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APPEL A PROJET PACA LABS
– AXE 3 –
ECOSYSTEME NUMERIQUE D’INNOVATION
SYNTHESE DE L’ETUDE DE PREFIGURATION
D'UN LABORATOIRE D'INNOVATION OUVERTE SUR LE PAYS D'AIX-EN-PROVENCE
Février 2013
Révision Juillet 2015
2
INTRODUCTION & COMMENTAIRES 3
PRECONISATIONS 4
1er axe: une « fabrique d’innovation » 5
2ème axe : un espace de travail collaboratif 7
3ème axe : un laboratoire d’innovation autour des questions d’imagerie
numérique : le « medialab » 9
4ème axe : un (des) centre(s) de télétravail 11
BENCHMARK DES DISPOSITIFS 12
Tiers-lieux 12
Centres de télétravail 13
FabLab 14
Crowdsourcing 15
Innovation sociale 16
OpenData 17
Ville numérique 18
Et tout ce que nous n’abordons pas… 19
Données générales sur le territoire 20
ATELIERS 23
RAPPORT SCIENTIFIQUE 24
Remerciements 25
3
INTRODUCTION & COMMENTAIRES
Ce projet a reposé sur deux champs d'investigation complémentaires et
interdépendants :
→ en interne, au sein du consortium, une expérience de décloisonnement
basée sur le principe de la « triple hélice » expliqué ci-dessous,
→ en externe, sur le territoire aixois, une étude visant à identifier des
leviers d’innovation d'un écosystème numérique.
Le groupe qui s’est constitué en novembre 2010 intégrait des acteurs issus
du tissu entrepreneurial, de la sphère culturelle et de la médiation, du
monde de la recherche et des sciences humaines. Il a évolué durant ses deux
années de vie, et a produit un document volontairement exhaustif (119
pages) se voulant opérationnel, à la disposition à la fois des décideurs locaux
en vue d'imaginer une passerelle d’innovation composée d’outils et de
réseaux efficients et immédiatement congruents, mais aussi à destination de
la «communauté de l’open innovation» (non exclusive du territoire) avec
laquelle des liens ont été tissés (OpenDataFrance, followers
scoopit et twitter, EPN entre autres).
Issu du livrable de l'étude, ce document de synthèse présente deux types
d'informations :
→ des projections et des éléments d'aide à la décision,
→ un résumé du travail de recherche et d'enquête.
En préambule nous vous proposons de poser le cadre territorial et
sociopolitique de l’étude à travers trois thèmes de réflexion :
→ Les finalités et le cadre culturel des partenaires doivent présenter des
similitudes. Une leçon du projet a été que le décloisonnement est
certainement très productif quand il s’agit de travailler sur un sujet en
particulier, pas lorsque l’enjeu est de gouvernance et questionne des
fondements structurels (objet, moyens, cadre politique, éthique, etc.)
→ La temporalité et la stratégie du territoire (agglomération) doivent être
en phase avec celles des acteurs du projet. L’absence initiale
d’ambassadeur du projet en interne de l’institution, et la saisonnalité
politique (les fameuses « pauses électorales ») que nous questionnons
dans un environnement réactif et résilient͕, ont ralenti le projet à son
démarrage.
→ L’écosystème aixois pâtit d'un manque de sensibilité aux thématiques
collaboratives et de l’absence de pilote de l’écosystème numérique. Même
si des lieux comme Seconde Nature, M2F, L'Ecole Supérieure d'Art ou les
ERIC produisent un certain nombre d’événements et d'actions, l'ensemble
semble «caché» par une croissance économique forte et certaines rentes
de situation. Les différents réseaux nous ont paru relativement cloisonnés
et se côtoient sans réellement coopérer.
Tout l'enjeu nous semble-t-il est de trouver des lieux
communs (fertilisants) de l’innovation ouverte et des
nouvelles méthodes d’émergence et d’accompagnement de
porteurs de projets.
4
PRECONISATIONS
Nous vous proposons de démarrer ce rapport de synthèse
par ses conclusions ! En fait, les finalités du projet se
sont précisées au fur et à mesure de son avancement, et
nous avons abouti à des pistes d’actions qui
dépassent largement le cadre de l’étude puisque le
travail de « design » de ce laboratoire a continué bien
après la clôture administrative du projet. Il fait l’objet
d’un processus permanent de rencontre et de
rapprochement des acteurs de l’écosystème numérique
aixois.
Si suite il y a, nous recommandons un projet par étape incluant :
L’aménagement d’un lieu urbain très accessible comme
prérequis ; le socle étant un coworking space avec ou sans
enseigne (la cantine est le réseau le plus connu)
L’implication (très) forte de la ou des collectivité(s), si
possible dans ses composantes économiques, SIG et
communication
La construction lente mais solide d’un réseau d’acteurs qui
participeront à la vie du lieu et à son animation, à sa
gouvernance, à sa pérennisation
La recherche d’un ou de modèle(s) économique(s) issu(s)
notamment du benchmark d’autres dispositifs, en acceptant
que tout n’est pas transférable et qu’il faut adapter / tester /
réévaluer / abandonner, en un mot, EXPERIMENTER
La recherche d’un équilibre financier et politique de
moyen terme couplant des prérogatives de service public et
des obligations de juste utilisation des deniers publics (avec
certainement un démarrage favorisé par la puissance
publique locale, régionale voire européenne)
Une structure à définir (associative, semi-publique, autre)
et une équipe d’animation et de réseauteurs à constituer
Parmi les services à développer en priorité…
 espace de travail collaboratif
 espace de démonstration (imprimante 3D, showroom)
 espace d’animation (ateliers, conférences, expositions)
 aide à la maturation d’idées (incubation / projets
collaboratifs)
 lieu d’échanges et d’informations (réseaux)
… et les pistes à approfondir
 crowdfunding et microcrédit
 formation / sensibilisation (professionnelle et/ou
individuelle)
 espace de recherche et d’incubation de projets en lien avec
l’université…
 vitrine technologique
5
1er axe : une « fabrique d’innovation »
→ LES THEMATIQUES
Le constat : nous ne sommes pas en mesure, au terme de cette étude,
de dire qu’un secteur d'activité émerge vraiment. Parler du tourisme et
de la culture nous parait trop évident, même si nous ne sous-estimons
pas leurs potentialités. Parler des industries créatives est trop général
et recouvre trop de métiers et dans l’absolu, toute entreprise peut être
créative ! Plus prosaïquement, si nous nous appuyons sur les dernières
études réalisées par la CPA, ce sont le tertiaire et les services qui
caractérisent le territoire, ainsi que quelques PME industrielles (INSIDE
SECURE entre autres). Nous avons un doute à intégrer les « grands
comptes » (ST, ATMEL, DASSAULT, AMESYS, AREVA, CEA) dans
l’écosystème du laboratoire car dans les faits, ils n’ont pas prouvé leur
capacité à fonctionner en open innovation.
La proposition : Nous pensons dans l'immédiat qu’il faut donner de la
visibilité au projet en valorisant le caractère (très) innovant du lieu,
autour des notions de passerelle ou de carrefour, insinuant sa capacité
d'accélération de projets et de mise en relation.
Si à terme une ou deux filières émergent, on pourrait imaginer une
sorte de spécialisation du dispositif. Sans perdre de vue la couleur très
artistique du Pays d'Aix qui, une fois les réseaux convaincus par les
actions réalisées, apporteraient un nouvel élan au lieu, voire le
réinventerait...
→ LES ACTEURS
Le constat : Le profil socio-économique du Pays
d'Aix, le caractère indépendant des parties
prenantes locales, et les expérimentations que nous
avons menées durant l'étude ont montré que toute
forme d’innovation suscite des freins au
changement. Nous pensons donc que l'enjeu est
donc d'abaisser progressivement les freins
culturels et les intérêts particuliers pour favoriser
les opportunités collectives.
La proposition : si un Living Lab doit être créé, il doit être construit
autour d’une structure légitime du Pays d’Aix (existantes ou à créer),
porté par un animateur engagé (qui transmet des valeurs), et soutenu
par la collectivité (qui l’inscrit à sa stratégie). Si l’un de ces trois leviers
manque, le projet court le risque d’être la énième initiative de bonne
volonté qui n’est pas « alignée » avec son environnement et ses parties
prenantes.
LES FACTEURS CLES DE SUCCES
L’équipe - des personnes compétentes et engagées
L’animation - un programme thématique structuré
Le soutien politique - des techniciens et des élus impliqués
Le financement pérenne - inscription de l’action dans la stratégie
des parties prenantes et des financeurs
Une communication efficiente - une promotion puissante et
cohérence s’appuyant sur les réseaux (éviter l’éparpillement)
Le terreau - des porteurs de projet et des associations déjà
identifiés sur les thématiques sociétales
→ LE(S) LIEU(X)
Le constat : il est important d’intégrer les spécificités de la CPA (son
étendue de St-Paul-les-Durance à Vitrolles), et d’Aix (sa dichotomie ville
– zone d’activité). La ville d’Aix par exemple se compose d’activités
autour de l’art, la culture, le tourisme et l’enseignement dans sa partie
urbaine ; des activités tertiaires, des PME et quelques ETI en
périphérie. Ces zones cohabitent mais ne collaborent pas. Peu d’activités
artistiques s’exportent vers la ZAC, et inversement, peu d’événements
entrepreneuriaux s’insèrent en ville.
Autre élément important de l’analyse : le foncier commercial est rare et
très cher intramuros, disponible et abordable en milieu suburbain.
6
La proposition : dans l'idéal la création d'un espace intramuros de
350m2
qui porte pour l’instant le nom de code de "carrefour
d'innovation" incluant un espace d'animation, un open space collaboratif,
un espace de démonstration et une imprimante 3D.
→ LA GOUVERNANCE
Le constat : la direction multicéphale de l'étude a montré ses limites.
Elles sont liées comme nous l’avons vu plus haut à des divergences
d’intérêts, d’approche et de culture. Le projet ne nous a pas permis
d’étudier et de benchmarker les modes de gouvernance, car nous
avons considéré que l’expérimentation était prioritaire, mais nous
avons identifié quelques éléments-clés d'une « bonne gouvernance ».
La proposition : l’obligation d’une direction opérationnelle forte
s’impose d’elle-même, en revanche, quelques innovations
fonctionnelles pourraient être apportées.
Attention néanmoins à ne pas aboutir à ce que certains philosophes
dénoncent comme le stade ultime de gouvernance : "une gouvernance
qui a presque réussi à remplacer le gouvernement des hommes par
l'administration des choses" (S. Latouche).
→ LE FORMAT
Le constat : la plupart des structures étudiées (cf. benchmark) étaient
des associations soutenues au démarrage par les collectivités. Une
exception néanmoins : aux États-Unis, les sponsors (souvent privés)
permettent de rapidement
professionnaliser les dispositifs, quitte
à les fermer sans aucun état d’âme s’ils
ne « réussissent pas ». Autre modèle
atypique : l’adossement à une
université qui possède l’avantage de ne
pas partir de zéro, d’accéder
immédiatement à des ressources
(matériel et RH) et d’avoir une certaine visibilité. C’est le cas du FacLab
de Cergy-Pontoise que nous avons rencontré à Avignon.
La proposition : le format associatif nous parait adapté dans la mesure
où la collectivité peut facilement le soutenir via une subvention, et que le
choix du mode de gouvernance est libre et évolutif. Une équipe de 2
personnes minimum est nécessaire à l’animation du lieu avec une part
très importante de communication et de réseautage au démarrage.
Ensuite, la part des tâches de gestion augmentent dès que le lieu
« tourne » (comme à la cantine à Paris), et il s’agit alors de s’étendre,
de faire foisonner les idées et d’accompagner les projets, quitte à créer
d’autres lieux ou structures en complémentarité.
→ LE MODELE ECONOMIQUE
Le constat : les espaces de coworking peuvent atteindre un équilibre à
condition de posséder un nombre suffisant d’utilisateurs et
d’événements. Le financement de l’amorçage est la partie la plus
importante et la plus risquée. Les seules expériences internationales
qui développent rapidement des recettes internes sont les FabLab qui
louent leurs matériels et personnel ; ils ne sont pas pour autant
autosuffisants dans les premiers mois !
La proposition :
amorcer avec un modèle assez classique (subventions locales
voire européennes),
pour trouver à moyen terme (3 ans) un modèle économique
mixte incluant soutien public, privé (sponsoring) et des recettes
commerciales (d’où l’intérêt de proposer plusieurs types de services
à valeur ajoutée).
De par notre proximité avec les porteurs de projet, nous
pouvons affirmer qu’il n’existe pas d’équivalent à ce que
nous décrivons sur le Pays d’Aix, et le besoin est réel.
7
2ème axe : un espace de travail collaboratif
Le CEEI avait préparé à l’endroit de la Communauté du Pays d’Aix un
livret de présentation d'un espace de travail collaboratif qui avait été
présenté à des élus. Nous reprenons les idées forces de ce document et
vous invitons à consulter l'annexe du rapport original intitulée « un
espace de coworking en pays d'Aix » pour plus de détail.
