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1
PRODUCTION
DE
FROID
2
Sommaire
Préambule............................................................................................................................................ 3
Introduction......................................................................................................................................... 5
I) Recherches Bibliographies sur le Procédé ............................................................................. 6
1) Les procédés à compression mécanique .........................................................................................6
2) Les procédés à compression thermique à sorption ........................................................................7
3) La réfrigération thermoélectrique...................................................................................................8
II) Choix du procédé - La production de froid par absorption................................................. 9
III) Bilans sur le procédé.............................................................................................................. 14
1) DĂ©termination des tempĂ©ratures et des pressions dans l’installation ........................................15
2) Bilan de matiùre sur l’installation..................................................................................................17
3) Bilan thermique et Ă©nergĂ©tique sur l’installation.........................................................................19
4) Bilan sur les colonnes.....................................................................................................................21
5) Coefficient de performance du systĂšme .......................................................................................25
6) Schéma bilan...................................................................................................................................25
IV) Dimensionnement de l’installation ....................................................................................... 27
1) Choix du matériau et calcul préliminaire des épaisseurs .............................................................27
2) Dimensionnement des colonnes....................................................................................................29
a) Colonne d’absorption : ............................................................................................................29
b) Colonne Ă  distiller : ..................................................................................................................30
3) Dimensionnement des Ă©changeurs ...............................................................................................38
a) Dimensionnement du condenseur ..........................................................................................38
b) Dimensionnement de l’évaporateur .......................................................................................54
c) Dimensionnement de l’échangeur thermique Ă  serpentin : colonne d’absorption ...................67
d) Dimensionnement de l’échangeur de chaleur Ă  faisceau tubulaire.......................................73
e) Echangeurs de la colonne de séparation.................................................................................81
f) Dimensionnement du condenseur partiel ..................................................................................87
4) Dimensionnement des canalisations.............................................................................................96
5) Calcul des pertes de charges..........................................................................................................97
6) Pompe et robinetterie....................................................................................................................98
a) Robinetterie.............................................................................................................................98
b) Pompe....................................................................................................................................101
V) SystÚme de régulation .......................................................................................................... 103
VI) Sécurité du procédé.............................................................................................................. 105
Conclusion........................................................................................................................................ 106
3
Table des figures.............................................................................................................................. 110
Table des tableaux........................................................................................................................... 112
Table des annexes............................................................................................................................ 114
4
Préambule
Les premiĂšres utilisations du froid remontent Ă  une pĂ©riode inconnue. En effet on sait que dĂšs l’AntiquitĂ©,
les Romains avaient dĂ©jĂ  compris que les aliments se conservaient mieux lors de l’hiver lorsqu’il faisait
plus froid. C’est pourquoi ils stockaient leurs denrĂ©es alimentaires dans des cavernes oĂč la tempĂ©rature
ambiante Ă©tait bien plus fraĂźche qu’à l’extĂ©rieur.
Ainsi lors de la révolution industrielle la maitrise de cet élément devient un enjeu pour optimiser les
procĂ©dĂ©s industriels et pour amĂ©liorer notre confort. C’est en 1862 que fut prĂ©sentĂ©e par Ferdinand
CarrĂ© la premiĂšre machine Ă  fabriquer de la glace lors de l’exposition universelle de Londres. Cette
machine pouvait donc produire de la glace de maniĂšre industrielle ce qui Ă©tait une innovation pour
l’époque. Elle fonctionnait avec le procĂ©dĂ© d’absorption que nous dĂ©taillerons plus tard.
Ensuite en 1870, Tellier conçut la premiùre armoire conservatrice d’aliment, connu sous le nom de
réfrigérateur. Quelques années plus tard Tellier réussit à transporter de la viande depuis la France et
jusqu’en Argentine en installant une chambre froide dans un navire. Pour l’époque c’était la premiĂšre
fois qu’un tel voyage fut rĂ©alisĂ©. Ce voyage permis de dĂ©velopper par la suite les Ă©changes entre les
différents pays du globe et notamment les échanges de viandes et de poisson. Le froid produit dans cette
chambre était dû à un procédé utilisant la compression mécanique.
Ainsi deux types de machines Ă  froid se distinguaient, les machines Ă  absorption ou Ă  compression.
D’autres procĂ©dĂ©s furent conçut mais ces derniers sont peu utilisĂ©s dans l’industrie car ils sont moins
performants et moins facile Ă  mettre en place.
Le froid a de nombreuses utilisations dans l’industrie, tant pour refroidir des fluides ou conserver des
produits par exemple. Dans l’industrie on retrouve majoritairement le froid dans les secteurs de l’agro-
alimentaire, de la chimie et de la pétrochimie. Plus communément le froid est aussi utilisé dans le
domaine médical pour conserver le plasma sanguin par exemple. Puis pour notre confort les applications
du froid sont la climatisation et la réfrigération.
5
Introduction
L’objectif de ce projet est de dimensionner une installation pour une production de froid. La chambre
froide à dimensionner doit délivrer une puissance de 70 kW avec une température interne de -18°C.
Nous avons à notre disposition de l’eau froide à 15°C et de la vapeur à 3 bars.
Nous allons tout d’abord dĂ©terminer les diffĂ©rents procĂ©dĂ©s permettant la production de froid. Ensuite,
nous choisirons le procédé à dimensionner.
Nous réaliserons un schéma de principe pour comprendre le fonctionnement du procédé. Puis, nous
établirons le bilan matiÚre et énergétique pour pouvoir ensuite pré-dimensionner les appareils.
Pour ce qui est de la partie technologique, nous rĂ©aliserons d’abord le schĂ©ma de procĂ©dĂ© puis nous
dimensionnerons chacun de nos appareils, Ensuite, nous établirons un systÚme de régulation.
6
1
4
I) Recherches Bibliographies sur le Procédé
La réfrigération peut consister à abaisser la température dans un espace donné et permettant de
maintenir des produits à une température suffisamment basse pour les conserver.
Pour la production de froid, il existe trois catégories principales de procédés :
 Les procĂ©dĂ©s Ă  compression mĂ©canique ;
 Les procĂ©dĂ©s Ă  compression thermique Ă  sorption ;
 La rĂ©frigĂ©ration thermoĂ©lectrique.
1) Les procédés à compression mécanique
Lors de cours de thermodynamique, nous avons étudié ce type de procédé.
Figure 1 : Schéma de principe du procédé à compression mécanique
Dans ce circuit, circule un fluide frigorigĂšne qui va successivement se vaporiser et se condenser afin de
refroidir le milieu ambiant.
1) Le fluide en sortie de l’évaporateur est dans son Ă©tat gazeux. Il passe ensuite Ă  travers le
compresseur pour monter en pression et favoriser la condensation. En effet, plus la pression est
Ă©levĂ©e, moins l’énergie nĂ©cessaire Ă  la condensation est importante.
2) Le gaz arrive comprimé dans le condenseur. Le rÎle du condenseur est de restituer au fluide
frigorigĂšne son Ă©tat initial (liquide) pour pouvoir capter au mieux l’énergie de l’environnement
nécessaire à la vaporisation.
Condenseur
Évaporateur
CompresseurVanne de détente
23
7
Les chiffres écrits de la sorte [1] correspondent à des références listées en fin de rapport.
3) En sortie du condenseur, le fluide frigorigĂšne est dans son Ă©tat liquide. Il va passer Ă  travers la
vanne de dĂ©tente. Elle rĂšgle la quantitĂ© de fluide frigorigĂšne Ă  admettre dans l’évaporateur.
4) Le fluide dĂ©tendu va maintenant passer Ă  travers l’évaporateur. C’est grĂące Ă  cet appareil que
nous allons produire le froid. En effet, le fluide frigorigÚne détendu va vouloir se vaporiser, il va
donc capter de l’énergie au milieu ambiant pour changer d’état ce qui va refroidir le milieu.
2) Les procédés à compression thermique à sorption
Absorption liquide :
Figure 2 : Schéma de principe du procédé à compression thermique
Ce procédé diffÚre avec celui à compression mécanique seulement au niveau du compresseur. En effet,
dans ce procĂ©dĂ©, le systĂšme d’absorption composĂ© de la pompe, de l’absorbeur et du sĂ©parateur
remplace le compresseur.
Dans ce systĂšme, la montĂ©e en pression s’effectue par le biais d’une pompe grĂące au systĂšme
d’absorption qui permet d’avoir le fluide frigorigĂšne sous Ă©tat liquide avec de l’eau. Ensuite, le sĂ©parateur
permet de refouler le fluide frigorigĂšne dans son Ă©tat gazeux sans prĂ©sence d’eau.
On peut aussi rĂ©aliser le mĂȘme type de procĂ©dĂ© en remplaçant l’absorbeur par un adsorbeur.
Condenseur
Évaporateur
Vanne de détente
SĂ©parateur
Absorbeur
Pompe
8
Pour ce procĂ©dĂ©, nous utilisons principalement de l’énergie thermique (au sĂ©parateur) alors que pour un
procĂ©dĂ© classique, on utilise plus de l’énergie mĂ©canique (pour le compresseur).
3) La réfrigération thermoélectrique
Ce procédé inventé par un dénommé Peltier repose sur le fait que du courant continu circulant au point
de liaison de différents métaux engendre du froid ou de la chaleur.
Le refroidissement thermoélectrique est une technique de refroidissement utilisant la
thermoélectricité. On utilise pour cela des composants nommés « modules Peltier » qui transforment
un courant électrique en une différence de température.
Ce module est alimentĂ© par un courant et prĂ©sente deux faces, l’une dite froide et l’autre chaude. L’objet
Ă  refroidir doit se mettre sur la face froide, tandis qu’il est nĂ©cessaire d’avoir un mĂ©canisme d’évacuation
de la chaleur de l’autre cĂŽtĂ© (ventilateurs...).
Un module Peltier est constituĂ© d’une sĂ©rie de « couples » constituĂ©s d’un matĂ©riau semi-conducteur
sélectionné pour que les électrons puissent jouer le rÎle de fluide caloporteur.
Ainsi lorsque ce module est traversé par un courant, les électrons vont se déplacer vers une des faces du
module provoquant l'Ă©chauffement de celle-ci et le refroidissement de l'autre.
Cependant ce procédé est trÚs peu répandu car le froid produit est trÚs faible.
9
II) Choix du procédé - La production de froid par absorption
Pourquoi ce choix ?
Ce choix nous a été imposé par le professeur afin de mettre en application le maximum de connaissances
acquises au cours de la formation. En effet, ce procĂ©dĂ© met en Ɠuvre deux procĂ©dĂ©s de sĂ©paration qui
sont l’absorption et la distillation.
Choix du fluide – Le couple eau-ammoniac [4]
Pour ce type d’installation, nous devons choisir un binaire. Il en existe plusieurs :
 Ammoniac - eau
 Bromure de lithium – eau
 Glycols-frĂ©ons
Nous choisirons le binaire ammoniac-eau car les autres binaires sont généralement utilisés pour des
petites machines ménagÚres et pour un froid climatique. Or, pour notre installation, nous voulons
obtenir une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  0℃. Il est recommandĂ© de choisir dans ce cas le binaire eau-
ammoniac. D’autre part, l’eau a la capacitĂ© d’absorber Ă  froid une grande quantitĂ© de gaz ammoniac et
de restituer ce gaz quand on chauffe la solution riche ainsi formée. [5]
CaractĂ©ristique principale du binaire :‹L’eau a la capacitĂ© d’absorber Ă  froid une grande quantitĂ© de gaz
ammoniac et de restituer ce gaz quand on la chauffe.
Remarque : Avant, pour ce type d’installation, on utilisait les Chlorofluorocarbures (CFC) qui
thermodynamiquement Ă©taient plus efficaces. Cependant, aujourd’hui, leur utilisation est dĂ©conseillĂ©e
car ils représentent une source de pollution importante. [6]
CaractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales pour l’ammoniac :
- TempĂ©rature d’ébullition Ă  P atm = -33,5 °C ;
- Incolore ;
- Toxique : Irritation des voies respiratoires ;
- Inflammable ;
- Dangeureux pour l’environnement.
(Voir l’Annexe 1 : Fiches caractĂ©ristiques de l’ammoniac) [7]
10
Schéma de principe
Figure 3 : Schéma de principe du procédé étudié
11
Principe de fonctionnement de réfrigération par absorption
Fluide frigorigĂšne : Ammoniac
Solvant : Eau
Un gaz riche en ammoniac sort de l’évaporateur et rejoint la colonne d’absorption pour ĂȘtre absorbĂ©
par de l’eau dĂ©jĂ  prĂ©sente. On obtient un mĂ©lange sous forme liquide.
Un circuit d’eau parallĂšle circule dans la colonne d’absorption pour la maintenir Ă  tempĂ©rature constante
car la dissolution du gaz dĂ©gage de l’énergie.
L’eau ayant absorbĂ© tout l’ammoniac, il sort un mĂ©lange. Ce mĂ©lange passe Ă  travers une pompe pour
monter en pression et rejoindre un premier Ă©changeur.
Cet Ă©changeur va servir Ă  chauffer le mĂ©lange provenant de la pompe d’une part. D’autre part, il va
refroidir la solution pauvre en ammoniac provenant du séparateur. Cet échangeur fonctionne avec ces
deux fluides Ă  contre-courant.
Le mélange eau-ammoniac rentre dans le séparateur. Le séparateur est une colonne à distiller
particuliĂšre afin d’enrichir le mĂ©lange en ammoniac et donc de retirer le plus d’eau possible.
Le mélange est introduit en milieu de colonne. Il sera partagé ensuite en deux courants.
Un premier courant liquide qui sera plutĂŽt riche en eau et un second courant gazeux plutĂŽt riche en
ammoniac. Le courant liquide s’écoulera vers le bas de la colonne en direction du bouilleur chauffĂ© par
de la vapeur. L’ammoniac contenu dans la phase liquide va alors s’évaporer car il est plus volatil que
l’eau, en se vaporisant il va emporter quelques gouttelettes d’eau.
Une partie du mĂ©lange ne s’est donc pas vaporisĂ©e, c’est une solution pauvre en ammoniac. Elle
redescend par gravitĂ© jusqu’à l’échangeur pour chauffer le mĂ©lange.
La phase vapeur (gaz riche en ammoniac) va passer à travers un déflegmateur qui est similaire à un
condenseur partiel. Ainsi, les gouttelettes d’eau restantes vont se condenser et retomber dans
l’échangeur. Enfin, un courant gazeux riche en ammoniac sort du sĂ©parateur.
Le courant gazeux haute pression va passer à travers un condenseur alimenté en eau. Il va se condenser
et traverser ensuite la vanne de détente. La haute pression va favoriser la condensation.
Les condensats vont passer à travers la vanne (le détendeur). Le détendeur permet de ramener le fluide
Ă  son Ă©tat initial, Ă  l’entrĂ©e de l’évaporateur pour mieux prĂ©lever de la chaleur au milieu Ă  refroidir.
Le fluide frigorigĂšne sous basse pression passe Ă  travers l’évaporateur pour se vaporiser, il va capter de
l’énergie au milieu ambiant par circulation d’air et donc produire du froid. Le courant gazeux Ă  basse
pression retourne vers la colonne d’absorption.
12
Schéma du Procédé :
Figure 4 : Schéma du procédé
13
Nomenclature du schéma de procédé
R101 Un rĂ©servoir intermĂ©diaire pour stocker liquide d’ammoniac
E111 Un Ă©vaporateur
E112 Un condenseur total
E113 Un condenseur partiel
E114 Un Ă©changeur thermique
E115 Un bouilleur de type Kettle
E116 Un Ă©changeur
S121 Une colonne d’absorption avec Ă©tage
S122 Une colonne Ă  distiller avec 3 Ă©tages
P131 Une pompe centrifuge pour augmenter la pression du fluide
Tableau 1 : Nomenclature du schéma de procédé
Ci-dessus ce trouve donc le schéma du procédé que nous allons dimensionner. Nous avons ajouté quelques
appareils que nous ne détaillerons pas dans le rapport mais qui sont nécessaires au bon fonctionnement du
procédé.
Sur le rĂ©servoir (R101), nous avons mis un robinet de vidange pour vidanger le rĂ©servoir au cas oĂč il y
aurait des problĂšmes ou s’il fallait arrĂȘter et vidanger tous l’installation ou encore pour la nettoyer. Ensuite,
sur la canalisation entre le rĂ©servoir et l’évaporateur (E111) nous avons placĂ© une crĂ©pine pour empĂȘcher
les impuretĂ©s d’entrer dans le circuit et un robinet pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Par exemple : si le
dĂ©tendeur tombe en panne, il faut arrĂȘter le circuit d’ammoniac pour le changer.
Ensuite, sur la canalisation d’entrĂ©e de l’échangeur thermique (E114) nous avons placĂ© un robinet Ă 
l’aspiration de la pompe pour des raisons de sĂ©curitĂ© et un robinet de rĂ©glage au refoulement pour rĂ©gler
le niveau dans la colonne d’absorption. Puis nous avons mis un clapet anti-retour dont le rîle est de se
fermer dĂšs que la circulation du fluide change de sens mais aussi de protĂ©ger la vanne lorsque l’installation
est Ă  l’arrĂȘt. En effet le clapet supportera la pression des fluides contenu dans l’installation et empĂȘchera
que la vanne ne se détériore.
En outre, Ă  l’entrĂ©e de la vapeur d’eau dans le Kettle (E115) nous avons mis un robinet de rĂ©glage pour
rĂ©gler la tempĂ©rature de la solution Ă  l’état vapeur en sortie du Kettle et aussi un dĂ©tendeur pour rĂ©gler la
pression de la vapeur d’eau. Pour la sortie des condensats du Kettle, nous avons placĂ© un purgeur pour
empĂȘcher les vapeurs de sortir.
Nous mettons aussi les appareils de mesures comme les débitmÚtres, les indicateurs de pressions, de
niveaux et de tempĂ©ratures sur l’installation pour connaitre les valeurs de ces paramĂštres au cours des
manipulations. Enfin, nous avons installé tous les appareils de sécurité comme les soupapes de sûreté,
l’arrĂȘt flamme, les alarmes et le mise Ă  la terre car l’ammoniac est un gaz dangereux et inflammable.
14
III) Bilans sur le procédé
Il faut calculer tous les bilans : nous utilisons le document Techniques de l’IngĂ©nieur, Machines
thermofrigorifiques calcul d’un systĂšme Ă  absorption. Nous avons la puissance frigorifique Ă  produire, Éž đč
= 70 kW, la tempĂ©rature souhaitĂ©e du milieu Ă  refroidir, 𝜃𝑆,đč𝑃 = - 18˚C, la tempĂ©rature d’entrĂ©e du fluide
de refroidissement au condenseur et Ă  l’absorbeur, 𝜃 𝐾,đ¶đ· = 𝜃 𝐾,đŽđ” = 15˚C, le fluide de refroidissement
que nous utilisons est l’eau. Nous prenons de la vapeur saturante à 3 bars comme source de chaleur au
bouilleur. Nous pouvons dĂ©terminer sa tempĂ©rature d’aprĂšs sa pression, la tempĂ©rature de la vapeur
d’eau saturante à 3 bars est 133˚C.
Avant de commencer le bilan, il faut fixer ou estimer quelques paramùtres. D’abord la nature du couple
frigorigĂšne-absorbant, nous choisissons le couple eau-ammoniac, voir page 5 pour la raison et
l’explication. Ensuite, le titre en frigorigĂšne (ammoniac) en tĂȘte de la colonne de rectification, nous le
fixons à 99.5%, les pincements ou écarts minimaux de température entre les fluides qui échangent de la
chaleur dans les divers Ă©changeurs thermiques de la machine. Ils ont pour but d’optimiser les
températures des points caractéristiques comme le circuit de frigorigÚne et le circuit des solutions.
AprĂšs avoir dĂ©terminĂ© les tempĂ©ratures et les pressions des points 1 jusqu’à 6 (voir schĂ©ma), nous
déterminons les enthalpies massiques, les volumes massiques et les états du frigorigÚne pour chaque
point en utilisant le diagramme de Mollier de l’ammoniac. La rĂ©fĂ©rence que nous utilisons pour
l’enthalpie est 0 kJ/kg à 0˚C. Il faudra entre autre changer les enthalpies prise du diagramme de Mollier
car la référence enthalpique est à 325 kJ/kg à 0°C. On résume dans le tableau ci-dessous les enthalpies
converties :
Point Enthalpie initiale
(kJ/kg)
Enthalpie convertie kJ/kg
1 1650 1325
2 1625 1300
3 450 125
4 450 125
5 450 125
6 1550 1225
Tableau 2 : Tableau de conversion des enthalpies.
De plus, nous déterminons les titres en ammoniac pour les points a,b,c,d,e, et f (voir schéma), les
températures, les pressions, les enthalpies massiques, les volumes massiques et les capacités thermiques
à l’aide du diagramme de Merkel eau – ammoniac. Enfin, nous effectuerons les bilans en chaque point
de l’installation.
15
1) DĂ©termination des tempĂ©ratures et des pressions dans l’installation
a. Evaporateur :
Figure 5 : SchĂ©ma bilan sur l’évaporateur
C'est l'évaporateur qui va nous permettre de déterminer la pression nécessaire pour réaliser
l'Ă©vaporation dans la partie basse pression. Plus la pression sera basse et plus il faudra de l'Ă©nergie pour
vaporiser le fluide frigorigÚne et par conséquent l'air de la piÚce à refroidir sera encore plus froid. Pour
fixer cette pression nous allons d'abord déterminer la température de l'ammoniac en sortie de
l'Ă©vaporateur
Nous avons la tempĂ©rature de l’air sortie, 𝜃𝑆,đč𝑃 = -18˚C et la tempĂ©rature de l’air entrĂ©e, 𝜃 𝐾,đč𝑃 Ă©gal Ă  la
tempĂ©rature ambiante. Ensuite, nous fixons le pincement, ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 Ă  5˚C, il nous permet d’estimer la
tempĂ©rature de vaporisation du frigorigĂšne 𝜃 đč :
𝜃 đč = 𝜃𝑆,đč𝑃 - ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 ;
𝜃 đč = - 18 – 5 = - 23˚C qui est Ă©gal Ă  tempĂ©rature du frigorigĂšne Ă  la sortie de l’évaporateur, 𝜃6.
On rappelle que le pincement est un écart caractéristique entre les sorties des deux fluides qui effectuent
l'Ă©change thermique.
D’aprĂšs les propriĂ©tĂ©s physiques de l’ammoniac, la pression nĂ©cessaire pour rĂ©aliser l’évaporation Ă  cette
température est de 1,6 bar. Ce sera donc notre basse pression.
b. Condenseur :
16
Figure 6 : Schéma bilan sur le condenseur
Dans le mĂȘme principe c'est le condenseur qui permet de fixer la pression de l'ammoniac nĂ©cessaire Ă  sa
condensation. Ici l'objectif est de travailler avec une pression permettant une condensation qui utilise le
moins d'énergie possible, il faut que la pression soit élevée.
On estime la tempĂ©rature de condensation du frigorigĂšne, 𝜃 đ¶ :
𝜃 đ¶ = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃𝑆,đ¶đ·
Nous n’avons pas la tempĂ©rature de sortie de l’eau, 𝜃𝑆,đ¶đ· mais nous pouvons l’estimer d’aprĂšs la
tempĂ©rature entrĂ©e qui est 15˚C. Nous fixons l’échauffement de l’eau de 10˚C donc 𝜃𝑆,đ¶đ· = 25˚C.
On admet un pincement de 5°C au condenseur.
Alors, nous avons 𝜃 đ¶ = 5 + 25 = 30˚C
La tension de vapeur à 30˚C pour ammoniac est 11,67 bars.
Puis nous pouvons calculer la tempĂ©rature au point 3, c’est la sortie de la bouteille de liquide. Nous
savons que la tempĂ©rature de sous – refroidissement au condenseur, 𝜃𝑆𝑟 est Ă©gal Ă  la tempĂ©rature de
condensation du frigorigÚne moins la température au point 3.
Nous fixons 𝜃𝑆𝑟 = 5˚C d’oĂč 𝜃3 = 25˚C. Cette tempĂ©rature est constante jusqu'Ă  la dĂ©tente car elle est
similaire à la température ambiante.
Donc 𝜃4 = 25˚C qui est la tempĂ©rature Ă  l’entrĂ©e du dĂ©tendeur.
c. Absorbeur :
Figure 7 : SchĂ©ma bilan sur l’absorbeur
L’eau de refroidissement Ă  15˚C sert Ă  maintenir l’absorbeur Ă  une tempĂ©rature basse car l'absorption
est exothermique, et pour avoir une absorption optimale, il faut que la température au sein de la colonne
soit la plus faible possible. Nous fixons l’échauffement de l’eau Ă  5˚C. Par consĂ©quent l’eau sort de
l'Ă©changeur Ă  la tempĂ©rature 𝜃𝑆,đŽđ” = 20˚C. Nous pouvons ensuite estimer la tempĂ©rature de la solution
riche en ammoniac en sortie de l’absorbeur, 𝜃 𝑎.
𝜃 𝑎 = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃𝑆,đŽđ”
17
𝜃 𝑎 = 5 + 20 = mais ceci est dans le cas idĂ©al. Il faut en rĂ©alitĂ© ajouter 5˚C, dĂ» Ă  l’imperfection de l'Ă©change
thermique au sein de la colonne d’absorption.
D’oĂč 𝜃 𝑎â€Č = 30˚C.
Pour la tempĂ©rature Ă  l’entrĂ©e de l’absorbeur, 𝜃1, nous fixons l’échauffement du frigorigĂšne de 6˚C entre
l’évaporateur et l’absorbeur Ă  cause des pertes thermiques dĂ» Ă  l'Ă©cart entre la tempĂ©rature de
l'ammoniac et la température ambiante, donc :
𝜃1 = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃 đč = 6 + (-23) = - 17˚C.
d. Bouilleur :
Pour chauffer la solution au bouilleur, nous utilisons la vapeur à 3 bars qui correspond à la température
de la condensation de l’eau, 𝜃 đ¶đ‘‰ de 133˚C. Nous pouvons estimer la tempĂ©rature de sortie de la solution
pauvre, 𝜃 𝑑 .
𝜃 𝑑 = 𝜃 đ¶đ‘‰ - ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛
𝜃 𝑑 = 133 – 5 = 123˚C
D’oĂč la tempĂ©rature de sortie de la solution pauvre dĂ» Ă  l’imperfection du bouilleur, 𝜃 𝑑â€Č = 𝜃 𝑑 - 5˚C =
118˚C.
e. DĂ©phlegmateur :
En tĂȘte de la colonne de rectification nous plaçons un dĂ©flegmateur. C’est un condenseur partiel qui va
condenser les derniÚres molécules d'eau présentes dans le mélange non voulues pour la suite du
procédé. La vapeur en sortie est saturante, on suppose que sa pression est 11,67 bars et sa
tempĂ©rature, 𝜃2 est 30˚C.
2) Bilan de matiùre sur l’installation
a. DĂ©bit massique de frigorigĂšne, áč đč𝑃 :
Nous calculons le dĂ©bit massique du liquide frigoporteur, áč đč𝑃 d’aprĂšs la puissance frigorifique, Éž đč et
les enthalpies massiques de point 6 et 4. En utilisant le diagramme de Mollier nous supposons que dans
cette partie de l’installation (des points 2 Ă  1) le fluide frigorigĂšne est exempt d’eau. En rĂ©alitĂ© l’eau est
présente à 0,05% en mole dans le mélange. On néglige cette quantité pour faciliter nos calculs. Ensuite,
dans l’évaporateur, W = 0 J (W Ă©tant le travail exprimĂ© en Joules) car c’est un Ă©changeur statique.
La détente du frigorigÚne dans le détendeur étant isenthalpe, il vient Ξ4 = Ξ5 = 25°C.
De ce fait h5 = h4. On lit h4 et h6 sur le diagramme de Mollier de l’ammoniac (les enthalpies Ă©tant donnĂ©es
en kJ/kg sur le diagramme). On a alors :
Éž đč = áč đč𝑃 (ℎ6 - ℎ5) = áč đč𝑃 (ℎ6 - ℎ4).
D’oĂč áč đč𝑃 =
Éž đč
ℎ6− ℎ4
=
70000
1550−450
= 0,064 kg/s = 13,45 kmol/h car M(NH3) = 17 g/mol.
Alors, le débit molaire du liquide frigoporteur est 13,45 kmol/h et son débit massique est 230,4 kg/h.
18
b. DĂ©bits volumiques de frigorigĂšne :
Nous calculons le dĂ©bit volumique de frigorigĂšne vapeur, 𝑄𝑣 đč𝑉,1 entrant, au point 1, dans l’absorbeur :
𝑄𝑣 đč𝑉,1 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,1 = 0,064 x 0,85 = 0,0544 𝑚3
/s = 195,84 𝑚3
/h avec 𝑣 đč𝑉,1 : volume massique de la
vapeur de frigorigĂšne en 1.
Puis, nous pouvons calculer aussi le dĂ©bit volumique de liquide frigorigĂšne 𝑄𝑣 đč𝑉,2 sortant, en 2, de la
colonne de rectification et le dĂ©bit volumique de liquide frigorigĂšne 𝑄𝑣 đč𝑉,4 entrant, en 4, dans le
détendeur.
𝑄𝑣 đč𝑉,2 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,2 = 0,064 x 0,12 = 0,00768 𝑚3
/s = 27,648 𝑚3
/h ;
𝑄𝑣 đč𝑉,4 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,4 = 0,064 x 0,00165 = 0,0001056 𝑚3
/s = 0,38 𝑚3
/h.
Ces dĂ©bits nous serviront Ă  dĂ©terminer les dimensions des conduites dans l’installation.
c. DĂ©bits des solutions riche et pauvre en ammoniac :
Nous déterminons le taux de circulation de la solution riche en tenant compte du fait que la vapeur de
frigorigĂšne qui circule dans le circuit frigorifique n’est pas pure mais a un titre 𝑋 đč𝑅 < 1, nous avons :
𝜏 𝑐,𝑟 =
𝑋 đč𝑅− 𝑋 𝑃
𝑋 𝑟− 𝑋 𝑃
=
0,995−0,255
0,35−0,255
= 7,789 (kg/s de solution riche) / (kg/s de NH3).
