigeants du polisario, des "êtres
sans aucune fibrehumanitaire, ni conscience", qui
cherchentà retirer les enfants à leurs mères et à
les éloigner du noyau familial.
"Ils cherchentà fabriquer une société déracinée
et à lui attribuer une identité conforme à leurs
desseins et à ceux de ceux qui les cautionnent",
s'est indignée Mme Daddah qui fait partie des
Sahraouis qui ont regagné la mère patrie au
lendemain du congrès de Gjijimat.
C'est pourquoi elle s'adresse à toutes les
consciences vives pour mener une enquête et
"lever le voile sur le so rt de ces enfa nts éloignés
de leurs familleset sur des préjudices qu'on leur
fait subir sur les plans psychologique, culturel,
social" et œuvrer à les rétablir dans leurs droits
en les remetta nt à leurs familles.
EXPRESS
Les compagnies britanniques lorgnent le Maroc
Une mission commerciale menée par British Water en visite d’étude
TRAITEMENT DES EAUX
Pollueurs-payeurs
Le Parlement a adopté en
1995 la fameuseloi sur les pol-
lueurs-payeurs qui est restée
depuis lettre morte. Cette loi
est pourtant un vrai acquisdans
la mesure où elle a établi des
normes et fixé des paramè-
tres de rejet pour chaque type
de rejet. Elle s’est, toutefois,
heurtée à un problème de mise
à niveau desentreprisesconcer-
nées. Ces dernières mettaient
en avant, et continuent de le
faire, les surcoûts engagés
par l’installation des stations
de traitement des rejets liqui-
des ou solides. A titre d’exem-
ple, une station pour un débit
de 20m3/h peut coûter jusqu’à
30 millions de DH.
Recyclage
Les compagnies
britanniques,principalement
dans le domaine du
recyclage de l’eau,étaient
au Maroc pour une visite
d’étude.
La G.B. peut
apporter son appui
aux programmes
de réforme et offrir
son expertise au
Maroc.”
“
NATION4
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
JIHANE GATTIOUI
L
e gouvernement de Abbas
El Fassi veut renforcer le
pont de communication
avec les médias. Désormais un
rendez-vous mensuel sera ins-
crit dans l’agenda de l’exécutif
pour expliquer des questions
liées à l’actualité qui préoccu-
pent l’Opinion publique. Le
deuxième mardi de chaque
mois, un minist re se mettra à
l’épreuve. Le premier à assurer
cet exercice estl’istiqlalien Nizar
Baraka, ministre chargé des
Affaires économiques et géné-
rales. Nécessité oblige.
La hausse des prix de bon
nombre de produits alimentai-
resenregistréeau coursdesder-
nières semaines attise la colère
des citoyensqui ne savent pas à
quel saint se vouer et s’inquiè-
tentde lacontinuationdesflam-
bées.
Le gouvernement veut calmer
les tensions et expliquer les
efforts qu’il est en train d’ef-
fectuer pour préserver le pou-
voird’achatdesménages.Le res-
ponsable gouvernemental
reconnaît que le Maroc est
face à une problématique liée
à laconjoncture internationale.
Néanmoins,il essaie d’expliquer
que l’équipe gouvernementale
se penche sur cet te question
pour trouver les solutions adé-
quates qui permettront aux
Marocains issus des couches
défavorisées et de la classe
moyenne de faire faceaux fluc-
tuations du marché mondial.
“La valorisation des revenus
des fonctionnaires et des
employés semble l’idée la plus
appropriée”, tient-il à répéter à
plusieursreprises. Un scénario
qui ne peut qu’enchanter les
salariéset lescentrales syndica-
les. Mais selon la conception
gouvernementale,ilnes’agitpas
d’augmenter les salaires seule-
ment. D’autres critères doivent
être pris en considération tels
que la baisse de l’impôt sur le
revenu et la généralisation de la
couverture médicale. “Des
mesures pouvant diminuer le
coût de panier du citoyen.”
Il est hors de question d’in-
dexer les salaires sur la hausse
des prix comme le font bon
nombrede pays. Nizar Baraka
estimequec’estun cercle vicieux
qui a un effet on ne peut plus
négatif sur le taux d’inflation.
Cependant,l’augmentationdu
SMIG est à l’ordre du jour.
Aucun chiffren’est, par ailleurs,
mentionné dansce cadre-là. Les
négociations avec les centrales
syndicalesetlespartenaireséco-
nomiques permettront dans les
prochaines semaines de débat-
tre ce sujet pour arriver à une
issue pouvant satisfaire toutes
lesparties.Or,il ne faut pasêtre
trop optimiste. Le ministre des
Affaires économiques et socia-
les le répète d’ores et déjà : on
doit être réaliste en ce qui
concerne la valorisation du
SMIGpournepascauserun pro-
blème au niveau du marché
de l’emploi.Pour corroborer ses
dires, il apporte des chiffres
concrets : l’augmentation de
10% du SMIGacauséune baisse
de 6% des postes d’emploi sur
le marché du travail. “ Notre
objectif est d’arriver à un équi-
libre.Il ne faut pasquele niveau
du SMIGdépasseceluidelapro-
ductionetde laconcurrence. ”,
souligne-t-il.
Desdéclarations qui pourront
déplaire à nombre de citoyens
et de syndicalistes qui s’atten-
dent depuis longtemps à une
mesure concrète pour affronter
l’augmentation du coûtde la vie
qui a une conséquence immé-
diate sur les portefeuilles des
ménages. Le gouvernement,
pour sa part, multiplie les expli-
cations dans ce sens, estimant
qu’il ne peut pas tout faire car
finalement il puise dans la
même cagnotte alimentée par
l’argentdescontribuables. D’où
la plus haute importance de la
révision de lacaisse de compen-
sation qui épuise les dépenses
de l’Etat. Il ne s’agit pas comme
le répète certains de suppri-
mercetteinstance maisde dimi-
nuer le volume de ses dépenses
enorientantlessubventionsvers
les couches défavorisées.
Mais,àterme,où tirerlesfonds
de la caisse ? Des rumeurs se
sont répandues ces derniers
jours quant à l’épuisement de
sesressourcesen juin prochain.
Des informations démenties en
blocpar le ministre istiqlalien :
“Il y a un surcoût clair. Mais
de parl’histoire,lacaissedecom-
pensation a toujours eu des
arriérés. Même si le prix de
pétrole a dépassé 110 dollars,
noussommesun gouvernement
responsable. 110 dollarsc’estle
prix du jour, mais l’achat se
fait avant.” Pour maintenir le
rôle de la caisse et faire face à
l’envolée des prix des produits
alimentaires,on réfléchit déjà à
despistes efficaces, notamment
laréforme desfilièrescéréalière,
sucrière et énergétique, le ren-
forcement des capacités de
stockage pourlesproduitspétro-
liers et le développement de
structuresdestockage descéréa-
les appropriées. Bref, on veut
réduire ladépendance de notre
économie aux marchésinterna-
tionaux. L’objectif àlongterme
est de bannir les inégalités au
niveau des dépenses desména-
ges. En effet, à l’heure actuelle,
10% desménages lesplusaisés
concentrent 32 % de la masse
totaledesdépensesalorsque 10
%desménages lesplus pauvres
ne représentent que 2,6% de
cette masse.■
DÉCORATION
Le président du groupe Rahal élevé par Me Wade
au grade d'officier dans l'ordrenational du Lion
Le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade,a décoré, mardi soir à Dakar, le
présidentdu groupe Rahal, Abdelkrim Rahal Soulami, du grade d'officier dans
l'ordrenational du Lion.
Me Wade a salué le "professionnalisme"et le savoir-fairede ce groupe que M.
Rahal a mis à la disposition du Sénégal dura nt le dernier sommet de
l'Organisation de la conférenceislamique (OCI), qui s'est tenu les 13 et 14 mars à
Dakar. S.M. le Roi Mohammed VI avait également reçu M. Rahal, vendredi dernier,
en marge du sommet de l'OCI et l'a décoré du Wi ssam Al Arch de l'ordre
d'officier.
MANIFESTATION
Marche féminine, dimanche prochain, à Ifrane
sous le signe "femme, sport et environnement"
La première édition de la "Marche féminine du Val d'Ifra n e" seraorganisée,
dimanche, sous le signe "femmes, sport et environnement".
Cette manifestation, qui verra la participation de femmesvenant de plusieurs
villesduRoyaume, est initiée par l'association des amis du Val d'Ifrane pour la
p rotection de l'environnement et l'écotourisme, en célébration de la journée
internationale de la femme et de la journée mondiale de la forêt (21 mars).
O rganisée en collaboration avec les délégations provincialesrespectives du
tourisme, de la jeunesse et des sports et de l'éducation nationale d'Ifrane, cette
course se rapa rcourue sur une dista n ce de 10 km aller- retourreliantle centre
ville d'Ifrane au site de la source Vittel.
EXPRESS
GOUVERNEMENT
Le pouvoir d’achat en question
Rendez-vous mensuel inscrit dans l’agenda de l’Exécutif
Nouveau pacte social
Selon le ministre des Affaires
économiques et générales, l’en-
veloppe de compensation en
constanteaugmentationdoitêtre
orientée vers l’investissement et
l’amélioration de la situation
sociale du citoyen. Des mesures
urgentess’imposent :la mise en
placed’unecelluledeveillepour
suivrelesprixet l’approvisionne-
ment du marché, le respect de
l’affichage des prix des produits
subventionnés, le renforcement
desmissionsdecontrôledesprix
desproduitssubventionnés,l’ac-
tivationdesbrigadesdecontrôle
dessociétésbénéficiantdelasub-
vention…L’appeld’offrepources
brigades sera lancé en avril
pour qu’en juin, le contrôle des
produits subventionnés soit
entamé.
Onpenseégalementàréformer
le dispositif juridique de la com-
pensation,optimiserlesmécanis-
mes d’intervention du système
de compensation en maîtrisant
les dépenses, réviser les structu-
resdesprixetdévelopperunsys-
tème de suivi de la
commercialisation des produits
subventionnés. Quant à l’aug-
mentationdesprixnonréglemen-
tés, des commissions se
chargerontdecontrôlerlamarge
de bénéfice pour éviter la spé-
culation. On réfléchit, ainsi, au
renforcementdelacoordination
des opérations de contrôle des
prixsurleterritoire nationaletla
mise en place d’un observatoire
des prix pour suivre et analyser
leur évolution. Pour respecter
laconcurrence, onincite lesven-
deurs à afficher les prix. Les
enquêtes de concurrence seront
lancées et renforcées. D’autres
mesures seront mises en place
:laréductiondelaTVA,laréduc-
tion de la logistique afférente à
la commercialisation, le lance-
ment du projet Rawaj pour limi-
terlenombredesintermédiaires
et l’adoption de la loi sur la pro-
tectiondu consommateurquiest
entreles mains du Secrétariat
général du gouvernement…
NizarBaraka.
WADIE EL MOUDDEN
L
es indicateurs commer-
ciaux et financiers d’At-
tijariwafa bank arrêtés au
termede l’exercice 2007confor-
tent la position du groupe en
tant que leader du secteur ban-
caire marocain. C’est ce qui res-
sort de la cérémonie de
présentation desrésultats, orga-
nisée au siège de la banque
mardi dernier àCasablanca. Sur
le plan commercial, les dépôts
de la clientèle progressent de
12,8% à 136,4 milliards de dir-
hams. Sur ce créneau, Attijari-
wafa bank détient 26,5% de
parts de marché, non loin du
crédit populaire du Maroc
(26,4%). La ventilation de ces
dépôts laisse, néanmoins,
remarquer un tassement des
ressources rémunérées, fruit
d’une politique volontariste de
maîtrise des coûts. Contraire-
ment aux ressources non rému-
nérées qui progressent de
25,2%, représentant ainsideux
tiersdesdépôts. Concernant les
crédits à l’économie, on note un
accroissement de 30% des
créances sur la clientèle, por-
tant l’encours global des crédits
par décaissement à 106,5 mil-
liards de dirhams. Là encore,
Attijariwafa bank est conforta-
blement positionné en tête du
classement secto riel avec 4,9
points d’avance. Sa part de
marché atteint 25,4%. L’aug-
mentation des crédits est tirée
essentiellement parlacroissance
des crédits immobiliers
(+47,3%), des crédits de tréso-
rerie et à la consommation
(+25,7%)etdescrédits àl’équi-
pement (+14,9%).
Pour sa part, le Produit net
bancaire (PNB), principal indi-
cateurde l’activité bancaire, affi-
che une progression de 18,6%
pour atteindre 8 milliards 793
millions de dirhams. La struc-
ture du PNB laisse néanmoins
apparaître une quasi-stagnation
de la marge sur commissions et
une légère amélioration de la
marge d’intérêt. Quant au résul-
tat des activités de marché, il
accuse une baisse de 7,9 points.
Labanque a su par ailleurs maî-
triser les charges malgré le trai-
tement de la décote liée à l’OPV
des salariés qui a généré une
charge supplémentaire de 197
millions de dirhams. Le résul-
tat net part du groupe ressort à
2 milliards 454 millions de
dirhams, soit une hausse de
8,2% par rapport à l’exercice
précédent. Il faut souligner que
ces résultats consolidés, aux
normes IFRS, découlent des
ratios de rentabilitéen ligne
avec les meilleurs standards de
la profession, aussi bien au
niveau des fonds propres de la
banque qu’au niveau de l’actif.
En somme, les résultats d’At-
tijariwafa bank montrent bel et
bien que les artisans du plan
stratégique quiexpire en 2007
étaient quelque part moins opti-
mistes, puisque les principaux
indicateurs de la banque
(dépôts, crédits, PNB, coeffi-
cient d’exploitation) se situent
à des niveaux nettement supé-
rieurs aux objectifs ciblés par
Izdihar. L’écartest de 30% au
niveau des crédits par décaisse-
ment ou encore 12,4% pour
ce qui concerne les dépôts. Le
management de la banque
promet de maintenir la cadence
de ces réalisations et d’accom-
pagner les chantiers et les sec-
teurs de l’avenir aussi bien au
Maroc qu’à l’étranger, notam-
ment en saisissant les oppor-
tunités que présentent les
différentscontrats-programmes.
Nous ne pouvons pas rester
les bras croisés», rassure Moha-
med El Kettani, PDG du groupe
Attijariwafabank. Ce dernier
annonce,par lamême occasion,
l’imminentesortie d’un nouveau
plan stratégique pour le quin-
quennat 2008-2012. On aura
l’occasion de mesurer les nou-
velles ambitions de la banque
d’ici à la fin mai. ■
ÉCONOMIE 5
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
CMC-RENCONTRE
Le cycle des affaires, quelle
dynamique de relance ?
Le Cent re maro cain de conjoncture(CMC)
organise,merc redi prochain à Casablanca, une
importante rencontre sur le thème : cycle des
affaires, quelle dynamique de relance ?
Pour apporter des réponses à cette question et
traiter tous les aspects de ce thème, les
organisateursont invité des intervenantsde tout
bord. Il s’agit de Habib El Malki, président du CMC,
de SalaheddineMezouar, minist re de l’Economie
et des Finances, d’Ahmed Réda Chami, minist re de
l’Industrie,du Commerce et des Nouvelles
Technologies,deMoulay Hafid El Alamy, président
de la CGEM, de Mourad Cherif, président du
Conseil national du commerce extérieur, de
M’hammed Tahraoui et d’Ahmed Laâboudi du
CMC et de Karim El Aynaoui, directeur des Etudes
et des re l ations internationalesà Bank Al-
Maghrib. Le thème à tra i ter sera abordé en deux
temps : profil de la conjonctureet climat des
affaires, regards croisés et la natu re du cycle et
dynamique derelance.
MÉDIATION ET ARBITRAGE
Formation pour les médiateurs
marocains
L’ONG internationale Sea rch for Common Ground,
le ministèrede la Just i ceet l’ambassade
britannique à Ra bat organisent du 18 au 21 mars
2008 le 3e cycle de formation des médiateurs
marocains au Cent re international de médiation
et d’arbitrage à Rabat. Ce cycle s’inscrit dans le
cadre du programme ADR visa nt
l’institutionnalisation de la pratique de la
médiation au Maroc.
La formation est encadrée par Mark Young,
docteur et professeur universitaire, expert
international dans le domaine de la médiation, et
directeur de l’o rganisme américain Rational
Gamesà Washington D.C. Un groupe de 25
experts représentant différents secteurs
(notaires, syndicalistes, professeurs
universitaires, juristes, chefs d’entreprises)
bénéficierontde cette formation spécialisée.
Cette activité a été précédée par deux premiers
cyclesde formation qui ont permis de former 60
médiateursmarocains, aussi bien au Maroc qu’en
Grande-Bretagne et en France. Le cycle de mars
2008 marque ainsi la co ntinuité de ce processus
de développement du champ de la médiation au
Maroc.
Ce cycle de formation se tient au Cent re
international de médiation et d’arbitrage à Ra bat.
EXPRESS
ATTIJARIWAFA BANK
Les objectifs 2007 dépassés
Un nouveau plan quinquennal 2008-2012 sera dévoilé à fin mai
Au service de la coopération Sud-Sud
L’année 2007 a été marquée
par la consolidation de la pré-
sence du groupe à l’internatio-
nal. Attijariwafa bank continue
ainsi de déployer son passeport
européen à travers de nouvel-
les implantations en Belgique,
en Allemagne ainsi qu’en Hol-
lande et …bientôtdansd’autres
pays européens. L’Afrique
retient également l’attentiondu
groupe quicherche à créer des
passerelles dont peuvent pro-
fiter aussi bien les entreprises,
quidéveloppentdesaffairesavec
ceséconomies émergentes, que
les ressortissantsmarocains. Le
tout dansune optique de syner-
gie entre les différentes filiales
du groupe, que ce soit au
Moyen-Orient (un bureau de
représentation a été ouvert en
2007 à Dubai), au Maghreb
ou en Afrique. En 2007, Attija-
riwafabank aacquis 66,67% de
la Banque sénégalo-tunisienne
(BST) qui a fusionné avec Atti-
jariwafa bank Sénégal. Le
groupe a acquis également
79,15% du capital de la Com-
pagnie bancaire de l’Afrique
occidentale(CBAO)quiprésente
un potentiel de développement
important. Cette filiale qui vient
d’être dotée d’une équipedédiée
serait désormais la première
banquedelazonedu francCFA.
Interpellé par ailleurs sur la
situation du groupe en Tuni-
sie, le président El Kettani com-
pare cette filiale à «une ruche
où ça fourmille dans tous les
coins,sachant que l’essentiel de
l’efforta été déployé en 2006».
Le managementdu groupe se
montre satisfaitdeséchos«favo-
rables» provenant des pou-
voirs publics, des opérateurs
économiques et de la société
civile en Tunisie. «La capacité
de l’outil industriel est prouvé
et l’effort de provisionnement
va continuer», rassureMoha-
med Kettani.
Le Produit net
bancaire (PNB),
principal
indicateur de l’acti-
vité bancaire, affi-
che une
progression de
18,6% pour attein-
dre 8 milliards 793
millions de
dirhams.’’
“
Perspectives
Le management de la
banque promet de maintenir
la cadence deces
réalisations et
d’accompagner les chantiers
et les secteursdel’avenir
aussi bien au Maroc qu’à
l’étranger.
ÉCONOMIE6
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
NADIA BENYOUREF
C
omme à l’accoutumée,
la présentation des
résultats financiers du
groupe BMCE réserve tou-
joursquelques annoncescrous-
tillantes. Othman Benjelloun,
président directeur général du
groupe,n’apasmanqué de lever
le voile sur certains dévelop-
pements relatifs au renforce-
ment des partenariats avec le
groupe Crédit Mutuel CIC. Le
premier a trait à la création
d’uneJoint-Venture, dénommée
EurAfric Info rmation, pour la
réalisation du Système d’in-
formation Banque et Assurance
consolidé de BMCE Bank et
de RMA Watanya, qui puisse
être multimarque, multidevise,
multicanal et fonctionnant en
temps réel.
Le second porte sur le ren-
forcement de la banque CIC
dans le capital de BMCE en
acquérant 5% de parts supplé-
mentaires, soit 15% du total.