→ ESPACE URBAIN OU SUBURBAIN
Le benchmark européen montre que les centres-villes sont privilégiés
mais la taille et la typologie du Pays d'Aix laisse ouverte la porte d'une
double accessibilité, visant deux publics différents et différenciés mais
dont tout l'enjeu est de les faire se rencontrer, et si possible,
collaborer.
→ UN PUBLIC HORS DES RADARS
Le fond de commerce d'un coworking space est constitué de jeunes
créateurs mais surtout de porteurs d'idées voire de curieux en
recherche d'inspiration. Ces derniers n'étant pas insérés dans les
réseaux « institutionnels », il est difficile de communiquer auprès d'eux
directement. D'où l'importance du sourcing et de la fiabilité des
réseaux de l'animateur. Cet espace peut et doit être neutre vis-à-vis des
dispositifs existants et attirer des profils très divers quitte à les réorienter
par la suite. Il s'agit réellement d'un chainon manquant et structurant
pour les filières émergentes, positionnant le territoire à l’échelle
européenne.
→ DES SYNERGIES AVEC LES DISPOSITIFS EXISTANTS
Cet espace complète tous les dispositifs existants, et cible un public qui
n’est pas ou très peu adressé, car le concept repose sur une nouvelle
forme de travail, d’échanges, mettant en pratique le concept de co-
innovation. Les pôles de compétitivité et PRIDES pourraient par
exemple devenir prescripteurs de l'espace et co-accompagner les
porteurs de projet. Des synergies sont envisageables également sur le
plan des animations et d'ateliers de professionnalisation. Les plateformes
technologiques pourraient ouvrir voire valoriser leurs équipements
(modèle économique partagé par exemple). Les établissements
d'enseignement trouveraient à la fois des projets entrepreneuriaux pour
les étudiants et des lieux différents voire décalés pour travailler,
et pourquoi pas, susciter des vocations ! En résume, un nouveau
dispositif en concurrence avec aucun acteur territorial, producteur de
liant et source de projets composites.
→ UNE BOITE À IDÉES POUR LES ACTEURS DE LA VIE PUBLIQUE
L'espace peut si ses protagonistes le souhaitent devenir un thinktank
communautaire, à la fois foisonneur d'idées et de pistes de réflexions
pour l'agglomération, mais aussi laboratoire de test pour des services
urbains et sociétaux innovants.
→ UNE ÉQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE ET MULTI-STATUTS
Associant des personnels des pépinières d'entreprises, des pôles et de
la CPA, l'espace favoriserait le décloisonnement et les échanges de
procédés en vue d'homogénéiser les pratiques et les méthodes du
dispositif.
→ UN ESPACE QUI FAIT SENS SUR LE TERRITOIRE
Il complète logiquement et sans risque de conflits :
les services des incubateurs (non situés sur l’agglomération mais
en forte synergies avec les structures aixoises),
l’offre immobilière classique inadaptée à ces créateurs solo,
le vivier (étudiant entre autres) des écoles et universités qui
demeure sous-exploité.
Il donne la possibilité de tester son projet et de préparer l’intégration
dans une pépinière.
8
6 points-clés
La perspective d’être identifié nationalement puis mondialement comme un territoire numérique de premier ordre, appuyé sur
un écosystème complet et à taille humaine (c’est-à-dire accessible et efficient), doté d’infrastructures très performantes.
Un développement économique et humain lié à la capacité d’ancrage naturelle des projets qui deviennent des PME sur le
territoire (les statistiques du CEEI montre que 4 entreprises sur 5 se fixent sur le Pays d’Aix après leur sortie de pépinière), et la
création d’une filière numérique et créative permettant d’attirer des profils formés aux technologies de pointe, voire de favoriser
l’émergence de formations spécifiques ; créant ainsi un cercle vertueux avec des étudiants qui deviennent eux-mêmes potentiels
porteurs de projets…
Un espace multimodal qui permettrait de mutualiser de nombreuses activités de l’agglomération : soutien aux porteurs de projet,
animations, ateliers d’open innovation, expérimentations régionales et européennes (études Living Lab ; projets européens entre
autres).
Fédérer les acteurs locaux qui ne possèdent actuellement pas de lieu neutre d’échanges et de mutualisation, ni de projet /
programme permettant de mettre en commun leurs pratiques et mieux accompagner la création et le développement
d’entreprises sur le Pays d’Aix. Pourquoi ne pas imaginer ce lieu comme l’endroit où se déroule une majorité des événements liés à
l’innovation sur la communauté ?
Un lieu de fertilisation de projets communautaires : les ateliers expérimentaux PacaLabs qui se sont tenus durant l'année 2012
pourraient être prolongés ; certains axes de réflexion de la CPA, qui nécessitent l’implication et la participation des citoyens et
d’usagers s’inséreraient dans ces espaces collaboratifs particulièrement adaptés à l’émergence et la (co)production de projets ou
de cahiers des charges. Comme évoqué précédemment, c’est l’essence même d’un coworking space élargi à des activités de Living
Lab.
Enfin, un accélérateur de projets d’univers variés, dans un lieu permettant l’identification des
idées les plus prometteuses, pour lesquelles peut être imaginé un accompagnement précoce de
structures telles que les pépinières ou les incubateurs. Le sourcing étant un sujet critique et
commun à tous les acteurs, il est évident que ce lieu constituerait une sorte de catalyseur de
projets innovants en Pays d’Aix, et pourrait être un élément fédérateur d’une nouvelle
dynamique des acteurs de l’innovation du territoire.
9
3ème axe : un laboratoire d’innovation autour des
questions d’imagerie numérique : le « Medialab »
L’atelier Citymedia a été le plus proche de ce que nous souhaitons tester
en matière d’open innovation. Il était la préfiguration de ce qui pourrait
devenir un « medialab », qui reposerait sur les arts numériques et leurs
déclinaisons sociétales. Le dossier complet se situe dans l’annexe
MediaLab du rapport qui intègre un benchmark des expérimentations
et technologies existantes en France et en Europe, des scenarii d’usage,
des captures d’écran du prototype ainsi qu’un glossaire.
→ PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Considérant la préfiguration d’un Living Labs et des retours des
participants à l'atelier, plusieurs pistes et options sont à l’étude. En ce qui
concerne l’application de cartographie sensible, il est possible de
développer d’autres ateliers collaboratifs afin de stabiliser l’application,
de penser son design d’usage et d’interaction, et permettre son
déploiement à grande échelle.
Les pistes de développement d’usage aujourd’hui sont celles décrites
dans les schémas explicités en annexe.
Il est question par ailleurs travailler la question de la représentation et
du design graphique sur un principe de data visualisation :
Intégrer les différents acteurs du Pays d’Aix
Démontrer et mettre en avant les potentialités du Pays d’Aix
Contribuer dans l’open source
Développer selon les principes de design centré aux personnes
Facilité d’usage, tant du côté public que comme administrateur
Stabilité, robustesse et flexibilité du dispositif
→ PERSPECTIVES D'IMPLANTATION & PUBLICS CIBLES
S’agissant d’un Living Labs sur le Pays d’Aix, le travail a porté autour de
la création d’un projet de laboratoire de type écosystème art &
entreprise autour de l’imagerie numérique. L’objet de ce projet est la
création d’une activité de « créativité numérique » à destination du
monde éducatif, des entreprises et des artistes portée par un laboratoire
d’innovation ancré sur le territoire du Pays d’Aix sur le modèle des Living
Labs européens.
10
→ OBJECTIF
Il s’agit de développer une activité économique basée sur la mise en
œuvre d’ateliers et de moments de valorisation (show-room) de la
créativité. Ces activités mettent en valeur des innovations sociales à
partir des nouvelles pratiques culturelles numériques que
représentent notamment les liens « hyper-locaux » d’échanges de
savoir-faire et de compétences spécifiques.
Un des premiers projets qui pourrait être mis en place est la création d’un
projet d’interface et d’écrans communicants pour la Communauté du
Pays d’Aix. En effet, il n’existe pas à ce jour de projet de ce type sur le
territoire, et plus largement en région PACA, à côté des dispositifs
orientés entreprises (PRIDES, Agences Régionales ou clusters locaux) et
de démarches singulières et individuelles associatives. Un laboratoire
d’innovation et d’expérimentation autour de l’imagerie numérique,
comme il en existe aujourd’hui en région Rhône-Alpes ou Île-de-France,
viendrait en appui de plusieurs projets existants, et dynamiserait un
secteur encore en pleine émergence.
11
4ème axe : un (des) centre(s) de télétravail
En complémentarité d’un lieu d’innovation ouverte, et sur un modèle
économique différent (car reposant sur un autre axiome), nous
proposons de réfléchir à la mise en œuvre de deux ou trois sites de
télétravail situés aux nœuds de transport névralgiques du pays d'Aix.
→ CADRE STRATEGIQUE
Nous avons identifié quatre enjeux en lien avec le territoire :
le transport en évitant de saturer les voiries empruntées par les
travailleurs allant sur Aix intramuros et sur sa zone d'activité des
Milles,
le développement économique de zones "périphériques"
répondant à la problématique de périurbanisation du territoire,
l'utilisation et de l'optimisation de la fibre optique largement
sous-utilisée actuellement, et plus globalement l'utilisation des
NTIC dans les TPE / PME,
le soutien aux nouvelles formes de travail permettant de mieux
concilier vie privée et parentale et activité professionnelle.
→ MODELE ECONOMIQUE
Ces lieux ont besoin d'une "impulsion" publique au démarrage pour
trouver et aménager un lieu, et atteindre le point d'équilibre financier.
La structure s'autofinance ensuite grâce à la vente d'une prestation de
service très ciblée : environ 200 Euros mensuel par poste de travail (par
salarié).
→ LE LIEU
Un plateau de 200 à 500 m² proche d'une sortie d'autoroute ou d'un
nœud de trafic avec un parking et si possible sur un axe de transport en
commun, dans l'idéal multimodal.
Il est composé de postes de travail plus ou moins cloisonnés incluant
un accès internet haut débit gratuit (car pris en charge par la
collectivité), des espaces de convivialité voire d'animation.
Dans un souci de "démocratisation" du télétravail, il faut prévoir une
"badgeuse" électronique pour les salariés d'entreprise qui seraient donc
délocalisés des locaux de leur employeur. Ces derniers garderaient ainsi
un sentiment de "contrôle" sur leur employé, frein principal identifié dans
l'étude du ministère de l’industrie (Greenworking).
→ L’EQUIPE
A minima un(e) chargé(e) d'accueil et si nécessaire un animateur /
consultant pour accompagner les quelques porteurs de projet si ces
espaces s’ouvrent à du « coworking classique ».
12
BENCHMARK DES DISPOSITIFS
Comparaison des dispositifs de soutien à l’innovation et méthodologie
d’innovation ouverte au niveau français et étranger
 Les pistes que nous venons d'évoquer sont en partie
le fruit d'un important travail de recherche et de
comparaison qui a porté sur les nouvelles formes
d’innovation et de soutien aux industries créatives.
Les fiches sont structurées de la manière suivante :
chaque outils / lieu / concept est défini, commenté puis
mise en perspective sur le territoire (mini SWOT) ; des
verbatim complètent l'analyse.
Tiers-lieux
Commentaires : nous insistons sur l’émergence et l’importance
grandissantes de lieux hybrides que nous considérons non seulement
comme des endroits neutres où peuvent et doivent se tester des
nouvelles approches de l'innovation, mais aussi comme de véritables
passerelles entre les salariés/citoyens et les nouveaux média
économiques. Nous croyons beaucoup à la pertinence territoriale
d’espaces de travail collaboratifs même s'ils souffrent encore de
l’absence de modèle économique standardisé. Une cantine du pays
d'Aix semble être la pierre angulaire d'une politique numérique
ambitieuse qui permettrait à la fois de favoriser le développement
économique mais aussi de croiser les cultures et les idées, et faire
foisonner des innovations improbables, notamment dans le domaine
sociétal.
Point fort Limite Pertinence sur le pays
d’Aix
Définition : « Les tiers-lieux sont situés en terrain neutre et contribuent à
aplanir les différences sociales. Dans ces lieux, la conversation est
l'activité principale, elle est le vecteur de l'exposition et de
l'appréciation des différentes personnalités. Pour nous, les tiers lieux
vont de soi et nous ne leur prêtons pas grande attention. Comme les
contraintes des autres aspects de la vie sociale pèsent assez lourdement
sur l'individu, les tiers lieux sont en général ouverts aux
Contribue au
bien (mieux) –être
des salariés
Économiquement
et écologiquement
viables
Attention à ne pas perdre
le lien social (par la
création de véritables
outils de télétravail –
approche industrielle et
innovations locales)
Disposer des hubs très
bien équipés aux
nœuds (de trafic)
stratégiques des villes
heures où les autres sont fermés. Le caractère de tel ou tel tiers lieu est
déterminé principalement par sa clientèle d'habitués, et il est en
général marqué par une atmosphère de détente, qui tranche sur le
sérieux des autres sphères d'activité. Bien que de nature totalement
différente, le tiers lieu s'apparente de manière remarquable, par le
confort moral qu'il apporte, à un domicile accueillant. Ces
caractéristiques des tiers lieux semblent universelles et favorisent une vie
publique de qualité. »
Oldenburg, R., The Great Good Place, 1989, New York issu de l’étude
Paca Labs réalisée par TVT Innovation entre mars 2010 et mars 2011.
