Le "Bulletin du Centre d'apprentissage du Haut-Madawaska" du mois de mars 2011
Livre de recettes_Projets Empreintes 2011-2012
1. Les Projets
Empreintes
Des recettes pour
faire du changement
Un guide pour passer à
l’action et favoriser l’inclusion
dans votre école
La Fondation de la tolérance
Avec le soutien financier de Citoyenneté et Immigration Canada
2012
2. Remerciements
Felipe Antaya
Louise-Hélène Blais
Claudio Cancini
Guylaine Dugas
Annette Flamand
Jeannette et Jean-Paul Flamand
Sarah Fortin
Mathieu Guimond
François Jacob
Caroline Lalande
Steven Lavoie
Abigail Lawrence
Maï-Lan Lê
Véronique Loriot
Mélanie Petiquay
Tania Vachon
Ainsi que
L’équipe de La Fondation de la tolérance
Les participants du projet Ce qui nous voile
L’équipe du Musée d’art de Joliette
Les participants à la Bibliothèque Humaine
Le forum jeunesse de l’île de Montréal pour la fiche Plan d’action
Des recettes pour faire (du) changement
Idée et conception
Anne-Marie Boucher et Mikhala Lantz-Simmons
Rédaction
Anne-Marie Boucher et Mikhala Lantz-Simmons
Révision
Jean-Marc Brais, Jean De Dieu Ndizihiwe, Marise Lachapelle, Pierre-Luc Lajoie,
Andréanne Pâquet et Miguel Simao Andrade.
Mise en page et graphisme
Agence Paul Henry
Photos
Éric Piché, Mikhala Lantz-Simmons, Anne-Marie Boucher et Gaby Kassas.
Imprimé sur les presses de Triographe
Avec l’aide financière de Citoyenneté et Immigration Canada
Septembre 2012
3. Table des matières
Les Projets Empreintes : des recettes pour faire (du) changement
1. Introduction à ce cahier p.5
2. Les comités Empreintes, quatre visages du Québec : Rosemère, Dorval, Manawan, Joliette p.7
3. Qu’est-ce qu’on M... CHANGE ? Les recettes des projets
A. Sondage – Action Recherche p.12
B. Kiosques de sensibilisation – Action Recherche p.16
C. Kiosques de mobilisation ou de signature – Action Mobilisation p.20
D. Journée en couleur – Action Mobilisation p.24
E. Bibliothèque humaine – Action Relationnelle p.27
F. Action théâtrale – Action Artistique p.31
G. Campagne d’autocollants – Action Artistique p.35
H. Campagne d’affichage – Action Artistique p.38
I. Création d’une page Tumblr – Action Médiatique p.43
J. Création d’un film – Action Artistique / Médiatique p.46
K. Projection de films – Action Artistique / Médiatique p.50
L. Échange interculturel – Action Relationnelle p.53
4. Conclusion : 2012, la fin d’un monde… p.58
5. Annexes
A. Outils de diagnostic p.59
B. Plan d’action p.61
Action Recherche - Recueillir et communiquer des faits stimulants
Action Mobilisation – Susciter l’enthousiasme ou l’adhésion d’une large population
Action Artistique – Inspirer de manière créative
Action Relationnelle – Créer des liens positifs entre différentes communautés
Action Médiatique – Mobiliser et informer via les technologies d’information
Légende des icônes
4. «Ce projet m’a permis de m’impliquer et de rencontrer
de nouvelles personnes tout en me surpassant dans
des projets trippants.»
Anthony,deJoliette
Sur la photo: Dan et Sabrino
5. Introduction au cahier
Vous avez entre les mains le cahier-synthèse du Projet Empreintes — Engage-toi! Au
fil des pages, vous découvrirez le résultat de six mois de travail acharné mené par
une quarantaine de jeunes de troisième secondaire qui ont, à leur manière, changé
leur petit bout de monde. Pendant des mois, ils ont réfléchi à leur communauté,
conçu des actions innovantes et surtout, sont passés à l’action pour promouvoir
l’inclusion de tous!
Ce cahier a été créé pour des élèves qui sont intéressés à s’engager dans leur
école et dans leur communauté. Il vise à donner des pistes d’action en offrant des
exemples concrets de jeunes qui ont mené à bien des projets dans leur école.
Vous remarquerez vite que ce cahier prend la forme d’un livre de recettes pour vous
aider à passer à l’action. Chaque fiche recette vous offrira l’information essentielle
pour bien mettre en place chacune des idées d’action, en se basant sur l’expérience
des Comités Empreintes. Avant de tomber dans les recettes elles-mêmes, vous trou-
verez une brève description du Projet Empreintes de même qu’une présentation de
chaque comité exposant les particularités des milieux et les diagnostics posés par
les participants.
En espérant que ce cahier vous sera utile et inspirant!
Le Projet Empreintes : petit historique
Le Projet Empreintes — Engage-toi! a été mis sur pied par La Fondation de la
tolérance*, un organisme à but non lucratif basé à Montréal qui travaille auprès
des jeunes afin de promouvoir le respect des différences. Le Projet Empreintes—
Engage-toi! a officiellement pris son envol en 2011 grâce au soutien financier de
Citoyenneté et Immigration Canada. Entre 2011 et 2014, ce projet formera et
outillera près de 120 leaders de troisième secondaire en vue de promouvoir le
respect de la différence dans leurs milieux.