Autre information nouvelle, le
Conseil d’administration de
BMCE, réuni mardi dernier, a
coopté Adil Douiri, ex-minis-
tre du Tourisme et actuel prési-
dent de Mutandis, société
d’investissement qu’il vient
de créer, d’un capital initial de
777 MDH.
Le Groupe BMCE figure dans
son tour de table qui compte
une quinzaine d’investisseurs
nationaux et étrangers. Selon
Othman Benjelloun, ce type
d’initiatives s’inscrit dans le
cadre de la politique du groupe
pour conforter son image et son
positionnement au Maroc et au
delà des frontières. Et d’ajouter,
«chaque année, nousqualifions
l’exercice écoulé d’historique,
d’exceptionnel et d’inédit.
Celui de 2007 n’échappe pas
à cette règle vertueusepuisqu’il
aconnu desperformances com-
merciales et financières enre-
gistréesà travers l’ensemble des
compartiments du groupe
BMCE Bank».
Sur le plan des réalisations
financières, le PNB consolidé
a grimpé de 24% sur une année
pour se situer à 4,5 MMDH à
fin 2007. Une évolution qui s’ex-
plique, d’une part, par la crois-
sance générée par l’activité
intrinsèque de la Banque, et
d’autre part, aux plus-values
réalisées sur cession d’actions
détenues en propre à la Caja de
Ahorros Del Mediterraneo à
hauteur de 5% du capital aux
termes d’un accord de partena-
riat industriel et capitalisti-
que. Le RBE a atteint 2,5
MMDH en progression de 53%.
A préciserégalement queBMCE
a réalisé des plus-values subs-
tantiellessur cession d’immobi-
lisations financières ayant
permis de constituer une dota-
tion auxprovisionsde 300 MDH
pour des investissementsfuturs.
Ainsi le résultat net consolidé
s’est inscrit en haussede 55% à
1,4 MMDH.
Quant au résultat net conso-
lidépartdugroupe,il s’est accru
de 52,7% à 1,3MMDH. Au cha-
pitre des réalisations commer-
ciales, 70 nouvelles agences ont
été ouvertesen 2007 et 700 col-
laborateurs ont été recrutés
accompagnant le lancement de
nombreux projets. Ainsi, une
progressiondesdépôtsetde cré-
dits à la clientèle de 21% et de
29% respectivement est à noter.
Quant à la marge d’intérêt, elle
s’est appréciée de 21%, tandis
que la marge sur commissions
a gagné 22%.
Des progressions portées par
le renforcement du positionne-
ment sur le marché des parti-
culiers ayant généré une
croissance remarquable des cré-
ditsimmobiliers et à la consom-
mation.
Sur le plan de la maîtrise des
risques, le taux de conten-
tieux consolidé a reculé, il est
passé de 6,48% à 5,25%, alors
que le taux de couverture des
créances par les provisions s’est
renforcé de 7,1 points pour se
situer à 87,4%. n
AFRIQUE-AMÉRIQUE DU SUD
La Conférence ministérielle à Marrakech en juin
Le Maroc abritera la Conférence des ministres du Commerce des Pays d’Afrique et d’Amé-
rique du Sud, à Marrakech, du 17 au 20 juin 2008. Les objectifs visés par la Conférence
consistent notamment à harmoniser les positions sur les questions commerciales bilaté-
rales et multilatérales et à promouvoir et coordonner les positions sur les questions com-
merciales bilatérales et multilatérales. Il s’agit également de soutenir et de promouvoir les
mécanismes destinés à accroître le commerce interrégional entre l’Afrique et l’Amérique
du Sud, y compris les accords des échanges préférentiels entre les pays des deux régions.
EXPRESS
RÉSULTATS FINANCIERS
Montée en force du CIC
dans le capital de BMCE
Le PNB consolidé du Groupes’améliore de 24% à 4,5 MMDH à fin 2007
Contributions des filiales
L’année 2007 s’est distinguée
par une contribution croissante
des filiales financières spécia-
lisées dans les résultats. Il s’agit
notamment de l’amélioration
de 33% du résultat net de Sala-
fin, de la croissance de 70% de
la contribution de Maghrébail
au résultat consolidé par du
Groupe, portée par une pro-
gression des opérations de
Crédit-bail. Idem pour Maroc
Factoring, dont la contribution
au PNB du groupe a pris 14%
sur une année. S’agissant des
activités de Banque d’affaires,
l’année 2007 a vu l’interven-
tion dynamique de BMCE Capi-
tal Markets sur l’ensemble
descompartiments de marchés.
BMCE Capital bourse a renforcé
son positionnement de 3 points
en termes de parts de marché
à 16,6% avec une volumétrie
transactionnelle en hausse de
128%. Les actifs sous gestion
par BMCE Capital Gestion
ont atteint 15,6 MMDH, tandis
que l’encours des actifs en
conservation hors émetteurs de
BMCECapital Titress’est appré-
cié de 33% à 120,5 MMDH.
Le résultat net consolidé s’est inscrit en hausse de 55% à 1,4 MMDH.
BOURSE 7LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
Bourse de Casablanca(19 mars 2008)
1 EURO 11,44300 11,51200 11,45200 11,52100
1 DOLLAR U.S.A. 7,28550 7,32930 7,25590 7,29950
1 DOLLAR CANADIEN 7,30780 7,35170 7,28650 7,33030
1 LIVRE STERLING 14,52400 14,61100 14,64700 14,73500
1 FRANC SUISSE 7,31590 7,35990 7,33480 7,37890
100 COURONNES DANOISES 153,41000 154,33000 153,48000 154,40000
100 COURONNES SUEDOISES 121,60000 122,33000 121,32000 122,05000
100 COURONNES NORVEGIENNES 142,43000 143,28000 142,07000 142,92000
1 RIYAL SAOUDIEN 1,94250 1,95420 1,93510 1,94670
1 DINAR KOWEITIEN 27,31500 27,47900 27,24000 27,40400
1 DIRHAM E.A.U. 1,98350 1,99540 1,97560 1,98750
100 YENS JAPONAIS 7,35620 7,40040 7,37690 7,42130
10 DINARS ALGERIENS 1,11430 1,12100 1,11090 1,11760
1 DINAR TUNISIEN 6,29010 6,32790 6,28410 6,32190
1 DINAR LIBYEN 6,22240 6,25980 6,19720 6,23440
100 OUGUIYAS MAURITANIENNES 2,97150 2,98940 2,95940 2,97720
DEVISES COURS VIREMENT BILLETS DE BANQUE TAUX DE BASE BANCAIRE
3 à 6 mois 3,29%
6 à 12 mois 3,47%
Plus 12 mois 3,63%
Compte sur carnet 2,49%
CNE 1,9%
TAUX CRÉDITEURS
Indices sectoriels
JOURNÉE DU 19 MARS 2008
Cours des devises Taux
MASI
14 710,72
+ 0,04 %
MADEX
12 165,62
- 0,05 %
CAC 40
4 552,03
- 0,67 %
EURO-
STOX 50
3 529,56
- 0,82 %
DOW
JONES
12 333,96
- 0,47 %
NASDAQ
2 251,53
- 0,74 %
FOOTSIE
5 545,60
-1,07 %
NIKKEI
12 260,44
+ 2,48 %
TELEX BOURSE
● 19/03/2008 : Avis N°29/08: Reprisede la
cotation de la valeur SONASID à partir du lundi 24
mars 2008
● 19/03/2008 : Avis N°28/08 : Suspension de
cotation de la valeur BMCE BANK à partir du
mercredi 19 Mars 2008
● 17/03/2008 : Avis N°26/08 : Suspension de
cotation de la valeur FERTIMA à pa rtir du lundi 17
Mars2008
● 13/03/2008 : Le dossier de présentation du
NSCV900.
● 07/03/2008 : Augmentation du capital de la
société AUTO HALL parinco r p o ration de rése r ves
et attribution d'actions gratuites
● 07/03/2008 : Avis n°25/08 : Pu rge du carnet
d'ordres à l'o ccasion du détachementdes droits
d 'attribution de la société AUTO HALL
● 05/03/2008 : Publication de l'annonce
relative à la révision du facteur fl ottant de la
société LESIEUR CRISTAL
● 04/03/2008 : Déclaration du
franchissementà la baisse du seuil de 5% de
la participation de AXA ASS U RANCE dans le
capital de LESIEUR CRISTAL
MAROC MAROC FRANCE EUROPE ETATS-UNIS ETATS-UNIS LONDRES JAPON
Distributeurs 31 737,25 4,60 % 17,74 %
Services aux collectivites 1 372,50 2,62 % 6,26 %
Boissons 10 555,36 2,39 % 5,44 %
Transport 1 445,28 1,27 % 0,70 %
Assurances 4 027,68 0,75 % -6,04 %
Immobilier 73 009,80 0,68 % 19,80 %
Sociétés de Portefeuille-Holding 8 573,59 0,38 % 17,07 %
Equipements Electroniques & Electriques 11 900,00 0,00 % 1,59 %
Sylviculture & Papiers 233,11 0,00 % -3,85 %
Télécommunications 2 873,43 0,00 % 33,79 %
Banques 13 109,04 -0,25 % 10,26 %
Chimie 6 138,58 -0,28 % 2,67 %
Loisirs et Hotels 1 683,33 -0,49 % -7,13 %
Bâtiment & Matériaux de Construction 24 120,08 -0,55 % 15,02 %
Sociétés de Financement & Autre Activités Financières 10 993,00 -0,71 % -7,08 %
Agroalimentaires/Production 9 420,26 -1,12 % 11,79 %
Pétrole & Gaz 13 708,89 -1,51 % 4,14 %
Materiels,Logiciels & Services Informatiques 1 069,10 -1,68 % -12,94 %
Industrie pharmaceutique 1 374,08 -2,28 % -6,62 %
Mines 8 267,76 -4,33 % 3,27 %
Emballage 4 654,86 -6,00 % 17,18 %
LA VALEUR DU JOUR
Maroc Leasing: les résultats
financiers virent au vert
La production de l’année 2007 marque un bond
de 31% à 1,68 MMDH
Court terme 7,00%
Moyen terme 7,25%
Long terme 7,50%
Crédit export 7,00%
Crédit à la construction 8,25%
Taux maximum des intérêts conventionnels 14,17%
NADIA BENYOUREFCOMMENTAIRE
BMCE suspendue
de la cote
A
l’issue de la session de merc redi 19 mars, le
Masi a terminé sur un petit gain de 0,04% à
14.710,72points, tandis que le Madex a fini
sur une légère perte de 0,05% à 12.165,56 points.
Leur performance annuelle s’est établie
respectivement à +15,88% et à +16,26%. Dans ce
sillage, la valorisation globale du marché s’estfixée
à 680,40 MMDH. Le volume d’affaires, totalement
drainé sur le marché de Détails, s’est élevé à 838,28
MDH. A elle seule, IAM a polarisé 35,11% du
volume quotidien avec 294,39 MDH. Centrale
Laitière et Addoha ont concentré 31,92% avec des
volumes respectifs de 140,71MDH et 126,88 MDH.
Quant à la valeur BMCE, qui a animé le marché
pendant plusieurs séances, elle a été suspendue de la
cote ce merc redi. Cette suspension serait liée à
l’annonce de l’information relativeà la montée en
force du CIC dans le capital de BMCE. Sa
participation est passée de 10% à 15%. Le montant
de l’opération n’estpas encore dévoilé du moment
qu’elle n’est pas encore enregistrée sur le marché.
Reste à préciser que BMCE Bank convoque ses
actionnairesà l'Assemblée générale extraordinaire
devant se tenir le 8 avril 2008 au siège de la
banque, et ce afin de statuer sur les modalités de
l'émission d'un emprunt subordonné perpétuel
auprès de la Société financièreinternationale (SFI).
Le montant de l'émission est de 70 M Euros. Une
autre opération
derenforcement
des fonds
propres est en
cours de
concrétisation
avec la
Proparco, pour
le lancement
d’un prêt
subordonné de
50 M Euros sur
10 ans. S’y
ajoute la levée
sur le marché
marocain d’un emprunt obligataire subordonnée
d’un montant global de 1 MMDH sur 10 ans. Ces 3
opérations permettent de renfo rcer les fonds
propres pour se situer à 2,4 MMDH. Un montant
qui sera porté à 5 MMDH à l’issue de la reprise de
5% du capital de la BMCE par le CIC. Au registre
des plus fortes hausses, Auto Hall a pris 5,94% à
1.569 DH, Unimer a gagné 5,06% à 914 DH, Auto
Nejma s’est adjugée de 3,33% à 3.100 DH et Stokvis
a augmenté de 3,29% à 723 DH. Inversement, Le
Carton s’est affaissée de 6% à 259,50 DH, Centrale
Laitière a régressé de 5,95% à 7.110 DH, Invo lys
s’est délestée de 5,77% à 245 DH et Salafin a perdu
4,70% à 750 DH.
S’agissant de la Bourse de Paris, elle a terminé sur
une légère baisse merc redi, l'indice CAC 40 perdant
0,58% à 4.555,95 points. La place parisienne avait
clôturéen forte progression mardi, l'indice CAC 40
prenant 3,42% à 4.582,59 points. La Bourse de
Londresa terminé en baisse merc redi, l'indice
Footsie-100 des principales valeurs de la place
perdant 60,20 points, soit 1, 07% par rapport à la
clôturede mardi, à 5.545,60 points. Quant à
l'euro, il re ste stable par rapport au dollar ce
mercredi, à 1,563 dollars pour un euro, après avoir
chuté mardi soir suite à l'annonce d'une baisse
plutôtmoins forte que prévue de ses taux directeurs.
La devise japonaise se reprend par rapport à l'euro,
qui décline de 0,7% à 155 yens, et face au billet
vert, à 99,2 yens pour un dollar.
SECTEUR VALEUR VAR % VAR % - 31/12
TICKER PRÉCEDENT ACTUEL VAR VOLUME NBR TITRES
UNIMER 870,00 914,00 5,06 5 484,00 3
AUTO NEJMA (100) 3 000,00 3 100,00 3,33 18 600,00 3
STOKVIS NORD AFRIQUE 700,00 723,00 3,29 1 132 430,00 806
BRASSERIES DU MAROC 1 936,00 1 998,00 3,20 223 776,00 56
LYDEC 321,00 329,40 2,62 2 548 004,80 3 854
COSUMAR 980,00 1 003,00 2,35 3 110 340,00 1 554
ATLANTA 1 320,00 1 350,00 2,27 14 210 946,00 5 345
CARTIER SAADA 199,00 203,40 2,21 52 146,80 131
SNI 1 915,00 1 955,00 2,09 2 738 664,00 710
ALUMINIUM DU MAROC 963,00 979,00 1,66 68 530,00 35
CTM 325,00 330,00 1,54 203 454,00 309
DARI COUSPATE 522,00 530,00 1,53 308 470,00 292
BERLIET-MAROC 400,00 406,00 1,50 2 099 636,40 2 578
ADDOHA 4 395,00 4 450,00 1,25 126 888 260,00 14 376
EQDOM 1 581,00 1 596,00 0,95 31 920,00 10
MAROC LEASING 377,00 380,00 0,80 68 269,00 91
REALIS. MECANIQUES 721,00 726,00 0,69 1 452,00 1
AFRIQUIA GAZ 1 390,00 1 398,00 0,58 381 496,00 137
IB MAROC.COM 376,00 378,00 0,53 144 595,20 187
CIH 650,00 652,00 0,31 46 444 114,00 35 236
DISTRISOFT MAROC 580,00 581,00 0,17 5 810,00 5
MAGHREB OXYGENE 230,00 230,05 0,02 4 601,00 10
REBAB COMPANY 365,00 365,05 0,01 2 190,30 3
SOFAC 460,00 460,00 0,00 78 200,00 85
DIAC SALAF 200,00 200,00 0,00 530 520,00 1 328
TIMAR 438,60 438,60 0,00 877,20 1
COLORADO 830,00 830,00 0,00 99 600,00 60
MEDIACO MAROC 656,00 656,00 0,00 1 312,00 1
HOLCIM ( Maroc ) 2 700,00 2 700,00 0,00 2 019 640,00 374
LA MAROCAINE VIE 431,00 431,00 0,00 23 274,00 27
ITISSALAT AL-MAGHRIB 196,00 196,00 0,00 294 394 024,60 753 076
AGMA LAHLOU-TAZI 3 149,00 3 148,00 -0,03 434 424,00 69
M2M Group 851,00 850,00 -0,12 95 250,00 56
ONA 1 878,00 1 875,00 -0,16 79 221 726,00 21 076
LESIEUR CRISTAL 820,00 818,00 -0,24 365 478,00 226
ATTIJARIWAFA BANK 3 400,00 3 390,00 -0,29 10 423 920,00 1 540
LAFARGE CIMENTS 2 330,00 2 323,00 -0,30 25 862 628,00 5 549
CDM 938,00 935,00 -0,32 1 291 460,00 690
CHERIFIENNE D'ENGRAIS 330,05 329,00 -0,32 65 800,00 100
FENIE BROSSETTE 600,00 598,00 -0,33 537 424,00 451
SNEP 1 356,00 1 351,00 -0,37 1 859 084,00 691
MICRODATA 653,00 650,00 -0,46 256 066,00 195
RISMA 406,00 404,00 -0,49 120 104,00 148
WAFA ASSURANCES 2 750,00 2 730,00 -0,73 1 649 000,00 302
BCP 2 438,00 2 417,00 -0,86 4 847 402,00 1 001
Nombre de transactions de la séance : 1 542
Nombre de transactions de la séance : 1 586
Nombre de titres échangés durant la séance : 891 391
Volume global de la séance (en MAD) : 845 188 126,90
Volume marché central - Actions - (en MAD) : 838 286 482,90
Volume marché de blocs (en MAD) : 0,00
Volume transferts - (en MAD) : 2 868 602,00
Volume apport de titres - (en MAD) : 4 033 042,00
Capitalisation (en MAD) : 680 404 839 663,30
Nbr de Sociétés cotées : 73
Nbr de valeurs total (Action) : 76
Moyenne des variations de cours : -0,31%
Nbr de valeurs traitées : 59 (77,63%)
Nbr de valeurs en hausse : 23 (30,26 %)
Moyenne des variations en hausse : 1,65%
N.B.
D
epuis le début de l’an-
née, la valeur Maroc
Leasing a cédé 0,78%
à 377 DH (cours du 18 mars),
sachant qu’au terme de 2007,
elleaperdu 5,47%à379,95DH.
Pourtant, les indicateurs finan-
ciers ont viré au vertà fin 2007.
Loin d’être affectée par le chan-
gement fiscal sur laTVA,lapro-
duction de Maroc Leasing de
l’année 2007 marque un bond
de 31% à 1,68 MMDH surper-
formant ainsi le marché du lea-
singqui n’a évolué que de 18%.
Dans cette même lignée, l’en-
cours des immobilisations se
hisse de 29% à 3,30 MMDH
dans un secteur en hausse de
21%. Cette évolution de l’acti-
vité combinée à une optimisa-
tion des coûtsde refinancement
a permis au PNB de la société
de s’apprécier de 24% à 113
MDH.
En dépit des projets structu-
rants dans lesquels s’est enga-
gée la société, notamment le
changement du siège social et
la modernisation du système
d’information, les charges géné-
rales d’exploitation se stabili-
sentà 40MDH,améliorant ainsi
le coefficient d’exploitation de
4 points à 36%. Dans ce sillage,
le résultat brut d’exploitation
s’en trouve amélioré de 32% à
72 MDH. Tirant profit de l’effet
conjugué d’une gestion de
risque rigoureuse et de l’inten-
sification de l’effort de recou-
vrement, le résultat avant impôt
s’affermit de 60% à 83 MDH.
Pour sa part, le résultat net
ressortà 51 MDH, en élargisse-
ment de 14% par rapport à
2006.
En outre, le Conseil d’adminis-
tration décide deproposer àl’As-
semblée générale ordinaire,
convoquée pour le 19 mai2008,
la distribution d’un dividende
de 15 DH par action, soit un
accroissement de 25% compa-
rativement à 2006.■
La suspension de BMCE
Bank de la cote serait liée
à l’annonce de
l’information relative
à la montée en force
du CIC dans le capital de
BMCE. Sa participation
est passée de 10 à 15%.
MONDE8
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
"A
u plan national, ces
élections ont
exprimé une attente,
une impatience, une interroga-
tion aussi sur la possibilité
que les engagements de la cam-
pagne présidentielle puissent
être tenus dans une conjonc-
ture que chacun perçoit comme
plus difficile", a déclaré le
chef de l'Etat devant le nouveau
gouvernement.