« Je ne trouve rien sur Aix qui me
permette de me poser et rencontrer des
gens dans mon milieu. Le prix n’est pas
le problème, ce qui compte c’est de payer
ce qu’on utilise ! »
13
Hubs de télétravail
Définition : il s'agit d'une « forme d’organisation du travail dans
laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans les locaux
de l’employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon
régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information
Le cadre législatif est prêt grâce à une « simplification du droit et à
l’allègement des démarches administratives » qui viennent d'être
adoptés à l'assemblée nationale.
Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci.»
(Accord National Interprofessionnel 2005)
Commentaires : ce concept a éclot après la fin de l'étude au profit
d'échanges avec des entrepreneurs des NTIC et semble être une évidence
sur le territoire, voire plus globalement sur le sud du département. Il
s'agit de centres consacrés au télétravail et non plus à l'accueil de
porteurs de projet.
L'idée est de vendre aux employeurs des postes de travail pour leurs
salariés en leur garantissant un certain contrôle sur l’absentéisme. Le lieu
est autofinancé à partir de la 2ème année car le prix est «
normalisé » et la collectivité a réalisé l'investissement initial
(aménagement et accès haut débit).
Amélioration de la
productivité et du bien-
être des salariés
Réponse à 4 enjeux du
pays d'Aix :
- phénomène de
périurbanisation
- transport
- développement
économique
- sous-utilisation de la
fibre
Freins culturels et
psychologiques : «
92% des employeurs
considèrent que le
premier frein au
développement du
télétravail est la
réticence des
managers
intermédiaires »
2 sites principaux
pourrait être créés:
au nord et au sud
d'Aix à l'appui d'un
plan de
communication
auprès des
entreprises voire
d'un
accompagnement
externe
”Rather than commute into city
centres or be stuck at home, ‘anywhere
working’ predicts a polycentric
approach where new third workspaces
create a more ‘permeable’ and liveable
city”
(au lieu de converger vers les centres-
villes ou de s'enfermer chez soi, « le
travail délocalisé » propose une approche
polycentrique où des tiers-lieux de travail
créent une ville plus « perméable » et vivable)
14
FabLab
Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
Définition : « Un Fab Lab (abréviation de Fabrication Laboratory) est
une plate-forme ouverte de création et de prototypage d’objets
physiques, "intelligents" ou non. Il s’adresse aux entrepreneurs qui
veulent passer plus vite du concept au prototype ; aux designers et aux
artistes ; aux étudiants désireux d’expérimenter et d’enrichir leurs
connaissances pratiques en électronique, en CFAO, en design ; aux
bricoleurs du XXIe siècle… » (FING)
Commentaires : notre vision est celle d'un FabLab allégé au démarrage
(par exemple une imprimante 3D permettant de créer et présenter des
objets) et la signature de conventions avec les plateformes locales afin de
ne pas « réinventer la poudre ». A terme, l'adossement à une
structure importante (Université, École – i.e. CMP, un laboratoire
publique, un industriel...) améliorerait la visibilité et la crédibilité, et
permettrait de réaliser des économies d'échelle.
Aucune limite à la
créativité et aux formes
Prototypage rapide :
plus-value pour des
startups industrielles
Un vecteur de ré
industrialisation
Recyclage, circuits
courts, autoproduction
Inadapté aux
modèles industriels
(vitesse limitée et
petites séries)
Capacité à créer une
véritable filière
(recyclage ;
réutilisation)
Filière locale en
émergence
Lien avec le
territoire : Nouvelles
Énergies,
Technologies de
rupture,
Développement
Durable,
Obsolescence
programmée
Un tissu fertile :
École Supérieure
d’Arts, plateformes
technologiques
“The governments instinct is to protect
industries and companies that already
exist, not the startups that would
destroy them”
(L’instinct des institutionnels est de protéger
les industries et les entreprises qui
existent, pas celles qui sont
susceptibles de les détruire)
15
Crowdsourcing Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
Définition : « Le crowdsourcing (traduit « approvisionnement par la
foule ») est un néologisme conçu en 2006 par Jeff Howe et Mark
Robinson, rédacteurs au Wired magazine, une revue californienne
spécialisée sur l'incidence de la technologie dans les domaines de la
culture, la politique et l'économie. Le crowdsourcing consiste à utiliser
la créativité, l'intelligence et le savoir-faire d'un grand nombre
d'internautes, pour développer de nouveaux produits et services. »
(WIKICO)
Commentaires : nous avons rencontré de nombreuses communautés et
collectifs prêts à s'investir dans des projets entrepreneuriaux et sociétaux
dans un cadre ouvert et novateur. N'oublions pas que le web
2.0 est en train d'évoluer vers un web sémantique qui permettra de
« digérer » les hexabits de données disponibles sur la toile et en
extraire non plus des données mais des connaissances ! Un lieu
d'innovation territorial se doit d'intégrer ces nouvelles composantes de
projet.
Savoir utiliser les ressources
web à disposition
(données
 connaissances
 moteurs et outils
 groupes de travail)
Tous les secteurs d’activité
sont potentiellement
concernés
La numérisation est un
phénomène inexorable qui
peut permettre la création de
nouveaux services
Comment
atteindre et
catalyser les
contributions :
besoin d’un web
sémantique qui
n’existe pas
encore
L’intelligence
collective est-
elle une
chimère ?
Prendre des
problématiques
locales et les
crowdsourcer avec
toutes les parties
prenantes
De nombreuses
expériences aixoises
ont
montré l’efficacité
de méthodes de co-
conception
« Le dynamisme durable est la marque des
sociétés où la collectivité dans son
ensemble est intégrée au processus
innovateur, où des entreprises, acteurs
gouvernementaux, institutions de haut
savoir et organisations sociales,
constituent un système, voire des systèmes,
qui génèrent des innovations technologiques
dans le milieu de la production, mais qui
sont aussi capables de prévoir les
problèmes sociaux par le changement
qu'elles provoquent et d'y apporter des
solutions innovantes »
16
Innovation sociale Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
Définition : « l’émergence en Europe de groupes de gens actifs et
entrepreneurs qui inventent et concrétisent des façons originales de
gérer leurs problèmes quotidiens (de la garde d’enfants ou la prise en
charge de personnes âgées, à la recherche d’une alimentation saine et
naturelle ; de l’entretien d’espaces verts à l’usage de modes de
transport alternatifs ; de la création de réseaux de nouvelles solidarités
à la création de nouvelles façons d’habiter et de partager des biens et des
services..) » (la 27e Région)
Commentaires : que l'on considère comme essentielles ou marginales
les nouvelles activités de l'ESS (économie sociale et solidaire), force est
de constater que toute innovation est sociale, dans la mesure où elle
n'existe pas en dehors mais au sein et en interrelation avec un
environnement, une société d'individus. Les porteurs de projets sociétaux
sont de plus en plus nombreux, et on rencontre même souvent des
projets “hybrides” associant projet économique et vision sociétale. Nous
sommes favorables à un décloisonnement des paradigmes, ne plus
opposer innovation économique et sociale mais au contraire intégrer la
variable sociétale dans la mesure où elle permet d'accélérer la mise en
œuvre des projets.
Traite de
problématiques réelles,
ultra-locales
De nombreuses
solutions sont simples,
peu onéreuses, voire
financièrement
positives
La participation des
citoyens tant
recherchée est au cœur
du dispositif
Tous les projets
benchmarkés ont fait
l’objet d’un soutien
fort (pas forcement
financier) des
décisionnaires
politiques locaux
Les retombées
économiques sont
souvent limitées (pas
de création de filière
dans les cas étudiés)
Un laboratoire
d’innovation sociale
peut être une
branche du LivingLab
et de l’espace de
coworking
« Si nous concevons l’innovation sociale comme nous
concevons un bien de consommation, nous allons rater
l’essentiel »
« Elles reposent aussi dans un esprit d’innovation,
assez entrepreneurial dans la forme, qui doit se
traduire par des réalisations concrètes, rapides,
assumant leur caractère expérimental ou inachevé… »
« L’amélioration des services publics doit se
faire par d’autres moyens que le financement »
17
« L'innovation est associée tantôt aux
technologies productives, tantôt aux
entreprises qui les appliquent. Dans
les deux cas, l'objectif est
l'augmentation de la compétitivité et
de la rentabilité. Vue ainsi,
l'économie dite du savoir ne fait pas
preuve de sagesse. Elle exclut des pans
entiers de la société peu ou pas
concernées par les nouvelles
technologies et met en œuvre une
société à plusieurs vitesse où règne
l'iniquité et la fracture sociale »
OpenData
Définition : « Avant tout, il s’agit de définir l’Open Data, et de façon
plus générale le « savoir ouvert » (Open Knowledge). On peut déjà
rassembler différentes notions (dont on pourrait traduire/franciser les
noms bien qu’elles soient le plus souvent évoquées via leurs noms
anglo-saxons) sous le nom d’Open Knowledge (Libre connaissance):
l’Open Data (Données publiques/ouvertes), l’Open Content (Contenu
libre) et l’Open Access/Services. L’Open Knowledge Foundation
propose la définition suivante de “l’Open” (OKD) : une connaissance
(une œuvre, par exemple une musique, un livre, ou un film, des données,
par exemple une publication scientifique, un fait historique, une donnée
géographique, une information gouvernementale ou une donnée
administrative) est “libre” (lire “Open” si vous êtes “adict” des
anglicismes) si vous êtes libre de l’utiliser, la réutiliser et de la
redistribuer, sous réserve d’en respecter la paternité et de la partager à
l’identique (il y aussi d’autres subtilités comme l’absence de restriction
technologique et autres que vous trouverez ici). » (10ruegiero)
Commentaires : nous soulignons
le fait que l'agglomération a
ouvert récemment certains jeux
de données et que l'étape
suivante sera l'appropriation
citoyenne des méthodologies
open data.
Les enjeux pour la
collectivité sont stratégiques :
accessibilité des lieux à tous les
publics, amélioration des
conditions de vie dans les
quartiers, valorisation patrimoniale, prise de conscience citoyenne
(capacitation), visibilité nationale et internationale.
Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
Une quantité élevée
de jeux de données
potentiellement
disponible (plusieurs
sources)
Certaines données à
forte valeur ajoutée
(notamment culture,
histoire et science)
La stratégie
numérique est en
structuration à la
communauté de
communes
Des blocages au
niveau des
détenteurs de
données (information
= pouvoir !)
Tactique des petits pas :
délibération du principe
d’ouverture acté au niveau
de l’agglomération suivie
d'une première
publication sur le site de la
Région. Ceci complété par
des initiatives associatives
pour « démontrer par
l’action » (cartoparty)
18
Ville numérique
Définition : « ville 2.0 », « ville numérique », « ville intelligente », « e-
city », « u-town », ou « smart city », deux grands types de cités se
distinguent : les nouvelles villes, par essence technologiques et ultra-
connectées (à l’exemple de New Songdo City en Corée du Sud), mais
qui n’ont pas d’histoire et doivent prouver qu’elles sont capables de créer
de lien social ; l’orientation très business leur donne un aspect surfait, où
l’humain (la nature) n’est visible qu’à travers de magnifiques parcs et
aménagement (très) loin des paysages authentiques. Les autres sont
les villes numériques qui cherchent une voix entre modernisme effréné
et respect d’une lenteur et d’une tradition sources de richesse.
Commentaires : Dans les deux cas, les mêmes interrogations
reviennent : Que devient la liberté individuelle ? Jusqu’où peut-on faire
d’une ville technologique une vitrine ? Comment utiliser les services
urbains (métro, réseaux, déchets) comme sources de nouveaux services
ou flux physiques ? Quel nouveau rôle pour les institutions et les
politiques ? Certains pensent avoir trouvé la synthèse dans le concept
de « ville augmentée » où les technologies ne seraient qu’un
accélérateur et facilitateur de flux, flux trop nombreux qui nécessite
désormais un web sémantique (dont nous avons parlé plus haut) afin de
« digérer » et restituer des informations ou grappes d’informations
ultra-adaptées aux attentes et affinités de chacun, en prenant garde à
ne pas être trop intrusif… la ville 3.0 donc !
Intérêt Limite Pertinence sur le
Pays d’Aix
Technologies
efficientes
et abordables
Des exemples positifs
montrent que ce n’est
pas une chimère
Utopie de trouver
toutes les solutions
dans les TIC
Réalité du lien social
numérique ?
Un véritable projet
de société avant- gardiste
qui ne peut se construire
qu’en impliquant très
fortement les citoyens et
les passeurs numériques
« Ce qui fait la ville, ce
ne sont pas seulement des
fonctionnalités
techniques mais aussi une
réunion problématique et
féconde de populations
différentes, qui donnent à
la ville son dynamisme et
lui permettent de se
renouveler »
19
Et tout ce que nous n’abordons pas…
Le DataJournalisme, il s'agit d'un nouvelle forme d'investigation
basée sur la captation et l'exploitation de données qui se veut
complémentaire du journalisme classique et des média
d'informations en ligne (un exemple italien : la corrélation
entre les sociétés attributaires de marchés publics et la proximité
familiale des élus avec leur mandataire).