Les quatre écoles participantes représentent les multiples visages du Québec contem-
porain et sont situées tant dans des écoles multiculturelles (Dorval-Jean-XXIII, Dorval)
que dans des établissements anglophones (Rosemere High School, Rosemère), tant
en région (Thérèse-Martin, Joliette) que dans des communautés autochtones (Otapi,
Manawan). Pendant trois ans, ces quatre écoles travailleront de concert avec La
Fondation de la tolérance à la mise en œuvre du Projet Empreintes — Engage-toi!
*En octobre 2012, la Fondation de la tolérance pursuivra ses activités sous le nom évoca-
teur de Ensemble, pour le respect de la diversité.
5INTRO
6. Le déroulement du Projet Empreintes :
1. L’Atelier Engage-toi! visite tous les jeunes de troisième secondaire qui fréquentent les établissements sco-
laires ciblés par le projet. Il s’agit d’un atelier interactif sur les préjugés, les stéréotypes et la discrimination
qui mobilise les jeunes en visant la recherche de solutions à l’intolérance.
2. Sur une base volontaire, une dizaine de jeunes leaders de chaque institution scolaire forment un comité
qui les amène à jouer un rôle d’« ambassadeur » dans leurs écoles respectives.
3. Les quatre comités constitués participent à une fin de semaine de formation au Camp de formation
Empreintes. Il s’agit d’un lieu d’échange et de réflexion autour des thèmes du vivre-ensemble et du change-
ment social.
a. Lors de ce camp, les comités de chaque école posent un « diagnostic » (voir l’Annexe A, page 59) sur
leur établissement.
b. Une fois le diagnostic posé, les participants préparent un plan d’action réalisable pour rejoindre la
population étudiante avec des projets créatifs visant à provoquer la réflexion.
c. Pour ce faire, les participants utilisent le Plan d’action, un outil d’intervention inclus dans ce document
(voir l’Annexe 2, page 60).
4. De retour du Camp de formation Empreintes, les participants travaillent à la réalisation de leur plan
d’action dans leurs écoles respectives. Pendant des mois, ils conçoivent, planifient et réalisent différentes
actions visant à promouvoir une meilleure compréhension entre les groupes culturels.
« Les jeunes ont appris, à travers le projet, à développer leur
sens de l’initiative et du leadership. Ils se sont sentis valo-
risés par la démarche où on leur demandait de prendre posi-
tion et de donner leur avis sur tous les éléments du projet. »
Louise-Hélène,enseignanteet
personne-ressourcedel’école
OtapiàManawan.
6
7. Diagnostic
• Parmi la population étudiante et le personnel de Rosemere High School, il n’y a pas beaucoup de diver-
sité ethnique ou religieuse. En raison du manque de contacts entre les communautés, plusieurs élèves se
méfient de certains groupes dont les Juifs, les Noirs et les musulmans
• Les insultes raciales sont utilisées quotidiennement dans l’école
• Plusieurs chaises de l’école ont été vandalisées par des élèves qui y avaient inscrit le mot « Juif » ou en-
core «Jew chair» sur le dossier. Selon les membres du comité, il existe à l’intérieur de l’école une pra-
tique, qu’ils qualifient de malsaine, qui inflige le statut de « Juif » à toute personne qui s’assoie sur une
de ces chaises; mais en quoi cela serait-il une insulte?
• Le conformisme est valorisé au détriment de l’originalité
Le milieu
Rosemère est une ville située en ban-
lieue de Montréal.
L’école
1400 élèves. Les cours se donnent en
anglais, mais il y a une forte propor-
tion d’élèves francophones. Beau-
coup d’élèves proviennent de familles
d’origine grecques ou italiennes.
Langue(s) parlée(s)
Dans la ville de Rosemère, jusqu’à 20%
de la population est anglophone, la
majorité étant francophone.
Le comité
David Boucher, Bianca D’Intino, Charlie
Laflamme, Amanda Mancini, Alex Rikki
Meredith, Amy Morneau, Meg Price et
Giana Veneziano.
ROSEMERE
HIGH SCHOOL
Recettes réussies
Campagne d’autocollants
Page 35
Campagne d’affichage
Page 38
Création d’une page Tumblr
Page 44
Bibliothèque humaine
Page 27
Échange interculturel
Page 53
comités7
8. Diagnostic
• Les jeunes du comité de Dorval-Jean-XXIII ne semblaient pas être au courant que des tensions intercultu-
relles existaient dans leur école. Ils pensaient pour la plupart que les élèves s’entendaient bien. Pourtant,
après une réflexion plus poussée, ils ont été en mesure d’identifier des groupes qui se font rejeter ou
juger dans leur école
• Certains Blancs d’origine québécoise éprouvent de la méfiance envers les jeunes immigrants lorsqu’ils
sont à l’extérieur de l’école
• Certains jeunes issus de familles immigrantes sont la cible d’interpellations policières et ce, sans
raison valable
Le milieu
Dorval est une ville située au sud-ouest
de l’île de Montréal.
L’école
1 672 élèves. École multiculturelle dont
beaucoup d’élèves proviennent de
familles immigrantes.
Langue(s) parlée(s)
Bien que les cours se donnent en fran-
çais, l’anglais est souvent la langue
utilisée dans les couloirs de l’école.