"La plus mauvaise réponse
serait de ralentir le changement
(...) il faut continuer (à réfor-
mer). C'est la seule façon de
tenir nos engagements, c'est
la seule façon de répondre aux
difficultés du moment. Dans la
tempête économique mondiale,
il faut fermement tenir le cap",
a-t-il poursuivi dans une allo-
cution rendue publique par
l'Elysée. "Il n'y aura pasde chan-
gement de cap, il n'y aura ni
ralentissement des réformes, ni
plan de rigueur", a insisté Nico-
las Sarkozy.
Il a également fixé au gouver-
nement remanié quatrepriori-
tés : "Remettre le travail au
cœur des politiques publiques",
"renforcer la compétitivité de
notre économie", "continuer à
gérer avec sérieux les finan-
ces du pays" et "concilier soli-
darité et responsabilité en
matièrede retraites, de prise
en charge de la dépendance
et de santé".
Au surlendemain de la cui-
sante défaite de la droite aux
municipales,Nicolas Sarkozy a
étoffé mardi le gouvernement
Fillon, avec notamment la
nomination de six nouveaux
secrétaires d'Etat. Douze minis-
tres voient leurs attributions
modifiées ou élargies. Cet amé-
nagement de l'équipe dirigée
par François Fillon intervient
deux jours après le second tour
des municipales et cantona-
les, aux résultats très sévères
pour la droite.
Le président Nicolas Sar-
kozy avait, par avance, indiqué
qu'il ne voulait pas chambou-
ler son équipe de ministres dans
la foulée de ces scrutins dont il
"tiendrait compte" cependant.
Seuls membres du gouverne-
ment à avoir raflé une mairie à
la gauche, dès le premier tour
des municipales, Luc Chatel
(Chaumont, en Haute-marne)
et Laurent Wauquiez (Le Puy-
en-Velay, Haute-Loire) pren-
nent du galon. M. Chatel
devient le nouveau porte-parole
du gouvernement, tout en
restant secrétaire d'Etat à la
consommation.
Il perd le tourisme mais gagne
l'Industrie. Il succède à la fonc-
tion de porte-parole à M. Wau-
quiez, qui devient secrétaire
d'Etat à l'Emploi.
Le sénateur-maire de Toulon,
HubertFalco, un des seulsUMP
à avoir remporté dès le premier
tour une ville de plus de
100.000 habitants, est nommé
secrétaire d'Etat à l'aménage-
ment du territoire.
Deux anciens présidents de la
RATP entrent au gouverne-
ment : Anne-Marie Idrac,
jusqu'en février à la tête de la
SNCF, qui devient secrétaire
d'Etat au Commerce extérieur,
et Christian Blanc, également
ancien PDG d'Air France,
nommé secrétaire d'Etat chargé
du développement de la
"Région capitale", c'est-à-dire le
Grand Paris, sujet de polémi-
que entre M. Sarkozy et le
maire PS de Paris Bertrand
Delanoë.
Alain Marleix,62 ans, spécia-
liste des questions électorales
àl'UMP, passe desAncienscom-
battants au secrétariat d'Etat
à l'Intérieur et aux collectivités
territoriales, où il devrait pilo-
ter un redécoupage électoral,
attendu depuis des années. Il
est remplacéaux Anciens com-
battants par Jean-Marie Bockel,
un des ministres "d'ouverture",
ex-socialiste.
Le portefeuille de "l'Economie
numérique", très attendu par la
profession, est confié à un autre
ministre d'ouverture, Eric
Besson, qui conserve la "pros-
pective et l'évaluation des poli-
tiques publiques".
Plusieurs ministres voient
leurs attributions modifiées ou
élargies, notamment la minis-
tre de l'Economie Christine
Lagarde, jusque-là chargée des
Finances et de l'Emploi, qui
perd les Finances dans son titre
et se retrouve avec l'Industrie
et l'Emploi. Selon Bercy, cette
modification ne change rien
aux attributions de Mme
Lagarde.
Mais le retour de l'industrie
dans l'intitulé de son ministère
peut être considéré comme
un signal alors que Nicolas Sar-
kozy affiche sa volonté de
défendre ce secteur clé de l'éco-
nomie française.
Le ministre de l'Ecologie Jean-
Louis Boorlo se voit adjoindre
le secteur stratégique de l'éner-
gie, "une façon de souligner
l'importance et la cohérence de
cessujets", selon son entourage.
Les ministres battus aux
municipales conservent comme
annoncé leurs postes, notam-
ment Xavier Darcos (Educa-
tion), battu à Périgueux.
Après l'ouverture, marque des
deux premiersgouvernements
Fillon décriée à l'UMP, le prési-
dent Sarkozy a le souci évident
de se recentrer sur son parti
d'origine.
Entrent ainsi deux porte-
parole du parti majoritaire, Yves
Jégo et Nadine Morano, bien
que cette dernière ait été
sévèrement battue à Toul.
M. Jégo remplace à l'Outre-
mer Chri stian Estrosi, démis-
sionnaire pour s'occuper
de la mairie de Nice, qu'il a
remportée. Mme Morano
s'occupera de la famille.
Sa nomination devrait satis-
faireles associations familiales
qui avaient critiqué l'absence
de ministère entièrement
consacréà la famille. n
RUSSIE
Sergueï Lavrov au Proche-Orient
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov,
devait entamer mercredi, une tournée de trois jours
au Proche-Orientqui le conduira en Syrie, en Israël
et en Palestine.Attendu mercredi soir à Damas,le
ministre russe doit rencontrer le PrésidentBachar
al-Assad et le ministre des Affaires étrangères,
Walid Mouallem, avant de rejoindre Israël. Sa
tournée sera axée sur le règlement du conflit
israélo-palestinien, a indiqué M. Lavrov dans une
interview accordée à la chaîne de télévision
arabophone Roussia Al-Yaoum ("Russie
aujourd'hui") en prévision de cette visite. "Nous
souhaitonscontinuer à encourager les efforts en
matièrede rétablissementde la paix. Peu importe
le nom qu'on lui donnera, trêve ou cessez-le-feu", a
déclaré le responsable. MAP
BELGIQUE
Après neuf mois d'incertitude,
enfin un gouvernement
La Belgique va
enfin pouvoir se
doter d'un
gouvernement
définitif cette
semaine,au
terme de neuf
mois
d'incertitude,
après un accord
t rouvé mardi
entre pa rtis sur
un programme
d 'action, mais les
problèmes de fond ent reFlamands et
francophonesrestent entiers.
Le tex te, approuvé à l'aube après une dernière
nuit de négociations par les cinq partis de la
future coalition -deux formations flamandeset
t rois francophones,allant des libéraux aux
socialistes-, lève le dernier obstacle à l'e ntrée en
fonction jeudi au poste de Premier minist re du
chrétien-démocrateflamand Yves Leterme.
Le grand changement pour la Belgique sera
l'absencedu Premier ministre sortant, le libéra l
flamand Guy Verhofstadt. Il quitte le pouvoir au
sommet de sa popularité après neuf années à la
t ê tedu gouvernement,dont les trois derniers
mois à la tête d'un cabinet de transition.
L'accord de mardi n'a en fait été possible que
parce que Flamands et francophonesont accepté
de mett re de côté pour un tempsles questions qui
fâchent vraiment, celle de la réforme de l'Etat
belge et des re l ations ent re les deux grandes
communautés linguistiques du pays. AFP
CHYPRE
Le président Christofias prêt
pour une solution viable
Le président de Chypre, Demetris Christofias,s'est
dit mercredi prêt à parveniravec les dirigea nts
chypriotes-turcs à une solution viable au problème
de l'île divisée depuis 1974, avertissant qu'un échec
aurait des effets "dévastateurs". "Nous voulons une
solution réalisable,le plus tôt possible", a dit le
dirigeantchypriote-grec devant les journalistes à
l'avant-veille d'une réunion prévue avec le leader
chypriote-turc, Mehmet Ali Talat. "En même temps,
nous pensons qu'il n'est pas productif d'agir à la
hâte sans la préparation nécessaire permettant de
réaliserdes progrès", a-t-il souligné. "Nous ne
voulons pas avoir des retards.Nous n'avons pas le
temps. Talat a à dire sur les obstacleset les
problèmes". AFP
EXPRESS
FRANCE
«Ni ralentissement des réformes
ni plan de rigueur»
Sarkozy a fixé mercredi devant le Conseil des ministres la feuille de route du gouvernement remanié
500 chrétiens d'Irak sont les bienvenus
M. Kouchner a "confirmé", au
cours d'un entretien sur RMC
et BFM-TVM, que cela se ferait
en faisant valoir que les mem-
bres de la communauté chré-
tienne chaldéenne d'Irak "sont
plus menacés que les autres",
après l'enlèvement fin février
de l'archevêque chaldéen de
Mossoul (nord de l'Irak) Mgr
Faraj Rahou dont le cadavre
a été retrouvé la semaine
dernière.
"Nous allons, j'espère, en
accueillir près de 500 dans
les semaines qui viennent et on
verra après", a-t-il déclaré.
"Nous ne refuserons pas d'ac-
cueillir des musulmans", a-t-il
ajouté, mais "le problème c'est
que personne n'accueillait les
chrétiens".
Le chef de la diplomatie fran-
çaise a souligné qu'il y avait déjà
une communauté chaldéenne
à Paris et que les chaldéens
d'Irak parlaient souvent le fran-
çais. M. Kouchner a par ailleurs
confirmé qu'il comptait se
rendre prochainement en Irak,
où il était déjà allé en août
2007, sans donner de date
précise.
Il compte notamment se
rendre à Erbil, dans le Kurdis-
tan irakien -une région où se
sont réfugiés de nombreux
chrétiens d'Irak- où la France
ouvre un consulat.
Leschaldéens,des catholiques
de rite oriental, constituent
la principale communauté
chrétienne d'Irak, et l'une
des plus anciennes églises
chrétiennes.
Avant l'invasion américaine
de mars 2003, la communauté
chrétienne d'Irak totalisait quel-
que 800.000 membres,soit 3%
environ de la population en très
grande majorité musulmane.
Une majorité d'entre eux ont
fui le pays ou se sont installés
au Kurdistan irakien.
Au surlende-
main de la
cuisante défaite de
la droite aux muni-
cipales, le
Président a étoffé
mardi le gouverne-
ment Fillon, avec
notamment la
nomination de six
nouveaux secrétai-
res d'Etat.”
“
Plusieursministres voient leurs attributions modifiées ou élargies. Ph.AFP
SOCIÉTÉ 9
LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008
MOHAMED BADRANE
D
epuis la mort de son
père, Hassan, la qua-
rantaine, gère ce kios-
que au boulevardHassan II au
centre de Casablanca. Dès son
jeune âge, il a été initié à ce
métier par son père.
Aujourd’hui, il gère ce petit
commerce épaulé par son frère.
«Ce métier est transmis dans
notre famille de père en fils !
Mon père travaillait dans ce
kiosque depuis sa création en
1938. Ces dernières années,de
nombreux titres sont apparus
sur le marché marocain. Dans
ce kiosque, il doit y avoir
plus que 600 titres toutes caté-
gories confondues», lance
Hassan du fond de sa petite
boutique.
Entouré d’un énorme fond
documentaire composé de
journaux, revues et autres
publications, il sert ses clients
avec habilité. «Au fil des
années, on parvient à nouer
des relations amicales avec
beaucoup de gens.
Vous savez les kiosques atti-
rent de nombreux clients. Mais
d’une manière générale, les
ventes augmentent considéra-
blement lorsqu’il y a ungrand
événement d’actualité», pour-
suit Hassan avant de se préci-
piter pour répondre à la
sollicitation d’un client. Chaque
matin, il ouvre son kiosque très
tôt pour recevoir les premiers
arrivages de journaux.
Ensuite, c’est une véritable
course contre la montre qui est
enclenchée car il doit déli-
vrer tous les journaux aux
abonnées à temps. «Je livre
qu otidiennement un nombre
important de titres à une
soixantaine de clients. Le
métier du kiosquier demande
beaucoup d’efforts et de la
patience et surtout une très
bonne mémoire», déclare
Hassan.Ce dernier garde en
mémoire tous les titres qu’ils
proposent à ces clients dans
son kiosque. Même si le
nombre des journaux et revues
a considérablement augmenté,
son expérience lui a permis de
se doter d’une petitebase de
données. Il connaît l’empla-
cement de tous les journaux et
revues. Malgré les efforts four-
nis au quotidien ainsi que les
difficultés inhérentes à ce
métier, Hassan ne se plaint pas.
«Un kiosquier n’a pas beau-
coup de temps pour se repo-
ser. Le travail commence tôt le
matin et ne se termine que tard
dans la soirée.
Mais on finit par s’habituer.
De plus, les kiosquiers assu-
ment une noble mission car ils
participent à la diffusion du
savoir», ajoute-t-il. Outre la
vente des journaux, Hassan
commercialise également de
nombreuses publications. Dans
un coin bien dissimulé, il garde
des recueils de bulletins offi-
ciels. Les clients notamment
les chercheurs et les avocats,
viennent le voir d’autres
quartiers car ils sont sûrs de
retrouver les exemplaires les
plus anciens des bulletins
officiels.
Néanmoins, ces livres ne sont
pas destinés à la vente. Ils sont
d’une grande valeur pour lui.
«Dans le domicile familial, on
garde toujours des exemplai-
res des journaux édités avant
l’indépendance du Maroc
notamment “La vie marocaine”
et “Le petit Marocain”. Ils
étaient tous deux des quoti-
diens édités par le groupe
Mass pendant le protectorat»,
dit Hassan qui a été désigné
secrétaire général de l’associa-
tion des kiosquiers.
En effet, deux années aupa-
ravant, les vendeurs de jour-
naux à la métropole ont décidé
de créer une association.
Cependant, les objectifs
escomptés n’ont pu être atteints
en raison de l’indifférence de
nombre d’entre eux à
Casablanca.
«Nous avons décidé de nous
constituer en association pour
mieux défendrenos intérêts.
Malheureusement, de nom-
breux vendeurs n’ont pas
adhéré à cette initiative. Cer-
taines personnes demeurent
peu sensibles au travail asso-
ciatif», explique Redouane.
Lui travaille dans ce kios-
que au boulevard Lalla Yacoute
depuis 1996. Globalement,
le rythme de l’activité des
kiosquiers baisse pendant
l’après-midi.
«Le plus gros du travail se fait
tôt le matin avec les abonnés.
Une fois les livraisons termi-
nées, je reviens au kiosque
pour servir d’autres clients. On
vend beaucoup plus de quoti-
diens et certaines revues heb-
domadaires. C’est l’actualité
qui conditionne les ventes.
Quelques jours avant le début
de la CAN 2008, les journaux
étaient vendus à une très
grande échelle car tous les
lecteurs suivaient les prépa-
ratifs de l’équipe nationale»,
poursuit Redouane.
Ce dernier affirme que les
kiosquiersarrivent à s’en sortir.
Certains parviennent même
à gagner des sommes d’argents
considérables.
Pourtant, ils n’ont pas de cou-
verture sociale, ni un régime
de retraite et encore moins
un droit au congé. Ils peu-
vent se retrouver dans une
situation difficile lorsqu’ils s’ar-
rê tent de travailler pour une
raison ou une autre. «J’en
connais de nombreux qui
vivent actuellement dans des
conditions difficiles car ils se
sont arrêtés de travailler, suite
à une maladie. Souvent, ils ren-
contrent des problèmes une
fois à la retraite. Ils n’ont d’au-
tres choix que de continuer à
travailler», ajouteRedouane.
Ce dernier profite d’un petit
moment pour se reposer car
plusieurs heures le séparent
encore de la fin d’une longue
journée du travail.■
SOLIDARITÉ
Donation d’un matériel
informatique à une association
L’association Bayti vient de re cevoir une donation
sous forme d’un matériel informatique. Plus de 50
ordinateurset autres équipements informatiques
ont été offerts par P&G à l’a ssociation Bayti.
Ce parc servira à équiper un projet d’une ferme
école pour jeunes en grande diffi culté dans la
zone rurale de Sidi Allal Tazi. P&G et Bayti ont déjà
collaboré.
Entre2002 et 2006, six millions de dirhams ont
été injectés dans plusieurs pro j ets de
l’Association, notammentla création d’un Terrain
de sport multidisciplinaireet de deux
appartements pour augmenter la capacité
d’a ccueil de l’association.
Bayti a été fondée en 1995 et œuvre dans le
domaine de la réintégration familiale,la
réinsertion scolaireet socioprofessionnelle des
enfants en situ ation difficile.
DIVERS
Un sexagénaire arrêté pour
émission de chèque sans provision
Un sexagénairea été arrêté, récemment à
Casablanca, pour émission de chèques sans
p rovision d'une valeur de 10 millions de DH,
apprend-on de source policière.
Le mis en cause, ca i ssier de son état dans une
société basée à Casablanca, avait émis une
quarantaine de chèques en bois en son nom et au
nom d'une sociétéfictive, a ajouté la même
source, précisa nt que les éléments de la police
judiciaire de Aïn Sebaâ-HayMohammadi l'avaient
arrêté sur la ba se d'un avis de recherche.
Le vieux caissier, qui a sévi à l'échelle de
l'ensemble du Grand Casablanca, a reconnu les
faitsqui lui so nt reprochés. Il a été déféré deva nt
la just i cepour "émission de chèques sans
provision''.
SANTÉ
Desalarmes antivol pour les bébés
norvégiens
Un hôpital norvégien compte équiper tous ses
nouveau-nés d'un système d'alarme censé
protéger les bambins contre les enlèvements et
contre des confusions sur leur identité, selon la
direction de l'établissement.
"La raison principale, c'est que l'on veut mett re
l'accent sur la sécurité", a déclaré Erik Normann,
directeur de l'hôpital universitaired'Akershus,
près d'Oslo. "Il y a eu une période où la Norvège a
connu plusieurs enlèvements de nouveau-nés et
nous tenons à éviter cela", a-t-il dit.
Le système consiste en deux briquettes légères,
l'une montée sur un braceletattaché au pied de
l'enfantdès sa naissance, l'autreconfiée à la
mère.
Une alarme se déclenche dès que les deux
briquettes so nt séparéespar une certaine
distance, lorsqu'une maman s'éloigne avec un
bébé qui n'est pas le sien ou lorsque l'on essaie de
retirer le braceletdu nourrisson, provoquant
automatiquement une fermeture des portes et un
arrêt des ascenseurs.
D 'après E. Normann, l'hôpital d'Akershus, l'une
des principa l es maternités de la Norvège avec
environ 4. 200 naissances par an, n'a jamais été le
théâtre d'un enlèvement d'enfant mais se rale
premier en Norvège à utiliser ce dispositif "peu
coûteux".
EXPRESS
REPORTAGE
L’histoire d’un métier… d’une passion
Des kiosquiersparlent de leurs parcoursdans un secteur intimement lié à l’actualité
ABDELWAHED RMICHE
L
a ministre du Développe-
ment social, de la Famille
et de la Solidarité,
Nouzha Skalli, asouligné mardi
dernier à Rabat la nécessité
d'élaborer une nouvelle loi pour
renforcer les acquis en matière
des droits des handicapés.
Ouvrant un séminaire national
sur le thème "Pour une légis-
lation consolidant les droits des
personnes en situation de han-
dicap", elle a plaidé pour l'éla-
boration d'un cadre législatif
"intégré et global qui comble
les lacunes et les insuffisan-
ces des textes actuellement
en vigueur".
Force est de reconnaître, en
e ffet, que les tex tes existants
pèchent par leur caractèredis-
parateet éclaté ainsi que par
l'ambiguïté de certaines de
leurs dispositions. "Ces textes
restent partiels et ne traitent
pas la problématique dans sa
globalité.
Certains droits ne sont pas sti-
pulés clairement et nécessitent,
par conséquent, d'être mention-
nés noir sur blanc", explique
pour sa part, Rachid El Guen-
nouni, directeur de la préven-
tion de l'intégration sociale
au ministère du Développe-
ment social, de la Solidarité
et de la Famille. L'objectif est
de conférer aux personnes han-
dicapées l'intégralité de leurs
droits afin qu'elles puissent
vivrepleinement leur citoyen-
neté au même titre que les
autres.