Une fois que nous avons le taux, nous pouvons calculer le dĂ©bit massique de solution riche, áč đ‘†đ‘…
áč đ‘†đ‘… = 𝜏 𝑐,𝑟 x áč đč = 7,789 x 0,064 = 0,4984 kg/s de solution riche
Puis, nous calculons le dĂ©bit volumique, 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 de la solution riche sortant de l’absorbeur en a :
𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 = áč đ‘†đ‘… x 𝑣 𝑆𝑅,𝑎 = 0,4984 x 1,149. 10−3
= 5,73. 10−4
𝑚3
/s = 2,063 𝑚3
/h.
Ensuite, il faut que nous déterminions le taux de circulation et les débits de la solution pauvre.
𝜏 𝑐,𝑝 =
𝑋 đč𝑅− 𝑋 𝑟
𝑋 𝑟− 𝑋 𝑃
=
0,995−0,35
0,35−0,255
= 6,789 (kg/s de solution pauvre) / (kg/s de NH3).
áč đ‘†đ‘ƒ = 𝜏 𝑐,𝑝 x áč đč = 6,789 x 0,064 = 0,4345 kg/s de solution pauvre.
𝑄𝑣 𝑆𝑃,𝑑 = áč đ‘†đ‘ƒ x 𝑣 𝑆𝑃,𝑑 = 0,4345 x 1,19. 10−3
= 5,17. 10−4
𝑚3
/s = 1,861 m3
/h.
d.DĂ©bits des fluides thermiques :
Ce calcul de dĂ©bit nous est utile par la suite dans le but de dimensionner les tubulures oĂč circuleront les
eaux de refroidissement. La formule gĂ©nĂ©rale pour le calcul du flux de chaleur donnĂ© par l’eau est :
ɾ𝑖 = 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,𝑖 x 𝜌𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃𝑠,𝑖 - 𝜃𝑒,𝑖 ).
- Au condenseur :
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ¶đ· =
Éž đ¶đ·
𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đ¶đ· − 𝜃 𝑒,đ¶đ· )
;
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ¶đ· =
75,2
1000 x 4,18 (25 − 15)
= 1,799. 10−3
𝑚3
/s = 6,48 𝑚3
/h.
19
- A l’absorbeur :
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đŽđ” =
Éž đŽđ”
𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đŽđ” − 𝜃 𝑒,đŽđ” )
;
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đŽđ” =
117,15
1000 x 4,18 (20 − 15)
= 5,6. 10−3
𝑚3
/s = 20,17 𝑚3
/h.
- Au déphlegmateur :
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ·đž =
Éž đ·đž
𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đ·đž − 𝜃 𝑒,đ·đž )
;
𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ·đž =
29,5
1000 x 4,18 (5)
= 1,41. 10−3
𝑚3
/s = 5,08 𝑚3
/h.
 Au bouilleur :
Le chauffage du bouilleur se fait par condensation de la vapeur saturante à 3 bars. Le débit est calculé à
partir de son enthalpie de condensation, 𝐿 𝑉𝐾 :
D’oĂč, áč đ‘†đ‘ƒ =
ɾ 𝑀
𝐿 𝑉𝐾
áč đ‘†đ‘ƒ =
154,24
2163
= 0,0713 kg/s = 0,257 𝑚3
/h.
3) Bilan thermique et Ă©nergĂ©tique sur l’installation
a. Puissance thermique, Éž đ¶đ· Ă©changĂ©e au condenseur :
Ensuite, nous calculons la puissance thermique Ă©changĂ©e au condenseur, Éž đ¶đ· Ă  l’aide du dĂ©bit massique
du fluide frigoporteur car c’est le mĂȘme dĂ©bit qui traverse, en rĂ©gime permanent, le condenseur et
l’évaporateur. De mĂȘme on lit les enthalpies des points 2 et 3 sur le diagramme de Mollier.
Éž đ¶đ· = áč đč𝑃 (ℎ2 - ℎ3) = 0,064 (1625.103
– 450.103
) = 75200 W = 75,2 kW en supposant qu’il n’y a pas
d’échange thermique avec l’extĂ©rieur.
b. Puissance de la pompe :
La pompe a pour but de faire circuler la solution riche en ammoniaque et de vaincre les pertes de charges
entre l’absorbeur et la colonne à distiller, mais surtout d’augmenter la pression du fluide dans
l’installation, de 𝑝 đč = 1,6 bars Ă  𝑝 đč = 11,67 bars.
Si le fonctionnement de la pompe Ă©tait idĂ©al, la puissance mĂ©canique qu’elle consommerait serait :
𝑃𝑃𝑆,𝑖 = 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 (𝑝 đ¶ - 𝑝 đč) = 5,73. 10−4
(11,67. 105
– 1,6. 105
) = 577 W.
Mais nous devons tenir compte de l’imperfection du groupe motopompe en admettant, pour celui-ci, un
rendement Ă©nergĂ©tique raisonnable, 𝜂 𝑀𝑃 . Nous supposons un rendement de 70%, il vient alors la
puissance réelle de cette pompe :
20
𝑃𝑃𝑆,𝑟 =
𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 (𝑝 đ¶ − 𝑝 đč)
𝜂 𝑀𝑃
=
577
0,7
= 824,3 W.
En admettant que les Ă©changes thermiques entre la pompe et l’environnement soient nĂ©gligeable, alors
la variation d’enthalpie est :
(ℎ 𝑏 - ℎ 𝑎) = w =
𝑃 𝑃𝑆,𝑟
áč đ‘†đ‘…
=
824,3
0,4984
= 1,6539 kJ/kg.
Ensuite nous calculons l’écart de la tempĂ©rature entre la point a et la point b qui est normalement trĂšs
faible.
∆𝜃 𝑎𝑏 = (𝜃 𝑏 - 𝜃 𝑎) =
ℎ 𝑏 − ℎ 𝑎
đ¶ 𝑆𝑅
=
1,6539
1,06 đ‘„ 4,18
= 0,37˚C.
Avec đ¶ 𝑆𝑅 : la capacitĂ© calorifique massique de la solution riche Ă  la sortie de l’absorbeur. Comme ∆h est
faible, la variation de tempĂ©rature ∆ξ est aussi rĂ©duite, la valeur que nous avons trouvĂ©e est 0,37˚C, ce
qui est nĂ©gligeable donc nous n’en tiendrons pas compte.
c. Bilan thermique de l’échangeur intersolutions, EI :
Nous supposons que l’échangeur est parfaitement isolĂ© thermiquement de l’extĂ©rieur, donc :
Éž đžđŒ = áč đ‘†đ‘… (ℎ 𝑐 - ℎ 𝑏) = 0,4984 (220. 103
+ 100. 103
) = 159,49 kW.
Pour hb, nous augmentons son enthalpie de 1,5 kJ/kg Ă  cause de la pompe.
D’oĂč la nouvelle Ă©nergie Ă©changĂ©e : Éž đžđŒ = 158,7 kW.
En réalité, il existe des pertes thermiques pour cet échangeur mais elles sont négligeables, donc nous
considĂ©rons qu’elles sont nulles. Nous calculons l’enthalpie massique de cet Ă©changeur au point e en
utilisant la formule ci-dessous :
Éž đžđŒ = áč đ‘†đ‘ƒ (ℎ 𝑑 - ℎ 𝑒).
D’oĂč ℎ 𝑒 = ℎ 𝑑 -
Éž đžđŒ
áč đ‘†đ‘ƒ
= 325. 103
–
158,7.103
0,4345
= - 40,25 kJ/kg de solution pauvre.
Pour la solution pauvre au point f, W = 0 J car le régleur est un robinet parfaitement statique et Q = 0 J
car il n’y a pas d’échange thermique, la surface d’échange thermique offerte Ă©tant nĂ©gligeable. De ce
fait, (ℎ𝑓 - ℎ 𝑒) = 0 J, la dĂ©tente de la solution est isenthalpe et ℎ𝑓 = ℎ 𝑒 = -40,25 kJ/kg de solution pauvre.
d. Puissance thermique, Éž đŽđ”, Ă  l’absorbeur :
D’aprùs le bilan sur l’absorbeur on obtient :
Éž đŽđ” = áč đčℎ1 + áč đ‘†đ‘ƒâ„Žđ‘“ - áč đ‘†đ‘…â„Ž 𝑎 ;
Éž đŽđ” = 0,064 x 1325 + 0,4345 x (- 40,25) – 0,4984 x (- 100) = 117,15 kW
21
4) Bilan sur les colonnes
a. Etude de la colonne de d’absorption :
Nous avons tentĂ© de dĂ©terminer le nombre d’étages thĂ©orique de notre mais que ce soit en la
considérant comme étant isotherme ou adiabatique, les méthodes de calculs ne sont pas applicables à
notre cas. En effet les dĂ©bits de circulation de nos fluides Ă©tant relativement faible, l’absorption se peut
se réaliser seulement avec un seul étage théorique. On dimensionnera notre colonne en admettant donc
un seul Ă©tage.
b. Etude de la colonne de rectification :
(Éž 𝑀 - Éž đ·đž) est la puissance thermique globale Ă  fournir au gĂ©nĂ©rateur qui est la diffĂ©rence entre la
puissance thermique à apporter au bouilleur, ɾ 𝑀 , et la puissance thermique à extraire au
dĂ©phlegmateur, Éž đ·đž.
Donc, (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = áč đčℎ2 + áč đ‘†đ‘ƒâ„Ž 𝑑 - áč đ‘†đ‘…â„Ž 𝑐
(Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = 0,064 x 1300 + 0,4345 x 325 – 0,4984 x 220 = 114,76 kW.
Nous vĂ©rifions que Éž 𝑓 + (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) + 𝑃𝑃𝑆,𝑟 = Éž đ¶đ· - Éž đŽđ”.
Éž 𝑓 + (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) + 𝑃𝑃𝑆,𝑟 = 70000 + 114760 + 824,3 = 185,584 kW.
Éž đ¶đ· - Éž đŽđ” = 117150 + 75200 = 192,3 kW.
L’écart est de 3,49% < 10% ce qui est acceptable.
En premier lieu nous déterminerons la quantité de chaleur échangée au bouilleur et au condenseur, ainsi
que le nombre d’étages de la colonne Ă  l’aide du diagramme de Merkel et de la mĂ©thode prĂ©sentĂ©e dans
le document des Techniques de l’ingĂ©nieur (mĂ©thode de Ponchon et Savarit).
Nous commençons d’abord, sur le diagramme de Merkel, à tracer trois isotitriques à 0,255, 0,35 et 0,995,
correspondant aux pourcentages massiques, en ammoniac, respectivement en sortie du bouilleur, Ă 
l’alimentation de la colonne et en sortie du dĂ©phlegmateur. Notre colonne est sous pression Ă  11,67 bars,
on trace les isobares correspondant à cette pression (le tracé étant approximatif, ceci mettra une légÚre
incertitude sur nos résultats).
Ces isobares correspondent aux courbes de bulle, de rosĂ©e, et d’équilibre entre les phases gaz et liquides
du mélange. On trace les isobares avec les courbes de liquide saturée (courbe de bulle), les courbes
auxiliaires (courbe d’équilibre) et les courbes de vapeur saturĂ©e (courbe de rosĂ©e).
On suppose que nos liquides Ă  l’alimentation et en sortie du bouilleur sont Ă  l’état de liquide bouillant.
Par consĂ©quent Ă  l’intersection de leur isotitrique respective et de la courbe bulle, nous pouvons placer
les points d et c correspondant à la sortie du bouilleur et à l’alimentation. Nous pouvons alors lire sur le
22
diagramme l’enthalpie et la tempĂ©rature de ces points. De mĂȘme on suppose qu’en sortie du
dĂ©phlegmateur la vapeur est saturante. Donc l’intersection entre l’isotitrique Ă  0,995 et la courbe de
rosée correspond au point 2 soit le point en sortie du déphlegmateur.
Ensuite nous détaillons la méthode pour déterminer les flux de chaleurs échangés au bouilleur et au
dĂ©phlegmateur. On dĂ©termine d’abord le point sur la courbe de rosĂ©e Ă  l’équilibre avec le point Ă 
l’alimentation situĂ© sur la courbe de bulle. Pour cela on prolonge l’isotitrique verticale de l’alimentation
jusqu’à ce qu’il coupe la courbe d’équilibre. Puis Ă  cette intersection on trace une horizontale
perpendiculaire à la verticale précédente.
Cette horizontale va couper la courbe de rosée, et à ce point se situera le point de la phase gaz à
l’équilibre avec la phase liquide de l’alimentation. La droite reliant ces deux points Ă  l’équilibre est une
isotherme.
On prolonge cette isotherme jusqu’à ce qu’elle coupe les isotitriques des sorties du bouilleur et du
déphlegmateur. A ces intersections on place les points Plimb (pour le bouilleur) et Plimd (pour le
dephlegmateur). La différence des enthalpies entre les points Plimb et d, et les points Plimd et 2
représente respectivement les chaleurs minimum à fournir au bouilleur (QMlim) et celle à récupérer au
condenseur (QDElim).
Cependant dans la réalité il faut majorer QDElim pour que la condensation partielle soit réalisable. On
applique alors un coefficient de correction. Nous avons choisi d’appliquer un coefficient k de 1,44 comme
il nous Ă©tait suggĂ©rĂ© dans la documentation des Techniques de l’ingĂ©nieur pour obtenir QDE. On trace le
segment ayant pour extrémité le point 2 et le point P et passant par Plimd, de façon à ce que la différence
enthalpique des deux extrĂ©mitĂ©s du segment soit Ă©gale Ă  QDE. Puis on s’assure que l’enthalpie du point
P soit supérieure à celle du point Plimd. Enfin on trace la droite passant par P et c. Cette droite coupera
l’isotitrique Ă  0,255 au point P’. La distance entre les points P’ et d Ă©quivaut Ă  QM.
Maintenant nous montrons la marche Ă  suivre pour obtenir le nombre d’étages thĂ©oriques nĂ©cessaire Ă 
la colonne. On construit le point Ă  l’équilibre du point d de la mĂȘme maniĂšre que nous avons fait
prĂ©cĂ©demment pour le point Ă  l’alimentation. Ce point Ă  l’équilibre de la sortie du bouilleur correspond
au courant V1 le courant de vapeur sortant du bouilleur et retournant dans la colonne. Nous sommes
dans la partie Ă©puisement donc nous traçons la droite passant par V1 et P’. La droite coupe la courbe de
bulle au point L1, avec L1 le courant liquide sortant de la colonne et allant au bouilleur. La droite (L1V1)
correspond au premier Ă©tage de la partie Ă©puisement de la colonne. On rĂ©itĂšre cette opĂ©ration jusqu’à
ce qu’une droite (LnVn) coupe la droite (P’P), et c’est Ă  cet Ă©tage n que se fera l’alimentation de la
colonne. Une fois cette droite coupée on passe à la partie concentration de la colonne. Dans notre cas
l’alimentation se fera au deuxiĂšme Ă©tage et il n’y aura qu’un Ă©tage dans la partie Ă©puisement.
Pour la partie concentration on procĂšde de la mĂȘme maniĂšre Ă  la diffĂ©rence que on utilisera le point P
et non plus le point P’ pour tracer la courbe correspond Ă  l’étage thĂ©orique. On continue cette opĂ©ration
jusqu’à ce qu’on trouve le courant de vapeur Vn+1 (Ă  l’équilibre avec le courant liquide Ln) ayant un titre
massique supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  0,995 dans notre cas. La derniĂšre courbe tracĂ©e correspond Ă  l’étage du
déphlegmateur.
23
Nous résumons les résultats que nous avons trouvés pour notre colonne en suivant cette méthode :
 QDE = 460,8 kJ/kg ;
 QM = 355 kJ/kg ;
 Nombre d’étages = 3 (1 Ă  l’épuisement et 2 Ă  la concentration) ;
 Alimentation au 2Ă©me Ă©tage.
Pour finir nous faisons le bilan de matiĂšre Ă  chaque Ă©tage de la colonne.
Nous connaissons seulement les dĂ©bits et les compositions Ă  l’alimentation et aux sorties de la colonne.
Or nous pouvons calculer le taux de reflux. Le taux de reflux étant le rapport entre les débits de la phase
liquide et gaz en sortie du déphlegmateur, soit R = Lde/D (I) avec R le taux de reflux, D le débit de la phase
gaz et Lde le débit de la phase liquide. Le taux de reflux peut se calculer aussi avec cette formule :
QDE = D*(R+1)*(Hv-hd) (II).
Avec Hv et hd respectivement les enthalpies des phases gaz et liquides. L’objectif Ă©tant de dĂ©terminer le
taux de reflux puis de calculer Lde pour ĂȘtre en mesure d’effectuer le bilan de matiĂšre au sein de la
colonne. On lit les enthalpies sur le diagramme de Mekerl, il vient :
Hv = 1700 kJ/kg ;
hd = 450 kJ/kg.
On rappelle que D = 0.064 kg/s.
Par conséquent avec la relation (II) :
R = (29,5*10-3) / (0,064*(1700-450)*10-3)-1 = 0,369
Ainsi on trouve grĂące Ă  la relation (I) :
Lde = 230*0,369 = 84,87 kg/h.
Ce courant est donc Ă  l’état liquide et Ă  une tempĂ©rature de 30°C, Ă  la pression de 11,67 bars et est Ă 
l’équilibre avec le courant D. A l’aide du diagramme de Merkel on dĂ©termine facilement son titre
massique en ammoniac. Celui-ci s’élĂšve Ă  94%. Nous pouvons finalement commencer le bilan sur notre
colonne.
Ci-dessous le schéma résumant le bilan effectué :
24
Figure 8 : Schéma bilan de la colonne à distiller
Nous prenons comme exemple le calcul de Vde Ă  l’étage du dĂ©phlegmateur. On sait que :
D + Lde = Vde, donc Vde = 230+84.87 = 314.87 kg/h.
Pour l’étage 3 le calcul se complique lĂ©gĂšrement car il y a deux inconnues. La premiĂšre relation nous
donne :
V3 = L3 + Vde – Lde (III), puis nous savons aussi que :
y3*V3 + xLde*Lde = x3*L3 + yVde*Vde.
On remplace V3 par la relation (III). Ainsi nous obtenons une Ă©quation avec une inconnue, L3. On calcul
L3 et on en déduit V3. On procÚde ainsi sur chaque étage de la colonne. On note que les compositions
sont déjà connues grùce à notre construction sur le diagramme de Merkel.
Connaissant maintenant la quantité de chaleur à fournir au bouilleur, on peut calculer la puissance
thermique :
Éž 𝑀 = 𝑄 𝑀 x áč đ‘†đ‘ƒ ;
ɾ 𝑀 = 355 x 0,4345 = 154,24 kW.
De la mĂȘme maniĂšre on peut calculer la puissance thermique Ă  extraire au dephlegmateur :
Éž đ·đž = 𝑄 đ·đž x áč đč ;
Éž đ·đž = 460,8 x 0,064 = 29,5 kW.
25
Nous vĂ©rifions la valeur (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) correspond Ă  la valeur issue de nos bilans prĂ©cĂ©dents, qui est Ă©gal Ă 
114,76 kW.
(Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = 154,24 – 29,5 = 124,74 kW, nous avons 10 kW d’écart avec la valeur prĂ©cĂ©dente, soit un
écart de 8%, ce qui est tout à fait acceptable, donc nos valeurs sont cohérentes.
5) Coefficient de performance du systĂšme
La formule pour calculer le coefficient de performance est :
COP =
𝐾𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑱𝑡𝑖𝑙𝑒
đ¶đ‘’ 𝑞𝑱𝑒 𝑙â€Č 𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑒
=
Éž đč
ɾ 𝑀+ 𝑃 𝑃𝑆,𝑟
.
Le COP est un indicateur intéressant pour connaßtre le rendement de notre installation.
Notons que la puissance mĂ©canique 𝑃𝑃𝑆,𝑟 que l’on apporte au systĂšme pour le fonctionnement de la
pompe est extrĂȘmement faible, souvent pratiquement nĂ©gligeable, devant la puissance thermique Éž 𝑀
fournie au bouilleur.
Donc, COP =
70
154,24+0,577
= 0,452.
GĂ©nĂ©ralement pour ce type de systĂšme le COP est de l’ordre de 0,7. Celui de notre installation est donc
inférieur au COP moyen.
Ensuite, nous calculons le coefficient de performance du systÚme tritherme idéal pour pouvoir calculer
le rendement du cycle du systĂšme rĂ©el, 𝜂 đ¶ qui caractĂ©rise le degrĂ© de qualitĂ© du systĂšme rĂ©el.
đ¶đ‘‚đ‘ƒđč,(𝑖𝑑)
𝑄
=
𝑇 đč (đŸ)
(𝑇𝑐− 𝑇 đč)
x
(𝑇 𝑀− 𝑇 đ¶)
𝑇 𝑀
;
đ¶đ‘‚đ‘ƒđč,(𝑖𝑑)
𝑄
=
250,15
(303,15−250,15)
x
(396,15−303,15)
396,15
= 1,108.
D’oĂč, le rendement du cycle du systĂšme rĂ©el, 𝜂 đ¶ :
𝜂 đ¶ =
COP
đ¶đ‘‚đ‘ƒ đč,(𝑖𝑑)
𝑄 =
0,452
1,108
= 0,408 soit 40,8%.
6) Schéma bilan
On résume les données importantes de notre installation sur le schéma de la page suivante.
26
Figure 9 : SchĂ©ma bilan de l’installation
Ammoniac
99,5%
Eaude
refroidisse
ment
Solution
riche
Solution
pauvre
Vapeur
eau
LĂ©gende
27
IV) Dimensionnement de l’installation
1) Choix du matériau et calcul préliminaire des épaisseurs
a. Choix du matériau :
MatĂ©riaux pouvant rĂ©sister Ă  l’ammoniac Ă  l’état gazeux :
- Fonte ordinaire et au nickel ;
- Acier doux et au nickel ;
- Acier inoxydable 18/8 ;
- Nickel ;
- Inconel ;
- Hastelloy B et C ;
- Aluminium;
- Magnésium ;
- Grés ;
- Phénoplaste ;
- PVC ;
- PolythĂšne ;
- Plexiglass.
MatĂ©riaux pouvant rĂ©sister Ă  l’ammoniac Ă  l’état liquide :
- Fonte ordinaire et au nickel ;
- Acier au chrome ;
- Acier inoxydable 18/8 ;
- Inconel ;
- Hastelloy B et C ;
- Aluminium ;
- Magnésium ;
- Plomb ;
- Grés ;
- PVC ;
- PolythĂšne ;
- Plexiglass.
Nous pouvons constater que de nombreux matériaux conviennent pour notre installation. Du point de
vu de la sécurité pour résister à la pression et au poids des colonnes, il faut choisir un matériau
résistant.
De plus, dans l’industrie, un des matĂ©riaux le plus rĂ©pandu est l’acier inoxydable donc pour la suite nous
choisirons l’acier inoxydable 18/8. Celui-ci est constituĂ© Ă  18 % de Chrome et Ă  8 % de Nickel.
28
b. Calculs des Ă©paisseurs :
 Epaisseur pour rĂ©sister Ă  la pression
Avant de pouvoir calculer l’épaisseur nĂ©cessaire pour rĂ©sister Ă  la pression nous devons d’abord trouver
dans des tables, la valeur de la contrainte de calcul associée. Pour se servir de ces tables nous avons
besoin de la tempĂ©rature maximale (ici 120°C) que l’on doit convertir en degrĂ© Fahrenheit 120°C = 248°F.
Figure 10 : Valeurs de la contrainte de calcul de l’épaisseur
La contrainte de calcul est donc de 15,5 pour 1000 psi soit 15500 psi.
Pour les parties de l’installation avec une pression de 11,67 bars l’épaisseur minimale est de 3,6 mm et
pour celles Ă  une pression de 1,6 bar, l’épaisseur minimale est de 0.49 mm.
 Epaisseur pour rĂ©sister Ă  la corrosion
La vitesse de corrosion de l’acier inoxydable en prĂ©sence d’ammoniac liquide ou gazeux est infĂ©rieure Ă 
0,05 mm/an.
Pour résister à 20 ans de corrosion,
0,05 x 20 = 1 mm
Dans le choix de nos canalisations et de nos appareils nous devrons ajouter 1 mm d’épaisseur Ă 
l’épaisseur minimale pour rĂ©sister Ă  la pression.
29
2) Dimensionnement des colonnes
a) Colonne d’absorption :
Nous savons que seul 1 Ă©tage thĂ©orique est nĂ©cessaire pour l’absorption, Pour un Ă©tage la hauteur
nĂ©cessaire est d’environ 50 cm, pour ĂȘtre sĂ»re que l’absorption se rĂ©alise complĂštement on peut poser
une hauteur de 1 m 50. Aussi nous avons choisi de ne pas mettre de garnissage Ă  l’intĂ©rieur de la colonne,
nous allons simplement mettre en contact la phase gaz et la phase liquide.
La phase liquide entrera en tĂȘte de colonne et sortira en pied de colonne. La phase gaz quant Ă  elle
entrera en pied de colonne et n’aura pas de sortie. On veillera à laisser un certain niveau de liquide en
pied de colonne pour que la phase gaz soit directement mélangée avec le liquide et faire en sorte que
celle-ci ne s’échappe pas par la sortie du liquide.
Pour la colonne d’absorption, nous avons choisi de mettre un pulvĂ©risateur en entrĂ©e de la phase liquide
afin d’augmenter la vitesse du fluide. Nous avons fixĂ© la vitesse Ă  1m/s.
Pour déterminer le diamÚtre nécessaire :
𝑄 = 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 × 𝑠𝑱𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒
𝑄 = 𝑱 ×
𝜋 × 𝑑2
4
𝑑 = √
4 × 𝑄
𝑱 × 𝜋
.
Nous connaissons tous les dĂ©bits entrant et sortant de la colonne d’absorption. Le dĂ©bit massique de la
solution pauvre ou l’entrĂ©e liquide de la colonne, đ‘šđ‘ đ‘Ì‡ . Le dĂ©bit massique de la vapeur entrante dans la
colonne, đ‘šđ‘ŁÌ‡ . Puis le dĂ©bit massique de la solution riche, đ‘šđ‘ đ‘ŸÌ‡ , soit la sortie du liquide de la colonne. On
rappelle que :
đ‘šđ‘ đ‘Ì‡ = 0,4345 𝑘𝑔/𝑠;
đ‘šđ‘ đ‘ŸÌ‡ = 0,4984 𝑘𝑔/𝑠 ;
đ‘šđ‘ŁÌ‡ = 0,064 𝑘𝑔/𝑠.
Il vient ensuite :
 Le dĂ©bit volumique de la solution pauvre, Qsp = đ‘šÌ‡ 𝑠𝑝 × 𝑉𝑠𝑝 = 0,4345 × 1,19.10-3 = 5,17.10-4
m3/s ;
 DĂ©bit volumique de la vapeur, Qv = đ‘šÌ‡ 𝑣 × 𝑉𝑣 = 0,0639 × 0,85 = 0,054 m3/s ;
 DĂ©bit volumique total Ă  l’entrĂ©e, Qt = Qsp + Qv = 5,17.10-4 + 0,054 = 0,0545 m3/s.
On peut donc calculer le diamĂštre de la colonne :
𝑑 = √
4 × 0,0545
1 × 𝜋
30
𝑑 = 0,263 𝑚.
Le diamĂštre nĂ©cessaire pour la colonne d’absorption est 263 mm.
On choisit de prendre dans la documentation constructeur le tube de dimension suivante pour construire
notre colonne :
DN 12 e = 7,14 mm Di = 309,52 mm.
En consĂ©quence, la vitesse d’écoulement dans la colonne d’absorption est calculĂ©e avec cette formule :
𝑱 =
𝑄𝑡 × 4
𝜋 × 𝑑𝑖2
𝑱 =
0,0545 × 4
𝜋 × 0,309522
𝑱 = 0,7 𝑚/𝑠.
Cette valeur est acceptable car la vitesse doit ĂȘtre comprise entre 0,5 et 2 m/s pour permettre une
absorption efficace.
Enfin la hauteur de la colonne sera dĂ©terminĂ©e lors du dimensionnement de l’échangeur qui l’entoure.
b) Colonne Ă  distiller :
Pour notre colonne Ă  distiller nous choisissons de la dimensionner avec du garnissage en vrac car les
débits sont relativement faible (débit volumique de l'ordre de 10-1 m3/h pour la phase liquide dans la
partie concentration). Nous avons tenté le dimensionnent avec des plateaux perforés mais celui-ci ne
donnait pas de bon résultats, les longueurs de déverses étaient surdimensionnées pour notre colonne si
on optimisait au mieux les paramĂštres.
Nous avons à notre disposition trois types de matériaux pour le garnissage. Nous les listons ci-dessous et
expliquons leurs avantages et inconvénients :
 CĂ©ramique :
o Résiste à la corrosion et aux grands écarts de températures ;
o Peu coûteux ;
o Porosité faible ;
o Matériau fragile.
 MĂ©tal :
o Solide (voir incassable) ;
o Porosité élevée ;
o Résiste aux grands écarts de températures ;
o Matériau coûteux ;
o ProblĂšme de corrosion.
 Plastique :
o Peu coûteux ;
o Sensible aux grands écarts de températures
31
Notre procédé subit de gros écarts de températures, avec par exemple la vapeur qui entre dans le
déphlegmateur à environ 70°C et le liquide sortant du déphlegmateur étant à 30°C. De plus la présence
de l'eau dans le procédé facilite le phénomÚne de corrosion. Nous décidons donc d'opter pour un
garnissage en céramique au vue des contraintes fixée par notre procédé. Nous précisons que dans nos
circonstances la fragilité du matériau n'est pas une contrainte car nos fluides ne sont pas chargés.
Nous devons maintenant réaliser une étude nous permettant de choisir le garnissage adéquat à notre
procédé disponible dans les documentations d'un constructeur. Nous prendrons les exemples de
garnissages fournis dans notre cour d'hydrodynamique des colonnes. Il existe deux méthodes pour
choisir notre type de garnissage :
 MĂ©thode de calcul au point d'engorgement ;
 MĂ©thode de calcul au point de charge.
Ces deux mĂ©thodes conduisent au mĂȘme rĂ©sultat. Nous choisissons arbitrairement d'utiliser la mĂ©thode
de calcul au point de charge.
La premiÚre étape de cette méthode est de choisir un modÚle de garnissage disponible dans les
catalogues de constructeur mis Ă  notre disposition. Nous utiliserons ceux fournis dans le cours
d'hydrodynamique. Pour ce choix nous nous basons sur la courbe donnée dans notre cour que nous
avons jointe en annexe 13.
