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LA LOIRE ET SA REGION Faits divers Société
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M
ercredi, la loi Mathys
devrait être adoptée
par le Sénat. Lydie et
ChristopheGermainsebattent
depuis plus de trois ans pour
cette loi qu’ils ont initiée avec
le concours des députés de la
Loire, Jean-François Chossy et
Paul Salen.
C’était une famille ordinaire
vivant à Saint-André-le-Puy
avec ses soucis du quotidien
jusqu’au 29 février 2008 où
leur monde s’est effondré :
Mathys, leur petit garçon de
9ans est atteint d’un cancer du
foie.
« Il fallait penser
à ces familles qui
vivent ce moment
si douloureux
de la vie »
« Nous devions être là pour
Mathys, soigné à Paris, mais
aussi pour notre fille », se sou-
vient Lydie. Salarié chez
Badoit, Christophe a bénéficié
des trois semaines d’arrêt pour
accompagnement d’un enfant
malade, mais ensuite, il a été
sommé de retourner au tra-
vail. Pour la sécurité sociale,
« votre enfant est malade, pas
vous. »
ChezBadoit,lessalariésonteu
unformidableélandesolidari-
té pour donner du temps à
Christophe. Une idée validée
par sa hiérarchie. Christophe a
eu 170 jours lui permettant
d’accompagner Mat hys
jusqu’à son dernier combat, le
31 décembre 2009.
« Maisonnevoulaitpasgarder
ce geste pour nous. Il fallait
penser à ces familles qui vivent
ce moment si douloureux de la
vie », explique Lydie.
Il fallait un cadre légal à ces
dons pour que toute famille,
qui aurait un enfant atteint
d’une grave maladie, puisse
bénéficier de jours de repos
donnés par leurs collègues de
travail. L’association, « D’un
papillon à une étoile » est née,
puis un projet de loi, porté par
le député Paul Salen. Une pre-
mière lecture du projet a été
faite à l’assemblée nationale le
25 janvier 2012.
« On pensait que la loi serait
effective trois mois plus tard,
maisilyaeulechangementde
président et la machine s’est
ralentie », déplore Lydie.
Le projet est enfin passé
devant la commission des
affaires sociales du Sénat le
16 avril et la loi, en l’absence
d’amendement, devrait être
adoptée ce mercredi 30 avril.
« C’est un immense espoir. Ce
sera un soulagement pour de
nombreuses familles qui ont
rejoint notre association, sou-
ligne Lydie. Car si certaines
sociétés privées comme
Badoit, Casino… ont accepté
d’outrepasser la loi, il n’en va
pas de même dans la fonction
publique. Aujourd’hui, le papa
de la petite Eva, policier à
Nancy, ne peut pas bénéficier
des 190 jours donnés par ses
collègues. Seule la loi pourra
le lui permettre. » I
Laurence Perbey
La loi sur le don de RTT enfin devant
le Sénat : « Un immense espoir »
Saint-André-le-Puy. Votée par l’Assemblée nationale
en janvier 2012, la loi Mathys devrait enfin passer devant
le Sénat mercredi. Un soulagement pour de nombreuses
familles en grand désarroi, dont le couple Germain,
à l’origine du projet de loi.
Photo d’archives Yves Salvat
« J’aimerais qu’elle soit adoptée
sans amendement »
Paul Salen, député UMP de la Loire
« Ça passe mercredi, on arrive au bout. Enfin les
familles vont pouvoir bénéficier de ce dispositif. Cela
fera trois ans en juillet que j’ai déposé ce projet de loi. Ce que j’aime-
rai, c’est qu’elle soit adoptée sans amendement, car s’il y en a un, on
est reparti pour un ou deux ans ; il faudra retravailler le texte initial.
S’il n’y a pas d’amendement, il suffira d’un décret signé par le premier
ministre pour qu’elle soit immédiatement applicable. S’agissant du
mariage pour tous, ça a été signé en trois jours ! Je souhaite que ça
aille aussi vite. Il faut savoir qu’il y a mille cinq cents familles en
France qui ont un enfant en phase terminale qui a besoin d’un de ses
parents à ses côtés. Ce n’est pas de la politique, c’est de la solidarité.
Ça ne coûte rien à l’État. Il y a trois éléments à retenir dans cette loi :
c’est sous le régime du volontariat, il n’y a pas d’obligation, c’est
anonyme, on ne se saura pas qui a donné, qui a reçu. Et puis ce sont
les chefs d’entreprise qui organisent le système et qui donnent leur
accord ».
Lundi matin, vers 11 h 35, un
accident s’est produit dans le
quartier Chavanelle à Saint-
Étienne. Le conducteur d’un
véhicule Peugeot 407, circulant
rue Etienne-Mimard, en direc-
tion de la place Chavanelle, a
bifurqué sur la gauche pour
prendre la rue Croix-Courette.
C’est là qu’il a heurté et renver-
sé une piétonne qui traversait,
de droite à gauche, sur le
passage protégé. Suite à l’acci-
dent, la Peugeot de couleur
bordeaux a pris la fuite en
direction du cours Gustave-Na-
daud. La victime, âgée de
76ans, a été blessée et trans-
portée à l’hôpital nord par les
sapeurs-pompiers de Saint-
Etienne.
Appel à témoins
Les services de police, qui ont
ouvert une enquête, deman-
dent à toute personne qui
aurait été témoin de cet acci-
dent de bien vouloir entrer en
contact avec la brigade acci-
dents, hôtel de police de Saint-
Etienne.
Téléphone : 04 77 43 28 28.
SAINT-ÉTIENNE
Personne âgée renversée :
le conducteur prend la fuite
Un couple aussi
mobilisé pour
les autres
Lydie et Christophe Germain
se battent au sein de l’asso-
ciation « D’un papillon à une
étoile » pour que les familles
ayant des enfants malades
puissent s’en occuper le
mieux possible.
U
n homme de 41 ans,
jugé en comparution
immédiate vendredi, a
été condamné pour « éva-
sion » à six mois de prison
ferme. Il devait sortir de
maison d’arrêt en juillet.
En fait, Benoît Senlis, bénéfi-
ciait, en décembre 2013, du
régime de la semi-liberté.
Dans ce cadre-là, il exerçait
son métier de cuisinier dans
un restaurant de la banlieue
stéphanoise. Et tout se pas-
sait bien. Au moins de sep-
tembre à décembre. Car, vers
la mi-décembre, les choses se
sont gâtées, les relations se
sont tendues dans l’établisse-
ment. À tel point qu’il y a eu
un « clash » sévère. C’est ce
« clash » qui l’a amené à pren-
dre la mauvaise décision.
« J’ai craqué. Je n’ai pas eu le
discernement à ce moment-
là » a dit l’homme à la barre.
Ce soir-là donc, au lieu de
rentrer au centre de semi-li-
berté de la maison d’arrêt de
La Talaudière, il a filé plein
sud. Direction Montpellier où
vit sa compagne. Et c’est dans
la ville côtière d’Agde qu’il a
trouvé le moyen de griller un
« stop » au nez et à la barbe
des policiers, et de commet-
tre un délit de fuite. Suite à
une brève course-poursuite à
pied, il a finalement été
arrêté sur la plage ! « Ce n’est
pas une évasion pour prendre
le large, c’est l’expression
d’un ras-le-bol, mais il
assume » a plaidé son avocat
sans pouvoir toutefois éviter
une peine supplémentaire de
prison ferme à son client. I
Alain Colombet
TribunaldeSt-Etienne:« Iln’avaitpasréintégré
sacellule,ilestarrêtésurlaplaged’Agde »