Il s'agit également de dépas-
ser l'approche caritative qui a
toujoursmarqué la gestion de
ce dossier, ainsi que l'approche
médicale dans la résolution des
problèmes d'invalidité. L'enjeu
est d'élaborer un texte qui
garantit les principes d'équité
et d'égalité des chances. "Il faut
un texte global et conforme aux
conventions internationales
et aux principes universels
des droits de l'Homme et non
pas un texte se basant sur l'ap-
proche caritative qui a montré
ses limites", a-t-elle dit. L'en-
quête nationale sur le handi-
cap, menée il y a quelques
années, avait montré que cette
catégorie sociale représentait
5,12 % de la population.
"Nous n'avons pas encore une
politique qui permet à cet te
catégorie de jouir de l'ensem-
ble de ses droits: logement,
éducation, emploi, accessibili-
tés…", a regretté Mme Skalli.
Pour illustrer ses propos, la res-
ponsable gouvernementale a
précisé qu'un seul handicapé
sur cent bénéficie de la couver-
turesociale relative aux dan-
gers liés à son handicap et qu'un
enfant handicapé sur trois va à
l'école. Même constat au niveau
de l'emploi, puisque plus de
55% des handicapés actifs sont
en chômage.
Le séminaire national ambi-
tionne donc d'engager un débat
national pour enrichir les dis-
cussions sur cette problémati-
que. D'où la nécessité
d'impliquer toutes les parties
concernées.
"La problématique des handi-
capés ne saurait être le dos-
sier d'un seul département
ministériel, mais de l'ensem-
ble du gouvernement et des
acteurs associatifs", a souli-
gné Mme Skalli, ajoutant que
"la réussite de notre démar-
che dépend de l'implication de
tous et d'une action concertée.
Nous tablons sur la qualité
des propositions et des remar-
ques des participants au sémi-
naire pour animer le débat et
formuler desrecommandations
qui pourraient enrichir le texte
de loi en gestation".■
DROITS DES HANDICAPÉS
Vers l'élaboration d'une nouvelle loi
Les textes existants pèchent par leur caractèregénéral et ambigu
Accessibilités
Le séminaire nationalmarque
le début du processus d'élabo-
ration d'une loi-cadre au profit
des personnes handicapées.
Lors de ce séminaire, un avant-
projet de loi sera soumis au
débat. La nécessité d'élaborer
un nouveau texte se fait sentir
de plus en plus. Un enfant han-
dicapé sur trois seulement va
à l'école. L'objectif, selon Mme
Skalli, est de porter ce chiffre
à 45 % en 2009 et à 75 % en
20121 à travers la création de
200 classes intégrées chaque
année. De plus, 55 % des han-
dicapés seulement ont un
emploi. "Des efforts sont four-
nis pour trouver des solutions
à cette discrimination. Notre
ambition est de réserver 7 %
des postes aux handicapés par
un texte de loi".
Le problème se pose égale-
ment au niveau des accessibi-
lités. Malgré la promulgation
d'une loi dans ce sens, dans la
réalité,leshandicapéssouffrent
beaucoup au niveau de l'accès
à certains édifices ou espaces,
faute de passages ou de dispo-
sitifs adaptés à leur situation.
Polémique et concurrence
La société de diffusion Sapress
avait décidé de créer, voilà plus
de trois années, un réseau de
kiosques. Les responsables
avaient annoncé alors que les
kiosques seront conçus et amé-
nagés selon un mode fonction-
nel et pratique pour une
meilleurevisibilité des titres
de presse.
Plusieurs de ces points de
vente ont vu le jour dans plu-
sieurs grandes villes du
Royaume.
Cependant, ce projet avait
suscité la grogne de nombreux
kiosquiers. Mécontents des
clauses du contrat de bail pro-
posé par Promopress, une
filiale de Sapress, les vendeurs
de journaux ont tout juste
refusé la proposition. «Nous
n’ avions aucune garantie car
ils nous ont proposé des
contrats pour une période de
deux années seulement. Par ail-
leurs, tous le mode de gestion
allait être chamboulé», expli-
que Hassan.
Actuellement, la majorité des
kiosques existants relèvent de
la communauté urbaine. Les
kiosquiers payent annuelle-
ment 1400 DH comme frais de
loyer à la commune.
«Le contrat proposé nous liait
exclusivement avec cette
société. Cela pouvait lui donner
le droit de contrôler même
les titres commercialisés dans
les kiosques.
Nous avionspeur d’être mêlés
à une concurrence entre les
deux grandes sociétés de dif-
fusion au Maroc», témoigne
pour sa part Redouane.
Généralement, les ventes augmentent considérablement lorsqu’il y a un grand événement d’actualité.
Conférer aux personnes handicapées l'intégralité de leurs droits.
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Le matin,

  • 1. NEW YORK - DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL HASSAN ALAOUI A u sixième étage du buil- ding vitré, Dag Ham- marskjöld, Secrétaire général de l’ONU de 1953 à 1961, à quelques lieuesdu siège de l’Organisation mondiale se trouve la «Maison permanente du Maroc». C’est là que la délé- gation marocaine ayant parti- cipé aux négociations de Manhasset a donné la confé- rence de presse tant attendue et qui, aux yeux des journalistes nationaux et étrangers, devait fixer pour euxleschoses etreca- drer lesinformationscontradic- toiresquicirculaient tout au long de la journée. Et de fait, aussi bien Chakib Benmoussa, que Taieb Fassi Fihri, Mohamed Yas- sine Mansouri et Khalihenna OuldRachidsesont-ilsemployés tour à tour à livrer la part réelle desnégociationsde plusdedeux jours. Ils se sont en quelque sorte relayés dans un souci de mieux sérier les réponses et de parta- ger les rôles. Avec spontanéité et une volonté d’informer l’opi- nion nationale etinternationale. On a appris qu’au niveau du Maroc, du polisario et acces- soirement desdélégationsalgé- rienne et mauritanienne, il aété décidé d’un prochain round de négociationssans toutefois pré- ciser la date future. C’est un accordde principe,et si l’on peut dire le signe qui ne trompe pas que les négociations, pour lon- gues qu’elles soient, continue- ront. Entout cas, pour le Maroc qui a clairement exprimé sa détermination à les poursuivre jusqu’à la solution politique finale que lesNations uniessou- haitent et que les résolutions 1754 et 1783, votées en 2007, recommandent fermement sur la base de l’initiative marocaine pour l’autonomie au Sahara . Quelques temps après la fin des négociations du 4e round, lefacilitateur de l’ONU,M. Peter van Walsum, a rendu public un communiqué d’une parfaite clarté où il souligne notamment que «les parties se sont concen- trées (focused) sur la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécuri té et qu’elles ont également discuté de sujets thématiques tels que l’admi- nistration, la justice et les res- sources».Ilconvientdesouligner donc que c’est le représentant personnel de Ban Ki-moon au Sahara lui-même qui insiste sur lapertinence desrésolutionsdu Conseil de sécurité, incontour- nablesàsesyeux.Ellesontappa- remment occupé beaucoup de temps, parce que le polisario et ses conseillers algériens n’en démordaient nullement de faire «bouger les lignes» mais en arrière, en faisant basculer le processusversune périoderévo- lue. La délégation marocaine s’est vigoureusement opposée à cette manoeuvre. Lors de la conférence de presse, Chakib Benmoussa a annoncé que les représentantsdu Marocont sou- ligné que «laproposition maro- caine représente la solution historique et de compromis qui permet d'avoir une solu- tion de ni vainqueur ni vaincu et de résoudre définitivement le conflit du Sahara, dans le res- pect delalégalitéinternationale, tout en prenant en considéra- tion les réalités locales et régio- nales». De son côté, appuyant cette démonstration,Taieb Fassi Fihri a rappelé que «l'autono- mie proposée par le Maroc est une réponse globale, une réponse sérieuse, une réponse crédible pour parvenir ensem- ble, avecl'Algérie et le polisario, à la meilleure solution possible qui ouvre la voie à laréconcilia- tion et au retour de nosfrères se trouvantactuellement sur le ter- ritoirealgérien». Les tentatives du polisario etdesreprésentants algériensqui le conseillent pour mettre à mal le processus de négociations, le faire capoterou imposer un retour aux précé- dents plans (Plan Baker de 2003) et aux Accords de Hous- ton de 1997 ont échoué. SUITE EN PAGE 2 NATION 2 À 4 MONDE 8 SOCIÉTÉ 9 ÉDUCATION 10 ARTS 11 RÉGIONS 14 SERVICES 2 1 & 22 SPORT 25 & 26 E T A U S S I L’ année 2007 a été excep- tionnelle pour les dettes publiques. Elle traduit l’amélioration remarquable des conditions de financement de l’économie marocaine. C’est l'idée maîtressequi ressortde la présentation, mardi dernier à Rabat, du rapportannuel sur le financement du Trésor. Commentant leschiffres rela- tifs auxdettes intérieure et exté- rieure, Zouhair Chorfi,directeur du Trésor et des Finances exté- rieures,s’est félicité de la pour- suite de latendance baissière de l’encours de la dette du Trésor qui s’est établi à 54,9% du PIB contre 57,6% en 2006 et 62,6% en 2005. M. Chorfi a souligné ainsi que «pour la première fois ladette du Trésor aenregis- tréune baisse». Celle-cis’estéta- blie en effet à près de 330 milliards de DH contre 331 milliards de DH en 2006. S’agissant des faits marquants ayant caractérisé l’endette- ment extérieur du Trésorau titre de l’année 2007, le même res- ponsable a soulignénotamment l’attribution à notre pays de l’in- vestment grade par l’agence de notation Fitch Ratings en avril. Cette notation a été confirmée en juin lors de l’émission du Trésor sur le marché financier international d’un montant de 500 millions d’euros avec un spread très favorable de 55 points de base pour une durée de 10 ans. 2007 a été marquée également par une inversion de tendance de l’évolution de l’en- cours de la dette extérieure publique enregistrant, pour la première fois depuis 1993, une augmentation en valeur abso- lue. Cette inversion de tendance s'explique essentiellement par l'accélération des financements extérieurs mobilisés auprès desdifférentsbailleursde fonds étrangersaussibien parle Trésor que par les Etablissements et entreprises publiques (EPP). Toujours dans le cadre de l’exer- cice 2007, M. Chorfi a rappelé que cette année a connu la clô- ture du rééchelonnement de la dette avec le remboursement anticipé, à partir du produit de l’émission susvisée, du reliquat de la dette rééchelonnée à l’égarddu Club de Londres et l’arrivée à terme du 6e et der- nieraccordavecle Clubde Paris. L'année passée a connu aussi la poursuite des opérations de la gestion active de la detteexté- rieure avec le traitement d’un montant de près de 5 milliards de DH (4,5 au titre de la dette du Trésor et 0,5 au titre de la dette des Entreprises et établis- sements publics). Cela porte le montant global des dettes traitées depuis 1996 à 70 mil- liards de DH dont 54 mil- liards de DH par le Trésor. Abdelwahed Rmiche SUITE EN PAGE 2 FINANCES Amélioration sur le front de la dette du Trésor Poursuite des efforts de la gestion de la trésorerie publique en 2008 APRÈS LE 4E ROUND DE MANHASSET SUR LE SAHARA LeMarocattachéauprocessusdenégociations, maisdéterminéàdéfendresonintégritéterritoriale «Il ne permettrapas que ses intérêts, sa sécurité et sa souveraineté soient menacés» LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 • 12-13 Rabii I 1429 - 13-14 Adar II 5768 ES N° 15/08 • PRIX : 3,00 DH - 1,00 EURO RÉSULTAT Attijariwafa dépasse ses objectifs de 2007 C’est un exercice faste que celui que vient de clorele leader de la place bancaire. Les cligno- tants virent au vert, mais la banque inscritd’ores et déjà sa stratégie à venir dans le sens de la consoli- dation. P.5 EXERCICE La BMCE respire la santé A fin 2007, le groupe a amélioré son PNB de 24%, pour atteindre les 4,5 MMDH. Cet exercice a aussi été marqué par le renforcement du tissu de par- tenariat de la banque. P.6 ÉDUCATION Doudou et tétine, comment s’en séparer PAGE 10 L’acte de sevrage est un processus qui mérite gestion. La production existe, mais le lectorat reste peu sensible. ARTS Les poètes du terroir en hibernation PAGE 11 www.lematin.ma Lire notreéditorial Fès la lumineuse PAGE 2 ACTIVITÉ ROYALE S.M. le Roi préside à la mosquée Qaraouiyine une veillée religieuse à l'occasion de l'Aïd Al-Maoulid Annabaoui Amir Al Mouminine procède à la remise du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques A l'occasion de l'Aïd Al Maoulid Annabaoui, le Directeur général, directeur des publications du Groupe Maroc Soir, la rédaction du «Matin», les départements administratif, commercial et technique présentent à Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, leurs vœux déférents de bonheur et de longue vie. Leurs vœux s'adressent également à S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, à S.A.R. la Princesse Lalla Khadija, à S.A.R. le Prince Moulay Rachid, aux membres de la Famille Royale et au peuple marocain. Ils prient LeTout- Puissant de préserver S.M. le Roi et de L'assister dans son œuvre d'édification d'un Maroc moderne et démocratique. Nos Vœux S.M. le Roi accorde sa grâce à 566 personnes à l'occasion de l'Aïd Al Maoulid Nation, page 2 Lire nos informations en page 2
  • 2. NATION2 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 20080 Sa Majesté le Roi Mohammed VI, AmirAl Mouminine, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et S.A. le Prince Moulay Ismaïl, a présidé, mer- credi soir, à la mosquée Qaraouiyine à Fès, une grande veillée religieuse en commémo- ration del'AïdAl MaoulidAnna- baoui. A son arrivée à la mosquée Qaraouiyine, S.M. le Roia passé en revue un détachement de la Garde royale qui rendait les honneurs, avant d'être salué par le ministre de l'Intérieur,Chakib Benmoussa, le wali de la région Fès-Boulemane, gouverneur de la préfecture de Fès, Moha- med Rharrabi, le comman- dant de la Place d'armes, les présidents du conseil de la région, de la commune urbaine etdu conseilpréfectoral,lecorps de la magistrature, les gouver- neursdesprovincesde larégion, le président du conseil local des ouléma et le président de l'uni- versité Quaraouiyine. A l'entrée de la mosquée, le Souverain a été salué par le ministre desHabousetdesAffai- res islamiques, Ahmed Toufiq. Laveillée religieuse a été mar- quée par la déclamation de ver- sets du Saint Coran et des louanges au Prophète Sidna Mohammed, Paix et Salut sur Lui. A cette occasion, le ministre des Habous et des Affaires islamiques a prononcé, devant S.M. leRoi,Amir Al Mouminine, une allocution retraçantle bilan des activités des Conseils des ouléma au titre de l'année pré- cédente. Amir Al Mouminine a ensuite procédé à la remise du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques, rem- porté ex-aequo par deux ouléma, en l'occurrence le pro- fesseurAbdelkader Zemama de Fès, dont le Prix a été remis à son fils Dr. Mohamed Zemama, et le professeur Mohamed Benabdeljalil Belkziz, de Mar- rakech. Le Souverain a également été saluépar le MarocainAbder- rahim Iran qui a reçu desmains de S.M. le Roi le Prix interna- tional Mohammed VId'exégèse et de psalmodie du Saint Coran (attestationde mérite),ainsi que par l'Algérien Mohamed Moka- tili qui a remporté le premier prix de déclamation. Concernant la calligraphie a rabe, Amir Al Mouminine a remis le Prix d'excellence à Mohamed Moalimine, une attestation d'encouragement du PrixMohammedVI d'excellence à Jamal Bensaid et une attes- tation d'encouragement du Prix Mohammed VI d'hommage à Mohamed Amzil. A cette occasion, le Souverain a été salué par le jury du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques, com- posé desprofesseurs Mohamed Kettani, Mohamed Benchrifa, Mohamed Yessef, Abdelhadi Tazi, Mohamed Mokhtar Ould Bah,MustaphaBenhamza, Driss Khakifa, Mohamed Taouil, Chahd Bouchikhi, Ahmed Chaouki Binbin, Ahmed Chah- lan et Ahmed Kestas (rappor- teur). Cette édition du Prix international Mohammed VIde mémorisation, de déclama- tion et de psalmodie du Saint Coran, qui a réuni 51 candidats venant de 32 pays, a été mar- quéeparle niveauélevé despar- ticipants. Cette participation remarqua- ble est due à l'intérêt accordé par les jeunes musulmans de par le monde à lamémorisation et à la psalmodie du Saint Coran, d'une part, et au choix despaysparticipantsqui aporté surles meilleurs éléments,d'au- tre part. Cette édition du Prix inter- national Mohammed VI de mémorisation, de déclama- tion et de psalmodie du Coran, organisée par le ministèredes Habous et des Affaires islami- ques à l'occasion de l'anniver- saire de la naissance du Pro- phète Sidna Mohammed, a réuni des candidats venus de Tunisie, d'Algérie, de Libye, de Mauritanie, d'Iran, d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, de Jordanie, d'Egypte, du Soudan, de Malaisie, d'Indo- nésie, du Pakistan, du Qatar, de Turquie, de Syrie, de Pales- tine, du Yémen, de Bahreïn, deGambie,duKoweït,du Liban, du Mali, du Bénin, de Guinée équatoriale, du Niger, du Séné- gal, de Côte d'Ivoire, du Gabon, du Tchad et de la République centrafricaine, en plus du Maroc. Ont assisté à cette veillée religieuse, le Premier ministre, le président de la Chambre des représentants, les conseil- lersde S.M. le Roi, lesmembres du gouvernement, le prési- dentdelaCour suprême, le pro- cureur général du Roi prèscette Cour, le président du Conseil constitutionnel, lesbeaux-frères de S.M. le Roi, lesofficierssupé- rieurs de l'état-major général des Forces Armées Royales, le directeur général de la Sûreté nationale, lesmembresducorps diplomatique islamique accré- dités au Maroc, de nombreux ouléma et plusieurs autres personnalités civiles et militai- res, ainsi qu'une grande assis- tance de fidèles. Amir Al Mouminine, S.M. le Roi Mohammed VI, a présidé cette veillée religieusebénie en commémoration de l'anniver- saire de son aïeul, le Prophète Sidna Mohammed, Paix et Bénédiction sur Lui,venu tracer le droit chemin et dont la nais- sance avaitmarqué l'émergence d'une Oumma qui fut et demeure la meilleure qui soit, celle qui prône le bien et réprouve le mal. C'est ainsi quese sont répandus, avecl'avè- nement despréceptes et idéaux de l'Islam, la paix, le bien, l'amourdu prochain et l'équité.■ MAP A l'occasion de l'avènement de l'Aïd Al Maoulid, S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a adressé aux chefs d'Etat des pays isla- miques frères des messages de félicitations dans lesquels le Souverain leur a présenté ses vœux de santé et de bonheur, en souhaitant à leurs peuples frères davantage de progrès et de prospérité. Dans cesmessages,SaMajesté leRoisouligne, notamment,que "cette heureuse commémora- tion nous incite tous ànous ins- pirer de la conduite exemplaire de notre vénéré Prophète -Paix et Salut sur Lui- qui a incarné de laplus belle des manièresles valeurs sublimes et tolérantes de l'Islam, appelant essentielle- ment à honorer l'Homme. Prô- nant fraternité et justice, modération et circonspection, ces idéaux engagent à privilé- gier lesvoies pacifiqueset àfaire prévaloir le dialogue, la tolé- rance, la coexistence et l'inter- action entre les religions et les civilisations. Ils récusent, en revanche, l'extrémisme, l'ostra- cisme, la violence et toutes les formes d'agression". "Ces idéaux, brillamment et concrètement illust rés par la conduite Prophétique, poursuit Sa Majesté le Roi, devraient, à jamais, rester le phare qui éclaire notre Oumma dans ses rapports avec l'Autre, et le socle sur lequel se forge et se cimente son unité. Ilsdevraient, en outre, baliser la voie pour une coopération et une solidarité renforcées entre les peuples de la Oumma, afin que celle-ci puisse accéder à la place qui devrait être la sienne sur l'échiquier interna- tional, et apporter sa contri- bution substantielle à la civilisation universelle".