En abscisse se situe le taux de mouillage (M en m3.h-1.m-1), en ordonné le nombre Κ*(QG/QL) que l'on
détaillera lors de son calcul, et les courbes correspondent à un modÚle de garnissage. Sous la courbe sont
répertoriés les différents modÚles de garnissage avec respectivement leur diamÚtre, hauteur et
Ă©paisseur lorsque ce sont des anneaux ou simplement leur diamĂštre pour les selles.
En premier lieu on calcul :
 Κ = (ρG/1,205)0,5 = ((6,89/1,205)0,5 = 2,39, ρG Ă©tant la masse volumique du gaz sortant de l'Ă©tage
4 ;
 Κ*(QG/QL) = 2,39*(0,0127/0,000726) = 41,81, avec QG et QL respectivement les dĂ©bits de gaz
allant au déphlegmateur et de liquide allant au bouilleur (cf partie bilan).
On se place à ce point sur l'axe des ordonnées puis on trace une droite horizontale passant par ce point.
Cette droite coupe différentes courbes de l'abaque. Toutes courbes coupées par notre droite est un
modĂšle de garnissage susceptible de convenir Ă  notre installation. D'aprĂšs notre cour, le taux de
mouillage, dans le cas d'une distillation, doit ĂȘtre supĂ©rieure Ă  0,04. En vĂ©rifiant ces conditions nous
relevons les diffĂ©rents modĂšles de garnissages pouvant ĂȘtre utilisĂ©s. D'aprĂšs cette liste les modĂšles 2, 3,
4, 5, 6, 7 et 8 conviendraient. Puis grùce aux caractéristiques du garnissage nous pouvons déterminer le
diamĂštre de la colonne Ă  l'aide de la formule suivante :
Dc = (4* QL/(π*M*a))0,5 .
32
Avec :
 QL en m3/h ;
 M en m3.h-1.m-1 ;
 a la surface spĂ©cifique du garnissage (donnĂ©es constructeur issue du cour d'hydrodynamique) en
mÂČ/m3.
Pour le bon fonctionnement de la colonne il faut vérifier que : dg < Dc/8. Avec dg le diamÚtre d'un anneau
ou d'une selle constituant le garnissage. On résume les résultats obtenus pour chaque garnissage dans
le tableau suivant :
Garnissage dg (mm) h (mm) e (mm) a (mÂČ/m3) Δ (porositĂ©) M
2 (anneaux de Raschig
métal vrac)
50 50 4,5 95 0,75 0,49
3 (anneaux de Raschig
métal vrac)
25 25 2,5 200 0,73 0,23
4 (anneaux de raschig grĂšs
vrac)
12,5 12,5 1,6 370 0,64 0,045
5 (anneaux de raschig métal
vrac)
12,5 12,5 0,8 400 0,91 0,055
6 (anneaux raschig
carbonne vrac)
25 25 5 200 0,73 0,19
7 (Selles distilox grĂšs) 37,5 160 0,74 0,27
8 (Selles de Berl céramique) 25 250 0,7 0,14
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des dimensions des garnissages
On effectue les différents calculs nécessaires pour faire notre choix sur les parties concentration et
Ă©puisement de la colonne:
Concentration Epuisement
Garnissage Dc (m) Dc/8 (mm) Dc (m) Dc/8 (mm)
2 0,061 7,5937 non 0,267 33,4360 non
3 0,061 7,6389 non 0,269 33,6353 oui
4 0,102 12,6971 oui 0,447 55,9071 oui
5 0,088 11,0459 non 0,389 48,6365 oui
6 0,067 8,4047 non 0,296 37,0069 oui
7 0,063 7,8826 non 0,278 34,7082 non
8 0,070 8,7575 non 0,308 38,5603 oui
Tableau 4 : Tableau résumant le choix du garnissage pour chaque section
33
Ici on ne peut choisir le mĂȘme garnissage pour les deux sections Ă  cause de la diffĂ©rence des dĂ©bits. On
opte pour un garnissage anneaux Raschig grĂšs en vrac pour la partie concentration et des selles de Berl
pour la partie Ă©puisement.
Maintenant on choisit le diamÚtre normalisé de la colonne. Pour une distillation le taux de mouillage au
sein de la colonne doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  0,04. On fera notre choix de diamĂštre en fonction du taux de
mouillage de la colonne qui doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  0,04. Nous nous rĂ©fĂ©rons Ă  la documentation
constructeur de Trouvay et Cauvin pour choisir notre diamÚtre normalisé :
Concentration
DN Dext (mm) e (mm) Dint (mm) Dc/8 (mm) M HEPT Ă©tages H (m)
4,00 114,30 8,74 96,82 12,10 0,05 0,25 2,00 0,50
5,00 141,30 8,74 123,82 15,48 0,03 0,25 2,00 0,50
5,00 141,30 15,88 109,54 13,69 0,04 0,25 2,00 0,50
Tableau 5 : Choix du diamÚtre normalisé pour la section concentration
Epuisement
DN Dext (mm) e (mm) Dint (mm) Dc/8 (mm) M HEPT Ă©tages H (m)
12,00 323,80 8,74 306,32 38,29 0,10 0,50 1,00 0,50
Tableau 6 : Choix du diamÚtre normalisé pour la section épuisement
On choisit donc un DN 5 avec une Ă©paisseur de 15,88 mm pour la partie concentration et un DN 12 avec
une épaisseur de 8,74 mm pour la partie épuisement. Il faudra trouver ultérieurement un raccord
permettant de raccorder ces deux parties. On précise que l'épaisseur minimale requise dans une colonne
est de 8 mm. Pour la partie concentration nous augmentons l'Ă©paisseur pour diminuer le diamĂštre
intérieur et optimiser notre taux de mouillage.
Enfin nous calculons la hauteur de la colonne. Pour cela on dĂ©termine la Hauteur Équivalente Ă  un
Plateau ThĂ©orique (HEPT). Avec HEPT = K*dg en m, oĂč K est une constante Ă©gale Ă  0,2 et dg le diamĂštre
du garnissage en cm. Donc pour la partie Ă©puisement par exemple :
HEPT = 0,2*2,5 = 0,5 m.
Puis H = HEPT*n, avec n = 1, le nombre d'étage théorique de la colonne. Ainsi :
Hcolonne = 0,5*1 = 0,5 m
On effectue le mĂȘme calcul pour la partie concentration et on trouve H = 0,5 m.
34
En définitive notre colonne s'élÚvera à 1 m sans compter le bouilleur et le déphlegmateur qui seront
dimensionnés à part.
De plus nous avons choisi le distributeur de liquide et de vapeur ainsi que des grilles supports pour
soutenir le garnissage dans la colonne en tenant compte du diamĂštre de la colonne (partie
concentration et partie Ă©puisement)
La documentation technique se trouve en annexe 4.
Le dessin de la colonne Ă  distiller est joint Ă  la page suivante.
35
Figure 11 : Dessin technique de la colonne Ă  distiller
36
Nomenclature de la colonne Ă  distiller
RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation
1 1 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 3’’
Ă©paisseur = 46 mm
Inox références constructeur et
catalogue
2 1 Tube
DN 3’’
de = 88,9 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
3 1 Fond bombé
DN 5’’
hauteur = 76 mm
Inox références constructeur et
catalogue
4 1 Tube
DN œ’’
de = 21,3 mm
Ă©paisseur = 1,65 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
5 1 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN Âœ ‘’
Ă©paisseur = 22 mm
Inox références constructeur et
catalogue
6 2 Distributeur du liquide
KCH-GLITSCH
Inox références constructeur et
catalogue
7 4 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 5’’
Ă©paisseur = 54 mm
Inox références constructeur et
catalogue
8 4 Grille de support
TYPE TS/TE Ă  partie de 0,1m
Inox références constructeur et
catalogue
9 2 Tube
DN1’’
de = 33,4 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
10 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 1’’
Ă©paisseur = 27 mm
Inox références constructeur et
catalogue
11 1 RĂ©duction
DN 12x5
Hauteur = 203mm
Inox références constructeur et
catalogue
12 4 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
Inox références constructeur et
catalogue
37
Tableau 7 : Nomenclature du dessin de la colonne Ă  distiller
DN 12’’
Ă©paisseur = 79 mm
13 2 Grille de support
TYPE TS/TE Ă  partie de 0,1m
Inox références constructeur et
catalogue
14 1 Distributeur du vapeur
TYPE VSC Ă  partie de 0,25 m
Inox références constructeur et
catalogue
15 1 Tube
DN8’’
de = 219,1 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
16 1 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 8’’
Ă©paisseur = 76 mm
Inox références constructeur et
catalogue
38
Figure 12 : Schéma simplifié du condenseur
3) Dimensionnement des Ă©changeurs
a) Dimensionnement du condenseur
L’objectif est de dimensionner un condenseur qui servira à condenser les vapeurs d’ammoniac dans le
circuit haute pression en sortie de colonne.
Nous cherchons à condenser un courant de 35,71 kg/h de vapeur ammoniac de 30℃ à 25℃ dans un
condenseur qui est un échangeur à faisceau tubulaire. Le refroidissement est réalisé par 6480 kg/h de
l’eau arrivant à 15℃ et sortant à 25℃. La pression de circuit est de 11,67 bars. Les vapeurs d’ammoniac
circuleront dans la calandre tandis que l’eau circulera dans les tubes.
Le dimensionnement de notre échangeur est un calcul itératif réalisé sur Excel donc il faut d'abord
réaliser les calculs à la main pour vérifier que notre tableur est juste. Nous réaliserons les calculs pour
des Ă©changeurs de type 1-1, 1-2 et 1-4.
Nous ferons donc varier les paramĂštres suivants :
- l’Us initial ;
- le diamÚtre extérieur des tubes ;
- le diamÚtre intérieur des tubes ;
- la longueur de tube initial ;
- B l'espace entre chicane.
Enfin, nous choisirons l’échangeur qui convient. Ici c’est un Ă©changeur 1 passe cĂŽtĂ© calandre et 4 passes
cÎté tube.
a.1) Application numérique
Les calculs réalisés sont pour un échangeur 1-4.
Bilan thermique :
Eau
áč = 6480 kg/h
Ammoniac
Θe = 30˚C
áč = 35,71 kg/h
Θs = 25˚C
áč = 230,4 kg/s
ӹs = 25˚C
39
Dans un premier temps, nous avons calculé le flux de chaleur échangé par le fluide froid, Ίf :
Ίf= m.Cp.ΔT avec m le dĂ©bit massique d’eau froide Ă©tant de 6480 kg/h.
Donc :
Ίf=
6480∗4180∗(25−15)
3600
Ίf= 75240 w.
Ί = flux émis (W) ;
Cp = capacité thermique massique (J/kg/°C) ;
m = débit massique (kg/s) ;
ΔT = diffĂ©rence de tempĂ©rature entre la sortie et l’entrĂ©e du fluide dans l’échangeur (en °C).
On fait l’hypothùse qu’il n’y a pas de pertes thermiques, donc on peut admettre que :
Ί froid = Ί chaud.
Calcul de la température moyenne
Δξml =
(Δξ1 − Δξ2)
ln
(Δξ1)
(Δξ2)
Δξml =
(5 − 10)
ln
5
10
Δξml = 7,21˚C.
Ensuite nous dĂ©terminons le facteur de correction de tempĂ©rature, Y pour les Ă©changeurs de plus d’une
passe cĂŽtĂ© tubes. Il faut d’abord calculer X et Z et ensuite nous pourront lire Y sur les abaques.
Θs = 30˚C
∆ӹ2
ӹe,f 15˚C
ӹ (˚C) ӹ (˚C)
∆ӹ1
Óšs,c
25˚C
Óšs,f
25˚C
Figure 13 : Profil des températures dans le condenseur
40
X =
ξfs−ξfe
ξce−ξfe
=
25−20
30−20
= 0,5 ;
Z =
ξce−ξcs
ξfs−ξfe
=
30−25
25−20
= 0,67.
D’aprĂšs les abaques nous avons trouvĂ© Y = 0,96. Cette valeur est juste car elle doit ĂȘtre supĂ©rieure ou
Ă©gale Ă  0,75.
DĂ©termination de coefficient global d’échange, Us
Pour calculer l’aire d’échange de notre Ă©changeur, il faut connaĂźtre le Us. L’eau circule dans les tubes et
l’ammoniac circule dans la calandre. Donc, d’aprùs le tableau nous avons un Us allant de 500 à 700
Wm−2
K−1
. Nous posons une valeur du Us de 700 m−2
K−1
.
Calcul de l’Aire d’échange, A
ɾ = Us*A*Δξml*Y
A =
Ί
Us∗Δξml∗Y
A =
75240
700∗7,21∗0,96
A = 15,53m2
.
Ensuite, nous avons fixĂ© le diamĂštre extĂ©rieur, l’épaisseur et la longueur des tubes.
Choix initialisations
Us possible (W/m2/K) 500-700
Us initial (W/m2/K) 700
DiamĂštre ext tubes (mm) 10,3
Ă©paisseur tubes (mm) 2,41
DiamĂštre int tubes (mm) 5,48
Longueur de tube initial (m) 1,3
choix maille 0,01
hd coef encrassement 3750 5000
Tableau 8 : ParamÚtres fixés pour le dimensionnement du condenseur
Calcul du nombre total de tubes
Le nombre de tubes est Ă©gal au rapport entre l’aire totale d’échange sur l’aire d’un tube (cylindrique) :
Nb tubes =
A
π∗de∗L
.
Nb tubes =
15,53
3,142∗0,0103∗2
.
Nb tubes = 368 (Arrondir au nombre inférieur).
41
Calcul du nombre de tubes par passe
Nb tubes par passes =
nb tubes total
nb passes
.
Nb tubes par passes =
368
4
= 92.
Calcul de la Vitesse dans les tubes
u =
Qv
Section ∗ nombre des tubes par passe
u =
4 ∗ Qv
π ∗ di2 ∗ nombre des tubes par passe
u =
4 ∗ 6,48
3600 ∗ π ∗ (0,00548)2 ∗ 92
u = 0,83 m/s.
Nous avons la vitesse entre 0,5 m/s < u < 2,5 m/s, donc la vitesse est correcte.
Calcul du pas :
p = 1,25* De = 1,25* 0,0103 = 0,01.
Calcul du diamÚtre intérieur de la calandre :
Di calandre = de*(nt/K1)1/n1 = 10,3*10-3 (92/0,158)1/2,263= 317,3 mm.
Calcul de l’espace entre chicanes, nombre et hauteur des chicanes :
Espace entre chicanes, B :
Di
5
<= B < Di.
B =
317,3
5
= 0,063 m.
Nombre de chicanes : Nch :
L
B
-1=
1.3
0,063
- 1 = 19 chicanes.
Hauteur h de chicane : h=
2
3
*Di =
2
3
* 317,3 = 211,53 mm.
Jeu entre chicanes et calandre et Ă©paisseur de chicanes :
Nous avons 150<Di<450 donc le jeu de chicane doit ĂȘtre de 3 mm d'aprĂšs le tableau du cours
« Technologie des échangeurs ». Donc le diamÚtre intérieur des chicanes, di = Dc -2*jeu = 311,3 mm
L’épaisseur des chicanes : en pratique il faut : e ≄ 5mm, on prend alors e=5mm.
42
Calcul du Coefficient Global d’Echange Propre Up
Pour déterminer Up, nous allons appliquer la formule suivante :
1
Up
=
de
hi ∗ di
+
de ∗ ln(
de
di
)
2λtube
+
1
he
Calcul du Coefficient d’échange par convection dans les tubes : hi
Nous avons déjà calculé la vitesse dans les tubes, elle est de 1,09 m/s
Nous calculons le nombre de Reynolds pour vérifier, si nous somme bien en régime turbulent, vu que
dans un Ă©change thermique, l’échange ne peut se faire que dans des conditions « imposĂ©es », ce qui
implique un régime turbulent :
Re =
u ∗ ρ ∗ di
”
Re =
0,83 ∗ 1000 ∗ 0,00548
1,00 ∗ 10E − 3
.
Re = 4531,57, donc on peut dire qu’on est en rĂ©gime turbulent.
Nous calculons aussi le nombre de Prandlt :
Pr =
Cp ∗ ”
λ
Pr =
4180 ∗ 1 ∗ 10E − 3
0,6
Pr = 6,97.
Nous déduisons le nombre de Nusselt par la relation de Mac Adams :
Il faut que deux conditions soient vérifiées ; 10000 < Re < 120000, 0.6 < Pr < 120
Nu = 0,023 *𝑅𝑒0.8
*𝑃𝑟0.33
.
Nu = 0,023 ∗ 4531,570.8
∗ 6,970.33
Nu = 36,72.
Nous pouvons finalement calculer le coefficient d’échange par convection dans des tubes grĂące Ă 
l’équation de Nusselt :
Nu =
hi ∗ di
λ
;
D’oĂč hi =
Nu∗λ
di
;
hi =
36,72 ∗ 0,6
0,00548
;
hi = 4020,64 W/m2.°C.
43
Calcul du Coefficient d’échange par convection dans la calandre: he
Nous avons un Ă©changeur tubulaire muni de chicanes, l’écoulement du fluide cĂŽtĂ© calandre (ammoniac)
se fait perpendiculairement Ă  l’écoulement du faisceau de tubes dans l’échangeur. Il y a un changement
de l’état dans la calandre.
Pour calculer he, nous allons utiliser cette formule :
he = 1,5*(
4∗đș𝑣
”
)−
1
3 *(
λ 3ρ2 𝑔
”2
)
1
3.
Nous utilisons les propriétés physiques du condensat car la résistance au transfert est due au film de
condensats.
Nous calculons le débit massique de condensats par unité de surface, Gv afin de déterminer le coefficient
d’échange par convection dans la calandre, he.
Calcul du débit massique de condensats par unité de surface, Gv :
Nous avons w = 0,064 kg/s.
D’oĂč, Gv =
đ‘€
N
2
3∗L
=
0.064
368
2
3∗2
= 9,51^10-4 kg.s-1.m-2.
Nous vérifions le nombre de Reynolds, Re =
2đș𝑣
”
=
2∗(9.51∗10−4)
138∗10^−6
= 13,78.
Nous avons bien Re <2100 (RĂ©gime laminaire).
Calcul du coefficient d’échange par convection dans la calandre, he :
he = 1,5*(
4∗9,51^10−4
138∗10^−6
)−
1
3 *(
0,521 360929,81
138∗10^−6 2
)
1
3
= 14902,58 (W/m2.°C).
Nous pouvons maintenant calculer le coefficient global d’échange propre Up :
1
Up
=
de
hi∗di
∗
de∗ln(
de
di
)
2λtube
∗
1
he
Avec λ tube = 41 W .m -2 .K-1.
1
Up
=
0,0103
4020,64 ∗ 0,00548
+
0,0103 ∗ ln(
10.3
5,48
)
2 ∗ 41
+
1
14902,58
;
1
Up
=0,000614 ;
Up = 1629,08 W .m -2 .K-1 .
Pour que l’échange thermique se fasse, il faut que Up > Us. Ce qui est bien notre cas car 1938,46 >5016,57
W .m -2 .K-1.
44
Calcul de la RĂ©sistance globale d’encrassement (Rs admis) puis Us admis
I – Rs admis
Rs* =
de
hdi∗di
−
1
hde
avec hdi = 3750 W/m2/C et hde = 5000 W/m2/C.
Rs* =
10.3
3750∗5,48
+
1
5000
= 7,01*10−4
Â°đ¶. 𝑚2/𝑊.
II – Us admis
Rs =
1
Us
−
1
Up
d’ou
1
Us
= Rs +
1
Up
;
1
Us
= 7.01*10−4
+ 6.14*10−4
= 1.315*10−3
m2K/W.
Donc, Us admis est 760,42 W/m2 K.
Calcul d’aire nĂ©cessaire d’aprĂšs l’Us admis :
A =
Ί
Us∗Δξml∗Y
;
A =
75240
760,42∗7,21∗0,96
= 14,3 mÂČ.
Nous pouvons voir que A calculĂ© < A nĂ©cessaire. Dans notre cas l’écart est de :
Ecart d’aires =
đ€đ§đžđœđžđŹđŹđšđąđ«đžâˆ’đ€đœđšđ„đœđźđ„đž
đ€đ§đžđœđžđŹđŹđšđąđ«đž
==
𝟏𝟓,𝟓𝟑−𝟏𝟒,𝟑
𝟏𝟓,𝟓𝟑
= 7,92 %.
Du point de vue thermique, nous pouvons remarquer que notre Ă©changeur peut convenir.
En effet pour que l’échangeur soit optimal, il doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement surdimensionnĂ©. Mais il faut aussi
assurer que l’échangeur convient hydrauliquement par le calcul des pertes de charges.
Calcul des pertes de charges
Les pertes de charges dans l’échangeur dĂ©pendent de la vitesse de circulation des fluides, de la densitĂ©,
de la viscositĂ© des fluides et de la gĂ©omĂ©trie de l’échangeur. Nous allons calculer les pertes de charges
dans les tubes et dans la calandre.
Calcul des pertes de charges dans les tubes
Rappelons la vitesse et le nombre de Reynolds précédemment calculés :
u= 0,83 m/s et Re = 4531,57
L’expression permettant de calculer les pertes de charge dans les tubes est la suivante :
ΔP =
ρ∗u2
2
∗ (4f ∗ np
L
di
+ 4np + 1.5).
45
Avec : 4f (coefficient de friction) = 0,014 + 0,956 ∗ Re−0,42
;
4f = 0,014 + 0,956 ∗ (4531,57)−0,42
;
4f = 0,04.
Et np = nombre de passes, donc :
ΔP =
1000 ∗ (1,09)2
2
∗ (0,04 ∗ 4
1,3
0,00548
+ 4 ∗ 4 + 1,5) ;
ΔP = 19561,13 Pa soit ΔP = 0,2 bar.
La valeur de la perte de charge est acceptable dans notre cas car on remplit cette condition : ΔP max <1
bar.
Calculs des pertes de Charges dans la calandre
Nous allons employer la MĂ©thode de Kern :
ΔP =
f ∗ Gt2
∗ (Nchicanes + 1) ∗ Dc
ρ ∗ Deq
.
Avec :
Deq =
4 ∗ Pas2
π ∗ de
− de ;
Deq =
4 ∗ (0,01)2
π ∗ 0,0103
− 0,0103 ;
đ·đ‘’đ‘ž = 2,06 𝑚𝑚.
Nch =
L
B
− 1 ;
Nch =
1,3
0,06
− 1 ;
𝑁𝑐ℎ = 20.
f = 0,855 ∗ Re−0,184
.
Puis :
Re =
Gt ∗ Deq
”
.
Donc :
Re =
0,66∗0,002068
138∗10^−6
= 9,89.
Et :
f = 0,855*9,89−0,184
= 0,56.
Finalement :
ΔP =
0,56 ∗ (0,66)2
∗ (20 + 1) ∗ 0,3113
609 ∗ 0,002068
;
ΔP = 663,67 Pa soit ΔP = 0,0066 bar.
ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟 .
46
Les pertes de charges sont inférieures à 1 bar, les deux conditions sont vérifiées. Notre échangeur peut
alors trĂšs bien fonctionner du point de vue hydraulique.
En résumé,
ParamÚtres Valeurs calculées Valeurs admises Conclusion
U (W/m2/K) 1629,08 (Up) 760,42 (Us) Up > Us
A (m2) 15,53 14,3 A calculé (réelle) > A
admis (encrassée)
đš«đ (bar) tubes 0,2 1 ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟
ΔP (bar) calandre 0,0066 1 ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟
Tableau 9 : Tableau résumant les résultats du dimensionnement du condenseur
a.2) Aspects technologiques
 CĂŽtĂ© calandre
Pour le cĂŽtĂ© calandre, nous allons dimensionner les tirants, les tubulures (tubes d’entrĂ©e et sortie du
fluide) les brides et les fonds.
Calandre :
Nous avons calculé un diamÚtre intérieur de calandre de 317,3 mm, nous choisissons le diamÚtre
normalisé suivant.
Type : ASME B 36.10 M–1996
DN 14 de = 355,6 mm e = 19,05 mm Di = 317,5 mm.
Les tirants :
Les tirants sont des dispositifs ou Ă©quivalents assurant la liaison du systĂšme de chicanes, qui ont pour
objectif de maintenir les chicanes et les plaques supports solidement en place. Les tirants et entretoises
doivent ĂȘtre du mĂȘme matĂ©riau que la calandre. Dans notre cas, il y en a 4 d’aprĂšs les cours technologie
des Ă©changeurs, ceux-ci sont dĂ©terminĂ©s Ă  partir du diamĂštre intĂ©rieur de la calandre (200 – 350 mm).
Notre échangeur est supposé de classe N car la majorité des échangeurs dans le génie chimiques sont
de classe N. Ainsi le diamĂštre de tirant est de 8 mm.
Les tubulures :
Pour déterminer le diamÚtre des tubulures, nous imposons une vitesse de fluide. Puisque nous
connaissons le débit du fluide, nous pouvons calculer le diamÚtre des tubulures.
47
I - Entrée (ammoniac vapeur)
5 < u < 20 m/s et Qv = 28,99 𝑚3
/h.
On a Qv = u.S avec S =
đœ‹đ·đ‘–2
4
.
D’oĂč Di = √
4𝑄𝑣
𝑱.𝜋
2
.
U (m/s) 5 10 15 20
Di (mm) 45,3 33 26,2 26,6
On a pris la vitesse de 10 m/s donc le diamĂštre d’entrĂ©e du tube cĂŽtĂ© calandre est de 33 mm.
Donc, nous regardons dans la documentation du constructeur et nous prenons le tube suivant :
DN 1 Πde = 42,2 mm e = 3,56 mm Di = 35,08 mm.
II - Sortie condensat
0,5 < u < 2 m/s et Qv = 8.3*10−5
𝑚3
/h.
On a Qv = u x s avec s =
đœ‹đ·đ‘–2
4
.
D’oĂč Di = √
4𝑄𝑣
𝑱𝜋
2
.
U (m/s) 0,5 1 1.5 2
Di (mm) 14,5 10,3 8,4 7,3
On a pris la vitesse de 0,5 m/s donc le diamĂštre du tube de sortie des condensats s’élĂšve Ă  14,5 mm.
On opte alors pour la conduite suivante :
DN œ de= 21,3 mm e = 2n77 mm Di = 15,76 mm.
Brides tubulures
Nous avons choisi d’utiliser des brides plates pour les deux extrĂ©mitĂ©s de la calandre et des brides de
type « slip ons » pour les deux extrĂ©mitĂ©s des tubulures (de l’entrĂ©e et de sortie).
Pour le tube d’entrĂ©e, nous prenons la bride de mĂȘme diamĂštre :
DN 1 ÂŒ O = 133 mm Y (Ă©paisseur bride) = 29 mm Nombre de perçage = 4.
Pour le tube en sortie, nous prenons la bride de mĂȘme diamĂštre :
DN Âœ O = 95 mm Y = 22 mm Nombre de perçage = 4.
 CĂŽtĂ© boites d’extrĂ©mitĂ©
Nous allons dimensionner les boites d’extrĂ©mitĂ©s, les tubulures, les brides et les cloisons de passes.
Tube :
Nous avons dimensionné notre échangeur avec un tableur avec des tubes ayant les caractéristiques
suivantes :
Type : ASME B 36.10 M–1996.
DN 1/8 de = 10,3 mm e = 2,41 mm di = 5,48 mm.
48
Les tubulures :
Nous suivons la mĂȘme dĂ©marche comme prĂ©cĂ©demment pour calculer le diamĂštre des tubulures Ă 
l’entrĂ©e et Ă  la sortie de la calandre. Les deux diamĂštres sont les mĂȘmes car il n’y a pas de changement
d’état pour le fluide. Nous imposons une vitesse et puis nous calculons le diamĂštre grĂące au dĂ©bit. Nous
prenons une vitesse de 1 m/s.
đ·đ‘– = √
4. 𝑄𝑣
𝑱. 𝜋
đ·đ‘– = √
4 ∗ 1.8. 10−3
1 ∗ 𝜋
đ·đ‘– = 47.9 𝑚𝑚.
Donc, nous regardons dans la documentation et nous prenons la conduite suivante :
DN 2 de = 60,3 mm e = 5,54 mm di = 49,22 mm.
Ensuite, il faut positionner les tubulures sur la canalisation. Nous prenons la distance X1 = X2 = De. Donc,
X= 60.3 mm. De là, nous pouvons calculer la longueur de la canalisation entre la bride et le fond bombé.
L= 60.3*3 =180.9 mm.
Il ne faut surtout pas oublier de laisser un espace pour faciliter le montage des tubulures. La hauteur des
tubulures doit avoir assez d’espace pour mettre la main pour que nous puissions serrer les boulons aux
brides.
X1 d X2
H
Figure 14 : Schéma des tubulures du condenseur
49
Bride des tubulures :
Nous choisissons des brides ayant les caractéristiques suivantes :
DN 2 O = 165 mm Y = 37 mm.
Les boites d’extrĂ©mitĂ©s :
Nous choisissons de mettre les fonds bombĂ©s aux extrĂ©mitĂ©s des tubes. C’est lĂ  oĂč nous distribuons et
recueillons le fluide qui circule dans les tubes.
Les fonds bombĂ©s doivent avoir le mĂȘme diamĂštre que la calandre :
DN 14 E = 165 mm (longueur fond bombé) t = 3,96 mm (épaisseur fond bombé).
Pour assurer la distribution du fluide cĂŽtĂ© tube (s’il y a plusieurs passes), il faut mettre les cloisons de
passes entre la plaque de tĂȘte et la boĂźte d’extrĂ©mitĂ©.
Puisque notre échangeur est un échangeur de 4 passes cÎté tubes, il est nécessaire de mettre trois
cloisons de passe. L’épaisseur de ces cloisons est de 5mm.
La longueur des boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s L se calcul ainsi :
L = (H(fond bombé)- épaisseur ( fond bombé)) + X1 + d + X2 (avec X1 = d = X2 )
L = (165-3,96) + (3*60,3)
L = 341,94mm.
Choix des brides et plaques de tĂȘte
Nous devons choisir les brides et les plaques de tĂȘtes de l'Ă©changeur, les plaques de tĂȘtes permettent
de tenir le faisceau tubulaire dans l'Ă©changeur.
Nous allons choisir une plaque de tĂȘte servant de bride prise en sandwich du cĂŽtĂ© gauche de la boite
d'extrĂ©mitĂ© pour pouvoir nettoyer l’échangeur. Cette bride pleine sera vissĂ©e entre deux brides creuses,
ainsi on pourra retirer la partie gauche de la boßte d'extrémité et nettoyer les tubes. Nous ajouterons
aussi un joint sur la droite de la derniÚre bride pour pouvoir démonter la partie gauche de notre
Ă©changeur.