Le comité
Christa Queen Bishariza, Si Bin Chan,
Dan Aristo Culala, Sean Handa, Sa-
brina Kalisa, Noor Kishta, Taïna Mueth,
Stephen III Okereke, Marchaline Pierre
et Amina Saïd.
ÉCOLE SECONDAIRE
DORVAL-JEAN-XXIII
Recettes réussies
Sondage
Page 12
Kiosques de sensibilisation
Page 16
Création d’un film
Page 46
Échange interculturel
Page 53
comités8
9. Diagnostic
• Il y a de l’intimidation dans la communauté, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école. Cette intimidation
provient entre autres du fait que les jeunes n’ont pas grand-chose à faire à l’extérieur de l’école. En effet,
à la suite d’actes de vandalisme commis sur son bâtiment il y a quelques années, la maison des jeunes a
été fermée. Depuis ce temps, les jeunes dénoncent un manque criant d’activités parascolaires
Ces jeunes atikamekw sont souvent la cible de violence verbale et parfois même physique lorsqu’ils sor-
tent de leur communauté. Les insultes et les remarques racistes composent cette violence qui est souvent le
fruit de préjugés issus d’une grande méconnaissance à leur égard
• Certains jeunes Atikamekws sont la cible d’actes discriminatoires lors de la recherche d’un logement ou
d’un travail hors de leur communauté
Le milieu
Manawan est une réserve atikamekw
fondée en 1906. Située à 85 km au
nord de Saint-Michel-des-Saints, la
réserve est accessible en voiture depuis
une quarantaine d’années.
L’école
L’école secondaire Otapi a été
construite il y a moins de dix ans
et s’agrandit constamment afin de
répondre aux besoins croissants de
la communauté. Il y a présentement
270 élèves inscrits et la quasi-totalité
sont Atikamekw.
Langue(s) parlée(s)
Atikamekw (langue maternelle) et
français (langue seconde)
Le comité
Daryl Awashish, Christina-Cindy Cha-
chai, Annie-Claude Dubé, Annamie Fla-
mand, Liane Flamand, Tiffany Flamand,
Jean-Marc Flamand, Annie Louiselle
Jacob, Marylène Moar-Ottawa, Lisanne
Ottawa, Oshim Ottawa.
ÉCOLE SECONDAIRE
OTAPI À MANAWAN
Recettes réussies
Campagne d’affichage
Page 38
Création d’un film
Page 46
Échange interculturel
Page 53
comités9
10. Diagnostic
• Les élèves du comité sont unanimes : les manifestations de racisme ne sont pas marginales à l’école
secondaire Thérèse-Martin. Ce racisme se fonde le plus souvent sur une méconnaissance de la réalité des
autres groupes culturels dont les Autochtones et les nouveaux arrivants.
Le milieu
Joliette est la ville-centre de la région de
Lanaudière.
L’école
2000 élèves. Bien que très homogène,
cette école se distingue par la présence
grandissante de réfugiés en provenance
de divers pays : Colombie, Bhoutan,
Congo, etc.
Langues parlée(s)
Français
Le comité
Marie-Édith Fontaine, Lauri Hébert,
Rose Anne Larcher, Alex Laviolette,
Tek Nath Mishra, Mylène Ricard,
Juzelle Sadi, Anthony St-Pierre,
Maniraj Tamang.
ÉCOLE SECONDAIRE
THÉRÈSE-MARTIN À
JOLIETTE
Recettes réussies
Campagne d’affichage
Page 38
Action théâtrale
Page 31
Kiosque de mobilisation
ou de Signature
Page 20
Journée en couleurs
Page 24
Projection de films
Page 50
Échange interculturel
Page 53
comités10
11.
12. Sondage
Ingrédients
• Des questions claires qui susciteront des réponses intéressantes. Il faut donc penser à la forme des
questions : choix multiples? Réponses écrites?
• Quelqu’un pour faire la mise en page du sondage afin de le rendre attrayant
• Accès à une imprimante
• La permission de l’administration pour faire une tournée des classes
Provenance de la recette
Dorval-Jean-XXII
Cette recette fonctionne pour
une classe, tout un niveau ou
toute l’école. Idéale pour la
rentrée des classes
Niveau de difficulté
3/10
Temps de préparation
3 à 4 heures
Parfait pour
mieux comprendre son milieu
et poser un diagnostic des problèmes
présents
action RECHERCHE
13. Mode de préparation
• Élaborer vos questions et les mettre en page sur une feuille. Imprimer les sondages.
• Demander à l’administration d’annoncer aux professeurs que votre comité fera une tournée des classes afin
de sonder les élèves.
• S’assurer d’avoir la permission de vous absenter de vos cours.
• Si seulement quelques classes sont sondées, les élèves d’un seul niveau par exemple, se procurer l’horaire
de tous les cours pour savoir où ils se tiendront.
Présentation
• Lors de la journée, visitez les classes visées par le sondage et faites un rappel aux enseignants à propos
de votre projet.
• Expliquez aux étudiants les raisons pour lesquelles vous menez à bien ce sondage et en quoi leurs réponses
vous seront utiles. Précisez que le sondage est confidentiel et que la participation des étudiants est ano-
nyme. Encouragez l’honnêteté.