Le DIY (Do It yourself), très en lien avec les FabLab, ce
mouvement s'inscrit dans le processus de concientisation des
citoyens et permet à tout un chacun de concevoir, réaliser des
objets physiques ou virtuels (l'exemple le plus connu est celui
de l'(auto-) construction de l'imprimante 3D RepRap mais il
existe aussi des collectifs de lutte contre obsolescence
programmée comme le Fix à New York).
Les événements collaboratifs visant à créer dans une
temporalité (très) courte des projets ou des applications. Les
plus connus sont les startup week-ends.
Les mouvements Slow, qui prennent le contre-pied de tous les
concepts speed (i.e. dating) et fast (i.e. Food) et de l'inexorable
(soit-disante) accélération du temps. Originaires d'Italie avec le
slowfood, ils diffusent à travers le monde des actions concrètes
démontrant les limites de la productivité et de la recherche de
la « maitrise du temps ».

Par manque de temps (!) et pour ne pas faire une liste
qui vu la vitesse du monde de l'innovation ouverte ne
serait jamais à jour, nous clôturons cette rubrique.
Nous vous invitons à nous consulter pour accéder aux
nombreuses références et liens biblio et
webographiques ainsi qu’au rapport, et à nous suivre sur
twitter.
20
DONNEES GENERALES SUR L’AGGLOMERATION DU
PAYS D’AIX
Dans une logique de mise en perspective de ces outils
« théoriques » sur le territoire, nous avons ensuite
envisagé le Pays d’Aix sous un angle socio-économique,
et particulièrement autour de sa filière créative.
→ LES PRINCIPAUX CHIFFRES (2012)
34 communes ; 354.660 habitants ; 1.300 km² (3ème
communauté d’agglomérations de France)
Une population active de 164.850 personnes dont 88.7% ayant
un emploi ; 40.000 étudiants
43.118 établissements
Taux de croissance annuel du tissu économique : 3,7%
Évolution du nombre d'emplois : 3,9% de croissance par an
entre 2000 et 2009
« Nous considérons que l'innovation n'est
pas donnée, mais résulte de la capacité d'un
territoire à créer et développer des
solutions, en d'autres mots de sa "capacité
d'absorption" de ce qui vient de
l'extérieur. »
→ LE PHÉNOMÈNE DE PÉRIURBANISATION
Une étude très fournie de l’INSEE ainsi que diverses parutions montrent
que la capacité d’accueil du territoire a atteint ses limites (3500 habitants
en moins entre 2001 et 2006), phénomène amplifié sur le plan des
actifs (-12800 sur la même période). Aujourd’hui, un nouvel emploi sur
deux est occupé par un non résident aixois. En somme, l’agglomération
favorise la création d’entreprise (« sur l’ensemble des 348 zones
d’emploi de France, elle est celle qui présente la 4e plus forte hausse
avec 23 % d’emplois en plus entre 1999 et 2006 ») sans être en mesure
de loger les nouveaux salariés (le prix est un facteur évidemment
cumulatif et incident).
→ UN TISSU ENTREPRENEURIAL ESSENTIELLEMENT TERTIAIRE ET UN
PROFIL SOCIAL FAVORABLE
Plusieurs constats:
1. Le camembert ci-dessus montre la prédominance des activités
de services, parmi lesquels de plus en plus de sociétés dites
« créatives ».
2. Il montre également qu’il existe un tissu industriel qui pourrait
fertiliser et réseauter avec la nouvelle vague d’entreprises de
services et des NTIC.
21
3. Au niveau sociologique, le graph ci-dessous montre que la part
des cadres est supérieure à la moyenne nationale, et surtout à
celle des autres agglomérations régionales.
Notre conclusion est de dire que les éléments sont réunis et favorables,
mais il manque peut-être (en tout cas nous ne l’avons pas encore
trouvé) un ou des catalyseur(s) pour les« faire bouger » !
→ UN DYNAMISME ÉCONOMIQUE REMARQUABLE
Plus de 6.000 créations d’entreprises par an, soit une croissance de 20%
en 2009 et 2010, qui s’appuie sur des points forts : des réserves
foncières importantes (gare TGV notamment) et une image positive à
l’extérieur ; mais qui connaît des limites : politique de transport et
aménagement multimodal qui ne se situe pas aujourd’hui au niveau
des agglomérations de taille équivalente (Strasbourg par exemple avec
une part importante de NTIC !) Concernant les chiffres de création,
attention à l’effet autoentrepreneur : il s’agit essentiellement
d’entreprises unipersonnelles, la création de TPE/PME est en baisse (<500
en 2010).
22
→ L’ABSENCE DE PHÉNOMÈNE DE CLUSTERISATION
Il est lié à la faiblesse du tissu industriel (en dehors de la
microélectronique – nous abordons le cas des grands groupes plus loin)
et à l’émergence lente de nouvelles filières. Les entrepreneurs sont
essentiellement regroupés par zone géographique (Association des
Entreprises du Pôle d’Activités d’Aix par exemple), certains par métier
(les chambres et syndicats), très peu par domaine d’activité.
Paradoxalement, de nombreux pôles (qui sont des créations ad hoc)
sont présents sur la CPA (11 pôles de compétitivité et 2 PRIDES) mais
aucun d'entre eux n'est en charge des industries. Ce qu’il manque, c’est
un effet d’entraînement de ces pôles vis-à-vis des entreprises, en vue
de bâtir une ou des filière(s), en acceptant la règle du jeu suivante :
de l’argent public à l’amorçage du clustering, des évaluations régulières
et neutres à un rythme régulier et par un organisme externe, des choix
(abandon, fusion ou développement) politiques forts associés à une
communication d’envergure. Globalement, il faut éviter l’émiettement
(ou saupoudrage) qui nuit à la visibilité et fait le lit des petites
« baronnies ».
→ UNE POPULATION JEUNE ET BIEN FORMÉE
De nombreux diplômés du supérieur, une recherche reconnue
(sciences humaines, sociales et politiques ; droit ; gestion), quelques
« grands comptes ». Des constituants qui ne créent pas
automatiquement un tissu local fertile de moyennes entreprises à forte
valeur ajoutée. Une visibilité internationale biaisée car les écosystèmes
n'arrivent pas à se développer significativement autour des « gros ».
Enfin, une carence d’outils d’accélération et de réseautage de projets
émergents. Nous déplorons par exemple l’absence d’un campus de
taille significative, où pourrait se côtoyer à la fois les étudiants, les
enseignants-chercheurs, les incubateurs et investisseurs. A gros traits,
le modèle MIT, mais à l’échelle du pays d’Aix.
→ UNE ZONE TECHNOPOLITAINE
Éloignée géographiquement et politiquement, le technopôle de
l'Environnement se situe au bout de la principale zone d’activité de la ville
et pour des raisons politiques se trouve isolé de la stratégie de
l’agglomération alors qu’il s’agit du seul technopole du pays d’Aix. Tous
les ferments sont présents pour en faire un lieu de convergence et de
diffusion.
→ DES FINANCEMENTS TRÈS AXÉS SUR LA TECHNOLOGIE
En tout cas pas particulièrement fléchés vers les entreprises créatives.
Couvrant les communes de la CPA, le DAP est destiné à « des porteurs
de projet d’entreprise à caractère technologique ou innovant, aux
élèves et chercheurs du Centre de Microélectronique de Provence ou des
universités et grandes écoles de la région, aux porteurs de projet essaimés
des entreprises de microélectronique ». Le ciblage étudiant et spin off
nous parait très intéressant mais il concerne très peu de projets.
→ SOCIOLOGIQUEMENT
Une ville prospère et huppée qui attire de plus en plus de CSP+ au
détriment des catégories « populaires ». Aix est intéressante dans sa
morphologie sociologique historique (capitale culturelle et universitaire
depuis des centaines d’années) et prospective. Les statistiques
montrent bien l’évolution (inexorable ?) du profil type aixois : un jeune
cadre souvent attiré par l’héliotropisme qui travaille dans une société
de service. Ce qui est notable par ailleurs sur les cartes de l’INSEE, c’est
que nombre d’ouvriers et d’employés s’éloignent du pays d’Aix pour
des raisons bassement financières.
 Ce que nous retenons
Le Pays d'Aix (et particulièrement sa principale
commune) s’apparente à une city qui garde ses
distances avec Marseille et doit anticiper une baisse de
sa croissance économique en aidant à la structuration de
son écosystème et à l’émergence de nouvelles formes de
développement économique et sociétal.
23
ATELIERS
La suite du benchmark a consisté à mettre en œuvre des
ateliers d’innovation ouverte, visant à faire émerger des
idées de projets voire des groupes de travail. Nous
souhaitions aussi aborder des thématiques variées et
complémentaires, pour montrer les liens méthodologiques
entre les ateliers et la transversalité de certains acteurs.
Sur les quatre thèmes envisagés, trois ont pris forme,
parmi lesquels un connait un prolongement (voir page 9).
Le détail de ces ateliers est disponible dans le rapport
complet.
Vous voyez dans la représentation ci-contre la diversité de la centaine de
participants que nous avons accueillis dans l’ensemble des workshops. Si
nous devions retenir un seul mot de tous nos échanges, que ce soit en
interne du consortium ou dans les ateliers, c’est MEDIATION.
→ La clef de la réussite réside dans la capacité des animateurs à
fluidifier les échanges, c’est-à-dire à faire converger les champs
culturels et sémantiques des parties prenantes. Au-delà des intérêts
individuels de chacun, c’est bien la création d’un lieu commun neutre
d’échange qui a permis (lorsque cela a fonctionné) de faire germer les
projets. Concrètement, le travail reste stérile tant que l’on n’a pas trouvé
le plus petit dénominateur commun des protagonistes.
24
RAPPORT SCIENTIFIQUE
Parallèlement aux ateliers ont été réalisés des
entretiens semi-directifs avec des acteurs de
l’écosystème numérique aixois qui ont été exploités par
le Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail –
CNRS / UMR 7317 – de l’Université Aix-Marseille.
Nous présentons ici un synopsis de ce travail de
recherche de 36 pages. Il a été réalisé par Martine
Gadille, chargée de recherche au CNRS (en
collaboration avec Maria-Paula Lopez), et publié en juin
2013.
« Construction d’un réseau d’innovation ouverte : le cas du projet de
préfiguration d’un laboratoire d’innovation en Pays d’Aix-en-
Provence »
→ Objectif - Dans cette étude nous cherchons à mieux comprendre les
processus d'apprentissage en jeu dans la conception collective de la
gouvernance d'un réseau d'innovation ouverte temporellement limité
et soutenu par des fonds publics. Ce réseau est conçu pour préfigurer
un Living Lab visant à la création de nouveaux projets portant sur
l'appropriation des TIC par les citoyens et les travailleurs au sein d'un
espace urbain spécifique. Nous soulignons dans le rapport les
conditions sociales et organisationnelles pour la participation
démocratique, et l'efficacité relative de cette démarche collective.
→ Conception / méthodologie / approche - Nous proposons une
méthode d’observation longitudinale et qualitative de l'émergence du
projet, conduisant à un financement public échelonné sur deux ans,
jusqu'à sa clôture administrative. Nous avons adopté une approche de
recherche participative pour soutenir l'action du chef de projet. Ceci nous
a permis de recueillir des données diverses (enregistrements de réunions,
documents de travail, vidéos d'ateliers, etc.) et de procéder à
une douzaine d'entrevues. Une méthode semi-automatique a été utilisée
pour l'encodage des données et l'analyse.
→ Originalité / Apport scientifique - Notre étude met en évidence les
conditions de construction d’un Living Lab axé sur les TIC en regard des
ressources disponibles sur un territoire urbain délimité. Nous montrons
que les compétences des animateurs d'atelier et leur neutralité vis-à-vis
de la propriété intellectuelle sont des facteurs clés conditionnant la
créativité et le succès des projets sous-thématiques. Nous démontrons
qu'il est nécessaire de prendre en compte l'imbrication entre la
gouvernance globale du projet de Living Lab et le pilotage des ateliers
thématiques. Les sous-projets thématiques émergents sont classés en
quatre groupes en fonction de deux critères principaux : la diversité des
parties prenantes et l’importance des TIC dans les ateliers.
→ Conclusions du rapport - Trois points principaux doivent être pris
en compte dans la conception d'un Living Lab dans un espace urbain de
type agglomération dans un cadre de ressources limité :
Les animateurs des ateliers devraient en même temps posséder
des compétences professionnelles d'animation et ne pas être
partie prenante. Dans ce dernier cas, la propriété intellectuelle
relative aux résultats et potentiels projets doit être négociée à un
stade précoce de la gouvernance du réseau.
Lorsque qu’un animateur n’a pas les compétences pour
favoriser la « coopération inclusive » et porter la « voix
démocratique », alors un type d’action émerge notamment : le
transfert de success stories d'une région à l'autre favorisée par les
externalités de connaissances portées par l’animateur.
Ce « transfert d’innovation », subventionné par les pouvoirs
publics est susceptible d'être préjudiciable à l'innovation
endogène fondée sur les ressources locales qui présente un
potentiel plus important et apporte de nouvelles formes de
coopération et de richesse sociale.