Pour la partie droite de notre Ă©changeur nous placerons une plaque de tĂȘte servant de bride soudĂ©e Ă 
la boite d'extrémité et la calandre car si on peut démonter le cÎté gauche de notre échangeur il n'est
pas nécessaire de pouvoir démonter le cÎté droit. Ces brides vont venir se fixer à la calandre, on cherche
donc des brides ayant pour diamÚtre intérieur le diamÚtre de notre calandre. Nous choisirons donc deux
brides creuses de type socket welding et deux brides pleines. Ainsi nous trouvons les brides ayant les
caractéristiques suivantes :
DN 14 O = 603 mm Y = 94 mm Nombre de perçage = 20
O
Bride
DN
Figure 15 : Schéma des brides du condenseur
50
Nous aurons donc la configuration suivante :
Calandre
Brides creuses
Brides pleines
Y
Figure 16 : Représentation du condenseur
51
a.3) Tableau récapitulatif
Nous avons dimensionné un échangeur à faisceau tubulaire, à 1 passe cÎté calandre et 4 passes cÎté
tubes, permettant l’échange souhaitĂ© soit 75240 W.
Fluide coté calandre Ammoniac
Fluide coté tubes Eau
DN tubes (mm) 10,3
Di tubes (mm) 5,48
Nombre de tubes total 368
Nombre de tubes par passes 92
Longueur des tubes (m) 1,3
Vitesse dans les tubes (m/s) 0,83
Nombre de chicanes 19
Pertes de charges dans les tubes
(bar)
0,2
Pertes de charges dans la calandre
(bar)
0,0066
DN calandre (mm) 355,6
DN tubulures coté calandre (mm) Entrée : 42,2 Sortie :
21,3
DN tubulures coté tubes (mm) 60,3
Tableau 10 : Dimensions du condenseur
On joint en Ă  la page suivante le dessin du condenseur.
52
Figure 17 : Dessin technique du condenseur
53
Nomenclature du condenseur
RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation
1 2 Fond bombé
DN 14’’
hauteur = 165 mm
Inox références constructeur et
catalogue
2 2 Tube
DN2’’
de = 60,3 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
3 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 2’’
Ă©paisseur = 37mm
Inox références constructeur et
catalogue
4 2 Tube
DN œ’’
de = 21,3 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
5 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN œ’’
Ă©paisseur = 22mm
Inox références constructeur et
catalogue
6 2 Tube
DN 1Œ’’
de = 42,2 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
7 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 1Œ’’
Ă©paisseur = 29mm
Inox références constructeur et
catalogue
8 2 Bride Socket welding ASME B
16.5 – 1996
PN 68
DN 14’’
Ă©paisseur = 94mm
Inox références constructeur et
catalogue
9 2 Bride Pleine ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 14’’
Ă©paisseur = 94mm
Inox références constructeur et
catalogue
Tableau 11 : Nomenclature du dessin du condenseur
54
b) Dimensionnement de l’évaporateur
 Introduction
Nous cherchons Ă  dimensionner l’évaporateur de notre machine frigorifique. Nous envisageons un
Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire 1-1, 1-2 et 1-4. Celui-ci doit refroidir un courant d’air Ă  – 18 °C par un
courant d’ammoniac liquide qui va se vaporiser en prenant de l’énergie Ă  l’air avec une puissance de 70
000 W.
Le debit d’ammoniac à vaporiser est de 298,8 L/h. La pression de travail est de 1,6 bar car nous sommes
en sortie du dĂ©tendeur. La vaporisation se dĂ©roulera dans la calandre et l’air circulera dans les tubes.
Dans les installations frigorifiques l’air doit arriver avec une vitesse initiale importante pour permettre
un bon Ă©change .Nous placerons un ventilateur pour augmenter la vitesse de l’air dans les tubes.
b.1) Application numérique
Bilan thermique
Nous allons réaliser le dimensionnement par calcul itératif sur excel. Nous ferons donc varier les
paramĂštres suivants :
- Us initial ;
- le diamÚtre extérieur des tubes ;
- le diamÚtre intérieur des tubes ;
- la longueur de tube initial ;
- B l'espace entre chicane.
Notre but est d’obtenir un Ă©changeur optimal. Le tableur sera fourni Ă  l’annexe. Mais tout d’abord nous
devons rĂ©aliser des calculs pour connaĂźtre le dĂ©bit d’air Ă  fournir :
Calcul du debit d’air :
Θs = -18 ˚C
Ammoniac
Θe = 30˚C
áč = 35.71 kg/h
Θs = 25˚C
áč = 230.4 kg/s
Air
Θe = 20°C
(Température ambiante)
Figure 18 : Schéma simplifié de l'évaporateur
55
∅ = 𝑚. đ¶đ‘ . ∆𝑇 = 70 000 W
m =
∅
đ¶đ‘âˆ†đ‘‡
=
70 000
2,0860 .103 ( 20+18)
= 1,831 m3/s
Ί = flux émis (W)
Cp = capacité thermique massique (J/kg/°C)
m = débit massique (kg/s)
ΔT = diffĂ©rence de tempĂ©rature entre la sortie et l’entrĂ©e du fluide dans l’échangeur (en °C)
Diagramme thermique :
On rĂ©alisera l’échange suivant :
-18 °C
Calculs de dimensionnement
Nous avons rĂ©alisĂ© le tableur sur Excel et nous avons remarquĂ© que l’échange Ă©tait faisable pour un
échangeur 4 passes. Dans cette partie nous réaliserons le calcul exécuté par notre tableur pour un
échangeur 4 passes cÎté tubes. Nous devons choisir la gamme de Us.
Pour ce type d’échange : une vaporisation dans la calandre et un courant d’air dans les tubes, le
coefficient Us n’est pas trùs grand, on le fixera à 150 W.m-2.K-1.
On fixe ensuite :
de = 60,3 mm ;
di = 54,7 mm ;
L = 5 m ;
B (espace entre chicane)= 0,06 m.
- 25 °C
20 °C
Figure 19 : Profil des températures dans l'évaporateur
56
Calcul des caractĂ©ristiques principales de l’échangeur :
Aire rĂ©elle =Ί/(Us*Y*Δξml)= 70 000 /(200 *1*20,42) = 22,85 m2.
Nombre de tubes total= A / (π*De* L)= 17,14/ (π*0,0603* 5) = 24.
Tubes par passe : = 18/4 = 6.
Pas : p= 1,25* de = 1,25 x 0,0603 = 0,08 m.
Di calandre : de*( nt/K1)1/n1 = 60,3*10-3 (18/0,158)1/2,263= 555,04 mm.
Les coefficients K1 et n1 sont dans les tables du cours des Ă©changeurs.
Nombre de chicanes : Nch : L/B -1= 4,88/0,30 - 1 = 77 chicanes.
Hauteur h de chicane : h= 2/3*Di = 2/3 * 555 = 370 mm.
Jeu de chicane : on prend jeu= 4 mm car 450 < Di < 750 d’aprùs les tables du cours Technologie des
Ă©changeurs.
di de chicane : Donc di= Dc-2*jeu =555 - 2x4 = 547 mm.
L’épaisseur de chicanes : en pratique e ≄ 5mm on prend e = 5 mm.
Vitesse de l’air dans les tubes : u = (Qv / S) / nt (par passes) = (1,831* 4/ (𝜋 ∗ 0,06032
))/6 = 106,91
m/s.
Cette vitesse est trĂšs importante, en effet dans des Ă©vaporateurs de machines frigorifiques la vitesse de
l’air doit ĂȘtre comprise entre 100 et 200 m/s.
Calcul de hi Coefficient d’échange par convection dans les tubes
Re = (𝜌. 𝑱. 𝑑𝑖)/𝜇 =
1,25∗106,91∗0,0547
1,85.10−5
= 381 022.
Pr = Cp. 𝜇 /𝜆 = = 0,708.
Nous utilisons la relation de Mac Adams :
Nu = 0,023 .Re0,8.Pr0,33= 0,023 *381 0220.8*0,708 0,33 = 598,41.
hi = Nu.
𝝀
𝒅𝒊
= 598,41*
𝟎,𝟎𝟐𝟔𝟐
𝟎,𝟎𝟓𝟒𝟕
= 286,31W.m-2.°C-1.
57
Calcul de he Coefficient d’échange par convection dans la calandre
Ί/A = 70000/17,14 = 4084 W/ m2.
Dans le cas d’une vaporisation le calcul de he s’effectue avec la relation suivante :
he = 0,104. Pc0,69 . (Ί/A )0,7 . ( 1,8 . (P/Pc)0,17 +4. (P/Pc)1,2 + 10. (P/Pc)10) ;
he = 0,104 * 113,30,69 * (3063)0,7 * ( 1,8 * (1,6/113,3)0,17 +4 * (1,6/113,3)1,2 + 10 * (1,6/113,3)10).
OĂč P est la pression de travail soit ici 1,6 bar et Pc la pression critique.
Nous avons dĂ©terminĂ© Pc Ă  l’aide de prophy-plus : Pc = 113,3 bar.
he = 671,96 W.m-2.°C-1.
Calcul du Us
- 1/Up = 1/(hi*di/de) + (de ln ( de/di) / ( 2* λt) + 1/he ;
1/Up = 1/(287*54,7/60,3) + (de ln ( 60,3 /54,7) / ( 2* 45) + 1/671,6 ;
1/Up = 5,40.10-3 W -1*m2.K.
Rs = 1/ hdi* (di/de) + 1/hde =1/ 2500* ( 54,7/60,3) + 1/5000 ;
avec hdi (air industriel) = 2500 W.m-2.K-1 et hde (ammoniac) = 5000 W.m-2.K-1 .
Rs = 6,4 .10 -4 W -1*m2.K.
1/ Us = 1/Up + Rs = 4,3.10-3 + 4,2 .10 -4 = 6,04 . 10-4 W -1*m2.K.
Us calculĂ© = 165,58 W.m-2.K-1 > Us initial car pour assurer un bon Ă©change notre Ă©changeur doit ĂȘtre
légÚrement surdimensionné.
A calculĂ©e = Ί/(Us calculĂ© *Y*Δξ) = 70000/(200,76*1*20,42)= 20,7 m2 < Aire rĂ©elle , ce qui traduit que
notre échangeur est légÚrement surdimensionné.
% Ă©cart d’aire : cette valeur correspond Ă  l’écart entre l’aire de l’échangeur rĂ©el et l’aire dĂ©terminĂ©e par
les calculs.
58
% Ă©cart d’aire =
𝑹𝒊𝒓𝒆 đ’“Ă©đ’†đ’đ’đ’†âˆ’đ’‚đ’Šđ’“đ’† đ’„đ’‚đ’đ’„đ’–đ’Ă©đ’†
𝒂𝒊𝒓𝒆 đ’“Ă©đ’†đ’đ’đ’†
=
𝟐𝟐,𝟖𝟓−𝟐𝟎,𝟕
𝟐𝟐,𝟖𝟓
% Ă©cart d’aire = 9,41 %.
Par conséquent notre échangeur est légÚrement surdimensionné, il est donc adéquat pour réaliser
l’échange.
 Calcul des Pertes de Charges
Pertes de charge coté calandre :
Les pertes de charge dans la calandre sont négligeables car la vitesse des fluides est trÚs faible. En effet
cela est dĂ» Ă  la grande surface disponible dans la calandre.
Pertes de charge coté tubes :
Re = 381 023.
4f : 0,014 + 0,956. Re-0,42 = 0,014 + 0,956 * 381 023 -0,42 = 0,018.
∆P =
(𝜌. 𝑱2
2
⁄ ) .( 4f. np. L/Di + 4.np +1,5) oĂč np est le nombre de passes ;
∆P =
(1,2. 1072
2
⁄ ) * ( 0,018 * 4 * 5/0,0547 + 4 * 4 +1,5).
∆P = 88404 Pa = 0,88 bar.
Les pertes de charges dans un Ă©changeur doivent ĂȘtre infĂ©rieures Ă  1 bar ici nous avons bien des pertes
de charges inférieures à 1 bar donc notre échangeur est bien dimensionné.
b.2) Aspects technologiques
 CotĂ© calandre
Calandre
Le diamĂštre intĂ©rieur calculĂ© est de Dicalc = 555,04 mm. L’épaisseur minimale calculĂ©e est de 1,49 mm.
Nous choisirons donc :
DN 24 de = 610 mm e= 26,97 mm et Di = 556 mm.
59
Nombre et diamĂštre de tirants :
Les tirants ont pour but de tenir le faisceau tubulaire. On a 350<Di<750 mm car Di= 556 mm ainsi nous
avons 6 tirants dans notre Ă©changeurs d’aprĂšs le cours technologie des Ă©changeurs. Notre Ă©changeur est
supposé de classe N car la majorité des échangeurs dans le génie chimique sont de classe N. Ainsi le
diamĂštre de tirant est de 8 mm.
Tubulures :
Nous devons dimensionner deux types de tubulures des tubulures coté calandre et des tubulures coté
boßte d'extrémité.
Coté calandre :
L’ammoniac liquide doit arriver avec une vitesse d’environ 1m/s. On a un dĂ©bit entrant de 298,8 L/h. On
en déduit la section nécessaire:
S=Q/u = 8,3 * 10-5 m2  d= √
4 đ‘„ 𝑆
𝜋
= 10,28 mm.
On choisit parmi les diamÚtres normalisés le tube les caractéristiques suivantes :
DN Πde = 13,7 mm e = 1,67 mm di = 10,4 mm.
Brides tubulures
Brides coté calandre :
DN = 15 mm O = 89 mm Y = 16 mm.
 CotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© :
Tubes
Nous avons réalisé le dimensionnement de notre échangeur avec le diamÚtre normalisé ci-dessous :
DN 2 de = 60,3mm e = 2,8 mm di = 54,7 mm.
Tubulures cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© :
La vitesse de l’air doit ĂȘtre rapide en effet dans une installation frigorifique, l’air dans l’évaporateur doit
circuler entre 100 et 200 m/s.
Dans le dimensionnement effectué avec le tableur on a une vitesse de 143 m/s ce qui est adéquat.
Nous choisirons donc un diamĂštre de tubulures identique au diamĂštre des tubes pour maintenir la
mĂȘme vitesse.
60
DN 2 de = 60,3 mm e = 2,8 mm di = 54,7mm.
Nous devons aussi choisir les brides associées aux tubulures.
Brides tubulures
Brides cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© : DN = 65 mm O = 190 mm Y = 38mm.
Caractéristiques du fond :
Pour le fond de la boĂźte d'extrĂ©mitĂ©, il est rattachĂ© Ă  la calandre il doit donc avoir le mĂȘme diamĂštre
extérieur que la calandre.
Ainsi dans la documentation technique des fonds bombés nous cherchons un diamÚtre extérieur de 610
mm on trouve ainsi un fond ayant pour caractéristiques les suivantes :
DN 24 de = 610 mm et e = 267 mm.
CaractĂ©ristiques des boites d’extrĂ©mitĂ©s
Les boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s sont rattachĂ©es aux fonds bombĂ©s elles doivent avoir une longueur
caractéristique pour pouvoir y fixer les tubulures.
Pour calculer la longueur des boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s, L :
L = (H (fond bombé)- épaisseur (fond bombé)) + X1 + d + X2
(avec X1 = d = X2)
L = (610 - 5,54) + (3*60.3)
L = 785,36 mm
E
DN
X1 d X2
H
Figure 20 : Schéma de la boßte d'extrémité de l'évaporateur
Figure 21 : Schéma des tubulures de l'évaporateur
61
Choix des brides et plaques de tĂȘte
Nous devons choisir les brides et les plaques de tĂȘtes de l'Ă©changeur, les plaques de tĂȘtes permettent de
tenir le faisceau tubulaire dans l'Ă©changeur.
Nous allons choisir une plaque de tĂȘte servant de bride prise en sandwich du cĂŽtĂ© gauche de la boite
d'extrĂ©mitĂ© pour pouvoir nettoyer l’échangeur. Cette bride pleine sera vissĂ©e entre deux brides creuses,
ainsi on pourra retirer la partie gauche de la boßte d'extrémité et nettoyer les tubes. Nous ajouterons
aussi un joint sur la droite de la derniÚre bride pour pouvoir démonter la partie gauche de notre
Ă©changeur.
Pour la partie droite de notre Ă©changeur nous placerons une plaque de tĂȘte servant de bride soudĂ©e Ă 
la boite d'extrémité et la calandre car si on peut démonter le cÎté gauche de notre échangeur il n'est
pas nécessaire de pouvoir démonter le cÎté droit.
Ces brides vont venir se fixer à la calandre, on cherche donc des brides ayant pour diamÚtre intérieur le
diamĂštre de notre calandre.
Nous choisirons donc deux brides creuses de type socket welding et deux brides pleines.
Ainsi nous trouvons les brides ayant pour caractéristiques les suivantes :
DN= Di = 24’’= 610 mm
O : 813 mm
Y= 83 mm
Bride
Calandre
Y
O
DN
Figure 22 : Schéma des brides de l'évaporateur
62
Brides creuses
Brides pleines
Nous aurons donc la configuration suivante :
Figure 23 : Représentation de l'évaporateur
63
Tableau récapitulatif :
L’objectif Ă©tait de dimensionner l’évaporateur, celui-ci a pour rĂŽle de vaporiser l’ammoniac en retirant
de l’énergie Ă  l’air et donc de refroidir l’air.
Nous avons dimensionnĂ© un Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire Ă  4 passes cĂŽtĂ© tubes permettant l’échange
souhaitĂ© soit 70 000 W et un air refroidi Ă  – 18°C.
DN tubes (mm) 60,3
di tubes (mm) 54,7
Nombre de tubes total 24
Nombre de tubes par passes 6
Longueur des tubes (m) 5
Vitesse dans les tubes (m/s) 106
Nombre de chicanes 77
Pertes de charges coté tubes (bar) 0,88
Pertes de charge cÎté calandre Négligeables
DN calandre (mm) 610
DN tubulures coté calandre (mm) 13,7
DN tubulures cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© (mm) 60,3
Tableau 12 : Dimensions de l'Ă©vaporateur
On reprĂ©sente Ă  la page suivante le dessin de l’évaporateur et de sa plaque de tĂȘte.
64
Figure 24 : dessin technique de l’évaporateur
65
Figure 25 : Dessin des plaques de tĂȘte de l’évaporateur
66
Nomenclature de l’évaporateur
RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation
1 2 Fond bombé
DN 24’’
hauteur = 267 mm
Inox références constructeur et
catalogue
2 2 Tube
DN 2’’
de = 60,3 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
3 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 2’’
Ă©paisseur = 190 mm
Inox références constructeur et
catalogue
4 2 Tube
DN Œ’’
de = 13,7 mm
longueur = 150 mm
Inox références constructeur et
catalogue
5 2 Bride Slip On ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN Œ’’
Ă©paisseur = 89 mm
Inox références constructeur et
catalogue
6 2 Bride Socket welding ASME B
16.5 – 1996
PN 68
DN 24’’
Ă©paisseur = 94mm
Inox références constructeur et
catalogue
7 2 Bride Pleine ASME B 16.5 –
1996
PN 68
DN 24’’
Ă©paisseur = 94mm
Inox références constructeur et
catalogue
Tableau 13 : Nomenclature des dessins de l'Ă©vaporateur
67
c) Dimensionnement de l’échangeur thermique Ă  serpentin : colonne d’absorption
Nous avons choisi de dimensionner un Ă©changeur thermique Ă  serpentin car l’aire d’échange pour le
transfert thermique entre les fluides est faible. Cet échangeur permet de maintenir la température dans
la colonne d’absorption constante. Dans l’échangeur thermique Ă  serpentin, un refroidissement est
assurĂ© par l’eau de refroidissement entrant Ă  15℃.
Voici son schéma représentatif :
Entrée solution pauvre
Entrée vapeur
Sortie solution riche
Échangeur
thermique Ă 
serpentin
Figure 26 : SchĂ©ma simplifiĂ© de la colonne d’absorption
68
DĂ©marche de calcul
Nous utiliserons Excel car pour dimensionner un Ă©changeur thermique Ă  serpentin, il faut faire varier
plusieurs paramÚtres, ainsi une fois que les formules numériques sont rentrées il nous suffit de faire
varier nos paramÚtres et nos applications numériques se recalculent automatiquement.
Nous ferons donc varier les paramĂštres suivants :
 Us initial ;
 DiamĂštre extĂ©rieur des tubes, de ;
 DiamĂštre intĂ©rieur des tubes, di.
En réalisant ces calculs, nous remarquons que pour un échangeur thermique à triple serpentin et Us =
800 W/m2/K, nos calculs sont correctes au niveau de l’écart d’aires.
c.1) Application numérique
On fixe :
Us = 800 W/m2/K ;
DiamÚtre extérieur des tubes : 60,3 mm ;
DiamÚtre intérieur des tubes : 54,76 mm ;
DiamÚtre intérieur colonne : 309,52 mm.
Distribution des températures à co-courant :
∆𝜃𝑚𝑙 =
𝜃1 − 𝜃2
ln
𝜃1
𝜃2
∆𝜃𝑚𝑙 =
20 − 10
ln
20
10
∆𝜃𝑚𝑙 = 14,43.
𝜃𝑠 𝑒𝑎𝑱 = 20 ℃𝜃𝑒 𝑒𝑎𝑱 = 15 ℃
𝜃𝑒 𝑓𝑙𝑱𝑖𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑱𝑑 = 35 ℃
𝜃𝑠 𝑓𝑙𝑱𝑖𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑱𝑑 = 30 ℃
𝜃1
𝜃2
Figure 27 : Profil de température de la colonne d'absorption
69
Calcul d’aire d’échange initiale :
∅𝑎𝑏 = 𝐮 × 𝑈𝑠 × ∆𝜃𝑚𝑙
𝐮 =
∅𝑎𝑏
𝑈𝑠 × ∆𝜃𝑚𝑙
𝐮 =
117102,7
800 × 14,43
𝐮 = 10,14 𝑚2
.
VĂ©rification de la faisabilitĂ© de l’échange :
 Calcul de hi :
Pour le calcul de hi, nous utilisons les propriĂ©tĂ©s physiques de l’eau.
Reynolds tubes, Re = 𝜌 ∗ 𝑱 ∗ 𝑑𝑖 / 𝜇 = 1000 * 2 * 54,76.10-3 / 1.10-6 = 109520.
Prandlt tubes, Pr = Cp * 𝜇 / 𝜆 = 4180 * 1.10-3 / 0,6305 = 6,63.
Nusselt tubes, Nu = 0,023 * Re0,8 * Pr0,33 = 0,023 * 1095200,8 * 6,630,33 = 461,76.
Nusselt tubes, Nu = hi * di / 𝜆.
hi = Nu * 𝜆 / di = 461,76 * 0,6305 / 54,76.10-3 = 5316,65 W/m2/K.
 Calcul de he :
Pour le calcul de he, nous utilisons les propriétés du fluide chaud.
Nous assimilons la configuration de notre Ă©changeur Ă  des canalisations annulaires.
DiamĂštre Ă©quivalent thermique, Deq =
đ·đ‘–2− 𝑑𝑒2
𝑑𝑒
.
đ·đ‘’đ‘ž =
0,309522
− 0,06032
0,0603
;
đ·đ‘’đ‘ž = 1,528 𝑚.
Reynolds Ă©quivalent, Reeq = 𝜌 ∗ 𝑱 ∗ đ·đ‘’đ‘ž / 𝜇 = 847,376 * 1 * 1,528 / 4,64.10-4 = 2 790 496.
Prandlt Ă©quivalent, Preq = Cp * 𝜇 / 𝜆 = 4327,25 * 4,64.10-4 / 0,564 = 3,56.
70
Nusselt Ă©quivalent, Nueq = 0,02 * Reeq
0,8 * Preq
1/3 * (Di/de)0,53 = 10418.
Nusselt Ă©quivalent, Nueq = he * Deq / 𝜆.
he = Nueq * 𝜆 / Deq = 10418 * 0,564 / 1,528 = 3844 W/m2/K.
 Calcul de Us :
1/Up = 1/(hi*di/de) + (de*ln(de/di)/(2*λt) + 1/he
= 1/(5316,65*0,05476/0,0603) + ( 0,0603*ln(0,0603/0,05476)/(2*41) + 1/3844 = 53,8.10-5 W-1.m2.K.
Up = 1858,42 W/m2/K.
Rs = 1/ hdi*(di/de) + 1/hde = 1/2500(0,05476/0,0603) + 1/500 = 64.10-5 W-1.m2.K
On prend hdi= 2500 W/m2/K pour l’eau et on prend hde = 5000 W/m2 car on considùre le fluide chaud
comme Ă©tant un fluide organique.
1/Us = 1/Up + Rs = 1/1858,42 + 64.10-5 = 11,78.10-5 W-1.m2.K.
Us = 848,49 W/m2/K.
Aire nĂ©cessaire = Ίab/(Us*Y*Δξml) = 117102,7/ (848,49 * 1 * 14,43) = 9,57 m2.
L’écart d’aires = 5,7 %. Ce pourcentage est convenable, cela signifie que notre Ă©changeur n'est pas trop
surdimensionnĂ© mais qu'il l'est tout de mĂȘme assez.
71
c.2) Aspects technologiques
Maintenant que nous avons la bonne surface d’échange, nous pouvons configurer notre Ă©changeur
thermique à serpentin dans la colonne d’absorption. Nous avons choisi de faire un triple serpentin pour
réduire la hauteur du serpentin et donc réduire la hauteur de colonne.
Voici La coupe transversale de la colonne d’absorption :
 CirconfĂ©rence du serpentin
Nous fixons la distance du passage du fluide chaud, x = 10mm.
Le diamÚtre intérieur de la colonne, Di = (3*de) + (3*x) + y.
y = Di – (3*de) + (3*x) = 309,52 – (3*60,3) – (3*10) = 98,62 mm.
CirconfĂ©rence du grand serpentin = 𝜋 * (
𝑩
2
+ (2 ∗ đ‘„) + (3 ∗ 𝑑𝑒 )) = 3,14 * (49,31 + 20 + (3*60,3) = 786,06
mm.
CirconfĂ©rence du moyen serpentin = 𝜋 * (
𝑩
2
+ x + (2 * de)) = 3,14 * (49,31+ 10 + (2*60,3) = 565,2 mm.
DiamÚtre extérieur tube
Passage du fluide
chaud, x
DiamÚtre intérieur colonne
Passage du fluide chaud y
Figure 28 : Coupe transversale de la colonne d'absorption
72
CirconfĂ©rence du petit serpentin = 𝜋 * (
𝑩
2
+ 𝑑𝑒 ) = 3,14 * (49,31 + 60,3)
= 344,35 mm.
 La longueur du tube, L
L = Aire d’échange / 𝜋 * de = 10,15 / 3,14 * 0,0603 = 53,6 m.
 Nombre de spires, Nsp
Nsp = L / (Circonférence) = 53,6 / (0,786 + 0,565 + 0,344) = 31,6 spires.
Nous ferons donc 32 spires du grand serpentin , 31 du moyen et 32 du petit Pour obtenir une longueur
de 53,6m .
 Hauteur du serpentin, Hsp
Hsp = Nsp * de = 31,6 * 0,0603 = 1,90 m.
Donc nous prendrons une hauteur de colonne de 2 m.
Tableau récapitulatif :
Nous avons dimensionnĂ© un Ă©changeur thermique Ă  triple serpentin permettant l’échange souhaitĂ©
soit 117 102,7 W. Cet Ă©changeur a pour rĂŽle de maintenir la colonne d’absorption Ă  tempĂ©rature
constante, soit à 30°C.
DN tube (mm) 60,3
di tube (mm) 54,76
Longueur tube (m) 53,6
Vitesse dans la tube (m/s) 2
Circonférence du serpentin grand (mm) 786,96
Circonférence du serpentin moyen (mm) 565,2
Circonférence du serpentin petit (mm) 344,35
Hauteur du serpentin grand (m) 1,9
Hauteur du serpentin moyen (m) 1,9
Hauteur du serpentin petit (m) 1,69
Tableau 14 : Dimensions de l'Ă©changeur de la colonne d'absorption
projet froid final moi 2
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projet froid final moi 2

  • 2. 2 Sommaire PrĂ©ambule............................................................................................................................................ 3 Introduction......................................................................................................................................... 5 I) Recherches Bibliographies sur le ProcĂ©dĂ© ............................................................................. 6 1) Les procĂ©dĂ©s Ă  compression mĂ©canique .........................................................................................6 2) Les procĂ©dĂ©s Ă  compression thermique Ă  sorption ........................................................................7 3) La rĂ©frigĂ©ration thermoĂ©lectrique...................................................................................................8 II) Choix du procĂ©dĂ© - La production de froid par absorption................................................. 9 III) Bilans sur le procĂ©dĂ©.............................................................................................................. 14 1) DĂ©termination des tempĂ©ratures et des pressions dans l’installation ........................................15 2) Bilan de matiĂšre sur l’installation..................................................................................................17 3) Bilan thermique et Ă©nergĂ©tique sur l’installation.........................................................................19 4) Bilan sur les colonnes.....................................................................................................................21 5) Coefficient de performance du systĂšme .......................................................................................25 6) SchĂ©ma bilan...................................................................................................................................25 IV) Dimensionnement de l’installation ....................................................................................... 27 1) Choix du matĂ©riau et calcul prĂ©liminaire des Ă©paisseurs .............................................................27 2) Dimensionnement des colonnes....................................................................................................29 a) Colonne d’absorption : ............................................................................................................29 b) Colonne Ă  distiller : ..................................................................................................................30 3) Dimensionnement des Ă©changeurs ...............................................................................................38 a) Dimensionnement du condenseur ..........................................................................................38 b) Dimensionnement de l’évaporateur .......................................................................................54 c) Dimensionnement de l’échangeur thermique Ă  serpentin : colonne d’absorption ...................67 d) Dimensionnement de l’échangeur de chaleur Ă  faisceau tubulaire.......................................73 e) Echangeurs de la colonne de sĂ©paration.................................................................................81 f) Dimensionnement du condenseur partiel ..................................................................................87 4) Dimensionnement des canalisations.............................................................................................96 5) Calcul des pertes de charges..........................................................................................................97 6) Pompe et robinetterie....................................................................................................................98 a) Robinetterie.............................................................................................................................98 b) Pompe....................................................................................................................................101 V) SystĂšme de rĂ©gulation .......................................................................................................... 103 VI) SĂ©curitĂ© du procĂ©dĂ©.............................................................................................................. 105 Conclusion........................................................................................................................................ 106
  • 3. 3 Table des figures.............................................................................................................................. 110 Table des tableaux........................................................................................................................... 112 Table des annexes............................................................................................................................ 114
  • 4. 4 PrĂ©ambule Les premiĂšres utilisations du froid remontent Ă  une pĂ©riode inconnue. En effet on sait que dĂšs l’AntiquitĂ©, les Romains avaient dĂ©jĂ  compris que les aliments se conservaient mieux lors de l’hiver lorsqu’il faisait plus froid. C’est pourquoi ils stockaient leurs denrĂ©es alimentaires dans des cavernes oĂč la tempĂ©rature ambiante Ă©tait bien plus fraĂźche qu’à l’extĂ©rieur. Ainsi lors de la rĂ©volution industrielle la maitrise de cet Ă©lĂ©ment devient un enjeu pour optimiser les procĂ©dĂ©s industriels et pour amĂ©liorer notre confort. C’est en 1862 que fut prĂ©sentĂ©e par Ferdinand CarrĂ© la premiĂšre machine Ă  fabriquer de la glace lors de l’exposition universelle de Londres. Cette machine pouvait donc produire de la glace de maniĂšre industrielle ce qui Ă©tait une innovation pour l’époque. Elle fonctionnait avec le procĂ©dĂ© d’absorption que nous dĂ©taillerons plus tard. Ensuite en 1870, Tellier conçut la premiĂšre armoire conservatrice d’aliment, connu sous le nom de rĂ©frigĂ©rateur. Quelques annĂ©es plus tard Tellier rĂ©ussit Ă  transporter de la viande depuis la France et jusqu’en Argentine en installant une chambre froide dans un navire. Pour l’époque c’était la premiĂšre fois qu’un tel voyage fut rĂ©alisĂ©. Ce voyage permis de dĂ©velopper par la suite les Ă©changes entre les diffĂ©rents pays du globe et notamment les Ă©changes de viandes et de poisson. Le froid produit dans cette chambre Ă©tait dĂ» Ă  un procĂ©dĂ© utilisant la compression mĂ©canique. Ainsi deux types de machines Ă  froid se distinguaient, les machines Ă  absorption ou Ă  compression. D’autres procĂ©dĂ©s furent conçut mais ces derniers sont peu utilisĂ©s dans l’industrie car ils sont moins performants et moins facile Ă  mettre en place. Le froid a de nombreuses utilisations dans l’industrie, tant pour refroidir des fluides ou conserver des produits par exemple. Dans l’industrie on retrouve majoritairement le froid dans les secteurs de l’agro- alimentaire, de la chimie et de la pĂ©trochimie. Plus communĂ©ment le froid est aussi utilisĂ© dans le domaine mĂ©dical pour conserver le plasma sanguin par exemple. Puis pour notre confort les applications du froid sont la climatisation et la rĂ©frigĂ©ration.