Réalisation
Le sondage mené par le comité de Dorval-Jean-XXII
Exemples de questions utilisées par le comité Empreintes de Dorval-Jean-XXIII
1. Est-ce que tu penses qu’il y a des tensions entre les différentes nationalités à l’école? Si oui, lesquelles
et quels genres de tensions?
2. Qu’est-ce qui fait qu’une personne n’est pas acceptée par les autres à l’école?
3. Est-ce que tu te méfies de certaines religions? Si oui, lesquelles?
4. Penses-tu qu’il y a des groupes de personnes à l’école qui se pensent supérieurs à d’autres?
5. Qu’est-ce que tu penses de l’homosexualité?
Après avoir distribué le sondage, le comité de Dorval-Jean-XXIII a pu constater que certains groupes eth-
niques sont la cible de comportements déplacés ou de paroles irrespectueuses dans leur milieu. Grâce aux
résultats de ce sondage, ils ont créé des kiosques (voir page 16) afin de déconstruire certains stéréotypes.
Si Bin, Sean et Jacky en répétition avant de présenter leur sondage devant les classes de secondaire 3.
recettes13
14. Difficultés
Les ambassadeurs du Projet Empreintes se demandaient si les élèves de leur niveau allaient prendre l’exercice
au sérieux. Ils craignaient que les élèves remettent des sondages vierges. Bien que quelques répondants
n’aient pas pris l’activité au sérieux, la majorité a fourni des réponses pertinentes.
Impacts
La création et la distribution du sondage a été la première action entreprise par le comité de Dorval-Jean-XXII.
Cette activité leur a permis de solidifier l’esprit d’équipe du comité et de prendre la parole devant leurs pairs.
En réalisant cette activité, le comité en a appris davantage sur les attitudes dans leur milieu.
Le comité analyse les résultats du sondage. De gauche à droite : Noor, Christa, Stephen, Marchaline
recettes14
15.
16. Ingrédients
• Une connaissance des stéréotypes qui prévalent dans le milieu en question et le désir d’encourager
les étudiants à se questionner à ce sujet (voir le sondage, page 12)
• Des idées d’activités pour essayer de déconstruire les stéréotypes
• Des professeurs se portant volontaires pour amener les classes à vous rencontrer, ou encore un
horaire préparé par l’administration pour que les classes viennent participer à vos kiosques
• Des affiches et des objets pour décorer vos kiosques
• La permission d’utiliser un local (cafétéria, bibliothèque, etc.) pour installer les kiosques
• La permission de s’absenter de classe pour animer les kiosques
Provenance de la recette
Dorval-Jean-XXII
Cette recette fonctionne pour
une classe, tout un niveau ou toute
l’école. Peut facilement s’harmoniser
avec une autre action
Niveau de difficulté
8/10
Temps de préparation
7 à 8 heures
Nombre de participants
1 à 2 par kiosque
Parfait pour
informer de façon efficace une grande
partie de la population de l’école
Kiosques
de sensibilisation
action RECHERCHE
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17. Mode de préparation
• Mener une recherche approfondie sur les sujets choisis.
• Trouver une activité attrayante pour chacun des kiosques afin que les élèves aient le goût de s’approcher
et qu’ils puissent repartir avec de nouvelles connaissances. Il peut s’agir d’un quiz, d’un jeu de vérité ou
mensonge, d’un diaporama de photos ou de toute autre activité interactive.
Présentation
• Chaque groupe accompagné d’un enseignant arrive et les organisateurs des kiosques animent les activités.
• Assurez-vous qu’il y ait des animateurs motivés derrière chaque kiosque afin qu’ils puissent expliquer claire-
ment les activités et qu’ils répondent aux questions des élèves.
Réalisation
Les kiosques sur les préjugés organisés par les comités de Dorval-Jean-XXII :
Grâce aux résultats du sondage mené par le comité de Dorval-Jean-XXII (voir page 12), certaines probléma-
tiques récurrentes ont pu être identifiées. Ainsi, le comité a décidé d’utiliser les stéréotypes qui ressortaient le
plus dans le sondage pour l’organisation de ses kiosques:
• Les Noirs sont dangereux;
• Les Arabes sont des terroristes;
• L’homosexualité est contre nature;
• Les Blancs sont racistes;
• Les filles qui s’habillent sexy sont des putes;
• Les Juifs sont riches.
À gauche, Noor anime un kiosque féministe sur la perception de l’apparence des femmes. À droite, le kiosque de Christa et Sean (hors-champ), a permis de déconstruire plusieurs
mythes concernant l’homosexualité.
Le comité de Dorval distribue la responsabilité des kiosques selon les intérêts de chacun. Ensuite, chaque duo conçoit et dessine les supports visuels pour leur kiosque.
17
18. Les membres du comité ont ensuite entrepris une recherche en profondeur pour nourrir le contenu de leur
kiosque. Le but des kiosques était de déconstruire les stéréotypes en montrant à quel point il était injustifié de
généraliser certains traits ou comportements à l’ensemble d’un groupe de personnes.
Difficultés
Le sujet des stéréotypes est TRÈS large. Le comité a donc éprouvé des difficultés au moment de la recherche.
Les participants qui ont eu la tâche la plus facile étaient ceux qui utilisaient des quiz déjà conçus.