25
Remerciements & Contacts
Merci à Marie-Christine Bouillet, Stéphane Martayan, Brice Lacomette
et les services TIC de la région PACA de nous avoir laissé l'opportunité
d'explorer des chemins innovants et non balisés tant sur le plan interne
(organisation en consortium pluridisciplinaire) qu'externe (sujets et
méthodologies ne répondant pas à un cahier des charges prédéfini).
Merci à Maria LOPEZ qui a réalisé un stage d'une qualité exceptionnelle
et qui est repartie vivre en Colombie car sa demande de naturalisation
a été refusée ; ainsi qu’à Martine Gadille pour sa capacité d’écoute et
d’analyse qui vont bien au-delà du cadre scientifique conventionnel.
Merci aux partenaires et personnes rencontrées tout au long de cette
étude qui remettent en question en permanence notre société et son
mode de fonctionnement, et nous confortent dans notre croyance que
les grandes et belles choses se construisent d’abord à un tout petit niveau
individuel, et solidairement.
Contact : Daniel Simonato
mail
twitter
slideshare
« Le passage d'un paradigme sociotechnique à
un autre paradigme se réalise dans le cadre
d'une crise économique et sociale et, par la
suite, par l'entrée dans un nouveau sentier
d'innovation »

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Rapport synthétique PacaLabs Axe 3 - Ecosysteme numerique d'innovation Pays d'Aix

  • 1. APPEL A PROJET PACA LABS – AXE 3 – ECOSYSTEME NUMERIQUE D’INNOVATION SYNTHESE DE L’ETUDE DE PREFIGURATION D'UN LABORATOIRE D'INNOVATION OUVERTE SUR LE PAYS D'AIX-EN-PROVENCE Février 2013 Révision Juillet 2015
  • 2. 2 INTRODUCTION & COMMENTAIRES 3 PRECONISATIONS 4 1er axe: une « fabrique d’innovation » 5 2ème axe : un espace de travail collaboratif 7 3ème axe : un laboratoire d’innovation autour des questions d’imagerie numérique : le « medialab » 9 4ème axe : un (des) centre(s) de télétravail 11 BENCHMARK DES DISPOSITIFS 12 Tiers-lieux 12 Centres de télétravail 13 FabLab 14 Crowdsourcing 15 Innovation sociale 16 OpenData 17 Ville numérique 18 Et tout ce que nous n’abordons pas… 19 Données générales sur le territoire 20 ATELIERS 23 RAPPORT SCIENTIFIQUE 24 Remerciements 25
  • 3. 3 INTRODUCTION & COMMENTAIRES Ce projet a reposé sur deux champs d'investigation complémentaires et interdépendants : → en interne, au sein du consortium, une expérience de décloisonnement basée sur le principe de la « triple hélice » expliqué ci-dessous, → en externe, sur le territoire aixois, une étude visant à identifier des leviers d’innovation d'un écosystème numérique. Le groupe qui s’est constitué en novembre 2010 intégrait des acteurs issus du tissu entrepreneurial, de la sphère culturelle et de la médiation, du monde de la recherche et des sciences humaines. Il a évolué durant ses deux années de vie, et a produit un document volontairement exhaustif (119 pages) se voulant opérationnel, à la disposition à la fois des décideurs locaux en vue d'imaginer une passerelle d’innovation composée d’outils et de réseaux efficients et immédiatement congruents, mais aussi à destination de la «communauté de l’open innovation» (non exclusive du territoire) avec laquelle des liens ont été tissés (OpenDataFrance, followers scoopit et twitter, EPN entre autres). Issu du livrable de l'étude, ce document de synthèse présente deux types d'informations : → des projections et des éléments d'aide à la décision, → un résumé du travail de recherche et d'enquête. En préambule nous vous proposons de poser le cadre territorial et sociopolitique de l’étude à travers trois thèmes de réflexion : → Les finalités et le cadre culturel des partenaires doivent présenter des similitudes. Une leçon du projet a été que le décloisonnement est certainement très productif quand il s’agit de travailler sur un sujet en particulier, pas lorsque l’enjeu est de gouvernance et questionne des fondements structurels (objet, moyens, cadre politique, éthique, etc.) → La temporalité et la stratégie du territoire (agglomération) doivent être en phase avec celles des acteurs du projet. L’absence initiale d’ambassadeur du projet en interne de l’institution, et la saisonnalité politique (les fameuses « pauses électorales ») que nous questionnons dans un environnement réactif et résilient͕, ont ralenti le projet à son démarrage. → L’écosystème aixois pâtit d'un manque de sensibilité aux thématiques collaboratives et de l’absence de pilote de l’écosystème numérique. Même si des lieux comme Seconde Nature, M2F, L'Ecole Supérieure d'Art ou les ERIC produisent un certain nombre d’événements et d'actions, l'ensemble semble «caché» par une croissance économique forte et certaines rentes de situation. Les différents réseaux nous ont paru relativement cloisonnés et se côtoient sans réellement coopérer. Tout l'enjeu nous semble-t-il est de trouver des lieux communs (fertilisants) de l’innovation ouverte et des nouvelles méthodes d’émergence et d’accompagnement de porteurs de projets.
  • 4. 4 PRECONISATIONS Nous vous proposons de démarrer ce rapport de synthèse par ses conclusions ! En fait, les finalités du projet se sont précisées au fur et à mesure de son avancement, et nous avons abouti à des pistes d’actions qui dépassent largement le cadre de l’étude puisque le travail de « design » de ce laboratoire a continué bien après la clôture administrative du projet. Il fait l’objet d’un processus permanent de rencontre et de rapprochement des acteurs de l’écosystème numérique aixois. Si suite il y a, nous recommandons un projet par étape incluant : L’aménagement d’un lieu urbain très accessible comme prérequis ; le socle étant un coworking space avec ou sans enseigne (la cantine est le réseau le plus connu) L’implication (très) forte de la ou des collectivité(s), si possible dans ses composantes économiques, SIG et communication La construction lente mais solide d’un réseau d’acteurs qui participeront à la vie du lieu et à son animation, à sa gouvernance, à sa pérennisation La recherche d’un ou de modèle(s) économique(s) issu(s) notamment du benchmark d’autres dispositifs, en acceptant que tout n’est pas transférable et qu’il faut adapter / tester / réévaluer / abandonner, en un mot, EXPERIMENTER La recherche d’un équilibre financier et politique de moyen terme couplant des prérogatives de service public et des obligations de juste utilisation des deniers publics (avec certainement un démarrage favorisé par la puissance publique locale, régionale voire européenne) Une structure à définir (associative, semi-publique, autre) et une équipe d’animation et de réseauteurs à constituer Parmi les services à développer en priorité…  espace de travail collaboratif  espace de démonstration (imprimante 3D, showroom)  espace d’animation (ateliers, conférences, expositions)  aide à la maturation d’idées (incubation / projets collaboratifs)  lieu d’échanges et d’informations (réseaux) … et les pistes à approfondir  crowdfunding et microcrédit  formation / sensibilisation (professionnelle et/ou individuelle)  espace de recherche et d’incubation de projets en lien avec l’université…  vitrine technologique
  • 5. 5 1er axe : une « fabrique d’innovation » → LES THEMATIQUES Le constat : nous ne sommes pas en mesure, au terme de cette étude, de dire qu’un secteur d'activité émerge vraiment. Parler du tourisme et de la culture nous parait trop évident, même si nous ne sous-estimons pas leurs potentialités. Parler des industries créatives est trop général et recouvre trop de métiers et dans l’absolu, toute entreprise peut être créative ! Plus prosaïquement, si nous nous appuyons sur les dernières études réalisées par la CPA, ce sont le tertiaire et les services qui caractérisent le territoire, ainsi que quelques PME industrielles (INSIDE SECURE entre autres). Nous avons un doute à intégrer les « grands comptes » (ST, ATMEL, DASSAULT, AMESYS, AREVA, CEA) dans l’écosystème du laboratoire car dans les faits, ils n’ont pas prouvé leur capacité à fonctionner en open innovation. La proposition : Nous pensons dans l'immédiat qu’il faut donner de la visibilité au projet en valorisant le caractère (très) innovant du lieu, autour des notions de passerelle ou de carrefour, insinuant sa capacité d'accélération de projets et de mise en relation. Si à terme une ou deux filières émergent, on pourrait imaginer une sorte de spécialisation du dispositif. Sans perdre de vue la couleur très artistique du Pays d'Aix qui, une fois les réseaux convaincus par les actions réalisées, apporteraient un nouvel élan au lieu, voire le réinventerait... → LES ACTEURS Le constat : Le profil socio-économique du Pays d'Aix, le caractère indépendant des parties prenantes locales, et les expérimentations que nous avons menées durant l'étude ont montré que toute forme d’innovation suscite des freins au changement. Nous pensons donc que l'enjeu est donc d'abaisser progressivement les freins culturels et les intérêts particuliers pour favoriser les opportunités collectives. La proposition : si un Living Lab doit être créé, il doit être construit autour d’une structure légitime du Pays d’Aix (existantes ou à créer), porté par un animateur engagé (qui transmet des valeurs), et soutenu par la collectivité (qui l’inscrit à sa stratégie). Si l’un de ces trois leviers manque, le projet court le risque d’être la énième initiative de bonne volonté qui n’est pas « alignée » avec son environnement et ses parties prenantes. LES FACTEURS CLES DE SUCCES L’équipe - des personnes compétentes et engagées L’animation - un programme thématique structuré Le soutien politique - des techniciens et des élus impliqués Le financement pérenne - inscription de l’action dans la stratégie des parties prenantes et des financeurs Une communication efficiente - une promotion puissante et cohérence s’appuyant sur les réseaux (éviter l’éparpillement) Le terreau - des porteurs de projet et des associations déjà identifiés sur les thématiques sociétales → LE(S) LIEU(X) Le constat : il est important d’intégrer les spécificités de la CPA (son étendue de St-Paul-les-Durance à Vitrolles), et d’Aix (sa dichotomie ville – zone d’activité). La ville d’Aix par exemple se compose d’activités autour de l’art, la culture, le tourisme et l’enseignement dans sa partie urbaine ; des activités tertiaires, des PME et quelques ETI en périphérie. Ces zones cohabitent mais ne collaborent pas. Peu d’activités artistiques s’exportent vers la ZAC, et inversement, peu d’événements entrepreneuriaux s’insèrent en ville. Autre élément important de l’analyse : le foncier commercial est rare et très cher intramuros, disponible et abordable en milieu suburbain.
  • 6. 6 La proposition : dans l'idéal la création d'un espace intramuros de 350m2 qui porte pour l’instant le nom de code de "carrefour d'innovation" incluant un espace d'animation, un open space collaboratif, un espace de démonstration et une imprimante 3D. → LA GOUVERNANCE Le constat : la direction multicéphale de l'étude a montré ses limites. Elles sont liées comme nous l’avons vu plus haut à des divergences d’intérêts, d’approche et de culture. Le projet ne nous a pas permis d’étudier et de benchmarker les modes de gouvernance, car nous avons considéré que l’expérimentation était prioritaire, mais nous avons identifié quelques éléments-clés d'une « bonne gouvernance ». La proposition : l’obligation d’une direction opérationnelle forte s’impose d’elle-même, en revanche, quelques innovations fonctionnelles pourraient être apportées. Attention néanmoins à ne pas aboutir à ce que certains philosophes dénoncent comme le stade ultime de gouvernance : "une gouvernance qui a presque réussi à remplacer le gouvernement des hommes par l'administration des choses" (S. Latouche). → LE FORMAT Le constat : la plupart des structures étudiées (cf. benchmark) étaient des associations soutenues au démarrage par les collectivités. Une exception néanmoins : aux États-Unis, les sponsors (souvent privés) permettent de rapidement professionnaliser les dispositifs, quitte à les fermer sans aucun état d’âme s’ils ne « réussissent pas ». Autre modèle atypique : l’adossement à une université qui possède l’avantage de ne pas partir de zéro, d’accéder immédiatement à des ressources (matériel et RH) et d’avoir une certaine visibilité. C’est le cas du FacLab de Cergy-Pontoise que nous avons rencontré à Avignon. La proposition : le format associatif nous parait adapté dans la mesure où la collectivité peut facilement le soutenir via une subvention, et que le choix du mode de gouvernance est libre et évolutif. Une équipe de 2 personnes minimum est nécessaire à l’animation du lieu avec une part très importante de communication et de réseautage au démarrage. Ensuite, la part des tâches de gestion augmentent dès que le lieu « tourne » (comme à la cantine à Paris), et il s’agit alors de s’étendre, de faire foisonner les idées et d’accompagner les projets, quitte à créer d’autres lieux ou structures en complémentarité. → LE MODELE ECONOMIQUE Le constat : les espaces de coworking peuvent atteindre un équilibre à condition de posséder un nombre suffisant d’utilisateurs et d’événements. Le financement de l’amorçage est la partie la plus importante et la plus risquée. Les seules expériences internationales qui développent rapidement des recettes internes sont les FabLab qui louent leurs matériels et personnel ; ils ne sont pas pour autant autosuffisants dans les premiers mois ! La proposition : amorcer avec un modèle assez classique (subventions locales voire européennes), pour trouver à moyen terme (3 ans) un modèle économique mixte incluant soutien public, privé (sponsoring) et des recettes commerciales (d’où l’intérêt de proposer plusieurs types de services à valeur ajoutée). De par notre proximité avec les porteurs de projet, nous pouvons affirmer qu’il n’existe pas d’équivalent à ce que nous décrivons sur le Pays d’Aix, et le besoin est réel.