  • 5. 5 Introduction L’objectif de ce projet est de dimensionner une installation pour une production de froid. La chambre froide Ă  dimensionner doit dĂ©livrer une puissance de 70 kW avec une tempĂ©rature interne de -18°C. Nous avons Ă  notre disposition de l’eau froide Ă  15°C et de la vapeur Ă  3 bars. Nous allons tout d’abord dĂ©terminer les diffĂ©rents procĂ©dĂ©s permettant la production de froid. Ensuite, nous choisirons le procĂ©dĂ© Ă  dimensionner. Nous rĂ©aliserons un schĂ©ma de principe pour comprendre le fonctionnement du procĂ©dĂ©. Puis, nous Ă©tablirons le bilan matiĂšre et Ă©nergĂ©tique pour pouvoir ensuite prĂ©-dimensionner les appareils. Pour ce qui est de la partie technologique, nous rĂ©aliserons d’abord le schĂ©ma de procĂ©dĂ© puis nous dimensionnerons chacun de nos appareils, Ensuite, nous Ă©tablirons un systĂšme de rĂ©gulation.
  • 6. 6 1 4 I) Recherches Bibliographies sur le ProcĂ©dĂ© La rĂ©frigĂ©ration peut consister Ă  abaisser la tempĂ©rature dans un espace donnĂ© et permettant de maintenir des produits Ă  une tempĂ©rature suffisamment basse pour les conserver. Pour la production de froid, il existe trois catĂ©gories principales de procĂ©dĂ©s :  Les procĂ©dĂ©s Ă  compression mĂ©canique ;  Les procĂ©dĂ©s Ă  compression thermique Ă  sorption ;  La rĂ©frigĂ©ration thermoĂ©lectrique. 1) Les procĂ©dĂ©s Ă  compression mĂ©canique Lors de cours de thermodynamique, nous avons Ă©tudiĂ© ce type de procĂ©dĂ©. Figure 1 : SchĂ©ma de principe du procĂ©dĂ© Ă  compression mĂ©canique Dans ce circuit, circule un fluide frigorigĂšne qui va successivement se vaporiser et se condenser afin de refroidir le milieu ambiant. 1) Le fluide en sortie de l’évaporateur est dans son Ă©tat gazeux. Il passe ensuite Ă  travers le compresseur pour monter en pression et favoriser la condensation. En effet, plus la pression est Ă©levĂ©e, moins l’énergie nĂ©cessaire Ă  la condensation est importante. 2) Le gaz arrive comprimĂ© dans le condenseur. Le rĂŽle du condenseur est de restituer au fluide frigorigĂšne son Ă©tat initial (liquide) pour pouvoir capter au mieux l’énergie de l’environnement nĂ©cessaire Ă  la vaporisation. Condenseur Évaporateur CompresseurVanne de dĂ©tente 23
  • 7. 7 Les chiffres Ă©crits de la sorte [1] correspondent Ă  des rĂ©fĂ©rences listĂ©es en fin de rapport. 3) En sortie du condenseur, le fluide frigorigĂšne est dans son Ă©tat liquide. Il va passer Ă  travers la vanne de dĂ©tente. Elle rĂšgle la quantitĂ© de fluide frigorigĂšne Ă  admettre dans l’évaporateur. 4) Le fluide dĂ©tendu va maintenant passer Ă  travers l’évaporateur. C’est grĂące Ă  cet appareil que nous allons produire le froid. En effet, le fluide frigorigĂšne dĂ©tendu va vouloir se vaporiser, il va donc capter de l’énergie au milieu ambiant pour changer d’état ce qui va refroidir le milieu. 2) Les procĂ©dĂ©s Ă  compression thermique Ă  sorption Absorption liquide : Figure 2 : SchĂ©ma de principe du procĂ©dĂ© Ă  compression thermique Ce procĂ©dĂ© diffĂšre avec celui Ă  compression mĂ©canique seulement au niveau du compresseur. En effet, dans ce procĂ©dĂ©, le systĂšme d’absorption composĂ© de la pompe, de l’absorbeur et du sĂ©parateur remplace le compresseur. Dans ce systĂšme, la montĂ©e en pression s’effectue par le biais d’une pompe grĂące au systĂšme d’absorption qui permet d’avoir le fluide frigorigĂšne sous Ă©tat liquide avec de l’eau. Ensuite, le sĂ©parateur permet de refouler le fluide frigorigĂšne dans son Ă©tat gazeux sans prĂ©sence d’eau. On peut aussi rĂ©aliser le mĂȘme type de procĂ©dĂ© en remplaçant l’absorbeur par un adsorbeur. Condenseur Évaporateur Vanne de dĂ©tente SĂ©parateur Absorbeur Pompe
  • 8. 8 Pour ce procĂ©dĂ©, nous utilisons principalement de l’énergie thermique (au sĂ©parateur) alors que pour un procĂ©dĂ© classique, on utilise plus de l’énergie mĂ©canique (pour le compresseur). 3) La rĂ©frigĂ©ration thermoĂ©lectrique Ce procĂ©dĂ© inventĂ© par un dĂ©nommĂ© Peltier repose sur le fait que du courant continu circulant au point de liaison de diffĂ©rents mĂ©taux engendre du froid ou de la chaleur. Le refroidissement thermoĂ©lectrique est une technique de refroidissement utilisant la thermoĂ©lectricitĂ©. On utilise pour cela des composants nommĂ©s « modules Peltier » qui transforment un courant Ă©lectrique en une diffĂ©rence de tempĂ©rature. Ce module est alimentĂ© par un courant et prĂ©sente deux faces, l’une dite froide et l’autre chaude. L’objet Ă  refroidir doit se mettre sur la face froide, tandis qu’il est nĂ©cessaire d’avoir un mĂ©canisme d’évacuation de la chaleur de l’autre cĂŽtĂ© (ventilateurs...). Un module Peltier est constituĂ© d’une sĂ©rie de « couples » constituĂ©s d’un matĂ©riau semi-conducteur sĂ©lectionnĂ© pour que les Ă©lectrons puissent jouer le rĂŽle de fluide caloporteur. Ainsi lorsque ce module est traversĂ© par un courant, les Ă©lectrons vont se dĂ©placer vers une des faces du module provoquant l'Ă©chauffement de celle-ci et le refroidissement de l'autre. Cependant ce procĂ©dĂ© est trĂšs peu rĂ©pandu car le froid produit est trĂšs faible.
  • 9. 9 II) Choix du procĂ©dĂ© - La production de froid par absorption Pourquoi ce choix ? Ce choix nous a Ă©tĂ© imposĂ© par le professeur afin de mettre en application le maximum de connaissances acquises au cours de la formation. En effet, ce procĂ©dĂ© met en Ɠuvre deux procĂ©dĂ©s de sĂ©paration qui sont l’absorption et la distillation. Choix du fluide – Le couple eau-ammoniac [4] Pour ce type d’installation, nous devons choisir un binaire. Il en existe plusieurs :  Ammoniac - eau  Bromure de lithium – eau  Glycols-frĂ©ons Nous choisirons le binaire ammoniac-eau car les autres binaires sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s pour des petites machines mĂ©nagĂšres et pour un froid climatique. Or, pour notre installation, nous voulons obtenir une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  0℃. Il est recommandĂ© de choisir dans ce cas le binaire eau- ammoniac. D’autre part, l’eau a la capacitĂ© d’absorber Ă  froid une grande quantitĂ© de gaz ammoniac et de restituer ce gaz quand on chauffe la solution riche ainsi formĂ©e. [5] CaractĂ©ristique principale du binaire :‹L’eau a la capacitĂ© d’absorber Ă  froid une grande quantitĂ© de gaz ammoniac et de restituer ce gaz quand on la chauffe. Remarque : Avant, pour ce type d’installation, on utilisait les Chlorofluorocarbures (CFC) qui thermodynamiquement Ă©taient plus efficaces. Cependant, aujourd’hui, leur utilisation est dĂ©conseillĂ©e car ils reprĂ©sentent une source de pollution importante. [6] CaractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales pour l’ammoniac : - TempĂ©rature d’ébullition Ă  P atm = -33,5 °C ; - Incolore ; - Toxique : Irritation des voies respiratoires ; - Inflammable ; - Dangeureux pour l’environnement. (Voir l’Annexe 1 : Fiches caractĂ©ristiques de l’ammoniac) [7]
  • 10. 10 SchĂ©ma de principe Figure 3 : SchĂ©ma de principe du procĂ©dĂ© Ă©tudiĂ©
  • 11. 11 Principe de fonctionnement de rĂ©frigĂ©ration par absorption Fluide frigorigĂšne : Ammoniac Solvant : Eau Un gaz riche en ammoniac sort de l’évaporateur et rejoint la colonne d’absorption pour ĂȘtre absorbĂ© par de l’eau dĂ©jĂ  prĂ©sente. On obtient un mĂ©lange sous forme liquide. Un circuit d’eau parallĂšle circule dans la colonne d’absorption pour la maintenir Ă  tempĂ©rature constante car la dissolution du gaz dĂ©gage de l’énergie. L’eau ayant absorbĂ© tout l’ammoniac, il sort un mĂ©lange. Ce mĂ©lange passe Ă  travers une pompe pour monter en pression et rejoindre un premier Ă©changeur. Cet Ă©changeur va servir Ă  chauffer le mĂ©lange provenant de la pompe d’une part. D’autre part, il va refroidir la solution pauvre en ammoniac provenant du sĂ©parateur. Cet Ă©changeur fonctionne avec ces deux fluides Ă  contre-courant. Le mĂ©lange eau-ammoniac rentre dans le sĂ©parateur. Le sĂ©parateur est une colonne Ă  distiller particuliĂšre afin d’enrichir le mĂ©lange en ammoniac et donc de retirer le plus d’eau possible. Le mĂ©lange est introduit en milieu de colonne. Il sera partagĂ© ensuite en deux courants. Un premier courant liquide qui sera plutĂŽt riche en eau et un second courant gazeux plutĂŽt riche en ammoniac. Le courant liquide s’écoulera vers le bas de la colonne en direction du bouilleur chauffĂ© par de la vapeur. L’ammoniac contenu dans la phase liquide va alors s’évaporer car il est plus volatil que l’eau, en se vaporisant il va emporter quelques gouttelettes d’eau. Une partie du mĂ©lange ne s’est donc pas vaporisĂ©e, c’est une solution pauvre en ammoniac. Elle redescend par gravitĂ© jusqu’à l’échangeur pour chauffer le mĂ©lange. La phase vapeur (gaz riche en ammoniac) va passer Ă  travers un dĂ©flegmateur qui est similaire Ă  un condenseur partiel. Ainsi, les gouttelettes d’eau restantes vont se condenser et retomber dans l’échangeur. Enfin, un courant gazeux riche en ammoniac sort du sĂ©parateur. Le courant gazeux haute pression va passer Ă  travers un condenseur alimentĂ© en eau. Il va se condenser et traverser ensuite la vanne de dĂ©tente. La haute pression va favoriser la condensation. Les condensats vont passer Ă  travers la vanne (le dĂ©tendeur). Le dĂ©tendeur permet de ramener le fluide Ă  son Ă©tat initial, Ă  l’entrĂ©e de l’évaporateur pour mieux prĂ©lever de la chaleur au milieu Ă  refroidir. Le fluide frigorigĂšne sous basse pression passe Ă  travers l’évaporateur pour se vaporiser, il va capter de l’énergie au milieu ambiant par circulation d’air et donc produire du froid. Le courant gazeux Ă  basse pression retourne vers la colonne d’absorption.
  • 12. 12 SchĂ©ma du ProcĂ©dĂ© : Figure 4 : SchĂ©ma du procĂ©dĂ©
  • 13. 13 Nomenclature du schĂ©ma de procĂ©dĂ© R101 Un rĂ©servoir intermĂ©diaire pour stocker liquide d’ammoniac E111 Un Ă©vaporateur E112 Un condenseur total E113 Un condenseur partiel E114 Un Ă©changeur thermique E115 Un bouilleur de type Kettle E116 Un Ă©changeur S121 Une colonne d’absorption avec Ă©tage S122 Une colonne Ă  distiller avec 3 Ă©tages P131 Une pompe centrifuge pour augmenter la pression du fluide Tableau 1 : Nomenclature du schĂ©ma de procĂ©dĂ© Ci-dessus ce trouve donc le schĂ©ma du procĂ©dĂ© que nous allons dimensionner. Nous avons ajoutĂ© quelques appareils que nous ne dĂ©taillerons pas dans le rapport mais qui sont nĂ©cessaires au bon fonctionnement du procĂ©dĂ©. Sur le rĂ©servoir (R101), nous avons mis un robinet de vidange pour vidanger le rĂ©servoir au cas oĂč il y aurait des problĂšmes ou s’il fallait arrĂȘter et vidanger tous l’installation ou encore pour la nettoyer. Ensuite, sur la canalisation entre le rĂ©servoir et l’évaporateur (E111) nous avons placĂ© une crĂ©pine pour empĂȘcher les impuretĂ©s d’entrer dans le circuit et un robinet pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Par exemple : si le dĂ©tendeur tombe en panne, il faut arrĂȘter le circuit d’ammoniac pour le changer. Ensuite, sur la canalisation d’entrĂ©e de l’échangeur thermique (E114) nous avons placĂ© un robinet Ă  l’aspiration de la pompe pour des raisons de sĂ©curitĂ© et un robinet de rĂ©glage au refoulement pour rĂ©gler le niveau dans la colonne d’absorption. Puis nous avons mis un clapet anti-retour dont le rĂŽle est de se fermer dĂšs que la circulation du fluide change de sens mais aussi de protĂ©ger la vanne lorsque l’installation est Ă  l’arrĂȘt. En effet le clapet supportera la pression des fluides contenu dans l’installation et empĂȘchera que la vanne ne se dĂ©tĂ©riore. En outre, Ă  l’entrĂ©e de la vapeur d’eau dans le Kettle (E115) nous avons mis un robinet de rĂ©glage pour rĂ©gler la tempĂ©rature de la solution Ă  l’état vapeur en sortie du Kettle et aussi un dĂ©tendeur pour rĂ©gler la pression de la vapeur d’eau. Pour la sortie des condensats du Kettle, nous avons placĂ© un purgeur pour empĂȘcher les vapeurs de sortir. Nous mettons aussi les appareils de mesures comme les dĂ©bitmĂštres, les indicateurs de pressions, de niveaux et de tempĂ©ratures sur l’installation pour connaitre les valeurs de ces paramĂštres au cours des manipulations. Enfin, nous avons installĂ© tous les appareils de sĂ©curitĂ© comme les soupapes de sĂ»retĂ©, l’arrĂȘt flamme, les alarmes et le mise Ă  la terre car l’ammoniac est un gaz dangereux et inflammable.
  • 14. 14 III) Bilans sur le procĂ©dĂ© Il faut calculer tous les bilans : nous utilisons le document Techniques de l’IngĂ©nieur, Machines thermofrigorifiques calcul d’un systĂšme Ă  absorption. Nous avons la puissance frigorifique Ă  produire, Éž đč = 70 kW, la tempĂ©rature souhaitĂ©e du milieu Ă  refroidir, 𝜃𝑆,đč𝑃 = - 18˚C, la tempĂ©rature d’entrĂ©e du fluide de refroidissement au condenseur et Ă  l’absorbeur, 𝜃 𝐾,đ¶đ· = 𝜃 𝐾,đŽđ” = 15˚C, le fluide de refroidissement que nous utilisons est l’eau. Nous prenons de la vapeur saturante Ă  3 bars comme source de chaleur au bouilleur. Nous pouvons dĂ©terminer sa tempĂ©rature d’aprĂšs sa pression, la tempĂ©rature de la vapeur d’eau saturante Ă  3 bars est 133˚C. Avant de commencer le bilan, il faut fixer ou estimer quelques paramĂštres. D’abord la nature du couple frigorigĂšne-absorbant, nous choisissons le couple eau-ammoniac, voir page 5 pour la raison et l’explication. Ensuite, le titre en frigorigĂšne (ammoniac) en tĂȘte de la colonne de rectification, nous le fixons Ă  99.5%, les pincements ou Ă©carts minimaux de tempĂ©rature entre les fluides qui Ă©changent de la chaleur dans les divers Ă©changeurs thermiques de la machine. Ils ont pour but d’optimiser les tempĂ©ratures des points caractĂ©ristiques comme le circuit de frigorigĂšne et le circuit des solutions. AprĂšs avoir dĂ©terminĂ© les tempĂ©ratures et les pressions des points 1 jusqu’à 6 (voir schĂ©ma), nous dĂ©terminons les enthalpies massiques, les volumes massiques et les Ă©tats du frigorigĂšne pour chaque point en utilisant le diagramme de Mollier de l’ammoniac. La rĂ©fĂ©rence que nous utilisons pour l’enthalpie est 0 kJ/kg Ă  0˚C. Il faudra entre autre changer les enthalpies prise du diagramme de Mollier car la rĂ©fĂ©rence enthalpique est Ă  325 kJ/kg Ă  0°C. On rĂ©sume dans le tableau ci-dessous les enthalpies converties : Point Enthalpie initiale (kJ/kg) Enthalpie convertie kJ/kg 1 1650 1325 2 1625 1300 3 450 125 4 450 125 5 450 125 6 1550 1225 Tableau 2 : Tableau de conversion des enthalpies. De plus, nous dĂ©terminons les titres en ammoniac pour les points a,b,c,d,e, et f (voir schĂ©ma), les tempĂ©ratures, les pressions, les enthalpies massiques, les volumes massiques et les capacitĂ©s thermiques Ă  l’aide du diagramme de Merkel eau – ammoniac. Enfin, nous effectuerons les bilans en chaque point de l’installation.
  • 15. 15 1) DĂ©termination des tempĂ©ratures et des pressions dans l’installation a. Evaporateur : Figure 5 : SchĂ©ma bilan sur l’évaporateur C'est l'Ă©vaporateur qui va nous permettre de dĂ©terminer la pression nĂ©cessaire pour rĂ©aliser l'Ă©vaporation dans la partie basse pression. Plus la pression sera basse et plus il faudra de l'Ă©nergie pour vaporiser le fluide frigorigĂšne et par consĂ©quent l'air de la piĂšce Ă  refroidir sera encore plus froid. Pour fixer cette pression nous allons d'abord dĂ©terminer la tempĂ©rature de l'ammoniac en sortie de l'Ă©vaporateur Nous avons la tempĂ©rature de l’air sortie, 𝜃𝑆,đč𝑃 = -18˚C et la tempĂ©rature de l’air entrĂ©e, 𝜃 𝐾,đč𝑃 Ă©gal Ă  la tempĂ©rature ambiante. Ensuite, nous fixons le pincement, ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 Ă  5˚C, il nous permet d’estimer la tempĂ©rature de vaporisation du frigorigĂšne 𝜃 đč : 𝜃 đč = 𝜃𝑆,đč𝑃 - ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 ; 𝜃 đč = - 18 – 5 = - 23˚C qui est Ă©gal Ă  tempĂ©rature du frigorigĂšne Ă  la sortie de l’évaporateur, 𝜃6. On rappelle que le pincement est un Ă©cart caractĂ©ristique entre les sorties des deux fluides qui effectuent l'Ă©change thermique. D’aprĂšs les propriĂ©tĂ©s physiques de l’ammoniac, la pression nĂ©cessaire pour rĂ©aliser l’évaporation Ă  cette tempĂ©rature est de 1,6 bar. Ce sera donc notre basse pression. b. Condenseur :
  • 16. 16 Figure 6 : SchĂ©ma bilan sur le condenseur Dans le mĂȘme principe c'est le condenseur qui permet de fixer la pression de l'ammoniac nĂ©cessaire Ă  sa condensation. Ici l'objectif est de travailler avec une pression permettant une condensation qui utilise le moins d'Ă©nergie possible, il faut que la pression soit Ă©levĂ©e. On estime la tempĂ©rature de condensation du frigorigĂšne, 𝜃 đ¶ : 𝜃 đ¶ = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃𝑆,đ¶đ· Nous n’avons pas la tempĂ©rature de sortie de l’eau, 𝜃𝑆,đ¶đ· mais nous pouvons l’estimer d’aprĂšs la tempĂ©rature entrĂ©e qui est 15˚C. Nous fixons l’échauffement de l’eau de 10˚C donc 𝜃𝑆,đ¶đ· = 25˚C. On admet un pincement de 5°C au condenseur. Alors, nous avons 𝜃 đ¶ = 5 + 25 = 30˚C La tension de vapeur Ă  30˚C pour ammoniac est 11,67 bars. Puis nous pouvons calculer la tempĂ©rature au point 3, c’est la sortie de la bouteille de liquide. Nous savons que la tempĂ©rature de sous – refroidissement au condenseur, 𝜃𝑆𝑟 est Ă©gal Ă  la tempĂ©rature de condensation du frigorigĂšne moins la tempĂ©rature au point 3. Nous fixons 𝜃𝑆𝑟 = 5˚C d’oĂč 𝜃3 = 25˚C. Cette tempĂ©rature est constante jusqu'Ă  la dĂ©tente car elle est similaire Ă  la tempĂ©rature ambiante. Donc 𝜃4 = 25˚C qui est la tempĂ©rature Ă  l’entrĂ©e du dĂ©tendeur. c. Absorbeur : Figure 7 : SchĂ©ma bilan sur l’absorbeur L’eau de refroidissement Ă  15˚C sert Ă  maintenir l’absorbeur Ă  une tempĂ©rature basse car l'absorption est exothermique, et pour avoir une absorption optimale, il faut que la tempĂ©rature au sein de la colonne soit la plus faible possible. Nous fixons l’échauffement de l’eau Ă  5˚C. Par consĂ©quent l’eau sort de l'Ă©changeur Ă  la tempĂ©rature 𝜃𝑆,đŽđ” = 20˚C. Nous pouvons ensuite estimer la tempĂ©rature de la solution riche en ammoniac en sortie de l’absorbeur, 𝜃 𝑎. 𝜃 𝑎 = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃𝑆,đŽđ”
  • 17. 17 𝜃 𝑎 = 5 + 20 = mais ceci est dans le cas idĂ©al. Il faut en rĂ©alitĂ© ajouter 5˚C, dĂ» Ă  l’imperfection de l'Ă©change thermique au sein de la colonne d’absorption. D’oĂč 𝜃 𝑎â€Č = 30˚C. Pour la tempĂ©rature Ă  l’entrĂ©e de l’absorbeur, 𝜃1, nous fixons l’échauffement du frigorigĂšne de 6˚C entre l’évaporateur et l’absorbeur Ă  cause des pertes thermiques dĂ» Ă  l'Ă©cart entre la tempĂ©rature de l'ammoniac et la tempĂ©rature ambiante, donc : 𝜃1 = ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 + 𝜃 đč = 6 + (-23) = - 17˚C. d. Bouilleur : Pour chauffer la solution au bouilleur, nous utilisons la vapeur Ă  3 bars qui correspond Ă  la tempĂ©rature de la condensation de l’eau, 𝜃 đ¶đ‘‰ de 133˚C. Nous pouvons estimer la tempĂ©rature de sortie de la solution pauvre, 𝜃 𝑑 . 𝜃 𝑑 = 𝜃 đ¶đ‘‰ - ∆𝜃 𝑝𝑖𝑛 𝜃 𝑑 = 133 – 5 = 123˚C D’oĂč la tempĂ©rature de sortie de la solution pauvre dĂ» Ă  l’imperfection du bouilleur, 𝜃 𝑑â€Č = 𝜃 𝑑 - 5˚C = 118˚C. e. DĂ©phlegmateur : En tĂȘte de la colonne de rectification nous plaçons un dĂ©flegmateur. C’est un condenseur partiel qui va condenser les derniĂšres molĂ©cules d'eau prĂ©sentes dans le mĂ©lange non voulues pour la suite du procĂ©dĂ©. La vapeur en sortie est saturante, on suppose que sa pression est 11,67 bars et sa tempĂ©rature, 𝜃2 est 30˚C. 2) Bilan de matiĂšre sur l’installation a. DĂ©bit massique de frigorigĂšne, áč đč𝑃 : Nous calculons le dĂ©bit massique du liquide frigoporteur, áč đč𝑃 d’aprĂšs la puissance frigorifique, Éž đč et les enthalpies massiques de point 6 et 4. En utilisant le diagramme de Mollier nous supposons que dans cette partie de l’installation (des points 2 Ă  1) le fluide frigorigĂšne est exempt d’eau. En rĂ©alitĂ© l’eau est prĂ©sente Ă  0,05% en mole dans le mĂ©lange. On nĂ©glige cette quantitĂ© pour faciliter nos calculs. Ensuite, dans l’évaporateur, W = 0 J (W Ă©tant le travail exprimĂ© en Joules) car c’est un Ă©changeur statique. La dĂ©tente du frigorigĂšne dans le dĂ©tendeur Ă©tant isenthalpe, il vient Ξ4 = Ξ5 = 25°C. De ce fait h5 = h4. On lit h4 et h6 sur le diagramme de Mollier de l’ammoniac (les enthalpies Ă©tant donnĂ©es en kJ/kg sur le diagramme). On a alors : Éž đč = áč đč𝑃 (ℎ6 - ℎ5) = áč đč𝑃 (ℎ6 - ℎ4). D’oĂč áč đč𝑃 = Éž đč ℎ6− ℎ4 = 70000 1550−450 = 0,064 kg/s = 13,45 kmol/h car M(NH3) = 17 g/mol. Alors, le dĂ©bit molaire du liquide frigoporteur est 13,45 kmol/h et son dĂ©bit massique est 230,4 kg/h.
  • 18. 18 b. DĂ©bits volumiques de frigorigĂšne : Nous calculons le dĂ©bit volumique de frigorigĂšne vapeur, 𝑄𝑣 đč𝑉,1 entrant, au point 1, dans l’absorbeur : 𝑄𝑣 đč𝑉,1 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,1 = 0,064 x 0,85 = 0,0544 𝑚3 /s = 195,84 𝑚3 /h avec 𝑣 đč𝑉,1 : volume massique de la vapeur de frigorigĂšne en 1. Puis, nous pouvons calculer aussi le dĂ©bit volumique de liquide frigorigĂšne 𝑄𝑣 đč𝑉,2 sortant, en 2, de la colonne de rectification et le dĂ©bit volumique de liquide frigorigĂšne 𝑄𝑣 đč𝑉,4 entrant, en 4, dans le dĂ©tendeur. 𝑄𝑣 đč𝑉,2 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,2 = 0,064 x 0,12 = 0,00768 𝑚3 /s = 27,648 𝑚3 /h ; 𝑄𝑣 đč𝑉,4 = áč đč x 𝑣 đč𝑉,4 = 0,064 x 0,00165 = 0,0001056 𝑚3 /s = 0,38 𝑚3 /h. Ces dĂ©bits nous serviront Ă  dĂ©terminer les dimensions des conduites dans l’installation. c. DĂ©bits des solutions riche et pauvre en ammoniac : Nous dĂ©terminons le taux de circulation de la solution riche en tenant compte du fait que la vapeur de frigorigĂšne qui circule dans le circuit frigorifique n’est pas pure mais a un titre 𝑋 đč𝑅 < 1, nous avons : 𝜏 𝑐,𝑟 = 𝑋 đč𝑅− 𝑋 𝑃 𝑋 𝑟− 𝑋 𝑃 = 0,995−0,255 0,35−0,255 = 7,789 (kg/s de solution riche) / (kg/s de NH3). Une fois que nous avons le taux, nous pouvons calculer le dĂ©bit massique de solution riche, áč đ‘†đ‘… áč đ‘†đ‘… = 𝜏 𝑐,𝑟 x áč đč = 7,789 x 0,064 = 0,4984 kg/s de solution riche Puis, nous calculons le dĂ©bit volumique, 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 de la solution riche sortant de l’absorbeur en a : 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 = áč đ‘†đ‘… x 𝑣 𝑆𝑅,𝑎 = 0,4984 x 1,149. 10−3 = 5,73. 10−4 𝑚3 /s = 2,063 𝑚3 /h. Ensuite, il faut que nous dĂ©terminions le taux de circulation et les dĂ©bits de la solution pauvre. 𝜏 𝑐,𝑝 = 𝑋 đč𝑅− 𝑋 𝑟 𝑋 𝑟− 𝑋 𝑃 = 0,995−0,35 0,35−0,255 = 6,789 (kg/s de solution pauvre) / (kg/s de NH3). áč đ‘†đ‘ƒ = 𝜏 𝑐,𝑝 x áč đč = 6,789 x 0,064 = 0,4345 kg/s de solution pauvre. 𝑄𝑣 𝑆𝑃,𝑑 = áč đ‘†đ‘ƒ x 𝑣 𝑆𝑃,𝑑 = 0,4345 x 1,19. 10−3 = 5,17. 10−4 𝑚3 /s = 1,861 m3 /h. d.DĂ©bits des fluides thermiques : Ce calcul de dĂ©bit nous est utile par la suite dans le but de dimensionner les tubulures oĂč circuleront les eaux de refroidissement. La formule gĂ©nĂ©rale pour le calcul du flux de chaleur donnĂ© par l’eau est : ɾ𝑖 = 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,𝑖 x 𝜌𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃𝑠,𝑖 - 𝜃𝑒,𝑖 ). - Au condenseur : 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ¶đ· = Éž đ¶đ· 𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đ¶đ· − 𝜃 𝑒,đ¶đ· ) ; 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ¶đ· = 75,2 1000 x 4,18 (25 − 15) = 1,799. 10−3 𝑚3 /s = 6,48 𝑚3 /h.
