1. INTENTIONS DE REALISATION
JUSTIFICATIONS DES CHOIX DE COMPOSITION, DECOUPAGE DE L’ACTION,
CHOIX TECHNIQUES DE REALISATION
Dans l’ensemble on garde la même alternance entre plans d’ensembles et gros plans. Cela dans le but de
construire un dialogue entre le personnage et son environnement en donnant du dynamisme. Il est important
de noter que le personnage disparait de plus en plus de photo en photo. Au début il est présenté entièrement
pour au final être réduit à une main pour marquer son envie de se détacher du lieu de la faculté.
Image 1 :
Il s’agit d’un plan d’ensemble, à niveau, où le personnage principal est assit sur un banc,
attendant le tramway.
Le sujet est volontairement décentré sur la gauche pour être repéré dès le départ de la
lecture de l’image. En effet nous avons joué sur le fait que nous sommes habités à lire
de gauche à droite. Sur la photo, on trouve un contraste entre les sujets secondaires
dans une posture dynamique et le sujet principal assis, posé, qui attend. Même si ça ne
reprend pas le story board, l'idée reste la même : il s'agit de faire ressortir la patience du
sujet principal.
Celui ci regarde face à lui vers la droite de l'image, nous avons donc dégagée l’image sur
la partie droite.
Ce type de plan permet de situer le personnage dans son contexte. Pour donner un
effet de réel, on a mis l’accent sur la 3D avec un effet de profondeur grâce aux rails et au
quai du tramway qui dessinent une diagonale, et donc apportent un certain dynamisme.
L’effet de profondeur est accentué par différentes personnes jouant le rôle d’échelle
humaine en étant postées à des endroits stratégiques de l’image.
L’acteur semble vouloir créer une barrière avec l’extérieur : il a les jambes croisées. Son
regard ne va pas vers l’objectif ni sur un objet particulier. (On pourrait le rajouter après
« de valeur et d’attention »)
Ce plan est une situation du tous les jours sur laquelle on se focalise : l’attente. Ici le
personnage pourrait refléter ce que l’on appelle la solitude au milieu de la foule. Le
sujet est au bout de la perspective, on le remarque donc immédiatement.
Image 2 :
Notre choix s’est porté sur un gros plan, où le personnage regarde sa montre.
Ce cadrage permet de s’identifier davantage au personnage. Cette identification est
accentuée par le positionnement de l’appareil en plongée. Dans le story board on
remarque la présence d'un triangle entre la personne et la montre. Ce triangle est ici
pour pointer en direction de la personne. Cet élément renforce l’idée que le temps agit
sur le sujet, qu’il exerce une forte pression sur lui. Aussi ce triangle influence notre
2. parcours visuel en nous forçant à exercer un effet d’aller retour entre l’individu ciblé et
sa montre.
Par ailleurs, un fort contraste de type clair obscur apporte à la photographie une qualité
qui sublime l’effet de réel.
Ce regard permet d’insister sur l’attente du sujet et de créer un lien explicatif entre le
plan précédent et ceux à suivre (Après « appareil en plongée »).
Ce gros plan dynamique permet de casser le plan d’ensemble précédent et de se
rapprocher du personnage et de son sentiment d’impatience.
Image 3 :
Nous avons pour cette troisième image opté pour le plan rapproché poitrine. Ou plutôt
un plan épaule qui permet encore de nous identifier au sujet tout en observant son
interaction avec l’environnement. En effet, le personnage regarde le panneau
d’affichage pour se renseigner sur les horaires de passage du tramway.
La contre-plongée nous permet de renvoyer l’idée de l’effet écrasant de l’attente, un
effet souligné grâce à l’importance que prend le panneau d’affichage. En effet comme
c’est cet objet qui affiche l’heure, il exerce une sorte de pouvoir de domination sur le
personnage qui lui attend le verdict, la sentence. Le panneau d’affichage devait donc
être l’élément le plus envahissant dans ce plan.
Image 4 :
Le plan d’ensemble, à niveau du tramway nous a permi de le montrer arrivant au loin,
tout en situant le personnage avec son pied au premier plan. Notre intention étant
d’amener le regard sur le tramway, il fallait donc apporter un flou sur la chaussure
située au premier plan de la photo. On a choisit une mise en scène du pied particulière :
on a joué avec le rebord au sol de l'arrêt de tram avec l'idée est de faire penser à la ligne
de départ d'une course. Cette mise en scène montre que le personnage se sent prêt !
Mais il attend encore..
L’angle de vue choisit apporte une forte différence d’échelle entre un tramway qui
parait minuscule à côté d’un pied anormalement grand. Cet effet d’échelle nous permet
de montrer un tramway encore loin, de façon à insister sur la lourdeur de l’attente.
On retrouve par ailleurs l’effet de profondeur qu’apportait le premier plan, créant ainsi
des rappels dans la composition et traduisant encore l’idée d’impatience. (Après «
anormalement grand »)
Image 5 :
3. Utilisation du gros plan à hauteur de la main, pour focaliser la lecture de l’image sur un
geste en particulier. La photo comme le story board montrent que le tram est là, et le
personnage principal appuie sur le bouton.
Ce plan permet à nouveau de se rapprocher du sujet en se démarquant du plan
précédent et crée une dynamique visuelle.
La montre adopte une place importante. En effet, on l’a situé à l’intersection de la ligne
verticale de la porte du tramway et de la ligne horizontale du bras. Cette idée de
l'intersection n'est pas présente dans le story board, elle nous est venue après.
Ensuite cette montre constitue le seul obstacle dans la continuité visuelle du bras. Notre
regard n’a donc pas le choix : il se heurte à cet objet. Elle est ici pour rappeler que le
temps s’est écoulé, elle marque une continuité dans la narration. De plus, placer cet
élément dans cette dernière photo permet de rappeler toute l’attente qu’a subit le sujet
avant l’arrivée du tramway.
Le bras, est représenté dans une ligne fortement horizontale dans le but de donner une
impression de rapidité dans son élan vers le bouton. Cette horizontalité se remarque
mieux sur la photo que dans le story board.
En ce qui concerne le bouton, il constitue un point fort dans l’image. Il marque, lui aussi
une continuité dans la narration en retraçant à lui seul toute l’histoire : car en reliant la
montre avec le bouton, c'est une revanche sur le temps qui est mise en avant. En effet,
lorsque notre regard se pose sur le bouton, c’est que nous venons, tout comme le
personnage, de franchir des yeux l’obstacle du temps que symbolise la montre. De plus,
on comprend que le bouton représente l’obstacle final à la liberté, puisqu’il nous ouvre
les portes vers la fin de cette attente, vers le soulagement
De par sa couleur claire et ses teintes lumineuses, ce bouton va automatiquement
diriger notre regard vers un autre endroit lumineux : l’intérieur du tramway. La porte
qui s’ouvre crée une métaphore : elle s’ouvre sur le soulagement, le retour chez soi…
Une situation simple se révèle ici symbolique. Le jeu de lumière accentue cette idée
d’apaisement en rentrant dans le tramway.Autrement dit, à la délivrance. Cette partie
claire va contraster avec la partie sombre de l’image.
En effet, la photo tout comme le story board sont rythmés par un fond divisé entre une
zone claire et une zone obscure. Si la partie claire renvoie à un sentiment très positif, le
coté sombre va quant à lui renvoyer à l’impossibilité de fuir. D’où l’empressement du
geste traduit par son horizontalement forte.
En définitive on atteint un sentiment de soulagement qui découle de cet enchainement
visuel que notre regard va parcourir un bref instant.