  • 7. 7 2ème axe : un espace de travail collaboratif Le CEEI avait préparé à l’endroit de la Communauté du Pays d’Aix un livret de présentation d'un espace de travail collaboratif qui avait été présenté à des élus. Nous reprenons les idées forces de ce document et vous invitons à consulter l'annexe du rapport original intitulée « un espace de coworking en pays d'Aix » pour plus de détail. → ESPACE URBAIN OU SUBURBAIN Le benchmark européen montre que les centres-villes sont privilégiés mais la taille et la typologie du Pays d'Aix laisse ouverte la porte d'une double accessibilité, visant deux publics différents et différenciés mais dont tout l'enjeu est de les faire se rencontrer, et si possible, collaborer. → UN PUBLIC HORS DES RADARS Le fond de commerce d'un coworking space est constitué de jeunes créateurs mais surtout de porteurs d'idées voire de curieux en recherche d'inspiration. Ces derniers n'étant pas insérés dans les réseaux « institutionnels », il est difficile de communiquer auprès d'eux directement. D'où l'importance du sourcing et de la fiabilité des réseaux de l'animateur. Cet espace peut et doit être neutre vis-à-vis des dispositifs existants et attirer des profils très divers quitte à les réorienter par la suite. Il s'agit réellement d'un chainon manquant et structurant pour les filières émergentes, positionnant le territoire à l’échelle européenne. → DES SYNERGIES AVEC LES DISPOSITIFS EXISTANTS Cet espace complète tous les dispositifs existants, et cible un public qui n’est pas ou très peu adressé, car le concept repose sur une nouvelle forme de travail, d’échanges, mettant en pratique le concept de co- innovation. Les pôles de compétitivité et PRIDES pourraient par exemple devenir prescripteurs de l'espace et co-accompagner les porteurs de projet. Des synergies sont envisageables également sur le plan des animations et d'ateliers de professionnalisation. Les plateformes technologiques pourraient ouvrir voire valoriser leurs équipements (modèle économique partagé par exemple). Les établissements d'enseignement trouveraient à la fois des projets entrepreneuriaux pour les étudiants et des lieux différents voire décalés pour travailler, et pourquoi pas, susciter des vocations ! En résume, un nouveau dispositif en concurrence avec aucun acteur territorial, producteur de liant et source de projets composites. → UNE BOITE À IDÉES POUR LES ACTEURS DE LA VIE PUBLIQUE L'espace peut si ses protagonistes le souhaitent devenir un thinktank communautaire, à la fois foisonneur d'idées et de pistes de réflexions pour l'agglomération, mais aussi laboratoire de test pour des services urbains et sociétaux innovants. → UNE ÉQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE ET MULTI-STATUTS Associant des personnels des pépinières d'entreprises, des pôles et de la CPA, l'espace favoriserait le décloisonnement et les échanges de procédés en vue d'homogénéiser les pratiques et les méthodes du dispositif. → UN ESPACE QUI FAIT SENS SUR LE TERRITOIRE Il complète logiquement et sans risque de conflits : les services des incubateurs (non situés sur l’agglomération mais en forte synergies avec les structures aixoises), l’offre immobilière classique inadaptée à ces créateurs solo, le vivier (étudiant entre autres) des écoles et universités qui demeure sous-exploité. Il donne la possibilité de tester son projet et de préparer l’intégration dans une pépinière.
  • 8. 8 6 points-clés La perspective d’être identifié nationalement puis mondialement comme un territoire numérique de premier ordre, appuyé sur un écosystème complet et à taille humaine (c’est-à-dire accessible et efficient), doté d’infrastructures très performantes. Un développement économique et humain lié à la capacité d’ancrage naturelle des projets qui deviennent des PME sur le territoire (les statistiques du CEEI montre que 4 entreprises sur 5 se fixent sur le Pays d’Aix après leur sortie de pépinière), et la création d’une filière numérique et créative permettant d’attirer des profils formés aux technologies de pointe, voire de favoriser l’émergence de formations spécifiques ; créant ainsi un cercle vertueux avec des étudiants qui deviennent eux-mêmes potentiels porteurs de projets… Un espace multimodal qui permettrait de mutualiser de nombreuses activités de l’agglomération : soutien aux porteurs de projet, animations, ateliers d’open innovation, expérimentations régionales et européennes (études Living Lab ; projets européens entre autres). Fédérer les acteurs locaux qui ne possèdent actuellement pas de lieu neutre d’échanges et de mutualisation, ni de projet / programme permettant de mettre en commun leurs pratiques et mieux accompagner la création et le développement d’entreprises sur le Pays d’Aix. Pourquoi ne pas imaginer ce lieu comme l’endroit où se déroule une majorité des événements liés à l’innovation sur la communauté ? Un lieu de fertilisation de projets communautaires : les ateliers expérimentaux PacaLabs qui se sont tenus durant l'année 2012 pourraient être prolongés ; certains axes de réflexion de la CPA, qui nécessitent l’implication et la participation des citoyens et d’usagers s’inséreraient dans ces espaces collaboratifs particulièrement adaptés à l’émergence et la (co)production de projets ou de cahiers des charges. Comme évoqué précédemment, c’est l’essence même d’un coworking space élargi à des activités de Living Lab. Enfin, un accélérateur de projets d’univers variés, dans un lieu permettant l’identification des idées les plus prometteuses, pour lesquelles peut être imaginé un accompagnement précoce de structures telles que les pépinières ou les incubateurs. Le sourcing étant un sujet critique et commun à tous les acteurs, il est évident que ce lieu constituerait une sorte de catalyseur de projets innovants en Pays d’Aix, et pourrait être un élément fédérateur d’une nouvelle dynamique des acteurs de l’innovation du territoire.
  • 9. 9 3ème axe : un laboratoire d’innovation autour des questions d’imagerie numérique : le « Medialab » L’atelier Citymedia a été le plus proche de ce que nous souhaitons tester en matière d’open innovation. Il était la préfiguration de ce qui pourrait devenir un « medialab », qui reposerait sur les arts numériques et leurs déclinaisons sociétales. Le dossier complet se situe dans l’annexe MediaLab du rapport qui intègre un benchmark des expérimentations et technologies existantes en France et en Europe, des scenarii d’usage, des captures d’écran du prototype ainsi qu’un glossaire. → PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS Considérant la préfiguration d’un Living Labs et des retours des participants à l'atelier, plusieurs pistes et options sont à l’étude. En ce qui concerne l’application de cartographie sensible, il est possible de développer d’autres ateliers collaboratifs afin de stabiliser l’application, de penser son design d’usage et d’interaction, et permettre son déploiement à grande échelle. Les pistes de développement d’usage aujourd’hui sont celles décrites dans les schémas explicités en annexe. Il est question par ailleurs travailler la question de la représentation et du design graphique sur un principe de data visualisation : Intégrer les différents acteurs du Pays d’Aix Démontrer et mettre en avant les potentialités du Pays d’Aix Contribuer dans l’open source Développer selon les principes de design centré aux personnes Facilité d’usage, tant du côté public que comme administrateur Stabilité, robustesse et flexibilité du dispositif → PERSPECTIVES D'IMPLANTATION & PUBLICS CIBLES S’agissant d’un Living Labs sur le Pays d’Aix, le travail a porté autour de la création d’un projet de laboratoire de type écosystème art & entreprise autour de l’imagerie numérique. L’objet de ce projet est la création d’une activité de « créativité numérique » à destination du monde éducatif, des entreprises et des artistes portée par un laboratoire d’innovation ancré sur le territoire du Pays d’Aix sur le modèle des Living Labs européens.
  • 10. 10 → OBJECTIF Il s’agit de développer une activité économique basée sur la mise en œuvre d’ateliers et de moments de valorisation (show-room) de la créativité. Ces activités mettent en valeur des innovations sociales à partir des nouvelles pratiques culturelles numériques que représentent notamment les liens « hyper-locaux » d’échanges de savoir-faire et de compétences spécifiques. Un des premiers projets qui pourrait être mis en place est la création d’un projet d’interface et d’écrans communicants pour la Communauté du Pays d’Aix. En effet, il n’existe pas à ce jour de projet de ce type sur le territoire, et plus largement en région PACA, à côté des dispositifs orientés entreprises (PRIDES, Agences Régionales ou clusters locaux) et de démarches singulières et individuelles associatives. Un laboratoire d’innovation et d’expérimentation autour de l’imagerie numérique, comme il en existe aujourd’hui en région Rhône-Alpes ou Île-de-France, viendrait en appui de plusieurs projets existants, et dynamiserait un secteur encore en pleine émergence.
  • 11. 11 4ème axe : un (des) centre(s) de télétravail En complémentarité d’un lieu d’innovation ouverte, et sur un modèle économique différent (car reposant sur un autre axiome), nous proposons de réfléchir à la mise en œuvre de deux ou trois sites de télétravail situés aux nœuds de transport névralgiques du pays d'Aix. → CADRE STRATEGIQUE Nous avons identifié quatre enjeux en lien avec le territoire : le transport en évitant de saturer les voiries empruntées par les travailleurs allant sur Aix intramuros et sur sa zone d'activité des Milles, le développement économique de zones "périphériques" répondant à la problématique de périurbanisation du territoire, l'utilisation et de l'optimisation de la fibre optique largement sous-utilisée actuellement, et plus globalement l'utilisation des NTIC dans les TPE / PME, le soutien aux nouvelles formes de travail permettant de mieux concilier vie privée et parentale et activité professionnelle. → MODELE ECONOMIQUE Ces lieux ont besoin d'une "impulsion" publique au démarrage pour trouver et aménager un lieu, et atteindre le point d'équilibre financier. La structure s'autofinance ensuite grâce à la vente d'une prestation de service très ciblée : environ 200 Euros mensuel par poste de travail (par salarié). → LE LIEU Un plateau de 200 à 500 m² proche d'une sortie d'autoroute ou d'un nœud de trafic avec un parking et si possible sur un axe de transport en commun, dans l'idéal multimodal. Il est composé de postes de travail plus ou moins cloisonnés incluant un accès internet haut débit gratuit (car pris en charge par la collectivité), des espaces de convivialité voire d'animation. Dans un souci de "démocratisation" du télétravail, il faut prévoir une "badgeuse" électronique pour les salariés d'entreprise qui seraient donc délocalisés des locaux de leur employeur. Ces derniers garderaient ainsi un sentiment de "contrôle" sur leur employé, frein principal identifié dans l'étude du ministère de l’industrie (Greenworking). → L’EQUIPE A minima un(e) chargé(e) d'accueil et si nécessaire un animateur / consultant pour accompagner les quelques porteurs de projet si ces espaces s’ouvrent à du « coworking classique ».