  • 19. 19 - A l’absorbeur : 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đŽđ” = Éž đŽđ” 𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đŽđ” − 𝜃 𝑒,đŽđ” ) ; 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đŽđ” = 117,15 1000 x 4,18 (20 − 15) = 5,6. 10−3 𝑚3 /s = 20,17 𝑚3 /h. - Au dĂ©phlegmateur : 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ·đž = Éž đ·đž 𝜌 𝑒𝑎𝑱 x 𝑐 𝑒𝑎𝑱 (𝜃 𝑠,đ·đž − 𝜃 𝑒,đ·đž ) ; 𝑄𝑣 𝑒𝑎𝑱,đ·đž = 29,5 1000 x 4,18 (5) = 1,41. 10−3 𝑚3 /s = 5,08 𝑚3 /h.  Au bouilleur : Le chauffage du bouilleur se fait par condensation de la vapeur saturante Ă  3 bars. Le dĂ©bit est calculĂ© Ă  partir de son enthalpie de condensation, 𝐿 𝑉𝐾 : D’oĂč, áč đ‘†đ‘ƒ = Éž 𝑀 𝐿 𝑉𝐾 áč đ‘†đ‘ƒ = 154,24 2163 = 0,0713 kg/s = 0,257 𝑚3 /h. 3) Bilan thermique et Ă©nergĂ©tique sur l’installation a. Puissance thermique, Éž đ¶đ· Ă©changĂ©e au condenseur : Ensuite, nous calculons la puissance thermique Ă©changĂ©e au condenseur, Éž đ¶đ· Ă  l’aide du dĂ©bit massique du fluide frigoporteur car c’est le mĂȘme dĂ©bit qui traverse, en rĂ©gime permanent, le condenseur et l’évaporateur. De mĂȘme on lit les enthalpies des points 2 et 3 sur le diagramme de Mollier. Éž đ¶đ· = áč đč𝑃 (ℎ2 - ℎ3) = 0,064 (1625.103 – 450.103 ) = 75200 W = 75,2 kW en supposant qu’il n’y a pas d’échange thermique avec l’extĂ©rieur. b. Puissance de la pompe : La pompe a pour but de faire circuler la solution riche en ammoniaque et de vaincre les pertes de charges entre l’absorbeur et la colonne Ă  distiller, mais surtout d’augmenter la pression du fluide dans l’installation, de 𝑝 đč = 1,6 bars Ă  𝑝 đč = 11,67 bars. Si le fonctionnement de la pompe Ă©tait idĂ©al, la puissance mĂ©canique qu’elle consommerait serait : 𝑃𝑃𝑆,𝑖 = 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 (𝑝 đ¶ - 𝑝 đč) = 5,73. 10−4 (11,67. 105 – 1,6. 105 ) = 577 W. Mais nous devons tenir compte de l’imperfection du groupe motopompe en admettant, pour celui-ci, un rendement Ă©nergĂ©tique raisonnable, 𝜂 𝑀𝑃 . Nous supposons un rendement de 70%, il vient alors la puissance rĂ©elle de cette pompe :
  • 20. 20 𝑃𝑃𝑆,𝑟 = 𝑄𝑣 𝑆𝑅,𝑎 (𝑝 đ¶ − 𝑝 đč) 𝜂 𝑀𝑃 = 577 0,7 = 824,3 W. En admettant que les Ă©changes thermiques entre la pompe et l’environnement soient nĂ©gligeable, alors la variation d’enthalpie est : (ℎ 𝑏 - ℎ 𝑎) = w = 𝑃 𝑃𝑆,𝑟 áč đ‘†đ‘… = 824,3 0,4984 = 1,6539 kJ/kg. Ensuite nous calculons l’écart de la tempĂ©rature entre la point a et la point b qui est normalement trĂšs faible. ∆𝜃 𝑎𝑏 = (𝜃 𝑏 - 𝜃 𝑎) = ℎ 𝑏 − ℎ 𝑎 đ¶ 𝑆𝑅 = 1,6539 1,06 đ‘„ 4,18 = 0,37˚C. Avec đ¶ 𝑆𝑅 : la capacitĂ© calorifique massique de la solution riche Ă  la sortie de l’absorbeur. Comme ∆h est faible, la variation de tempĂ©rature ∆ξ est aussi rĂ©duite, la valeur que nous avons trouvĂ©e est 0,37˚C, ce qui est nĂ©gligeable donc nous n’en tiendrons pas compte. c. Bilan thermique de l’échangeur intersolutions, EI : Nous supposons que l’échangeur est parfaitement isolĂ© thermiquement de l’extĂ©rieur, donc : Éž đžđŒ = áč đ‘†đ‘… (ℎ 𝑐 - ℎ 𝑏) = 0,4984 (220. 103 + 100. 103 ) = 159,49 kW. Pour hb, nous augmentons son enthalpie de 1,5 kJ/kg Ă  cause de la pompe. D’oĂč la nouvelle Ă©nergie Ă©changĂ©e : Éž đžđŒ = 158,7 kW. En rĂ©alitĂ©, il existe des pertes thermiques pour cet Ă©changeur mais elles sont nĂ©gligeables, donc nous considĂ©rons qu’elles sont nulles. Nous calculons l’enthalpie massique de cet Ă©changeur au point e en utilisant la formule ci-dessous : Éž đžđŒ = áč đ‘†đ‘ƒ (ℎ 𝑑 - ℎ 𝑒). D’oĂč ℎ 𝑒 = ℎ 𝑑 - Éž đžđŒ áč đ‘†đ‘ƒ = 325. 103 – 158,7.103 0,4345 = - 40,25 kJ/kg de solution pauvre. Pour la solution pauvre au point f, W = 0 J car le rĂ©gleur est un robinet parfaitement statique et Q = 0 J car il n’y a pas d’échange thermique, la surface d’échange thermique offerte Ă©tant nĂ©gligeable. De ce fait, (ℎ𝑓 - ℎ 𝑒) = 0 J, la dĂ©tente de la solution est isenthalpe et ℎ𝑓 = ℎ 𝑒 = -40,25 kJ/kg de solution pauvre. d. Puissance thermique, Éž đŽđ”, Ă  l’absorbeur : D’aprĂšs le bilan sur l’absorbeur on obtient : Éž đŽđ” = áč đčℎ1 + áč đ‘†đ‘ƒâ„Žđ‘“ - áč đ‘†đ‘…â„Ž 𝑎 ; Éž đŽđ” = 0,064 x 1325 + 0,4345 x (- 40,25) – 0,4984 x (- 100) = 117,15 kW
  • 21. 21 4) Bilan sur les colonnes a. Etude de la colonne de d’absorption : Nous avons tentĂ© de dĂ©terminer le nombre d’étages thĂ©orique de notre mais que ce soit en la considĂ©rant comme Ă©tant isotherme ou adiabatique, les mĂ©thodes de calculs ne sont pas applicables Ă  notre cas. En effet les dĂ©bits de circulation de nos fluides Ă©tant relativement faible, l’absorption se peut se rĂ©aliser seulement avec un seul Ă©tage thĂ©orique. On dimensionnera notre colonne en admettant donc un seul Ă©tage. b. Etude de la colonne de rectification : (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) est la puissance thermique globale Ă  fournir au gĂ©nĂ©rateur qui est la diffĂ©rence entre la puissance thermique Ă  apporter au bouilleur, Éž 𝑀 , et la puissance thermique Ă  extraire au dĂ©phlegmateur, Éž đ·đž. Donc, (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = áč đčℎ2 + áč đ‘†đ‘ƒâ„Ž 𝑑 - áč đ‘†đ‘…â„Ž 𝑐 (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = 0,064 x 1300 + 0,4345 x 325 – 0,4984 x 220 = 114,76 kW. Nous vĂ©rifions que Éž 𝑓 + (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) + 𝑃𝑃𝑆,𝑟 = Éž đ¶đ· - Éž đŽđ”. Éž 𝑓 + (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) + 𝑃𝑃𝑆,𝑟 = 70000 + 114760 + 824,3 = 185,584 kW. Éž đ¶đ· - Éž đŽđ” = 117150 + 75200 = 192,3 kW. L’écart est de 3,49% < 10% ce qui est acceptable. En premier lieu nous dĂ©terminerons la quantitĂ© de chaleur Ă©changĂ©e au bouilleur et au condenseur, ainsi que le nombre d’étages de la colonne Ă  l’aide du diagramme de Merkel et de la mĂ©thode prĂ©sentĂ©e dans le document des Techniques de l’ingĂ©nieur (mĂ©thode de Ponchon et Savarit). Nous commençons d’abord, sur le diagramme de Merkel, Ă  tracer trois isotitriques Ă  0,255, 0,35 et 0,995, correspondant aux pourcentages massiques, en ammoniac, respectivement en sortie du bouilleur, Ă  l’alimentation de la colonne et en sortie du dĂ©phlegmateur. Notre colonne est sous pression Ă  11,67 bars, on trace les isobares correspondant Ă  cette pression (le tracĂ© Ă©tant approximatif, ceci mettra une lĂ©gĂšre incertitude sur nos rĂ©sultats). Ces isobares correspondent aux courbes de bulle, de rosĂ©e, et d’équilibre entre les phases gaz et liquides du mĂ©lange. On trace les isobares avec les courbes de liquide saturĂ©e (courbe de bulle), les courbes auxiliaires (courbe d’équilibre) et les courbes de vapeur saturĂ©e (courbe de rosĂ©e). On suppose que nos liquides Ă  l’alimentation et en sortie du bouilleur sont Ă  l’état de liquide bouillant. Par consĂ©quent Ă  l’intersection de leur isotitrique respective et de la courbe bulle, nous pouvons placer les points d et c correspondant Ă  la sortie du bouilleur et Ă  l’alimentation. Nous pouvons alors lire sur le
  • 22. 22 diagramme l’enthalpie et la tempĂ©rature de ces points. De mĂȘme on suppose qu’en sortie du dĂ©phlegmateur la vapeur est saturante. Donc l’intersection entre l’isotitrique Ă  0,995 et la courbe de rosĂ©e correspond au point 2 soit le point en sortie du dĂ©phlegmateur. Ensuite nous dĂ©taillons la mĂ©thode pour dĂ©terminer les flux de chaleurs Ă©changĂ©s au bouilleur et au dĂ©phlegmateur. On dĂ©termine d’abord le point sur la courbe de rosĂ©e Ă  l’équilibre avec le point Ă  l’alimentation situĂ© sur la courbe de bulle. Pour cela on prolonge l’isotitrique verticale de l’alimentation jusqu’à ce qu’il coupe la courbe d’équilibre. Puis Ă  cette intersection on trace une horizontale perpendiculaire Ă  la verticale prĂ©cĂ©dente. Cette horizontale va couper la courbe de rosĂ©e, et Ă  ce point se situera le point de la phase gaz Ă  l’équilibre avec la phase liquide de l’alimentation. La droite reliant ces deux points Ă  l’équilibre est une isotherme. On prolonge cette isotherme jusqu’à ce qu’elle coupe les isotitriques des sorties du bouilleur et du dĂ©phlegmateur. A ces intersections on place les points Plimb (pour le bouilleur) et Plimd (pour le dephlegmateur). La diffĂ©rence des enthalpies entre les points Plimb et d, et les points Plimd et 2 reprĂ©sente respectivement les chaleurs minimum Ă  fournir au bouilleur (QMlim) et celle Ă  rĂ©cupĂ©rer au condenseur (QDElim). Cependant dans la rĂ©alitĂ© il faut majorer QDElim pour que la condensation partielle soit rĂ©alisable. On applique alors un coefficient de correction. Nous avons choisi d’appliquer un coefficient k de 1,44 comme il nous Ă©tait suggĂ©rĂ© dans la documentation des Techniques de l’ingĂ©nieur pour obtenir QDE. On trace le segment ayant pour extrĂ©mitĂ© le point 2 et le point P et passant par Plimd, de façon Ă  ce que la diffĂ©rence enthalpique des deux extrĂ©mitĂ©s du segment soit Ă©gale Ă  QDE. Puis on s’assure que l’enthalpie du point P soit supĂ©rieure Ă  celle du point Plimd. Enfin on trace la droite passant par P et c. Cette droite coupera l’isotitrique Ă  0,255 au point P’. La distance entre les points P’ et d Ă©quivaut Ă  QM. Maintenant nous montrons la marche Ă  suivre pour obtenir le nombre d’étages thĂ©oriques nĂ©cessaire Ă  la colonne. On construit le point Ă  l’équilibre du point d de la mĂȘme maniĂšre que nous avons fait prĂ©cĂ©demment pour le point Ă  l’alimentation. Ce point Ă  l’équilibre de la sortie du bouilleur correspond au courant V1 le courant de vapeur sortant du bouilleur et retournant dans la colonne. Nous sommes dans la partie Ă©puisement donc nous traçons la droite passant par V1 et P’. La droite coupe la courbe de bulle au point L1, avec L1 le courant liquide sortant de la colonne et allant au bouilleur. La droite (L1V1) correspond au premier Ă©tage de la partie Ă©puisement de la colonne. On rĂ©itĂšre cette opĂ©ration jusqu’à ce qu’une droite (LnVn) coupe la droite (P’P), et c’est Ă  cet Ă©tage n que se fera l’alimentation de la colonne. Une fois cette droite coupĂ©e on passe Ă  la partie concentration de la colonne. Dans notre cas l’alimentation se fera au deuxiĂšme Ă©tage et il n’y aura qu’un Ă©tage dans la partie Ă©puisement. Pour la partie concentration on procĂšde de la mĂȘme maniĂšre Ă  la diffĂ©rence que on utilisera le point P et non plus le point P’ pour tracer la courbe correspond Ă  l’étage thĂ©orique. On continue cette opĂ©ration jusqu’à ce qu’on trouve le courant de vapeur Vn+1 (Ă  l’équilibre avec le courant liquide Ln) ayant un titre massique supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  0,995 dans notre cas. La derniĂšre courbe tracĂ©e correspond Ă  l’étage du dĂ©phlegmateur.
  • 23. 23 Nous rĂ©sumons les rĂ©sultats que nous avons trouvĂ©s pour notre colonne en suivant cette mĂ©thode :  QDE = 460,8 kJ/kg ;  QM = 355 kJ/kg ;  Nombre d’étages = 3 (1 Ă  l’épuisement et 2 Ă  la concentration) ;  Alimentation au 2Ă©me Ă©tage. Pour finir nous faisons le bilan de matiĂšre Ă  chaque Ă©tage de la colonne. Nous connaissons seulement les dĂ©bits et les compositions Ă  l’alimentation et aux sorties de la colonne. Or nous pouvons calculer le taux de reflux. Le taux de reflux Ă©tant le rapport entre les dĂ©bits de la phase liquide et gaz en sortie du dĂ©phlegmateur, soit R = Lde/D (I) avec R le taux de reflux, D le dĂ©bit de la phase gaz et Lde le dĂ©bit de la phase liquide. Le taux de reflux peut se calculer aussi avec cette formule : QDE = D*(R+1)*(Hv-hd) (II). Avec Hv et hd respectivement les enthalpies des phases gaz et liquides. L’objectif Ă©tant de dĂ©terminer le taux de reflux puis de calculer Lde pour ĂȘtre en mesure d’effectuer le bilan de matiĂšre au sein de la colonne. On lit les enthalpies sur le diagramme de Mekerl, il vient : Hv = 1700 kJ/kg ; hd = 450 kJ/kg. On rappelle que D = 0.064 kg/s. Par consĂ©quent avec la relation (II) : R = (29,5*10-3) / (0,064*(1700-450)*10-3)-1 = 0,369 Ainsi on trouve grĂące Ă  la relation (I) : Lde = 230*0,369 = 84,87 kg/h. Ce courant est donc Ă  l’état liquide et Ă  une tempĂ©rature de 30°C, Ă  la pression de 11,67 bars et est Ă  l’équilibre avec le courant D. A l’aide du diagramme de Merkel on dĂ©termine facilement son titre massique en ammoniac. Celui-ci s’élĂšve Ă  94%. Nous pouvons finalement commencer le bilan sur notre colonne. Ci-dessous le schĂ©ma rĂ©sumant le bilan effectuĂ© :
  • 24. 24 Figure 8 : SchĂ©ma bilan de la colonne Ă  distiller Nous prenons comme exemple le calcul de Vde Ă  l’étage du dĂ©phlegmateur. On sait que : D + Lde = Vde, donc Vde = 230+84.87 = 314.87 kg/h. Pour l’étage 3 le calcul se complique lĂ©gĂšrement car il y a deux inconnues. La premiĂšre relation nous donne : V3 = L3 + Vde – Lde (III), puis nous savons aussi que : y3*V3 + xLde*Lde = x3*L3 + yVde*Vde. On remplace V3 par la relation (III). Ainsi nous obtenons une Ă©quation avec une inconnue, L3. On calcul L3 et on en dĂ©duit V3. On procĂšde ainsi sur chaque Ă©tage de la colonne. On note que les compositions sont dĂ©jĂ  connues grĂące Ă  notre construction sur le diagramme de Merkel. Connaissant maintenant la quantitĂ© de chaleur Ă  fournir au bouilleur, on peut calculer la puissance thermique : Éž 𝑀 = 𝑄 𝑀 x áč đ‘†đ‘ƒ ; Éž 𝑀 = 355 x 0,4345 = 154,24 kW. De la mĂȘme maniĂšre on peut calculer la puissance thermique Ă  extraire au dephlegmateur : Éž đ·đž = 𝑄 đ·đž x áč đč ; Éž đ·đž = 460,8 x 0,064 = 29,5 kW.
  • 25. 25 Nous vĂ©rifions la valeur (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) correspond Ă  la valeur issue de nos bilans prĂ©cĂ©dents, qui est Ă©gal Ă  114,76 kW. (Éž 𝑀 - Éž đ·đž) = 154,24 – 29,5 = 124,74 kW, nous avons 10 kW d’écart avec la valeur prĂ©cĂ©dente, soit un Ă©cart de 8%, ce qui est tout Ă  fait acceptable, donc nos valeurs sont cohĂ©rentes. 5) Coefficient de performance du systĂšme La formule pour calculer le coefficient de performance est : COP = 𝐾𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑱𝑡𝑖𝑙𝑒 đ¶đ‘’ 𝑞𝑱𝑒 𝑙â€Č 𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑒 = Éž đč Éž 𝑀+ 𝑃 𝑃𝑆,𝑟 . Le COP est un indicateur intĂ©ressant pour connaĂźtre le rendement de notre installation. Notons que la puissance mĂ©canique 𝑃𝑃𝑆,𝑟 que l’on apporte au systĂšme pour le fonctionnement de la pompe est extrĂȘmement faible, souvent pratiquement nĂ©gligeable, devant la puissance thermique Éž 𝑀 fournie au bouilleur. Donc, COP = 70 154,24+0,577 = 0,452. GĂ©nĂ©ralement pour ce type de systĂšme le COP est de l’ordre de 0,7. Celui de notre installation est donc infĂ©rieur au COP moyen. Ensuite, nous calculons le coefficient de performance du systĂšme tritherme idĂ©al pour pouvoir calculer le rendement du cycle du systĂšme rĂ©el, 𝜂 đ¶ qui caractĂ©rise le degrĂ© de qualitĂ© du systĂšme rĂ©el. đ¶đ‘‚đ‘ƒđč,(𝑖𝑑) 𝑄 = 𝑇 đč (đŸ) (𝑇𝑐− 𝑇 đč) x (𝑇 𝑀− 𝑇 đ¶) 𝑇 𝑀 ; đ¶đ‘‚đ‘ƒđč,(𝑖𝑑) 𝑄 = 250,15 (303,15−250,15) x (396,15−303,15) 396,15 = 1,108. D’oĂč, le rendement du cycle du systĂšme rĂ©el, 𝜂 đ¶ : 𝜂 đ¶ = COP đ¶đ‘‚đ‘ƒ đč,(𝑖𝑑) 𝑄 = 0,452 1,108 = 0,408 soit 40,8%. 6) SchĂ©ma bilan On rĂ©sume les donnĂ©es importantes de notre installation sur le schĂ©ma de la page suivante.
  • 26. 26 Figure 9 : SchĂ©ma bilan de l’installation Ammoniac 99,5% Eaude refroidisse ment Solution riche Solution pauvre Vapeur eau LĂ©gende
  • 27. 27 IV) Dimensionnement de l’installation 1) Choix du matĂ©riau et calcul prĂ©liminaire des Ă©paisseurs a. Choix du matĂ©riau : MatĂ©riaux pouvant rĂ©sister Ă  l’ammoniac Ă  l’état gazeux : - Fonte ordinaire et au nickel ; - Acier doux et au nickel ; - Acier inoxydable 18/8 ; - Nickel ; - Inconel ; - Hastelloy B et C ; - Aluminium; - MagnĂ©sium ; - GrĂ©s ; - PhĂ©noplaste ; - PVC ; - PolythĂšne ; - Plexiglass. MatĂ©riaux pouvant rĂ©sister Ă  l’ammoniac Ă  l’état liquide : - Fonte ordinaire et au nickel ; - Acier au chrome ; - Acier inoxydable 18/8 ; - Inconel ; - Hastelloy B et C ; - Aluminium ; - MagnĂ©sium ; - Plomb ; - GrĂ©s ; - PVC ; - PolythĂšne ; - Plexiglass. Nous pouvons constater que de nombreux matĂ©riaux conviennent pour notre installation. Du point de vu de la sĂ©curitĂ© pour rĂ©sister Ă  la pression et au poids des colonnes, il faut choisir un matĂ©riau rĂ©sistant. De plus, dans l’industrie, un des matĂ©riaux le plus rĂ©pandu est l’acier inoxydable donc pour la suite nous choisirons l’acier inoxydable 18/8. Celui-ci est constituĂ© Ă  18 % de Chrome et Ă  8 % de Nickel.
  • 28. 28 b. Calculs des Ă©paisseurs :  Epaisseur pour rĂ©sister Ă  la pression Avant de pouvoir calculer l’épaisseur nĂ©cessaire pour rĂ©sister Ă  la pression nous devons d’abord trouver dans des tables, la valeur de la contrainte de calcul associĂ©e. Pour se servir de ces tables nous avons besoin de la tempĂ©rature maximale (ici 120°C) que l’on doit convertir en degrĂ© Fahrenheit 120°C = 248°F. Figure 10 : Valeurs de la contrainte de calcul de l’épaisseur La contrainte de calcul est donc de 15,5 pour 1000 psi soit 15500 psi. Pour les parties de l’installation avec une pression de 11,67 bars l’épaisseur minimale est de 3,6 mm et pour celles Ă  une pression de 1,6 bar, l’épaisseur minimale est de 0.49 mm.  Epaisseur pour rĂ©sister Ă  la corrosion La vitesse de corrosion de l’acier inoxydable en prĂ©sence d’ammoniac liquide ou gazeux est infĂ©rieure Ă  0,05 mm/an. Pour rĂ©sister Ă  20 ans de corrosion, 0,05 x 20 = 1 mm Dans le choix de nos canalisations et de nos appareils nous devrons ajouter 1 mm d’épaisseur Ă  l’épaisseur minimale pour rĂ©sister Ă  la pression.
  • 29. 29 2) Dimensionnement des colonnes a) Colonne d’absorption : Nous savons que seul 1 Ă©tage thĂ©orique est nĂ©cessaire pour l’absorption, Pour un Ă©tage la hauteur nĂ©cessaire est d’environ 50 cm, pour ĂȘtre sĂ»re que l’absorption se rĂ©alise complĂštement on peut poser une hauteur de 1 m 50. Aussi nous avons choisi de ne pas mettre de garnissage Ă  l’intĂ©rieur de la colonne, nous allons simplement mettre en contact la phase gaz et la phase liquide. La phase liquide entrera en tĂȘte de colonne et sortira en pied de colonne. La phase gaz quant Ă  elle entrera en pied de colonne et n’aura pas de sortie. On veillera Ă  laisser un certain niveau de liquide en pied de colonne pour que la phase gaz soit directement mĂ©langĂ©e avec le liquide et faire en sorte que celle-ci ne s’échappe pas par la sortie du liquide. Pour la colonne d’absorption, nous avons choisi de mettre un pulvĂ©risateur en entrĂ©e de la phase liquide afin d’augmenter la vitesse du fluide. Nous avons fixĂ© la vitesse Ă  1m/s. Pour dĂ©terminer le diamĂštre nĂ©cessaire : 𝑄 = 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 × 𝑠𝑱𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑄 = 𝑱 × 𝜋 × 𝑑2 4 𝑑 = √ 4 × 𝑄 𝑱 × 𝜋 . Nous connaissons tous les dĂ©bits entrant et sortant de la colonne d’absorption. Le dĂ©bit massique de la solution pauvre ou l’entrĂ©e liquide de la colonne, đ‘šđ‘ đ‘Ì‡ . Le dĂ©bit massique de la vapeur entrante dans la colonne, đ‘šđ‘ŁÌ‡ . Puis le dĂ©bit massique de la solution riche, đ‘šđ‘ đ‘ŸÌ‡ , soit la sortie du liquide de la colonne. On rappelle que : đ‘šđ‘ đ‘Ì‡ = 0,4345 𝑘𝑔/𝑠; đ‘šđ‘ đ‘ŸÌ‡ = 0,4984 𝑘𝑔/𝑠 ; đ‘šđ‘ŁÌ‡ = 0,064 𝑘𝑔/𝑠. Il vient ensuite :  Le dĂ©bit volumique de la solution pauvre, Qsp = đ‘šÌ‡ 𝑠𝑝 × 𝑉𝑠𝑝 = 0,4345 × 1,19.10-3 = 5,17.10-4 m3/s ;  DĂ©bit volumique de la vapeur, Qv = đ‘šÌ‡ 𝑣 × 𝑉𝑣 = 0,0639 × 0,85 = 0,054 m3/s ;  DĂ©bit volumique total Ă  l’entrĂ©e, Qt = Qsp + Qv = 5,17.10-4 + 0,054 = 0,0545 m3/s. On peut donc calculer le diamĂštre de la colonne : 𝑑 = √ 4 × 0,0545 1 × 𝜋
  • 30. 30 𝑑 = 0,263 𝑚. Le diamĂštre nĂ©cessaire pour la colonne d’absorption est 263 mm. On choisit de prendre dans la documentation constructeur le tube de dimension suivante pour construire notre colonne : DN 12 e = 7,14 mm Di = 309,52 mm. En consĂ©quence, la vitesse d’écoulement dans la colonne d’absorption est calculĂ©e avec cette formule : 𝑱 = 𝑄𝑡 × 4 𝜋 × 𝑑𝑖2 𝑱 = 0,0545 × 4 𝜋 × 0,309522 𝑱 = 0,7 𝑚/𝑠. Cette valeur est acceptable car la vitesse doit ĂȘtre comprise entre 0,5 et 2 m/s pour permettre une absorption efficace. Enfin la hauteur de la colonne sera dĂ©terminĂ©e lors du dimensionnement de l’échangeur qui l’entoure. b) Colonne Ă  distiller : Pour notre colonne Ă  distiller nous choisissons de la dimensionner avec du garnissage en vrac car les dĂ©bits sont relativement faible (dĂ©bit volumique de l'ordre de 10-1 m3/h pour la phase liquide dans la partie concentration). Nous avons tentĂ© le dimensionnent avec des plateaux perforĂ©s mais celui-ci ne donnait pas de bon rĂ©sultats, les longueurs de dĂ©verses Ă©taient surdimensionnĂ©es pour notre colonne si on optimisait au mieux les paramĂštres. Nous avons Ă  notre disposition trois types de matĂ©riaux pour le garnissage. Nous les listons ci-dessous et expliquons leurs avantages et inconvĂ©nients :  CĂ©ramique : o RĂ©siste Ă  la corrosion et aux grands Ă©carts de tempĂ©ratures ; o Peu coĂ»teux ; o PorositĂ© faible ; o MatĂ©riau fragile.  MĂ©tal : o Solide (voir incassable) ; o PorositĂ© Ă©levĂ©e ; o RĂ©siste aux grands Ă©carts de tempĂ©ratures ; o MatĂ©riau coĂ»teux ; o ProblĂšme de corrosion.  Plastique : o Peu coĂ»teux ; o Sensible aux grands Ă©carts de tempĂ©ratures
  • 31. 31 Notre procĂ©dĂ© subit de gros Ă©carts de tempĂ©ratures, avec par exemple la vapeur qui entre dans le dĂ©phlegmateur Ă  environ 70°C et le liquide sortant du dĂ©phlegmateur Ă©tant Ă  30°C. De plus la prĂ©sence de l'eau dans le procĂ©dĂ© facilite le phĂ©nomĂšne de corrosion. Nous dĂ©cidons donc d'opter pour un garnissage en cĂ©ramique au vue des contraintes fixĂ©e par notre procĂ©dĂ©. Nous prĂ©cisons que dans nos circonstances la fragilitĂ© du matĂ©riau n'est pas une contrainte car nos fluides ne sont pas chargĂ©s. Nous devons maintenant rĂ©aliser une Ă©tude nous permettant de choisir le garnissage adĂ©quat Ă  notre procĂ©dĂ© disponible dans les documentations d'un constructeur. Nous prendrons les exemples de garnissages fournis dans notre cour d'hydrodynamique des colonnes. Il existe deux mĂ©thodes pour choisir notre type de garnissage :  MĂ©thode de calcul au point d'engorgement ;  MĂ©thode de calcul au point de charge. Ces deux mĂ©thodes conduisent au mĂȘme rĂ©sultat. Nous choisissons arbitrairement d'utiliser la mĂ©thode de calcul au point de charge. La premiĂšre Ă©tape de cette mĂ©thode est de choisir un modĂšle de garnissage disponible dans les catalogues de constructeur mis Ă  notre disposition. Nous utiliserons ceux fournis dans le cours d'hydrodynamique. Pour ce choix nous nous basons sur la courbe donnĂ©e dans notre cour que nous avons jointe en annexe 13. En abscisse se situe le taux de mouillage (M en m3.h-1.m-1), en ordonnĂ© le nombre Κ*(QG/QL) que l'on dĂ©taillera lors de son calcul, et les courbes correspondent Ă  un modĂšle de garnissage. Sous la courbe sont rĂ©pertoriĂ©s les diffĂ©rents modĂšles de garnissage avec respectivement leur diamĂštre, hauteur et Ă©paisseur lorsque ce sont des anneaux ou simplement leur diamĂštre pour les selles. En premier lieu on calcul :  Κ = (ρG/1,205)0,5 = ((6,89/1,205)0,5 = 2,39, ρG Ă©tant la masse volumique du gaz sortant de l'Ă©tage 4 ;  Κ*(QG/QL) = 2,39*(0,0127/0,000726) = 41,81, avec QG et QL respectivement les dĂ©bits de gaz allant au dĂ©phlegmateur et de liquide allant au bouilleur (cf partie bilan). On se place Ă  ce point sur l'axe des ordonnĂ©es puis on trace une droite horizontale passant par ce point. Cette droite coupe diffĂ©rentes courbes de l'abaque. Toutes courbes coupĂ©es par notre droite est un modĂšle de garnissage susceptible de convenir Ă  notre installation. D'aprĂšs notre cour, le taux de mouillage, dans le cas d'une distillation, doit ĂȘtre supĂ©rieure Ă  0,04. En vĂ©rifiant ces conditions nous relevons les diffĂ©rents modĂšles de garnissages pouvant ĂȘtre utilisĂ©s. D'aprĂšs cette liste les modĂšles 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 conviendraient. Puis grĂące aux caractĂ©ristiques du garnissage nous pouvons dĂ©terminer le diamĂštre de la colonne Ă  l'aide de la formule suivante : Dc = (4* QL/(π*M*a))0,5 .