Impacts
Les étudiants de l’école ont apprécié cette activité préparée par leurs pairs. Plusieurs participants disent avoir
appris quelque chose de nouveau lors de l’activité.
recettes18
19. «Ceux qui voulaient nous écouter ont beaucoup appris
de nos kiosques»
Noor
Sur la photo: Si Bin
20. Ingrédients
• Une identification des problématiques propres à votre école et des attitudes à changer
• Des messages à l’intercom afin d’inviter les élèves de l’école à passer au kiosque
• Des posters, des nappes ou tout autre objet pour décorer le kiosque
• Un objet attrayant pour que les élèves s’approchent et repartent avec quelque chose de concret
(macaron, autocollant, ruban, etc.)
Provenance de la recette
Thérèse-Martin
Cette recette fonctionne pour
une classe, tout un niveau ou
toute une école
Niveau de difficulté
4/10
Temps de préparation
3 heures
Parfait pour
mobiliser les gens autour
d’une cause
Kiosques de
mobilisation
ou de signature
action MOBILISATION
recettes20
21. À l’avant, Lauri et Anthony tiennent la bannière du manifeste «Je m’engage…» en compagnie de certains signataires.
Mode de préparation
• Tout d’abord, choisir une cause qui mobilisera la population étudiante: avoir une revendication claire ou
prendre un engagement spécifique.
• Rédiger le manifeste ou la pétition en comité afin que tous les participants soient en accord avec le texte
final. Ne pas hésiter à recourir au vote pour chaque section afin de s’assurer de la cohérence du document.
• Inscrire le manifeste ou la pétition sur un grand tissu ou un rouleau de papier. S’assurer qu’il y ait suffisam-
ment d’espace pour qu’une bonne partie des élèves ciblés puissent signer.
• Penser à un mode de signature original qui encouragera les élèves à s’exprimer (ex : choix d’une couleur
significative, empreinte à l’encre, etc.)
Présentation
• Installez le kiosque dans un couloir très fréquenté de l’école, à l’heure du dîner.
• Assurez-vous qu’il y ait des animateurs motivés à votre kiosque afin d’expliquer l’action et de répondre
aux questions des élèves. Invitez les élèves à venir signer le manifeste ou la pétition. Vous gagnerez ainsi de
nouveaux alliés à votre cause!
• Pensez à l’après-signature : souhaitez-vous présenter votre campagne aux médias? Ces signatures
s’adressent-elles à la direction? Souhaitez-vous afficher le manifeste dans les couloirs pour conserver une
marque de l’engagement pris par les signataires, ou peut-être le remettre à un groupe donné en guise de
marque de solidarité ou de respect?
Réalisation
Le manifeste de la Semaine d’action Des bleus contre la haine, Thérèse-Martin. Pour en savoir plus sur les
différentes semaines d’action, voir aussi les actions suivantes : action théâtrale (page 31), journée en bleu
(page 24) et projection de film (page 50).
recettes21
22. Difficultés
Quelques élèves ont écrit des messages haineux sur la bannière de signatures et ce, à l’insu des organisa-
teurs. Ce sont les élèves de l’école Otapi qui ont effacé ces messages lorsque la bannière a été installée chez
eux. Néanmoins, ceci démontre la nécessité de travailler sur le racisme dans ce milieu.
Impacts
Plus de 400 élèves sont passés au kiosque pour signer le manifeste, qui a par la suite été apporté à Manawan
par les élèves du comité de Thérèse-Martin lors d’un échange interculturel (voir page 53). Une enseignante
de l’école Otapi a installé ce manifeste signé sur un mur de sa classe. Les élèves d’Otapi souhaitent créer
un manifeste similaire et l’envoyer à Thérèse-Martin comme symbole de leur engagement à ne pas juger
les autres.
Le manifeste, créé par Rose Anne.
«Je m’engage :
• à comprendre et non à juger
• à accepter les différences culturelles
• à élargir mes horizons
• à traiter les différents univers qui m’entourent avec respect.»
recettes22
23.
24. Ingrédients
• Une couleur qui symbolise votre action
• Des affiches de promotion
• Des carrés de couleur en feutrine et des épingles à couche
Provenance de la recette
Thérèse-Martin
Cette recette est idéale pour
les grands groupes! Inspirée
d’une recette déjà gagnante
originaire de la Nouvelle-Écosse,
le Pink Shirt Day (www.pinkshirt-
day.ca), elle s’adapte à tous les
contextes et à toutes les couleurs!
Niveau de difficulté
2/10
Temps de préparation
6 heures
Parfait pour
entraîner une large partie de
la population dans une action
de solidarité
Journée en
(insérez la couleur
de votre choix!)
action MOBILISATION
recettes24
25. Rose peint des lignes bleues sur les joues des élèves, lors de la journée en bleu.
Anthony, Rose Anne, Alex, Anne-Marie, Lauri et Marie-Édith célèbrent le coup d’envoi à la semaine d’action de Thérèse-Martin.
Alex explique à des élèves de l’école secondaire Thérèse-Martin la signification du port du carré bleu contre le racisme.
Mode de préparation
• Convier les élèves de l’école à une journée où tout le monde s’habille en (insérer ici la couleur de votre
choix).
• Produire des affiches qui annoncent les raisons de cette initiative.
• Acheter de la feutrine et des épingles. Découper des formes et y accrocher les épingles.