■ MAP S.M.leRoiprésideàlamosquéeQaraouiyineuneveillée religieuseàl'occasiondel'AïdAl-MaoulidAnnabaoui Amir Al Mouminine procède à la remise du Prix Mohammed VI pour la pensée et les études islamiques ACTIVITÉ ROYALE S UI TE DE LA PA G E 1 Car la délégation marocaine, consciente des manoeuvres, venue à Manhasset pour négo- cier sur la base de l’initiative d’autonomie, n’a jamais et ne sera jamais aussi dupe. Aussi, a-t-elle recadré les mécanismes de discussions ni plus ni moins autour du projet d’autonomie qui est la base même de cepro- cessus. Pas de retour au passé, donc, mais une porte ouverte, une main tendue et une volonté à toute épreuve. Khalihenna Ould Errachid regrettera à cet effet que «le polisario s’ef- force toujours d'orienter les négociations vers le passé, alors que le Maroc a démontré que cela n'est pas possible car les résolutions du Conseil de sécu- rité 1754 et 1783 ont établi un processus nouveau et basé sur la recherche d'un consensus en vue d'une solution politique négociée ». «Une solution poli- tique, dit-il encore, qui tranche avec les plans et propositions précédents». Avoir constaté et avoir pris compte des manoeuvres déses- pérées du polisario pour sabo- ter les négociations n’ont pas empêché la délégation maro- caine de souligner son attache- ment à une solution politique définitive, mutuellement accep- table.Le Marocresteratoujours la partie qui a mis sur la table un plan concret, crédible et démocratique pour une solu- tion définitive et juste. Il conti- nue à espérer qu’aussi bien le polisario et l’Algérie s’associent au principe du dialogue sérieux et constructeur. Et le rôle de l’Algérie à ce niveau, pour peu qu’elle revoie sa stratégie et comprenne bien ses intérêts à terme, est d’autant plus impor- tant que l’évolution de ce conflit, à défaut d’une négocia- tion sérieuse, deviendrait autre- ment périlleuse pour la région. Le ministre des Affaires étran- gères et de la Coopération aura été clair à cet égard. Il a appelé l’Algérie à aider au succès de ce processus de négociations, car sa présence est importante et sa position, si elle est positive, peut concourir à parvenir à une solution. «Nous demandons à l'Algérie de faciliter d'abord le recensement des populations dans les camps de Tindouf et de les autoriser à rentrer dans leur pays, le Maroc». Or, jusqu’à nos jours, en dépit desdemandesexpriméesdepuis desannées, jamaisleHaut com- missariat aux réfugiés ni aucun autre organisme n’a pu mettre les pieds dans les camps pour une authentification, tant il est vrai que l’Algérie s’y oppose. Ce qui incite Taieb Fassi Fihri à l’interpeller ainsi: «Qu'elle soit observateur, partie prenante ou agissant dans les coulisses, l'Al- gérieaunrôleimportantetnous espérons qu'elle s'inscrive dans une dynamique positive, car nous devons construire ensem- ble le Maghreb et mettre à niveau la région». Le processus deManhassetacomporté,paral- lèlement, une part en déclara- tionsintempestivesdesdifférents responsablesdupolisarioet,bien entendu,laquestion aété posée à la conférence de presse sur leurs intentions belliqueuses. La aussi, le Maroc aura été fermeetcatégorique.Mohamed YassineMansouri n’apasusé de lalanguede boispourmettre en évidence la double exigence pourleMarocde s’inscrire d’une partdansladémarchedelaléga- litéinternationaleetducycledes négociationsrecommandéespar l’ONU,et d’autre partdepréser- ver et de défendre coûte que coûte son intégrité territoriale et sa souveraineté. Il a rappelé que «la position du Maroc reste marquée par lasagesse, laclair- voyance et la patience, alors mêmequ’il existedestentatives de porter atteinte à la proposi- tion marocaine».Il atenu àpré- cisersapensée en déclarantque «nous sommes déterminés à donner la chance pour que prévale la raison mais de l'au- tre côté, cela ne signifie pas que nous faisons des conces- sions»,ajoutant cette proclama- tion lourdede senset empreinte d’une fermetésansconcessions: «Le Royaume n'hésitera pas à entreprendre les actions néces- saires, demanièreferme, contre toute tentative visant à chan- gerlaréalitéprévalantsurleter- rain avant la présence de la MINURSO». Ce n’est pas une clause de style mais une mise en garde qui constitue la réponse à ce fol carrousel de déclarations et de provocations que le poli- sario, de Tifariti à New York, n’a cessé de débiter. Mohamed Yassine Mansouri a également rappelé que le Maroc participe au processus de négociations «de bonne foi et avec une réelle volonté de progresser et de par- venir à une solution définitive au différend sur le Sahara». Et de déplorer l’absence de coo- pération chez l’autre partie, alorsmême que les résolutions du Conseil de sécurité en appellent à son engagement dans ce sens. «Nous espé- rons, a-t-il ajouté, que cet te volontétrouve un répondant chez les autres parties, d'au- tant que la région fait face à des menaces et des dangers graves», réaffirmant encore que «le Marocne permettra pas que ses intérêts, sa sécurité et son intégrité territoriale soient menacés».■ Hassan Alaoui Le Maroc attaché au processus de négociations mais déterminé à défendre son intégrité territoriale «Il ne permettrapas que ses intérêts, sa sécurité et sa souveraineté soient menacés» APRÈS LE 4E ROUND DE MANHASSET SUR LE SAHARA SUI TE DE LA P AGE 1 Les opérations réalisées à ce niveau ont concerné la conver- sion de la dette en investisse- ments publics et privés, le remboursement deladetteoné- reuse (272 millions de DH au profit de la Banque japonaise pour la coopération internatio- nale) ainsi que l’émission d’un empruntsurlemarchéfinancier international et le rachat de la dette rééchelonnée. Concernantl’endettementinté- rieur du Trésor durantle même exercice, M. Chorfi a relevé la baisse de l’encours de la dette intérieure de1,9milliarddeDH. Cet encours s’est établi à 264,1 milliards de DH, soit moins de 44 % du PIB. Il anoté également l’améliora- tioncontinue desindicateursde coût de la dette intérieure ainsi que la stabilité de la structure par terme de la dette intérieure avec 18%, 32% et 50% res- pectivement sur le court, le moyen et le long termes. La structure par taux d’inté- rêt fait ressortir que 86% de cetencoursestassortid’un taux d’intérêt compris entre à 3% et 7%. M. Chorfi a insisté par ail- leurssurlapoursuitedelabaisse deladetted’originebancaire qui ne représentedésormais que 28%del’encoursdeladetteinté- rieure du Trésor. Côté OPCVM et CDG, leurs parts respectives restentcantonnéesà19%et9%. Par ailleurs, le même respon- sable a mis l'accent sur la pour- suite de l'apurement des passifs du Trésor à travers notam- mentle remboursementintégral et définitif des avances conven- tionnelles de Bank Al- Maghrib et le début du retrait desdépôts desparticuliersauprèsde Barid Al- Maghrib logés dans les cir- cuits du Trésor. Arelever,parailleurs,quel'an- née 2008 sera consacrée essen- tiellement àl'améliorationde la gestiondelatrésoreriepublique. C'est ainsi qu'il sera procédé àlaconclusiond'uneconvention avec Bank Al-Maghrib relative aux interventions du Trésor sur le marché monétaire à des fins de gestion active de la tré- sorerie. De même, des efforts seront fournis au niveau de l'affinement des prévisions de la trésorerie publique et pour le déploiement du système de télé adjudication. Enfin, il sera procédé au lan- cementdesopérationsde rachat et d'échange de Bons du Trésor pour un volume qui pourrait se situerentre2et3milliardsde dirhams. Concernant la stratégie de financementextérieurduTrésor au titre de l'année 2008, Zou- hair Chorfi a affirmé que le Trésorveillera au maintiend'un solde positif des financements extérieurs et à la poursuite desopérationsde gestion active de la dette extérieure. Il a fait savoir par ailleurs que le besoin de financement intérieur de Trésor à moyen et long termes est estimé pour 2008 à 27 milliards de DH en te rmes bruts et 7 milliards de DH en termes nets.■ Abdelwahed Rmiche FINANCES Amélioration sur le front de la dette du trésor Poursuite des efforts de la gestion de la trésorerie publique en 2008 C’ est une mobilisation sans précédent, dans les esprits et dans les cœurs, à laquelle nous assistons en faveur d’une relance de la ville de Fès. Bâtie il y a quatorze siècles par Moulay Idriss Al Azhar, elle n’a jamais cessé d’être la lumière spirituelle et donc la capitale du Maroc des œuvres, de la pensée et des idées. Mais également des hommes. Avant même qu’un Charlemagne n’étende son influence en Europe, le règne de Moulay Idriss Al Azhar commençait sous le sceau de la belle édification, politique, sociale, culturelle, architecturale et humaine. On ne compte pas les monuments prestigieux qui s’étalent d’un quartier à l’autre, érodés par le temps, voire menacés de ruines. On ne compte pas les figures prestigieuses de la science, de la spiritualité et de la connaissance qui émaillent « ad vitam aeternam » sa chronique. De la bâtisseuse Al Fihria, en passant par La Qaraouiyine, d’un Ibn Ro chd à Ibn Batouta, les uns et les autres s’inscrivent dans la mémoire et donc dans l’histoire silencieuse comme un patrimoine de l’humanité. C’est de Fès qu’un irr éversible mouvement de la penséeetdela scienceestconstammentparti. Il donne leton etla dimension d’unecapitalequi nes’estjamais détachée de sa vocation pionnière. C’est de Fès qu’est parti, entre autres, le mouvement nationaliste marocain qui, sous l’égide de feu Mohammed V, a regroupé les élites du Maroc,formées pour beaucoup de femmes, d’hommes aussi sur les bancs des universités étrangères, françaises notamment. Et, actualité exige, il existe une relation profonde et particulière entre le Sénégal et la ville de Fès, parce que la confrérie des Tijanyine s’y est implantée comme dans une te rre de clémence et de fraternelle tolérance. L’axe Fès-Dakar constitue un vecteur humain d’une dimension spirituelle à nulle autre pareille. A son niveau, il illustre la profondeur d’une relation maroco-sénégalaise jamais inaltérée. Cependant, tant d’histoire et de prestige, une si admirable reconnaissance internationale, dont l’UNESCO, l’enracinement persistant dans les consciences humaines de sa grandeur et de sa valeur n’ont pasempêché que la capitale spirituelle, qui est au Maroc ce que la splendeur est au monde, de verser dans l’oubli, jusqu’à ce que Sa Majesté le Roi Mohammed VI décide deprendre en mains sa relance et sa modernisation. Les multiples visites qu’il y e ffectue, les projets structurants que le Souverain y lance, la sollicitude profonde témoignée à son nouveau développement etaux populations de la ville et de sa région lui offrent aujourd’hui les moyens et les ambitions de renouer avec sa splendeur et sa grandeur. Mesurant la nécessité de sa renaissance - encore qu’elle n’ait jamais réellement disparu-, le Souverain suitpersonnellementla mise en œuvre des programmes de développement multidimensionnel dans une ville appelée, dans un avenir proche, carrefour géographique et autoroutier, confluent civilisationnel, à constituer le pôle de modernité et à drainer hommes et femmes de talent, investissements et grands chantiers. Fès la lumineuse LE MATIN EDITORIAL Mobilia en soutien aux actions de l’ADFM ● Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme du 8 mars 2008, Mobilia, société de distribution de meubles en kit, a mis en place dans le cadre de sa stratégie d’entreprise citoyenne une action caritative en partenariat avec l’ADFM, Association démocratique des femmes du Maroc. L’action mise en place s’est déclinée à travers une campagne d’envergure nationale visant à améliorer le quotidien de la femme marocaine en reversant 5% du montant de toutes ses ventes du 8 Mars au profit de l’ADFM. Séminaire africain à Tanger sur la maîtrise du processus électoral ● Un séminaire sur le thème «Comment maîtriser le processus électoral et éviter les fraudes, les contestations et les violences dans les pays africains» aura lieu du 24 au 28 mars à Tanger avec la participation de responsableset représentants d'organismes chargés de l'organisation des élections dans plusieurs pays africains. La rencontre, organisée par le Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement (CAFRAD), a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des responsables des élections et de traiter des questions spécifiques constituant des défis majeurs dans l'organisation des élections dans le continent africain. 7e édition du Salon Moubadara ● La 7e édition du Salon Moubadara, prévue du 25 au 28 mars, aura lieu à Laâyoune. Elle permettra aux exposants de faire connaître les opportunités de création, de développement des PME, les outils d’accompagnement et l’investissement. Ainsi, les visiteurspourront être informés et orientés pour faciliter et renforcer les échanges à travers des tablesrondes, forums et des rencontres. Promotion des droits de l’Homme ● Dans le cadre de l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme, la délégation de la Commission européenne à Rabat lance, à l’intention de la société civile, un nouvel appel à propositions d’un montant de 10 MDH. Cet appel à propositions a pour objectif de renforcer le rôle de la société civiledans la promotion des droits de l'Homme ainsi que l'extension de la participation et de la représentation politiques. Cette initiative permettra le financement à hauteur de 90% de projets répondant aux priorités de l'appel. La date limite de présentation des propositions est fixée au 19 mai. FLASH...FLA SH...FLASH... Le Souverain félicite les chefs d'Etat des pays islamiques frères A l'occasion de l'Aïd Al Maoulid, S.M. le Roi Mohammed VIaaccordé sa grâce à 566 personnes condamnées par différents tri- bunaux du Royaume et dont certaines sont en détention et d'autres en liberté. Voici le com- muniqué publié mercredi à ce sujet par le ministère de la Justice : "A l'occasion de l'Aïd Al Maoulid de cette année 1429 H - 2008 G, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu per- pétue sa gloire, a bien voulu accorder sa grâce à un ensem- ble de personnes dont certaines sont en détention et d'autres en liberté. Condamnées par diffé- rents tribunaux du Royaume, ces personnes sont au nombre de 566, se répartissant comme suit: - Grâce sur le reliquat de la peine d'emprisonnement ou de réclusionau profitde 4détenus. - Remise de la peine d'empri- sonnement ou de réclusion au profit de 466 détenus. - Commutation de la peine perpétuelle en peine à tempsau profit de 4 détenus. - Grâce sur le reliquat de la peine d'emprisonnement ou sa remise au profit de 30 per- sonnes. - Grâce sur la peine d'empri- sonnement avec maintien de l'amende au profit de 10 per- sonnes. -Grâce sur les peines d'empri- sonnement et d'amende au profit de 2 personnes. - Grâce sur la peine d'amende au profit de 50 personnes. Puisse Dieu garder Sa Majesté le Roi, source de clémence et de miséricorde, perpétuer sa gloire, et préserver Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay Al Hassan, ainsi que tous les membres de la Famille Royale".■ MAP S.M. le Roi accorde sa grâce à 566 personnes FONDATEUR : MoulayAhmed ALAOUI DIRECTION DIRECTEUR GÉNÉRAL ET DE LA PUBLICATION : MohamedJOUAHRI DIRECTEUR DÉLÉGUÉ : Hassan A L AOUI KACIMI IMPRESSION: MAROC SOIR S.A. DISTRIBUTION : SAPRESS RC 31427 - Pate nte 33 103870 - IF 0103 03384 - CNSS 1492264 Commission Paritaire de la Presse écrite QF/010-05 D OSSIER PRESSE Aut. n° 309 ISSN 1114-9205 - Dépôt Légal 1971/0015
  • 3. MOSTAFA BENTAK L e secteur de l’industrie de l’eau au Maroc, bien que balbutiant, continue d’inté resser plusieurs sociétés principalement de France,d’Es- pagne et d’Italie. Aujourd’hui, les Anglais veulent avoir leur place dans un domaine où la technicité et l’expertise évoluent à grande vitesse, eu égard aux nouveaux défisenvironnemen- taux. Pour renfo rcer leur pré- sence,unemission commerciale menée par British Water était en visite au Maroc les 17 et 18 mars. Ils sont entrés en contact avec plusieurs départements concernés et des entreprises marocaines de traitement des eaux. Or,ces dernièresen terme denombre ne dépassent pasune dizaine. Ainsi, les compagnies britanniques, principalement dans le domaine du recyclage del’eau,sontauMarocpourune visite d’étude. Elles ont eu des rencontresaveclesresponsables de l’ONEP,sesontrendusau site de Bouregreg et ont eu des contacts avec les départements concernés au ministère de l’In- térieur.SelonMme BadeliaBrett Rooks, Consul général de la Grande-Bretagne, qui a reçu la délégation et des responsables etindustrielsmarocainsàsarési- dence, lundi à Casablanca, «deuxentreprisesanglaisesdans le domaine de traitement des eaux sont déjà actives au Maroc». Il s’agit, précise-t-elle, de Bi-Water qui vient de gagner un contrat à l’aéroportde Casa- blanca et Scott-Wilson qui est une firme d’ingénierie présente surtout dans la construction de villagesde pêche dansle Sud. Pour la diplomate, son pays peut apporterson appuiauxpro- grammes de réforme et offrir son expertiseauMaroc. De l’au- tre côté, ajoute Mme Rooks, «nous considérons avec beau- coup d’intérêt les actions que le Maroc mène dans certains pays subsahariens. C’est une dynamique que nous pouvons fairefructifier ensemble». Pour revenir à la thématique principale de la visite àsavoir le traitement de l’eau, cette tech- nique a commencé au Maroc dans les années 80. A l’épo- que,desstationsd’épuration des eaux usées ont été installées au niveau d’un certain nombre de collectivités locales, princi- palement Bouznika, Bejaâd, Beni-Mellal et Nador. Des pro- cédés dits biologiques ont été utilisés pour rendre ces eaux moinsnocives. Selon Abdelkha- lekBenhnini, responsable d’une société de traitement des eaux, il est plus judicieux et ration- nel d’agir en amont au niveau desvillesduhinterlandquirejet- tent dans les grandes rivières commel’OuedOumRbiî, Sebou etTansift. Cequin’est pasencore le cas aujourd’hui. A telle ensei- gnequele Marocestaujourd’hui face à une vraie problémati- que environnementale carac- térisée par la pollution des nappes phréatiqueset desriviè- res. Dansles villesoù lesnappes sont peu profondes, les rejets d’hydrocarbures sont une véri- table menace. Les responsables decette pollution rampantesont peu ou prou sensibilisés sur les effetsnéfastes pourla santé des populations qui utilisent l’eau des puits, même dans les villes. Un vrai travail sur les mentali- tés doit être effectué d’urgence, estiment les spécialistes. ■ NATION 3 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 PARUTION Sebta et Melilia, dernières enclaves coloniales du monde Mansouri Ben Ali, membredu CabinetRoyal et plusieursfois ancien minist re, vient d’éditer un livrequi reprend une grande interview a cco rdée au Matin. Cet entretien revient sur la marocanité des deux enclaves Se bta et Melilia. S’appuyantsur l’histoire, l’entrevue apporte des preuves tangiblessur la marocanité des deux villes notammentà trave rs un important héritage culturel. L’auteur insiste sur les droits légitimes et inaliénables du Royaume sur ses deux villes occupées. Le livre revient, également, sur la situation difficile des Marocains de Se bta et Melilia, victimes d’une politique d’exclusion systématique. SAHARA Cri d'une mère sahraouie pour récupérer ses enfants séquestrés à Tindouf Nabba Dedah Al-Mekki qui a regagné récemment la mère patrie,a lancé mardi un appel à tous les organismeshumanitaireset des dro i tsde l'Homme ainsi qu'à toutesles consciencesvives, pour aider ses enfa nts Ahli et Meryem, séquestrés dans les camps de la honte, à retourner au Royaume. Dans une déclaration à l’agenceMAP, Daddah Mekki, 42 ans, qui a regagné la mère patrie acco m pagnée de sa fille aînée, Al- Houceina, née en 1984, s'est élevée contre les vils desseins des dirigeants du polisario, des "êtres sans aucune fibrehumanitaire, ni conscience", qui cherchentà retirer les enfants à leurs mères et à les éloigner du noyau familial. "Ils cherchentà fabriquer une société déracinée et à lui attribuer une identité conforme à leurs desseins et à ceux de ceux qui les cautionnent", s'est indignée Mme Daddah qui fait partie des Sahraouis qui ont regagné la mère patrie au lendemain du congrès de Gjijimat. C'est pourquoi elle s'adresse à toutes les consciences vives pour mener une enquête et "lever le voile sur le so rt de ces enfa nts éloignés de leurs familleset sur des préjudices qu'on leur fait subir sur les plans psychologique, culturel, social" et œuvrer à les rétablir dans leurs droits en les remetta nt à leurs familles. EXPRESS Les compagnies britanniques lorgnent le Maroc Une mission commerciale menée par British Water en visite d’étude TRAITEMENT DES EAUX Pollueurs-payeurs Le Parlement a adopté en 1995 la fameuseloi sur les pol- lueurs-payeurs qui est restée depuis lettre morte. Cette loi est pourtant un vrai acquisdans la mesure où elle a établi des normes et fixé des paramè- tres de rejet pour chaque type de rejet. Elle s’est, toutefois, heurtée à un problème de mise à niveau desentreprisesconcer- nées. Ces dernières mettaient en avant, et continuent de le faire, les surcoûts engagés par l’installation des stations de traitement des rejets liqui- des ou solides. A titre d’exem- ple, une station pour un débit de 20m3/h peut coûter jusqu’à 30 millions de DH. Recyclage Les compagnies britanniques,principalement dans le domaine du recyclage de l’eau,étaient au Maroc pour une visite d’étude. La G.B. peut apporter son appui aux programmes de réforme et offrir son expertise au Maroc.” “