  • 32. 32 Avec :  QL en m3/h ;  M en m3.h-1.m-1 ;  a la surface spĂ©cifique du garnissage (donnĂ©es constructeur issue du cour d'hydrodynamique) en mÂČ/m3. Pour le bon fonctionnement de la colonne il faut vĂ©rifier que : dg < Dc/8. Avec dg le diamĂštre d'un anneau ou d'une selle constituant le garnissage. On rĂ©sume les rĂ©sultats obtenus pour chaque garnissage dans le tableau suivant : Garnissage dg (mm) h (mm) e (mm) a (mÂČ/m3) Δ (porositĂ©) M 2 (anneaux de Raschig mĂ©tal vrac) 50 50 4,5 95 0,75 0,49 3 (anneaux de Raschig mĂ©tal vrac) 25 25 2,5 200 0,73 0,23 4 (anneaux de raschig grĂšs vrac) 12,5 12,5 1,6 370 0,64 0,045 5 (anneaux de raschig mĂ©tal vrac) 12,5 12,5 0,8 400 0,91 0,055 6 (anneaux raschig carbonne vrac) 25 25 5 200 0,73 0,19 7 (Selles distilox grĂšs) 37,5 160 0,74 0,27 8 (Selles de Berl cĂ©ramique) 25 250 0,7 0,14 Tableau 3 : Tableau rĂ©capitulatif des dimensions des garnissages On effectue les diffĂ©rents calculs nĂ©cessaires pour faire notre choix sur les parties concentration et Ă©puisement de la colonne: Concentration Epuisement Garnissage Dc (m) Dc/8 (mm) Dc (m) Dc/8 (mm) 2 0,061 7,5937 non 0,267 33,4360 non 3 0,061 7,6389 non 0,269 33,6353 oui 4 0,102 12,6971 oui 0,447 55,9071 oui 5 0,088 11,0459 non 0,389 48,6365 oui 6 0,067 8,4047 non 0,296 37,0069 oui 7 0,063 7,8826 non 0,278 34,7082 non 8 0,070 8,7575 non 0,308 38,5603 oui Tableau 4 : Tableau rĂ©sumant le choix du garnissage pour chaque section
  • 33. 33 Ici on ne peut choisir le mĂȘme garnissage pour les deux sections Ă  cause de la diffĂ©rence des dĂ©bits. On opte pour un garnissage anneaux Raschig grĂšs en vrac pour la partie concentration et des selles de Berl pour la partie Ă©puisement. Maintenant on choisit le diamĂštre normalisĂ© de la colonne. Pour une distillation le taux de mouillage au sein de la colonne doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  0,04. On fera notre choix de diamĂštre en fonction du taux de mouillage de la colonne qui doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  0,04. Nous nous rĂ©fĂ©rons Ă  la documentation constructeur de Trouvay et Cauvin pour choisir notre diamĂštre normalisĂ© : Concentration DN Dext (mm) e (mm) Dint (mm) Dc/8 (mm) M HEPT Ă©tages H (m) 4,00 114,30 8,74 96,82 12,10 0,05 0,25 2,00 0,50 5,00 141,30 8,74 123,82 15,48 0,03 0,25 2,00 0,50 5,00 141,30 15,88 109,54 13,69 0,04 0,25 2,00 0,50 Tableau 5 : Choix du diamĂštre normalisĂ© pour la section concentration Epuisement DN Dext (mm) e (mm) Dint (mm) Dc/8 (mm) M HEPT Ă©tages H (m) 12,00 323,80 8,74 306,32 38,29 0,10 0,50 1,00 0,50 Tableau 6 : Choix du diamĂštre normalisĂ© pour la section Ă©puisement On choisit donc un DN 5 avec une Ă©paisseur de 15,88 mm pour la partie concentration et un DN 12 avec une Ă©paisseur de 8,74 mm pour la partie Ă©puisement. Il faudra trouver ultĂ©rieurement un raccord permettant de raccorder ces deux parties. On prĂ©cise que l'Ă©paisseur minimale requise dans une colonne est de 8 mm. Pour la partie concentration nous augmentons l'Ă©paisseur pour diminuer le diamĂštre intĂ©rieur et optimiser notre taux de mouillage. Enfin nous calculons la hauteur de la colonne. Pour cela on dĂ©termine la Hauteur Équivalente Ă  un Plateau ThĂ©orique (HEPT). Avec HEPT = K*dg en m, oĂč K est une constante Ă©gale Ă  0,2 et dg le diamĂštre du garnissage en cm. Donc pour la partie Ă©puisement par exemple : HEPT = 0,2*2,5 = 0,5 m. Puis H = HEPT*n, avec n = 1, le nombre d'Ă©tage thĂ©orique de la colonne. Ainsi : Hcolonne = 0,5*1 = 0,5 m On effectue le mĂȘme calcul pour la partie concentration et on trouve H = 0,5 m.
  • 34. 34 En dĂ©finitive notre colonne s'Ă©lĂšvera Ă  1 m sans compter le bouilleur et le dĂ©phlegmateur qui seront dimensionnĂ©s Ă  part. De plus nous avons choisi le distributeur de liquide et de vapeur ainsi que des grilles supports pour soutenir le garnissage dans la colonne en tenant compte du diamĂštre de la colonne (partie concentration et partie Ă©puisement) La documentation technique se trouve en annexe 4. Le dessin de la colonne Ă  distiller est joint Ă  la page suivante.
  • 35. 35 Figure 11 : Dessin technique de la colonne Ă  distiller
  • 36. 36 Nomenclature de la colonne Ă  distiller RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation 1 1 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 3’’ Ă©paisseur = 46 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 2 1 Tube DN 3’’ de = 88,9 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 3 1 Fond bombĂ© DN 5’’ hauteur = 76 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 4 1 Tube DN œ’’ de = 21,3 mm Ă©paisseur = 1,65 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 5 1 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN Âœ ‘’ Ă©paisseur = 22 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 6 2 Distributeur du liquide KCH-GLITSCH Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 7 4 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 5’’ Ă©paisseur = 54 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 8 4 Grille de support TYPE TS/TE Ă  partie de 0,1m Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 9 2 Tube DN1’’ de = 33,4 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 10 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 1’’ Ă©paisseur = 27 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 11 1 RĂ©duction DN 12x5 Hauteur = 203mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 12 4 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue
  • 37. 37 Tableau 7 : Nomenclature du dessin de la colonne Ă  distiller DN 12’’ Ă©paisseur = 79 mm 13 2 Grille de support TYPE TS/TE Ă  partie de 0,1m Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 14 1 Distributeur du vapeur TYPE VSC Ă  partie de 0,25 m Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 15 1 Tube DN8’’ de = 219,1 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 16 1 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 8’’ Ă©paisseur = 76 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue
  • 38. 38 Figure 12 : SchĂ©ma simplifiĂ© du condenseur 3) Dimensionnement des Ă©changeurs a) Dimensionnement du condenseur L’objectif est de dimensionner un condenseur qui servira Ă  condenser les vapeurs d’ammoniac dans le circuit haute pression en sortie de colonne. Nous cherchons Ă  condenser un courant de 35,71 kg/h de vapeur ammoniac de 30℃ Ă  25℃ dans un condenseur qui est un Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire. Le refroidissement est rĂ©alisĂ© par 6480 kg/h de l’eau arrivant Ă  15℃ et sortant Ă  25℃. La pression de circuit est de 11,67 bars. Les vapeurs d’ammoniac circuleront dans la calandre tandis que l’eau circulera dans les tubes. Le dimensionnement de notre Ă©changeur est un calcul itĂ©ratif rĂ©alisĂ© sur Excel donc il faut d'abord rĂ©aliser les calculs Ă  la main pour vĂ©rifier que notre tableur est juste. Nous rĂ©aliserons les calculs pour des Ă©changeurs de type 1-1, 1-2 et 1-4. Nous ferons donc varier les paramĂštres suivants : - l’Us initial ; - le diamĂštre extĂ©rieur des tubes ; - le diamĂštre intĂ©rieur des tubes ; - la longueur de tube initial ; - B l'espace entre chicane. Enfin, nous choisirons l’échangeur qui convient. Ici c’est un Ă©changeur 1 passe cĂŽtĂ© calandre et 4 passes cĂŽtĂ© tube. a.1) Application numĂ©rique Les calculs rĂ©alisĂ©s sont pour un Ă©changeur 1-4. Bilan thermique : Eau áč = 6480 kg/h Ammoniac Θe = 30˚C áč = 35,71 kg/h Θs = 25˚C áč = 230,4 kg/s Óšs = 25˚C
  • 39. 39 Dans un premier temps, nous avons calculĂ© le flux de chaleur Ă©changĂ© par le fluide froid, Ίf : Ίf= m.Cp.ΔT avec m le dĂ©bit massique d’eau froide Ă©tant de 6480 kg/h. Donc : Ίf= 6480∗4180∗(25−15) 3600 Ίf= 75240 w. Ί = flux Ă©mis (W) ; Cp = capacitĂ© thermique massique (J/kg/°C) ; m = dĂ©bit massique (kg/s) ; ΔT = diffĂ©rence de tempĂ©rature entre la sortie et l’entrĂ©e du fluide dans l’échangeur (en °C). On fait l’hypothĂšse qu’il n’y a pas de pertes thermiques, donc on peut admettre que : Ί froid = Ί chaud. Calcul de la tempĂ©rature moyenne Δξml = (Δξ1 − Δξ2) ln (Δξ1) (Δξ2) Δξml = (5 − 10) ln 5 10 Δξml = 7,21˚C. Ensuite nous dĂ©terminons le facteur de correction de tempĂ©rature, Y pour les Ă©changeurs de plus d’une passe cĂŽtĂ© tubes. Il faut d’abord calculer X et Z et ensuite nous pourront lire Y sur les abaques. Θs = 30˚C ∆ӹ2 Óše,f 15˚C Óš (˚C) Óš (˚C) ∆ӹ1 Óšs,c 25˚C Óšs,f 25˚C Figure 13 : Profil des tempĂ©ratures dans le condenseur
  • 40. 40 X = Ξfs−ξfe Ξce−ξfe = 25−20 30−20 = 0,5 ; Z = Ξce−ξcs Ξfs−ξfe = 30−25 25−20 = 0,67. D’aprĂšs les abaques nous avons trouvĂ© Y = 0,96. Cette valeur est juste car elle doit ĂȘtre supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  0,75. DĂ©termination de coefficient global d’échange, Us Pour calculer l’aire d’échange de notre Ă©changeur, il faut connaĂźtre le Us. L’eau circule dans les tubes et l’ammoniac circule dans la calandre. Donc, d’aprĂšs le tableau nous avons un Us allant de 500 Ă  700 Wm−2 K−1 . Nous posons une valeur du Us de 700 m−2 K−1 . Calcul de l’Aire d’échange, A Éž = Us*A*Δξml*Y A = Ί Us∗Δξml∗Y A = 75240 700∗7,21∗0,96 A = 15,53m2 . Ensuite, nous avons fixĂ© le diamĂštre extĂ©rieur, l’épaisseur et la longueur des tubes. Choix initialisations Us possible (W/m2/K) 500-700 Us initial (W/m2/K) 700 DiamĂštre ext tubes (mm) 10,3 Ă©paisseur tubes (mm) 2,41 DiamĂštre int tubes (mm) 5,48 Longueur de tube initial (m) 1,3 choix maille 0,01 hd coef encrassement 3750 5000 Tableau 8 : ParamĂštres fixĂ©s pour le dimensionnement du condenseur Calcul du nombre total de tubes Le nombre de tubes est Ă©gal au rapport entre l’aire totale d’échange sur l’aire d’un tube (cylindrique) : Nb tubes = A π∗de∗L . Nb tubes = 15,53 3,142∗0,0103∗2 . Nb tubes = 368 (Arrondir au nombre infĂ©rieur).
  • 41. 41 Calcul du nombre de tubes par passe Nb tubes par passes = nb tubes total nb passes . Nb tubes par passes = 368 4 = 92. Calcul de la Vitesse dans les tubes u = Qv Section ∗ nombre des tubes par passe u = 4 ∗ Qv π ∗ di2 ∗ nombre des tubes par passe u = 4 ∗ 6,48 3600 ∗ π ∗ (0,00548)2 ∗ 92 u = 0,83 m/s. Nous avons la vitesse entre 0,5 m/s < u < 2,5 m/s, donc la vitesse est correcte. Calcul du pas : p = 1,25* De = 1,25* 0,0103 = 0,01. Calcul du diamĂštre intĂ©rieur de la calandre : Di calandre = de*(nt/K1)1/n1 = 10,3*10-3 (92/0,158)1/2,263= 317,3 mm. Calcul de l’espace entre chicanes, nombre et hauteur des chicanes : Espace entre chicanes, B : Di 5 <= B < Di. B = 317,3 5 = 0,063 m. Nombre de chicanes : Nch : L B -1= 1.3 0,063 - 1 = 19 chicanes. Hauteur h de chicane : h= 2 3 *Di = 2 3 * 317,3 = 211,53 mm. Jeu entre chicanes et calandre et Ă©paisseur de chicanes : Nous avons 150<Di<450 donc le jeu de chicane doit ĂȘtre de 3 mm d'aprĂšs le tableau du cours « Technologie des Ă©changeurs ». Donc le diamĂštre intĂ©rieur des chicanes, di = Dc -2*jeu = 311,3 mm L’épaisseur des chicanes : en pratique il faut : e ≄ 5mm, on prend alors e=5mm.
  • 42. 42 Calcul du Coefficient Global d’Echange Propre Up Pour dĂ©terminer Up, nous allons appliquer la formule suivante : 1 Up = de hi ∗ di + de ∗ ln( de di ) 2λtube + 1 he Calcul du Coefficient d’échange par convection dans les tubes : hi Nous avons dĂ©jĂ  calculĂ© la vitesse dans les tubes, elle est de 1,09 m/s Nous calculons le nombre de Reynolds pour vĂ©rifier, si nous somme bien en rĂ©gime turbulent, vu que dans un Ă©change thermique, l’échange ne peut se faire que dans des conditions « imposĂ©es », ce qui implique un rĂ©gime turbulent : Re = u ∗ ρ ∗ di ” Re = 0,83 ∗ 1000 ∗ 0,00548 1,00 ∗ 10E − 3 . Re = 4531,57, donc on peut dire qu’on est en rĂ©gime turbulent. Nous calculons aussi le nombre de Prandlt : Pr = Cp ∗ ” λ Pr = 4180 ∗ 1 ∗ 10E − 3 0,6 Pr = 6,97. Nous dĂ©duisons le nombre de Nusselt par la relation de Mac Adams : Il faut que deux conditions soient vĂ©rifiĂ©es ; 10000 < Re < 120000, 0.6 < Pr < 120 Nu = 0,023 *𝑅𝑒0.8 *𝑃𝑟0.33 . Nu = 0,023 ∗ 4531,570.8 ∗ 6,970.33 Nu = 36,72. Nous pouvons finalement calculer le coefficient d’échange par convection dans des tubes grĂące Ă  l’équation de Nusselt : Nu = hi ∗ di λ ; D’oĂč hi = Nu∗λ di ; hi = 36,72 ∗ 0,6 0,00548 ; hi = 4020,64 W/m2.°C.
  • 43. 43 Calcul du Coefficient d’échange par convection dans la calandre: he Nous avons un Ă©changeur tubulaire muni de chicanes, l’écoulement du fluide cĂŽtĂ© calandre (ammoniac) se fait perpendiculairement Ă  l’écoulement du faisceau de tubes dans l’échangeur. Il y a un changement de l’état dans la calandre. Pour calculer he, nous allons utiliser cette formule : he = 1,5*( 4∗đș𝑣 ” )− 1 3 *( λ 3ρ2 𝑔 ”2 ) 1 3. Nous utilisons les propriĂ©tĂ©s physiques du condensat car la rĂ©sistance au transfert est due au film de condensats. Nous calculons le dĂ©bit massique de condensats par unitĂ© de surface, Gv afin de dĂ©terminer le coefficient d’échange par convection dans la calandre, he. Calcul du dĂ©bit massique de condensats par unitĂ© de surface, Gv : Nous avons w = 0,064 kg/s. D’oĂč, Gv = đ‘€ N 2 3∗L = 0.064 368 2 3∗2 = 9,51^10-4 kg.s-1.m-2. Nous vĂ©rifions le nombre de Reynolds, Re = 2đș𝑣 ” = 2∗(9.51∗10−4) 138∗10^−6 = 13,78. Nous avons bien Re <2100 (RĂ©gime laminaire). Calcul du coefficient d’échange par convection dans la calandre, he : he = 1,5*( 4∗9,51^10−4 138∗10^−6 )− 1 3 *( 0,521 360929,81 138∗10^−6 2 ) 1 3 = 14902,58 (W/m2.°C). Nous pouvons maintenant calculer le coefficient global d’échange propre Up : 1 Up = de hi∗di ∗ de∗ln( de di ) 2λtube ∗ 1 he Avec λ tube = 41 W .m -2 .K-1. 1 Up = 0,0103 4020,64 ∗ 0,00548 + 0,0103 ∗ ln( 10.3 5,48 ) 2 ∗ 41 + 1 14902,58 ; 1 Up =0,000614 ; Up = 1629,08 W .m -2 .K-1 . Pour que l’échange thermique se fasse, il faut que Up > Us. Ce qui est bien notre cas car 1938,46 >5016,57 W .m -2 .K-1.
  • 44. 44 Calcul de la RĂ©sistance globale d’encrassement (Rs admis) puis Us admis I – Rs admis Rs* = de hdi∗di − 1 hde avec hdi = 3750 W/m2/C et hde = 5000 W/m2/C. Rs* = 10.3 3750∗5,48 + 1 5000 = 7,01*10−4 Â°đ¶. 𝑚2/𝑊. II – Us admis Rs = 1 Us − 1 Up d’ou 1 Us = Rs + 1 Up ; 1 Us = 7.01*10−4 + 6.14*10−4 = 1.315*10−3 m2K/W. Donc, Us admis est 760,42 W/m2 K. Calcul d’aire nĂ©cessaire d’aprĂšs l’Us admis : A = Ί Us∗Δξml∗Y ; A = 75240 760,42∗7,21∗0,96 = 14,3 mÂČ. Nous pouvons voir que A calculĂ© < A nĂ©cessaire. Dans notre cas l’écart est de : Ecart d’aires = đ€đ§đžđœđžđŹđŹđšđąđ«đžâˆ’đ€đœđšđ„đœđźđ„đž đ€đ§đžđœđžđŹđŹđšđąđ«đž == 𝟏𝟓,𝟓𝟑−𝟏𝟒,𝟑 𝟏𝟓,𝟓𝟑 = 7,92 %. Du point de vue thermique, nous pouvons remarquer que notre Ă©changeur peut convenir. En effet pour que l’échangeur soit optimal, il doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement surdimensionnĂ©. Mais il faut aussi assurer que l’échangeur convient hydrauliquement par le calcul des pertes de charges. Calcul des pertes de charges Les pertes de charges dans l’échangeur dĂ©pendent de la vitesse de circulation des fluides, de la densitĂ©, de la viscositĂ© des fluides et de la gĂ©omĂ©trie de l’échangeur. Nous allons calculer les pertes de charges dans les tubes et dans la calandre. Calcul des pertes de charges dans les tubes Rappelons la vitesse et le nombre de Reynolds prĂ©cĂ©demment calculĂ©s : u= 0,83 m/s et Re = 4531,57 L’expression permettant de calculer les pertes de charge dans les tubes est la suivante : ΔP = ρ∗u2 2 ∗ (4f ∗ np L di + 4np + 1.5).
  • 45. 45 Avec : 4f (coefficient de friction) = 0,014 + 0,956 ∗ Re−0,42 ; 4f = 0,014 + 0,956 ∗ (4531,57)−0,42 ; 4f = 0,04. Et np = nombre de passes, donc : ΔP = 1000 ∗ (1,09)2 2 ∗ (0,04 ∗ 4 1,3 0,00548 + 4 ∗ 4 + 1,5) ; ΔP = 19561,13 Pa soit ΔP = 0,2 bar. La valeur de la perte de charge est acceptable dans notre cas car on remplit cette condition : ΔP max <1 bar. Calculs des pertes de Charges dans la calandre Nous allons employer la MĂ©thode de Kern : ΔP = f ∗ Gt2 ∗ (Nchicanes + 1) ∗ Dc ρ ∗ Deq . Avec : Deq = 4 ∗ Pas2 π ∗ de − de ; Deq = 4 ∗ (0,01)2 π ∗ 0,0103 − 0,0103 ; đ·đ‘’đ‘ž = 2,06 𝑚𝑚. Nch = L B − 1 ; Nch = 1,3 0,06 − 1 ; 𝑁𝑐ℎ = 20. f = 0,855 ∗ Re−0,184 . Puis : Re = Gt ∗ Deq ” . Donc : Re = 0,66∗0,002068 138∗10^−6 = 9,89. Et : f = 0,855*9,89−0,184 = 0,56. Finalement : ΔP = 0,56 ∗ (0,66)2 ∗ (20 + 1) ∗ 0,3113 609 ∗ 0,002068 ; ΔP = 663,67 Pa soit ΔP = 0,0066 bar. ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟 .
  • 46. 46 Les pertes de charges sont infĂ©rieures Ă  1 bar, les deux conditions sont vĂ©rifiĂ©es. Notre Ă©changeur peut alors trĂšs bien fonctionner du point de vue hydraulique. En rĂ©sumĂ©, ParamĂštres Valeurs calculĂ©es Valeurs admises Conclusion U (W/m2/K) 1629,08 (Up) 760,42 (Us) Up > Us A (m2) 15,53 14,3 A calculĂ© (rĂ©elle) > A admis (encrassĂ©e) đš«đ (bar) tubes 0,2 1 ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟 ΔP (bar) calandre 0,0066 1 ΔP max < 1 𝑏𝑎𝑟 Tableau 9 : Tableau rĂ©sumant les rĂ©sultats du dimensionnement du condenseur a.2) Aspects technologiques  CĂŽtĂ© calandre Pour le cĂŽtĂ© calandre, nous allons dimensionner les tirants, les tubulures (tubes d’entrĂ©e et sortie du fluide) les brides et les fonds. Calandre : Nous avons calculĂ© un diamĂštre intĂ©rieur de calandre de 317,3 mm, nous choisissons le diamĂštre normalisĂ© suivant. Type : ASME B 36.10 M–1996 DN 14 de = 355,6 mm e = 19,05 mm Di = 317,5 mm. Les tirants : Les tirants sont des dispositifs ou Ă©quivalents assurant la liaison du systĂšme de chicanes, qui ont pour objectif de maintenir les chicanes et les plaques supports solidement en place. Les tirants et entretoises doivent ĂȘtre du mĂȘme matĂ©riau que la calandre. Dans notre cas, il y en a 4 d’aprĂšs les cours technologie des Ă©changeurs, ceux-ci sont dĂ©terminĂ©s Ă  partir du diamĂštre intĂ©rieur de la calandre (200 – 350 mm). Notre Ă©changeur est supposĂ© de classe N car la majoritĂ© des Ă©changeurs dans le gĂ©nie chimiques sont de classe N. Ainsi le diamĂštre de tirant est de 8 mm. Les tubulures : Pour dĂ©terminer le diamĂštre des tubulures, nous imposons une vitesse de fluide. Puisque nous connaissons le dĂ©bit du fluide, nous pouvons calculer le diamĂštre des tubulures.
  • 47. 47 I - EntrĂ©e (ammoniac vapeur) 5 < u < 20 m/s et Qv = 28,99 𝑚3 /h. On a Qv = u.S avec S = đœ‹đ·đ‘–2 4 . D’oĂč Di = √ 4𝑄𝑣 𝑱.𝜋 2 . U (m/s) 5 10 15 20 Di (mm) 45,3 33 26,2 26,6 On a pris la vitesse de 10 m/s donc le diamĂštre d’entrĂ©e du tube cĂŽtĂ© calandre est de 33 mm. Donc, nous regardons dans la documentation du constructeur et nous prenons le tube suivant : DN 1 ÂŒ de = 42,2 mm e = 3,56 mm Di = 35,08 mm. II - Sortie condensat 0,5 < u < 2 m/s et Qv = 8.3*10−5 𝑚3 /h. On a Qv = u x s avec s = đœ‹đ·đ‘–2 4 . D’oĂč Di = √ 4𝑄𝑣 𝑱𝜋 2 . U (m/s) 0,5 1 1.5 2 Di (mm) 14,5 10,3 8,4 7,3 On a pris la vitesse de 0,5 m/s donc le diamĂštre du tube de sortie des condensats s’élĂšve Ă  14,5 mm. On opte alors pour la conduite suivante : DN Âœ de= 21,3 mm e = 2n77 mm Di = 15,76 mm. Brides tubulures Nous avons choisi d’utiliser des brides plates pour les deux extrĂ©mitĂ©s de la calandre et des brides de type « slip ons » pour les deux extrĂ©mitĂ©s des tubulures (de l’entrĂ©e et de sortie). Pour le tube d’entrĂ©e, nous prenons la bride de mĂȘme diamĂštre : DN 1 ÂŒ O = 133 mm Y (Ă©paisseur bride) = 29 mm Nombre de perçage = 4. Pour le tube en sortie, nous prenons la bride de mĂȘme diamĂštre : DN Âœ O = 95 mm Y = 22 mm Nombre de perçage = 4.  CĂŽtĂ© boites d’extrĂ©mitĂ© Nous allons dimensionner les boites d’extrĂ©mitĂ©s, les tubulures, les brides et les cloisons de passes. Tube : Nous avons dimensionnĂ© notre Ă©changeur avec un tableur avec des tubes ayant les caractĂ©ristiques suivantes : Type : ASME B 36.10 M–1996. DN 1/8 de = 10,3 mm e = 2,41 mm di = 5,48 mm.