Réalisation
La journée en bleu de la Semaine d’action Des bleus contre la haine.
Lors de la Semaine d’action Des bleus contre la haine, le comité a entrepris plusieurs activités :
• inviter les élèves à venir à l’école en arborant du bleu pour montrer leur solidarité contre le racisme;
• inviter les élèves à signer un manifeste;
• distribuer des carrés bleus;
• prendre une photo souvenir pour souligner l’engagement des élèves de l’école Thérèse-Martin.
Difficultés
Aucune. L’action a très bien fonctionné.
Impacts
Voir la solidarité : la journée en bleu a eu un impact sur l’atmosphère de l’école : les élèves ont cessé de
croire qu’ils étaient seuls à désapprouver le racisme et ont réalisé qu’ils étaient plutôt une majorité!
Les carrés bleus qui s’éternisent : un mois après l’événement, plusieurs élèves de Thérèse-Martin portaient
encore le carré bleu. Les élèves du comité souhaitent reprendre la campagne du carré bleu dès l’automne.
recettes25
26. « J’ai entendu beaucoup de bons commentaires sur la Biblio-
thèque humaine! Plusieurs personnes ont dit que ça a passé
trop vite et qu’ils voulaient rencontrer d’autres « livres »!
Amanda
Sur la photo: Meg (gauche) et Alex
27. Provenance de la recette
Rosemere High School
Cette recette fonctionne pour
Une classe ou tout un niveau
Niveau de difficulté
10/10
Temps de préparation
tout dépend de la taille de votre
bibliothèque humaine.
Si seulement 30 élèves participent:
10 heures.
Si vous voulez le faire pour plus de
100 élèves : 15 à 20 heures.
Parfait pour
déconstruire des stéréotypes en mettant
en relation des élèves avec des per-
sonnes ayant des réalités différentes.
Bibliothèque
humaine
Ingrédients
• Le désir de mettre en lien des personnes afin que les préjugés puissent être questionnés
et déconstruits
• Des personnes de différentes nationalités, religions, orientations sexuelles ou avec des expériences
de vie variées qui acceptent de témoigner de leur vécu et d’agir tel des « livres humains »
• Un titre pour chaque « livre » qui doit être choisi par la « personne-livre »
• Des classes divisées en groupes de 4 ou 5 étudiants
• Des directives, tel que trouvé sur le site : www.ensemble-rd.com
ACTION
RELATIONNELLE
recettes27
28. Jacob, un jeune Juif, parle avec le groupe qui l’a « loué ». Noor, une participante du Projet Empreintes de Dorval-Jean-XXII, explique la religion musulmane à des garçons de Rosemère. Noor,
comme tous les jeunes du comité Dorval-Jean-XXII, était présente à Rosemère dans le cadre d’un échange interculturel (page 53). Les organisateurs de l’événement et tous les livres.
Mode de préparation
• Contacter chaque « livre humain » pour lui expliquer votre projet et le convier à votre école.
• Chaque « livre humain » pourra rencontrer trois groupes d’élèves, l’un après l’autre. Créer des « fiches de
location de livres » pour chaque « livre humain ».
• Créer une « fiche d’emprunt » pour chacun des groupes d’élèves, qui aura à classer les « livres humains »
par ordre de préférence.
Présentation
• Les élèves arrivent. Le fonctionnement de la bibliothèque est alors expliqué par les organisateurs et chaque
livre peut énoncer son titre et résumer la rencontre qu’il propose.
• Les groupes d’étudiants (les locateurs) s’assoient avec une fiche et un crayon et classent les « livres humains »
selon leurs préférences de location.
• Chaque groupe envoie un représentant à la table des bibliothécaires avec sa liste de classement.
Ce représentant essaie d’abord de louer son premier choix. Si le livre n’est pas disponible, il/elle demande
pour le deuxième choix de son groupe, et ainsi de suite. Lorsque le responsable du groupe a obtenu trois
cartes d’emprunt de TROIS LIVRES DIFFÉRENTS, pour TROIS TOURNÉES DIFFÉRENTES, il peut se rasseoir
à sa table.
• La première tournée est officiellement lancée. Chaque représentant du groupe de locateurs lève la « fiche
titre » en l’air pour que le livre loué se dirige vers eux. Une fois les livres en place, chaque groupe com-
mence sa session. Le « livre humain » raconte son expérience et répond aux questions pendant environ 15
à 20 minutes.
• À la fin de la première tournée, le groupe lève sa « fiche titre » pour la prochaine session et ainsi de suite.
Réalisation : La première Bibliothèque humaine de Rosemere High School
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29. Difficultés
Cet événement demande énormément d’organisation. Puisque les jeunes trouvaient difficile de contacter
des « livres humains », n’ayant pas accès à des réseaux à l’extérieur de leur communauté, cette tâche a été
assumée par la chargée de projet. De plus, puisqu’ il faut beaucoup de coordination pour s’assurer que les
« livres » soient présents, pour qu’ils sachent ce qu’ils ont à faire et pour que toutes les fiches soient prêtes, il
est souhaitable d’être soutenu par un adulte disponible pour aider à mener à bien cette recette.
Impacts
La Bibliothèque humaine a connu un franc succès. Cette action valait tout le travail entrepris. Les élèves se
sont sentis privilégiés de discuter librement avec les « livres humains». Beaucoup de préjugés ont été dé-
construits lors de cette journée.