  • 12. 12 BENCHMARK DES DISPOSITIFS Comparaison des dispositifs de soutien à l’innovation et méthodologie d’innovation ouverte au niveau français et étranger  Les pistes que nous venons d'évoquer sont en partie le fruit d'un important travail de recherche et de comparaison qui a porté sur les nouvelles formes d’innovation et de soutien aux industries créatives. Les fiches sont structurées de la manière suivante : chaque outils / lieu / concept est défini, commenté puis mise en perspective sur le territoire (mini SWOT) ; des verbatim complètent l'analyse. Tiers-lieux Commentaires : nous insistons sur l’émergence et l’importance grandissantes de lieux hybrides que nous considérons non seulement comme des endroits neutres où peuvent et doivent se tester des nouvelles approches de l'innovation, mais aussi comme de véritables passerelles entre les salariés/citoyens et les nouveaux média économiques. Nous croyons beaucoup à la pertinence territoriale d’espaces de travail collaboratifs même s'ils souffrent encore de l’absence de modèle économique standardisé. Une cantine du pays d'Aix semble être la pierre angulaire d'une politique numérique ambitieuse qui permettrait à la fois de favoriser le développement économique mais aussi de croiser les cultures et les idées, et faire foisonner des innovations improbables, notamment dans le domaine sociétal. Point fort Limite Pertinence sur le pays d’Aix Définition : « Les tiers-lieux sont situés en terrain neutre et contribuent à aplanir les différences sociales. Dans ces lieux, la conversation est l'activité principale, elle est le vecteur de l'exposition et de l'appréciation des différentes personnalités. Pour nous, les tiers lieux vont de soi et nous ne leur prêtons pas grande attention. Comme les contraintes des autres aspects de la vie sociale pèsent assez lourdement sur l'individu, les tiers lieux sont en général ouverts aux Contribue au bien (mieux) –être des salariés Économiquement et écologiquement viables Attention à ne pas perdre le lien social (par la création de véritables outils de télétravail – approche industrielle et innovations locales) Disposer des hubs très bien équipés aux nœuds (de trafic) stratégiques des villes heures où les autres sont fermés. Le caractère de tel ou tel tiers lieu est déterminé principalement par sa clientèle d'habitués, et il est en général marqué par une atmosphère de détente, qui tranche sur le sérieux des autres sphères d'activité. Bien que de nature totalement différente, le tiers lieu s'apparente de manière remarquable, par le confort moral qu'il apporte, à un domicile accueillant. Ces caractéristiques des tiers lieux semblent universelles et favorisent une vie publique de qualité. » Oldenburg, R., The Great Good Place, 1989, New York issu de l’étude Paca Labs réalisée par TVT Innovation entre mars 2010 et mars 2011. « Je ne trouve rien sur Aix qui me permette de me poser et rencontrer des gens dans mon milieu. Le prix n’est pas le problème, ce qui compte c’est de payer ce qu’on utilise ! »
  • 13. 13 Hubs de télétravail Définition : il s'agit d'une « forme d’organisation du travail dans laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information Le cadre législatif est prêt grâce à une « simplification du droit et à l’allègement des démarches administratives » qui viennent d'être adoptés à l'assemblée nationale. Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci.» (Accord National Interprofessionnel 2005) Commentaires : ce concept a éclot après la fin de l'étude au profit d'échanges avec des entrepreneurs des NTIC et semble être une évidence sur le territoire, voire plus globalement sur le sud du département. Il s'agit de centres consacrés au télétravail et non plus à l'accueil de porteurs de projet. L'idée est de vendre aux employeurs des postes de travail pour leurs salariés en leur garantissant un certain contrôle sur l’absentéisme. Le lieu est autofinancé à partir de la 2ème année car le prix est « normalisé » et la collectivité a réalisé l'investissement initial (aménagement et accès haut débit). Amélioration de la productivité et du bien- être des salariés Réponse à 4 enjeux du pays d'Aix : - phénomène de périurbanisation - transport - développement économique - sous-utilisation de la fibre Freins culturels et psychologiques : « 92% des employeurs considèrent que le premier frein au développement du télétravail est la réticence des managers intermédiaires » 2 sites principaux pourrait être créés: au nord et au sud d'Aix à l'appui d'un plan de communication auprès des entreprises voire d'un accompagnement externe ”Rather than commute into city centres or be stuck at home, ‘anywhere working’ predicts a polycentric approach where new third workspaces create a more ‘permeable’ and liveable city” (au lieu de converger vers les centres- villes ou de s'enfermer chez soi, « le travail délocalisé » propose une approche polycentrique où des tiers-lieux de travail créent une ville plus « perméable » et vivable)
  • 14. 14 FabLab Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix Définition : « Un Fab Lab (abréviation de Fabrication Laboratory) est une plate-forme ouverte de création et de prototypage d’objets physiques, "intelligents" ou non. Il s’adresse aux entrepreneurs qui veulent passer plus vite du concept au prototype ; aux designers et aux artistes ; aux étudiants désireux d’expérimenter et d’enrichir leurs connaissances pratiques en électronique, en CFAO, en design ; aux bricoleurs du XXIe siècle… » (FING) Commentaires : notre vision est celle d'un FabLab allégé au démarrage (par exemple une imprimante 3D permettant de créer et présenter des objets) et la signature de conventions avec les plateformes locales afin de ne pas « réinventer la poudre ». A terme, l'adossement à une structure importante (Université, École – i.e. CMP, un laboratoire publique, un industriel...) améliorerait la visibilité et la crédibilité, et permettrait de réaliser des économies d'échelle. Aucune limite à la créativité et aux formes Prototypage rapide : plus-value pour des startups industrielles Un vecteur de ré industrialisation Recyclage, circuits courts, autoproduction Inadapté aux modèles industriels (vitesse limitée et petites séries) Capacité à créer une véritable filière (recyclage ; réutilisation) Filière locale en émergence Lien avec le territoire : Nouvelles Énergies, Technologies de rupture, Développement Durable, Obsolescence programmée Un tissu fertile : École Supérieure d’Arts, plateformes technologiques “The governments instinct is to protect industries and companies that already exist, not the startups that would destroy them” (L’instinct des institutionnels est de protéger les industries et les entreprises qui existent, pas celles qui sont susceptibles de les détruire)
  • 15. 15 Crowdsourcing Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix Définition : « Le crowdsourcing (traduit « approvisionnement par la foule ») est un néologisme conçu en 2006 par Jeff Howe et Mark Robinson, rédacteurs au Wired magazine, une revue californienne spécialisée sur l'incidence de la technologie dans les domaines de la culture, la politique et l'économie. Le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire d'un grand nombre d'internautes, pour développer de nouveaux produits et services. » (WIKICO) Commentaires : nous avons rencontré de nombreuses communautés et collectifs prêts à s'investir dans des projets entrepreneuriaux et sociétaux dans un cadre ouvert et novateur. N'oublions pas que le web 2.0 est en train d'évoluer vers un web sémantique qui permettra de « digérer » les hexabits de données disponibles sur la toile et en extraire non plus des données mais des connaissances ! Un lieu d'innovation territorial se doit d'intégrer ces nouvelles composantes de projet. Savoir utiliser les ressources web à disposition (données  connaissances  moteurs et outils  groupes de travail) Tous les secteurs d’activité sont potentiellement concernés La numérisation est un phénomène inexorable qui peut permettre la création de nouveaux services Comment atteindre et catalyser les contributions : besoin d’un web sémantique qui n’existe pas encore L’intelligence collective est- elle une chimère ? Prendre des problématiques locales et les crowdsourcer avec toutes les parties prenantes De nombreuses expériences aixoises ont montré l’efficacité de méthodes de co- conception « Le dynamisme durable est la marque des sociétés où la collectivité dans son ensemble est intégrée au processus innovateur, où des entreprises, acteurs gouvernementaux, institutions de haut savoir et organisations sociales, constituent un système, voire des systèmes, qui génèrent des innovations technologiques dans le milieu de la production, mais qui sont aussi capables de prévoir les problèmes sociaux par le changement qu'elles provoquent et d'y apporter des solutions innovantes »
  • 16. 16 Innovation sociale Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix Définition : « l’émergence en Europe de groupes de gens actifs et entrepreneurs qui inventent et concrétisent des façons originales de gérer leurs problèmes quotidiens (de la garde d’enfants ou la prise en charge de personnes âgées, à la recherche d’une alimentation saine et naturelle ; de l’entretien d’espaces verts à l’usage de modes de transport alternatifs ; de la création de réseaux de nouvelles solidarités à la création de nouvelles façons d’habiter et de partager des biens et des services..) » (la 27e Région) Commentaires : que l'on considère comme essentielles ou marginales les nouvelles activités de l'ESS (économie sociale et solidaire), force est de constater que toute innovation est sociale, dans la mesure où elle n'existe pas en dehors mais au sein et en interrelation avec un environnement, une société d'individus. Les porteurs de projets sociétaux sont de plus en plus nombreux, et on rencontre même souvent des projets “hybrides” associant projet économique et vision sociétale. Nous sommes favorables à un décloisonnement des paradigmes, ne plus opposer innovation économique et sociale mais au contraire intégrer la variable sociétale dans la mesure où elle permet d'accélérer la mise en œuvre des projets. Traite de problématiques réelles, ultra-locales De nombreuses solutions sont simples, peu onéreuses, voire financièrement positives La participation des citoyens tant recherchée est au cœur du dispositif Tous les projets benchmarkés ont fait l’objet d’un soutien fort (pas forcement financier) des décisionnaires politiques locaux Les retombées économiques sont souvent limitées (pas de création de filière dans les cas étudiés) Un laboratoire d’innovation sociale peut être une branche du LivingLab et de l’espace de coworking « Si nous concevons l’innovation sociale comme nous concevons un bien de consommation, nous allons rater l’essentiel » « Elles reposent aussi dans un esprit d’innovation, assez entrepreneurial dans la forme, qui doit se traduire par des réalisations concrètes, rapides, assumant leur caractère expérimental ou inachevé… » « L’amélioration des services publics doit se faire par d’autres moyens que le financement »
  • 17. 17 « L'innovation est associée tantôt aux technologies productives, tantôt aux entreprises qui les appliquent. Dans les deux cas, l'objectif est l'augmentation de la compétitivité et de la rentabilité. Vue ainsi, l'économie dite du savoir ne fait pas preuve de sagesse. Elle exclut des pans entiers de la société peu ou pas concernées par les nouvelles technologies et met en œuvre une société à plusieurs vitesse où règne l'iniquité et la fracture sociale » OpenData Définition : « Avant tout, il s’agit de définir l’Open Data, et de façon plus générale le « savoir ouvert » (Open Knowledge). On peut déjà rassembler différentes notions (dont on pourrait traduire/franciser les noms bien qu’elles soient le plus souvent évoquées via leurs noms anglo-saxons) sous le nom d’Open Knowledge (Libre connaissance): l’Open Data (Données publiques/ouvertes), l’Open Content (Contenu libre) et l’Open Access/Services. L’Open Knowledge Foundation propose la définition suivante de “l’Open” (OKD) : une connaissance (une œuvre, par exemple une musique, un livre, ou un film, des données, par exemple une publication scientifique, un fait historique, une donnée géographique, une information gouvernementale ou une donnée administrative) est “libre” (lire “Open” si vous êtes “adict” des anglicismes) si vous êtes libre de l’utiliser, la réutiliser et de la redistribuer, sous réserve d’en respecter la paternité et de la partager à l’identique (il y aussi d’autres subtilités comme l’absence de restriction technologique et autres que vous trouverez ici). » (10ruegiero) Commentaires : nous soulignons le fait que l'agglomération a ouvert récemment certains jeux de données et que l'étape suivante sera l'appropriation citoyenne des méthodologies open data. Les enjeux pour la collectivité sont stratégiques : accessibilité des lieux à tous les publics, amélioration des conditions de vie dans les quartiers, valorisation patrimoniale, prise de conscience citoyenne (capacitation), visibilité nationale et internationale. Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix Une quantité élevée de jeux de données potentiellement disponible (plusieurs sources) Certaines données à forte valeur ajoutée (notamment culture, histoire et science) La stratégie numérique est en structuration à la communauté de communes Des blocages au niveau des détenteurs de données (information = pouvoir !) Tactique des petits pas : délibération du principe d’ouverture acté au niveau de l’agglomération suivie d'une première publication sur le site de la Région. Ceci complété par des initiatives associatives pour « démontrer par l’action » (cartoparty)
  • 18. 18 Ville numérique Définition : « ville 2.0 », « ville numérique », « ville intelligente », « e- city », « u-town », ou « smart city », deux grands types de cités se distinguent : les nouvelles villes, par essence technologiques et ultra- connectées (à l’exemple de New Songdo City en Corée du Sud), mais qui n’ont pas d’histoire et doivent prouver qu’elles sont capables de créer de lien social ; l’orientation très business leur donne un aspect surfait, où l’humain (la nature) n’est visible qu’à travers de magnifiques parcs et aménagement (très) loin des paysages authentiques. Les autres sont les villes numériques qui cherchent une voix entre modernisme effréné et respect d’une lenteur et d’une tradition sources de richesse. Commentaires : Dans les deux cas, les mêmes interrogations reviennent : Que devient la liberté individuelle ? Jusqu’où peut-on faire d’une ville technologique une vitrine ? Comment utiliser les services urbains (métro, réseaux, déchets) comme sources de nouveaux services ou flux physiques ? Quel nouveau rôle pour les institutions et les politiques ? Certains pensent avoir trouvé la synthèse dans le concept de « ville augmentée » où les technologies ne seraient qu’un accélérateur et facilitateur de flux, flux trop nombreux qui nécessite désormais un web sémantique (dont nous avons parlé plus haut) afin de « digérer » et restituer des informations ou grappes d’informations ultra-adaptées aux attentes et affinités de chacun, en prenant garde à ne pas être trop intrusif… la ville 3.0 donc ! Intérêt Limite Pertinence sur le Pays d’Aix Technologies efficientes et abordables Des exemples positifs montrent que ce n’est pas une chimère Utopie de trouver toutes les solutions dans les TIC Réalité du lien social numérique ? Un véritable projet de société avant- gardiste qui ne peut se construire qu’en impliquant très fortement les citoyens et les passeurs numériques « Ce qui fait la ville, ce ne sont pas seulement des fonctionnalités techniques mais aussi une réunion problématique et féconde de populations différentes, qui donnent à la ville son dynamisme et lui permettent de se renouveler »
  • 19. 19 Et tout ce que nous n’abordons pas… Le DataJournalisme, il s'agit d'un nouvelle forme d'investigation basée sur la captation et l'exploitation de données qui se veut complémentaire du journalisme classique et des média d'informations en ligne (un exemple italien : la corrélation entre les sociétés attributaires de marchés publics et la proximité familiale des élus avec leur mandataire). Le DIY (Do It yourself), très en lien avec les FabLab, ce mouvement s'inscrit dans le processus de concientisation des citoyens et permet à tout un chacun de concevoir, réaliser des objets physiques ou virtuels (l'exemple le plus connu est celui de l'(auto-) construction de l'imprimante 3D RepRap mais il existe aussi des collectifs de lutte contre obsolescence programmée comme le Fix à New York). Les événements collaboratifs visant à créer dans une temporalité (très) courte des projets ou des applications. Les plus connus sont les startup week-ends. Les mouvements Slow, qui prennent le contre-pied de tous les concepts speed (i.e. dating) et fast (i.e. Food) et de l'inexorable (soit-disante) accélération du temps. Originaires d'Italie avec le slowfood, ils diffusent à travers le monde des actions concrètes démontrant les limites de la productivité et de la recherche de la « maitrise du temps ».  Par manque de temps (!) et pour ne pas faire une liste qui vu la vitesse du monde de l'innovation ouverte ne serait jamais à jour, nous clôturons cette rubrique. Nous vous invitons à nous consulter pour accéder aux nombreuses références et liens biblio et webographiques ainsi qu’au rapport, et à nous suivre sur twitter.