  • 4. NATION4 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 JIHANE GATTIOUI L e gouvernement de Abbas El Fassi veut renforcer le pont de communication avec les médias. Désormais un rendez-vous mensuel sera ins- crit dans l’agenda de l’exécutif pour expliquer des questions liées à l’actualité qui préoccu- pent l’Opinion publique. Le deuxième mardi de chaque mois, un minist re se mettra à l’épreuve. Le premier à assurer cet exercice estl’istiqlalien Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires économiques et géné- rales. Nécessité oblige. La hausse des prix de bon nombre de produits alimentai- resenregistréeau coursdesder- nières semaines attise la colère des citoyensqui ne savent pas à quel saint se vouer et s’inquiè- tentde lacontinuationdesflam- bées. Le gouvernement veut calmer les tensions et expliquer les efforts qu’il est en train d’ef- fectuer pour préserver le pou- voird’achatdesménages.Le res- ponsable gouvernemental reconnaît que le Maroc est face à une problématique liée à laconjoncture internationale. Néanmoins,il essaie d’expliquer que l’équipe gouvernementale se penche sur cet te question pour trouver les solutions adé- quates qui permettront aux Marocains issus des couches défavorisées et de la classe moyenne de faire faceaux fluc- tuations du marché mondial. “La valorisation des revenus des fonctionnaires et des employés semble l’idée la plus appropriée”, tient-il à répéter à plusieursreprises. Un scénario qui ne peut qu’enchanter les salariéset lescentrales syndica- les. Mais selon la conception gouvernementale,ilnes’agitpas d’augmenter les salaires seule- ment. D’autres critères doivent être pris en considération tels que la baisse de l’impôt sur le revenu et la généralisation de la couverture médicale. “Des mesures pouvant diminuer le coût de panier du citoyen.” Il est hors de question d’in- dexer les salaires sur la hausse des prix comme le font bon nombrede pays. Nizar Baraka estimequec’estun cercle vicieux qui a un effet on ne peut plus négatif sur le taux d’inflation. Cependant,l’augmentationdu SMIG est à l’ordre du jour. Aucun chiffren’est, par ailleurs, mentionné dansce cadre-là. Les négociations avec les centrales syndicalesetlespartenaireséco- nomiques permettront dans les prochaines semaines de débat- tre ce sujet pour arriver à une issue pouvant satisfaire toutes lesparties.Or,il ne faut pasêtre trop optimiste. Le ministre des Affaires économiques et socia- les le répète d’ores et déjà : on doit être réaliste en ce qui concerne la valorisation du SMIGpournepascauserun pro- blème au niveau du marché de l’emploi.Pour corroborer ses dires, il apporte des chiffres concrets : l’augmentation de 10% du SMIGacauséune baisse de 6% des postes d’emploi sur le marché du travail. “ Notre objectif est d’arriver à un équi- libre.Il ne faut pasquele niveau du SMIGdépasseceluidelapro- ductionetde laconcurrence. ”, souligne-t-il. Desdéclarations qui pourront déplaire à nombre de citoyens et de syndicalistes qui s’atten- dent depuis longtemps à une mesure concrète pour affronter l’augmentation du coûtde la vie qui a une conséquence immé- diate sur les portefeuilles des ménages. Le gouvernement, pour sa part, multiplie les expli- cations dans ce sens, estimant qu’il ne peut pas tout faire car finalement il puise dans la même cagnotte alimentée par l’argentdescontribuables. D’où la plus haute importance de la révision de lacaisse de compen- sation qui épuise les dépenses de l’Etat. Il ne s’agit pas comme le répète certains de suppri- mercetteinstance maisde dimi- nuer le volume de ses dépenses enorientantlessubventionsvers les couches défavorisées. Mais,àterme,où tirerlesfonds de la caisse ? Des rumeurs se sont répandues ces derniers jours quant à l’épuisement de sesressourcesen juin prochain. Des informations démenties en blocpar le ministre istiqlalien : “Il y a un surcoût clair. Mais de parl’histoire,lacaissedecom- pensation a toujours eu des arriérés. Même si le prix de pétrole a dépassé 110 dollars, noussommesun gouvernement responsable. 110 dollarsc’estle prix du jour, mais l’achat se fait avant.” Pour maintenir le rôle de la caisse et faire face à l’envolée des prix des produits alimentaires,on réfléchit déjà à despistes efficaces, notamment laréforme desfilièrescéréalière, sucrière et énergétique, le ren- forcement des capacités de stockage pourlesproduitspétro- liers et le développement de structuresdestockage descéréa- les appropriées. Bref, on veut réduire ladépendance de notre économie aux marchésinterna- tionaux. L’objectif àlongterme est de bannir les inégalités au niveau des dépenses desména- ges. En effet, à l’heure actuelle, 10% desménages lesplusaisés concentrent 32 % de la masse totaledesdépensesalorsque 10 %desménages lesplus pauvres ne représentent que 2,6% de cette masse.■ DÉCORATION Le président du groupe Rahal élevé par Me Wade au grade d'officier dans l'ordrenational du Lion Le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade,a décoré, mardi soir à Dakar, le présidentdu groupe Rahal, Abdelkrim Rahal Soulami, du grade d'officier dans l'ordrenational du Lion. Me Wade a salué le "professionnalisme"et le savoir-fairede ce groupe que M. Rahal a mis à la disposition du Sénégal dura nt le dernier sommet de l'Organisation de la conférenceislamique (OCI), qui s'est tenu les 13 et 14 mars à Dakar. S.M. le Roi Mohammed VI avait également reçu M. Rahal, vendredi dernier, en marge du sommet de l'OCI et l'a décoré du Wi ssam Al Arch de l'ordre d'officier. MANIFESTATION Marche féminine, dimanche prochain, à Ifrane sous le signe "femme, sport et environnement" La première édition de la "Marche féminine du Val d'Ifra n e" seraorganisée, dimanche, sous le signe "femmes, sport et environnement". Cette manifestation, qui verra la participation de femmesvenant de plusieurs villesduRoyaume, est initiée par l'association des amis du Val d'Ifrane pour la p rotection de l'environnement et l'écotourisme, en célébration de la journée internationale de la femme et de la journée mondiale de la forêt (21 mars). O rganisée en collaboration avec les délégations provincialesrespectives du tourisme, de la jeunesse et des sports et de l'éducation nationale d'Ifrane, cette course se rapa rcourue sur une dista n ce de 10 km aller- retourreliantle centre ville d'Ifrane au site de la source Vittel. EXPRESS GOUVERNEMENT Le pouvoir d’achat en question Rendez-vous mensuel inscrit dans l’agenda de l’Exécutif Nouveau pacte social Selon le ministre des Affaires économiques et générales, l’en- veloppe de compensation en constanteaugmentationdoitêtre orientée vers l’investissement et l’amélioration de la situation sociale du citoyen. Des mesures urgentess’imposent :la mise en placed’unecelluledeveillepour suivrelesprixet l’approvisionne- ment du marché, le respect de l’affichage des prix des produits subventionnés, le renforcement desmissionsdecontrôledesprix desproduitssubventionnés,l’ac- tivationdesbrigadesdecontrôle dessociétésbénéficiantdelasub- vention…L’appeld’offrepources brigades sera lancé en avril pour qu’en juin, le contrôle des produits subventionnés soit entamé. Onpenseégalementàréformer le dispositif juridique de la com- pensation,optimiserlesmécanis- mes d’intervention du système de compensation en maîtrisant les dépenses, réviser les structu- resdesprixetdévelopperunsys- tème de suivi de la commercialisation des produits subventionnés. Quant à l’aug- mentationdesprixnonréglemen- tés, des commissions se chargerontdecontrôlerlamarge de bénéfice pour éviter la spé- culation. On réfléchit, ainsi, au renforcementdelacoordination des opérations de contrôle des prixsurleterritoire nationaletla mise en place d’un observatoire des prix pour suivre et analyser leur évolution. Pour respecter laconcurrence, onincite lesven- deurs à afficher les prix. Les enquêtes de concurrence seront lancées et renforcées. D’autres mesures seront mises en place :laréductiondelaTVA,laréduc- tion de la logistique afférente à la commercialisation, le lance- ment du projet Rawaj pour limi- terlenombredesintermédiaires et l’adoption de la loi sur la pro- tectiondu consommateurquiest entreles mains du Secrétariat général du gouvernement… NizarBaraka.
  • 5. WADIE EL MOUDDEN L es indicateurs commer- ciaux et financiers d’At- tijariwafa bank arrêtés au termede l’exercice 2007confor- tent la position du groupe en tant que leader du secteur ban- caire marocain. C’est ce qui res- sort de la cérémonie de présentation desrésultats, orga- nisée au siège de la banque mardi dernier àCasablanca. Sur le plan commercial, les dépôts de la clientèle progressent de 12,8% à 136,4 milliards de dir- hams. Sur ce créneau, Attijari- wafa bank détient 26,5% de parts de marché, non loin du crédit populaire du Maroc (26,4%). La ventilation de ces dépôts laisse, néanmoins, remarquer un tassement des ressources rémunérées, fruit d’une politique volontariste de maîtrise des coûts. Contraire- ment aux ressources non rému- nérées qui progressent de 25,2%, représentant ainsideux tiersdesdépôts. Concernant les crédits à l’économie, on note un accroissement de 30% des créances sur la clientèle, por- tant l’encours global des crédits par décaissement à 106,5 mil- liards de dirhams. Là encore, Attijariwafa bank est conforta- blement positionné en tête du classement secto riel avec 4,9 points d’avance. Sa part de marché atteint 25,4%. L’aug- mentation des crédits est tirée essentiellement parlacroissance des crédits immobiliers (+47,3%), des crédits de tréso- rerie et à la consommation (+25,7%)etdescrédits àl’équi- pement (+14,9%). Pour sa part, le Produit net bancaire (PNB), principal indi- cateurde l’activité bancaire, affi- che une progression de 18,6% pour atteindre 8 milliards 793 millions de dirhams. La struc- ture du PNB laisse néanmoins apparaître une quasi-stagnation de la marge sur commissions et une légère amélioration de la marge d’intérêt. Quant au résul- tat des activités de marché, il accuse une baisse de 7,9 points. Labanque a su par ailleurs maî- triser les charges malgré le trai- tement de la décote liée à l’OPV des salariés qui a généré une charge supplémentaire de 197 millions de dirhams. Le résul- tat net part du groupe ressort à 2 milliards 454 millions de dirhams, soit une hausse de 8,2% par rapport à l’exercice précédent. Il faut souligner que ces résultats consolidés, aux normes IFRS, découlent des ratios de rentabilitéen ligne avec les meilleurs standards de la profession, aussi bien au niveau des fonds propres de la banque qu’au niveau de l’actif. En somme, les résultats d’At- tijariwafa bank montrent bel et bien que les artisans du plan stratégique quiexpire en 2007 étaient quelque part moins opti- mistes, puisque les principaux indicateurs de la banque (dépôts, crédits, PNB, coeffi- cient d’exploitation) se situent à des niveaux nettement supé- rieurs aux objectifs ciblés par Izdihar. L’écartest de 30% au niveau des crédits par décaisse- ment ou encore 12,4% pour ce qui concerne les dépôts. Le management de la banque promet de maintenir la cadence de ces réalisations et d’accom- pagner les chantiers et les sec- teurs de l’avenir aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, notam- ment en saisissant les oppor- tunités que présentent les différentscontrats-programmes. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés», rassure Moha- med El Kettani, PDG du groupe Attijariwafabank. Ce dernier annonce,par lamême occasion, l’imminentesortie d’un nouveau plan stratégique pour le quin- quennat 2008-2012. On aura l’occasion de mesurer les nou- velles ambitions de la banque d’ici à la fin mai. ■ ÉCONOMIE 5 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 CMC-RENCONTRE Le cycle des affaires, quelle dynamique de relance ? Le Cent re maro cain de conjoncture(CMC) organise,merc redi prochain à Casablanca, une importante rencontre sur le thème : cycle des affaires, quelle dynamique de relance ? Pour apporter des réponses à cette question et traiter tous les aspects de ce thème, les organisateursont invité des intervenantsde tout bord. Il s’agit de Habib El Malki, président du CMC, de SalaheddineMezouar, minist re de l’Economie et des Finances, d’Ahmed Réda Chami, minist re de l’Industrie,du Commerce et des Nouvelles Technologies,deMoulay Hafid El Alamy, président de la CGEM, de Mourad Cherif, président du Conseil national du commerce extérieur, de M’hammed Tahraoui et d’Ahmed Laâboudi du CMC et de Karim El Aynaoui, directeur des Etudes et des re l ations internationalesà Bank Al- Maghrib. Le thème à tra i ter sera abordé en deux temps : profil de la conjonctureet climat des affaires, regards croisés et la natu re du cycle et dynamique derelance. MÉDIATION ET ARBITRAGE Formation pour les médiateurs marocains L’ONG internationale Sea rch for Common Ground, le ministèrede la Just i ceet l’ambassade britannique à Ra bat organisent du 18 au 21 mars 2008 le 3e cycle de formation des médiateurs marocains au Cent re international de médiation et d’arbitrage à Rabat. Ce cycle s’inscrit dans le cadre du programme ADR visa nt l’institutionnalisation de la pratique de la médiation au Maroc. La formation est encadrée par Mark Young, docteur et professeur universitaire, expert international dans le domaine de la médiation, et directeur de l’o rganisme américain Rational Gamesà Washington D.C. Un groupe de 25 experts représentant différents secteurs (notaires, syndicalistes, professeurs universitaires, juristes, chefs d’entreprises) bénéficierontde cette formation spécialisée. Cette activité a été précédée par deux premiers cyclesde formation qui ont permis de former 60 médiateursmarocains, aussi bien au Maroc qu’en Grande-Bretagne et en France. Le cycle de mars 2008 marque ainsi la co ntinuité de ce processus de développement du champ de la médiation au Maroc. Ce cycle de formation se tient au Cent re international de médiation et d’arbitrage à Ra bat. EXPRESS ATTIJARIWAFA BANK Les objectifs 2007 dépassés Un nouveau plan quinquennal 2008-2012 sera dévoilé à fin mai Au service de la coopération Sud-Sud L’année 2007 a été marquée par la consolidation de la pré- sence du groupe à l’internatio- nal. Attijariwafa bank continue ainsi de déployer son passeport européen à travers de nouvel- les implantations en Belgique, en Allemagne ainsi qu’en Hol- lande et …bientôtdansd’autres pays européens. L’Afrique retient également l’attentiondu groupe quicherche à créer des passerelles dont peuvent pro- fiter aussi bien les entreprises, quidéveloppentdesaffairesavec ceséconomies émergentes, que les ressortissantsmarocains. Le tout dansune optique de syner- gie entre les différentes filiales du groupe, que ce soit au Moyen-Orient (un bureau de représentation a été ouvert en 2007 à Dubai), au Maghreb ou en Afrique. En 2007, Attija- riwafabank aacquis 66,67% de la Banque sénégalo-tunisienne (BST) qui a fusionné avec Atti- jariwafa bank Sénégal. Le groupe a acquis également 79,15% du capital de la Com- pagnie bancaire de l’Afrique occidentale(CBAO)quiprésente un potentiel de développement important. Cette filiale qui vient d’être dotée d’une équipedédiée serait désormais la première banquedelazonedu francCFA. Interpellé par ailleurs sur la situation du groupe en Tuni- sie, le président El Kettani com- pare cette filiale à «une ruche où ça fourmille dans tous les coins,sachant que l’essentiel de l’efforta été déployé en 2006». Le managementdu groupe se montre satisfaitdeséchos«favo- rables» provenant des pou- voirs publics, des opérateurs économiques et de la société civile en Tunisie. «La capacité de l’outil industriel est prouvé et l’effort de provisionnement va continuer», rassureMoha- med Kettani. Le Produit net bancaire (PNB), principal indicateur de l’acti- vité bancaire, affi- che une progression de 18,6% pour attein- dre 8 milliards 793 millions de dirhams.’’ “ Perspectives Le management de la banque promet de maintenir la cadence deces réalisations et d’accompagner les chantiers et les secteursdel’avenir aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
  • 6. ÉCONOMIE6 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 NADIA BENYOUREF C omme à l’accoutumée, la présentation des résultats financiers du groupe BMCE réserve tou- joursquelques annoncescrous- tillantes. Othman Benjelloun, président directeur général du groupe,n’apasmanqué de lever le voile sur certains dévelop- pements relatifs au renforce- ment des partenariats avec le groupe Crédit Mutuel CIC. Le premier a trait à la création d’uneJoint-Venture, dénommée EurAfric Info rmation, pour la réalisation du Système d’in- formation Banque et Assurance consolidé de BMCE Bank et de RMA Watanya, qui puisse être multimarque, multidevise, multicanal et fonctionnant en temps réel. Le second porte sur le ren- forcement de la banque CIC dans le capital de BMCE en acquérant 5% de parts supplé- mentaires, soit 15% du total. Autre information nouvelle, le Conseil d’administration de BMCE, réuni mardi dernier, a coopté Adil Douiri, ex-minis- tre du Tourisme et actuel prési- dent de Mutandis, société d’investissement qu’il vient de créer, d’un capital initial de 777 MDH. Le Groupe BMCE figure dans son tour de table qui compte une quinzaine d’investisseurs nationaux et étrangers. Selon Othman Benjelloun, ce type d’initiatives s’inscrit dans le cadre de la politique du groupe pour conforter son image et son positionnement au Maroc et au delà des frontières. Et d’ajouter, «chaque année, nousqualifions l’exercice écoulé d’historique, d’exceptionnel et d’inédit. Celui de 2007 n’échappe pas à cette règle vertueusepuisqu’il aconnu desperformances com- merciales et financières enre- gistréesà travers l’ensemble des compartiments du groupe BMCE Bank». Sur le plan des réalisations financières, le PNB consolidé a grimpé de 24% sur une année pour se situer à 4,5 MMDH à fin 2007. Une évolution qui s’ex- plique, d’une part, par la crois- sance générée par l’activité intrinsèque de la Banque, et d’autre part, aux plus-values réalisées sur cession d’actions détenues en propre à la Caja de Ahorros Del Mediterraneo à hauteur de 5% du capital aux termes d’un accord de partena- riat industriel et capitalisti- que. Le RBE a atteint 2,5 MMDH en progression de 53%. A préciserégalement queBMCE a réalisé des plus-values subs- tantiellessur cession d’immobi- lisations financières ayant permis de constituer une dota- tion auxprovisionsde 300 MDH pour des investissementsfuturs. Ainsi le résultat net consolidé s’est inscrit en haussede 55% à 1,4 MMDH. Quant au résultat net conso- lidépartdugroupe,il s’est accru de 52,7% à 1,3MMDH. Au cha- pitre des réalisations commer- ciales, 70 nouvelles agences ont été ouvertesen 2007 et 700 col- laborateurs ont été recrutés accompagnant le lancement de nombreux projets. Ainsi, une progressiondesdépôtsetde cré- dits à la clientèle de 21% et de 29% respectivement est à noter. Quant à la marge d’intérêt, elle s’est appréciée de 21%, tandis que la marge sur commissions a gagné 22%. Des progressions portées par le renforcement du positionne- ment sur le marché des parti- culiers ayant généré une croissance remarquable des cré- ditsimmobiliers et à la consom- mation. Sur le plan de la maîtrise des risques, le taux de conten- tieux consolidé a reculé, il est passé de 6,48% à 5,25%, alors que le taux de couverture des créances par les provisions s’est renforcé de 7,1 points pour se situer à 87,4%. n AFRIQUE-AMÉRIQUE DU SUD La Conférence ministérielle à Marrakech en juin Le Maroc abritera la Conférence des ministres du Commerce des Pays d’Afrique et d’Amé- rique du Sud, à Marrakech, du 17 au 20 juin 2008. Les objectifs visés par la Conférence consistent notamment à harmoniser les positions sur les questions commerciales bilaté- rales et multilatérales et à promouvoir et coordonner les positions sur les questions com- merciales bilatérales et multilatérales. Il s’agit également de soutenir et de promouvoir les mécanismes destinés à accroître le commerce interrégional entre l’Afrique et l’Amérique du Sud, y compris les accords des échanges préférentiels entre les pays des deux régions. EXPRESS RÉSULTATS FINANCIERS Montée en force du CIC dans le capital de BMCE Le PNB consolidé du Groupes’améliore de 24% à 4,5 MMDH à fin 2007 Contributions des filiales L’année 2007 s’est distinguée par une contribution croissante des filiales financières spécia- lisées dans les résultats. Il s’agit notamment de l’amélioration de 33% du résultat net de Sala- fin, de la croissance de 70% de la contribution de Maghrébail au résultat consolidé par du Groupe, portée par une pro- gression des opérations de Crédit-bail. Idem pour Maroc Factoring, dont la contribution au PNB du groupe a pris 14% sur une année. S’agissant des activités de Banque d’affaires, l’année 2007 a vu l’interven- tion dynamique de BMCE Capi- tal Markets sur l’ensemble descompartiments de marchés. BMCE Capital bourse a renforcé son positionnement de 3 points en termes de parts de marché à 16,6% avec une volumétrie transactionnelle en hausse de 128%. Les actifs sous gestion par BMCE Capital Gestion ont atteint 15,6 MMDH, tandis que l’encours des actifs en conservation hors émetteurs de BMCECapital Titress’est appré- cié de 33% à 120,5 MMDH. Le résultat net consolidé s’est inscrit en hausse de 55% à 1,4 MMDH.
