1. Plan
I- Rappel sur les cancers 4h
II- Radiobiologie 4h
III- Radiothérapie externe 12h
IV- Complications radiothérapie 4h
V- Curiethérapie 4h
VI- Déroulement d’un traitement en 2h
radiothérapie
2. Chapitre 5
Curiethérapie
I- Introduction
II- Sources de curiethérapie
III- Types de curiethérapie
IV- Étape non radioactive
V- Étape radioactive chargement différé
VI- Indications et exemples de curiethérapie
VII- Complications
VIII- Rôle du manipulateur en curiethérapie
3. I- Introduction
A - Définition
*Radiothérapie( RTH ) interne : Traitement par les RI
utilisation de source radioactive soit
dans le tissu tumoral : curiethérapie interstitielle
ou dans une cavité naturelle : curiethérapie de contact
*Stérilise des cancers localisés et ou superficiels
but : curatif s’adresse à des cancers de petite taille
*contribue au développement du traitement conservateur
4. B- Différence entre radiothérapie
externe et curiethérapie
RTH externe Curiethérapie
Source/Patient Éloignée Au contact
Volume irradié Grand Limité
Fractions Multiples 1 à 2
Durée Plusieurs semaines 2 à 7 jours
Irradiation Homogène Hétérogène
5. Chaque radioélément émetteur gamma est défini par
son activité linéique
son énergie
sa période de demie vie
Les plus utilisés en pratique
Césium 137 Cancers gynécologiques
Iridium 192 ( I192 ) Cancers cutanés ou du sein, ORL
Cancer du canal anal, bronche, oesophage
Iode 125 ( I125 ) Cancers de la Prostate
Cobalt 60 ( CO 60) Applicateurs ophtalmiques
II- Sources de curiethérapie
6. Chaque radioélément est défini par
Radioélément demie vie énergie Présentation
Césium 137 30.18 ans 0.662MV grains scelles
gaine en acier L8 cm
I192 74 jours 0.612 MV Fil en platine
L 14 cm /O 5 mm
I125 60 jours 0.030 MV Grains de titane
L 4.5 mm/O 0.8mm
CO 60 5.27 ans 1.25 MV Trains de source
7. III- Types de curiethérapie
A- Selon la position du radioélément:
*Curiethérapie interstitielle ou endo curiethérapie
Source est placé à l’intérieur du tissu à irradier
Il peut s’agir d’une *Implantation temporaire exemples
( cancer du sein ou de la peau : iridium)
* Implantation permanente
( Cancer da la prostate : iode 125)
8. *Curiethérapie de contact plésiocuriethérapie
Source au contact de la tumeur ou du lit tumoral
Endocavitaire Cavité naturelle
(Césium 137 parfois iridium 192)
Cancer du col utérin –vagin- utérus
Endoluminale Iridium 192
Cancer des bronches ou de l’oesophage
Plaque ophtalmique de cobalt 60
Mélanome uvée - Rétinobalstome
9. B- Selon le débit de dose:
*Curiethérapie de faible débit de dose en hospitalisation
0.4 à 2 GY par heure
*Curiethérapie à moyen débit
2à 12 GY par heure
*Curiethérapie à haut débit
>12 GY par heure en hôpital de jour
10. IV- Étapes non radioactive
A- Préparation:
*commune Traitement des infections
Corrections de tares ( Diabète, HTA )
*spécifique
Prophylaxie de la maladie thrombœmbolique
Régime ralentissant le transit pour curiethérapie gynécologique
préparation de caches ou gouttières pour curiethérapie ORL
11. B- Curiethérapie interstitielle :
1 – Exemple : cancer du sein
a- Définition du volume à irradier
*Taille tumeur et la taille du sein pour déterminer le nombre
de plans
*Extension
*Tumeur en place ou lit tumoral
*Limites d’exérèses
12. b- Matériels
* Aiguilles vectrices
* Crin de pêche
* Matériels de contention
* Matériel de blocage
* Pince de clampage
* Réglette pour mesurer entre les aiguilles
13. c- Mise en place du matériels
* Dessin à la peau des portes d’entrées et de sortie des aiguilles
* Anesthésie locale des plans à irradier
* Implantation des aiguilles du plan profonds en premier puis des
aiguilles superficielles en respectant le système de Paris
14. * Système de Paris :
- Lignes radioactives doivent être parallèles et équidistantes,
couvrant tout le volume à traiter
- Débit d’activité linéique doit être le même pour tout les fils
*Puis fils de traction en nylon pour remplacer les aiguilles
vectrices par des gaines en plastique
15. *Contention par des tubulures en plastique perforés et des
boutons métalliques
* Clampage des boutons métalliques de l’extrémité déclive à 5 mm
sous la peau
* Mesure du fil à placer Puis clamper légèrement l’autre extrémité
par où on chargera la patiente plus tard
* Description de la technique rapportée intégralement sur le
dossier de la patiente
16. d- Dosimétrie
* Mettre un fil fantôme pour prendre des clichés pour la dosimétrie
* Prendre des clichés orthogonaux à partir desquels est effectuée la
dosimétrie
* Dosimétrie réalisée par un physicien :
Distribution de dose dans le volume à traiter
Durée du traitement
17. e- Dose
* fonction du traitement
-Postopératoire et après radiothérapie externe
Dose est de 15- 20 GY
-Récidive : 50-65 GY
18. Autres exemples de
curiethérapie interstitielle
La curiethérapie interstitielle peut intéresser plusieurs organes
le principe étant le même
Cancer de la peau
Cancer ORL
Cancer de l’anus
24. 2 – Exemple : Cancer de la prostate
a- Définition du volume à irradier
*Envahissement d’un lobe de la prostate
* Volume total de la prostate ne dépassant pas 50 cc
*PSA < 10 ng/ml
*bien différencié
25. b- Matériels
*Sonde urinaire
* Échographie avec sonde endorectale permet de déterminer le
plan de traitement
* Appareil de pose de cathéters
Grille
Cathéters
26.