Exemple: fiche de location
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30.
31. Ingrédients
• Une connaissance des stéréotypes qui prévalent dans le milieu en question et le désir d’encourager
les étudiants à se questionner à ce sujet (voir le sondage, page XX).
• Des idées d’activités pour essayer de déconstruire les stéréotypes.
• Des professeurs se portant volontaires pour amener les classes à vous rencontrer, ou encore un ho-
raire préparé par l’administration pour que les classes viennent participer à vos kiosques.
• Des affiches et des objets pour décorer vos kiosques.
• La permission d’utiliser un local (cafétéria, bibliothèque, etc.) pour installer les kiosques.
• La permission de s’absenter d’une période de classe pour animer les kiosques.
Provenance de la recette
Thérèse-Martin
Cette recette fonctionne pour
ravir les yeux et les oreilles d’une
école entière. Elle convient par-
faitement à toutes les saisons
Niveau de difficulté
6/10
Temps de préparation
de 2 à 4 heures
Parfait pour
stimuler l’intérêt à propos d’un
enjeu ou encore pour convier des
élèves à participer à une action
Action
théâtrale
Ingrédients
• Une connaissance des problématiques propres à votre école
• Une image visuelle forte qui exprime une réalité ou un message de façon réaliste ou métaphorique
• Un groupe d’étudiants en art dramatique ou d’élèves prêts à faire une action théâtrale
• Des costumes ou des décors si nécessaire
• Un local pour préparer l’action qui se doit de rester secrète avant la représentation
ACTION
ARTISTIQUE
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32. Mode de préparation
• Réunir une grande quantité d’élèves prêts à s’engager artistiquement pour la cause. Puiser dans les réseaux
de votre comité. Chaque membre peut recruter de deux à cinq personnes. Au besoin, rencontrer les en-
seignants de théâtre pour demander leur collaboration pour le recrutement ou pour l’exécution même de
l’action.
• Élaborer une mise en scène simple qui pourrait être répétée en boucle et qui ne nécessite pas l’apprentissage
de textes complexes. Afin d’assurer un résultat optimal, créer l’action de façon collaborative en demandant
aux participants de jouer tour-à-tour les metteurs en scène.
• Réfléchir au lieu où se tiendra l’action artistique : a-t-on besoin de musique ou de micros? Souhaite-t-on
parler? Ces contraintes peuvent déterminer l’action théâtrale.
• Donner rendez-vous aux élèves à une heure précise pour l’action.
• Remettre à chaque participant une feuille de libération si nécessaire.
• Concocter un dépliant informatif sur la problématique ciblée et en imprimer une quantité suffisante pour la
distribuer aux élèves présents.
Présentation
• Le jour même, assurez-vous que chaque participant sait quoi faire et où se placer. Avisez chacun de la
durée de l’action. Placez une personne-ressource à proximité pour s’assurer du confort des participants.
• En marge de l’action théâtrale, des élèves distribuent des dépliants informatifs sur la problématique ciblée
par l’action.
Réalisation
À Thérèse-Martin, la semaine Des bleus contre la Haine a pris son envol avec une action théâtrale ap-
pelée « épidémie ». L’idée du comité était de faire une action-choc qui allait frapper l’imaginaire des élèves
de Thérèse-Martin. Ainsi, Marie-Édith a eu l’idée de dénoncer l’«épidémie de haine» qui sévit à l’école
Thérèse-Martin. Pour créer une image forte, le comité a modifié des masques médicaux en y inscrivant des
affirmations telles que : le racisme nous empoisonne, la haine nous étouffe, l’ignorance est épidémique, etc.
Le comité n’étant constitué que de six personnes au moment de cette semaine d’action, les participants ont
convoqué des sympathisants à les joindre.
L’action « épidémie » de la Semaine Des bleus contre la haine, du comité de Thérèse-Martin
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33. Difficultés
Le comité a fait le pari d’une organisation rapide et efficace lors d’un seul dîner. Bien que les participants
connaissaient la chorégraphie, ils ne se sentaient pas préparés à exécuter cette tâche DEVANT leurs pairs.
Plusieurs étaient nerveux, ou gênés. Il aurait été souhaitable de faire plusieurs rencontres de préparation, au
risque de perdre quelques participants.
Impacts
L’avantage d’une telle action est qu’elle a mobilisé 25 personnes pour une très courte durée en donnant une
image forte. De plus, elle a permis à ces élèves de sympathiser et de mieux connaître leurs allié-e-s dans
l’école.
DesBleusContrelaHaine!
Mardi: Distribution de carrés bleus pour signifier
le désir d’avoir une école respectueuse de tous,
une école sans racisme.
Mercredi: Kiosque dans l’Aile B. Viens mettre
ton empreinte si tu crois que tout le monde dans
l’école a droit au respect.
Jeudi: Journée BLEUE. Mets-toi en bleu pour la
cause.
Vendredi: Visionnement du WAPIKONI MOBILE
dans le mini-auditorium durant le midi. Ammènes
ton lunch. Tirage de PRIX.
DesBleus
Mardi: Distributio
le désir d’avoir une
une école sans raci
Mercredi: Kiosque
ton empreinte si tu
l’école a droit au re
Jeudi: Journée BLE
cause.