  • 7. BOURSE 7LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 Bourse de Casablanca(19 mars 2008) 1 EURO 11,44300 11,51200 11,45200 11,52100 1 DOLLAR U.S.A. 7,28550 7,32930 7,25590 7,29950 1 DOLLAR CANADIEN 7,30780 7,35170 7,28650 7,33030 1 LIVRE STERLING 14,52400 14,61100 14,64700 14,73500 1 FRANC SUISSE 7,31590 7,35990 7,33480 7,37890 100 COURONNES DANOISES 153,41000 154,33000 153,48000 154,40000 100 COURONNES SUEDOISES 121,60000 122,33000 121,32000 122,05000 100 COURONNES NORVEGIENNES 142,43000 143,28000 142,07000 142,92000 1 RIYAL SAOUDIEN 1,94250 1,95420 1,93510 1,94670 1 DINAR KOWEITIEN 27,31500 27,47900 27,24000 27,40400 1 DIRHAM E.A.U. 1,98350 1,99540 1,97560 1,98750 100 YENS JAPONAIS 7,35620 7,40040 7,37690 7,42130 10 DINARS ALGERIENS 1,11430 1,12100 1,11090 1,11760 1 DINAR TUNISIEN 6,29010 6,32790 6,28410 6,32190 1 DINAR LIBYEN 6,22240 6,25980 6,19720 6,23440 100 OUGUIYAS MAURITANIENNES 2,97150 2,98940 2,95940 2,97720 DEVISES COURS VIREMENT BILLETS DE BANQUE TAUX DE BASE BANCAIRE 3 à 6 mois 3,29% 6 à 12 mois 3,47% Plus 12 mois 3,63% Compte sur carnet 2,49% CNE 1,9% TAUX CRÉDITEURS Indices sectoriels JOURNÉE DU 19 MARS 2008 Cours des devises Taux MASI 14 710,72 + 0,04 % MADEX 12 165,62 - 0,05 % CAC 40 4 552,03 - 0,67 % EURO- STOX 50 3 529,56 - 0,82 % DOW JONES 12 333,96 - 0,47 % NASDAQ 2 251,53 - 0,74 % FOOTSIE 5 545,60 -1,07 % NIKKEI 12 260,44 + 2,48 % TELEX BOURSE ● 19/03/2008 : Avis N°29/08: Reprisede la cotation de la valeur SONASID à partir du lundi 24 mars 2008 ● 19/03/2008 : Avis N°28/08 : Suspension de cotation de la valeur BMCE BANK à partir du mercredi 19 Mars 2008 ● 17/03/2008 : Avis N°26/08 : Suspension de cotation de la valeur FERTIMA à pa rtir du lundi 17 Mars2008 ● 13/03/2008 : Le dossier de présentation du NSCV900. ● 07/03/2008 : Augmentation du capital de la société AUTO HALL parinco r p o ration de rése r ves et attribution d'actions gratuites ● 07/03/2008 : Avis n°25/08 : Pu rge du carnet d'ordres à l'o ccasion du détachementdes droits d 'attribution de la société AUTO HALL ● 05/03/2008 : Publication de l'annonce relative à la révision du facteur fl ottant de la société LESIEUR CRISTAL ● 04/03/2008 : Déclaration du franchissementà la baisse du seuil de 5% de la participation de AXA ASS U RANCE dans le capital de LESIEUR CRISTAL MAROC MAROC FRANCE EUROPE ETATS-UNIS ETATS-UNIS LONDRES JAPON Distributeurs 31 737,25 4,60 % 17,74 % Services aux collectivites 1 372,50 2,62 % 6,26 % Boissons 10 555,36 2,39 % 5,44 % Transport 1 445,28 1,27 % 0,70 % Assurances 4 027,68 0,75 % -6,04 % Immobilier 73 009,80 0,68 % 19,80 % Sociétés de Portefeuille-Holding 8 573,59 0,38 % 17,07 % Equipements Electroniques & Electriques 11 900,00 0,00 % 1,59 % Sylviculture & Papiers 233,11 0,00 % -3,85 % Télécommunications 2 873,43 0,00 % 33,79 % Banques 13 109,04 -0,25 % 10,26 % Chimie 6 138,58 -0,28 % 2,67 % Loisirs et Hotels 1 683,33 -0,49 % -7,13 % Bâtiment & Matériaux de Construction 24 120,08 -0,55 % 15,02 % Sociétés de Financement & Autre Activités Financières 10 993,00 -0,71 % -7,08 % Agroalimentaires/Production 9 420,26 -1,12 % 11,79 % Pétrole & Gaz 13 708,89 -1,51 % 4,14 % Materiels,Logiciels & Services Informatiques 1 069,10 -1,68 % -12,94 % Industrie pharmaceutique 1 374,08 -2,28 % -6,62 % Mines 8 267,76 -4,33 % 3,27 % Emballage 4 654,86 -6,00 % 17,18 % LA VALEUR DU JOUR Maroc Leasing: les résultats financiers virent au vert La production de l’année 2007 marque un bond de 31% à 1,68 MMDH Court terme 7,00% Moyen terme 7,25% Long terme 7,50% Crédit export 7,00% Crédit à la construction 8,25% Taux maximum des intérêts conventionnels 14,17% NADIA BENYOUREFCOMMENTAIRE BMCE suspendue de la cote A l’issue de la session de merc redi 19 mars, le Masi a terminé sur un petit gain de 0,04% à 14.710,72points, tandis que le Madex a fini sur une légère perte de 0,05% à 12.165,56 points. Leur performance annuelle s’est établie respectivement à +15,88% et à +16,26%. Dans ce sillage, la valorisation globale du marché s’estfixée à 680,40 MMDH. Le volume d’affaires, totalement drainé sur le marché de Détails, s’est élevé à 838,28 MDH. A elle seule, IAM a polarisé 35,11% du volume quotidien avec 294,39 MDH. Centrale Laitière et Addoha ont concentré 31,92% avec des volumes respectifs de 140,71MDH et 126,88 MDH. Quant à la valeur BMCE, qui a animé le marché pendant plusieurs séances, elle a été suspendue de la cote ce merc redi. Cette suspension serait liée à l’annonce de l’information relativeà la montée en force du CIC dans le capital de BMCE. Sa participation est passée de 10% à 15%. Le montant de l’opération n’estpas encore dévoilé du moment qu’elle n’est pas encore enregistrée sur le marché. Reste à préciser que BMCE Bank convoque ses actionnairesà l'Assemblée générale extraordinaire devant se tenir le 8 avril 2008 au siège de la banque, et ce afin de statuer sur les modalités de l'émission d'un emprunt subordonné perpétuel auprès de la Société financièreinternationale (SFI). Le montant de l'émission est de 70 M Euros. Une autre opération derenforcement des fonds propres est en cours de concrétisation avec la Proparco, pour le lancement d’un prêt subordonné de 50 M Euros sur 10 ans. S’y ajoute la levée sur le marché marocain d’un emprunt obligataire subordonnée d’un montant global de 1 MMDH sur 10 ans. Ces 3 opérations permettent de renfo rcer les fonds propres pour se situer à 2,4 MMDH. Un montant qui sera porté à 5 MMDH à l’issue de la reprise de 5% du capital de la BMCE par le CIC. Au registre des plus fortes hausses, Auto Hall a pris 5,94% à 1.569 DH, Unimer a gagné 5,06% à 914 DH, Auto Nejma s’est adjugée de 3,33% à 3.100 DH et Stokvis a augmenté de 3,29% à 723 DH. Inversement, Le Carton s’est affaissée de 6% à 259,50 DH, Centrale Laitière a régressé de 5,95% à 7.110 DH, Invo lys s’est délestée de 5,77% à 245 DH et Salafin a perdu 4,70% à 750 DH. S’agissant de la Bourse de Paris, elle a terminé sur une légère baisse merc redi, l'indice CAC 40 perdant 0,58% à 4.555,95 points. La place parisienne avait clôturéen forte progression mardi, l'indice CAC 40 prenant 3,42% à 4.582,59 points. La Bourse de Londresa terminé en baisse merc redi, l'indice Footsie-100 des principales valeurs de la place perdant 60,20 points, soit 1, 07% par rapport à la clôturede mardi, à 5.545,60 points. Quant à l'euro, il re ste stable par rapport au dollar ce mercredi, à 1,563 dollars pour un euro, après avoir chuté mardi soir suite à l'annonce d'une baisse plutôtmoins forte que prévue de ses taux directeurs. La devise japonaise se reprend par rapport à l'euro, qui décline de 0,7% à 155 yens, et face au billet vert, à 99,2 yens pour un dollar. SECTEUR VALEUR VAR % VAR % - 31/12 TICKER PRÉCEDENT ACTUEL VAR VOLUME NBR TITRES UNIMER 870,00 914,00 5,06 5 484,00 3 AUTO NEJMA (100) 3 000,00 3 100,00 3,33 18 600,00 3 STOKVIS NORD AFRIQUE 700,00 723,00 3,29 1 132 430,00 806 BRASSERIES DU MAROC 1 936,00 1 998,00 3,20 223 776,00 56 LYDEC 321,00 329,40 2,62 2 548 004,80 3 854 COSUMAR 980,00 1 003,00 2,35 3 110 340,00 1 554 ATLANTA 1 320,00 1 350,00 2,27 14 210 946,00 5 345 CARTIER SAADA 199,00 203,40 2,21 52 146,80 131 SNI 1 915,00 1 955,00 2,09 2 738 664,00 710 ALUMINIUM DU MAROC 963,00 979,00 1,66 68 530,00 35 CTM 325,00 330,00 1,54 203 454,00 309 DARI COUSPATE 522,00 530,00 1,53 308 470,00 292 BERLIET-MAROC 400,00 406,00 1,50 2 099 636,40 2 578 ADDOHA 4 395,00 4 450,00 1,25 126 888 260,00 14 376 EQDOM 1 581,00 1 596,00 0,95 31 920,00 10 MAROC LEASING 377,00 380,00 0,80 68 269,00 91 REALIS. MECANIQUES 721,00 726,00 0,69 1 452,00 1 AFRIQUIA GAZ 1 390,00 1 398,00 0,58 381 496,00 137 IB MAROC.COM 376,00 378,00 0,53 144 595,20 187 CIH 650,00 652,00 0,31 46 444 114,00 35 236 DISTRISOFT MAROC 580,00 581,00 0,17 5 810,00 5 MAGHREB OXYGENE 230,00 230,05 0,02 4 601,00 10 REBAB COMPANY 365,00 365,05 0,01 2 190,30 3 SOFAC 460,00 460,00 0,00 78 200,00 85 DIAC SALAF 200,00 200,00 0,00 530 520,00 1 328 TIMAR 438,60 438,60 0,00 877,20 1 COLORADO 830,00 830,00 0,00 99 600,00 60 MEDIACO MAROC 656,00 656,00 0,00 1 312,00 1 HOLCIM ( Maroc ) 2 700,00 2 700,00 0,00 2 019 640,00 374 LA MAROCAINE VIE 431,00 431,00 0,00 23 274,00 27 ITISSALAT AL-MAGHRIB 196,00 196,00 0,00 294 394 024,60 753 076 AGMA LAHLOU-TAZI 3 149,00 3 148,00 -0,03 434 424,00 69 M2M Group 851,00 850,00 -0,12 95 250,00 56 ONA 1 878,00 1 875,00 -0,16 79 221 726,00 21 076 LESIEUR CRISTAL 820,00 818,00 -0,24 365 478,00 226 ATTIJARIWAFA BANK 3 400,00 3 390,00 -0,29 10 423 920,00 1 540 LAFARGE CIMENTS 2 330,00 2 323,00 -0,30 25 862 628,00 5 549 CDM 938,00 935,00 -0,32 1 291 460,00 690 CHERIFIENNE D'ENGRAIS 330,05 329,00 -0,32 65 800,00 100 FENIE BROSSETTE 600,00 598,00 -0,33 537 424,00 451 SNEP 1 356,00 1 351,00 -0,37 1 859 084,00 691 MICRODATA 653,00 650,00 -0,46 256 066,00 195 RISMA 406,00 404,00 -0,49 120 104,00 148 WAFA ASSURANCES 2 750,00 2 730,00 -0,73 1 649 000,00 302 BCP 2 438,00 2 417,00 -0,86 4 847 402,00 1 001 Nombre de transactions de la séance : 1 542 Nombre de transactions de la séance : 1 586 Nombre de titres échangés durant la séance : 891 391 Volume global de la séance (en MAD) : 845 188 126,90 Volume marché central - Actions - (en MAD) : 838 286 482,90 Volume marché de blocs (en MAD) : 0,00 Volume transferts - (en MAD) : 2 868 602,00 Volume apport de titres - (en MAD) : 4 033 042,00 Capitalisation (en MAD) : 680 404 839 663,30 Nbr de Sociétés cotées : 73 Nbr de valeurs total (Action) : 76 Moyenne des variations de cours : -0,31% Nbr de valeurs traitées : 59 (77,63%) Nbr de valeurs en hausse : 23 (30,26 %) Moyenne des variations en hausse : 1,65% N.B. D epuis le début de l’an- née, la valeur Maroc Leasing a cédé 0,78% à 377 DH (cours du 18 mars), sachant qu’au terme de 2007, elleaperdu 5,47%à379,95DH. Pourtant, les indicateurs finan- ciers ont viré au vertà fin 2007. Loin d’être affectée par le chan- gement fiscal sur laTVA,lapro- duction de Maroc Leasing de l’année 2007 marque un bond de 31% à 1,68 MMDH surper- formant ainsi le marché du lea- singqui n’a évolué que de 18%. Dans cette même lignée, l’en- cours des immobilisations se hisse de 29% à 3,30 MMDH dans un secteur en hausse de 21%. Cette évolution de l’acti- vité combinée à une optimisa- tion des coûtsde refinancement a permis au PNB de la société de s’apprécier de 24% à 113 MDH. En dépit des projets structu- rants dans lesquels s’est enga- gée la société, notamment le changement du siège social et la modernisation du système d’information, les charges géné- rales d’exploitation se stabili- sentà 40MDH,améliorant ainsi le coefficient d’exploitation de 4 points à 36%. Dans ce sillage, le résultat brut d’exploitation s’en trouve amélioré de 32% à 72 MDH. Tirant profit de l’effet conjugué d’une gestion de risque rigoureuse et de l’inten- sification de l’effort de recou- vrement, le résultat avant impôt s’affermit de 60% à 83 MDH. Pour sa part, le résultat net ressortà 51 MDH, en élargisse- ment de 14% par rapport à 2006. En outre, le Conseil d’adminis- tration décide deproposer àl’As- semblée générale ordinaire, convoquée pour le 19 mai2008, la distribution d’un dividende de 15 DH par action, soit un accroissement de 25% compa- rativement à 2006.■ La suspension de BMCE Bank de la cote serait liée à l’annonce de l’information relative à la montée en force du CIC dans le capital de BMCE. Sa participation est passée de 10 à 15%.