27. c- Mise en place du matériels
*Pré planning
Hospitalisation de 24 h
Logiciel qui recueille les données échographiques et
détermine la position des grains d’iode
Isodose 160 GY doit couvrir plus de 99% de la prostate
28. c- Chargement
*L'implantation a lieu sous anesthésie générale, elle dure deux
heures et se termine par une cystoscopie pour vérifier qu'il n'y a
pas de grains d'iode 125 à l'intérieur de la vessie et de l'urètre
*Les complications
Prostatites, hématurie, troubles mictionnels: traités par des anti-
inflammatoires
L'incontinence est très rare < 1%
L'impuissance : 15 et 20%.
29. C- Curiethérapie endocavitaire et endoluminale :
* Curiethérapie endocavitaire
a- Définition du volume à irradier
*Taille tumeur doit être inférieur à 4 cm
*Tumeur en place ou lit tumoral
*Limites d’exérèses
30. b - Matériels
*Applicateur de De louche : jetable en plastique
une sonde utérine
deux sondes vaginales
Contention par une pièce reliant les trois
sondes et des compresses en intra vaginal
31. b- Autres
* Applicateur de Fletcher
Ressemble à celui du de louche avec une protection en tungstène au
niveau antérieure et postérieure pour protéger la vessie et le
rectum
*Applicateur de chassagne
Moule cervico-vaginal personnalisé prenant la forme de chaque
tumeur
Chassagne
Fletcher
32. Matériel pour curie gynécologique
1) colpostat de
Delouche
2) hystéromètre
3) Applicateur vaginal
4) bougie
5) pince de Pozzi
6) spéculum
43. *Curiethérapie endoluminale:
Mise en place dans un organe creux , sous contrôle endoscopique
d’une source radioactive de haut débit
Indication en complément d’une radiothérapie externe
44. V- Étapes radioactive chargement
différé
*Toutes les sources en curiethérapie ont une activité qui
les rends réglementées .Donc toutes les sources sont
scellées
*Les personnes qui manipulent, stockent, chargent et
déchargent ces sources doivent avoir une formation
appropriée
45. A-Type de chargement
*Immédiat juste après l’implantation
*Retardé Souvent après la dosimétrie
*Manuel A l’aide de pince , risque d’exposition
46. *Par projecteurs de source système auto protégé et propulsés
par télécommande dans les gaines qui relient le projecteur au
malade
P. de sources de césium
Projecteur de sources d’iridium
47. B- Règles de chargement des sources d’iridium
1- Salle de préparation et de stockage des sources
Réglementation de stockage: utilisation de coffres
Respect de la combinaison temps , distance, écran
2- Salle d’hospitalisation
Critères stricts de radioprotection
48. Salle de préparation et de stockage des
sources d’iridium
*Paillasse de préparation
*Règle métallique
*Pince longue de 20 cm
*Ciseaux
*Paravent coulissant pour
protection de l’opérateur
*Dosimètre thoracique
*Dosimètre du poignet
individuel
49. Chargement des cancers gynécologiques
par projecteur de sources
• Traitement se fait en décubitus dorsal
• Un lever par jour
• Prévention des thromboses veineuses
• Soins gynécologiques réguliers
• Projecteur C 137 LDR Projecteur Iridium HDR
50. Complications
A- Liés aux gestes 5 à 10
*Traumatiques: Perforation utérine
Déchirure vaginale
Hémorragie
Sténose urétrale
*Accidents thromboemboliques
B- Liés à l’irradiation 10 à 15 jours après curiethérapie
*Nécrose tumorale: hémorragie nécessite un méchage
*Mucite vaginale
*Cystite Traitement symptomatique
*Rectite
51. Indications
A- Principes : trois conditions
*Volume tumoral doit être limité inférieur à 4 cm
*Accessibilité anatomique : Tumeurs superficielles
Cavités naturelles
*Règles d’implantation et de dosimétrie
B- Curiethérapie exclusive:
*Tumeur d’évolution locale
Petite taille
bourgeonnante
*Dose : Tumoricide est de 60 – 70 GY
*Exemple : Carcinome basocellulaire peau
Cancer gynécologique
52. C- Association curiethérapie - chirurgie:
*Curiethérapie préopératoire
Souvent une curiethérapie de contact
S’applique aux cancers gynécologiques
Exemple cancer du col utérin et endomètre
Dose à délivrer 50 – 60 GY
Chirurgie programmée 4 à 6 semaines après curiethérapie
53. *Curiethérapie postopératoire
Souvent curiethérapie interstitielle
étape non radio actif peur se faire en peropératoire ou
postopératoire immédiat
Dose varie en fonction des limites d’exérèses 25- 60 GY
Exemple Cancer du sein
Cancer des parties molles
Tranche vaginale après hystérectomie
54. • La curiethérapie est un traitement local souvent
utilisé en complément à une chirurgie d’exérèse
ou à une radiothérapie externe