  • 48. 48 Les tubulures : Nous suivons la mĂȘme dĂ©marche comme prĂ©cĂ©demment pour calculer le diamĂštre des tubulures Ă  l’entrĂ©e et Ă  la sortie de la calandre. Les deux diamĂštres sont les mĂȘmes car il n’y a pas de changement d’état pour le fluide. Nous imposons une vitesse et puis nous calculons le diamĂštre grĂące au dĂ©bit. Nous prenons une vitesse de 1 m/s. đ·đ‘– = √ 4. 𝑄𝑣 𝑱. 𝜋 đ·đ‘– = √ 4 ∗ 1.8. 10−3 1 ∗ 𝜋 đ·đ‘– = 47.9 𝑚𝑚. Donc, nous regardons dans la documentation et nous prenons la conduite suivante : DN 2 de = 60,3 mm e = 5,54 mm di = 49,22 mm. Ensuite, il faut positionner les tubulures sur la canalisation. Nous prenons la distance X1 = X2 = De. Donc, X= 60.3 mm. De lĂ , nous pouvons calculer la longueur de la canalisation entre la bride et le fond bombĂ©. L= 60.3*3 =180.9 mm. Il ne faut surtout pas oublier de laisser un espace pour faciliter le montage des tubulures. La hauteur des tubulures doit avoir assez d’espace pour mettre la main pour que nous puissions serrer les boulons aux brides. X1 d X2 H Figure 14 : SchĂ©ma des tubulures du condenseur
  • 49. 49 Bride des tubulures : Nous choisissons des brides ayant les caractĂ©ristiques suivantes : DN 2 O = 165 mm Y = 37 mm. Les boites d’extrĂ©mitĂ©s : Nous choisissons de mettre les fonds bombĂ©s aux extrĂ©mitĂ©s des tubes. C’est lĂ  oĂč nous distribuons et recueillons le fluide qui circule dans les tubes. Les fonds bombĂ©s doivent avoir le mĂȘme diamĂštre que la calandre : DN 14 E = 165 mm (longueur fond bombĂ©) t = 3,96 mm (Ă©paisseur fond bombĂ©). Pour assurer la distribution du fluide cĂŽtĂ© tube (s’il y a plusieurs passes), il faut mettre les cloisons de passes entre la plaque de tĂȘte et la boĂźte d’extrĂ©mitĂ©. Puisque notre Ă©changeur est un Ă©changeur de 4 passes cĂŽtĂ© tubes, il est nĂ©cessaire de mettre trois cloisons de passe. L’épaisseur de ces cloisons est de 5mm. La longueur des boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s L se calcul ainsi : L = (H(fond bombĂ©)- Ă©paisseur ( fond bombĂ©)) + X1 + d + X2 (avec X1 = d = X2 ) L = (165-3,96) + (3*60,3) L = 341,94mm. Choix des brides et plaques de tĂȘte Nous devons choisir les brides et les plaques de tĂȘtes de l'Ă©changeur, les plaques de tĂȘtes permettent de tenir le faisceau tubulaire dans l'Ă©changeur. Nous allons choisir une plaque de tĂȘte servant de bride prise en sandwich du cĂŽtĂ© gauche de la boite d'extrĂ©mitĂ© pour pouvoir nettoyer l’échangeur. Cette bride pleine sera vissĂ©e entre deux brides creuses, ainsi on pourra retirer la partie gauche de la boĂźte d'extrĂ©mitĂ© et nettoyer les tubes. Nous ajouterons aussi un joint sur la droite de la derniĂšre bride pour pouvoir dĂ©monter la partie gauche de notre Ă©changeur. Pour la partie droite de notre Ă©changeur nous placerons une plaque de tĂȘte servant de bride soudĂ©e Ă  la boite d'extrĂ©mitĂ© et la calandre car si on peut dĂ©monter le cĂŽtĂ© gauche de notre Ă©changeur il n'est pas nĂ©cessaire de pouvoir dĂ©monter le cĂŽtĂ© droit. Ces brides vont venir se fixer Ă  la calandre, on cherche donc des brides ayant pour diamĂštre intĂ©rieur le diamĂštre de notre calandre. Nous choisirons donc deux brides creuses de type socket welding et deux brides pleines. Ainsi nous trouvons les brides ayant les caractĂ©ristiques suivantes : DN 14 O = 603 mm Y = 94 mm Nombre de perçage = 20 O Bride DN Figure 15 : SchĂ©ma des brides du condenseur
  • 50. 50 Nous aurons donc la configuration suivante : Calandre Brides creuses Brides pleines Y Figure 16 : ReprĂ©sentation du condenseur
  • 51. 51 a.3) Tableau rĂ©capitulatif Nous avons dimensionnĂ© un Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire, Ă  1 passe cĂŽtĂ© calandre et 4 passes cĂŽtĂ© tubes, permettant l’échange souhaitĂ© soit 75240 W. Fluide cotĂ© calandre Ammoniac Fluide cotĂ© tubes Eau DN tubes (mm) 10,3 Di tubes (mm) 5,48 Nombre de tubes total 368 Nombre de tubes par passes 92 Longueur des tubes (m) 1,3 Vitesse dans les tubes (m/s) 0,83 Nombre de chicanes 19 Pertes de charges dans les tubes (bar) 0,2 Pertes de charges dans la calandre (bar) 0,0066 DN calandre (mm) 355,6 DN tubulures cotĂ© calandre (mm) EntrĂ©e : 42,2 Sortie : 21,3 DN tubulures cotĂ© tubes (mm) 60,3 Tableau 10 : Dimensions du condenseur On joint en Ă  la page suivante le dessin du condenseur.
  • 52. 52 Figure 17 : Dessin technique du condenseur
  • 53. 53 Nomenclature du condenseur RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation 1 2 Fond bombĂ© DN 14’’ hauteur = 165 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 2 2 Tube DN2’’ de = 60,3 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 3 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 2’’ Ă©paisseur = 37mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 4 2 Tube DN œ’’ de = 21,3 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 5 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN œ’’ Ă©paisseur = 22mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 6 2 Tube DN 1Œ’’ de = 42,2 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 7 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 1Œ’’ Ă©paisseur = 29mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 8 2 Bride Socket welding ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 14’’ Ă©paisseur = 94mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 9 2 Bride Pleine ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 14’’ Ă©paisseur = 94mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue Tableau 11 : Nomenclature du dessin du condenseur
  • 54. 54 b) Dimensionnement de l’évaporateur  Introduction Nous cherchons Ă  dimensionner l’évaporateur de notre machine frigorifique. Nous envisageons un Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire 1-1, 1-2 et 1-4. Celui-ci doit refroidir un courant d’air Ă  – 18 °C par un courant d’ammoniac liquide qui va se vaporiser en prenant de l’énergie Ă  l’air avec une puissance de 70 000 W. Le debit d’ammoniac Ă  vaporiser est de 298,8 L/h. La pression de travail est de 1,6 bar car nous sommes en sortie du dĂ©tendeur. La vaporisation se dĂ©roulera dans la calandre et l’air circulera dans les tubes. Dans les installations frigorifiques l’air doit arriver avec une vitesse initiale importante pour permettre un bon Ă©change .Nous placerons un ventilateur pour augmenter la vitesse de l’air dans les tubes. b.1) Application numĂ©rique Bilan thermique Nous allons rĂ©aliser le dimensionnement par calcul itĂ©ratif sur excel. Nous ferons donc varier les paramĂštres suivants : - Us initial ; - le diamĂštre extĂ©rieur des tubes ; - le diamĂštre intĂ©rieur des tubes ; - la longueur de tube initial ; - B l'espace entre chicane. Notre but est d’obtenir un Ă©changeur optimal. Le tableur sera fourni Ă  l’annexe. Mais tout d’abord nous devons rĂ©aliser des calculs pour connaĂźtre le dĂ©bit d’air Ă  fournir : Calcul du debit d’air : Θs = -18 ˚C Ammoniac Θe = 30˚C áč = 35.71 kg/h Θs = 25˚C áč = 230.4 kg/s Air Θe = 20°C (TempĂ©rature ambiante) Figure 18 : SchĂ©ma simplifiĂ© de l'Ă©vaporateur
  • 55. 55 ∅ = 𝑚. đ¶đ‘ . ∆𝑇 = 70 000 W m = ∅ đ¶đ‘âˆ†đ‘‡ = 70 000 2,0860 .103 ( 20+18) = 1,831 m3/s Ί = flux Ă©mis (W) Cp = capacitĂ© thermique massique (J/kg/°C) m = dĂ©bit massique (kg/s) ΔT = diffĂ©rence de tempĂ©rature entre la sortie et l’entrĂ©e du fluide dans l’échangeur (en °C) Diagramme thermique : On rĂ©alisera l’échange suivant : -18 °C Calculs de dimensionnement Nous avons rĂ©alisĂ© le tableur sur Excel et nous avons remarquĂ© que l’échange Ă©tait faisable pour un Ă©changeur 4 passes. Dans cette partie nous rĂ©aliserons le calcul exĂ©cutĂ© par notre tableur pour un Ă©changeur 4 passes cĂŽtĂ© tubes. Nous devons choisir la gamme de Us. Pour ce type d’échange : une vaporisation dans la calandre et un courant d’air dans les tubes, le coefficient Us n’est pas trĂšs grand, on le fixera Ă  150 W.m-2.K-1. On fixe ensuite : de = 60,3 mm ; di = 54,7 mm ; L = 5 m ; B (espace entre chicane)= 0,06 m. - 25 °C 20 °C Figure 19 : Profil des tempĂ©ratures dans l'Ă©vaporateur
  • 56. 56 Calcul des caractĂ©ristiques principales de l’échangeur : Aire rĂ©elle =Ί/(Us*Y*Δξml)= 70 000 /(200 *1*20,42) = 22,85 m2. Nombre de tubes total= A / (π*De* L)= 17,14/ (π*0,0603* 5) = 24. Tubes par passe : = 18/4 = 6. Pas : p= 1,25* de = 1,25 x 0,0603 = 0,08 m. Di calandre : de*( nt/K1)1/n1 = 60,3*10-3 (18/0,158)1/2,263= 555,04 mm. Les coefficients K1 et n1 sont dans les tables du cours des Ă©changeurs. Nombre de chicanes : Nch : L/B -1= 4,88/0,30 - 1 = 77 chicanes. Hauteur h de chicane : h= 2/3*Di = 2/3 * 555 = 370 mm. Jeu de chicane : on prend jeu= 4 mm car 450 < Di < 750 d’aprĂšs les tables du cours Technologie des Ă©changeurs. di de chicane : Donc di= Dc-2*jeu =555 - 2x4 = 547 mm. L’épaisseur de chicanes : en pratique e ≄ 5mm on prend e = 5 mm. Vitesse de l’air dans les tubes : u = (Qv / S) / nt (par passes) = (1,831* 4/ (𝜋 ∗ 0,06032 ))/6 = 106,91 m/s. Cette vitesse est trĂšs importante, en effet dans des Ă©vaporateurs de machines frigorifiques la vitesse de l’air doit ĂȘtre comprise entre 100 et 200 m/s. Calcul de hi Coefficient d’échange par convection dans les tubes Re = (𝜌. 𝑱. 𝑑𝑖)/𝜇 = 1,25∗106,91∗0,0547 1,85.10−5 = 381 022. Pr = Cp. 𝜇 /𝜆 = = 0,708. Nous utilisons la relation de Mac Adams : Nu = 0,023 .Re0,8.Pr0,33= 0,023 *381 0220.8*0,708 0,33 = 598,41. hi = Nu. 𝝀 𝒅𝒊 = 598,41* 𝟎,𝟎𝟐𝟔𝟐 𝟎,𝟎𝟓𝟒𝟕 = 286,31W.m-2.°C-1.
  • 57. 57 Calcul de he Coefficient d’échange par convection dans la calandre Ί/A = 70000/17,14 = 4084 W/ m2. Dans le cas d’une vaporisation le calcul de he s’effectue avec la relation suivante : he = 0,104. Pc0,69 . (Ί/A )0,7 . ( 1,8 . (P/Pc)0,17 +4. (P/Pc)1,2 + 10. (P/Pc)10) ; he = 0,104 * 113,30,69 * (3063)0,7 * ( 1,8 * (1,6/113,3)0,17 +4 * (1,6/113,3)1,2 + 10 * (1,6/113,3)10). OĂč P est la pression de travail soit ici 1,6 bar et Pc la pression critique. Nous avons dĂ©terminĂ© Pc Ă  l’aide de prophy-plus : Pc = 113,3 bar. he = 671,96 W.m-2.°C-1. Calcul du Us - 1/Up = 1/(hi*di/de) + (de ln ( de/di) / ( 2* λt) + 1/he ; 1/Up = 1/(287*54,7/60,3) + (de ln ( 60,3 /54,7) / ( 2* 45) + 1/671,6 ; 1/Up = 5,40.10-3 W -1*m2.K. Rs = 1/ hdi* (di/de) + 1/hde =1/ 2500* ( 54,7/60,3) + 1/5000 ; avec hdi (air industriel) = 2500 W.m-2.K-1 et hde (ammoniac) = 5000 W.m-2.K-1 . Rs = 6,4 .10 -4 W -1*m2.K. 1/ Us = 1/Up + Rs = 4,3.10-3 + 4,2 .10 -4 = 6,04 . 10-4 W -1*m2.K. Us calculĂ© = 165,58 W.m-2.K-1 > Us initial car pour assurer un bon Ă©change notre Ă©changeur doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement surdimensionnĂ©. A calculĂ©e = Ί/(Us calculĂ© *Y*Δξ) = 70000/(200,76*1*20,42)= 20,7 m2 < Aire rĂ©elle , ce qui traduit que notre Ă©changeur est lĂ©gĂšrement surdimensionnĂ©. % Ă©cart d’aire : cette valeur correspond Ă  l’écart entre l’aire de l’échangeur rĂ©el et l’aire dĂ©terminĂ©e par les calculs.
  • 58. 58 % Ă©cart d’aire = 𝑹𝒊𝒓𝒆 đ’“Ă©đ’†đ’đ’đ’†âˆ’đ’‚đ’Šđ’“đ’† đ’„đ’‚đ’đ’„đ’–đ’Ă©đ’† 𝒂𝒊𝒓𝒆 đ’“Ă©đ’†đ’đ’đ’† = 𝟐𝟐,𝟖𝟓−𝟐𝟎,𝟕 𝟐𝟐,𝟖𝟓 % Ă©cart d’aire = 9,41 %. Par consĂ©quent notre Ă©changeur est lĂ©gĂšrement surdimensionnĂ©, il est donc adĂ©quat pour rĂ©aliser l’échange.  Calcul des Pertes de Charges Pertes de charge cotĂ© calandre : Les pertes de charge dans la calandre sont nĂ©gligeables car la vitesse des fluides est trĂšs faible. En effet cela est dĂ» Ă  la grande surface disponible dans la calandre. Pertes de charge cotĂ© tubes : Re = 381 023. 4f : 0,014 + 0,956. Re-0,42 = 0,014 + 0,956 * 381 023 -0,42 = 0,018. ∆P = (𝜌. 𝑱2 2 ⁄ ) .( 4f. np. L/Di + 4.np +1,5) oĂč np est le nombre de passes ; ∆P = (1,2. 1072 2 ⁄ ) * ( 0,018 * 4 * 5/0,0547 + 4 * 4 +1,5). ∆P = 88404 Pa = 0,88 bar. Les pertes de charges dans un Ă©changeur doivent ĂȘtre infĂ©rieures Ă  1 bar ici nous avons bien des pertes de charges infĂ©rieures Ă  1 bar donc notre Ă©changeur est bien dimensionnĂ©. b.2) Aspects technologiques  CotĂ© calandre Calandre Le diamĂštre intĂ©rieur calculĂ© est de Dicalc = 555,04 mm. L’épaisseur minimale calculĂ©e est de 1,49 mm. Nous choisirons donc : DN 24 de = 610 mm e= 26,97 mm et Di = 556 mm.
  • 59. 59 Nombre et diamĂštre de tirants : Les tirants ont pour but de tenir le faisceau tubulaire. On a 350<Di<750 mm car Di= 556 mm ainsi nous avons 6 tirants dans notre Ă©changeurs d’aprĂšs le cours technologie des Ă©changeurs. Notre Ă©changeur est supposĂ© de classe N car la majoritĂ© des Ă©changeurs dans le gĂ©nie chimique sont de classe N. Ainsi le diamĂštre de tirant est de 8 mm. Tubulures : Nous devons dimensionner deux types de tubulures des tubulures cotĂ© calandre et des tubulures cotĂ© boĂźte d'extrĂ©mitĂ©. CotĂ© calandre : L’ammoniac liquide doit arriver avec une vitesse d’environ 1m/s. On a un dĂ©bit entrant de 298,8 L/h. On en dĂ©duit la section nĂ©cessaire: S=Q/u = 8,3 * 10-5 m2  d= √ 4 đ‘„ 𝑆 𝜋 = 10,28 mm. On choisit parmi les diamĂštres normalisĂ©s le tube les caractĂ©ristiques suivantes : DN ÂŒ de = 13,7 mm e = 1,67 mm di = 10,4 mm. Brides tubulures Brides cotĂ© calandre : DN = 15 mm O = 89 mm Y = 16 mm.  CotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© : Tubes Nous avons rĂ©alisĂ© le dimensionnement de notre Ă©changeur avec le diamĂštre normalisĂ© ci-dessous : DN 2 de = 60,3mm e = 2,8 mm di = 54,7 mm. Tubulures cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© : La vitesse de l’air doit ĂȘtre rapide en effet dans une installation frigorifique, l’air dans l’évaporateur doit circuler entre 100 et 200 m/s. Dans le dimensionnement effectuĂ© avec le tableur on a une vitesse de 143 m/s ce qui est adĂ©quat. Nous choisirons donc un diamĂštre de tubulures identique au diamĂštre des tubes pour maintenir la mĂȘme vitesse.
  • 60. 60 DN 2 de = 60,3 mm e = 2,8 mm di = 54,7mm. Nous devons aussi choisir les brides associĂ©es aux tubulures. Brides tubulures Brides cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© : DN = 65 mm O = 190 mm Y = 38mm. CaractĂ©ristiques du fond : Pour le fond de la boĂźte d'extrĂ©mitĂ©, il est rattachĂ© Ă  la calandre il doit donc avoir le mĂȘme diamĂštre extĂ©rieur que la calandre. Ainsi dans la documentation technique des fonds bombĂ©s nous cherchons un diamĂštre extĂ©rieur de 610 mm on trouve ainsi un fond ayant pour caractĂ©ristiques les suivantes : DN 24 de = 610 mm et e = 267 mm. CaractĂ©ristiques des boites d’extrĂ©mitĂ©s Les boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s sont rattachĂ©es aux fonds bombĂ©s elles doivent avoir une longueur caractĂ©ristique pour pouvoir y fixer les tubulures. Pour calculer la longueur des boĂźtes d’extrĂ©mitĂ©s, L : L = (H (fond bombĂ©)- Ă©paisseur (fond bombĂ©)) + X1 + d + X2 (avec X1 = d = X2) L = (610 - 5,54) + (3*60.3) L = 785,36 mm E DN X1 d X2 H Figure 20 : SchĂ©ma de la boĂźte d'extrĂ©mitĂ© de l'Ă©vaporateur Figure 21 : SchĂ©ma des tubulures de l'Ă©vaporateur
  • 61. 61 Choix des brides et plaques de tĂȘte Nous devons choisir les brides et les plaques de tĂȘtes de l'Ă©changeur, les plaques de tĂȘtes permettent de tenir le faisceau tubulaire dans l'Ă©changeur. Nous allons choisir une plaque de tĂȘte servant de bride prise en sandwich du cĂŽtĂ© gauche de la boite d'extrĂ©mitĂ© pour pouvoir nettoyer l’échangeur. Cette bride pleine sera vissĂ©e entre deux brides creuses, ainsi on pourra retirer la partie gauche de la boĂźte d'extrĂ©mitĂ© et nettoyer les tubes. Nous ajouterons aussi un joint sur la droite de la derniĂšre bride pour pouvoir dĂ©monter la partie gauche de notre Ă©changeur. Pour la partie droite de notre Ă©changeur nous placerons une plaque de tĂȘte servant de bride soudĂ©e Ă  la boite d'extrĂ©mitĂ© et la calandre car si on peut dĂ©monter le cĂŽtĂ© gauche de notre Ă©changeur il n'est pas nĂ©cessaire de pouvoir dĂ©monter le cĂŽtĂ© droit. Ces brides vont venir se fixer Ă  la calandre, on cherche donc des brides ayant pour diamĂštre intĂ©rieur le diamĂštre de notre calandre. Nous choisirons donc deux brides creuses de type socket welding et deux brides pleines. Ainsi nous trouvons les brides ayant pour caractĂ©ristiques les suivantes : DN= Di = 24’’= 610 mm O : 813 mm Y= 83 mm Bride Calandre Y O DN Figure 22 : SchĂ©ma des brides de l'Ă©vaporateur
  • 62. 62 Brides creuses Brides pleines Nous aurons donc la configuration suivante : Figure 23 : ReprĂ©sentation de l'Ă©vaporateur
  • 63. 63 Tableau rĂ©capitulatif : L’objectif Ă©tait de dimensionner l’évaporateur, celui-ci a pour rĂŽle de vaporiser l’ammoniac en retirant de l’énergie Ă  l’air et donc de refroidir l’air. Nous avons dimensionnĂ© un Ă©changeur Ă  faisceau tubulaire Ă  4 passes cĂŽtĂ© tubes permettant l’échange souhaitĂ© soit 70 000 W et un air refroidi Ă  – 18°C. DN tubes (mm) 60,3 di tubes (mm) 54,7 Nombre de tubes total 24 Nombre de tubes par passes 6 Longueur des tubes (m) 5 Vitesse dans les tubes (m/s) 106 Nombre de chicanes 77 Pertes de charges cotĂ© tubes (bar) 0,88 Pertes de charge cĂŽtĂ© calandre NĂ©gligeables DN calandre (mm) 610 DN tubulures cotĂ© calandre (mm) 13,7 DN tubulures cotĂ© boĂźte d’extrĂ©mitĂ© (mm) 60,3 Tableau 12 : Dimensions de l'Ă©vaporateur On reprĂ©sente Ă  la page suivante le dessin de l’évaporateur et de sa plaque de tĂȘte.
  • 64. 64 Figure 24 : dessin technique de l’évaporateur
  • 65. 65 Figure 25 : Dessin des plaques de tĂȘte de l’évaporateur
  • 66. 66 Nomenclature de l’évaporateur RepĂšre Nombre DĂ©signation MatiĂšre Observation 1 2 Fond bombĂ© DN 24’’ hauteur = 267 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 2 2 Tube DN 2’’ de = 60,3 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 3 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 2’’ Ă©paisseur = 190 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 4 2 Tube DN Œ’’ de = 13,7 mm longueur = 150 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 5 2 Bride Slip On ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN Œ’’ Ă©paisseur = 89 mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 6 2 Bride Socket welding ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 24’’ Ă©paisseur = 94mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue 7 2 Bride Pleine ASME B 16.5 – 1996 PN 68 DN 24’’ Ă©paisseur = 94mm Inox rĂ©fĂ©rences constructeur et catalogue Tableau 13 : Nomenclature des dessins de l'Ă©vaporateur
  • 67. 67 c) Dimensionnement de l’échangeur thermique Ă  serpentin : colonne d’absorption Nous avons choisi de dimensionner un Ă©changeur thermique Ă  serpentin car l’aire d’échange pour le transfert thermique entre les fluides est faible. Cet Ă©changeur permet de maintenir la tempĂ©rature dans la colonne d’absorption constante. Dans l’échangeur thermique Ă  serpentin, un refroidissement est assurĂ© par l’eau de refroidissement entrant Ă  15℃. Voici son schĂ©ma reprĂ©sentatif : EntrĂ©e solution pauvre EntrĂ©e vapeur Sortie solution riche Échangeur thermique Ă  serpentin Figure 26 : SchĂ©ma simplifiĂ© de la colonne d’absorption
  • 68. 68 DĂ©marche de calcul Nous utiliserons Excel car pour dimensionner un Ă©changeur thermique Ă  serpentin, il faut faire varier plusieurs paramĂštres, ainsi une fois que les formules numĂ©riques sont rentrĂ©es il nous suffit de faire varier nos paramĂštres et nos applications numĂ©riques se recalculent automatiquement. Nous ferons donc varier les paramĂštres suivants :  Us initial ;  DiamĂštre extĂ©rieur des tubes, de ;  DiamĂštre intĂ©rieur des tubes, di. En rĂ©alisant ces calculs, nous remarquons que pour un Ă©changeur thermique Ă  triple serpentin et Us = 800 W/m2/K, nos calculs sont correctes au niveau de l’écart d’aires. c.1) Application numĂ©rique On fixe : Us = 800 W/m2/K ; DiamĂštre extĂ©rieur des tubes : 60,3 mm ; DiamĂštre intĂ©rieur des tubes : 54,76 mm ; DiamĂštre intĂ©rieur colonne : 309,52 mm. Distribution des tempĂ©ratures Ă  co-courant : ∆𝜃𝑚𝑙 = 𝜃1 − 𝜃2 ln 𝜃1 𝜃2 ∆𝜃𝑚𝑙 = 20 − 10 ln 20 10 ∆𝜃𝑚𝑙 = 14,43. 𝜃𝑠 𝑒𝑎𝑱 = 20 ℃𝜃𝑒 𝑒𝑎𝑱 = 15 ℃ 𝜃𝑒 𝑓𝑙𝑱𝑖𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑱𝑑 = 35 ℃ 𝜃𝑠 𝑓𝑙𝑱𝑖𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑱𝑑 = 30 ℃ 𝜃1 𝜃2 Figure 27 : Profil de tempĂ©rature de la colonne d'absorption
  • 69. 69 Calcul d’aire d’échange initiale : ∅𝑎𝑏 = 𝐮 × 𝑈𝑠 × ∆𝜃𝑚𝑙 𝐮 = ∅𝑎𝑏 𝑈𝑠 × ∆𝜃𝑚𝑙 𝐮 = 117102,7 800 × 14,43 𝐮 = 10,14 𝑚2 . VĂ©rification de la faisabilitĂ© de l’échange :  Calcul de hi : Pour le calcul de hi, nous utilisons les propriĂ©tĂ©s physiques de l’eau. Reynolds tubes, Re = 𝜌 ∗ 𝑱 ∗ 𝑑𝑖 / 𝜇 = 1000 * 2 * 54,76.10-3 / 1.10-6 = 109520. Prandlt tubes, Pr = Cp * 𝜇 / 𝜆 = 4180 * 1.10-3 / 0,6305 = 6,63. Nusselt tubes, Nu = 0,023 * Re0,8 * Pr0,33 = 0,023 * 1095200,8 * 6,630,33 = 461,76. Nusselt tubes, Nu = hi * di / 𝜆. hi = Nu * 𝜆 / di = 461,76 * 0,6305 / 54,76.10-3 = 5316,65 W/m2/K.  Calcul de he : Pour le calcul de he, nous utilisons les propriĂ©tĂ©s du fluide chaud. Nous assimilons la configuration de notre Ă©changeur Ă  des canalisations annulaires. DiamĂštre Ă©quivalent thermique, Deq = đ·đ‘–2− 𝑑𝑒2 𝑑𝑒 . đ·đ‘’đ‘ž = 0,309522 − 0,06032 0,0603 ; đ·đ‘’đ‘ž = 1,528 𝑚. Reynolds Ă©quivalent, Reeq = 𝜌 ∗ 𝑱 ∗ đ·đ‘’đ‘ž / 𝜇 = 847,376 * 1 * 1,528 / 4,64.10-4 = 2 790 496. Prandlt Ă©quivalent, Preq = Cp * 𝜇 / 𝜆 = 4327,25 * 4,64.10-4 / 0,564 = 3,56.
  • 70. 70 Nusselt Ă©quivalent, Nueq = 0,02 * Reeq 0,8 * Preq 1/3 * (Di/de)0,53 = 10418. Nusselt Ă©quivalent, Nueq = he * Deq / 𝜆. he = Nueq * 𝜆 / Deq = 10418 * 0,564 / 1,528 = 3844 W/m2/K.  Calcul de Us : 1/Up = 1/(hi*di/de) + (de*ln(de/di)/(2*λt) + 1/he = 1/(5316,65*0,05476/0,0603) + ( 0,0603*ln(0,0603/0,05476)/(2*41) + 1/3844 = 53,8.10-5 W-1.m2.K. Up = 1858,42 W/m2/K. Rs = 1/ hdi*(di/de) + 1/hde = 1/2500(0,05476/0,0603) + 1/500 = 64.10-5 W-1.m2.K On prend hdi= 2500 W/m2/K pour l’eau et on prend hde = 5000 W/m2 car on considĂšre le fluide chaud comme Ă©tant un fluide organique. 1/Us = 1/Up + Rs = 1/1858,42 + 64.10-5 = 11,78.10-5 W-1.m2.K. Us = 848,49 W/m2/K. Aire nĂ©cessaire = Ίab/(Us*Y*Δξml) = 117102,7/ (848,49 * 1 * 14,43) = 9,57 m2. L’écart d’aires = 5,7 %. Ce pourcentage est convenable, cela signifie que notre Ă©changeur n'est pas trop surdimensionnĂ© mais qu'il l'est tout de mĂȘme assez.
  • 71. 71 c.2) Aspects technologiques Maintenant que nous avons la bonne surface d’échange, nous pouvons configurer notre Ă©changeur thermique Ă  serpentin dans la colonne d’absorption. Nous avons choisi de faire un triple serpentin pour rĂ©duire la hauteur du serpentin et donc rĂ©duire la hauteur de colonne. Voici La coupe transversale de la colonne d’absorption :  CirconfĂ©rence du serpentin Nous fixons la distance du passage du fluide chaud, x = 10mm. Le diamĂštre intĂ©rieur de la colonne, Di = (3*de) + (3*x) + y. y = Di – (3*de) + (3*x) = 309,52 – (3*60,3) – (3*10) = 98,62 mm. CirconfĂ©rence du grand serpentin = 𝜋 * ( 𝑩 2 + (2 ∗ đ‘„) + (3 ∗ 𝑑𝑒 )) = 3,14 * (49,31 + 20 + (3*60,3) = 786,06 mm. CirconfĂ©rence du moyen serpentin = 𝜋 * ( 𝑩 2 + x + (2 * de)) = 3,14 * (49,31+ 10 + (2*60,3) = 565,2 mm. DiamĂštre extĂ©rieur tube Passage du fluide chaud, x DiamĂštre intĂ©rieur colonne Passage du fluide chaud y Figure 28 : Coupe transversale de la colonne d'absorption
  • 72. 72 CirconfĂ©rence du petit serpentin = 𝜋 * ( 𝑩 2 + 𝑑𝑒 ) = 3,14 * (49,31 + 60,3) = 344,35 mm.  La longueur du tube, L L = Aire d’échange / 𝜋 * de = 10,15 / 3,14 * 0,0603 = 53,6 m.  Nombre de spires, Nsp Nsp = L / (CirconfĂ©rence) = 53,6 / (0,786 + 0,565 + 0,344) = 31,6 spires. Nous ferons donc 32 spires du grand serpentin , 31 du moyen et 32 du petit Pour obtenir une longueur de 53,6m .  Hauteur du serpentin, Hsp Hsp = Nsp * de = 31,6 * 0,0603 = 1,90 m. Donc nous prendrons une hauteur de colonne de 2 m. Tableau rĂ©capitulatif : Nous avons dimensionnĂ© un Ă©changeur thermique Ă  triple serpentin permettant l’échange souhaitĂ© soit 117 102,7 W. Cet Ă©changeur a pour rĂŽle de maintenir la colonne d’absorption Ă  tempĂ©rature constante, soit Ă  30°C. DN tube (mm) 60,3 di tube (mm) 54,76 Longueur tube (m) 53,6 Vitesse dans la tube (m/s) 2 CirconfĂ©rence du serpentin grand (mm) 786,96 CirconfĂ©rence du serpentin moyen (mm) 565,2 CirconfĂ©rence du serpentin petit (mm) 344,35 Hauteur du serpentin grand (m) 1,9 Hauteur du serpentin moyen (m) 1,9 Hauteur du serpentin petit (m) 1,69 Tableau 14 : Dimensions de l'Ă©changeur de la colonne d'absorption