  • 8. MONDE8 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 "A u plan national, ces élections ont exprimé une attente, une impatience, une interroga- tion aussi sur la possibilité que les engagements de la cam- pagne présidentielle puissent être tenus dans une conjonc- ture que chacun perçoit comme plus difficile", a déclaré le chef de l'Etat devant le nouveau gouvernement. "La plus mauvaise réponse serait de ralentir le changement (...) il faut continuer (à réfor- mer). C'est la seule façon de tenir nos engagements, c'est la seule façon de répondre aux difficultés du moment. Dans la tempête économique mondiale, il faut fermement tenir le cap", a-t-il poursuivi dans une allo- cution rendue publique par l'Elysée. "Il n'y aura pasde chan- gement de cap, il n'y aura ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur", a insisté Nico- las Sarkozy. Il a également fixé au gouver- nement remanié quatrepriori- tés : "Remettre le travail au cœur des politiques publiques", "renforcer la compétitivité de notre économie", "continuer à gérer avec sérieux les finan- ces du pays" et "concilier soli- darité et responsabilité en matièrede retraites, de prise en charge de la dépendance et de santé". Au surlendemain de la cui- sante défaite de la droite aux municipales,Nicolas Sarkozy a étoffé mardi le gouvernement Fillon, avec notamment la nomination de six nouveaux secrétaires d'Etat. Douze minis- tres voient leurs attributions modifiées ou élargies. Cet amé- nagement de l'équipe dirigée par François Fillon intervient deux jours après le second tour des municipales et cantona- les, aux résultats très sévères pour la droite. Le président Nicolas Sar- kozy avait, par avance, indiqué qu'il ne voulait pas chambou- ler son équipe de ministres dans la foulée de ces scrutins dont il "tiendrait compte" cependant. Seuls membres du gouverne- ment à avoir raflé une mairie à la gauche, dès le premier tour des municipales, Luc Chatel (Chaumont, en Haute-marne) et Laurent Wauquiez (Le Puy- en-Velay, Haute-Loire) pren- nent du galon. M. Chatel devient le nouveau porte-parole du gouvernement, tout en restant secrétaire d'Etat à la consommation. Il perd le tourisme mais gagne l'Industrie. Il succède à la fonc- tion de porte-parole à M. Wau- quiez, qui devient secrétaire d'Etat à l'Emploi. Le sénateur-maire de Toulon, HubertFalco, un des seulsUMP à avoir remporté dès le premier tour une ville de plus de 100.000 habitants, est nommé secrétaire d'Etat à l'aménage- ment du territoire. Deux anciens présidents de la RATP entrent au gouverne- ment : Anne-Marie Idrac, jusqu'en février à la tête de la SNCF, qui devient secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, et Christian Blanc, également ancien PDG d'Air France, nommé secrétaire d'Etat chargé du développement de la "Région capitale", c'est-à-dire le Grand Paris, sujet de polémi- que entre M. Sarkozy et le maire PS de Paris Bertrand Delanoë. Alain Marleix,62 ans, spécia- liste des questions électorales àl'UMP, passe desAncienscom- battants au secrétariat d'Etat à l'Intérieur et aux collectivités territoriales, où il devrait pilo- ter un redécoupage électoral, attendu depuis des années. Il est remplacéaux Anciens com- battants par Jean-Marie Bockel, un des ministres "d'ouverture", ex-socialiste. Le portefeuille de "l'Economie numérique", très attendu par la profession, est confié à un autre ministre d'ouverture, Eric Besson, qui conserve la "pros- pective et l'évaluation des poli- tiques publiques". Plusieurs ministres voient leurs attributions modifiées ou élargies, notamment la minis- tre de l'Economie Christine Lagarde, jusque-là chargée des Finances et de l'Emploi, qui perd les Finances dans son titre et se retrouve avec l'Industrie et l'Emploi. Selon Bercy, cette modification ne change rien aux attributions de Mme Lagarde. Mais le retour de l'industrie dans l'intitulé de son ministère peut être considéré comme un signal alors que Nicolas Sar- kozy affiche sa volonté de défendre ce secteur clé de l'éco- nomie française. Le ministre de l'Ecologie Jean- Louis Boorlo se voit adjoindre le secteur stratégique de l'éner- gie, "une façon de souligner l'importance et la cohérence de cessujets", selon son entourage. Les ministres battus aux municipales conservent comme annoncé leurs postes, notam- ment Xavier Darcos (Educa- tion), battu à Périgueux. Après l'ouverture, marque des deux premiersgouvernements Fillon décriée à l'UMP, le prési- dent Sarkozy a le souci évident de se recentrer sur son parti d'origine. Entrent ainsi deux porte- parole du parti majoritaire, Yves Jégo et Nadine Morano, bien que cette dernière ait été sévèrement battue à Toul. M. Jégo remplace à l'Outre- mer Chri stian Estrosi, démis- sionnaire pour s'occuper de la mairie de Nice, qu'il a remportée. Mme Morano s'occupera de la famille. Sa nomination devrait satis- faireles associations familiales qui avaient critiqué l'absence de ministère entièrement consacréà la famille. n RUSSIE Sergueï Lavrov au Proche-Orient Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, devait entamer mercredi, une tournée de trois jours au Proche-Orientqui le conduira en Syrie, en Israël et en Palestine.Attendu mercredi soir à Damas,le ministre russe doit rencontrer le PrésidentBachar al-Assad et le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avant de rejoindre Israël. Sa tournée sera axée sur le règlement du conflit israélo-palestinien, a indiqué M. Lavrov dans une interview accordée à la chaîne de télévision arabophone Roussia Al-Yaoum ("Russie aujourd'hui") en prévision de cette visite. "Nous souhaitonscontinuer à encourager les efforts en matièrede rétablissementde la paix. Peu importe le nom qu'on lui donnera, trêve ou cessez-le-feu", a déclaré le responsable. MAP BELGIQUE Après neuf mois d'incertitude, enfin un gouvernement La Belgique va enfin pouvoir se doter d'un gouvernement définitif cette semaine,au terme de neuf mois d'incertitude, après un accord t rouvé mardi entre pa rtis sur un programme d 'action, mais les problèmes de fond ent reFlamands et francophonesrestent entiers. Le tex te, approuvé à l'aube après une dernière nuit de négociations par les cinq partis de la future coalition -deux formations flamandeset t rois francophones,allant des libéraux aux socialistes-, lève le dernier obstacle à l'e ntrée en fonction jeudi au poste de Premier minist re du chrétien-démocrateflamand Yves Leterme. Le grand changement pour la Belgique sera l'absencedu Premier ministre sortant, le libéra l flamand Guy Verhofstadt. Il quitte le pouvoir au sommet de sa popularité après neuf années à la t ê tedu gouvernement,dont les trois derniers mois à la tête d'un cabinet de transition. L'accord de mardi n'a en fait été possible que parce que Flamands et francophonesont accepté de mett re de côté pour un tempsles questions qui fâchent vraiment, celle de la réforme de l'Etat belge et des re l ations ent re les deux grandes communautés linguistiques du pays. AFP CHYPRE Le président Christofias prêt pour une solution viable Le président de Chypre, Demetris Christofias,s'est dit mercredi prêt à parveniravec les dirigea nts chypriotes-turcs à une solution viable au problème de l'île divisée depuis 1974, avertissant qu'un échec aurait des effets "dévastateurs". "Nous voulons une solution réalisable,le plus tôt possible", a dit le dirigeantchypriote-grec devant les journalistes à l'avant-veille d'une réunion prévue avec le leader chypriote-turc, Mehmet Ali Talat. "En même temps, nous pensons qu'il n'est pas productif d'agir à la hâte sans la préparation nécessaire permettant de réaliserdes progrès", a-t-il souligné. "Nous ne voulons pas avoir des retards.Nous n'avons pas le temps. Talat a à dire sur les obstacleset les problèmes". AFP EXPRESS FRANCE «Ni ralentissement des réformes ni plan de rigueur» Sarkozy a fixé mercredi devant le Conseil des ministres la feuille de route du gouvernement remanié 500 chrétiens d'Irak sont les bienvenus M. Kouchner a "confirmé", au cours d'un entretien sur RMC et BFM-TVM, que cela se ferait en faisant valoir que les mem- bres de la communauté chré- tienne chaldéenne d'Irak "sont plus menacés que les autres", après l'enlèvement fin février de l'archevêque chaldéen de Mossoul (nord de l'Irak) Mgr Faraj Rahou dont le cadavre a été retrouvé la semaine dernière. "Nous allons, j'espère, en accueillir près de 500 dans les semaines qui viennent et on verra après", a-t-il déclaré. "Nous ne refuserons pas d'ac- cueillir des musulmans", a-t-il ajouté, mais "le problème c'est que personne n'accueillait les chrétiens". Le chef de la diplomatie fran- çaise a souligné qu'il y avait déjà une communauté chaldéenne à Paris et que les chaldéens d'Irak parlaient souvent le fran- çais. M. Kouchner a par ailleurs confirmé qu'il comptait se rendre prochainement en Irak, où il était déjà allé en août 2007, sans donner de date précise. Il compte notamment se rendre à Erbil, dans le Kurdis- tan irakien -une région où se sont réfugiés de nombreux chrétiens d'Irak- où la France ouvre un consulat. Leschaldéens,des catholiques de rite oriental, constituent la principale communauté chrétienne d'Irak, et l'une des plus anciennes églises chrétiennes. Avant l'invasion américaine de mars 2003, la communauté chrétienne d'Irak totalisait quel- que 800.000 membres,soit 3% environ de la population en très grande majorité musulmane. Une majorité d'entre eux ont fui le pays ou se sont installés au Kurdistan irakien. Au surlende- main de la cuisante défaite de la droite aux muni- cipales, le Président a étoffé mardi le gouverne- ment Fillon, avec notamment la nomination de six nouveaux secrétai- res d'Etat.” “ Plusieursministres voient leurs attributions modifiées ou élargies. Ph.AFP
  • 9. SOCIÉTÉ 9 LE MATIN • JEUDI-VENDREDI 20-21 MARS 2008 MOHAMED BADRANE D epuis la mort de son père, Hassan, la qua- rantaine, gère ce kios- que au boulevardHassan II au centre de Casablanca. Dès son jeune âge, il a été initié à ce métier par son père. Aujourd’hui, il gère ce petit commerce épaulé par son frère. «Ce métier est transmis dans notre famille de père en fils ! Mon père travaillait dans ce kiosque depuis sa création en 1938. Ces dernières années,de nombreux titres sont apparus sur le marché marocain. Dans ce kiosque, il doit y avoir plus que 600 titres toutes caté- gories confondues», lance Hassan du fond de sa petite boutique. Entouré d’un énorme fond documentaire composé de journaux, revues et autres publications, il sert ses clients avec habilité. «Au fil des années, on parvient à nouer des relations amicales avec beaucoup de gens. Vous savez les kiosques atti- rent de nombreux clients. Mais d’une manière générale, les ventes augmentent considéra- blement lorsqu’il y a ungrand événement d’actualité», pour- suit Hassan avant de se préci- piter pour répondre à la sollicitation d’un client. Chaque matin, il ouvre son kiosque très tôt pour recevoir les premiers arrivages de journaux. Ensuite, c’est une véritable course contre la montre qui est enclenchée car il doit déli- vrer tous les journaux aux abonnées à temps. «Je livre qu otidiennement un nombre important de titres à une soixantaine de clients. Le métier du kiosquier demande beaucoup d’efforts et de la patience et surtout une très bonne mémoire», déclare Hassan.Ce dernier garde en mémoire tous les titres qu’ils proposent à ces clients dans son kiosque. Même si le nombre des journaux et revues a considérablement augmenté, son expérience lui a permis de se doter d’une petitebase de données. Il connaît l’empla- cement de tous les journaux et revues. Malgré les efforts four- nis au quotidien ainsi que les difficultés inhérentes à ce métier, Hassan ne se plaint pas. «Un kiosquier n’a pas beau- coup de temps pour se repo- ser. Le travail commence tôt le matin et ne se termine que tard dans la soirée. Mais on finit par s’habituer. De plus, les kiosquiers assu- ment une noble mission car ils participent à la diffusion du savoir», ajoute-t-il. Outre la vente des journaux, Hassan commercialise également de nombreuses publications. Dans un coin bien dissimulé, il garde des recueils de bulletins offi- ciels. Les clients notamment les chercheurs et les avocats, viennent le voir d’autres quartiers car ils sont sûrs de retrouver les exemplaires les plus anciens des bulletins officiels. Néanmoins, ces livres ne sont pas destinés à la vente. Ils sont d’une grande valeur pour lui. «Dans le domicile familial, on garde toujours des exemplai- res des journaux édités avant l’indépendance du Maroc notamment “La vie marocaine” et “Le petit Marocain”. Ils étaient tous deux des quoti- diens édités par le groupe Mass pendant le protectorat», dit Hassan qui a été désigné secrétaire général de l’associa- tion des kiosquiers. En effet, deux années aupa- ravant, les vendeurs de jour- naux à la métropole ont décidé de créer une association. Cependant, les objectifs escomptés n’ont pu être atteints en raison de l’indifférence de nombre d’entre eux à Casablanca. «Nous avons décidé de nous constituer en association pour mieux défendrenos intérêts. Malheureusement, de nom- breux vendeurs n’ont pas adhéré à cette initiative. Cer- taines personnes demeurent peu sensibles au travail asso- ciatif», explique Redouane. Lui travaille dans ce kios- que au boulevard Lalla Yacoute depuis 1996. Globalement, le rythme de l’activité des kiosquiers baisse pendant l’après-midi. «Le plus gros du travail se fait tôt le matin avec les abonnés. Une fois les livraisons termi- nées, je reviens au kiosque pour servir d’autres clients. On vend beaucoup plus de quoti- diens et certaines revues heb- domadaires. C’est l’actualité qui conditionne les ventes. Quelques jours avant le début de la CAN 2008, les journaux étaient vendus à une très grande échelle car tous les lecteurs suivaient les prépa- ratifs de l’équipe nationale», poursuit Redouane. Ce dernier affirme que les kiosquiersarrivent à s’en sortir. Certains parviennent même à gagner des sommes d’argents considérables. Pourtant, ils n’ont pas de cou- verture sociale, ni un régime de retraite et encore moins un droit au congé. Ils peu- vent se retrouver dans une situation difficile lorsqu’ils s’ar- rê tent de travailler pour une raison ou une autre. «J’en connais de nombreux qui vivent actuellement dans des conditions difficiles car ils se sont arrêtés de travailler, suite à une maladie. Souvent, ils ren- contrent des problèmes une fois à la retraite. Ils n’ont d’au- tres choix que de continuer à travailler», ajouteRedouane. Ce dernier profite d’un petit moment pour se reposer car plusieurs heures le séparent encore de la fin d’une longue journée du travail.■ SOLIDARITÉ Donation d’un matériel informatique à une association L’association Bayti vient de re cevoir une donation sous forme d’un matériel informatique. Plus de 50 ordinateurset autres équipements informatiques ont été offerts par P&G à l’a ssociation Bayti. Ce parc servira à équiper un projet d’une ferme école pour jeunes en grande diffi culté dans la zone rurale de Sidi Allal Tazi. P&G et Bayti ont déjà collaboré. Entre2002 et 2006, six millions de dirhams ont été injectés dans plusieurs pro j ets de l’Association, notammentla création d’un Terrain de sport multidisciplinaireet de deux appartements pour augmenter la capacité d’a ccueil de l’association. Bayti a été fondée en 1995 et œuvre dans le domaine de la réintégration familiale,la réinsertion scolaireet socioprofessionnelle des enfants en situ ation difficile. DIVERS Un sexagénaire arrêté pour émission de chèque sans provision Un sexagénairea été arrêté, récemment à Casablanca, pour émission de chèques sans p rovision d'une valeur de 10 millions de DH, apprend-on de source policière. Le mis en cause, ca i ssier de son état dans une société basée à Casablanca, avait émis une quarantaine de chèques en bois en son nom et au nom d'une sociétéfictive, a ajouté la même source, précisa nt que les éléments de la police judiciaire de Aïn Sebaâ-HayMohammadi l'avaient arrêté sur la ba se d'un avis de recherche. Le vieux caissier, qui a sévi à l'échelle de l'ensemble du Grand Casablanca, a reconnu les faitsqui lui so nt reprochés. Il a été déféré deva nt la just i cepour "émission de chèques sans provision''. SANTÉ Desalarmes antivol pour les bébés norvégiens Un hôpital norvégien compte équiper tous ses nouveau-nés d'un système d'alarme censé protéger les bambins contre les enlèvements et contre des confusions sur leur identité, selon la direction de l'établissement. "La raison principale, c'est que l'on veut mett re l'accent sur la sécurité", a déclaré Erik Normann, directeur de l'hôpital universitaired'Akershus, près d'Oslo. "Il y a eu une période où la Norvège a connu plusieurs enlèvements de nouveau-nés et nous tenons à éviter cela", a-t-il dit. Le système consiste en deux briquettes légères, l'une montée sur un braceletattaché au pied de l'enfantdès sa naissance, l'autreconfiée à la mère. Une alarme se déclenche dès que les deux briquettes so nt séparéespar une certaine distance, lorsqu'une maman s'éloigne avec un bébé qui n'est pas le sien ou lorsque l'on essaie de retirer le braceletdu nourrisson, provoquant automatiquement une fermeture des portes et un arrêt des ascenseurs. D 'après E. Normann, l'hôpital d'Akershus, l'une des principa l es maternités de la Norvège avec environ 4. 200 naissances par an, n'a jamais été le théâtre d'un enlèvement d'enfant mais se rale premier en Norvège à utiliser ce dispositif "peu coûteux". EXPRESS REPORTAGE L’histoire d’un métier… d’une passion Des kiosquiersparlent de leurs parcoursdans un secteur intimement lié à l’actualité ABDELWAHED RMICHE L a ministre du Développe- ment social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, asouligné mardi dernier à Rabat la nécessité d'élaborer une nouvelle loi pour renforcer les acquis en matière des droits des handicapés. Ouvrant un séminaire national sur le thème "Pour une légis- lation consolidant les droits des personnes en situation de han- dicap", elle a plaidé pour l'éla- boration d'un cadre législatif "intégré et global qui comble les lacunes et les insuffisan- ces des textes actuellement en vigueur". Force est de reconnaître, en e ffet, que les tex tes existants pèchent par leur caractèredis- parateet éclaté ainsi que par l'ambiguïté de certaines de leurs dispositions. "Ces textes restent partiels et ne traitent pas la problématique dans sa globalité. Certains droits ne sont pas sti- pulés clairement et nécessitent, par conséquent, d'être mention- nés noir sur blanc", explique pour sa part, Rachid El Guen- nouni, directeur de la préven- tion de l'intégration sociale au ministère du Développe- ment social, de la Solidarité et de la Famille. L'objectif est de conférer aux personnes han- dicapées l'intégralité de leurs droits afin qu'elles puissent vivrepleinement leur citoyen- neté au même titre que les autres. Il s'agit également de dépas- ser l'approche caritative qui a toujoursmarqué la gestion de ce dossier, ainsi que l'approche médicale dans la résolution des problèmes d'invalidité. L'enjeu est d'élaborer un texte qui garantit les principes d'équité et d'égalité des chances. "Il faut un texte global et conforme aux conventions internationales et aux principes universels des droits de l'Homme et non pas un texte se basant sur l'ap- proche caritative qui a montré ses limites", a-t-elle dit. L'en- quête nationale sur le handi- cap, menée il y a quelques années, avait montré que cette catégorie sociale représentait 5,12 % de la population. "Nous n'avons pas encore une politique qui permet à cet te catégorie de jouir de l'ensem- ble de ses droits: logement, éducation, emploi, accessibili- tés…", a regretté Mme Skalli. Pour illustrer ses propos, la res- ponsable gouvernementale a précisé qu'un seul handicapé sur cent bénéficie de la couver- turesociale relative aux dan- gers liés à son handicap et qu'un enfant handicapé sur trois va à l'école. Même constat au niveau de l'emploi, puisque plus de 55% des handicapés actifs sont en chômage. Le séminaire national ambi- tionne donc d'engager un débat national pour enrichir les dis- cussions sur cette problémati- que. D'où la nécessité d'impliquer toutes les parties concernées. "La problématique des handi- capés ne saurait être le dos- sier d'un seul département ministériel, mais de l'ensem- ble du gouvernement et des acteurs associatifs", a souli- gné Mme Skalli, ajoutant que "la réussite de notre démar- che dépend de l'implication de tous et d'une action concertée. Nous tablons sur la qualité des propositions et des remar- ques des participants au sémi- naire pour animer le débat et formuler desrecommandations qui pourraient enrichir le texte de loi en gestation".■ DROITS DES HANDICAPÉS Vers l'élaboration d'une nouvelle loi Les textes existants pèchent par leur caractèregénéral et ambigu Accessibilités Le séminaire nationalmarque le début du processus d'élabo- ration d'une loi-cadre au profit des personnes handicapées. Lors de ce séminaire, un avant- projet de loi sera soumis au débat. La nécessité d'élaborer un nouveau texte se fait sentir de plus en plus. Un enfant han- dicapé sur trois seulement va à l'école. L'objectif, selon Mme Skalli, est de porter ce chiffre à 45 % en 2009 et à 75 % en 20121 à travers la création de 200 classes intégrées chaque année. De plus, 55 % des han- dicapés seulement ont un emploi. "Des efforts sont four- nis pour trouver des solutions à cette discrimination. Notre ambition est de réserver 7 % des postes aux handicapés par un texte de loi". Le problème se pose égale- ment au niveau des accessibi- lités. Malgré la promulgation d'une loi dans ce sens, dans la réalité,leshandicapéssouffrent beaucoup au niveau de l'accès à certains édifices ou espaces, faute de passages ou de dispo- sitifs adaptés à leur situation. Polémique et concurrence La société de diffusion Sapress avait décidé de créer, voilà plus de trois années, un réseau de kiosques. Les responsables avaient annoncé alors que les kiosques seront conçus et amé- nagés selon un mode fonction- nel et pratique pour une meilleurevisibilité des titres de presse. Plusieurs de ces points de vente ont vu le jour dans plu- sieurs grandes villes du Royaume. Cependant, ce projet avait suscité la grogne de nombreux kiosquiers. Mécontents des clauses du contrat de bail pro- posé par Promopress, une filiale de Sapress, les vendeurs de journaux ont tout juste refusé la proposition. «Nous n’ avions aucune garantie car ils nous ont proposé des contrats pour une période de deux années seulement. Par ail- leurs, tous le mode de gestion allait être chamboulé», expli- que Hassan. Actuellement, la majorité des kiosques existants relèvent de la communauté urbaine. Les kiosquiers payent annuelle- ment 1400 DH comme frais de loyer à la commune. «Le contrat proposé nous liait exclusivement avec cette société. Cela pouvait lui donner le droit de contrôler même les titres commercialisés dans les kiosques. Nous avionspeur d’être mêlés à une concurrence entre les deux grandes sociétés de dif- fusion au Maroc», témoigne pour sa part Redouane. Généralement, les ventes augmentent considérablement lorsqu’il y a un grand événement d’actualité. Conférer aux personnes handicapées l'intégralité de leurs droits.