• L’éventail de ses indications est actuellement
élargi par l’utilisation des projecteurs de sources
pouvant atteindre des cavités et des organes
profonds: en plus des cancers gynécologiques et
mammaires et de la peau d’autres cancers peuvent
en beneficier Œsophage, bronches, voies
biliaires, coronaires prostate
EN RESUME
55. • La délimitation du volume cible nécessite
une grande précision vu le gradient de dose
élevé
• L’utilisation de l’imagerie moderne: TDM
et/ou IRM améliore la conformation de la
dose prescrite au volume cible anatomo
clinique
56. • Un guide des indications, des techniques
d’applications et mesures de sûreté dans
l’unité de curiethérapie aide à améliorer la
qualité des traitements et à prévenir la
survenue des incidents ou des accidents
57. Responsabilités du médecin en
curiethérapie
– L’étape non radioactive
• Il est recommandé :
• La définition du volume cible par l’examen
clinique et/ou le bilan radiologique
• La définition des organes à risque et des doses
seuils à ne pas dépasser
• La définition de la technique d’application la
plus adaptée pour la localisation tumorale
(endocavitaire ou interstitielle)
58. • Le respect, selon la technique utilisée, des
recommandations des rapports de la commission
internationale des rayonnements et unités (ICRU)
38 et 58.
• De remplir correctement et lisiblement la fiche de
curiethérapie (identification du patient,
l’opérateur, le type d’anesthésie, le type de
curiethérapie:interstitielle ou endocavitaire ; les
longueurs des sources; leurs activités)
59. • Un contrôle radiologique de l’implantation de
bonne qualité à la fin de l’application avec
relevé des données anatomiques nécessaires à la
dosimétrie (clichés radiologiques orthogonaux,
échographie, TDM ou IRM).
• L’étape radioactive :
– Chargement différé
Etape réalisé principalement par le
manipulateur
60. • Déchargement
• Il est recommandé de :
• Programmer le chargement des sources de telle
sorte que le déchargement se fasse en heures
ouvrables dans la mesure du possible
• S’assurer du retrait de l’intégralité des sources
radioactives utilisées.
• Vérifier avec un détecteur de rayonnement,
l’absence de radioactivité chez le patient avant le
retrait des vecteurs.
• Compter le nombre de fils retirés
61. • Faire les soins nécessaires
• Programmer des surveillances post
thérapeutiques rapprochées
62. CONCLUSION
• Le respect des bonnes pratiques
• L’exécution des éléments d’un programme
d’assurance et de contrôle de qualité écrit
• Le travail en entente de tous les membres de
l’équipe soignante
est le seul garant d’un traitement de qualité
qui permet d’éviter le sous dosage et prévenir le
risque des incidents et des accidents en
curiethérapie
63. *Préparation de l’implantation :
Préparation de la salle d’implantation:
Bloc opératoire
Matériels spécifique à la curiethérapie
Équipement d’anesthésie réanimation
Éclairage adapté
Pansements , compresses stériles
V- Rôle du manipulateur pendant le
traitement
64. *Préparation du dossier médical
-Résultat anatomopathologique du patient
-Les documents d’une radiothérapie antérieure
-Le dossier clinique et radiologique du patient
*Préparation Psychologique du patient
-Lui expliquer Les étapes de la technique
-Lui expliquer le chargement différé
-Réglementation des visites
65. *Accompagnement du médecin dans la réalisation de
l’implantation au bloc opératoire
-Prise de clichés avec des sources fantômes en
plomb face et profil
-Transmettre le dossier avec cliché au physicien pour
dosimétrie et calcul de temps
66. *Préparation des sources radioactives
Cas du fils d’iridium chargé manuellement
-Préparation se fait derrière un poste de travail plombé
Paillasse de préparation
pince longue et réglette métallique et des ciseaux
- Port de dosimètre thoracique et un dosimètre de poignet
individuel
-Fil d’iridium est alors introduit dans une gaine plastique puis
stocké dans un petit conteneur en plomb
67. *Au cours du traitement
-Mettre en place les sources radioactives en notant l’heure de
chargement dans le dossier du patient et l heure prévue de la
décharge
-Surveillance du patient en respectant les règles de
radioprotection au moins deux fois par jour
-Visite autorisée sauf pour les enfants et les femmes enceintes
Derrière un paravent
68. *En fin de traitement
-Retrait en un premier temps du matériel radioactif avec les
mêmes précautions du chargement
-Retrait du dispositif par le médecin
-Stockage du matériel radioactif