  • 20. 20 DONNEES GENERALES SUR L’AGGLOMERATION DU PAYS D’AIX Dans une logique de mise en perspective de ces outils « théoriques » sur le territoire, nous avons ensuite envisagé le Pays d’Aix sous un angle socio-économique, et particulièrement autour de sa filière créative. → LES PRINCIPAUX CHIFFRES (2012) 34 communes ; 354.660 habitants ; 1.300 km² (3ème communauté d’agglomérations de France) Une population active de 164.850 personnes dont 88.7% ayant un emploi ; 40.000 étudiants 43.118 établissements Taux de croissance annuel du tissu économique : 3,7% Évolution du nombre d'emplois : 3,9% de croissance par an entre 2000 et 2009 « Nous considérons que l'innovation n'est pas donnée, mais résulte de la capacité d'un territoire à créer et développer des solutions, en d'autres mots de sa "capacité d'absorption" de ce qui vient de l'extérieur. » → LE PHÉNOMÈNE DE PÉRIURBANISATION Une étude très fournie de l’INSEE ainsi que diverses parutions montrent que la capacité d’accueil du territoire a atteint ses limites (3500 habitants en moins entre 2001 et 2006), phénomène amplifié sur le plan des actifs (-12800 sur la même période). Aujourd’hui, un nouvel emploi sur deux est occupé par un non résident aixois. En somme, l’agglomération favorise la création d’entreprise (« sur l’ensemble des 348 zones d’emploi de France, elle est celle qui présente la 4e plus forte hausse avec 23 % d’emplois en plus entre 1999 et 2006 ») sans être en mesure de loger les nouveaux salariés (le prix est un facteur évidemment cumulatif et incident). → UN TISSU ENTREPRENEURIAL ESSENTIELLEMENT TERTIAIRE ET UN PROFIL SOCIAL FAVORABLE Plusieurs constats: 1. Le camembert ci-dessus montre la prédominance des activités de services, parmi lesquels de plus en plus de sociétés dites « créatives ». 2. Il montre également qu’il existe un tissu industriel qui pourrait fertiliser et réseauter avec la nouvelle vague d’entreprises de services et des NTIC.
  • 21. 21 3. Au niveau sociologique, le graph ci-dessous montre que la part des cadres est supérieure à la moyenne nationale, et surtout à celle des autres agglomérations régionales. Notre conclusion est de dire que les éléments sont réunis et favorables, mais il manque peut-être (en tout cas nous ne l’avons pas encore trouvé) un ou des catalyseur(s) pour les« faire bouger » ! → UN DYNAMISME ÉCONOMIQUE REMARQUABLE Plus de 6.000 créations d’entreprises par an, soit une croissance de 20% en 2009 et 2010, qui s’appuie sur des points forts : des réserves foncières importantes (gare TGV notamment) et une image positive à l’extérieur ; mais qui connaît des limites : politique de transport et aménagement multimodal qui ne se situe pas aujourd’hui au niveau des agglomérations de taille équivalente (Strasbourg par exemple avec une part importante de NTIC !) Concernant les chiffres de création, attention à l’effet autoentrepreneur : il s’agit essentiellement d’entreprises unipersonnelles, la création de TPE/PME est en baisse (<500 en 2010).
  • 22. 22 → L’ABSENCE DE PHÉNOMÈNE DE CLUSTERISATION Il est lié à la faiblesse du tissu industriel (en dehors de la microélectronique – nous abordons le cas des grands groupes plus loin) et à l’émergence lente de nouvelles filières. Les entrepreneurs sont essentiellement regroupés par zone géographique (Association des Entreprises du Pôle d’Activités d’Aix par exemple), certains par métier (les chambres et syndicats), très peu par domaine d’activité. Paradoxalement, de nombreux pôles (qui sont des créations ad hoc) sont présents sur la CPA (11 pôles de compétitivité et 2 PRIDES) mais aucun d'entre eux n'est en charge des industries. Ce qu’il manque, c’est un effet d’entraînement de ces pôles vis-à-vis des entreprises, en vue de bâtir une ou des filière(s), en acceptant la règle du jeu suivante : de l’argent public à l’amorçage du clustering, des évaluations régulières et neutres à un rythme régulier et par un organisme externe, des choix (abandon, fusion ou développement) politiques forts associés à une communication d’envergure. Globalement, il faut éviter l’émiettement (ou saupoudrage) qui nuit à la visibilité et fait le lit des petites « baronnies ». → UNE POPULATION JEUNE ET BIEN FORMÉE De nombreux diplômés du supérieur, une recherche reconnue (sciences humaines, sociales et politiques ; droit ; gestion), quelques « grands comptes ». Des constituants qui ne créent pas automatiquement un tissu local fertile de moyennes entreprises à forte valeur ajoutée. Une visibilité internationale biaisée car les écosystèmes n'arrivent pas à se développer significativement autour des « gros ». Enfin, une carence d’outils d’accélération et de réseautage de projets émergents. Nous déplorons par exemple l’absence d’un campus de taille significative, où pourrait se côtoyer à la fois les étudiants, les enseignants-chercheurs, les incubateurs et investisseurs. A gros traits, le modèle MIT, mais à l’échelle du pays d’Aix. → UNE ZONE TECHNOPOLITAINE Éloignée géographiquement et politiquement, le technopôle de l'Environnement se situe au bout de la principale zone d’activité de la ville et pour des raisons politiques se trouve isolé de la stratégie de l’agglomération alors qu’il s’agit du seul technopole du pays d’Aix. Tous les ferments sont présents pour en faire un lieu de convergence et de diffusion. → DES FINANCEMENTS TRÈS AXÉS SUR LA TECHNOLOGIE En tout cas pas particulièrement fléchés vers les entreprises créatives. Couvrant les communes de la CPA, le DAP est destiné à « des porteurs de projet d’entreprise à caractère technologique ou innovant, aux élèves et chercheurs du Centre de Microélectronique de Provence ou des universités et grandes écoles de la région, aux porteurs de projet essaimés des entreprises de microélectronique ». Le ciblage étudiant et spin off nous parait très intéressant mais il concerne très peu de projets. → SOCIOLOGIQUEMENT Une ville prospère et huppée qui attire de plus en plus de CSP+ au détriment des catégories « populaires ». Aix est intéressante dans sa morphologie sociologique historique (capitale culturelle et universitaire depuis des centaines d’années) et prospective. Les statistiques montrent bien l’évolution (inexorable ?) du profil type aixois : un jeune cadre souvent attiré par l’héliotropisme qui travaille dans une société de service. Ce qui est notable par ailleurs sur les cartes de l’INSEE, c’est que nombre d’ouvriers et d’employés s’éloignent du pays d’Aix pour des raisons bassement financières.  Ce que nous retenons Le Pays d'Aix (et particulièrement sa principale commune) s’apparente à une city qui garde ses distances avec Marseille et doit anticiper une baisse de sa croissance économique en aidant à la structuration de son écosystème et à l’émergence de nouvelles formes de développement économique et sociétal.
  • 23. 23 ATELIERS La suite du benchmark a consisté à mettre en œuvre des ateliers d’innovation ouverte, visant à faire émerger des idées de projets voire des groupes de travail. Nous souhaitions aussi aborder des thématiques variées et complémentaires, pour montrer les liens méthodologiques entre les ateliers et la transversalité de certains acteurs. Sur les quatre thèmes envisagés, trois ont pris forme, parmi lesquels un connait un prolongement (voir page 9). Le détail de ces ateliers est disponible dans le rapport complet. Vous voyez dans la représentation ci-contre la diversité de la centaine de participants que nous avons accueillis dans l’ensemble des workshops. Si nous devions retenir un seul mot de tous nos échanges, que ce soit en interne du consortium ou dans les ateliers, c’est MEDIATION. → La clef de la réussite réside dans la capacité des animateurs à fluidifier les échanges, c’est-à-dire à faire converger les champs culturels et sémantiques des parties prenantes. Au-delà des intérêts individuels de chacun, c’est bien la création d’un lieu commun neutre d’échange qui a permis (lorsque cela a fonctionné) de faire germer les projets. Concrètement, le travail reste stérile tant que l’on n’a pas trouvé le plus petit dénominateur commun des protagonistes.
  • 24. 24 RAPPORT SCIENTIFIQUE Parallèlement aux ateliers ont été réalisés des entretiens semi-directifs avec des acteurs de l’écosystème numérique aixois qui ont été exploités par le Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail – CNRS / UMR 7317 – de l’Université Aix-Marseille. Nous présentons ici un synopsis de ce travail de recherche de 36 pages. Il a été réalisé par Martine Gadille, chargée de recherche au CNRS (en collaboration avec Maria-Paula Lopez), et publié en juin 2013. « Construction d’un réseau d’innovation ouverte : le cas du projet de préfiguration d’un laboratoire d’innovation en Pays d’Aix-en- Provence » → Objectif - Dans cette étude nous cherchons à mieux comprendre les processus d'apprentissage en jeu dans la conception collective de la gouvernance d'un réseau d'innovation ouverte temporellement limité et soutenu par des fonds publics. Ce réseau est conçu pour préfigurer un Living Lab visant à la création de nouveaux projets portant sur l'appropriation des TIC par les citoyens et les travailleurs au sein d'un espace urbain spécifique. Nous soulignons dans le rapport les conditions sociales et organisationnelles pour la participation démocratique, et l'efficacité relative de cette démarche collective. → Conception / méthodologie / approche - Nous proposons une méthode d’observation longitudinale et qualitative de l'émergence du projet, conduisant à un financement public échelonné sur deux ans, jusqu'à sa clôture administrative. Nous avons adopté une approche de recherche participative pour soutenir l'action du chef de projet. Ceci nous a permis de recueillir des données diverses (enregistrements de réunions, documents de travail, vidéos d'ateliers, etc.) et de procéder à une douzaine d'entrevues. Une méthode semi-automatique a été utilisée pour l'encodage des données et l'analyse. → Originalité / Apport scientifique - Notre étude met en évidence les conditions de construction d’un Living Lab axé sur les TIC en regard des ressources disponibles sur un territoire urbain délimité. Nous montrons que les compétences des animateurs d'atelier et leur neutralité vis-à-vis de la propriété intellectuelle sont des facteurs clés conditionnant la créativité et le succès des projets sous-thématiques. Nous démontrons qu'il est nécessaire de prendre en compte l'imbrication entre la gouvernance globale du projet de Living Lab et le pilotage des ateliers thématiques. Les sous-projets thématiques émergents sont classés en quatre groupes en fonction de deux critères principaux : la diversité des parties prenantes et l’importance des TIC dans les ateliers. → Conclusions du rapport - Trois points principaux doivent être pris en compte dans la conception d'un Living Lab dans un espace urbain de type agglomération dans un cadre de ressources limité : Les animateurs des ateliers devraient en même temps posséder des compétences professionnelles d'animation et ne pas être partie prenante. Dans ce dernier cas, la propriété intellectuelle relative aux résultats et potentiels projets doit être négociée à un stade précoce de la gouvernance du réseau. Lorsque qu’un animateur n’a pas les compétences pour favoriser la « coopération inclusive » et porter la « voix démocratique », alors un type d’action émerge notamment : le transfert de success stories d'une région à l'autre favorisée par les externalités de connaissances portées par l’animateur. Ce « transfert d’innovation », subventionné par les pouvoirs publics est susceptible d'être préjudiciable à l'innovation endogène fondée sur les ressources locales qui présente un potentiel plus important et apporte de nouvelles formes de coopération et de richesse sociale.
  • 25. 25 Remerciements & Contacts Merci à Marie-Christine Bouillet, Stéphane Martayan, Brice Lacomette et les services TIC de la région PACA de nous avoir laissé l'opportunité d'explorer des chemins innovants et non balisés tant sur le plan interne (organisation en consortium pluridisciplinaire) qu'externe (sujets et méthodologies ne répondant pas à un cahier des charges prédéfini). Merci à Maria LOPEZ qui a réalisé un stage d'une qualité exceptionnelle et qui est repartie vivre en Colombie car sa demande de naturalisation a été refusée ; ainsi qu’à Martine Gadille pour sa capacité d’écoute et d’analyse qui vont bien au-delà du cadre scientifique conventionnel. Merci aux partenaires et personnes rencontrées tout au long de cette étude qui remettent en question en permanence notre société et son mode de fonctionnement, et nous confortent dans notre croyance que les grandes et belles choses se construisent d’abord à un tout petit niveau individuel, et solidairement. Contact : Daniel Simonato mail twitter slideshare « Le passage d'un paradigme sociotechnique à un autre paradigme se réalise dans le cadre d'une crise économique et sociale et, par la suite, par l'entrée dans un nouveau sentier d'innovation »