Vendredi: Visionne
dans le mini-audito
ton lunch. Tirage de
DesBleusContrelaHaine!
Mardi: Distribution de carrés bleus pour signifier
le désir d’avoir une école respectueuse de tous,
une école sans racisme.
Mercredi: Kiosque dans l’Aile B. Viens mettre
ton empreinte si tu crois que tout le monde dans
l’école a droit au respect.
Jeudi: Journée BLEUE. Mets-toi en bleu pour la
cause.
Vendredi: Visionnement du WAPIKONI MOBILE
dans le mini-auditorium durant le midi. Ammènes
ton lunch. Tirage de PRIX.
DesBleus
Mardi: Distributio
le désir d’avoir une
une école sans raci
Mercredi: Kiosque
ton empreinte si tu
l’école a droit au re
Jeudi: Journée BLE
cause.
Vendredi: Visionn
dans le mini-audito
ton lunch. Tirage d
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34.
35. Provenance de la recette
Rosemere High School
Cette recette fonctionne pour
Quelques classes ou toute l’école.
Les autocollants peuvent être pla-
cés dans les salles de bain pour
rejoindre une majorité d’étudiants.
Niveau de difficulté
5/10
Temps de préparation
5 heures
Parfait pour
Cibler une problématique précise
et passer un message fort
Campagne
d’autocollants
Ingrédients
• Un message que vous souhaitez faire circuler dans votre milieu scolaire
• Un design attrayant pour l’autocollant
• Quelqu’un pour faire la mise en page sur l’ordinateur
• L’approbation de l’administration pour afficher les autocollants
• Un budget pour imprimer
ACTION
ARTISTIQUE
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36. Difficultés
Les membres du comité ont créé plusieurs modèles d’autocollants. Cependant, ils ont dû voter pour déter-
miner les modèles à imprimer, ce qui a créé une certaine déception chez ceux qui n’ont pas vu leur travail
retenu. Le comité a toutefois créé un site Tumblr (page 43) pour publier les designs qui n’ont pas été imprimés
sous forme d’autocollants.
Impact
Plusieurs professeurs auraient aimé recevoir une plus grande quantité d’autocollants et d’affiches. La direc-
tion du Rosemere High School a approuvé un budget pour en imprimer davantage l’an prochain!
Meg pose l’autocollant sur une chaise. Les élèves du comité ont placé cet autocollant à travers l’école, notamment sur les chaises avec le graffiti « Juif ».
Mode de préparation
• Créer votre autocollant sur un logiciel d’illustration ou de traitement de texte.
• Les imprimeries locales devraient pouvoir vous proposer du papier autocollant pour l’impression.
Présentation
• Mettez vos autocollants dans des endroits stratégiques, donc très visibles.
• Choisissez un lieu significatif selon la problématique visée!
Réalisation
Le Comité Empreintes de Rosemere High School voulait s’attaquer aux messages haineux écrits sur les
chaises dans leur école. Alors, ils ont utilisé Photoshop pour créer le design « Are You Smarter Than Hate?»
ou « Êtes-vous plus intelligent que la haine? » En plus petit, on peut lire : « Soyez brave. Questionnez le
conformisme. Combattez les stéréotypes »« Originalité > Conformisme » et « L’imperfection est belle »
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37.
38. Ingrédients
• Une connaissance des problématiques propres à votre école ou à votre communauté
• Des images fortes pour marquer l’imaginaire
• Des connaissances de base en design ou en bricolage
• Un budget d’impression ou de photocopie
Provenance
Thérèse-Martin, Rosemere
et Otapi
Cette recette fonctionne pour
une école ou une communauté
entière.
Niveau de difficulté
3/10
Temps de préparation
10 à 15 heures
Parfait pour
sensibiliser ou informer un
large public
Campagne
d’affichage
ACTION
ARTISTIQUE
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39. Mode de préparation
• En comité, choisir les thématiques qui seront abordées par la campagne.
• Faire un brainstorming en sous-comité pour chacune de ces thématiques. Chaque participant peut emmener
des affiches déjà existantes ou des images qui l’inspirent. Réunir les idées.
• Soumettre au vote et, si possible, incorporer différentes idées.
• Une fois la conception terminée, élire une personne pour effectuer le design. Penser au public cible.
• Utiliser l’affiche pour renvoyer à une plateforme web ou à de l’information additionnelle (film ou
site internet).
Présentation
• Affichez vos créations dans des lieux publics très fréquentés. Évitez les lieux moins passants, ce qui pourrait
créer un climat favorable à des actes de vandalisme sur les affiches.
• Ne les posez pas toutes. Il se peut que certaines d’entre elles disparaissent et il est bon d’en avoir
quelques-unes en surplus pour réafficher quelques semaines plus tard.
Réalisations
Variation 1 : Thérèse-Martin
Une fois le comité constitué, les participants ont fait le choix de donner de la visibilité à leur mis-
sion. Ils ont décidé de produire une série d’affiches de sensibilisation. Après quelques rencon-
tres, trois affiches ont été créées à propos de la réalité des réfugiés, des mots blessants ainsi que du
racisme. Les formules choisies sont frappantes : les élèves de l’école ont commenté élogieusement
cette campagne.
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40. Variation 2 : Rosemere High School
Amy, du Rosemere High School, a eu l’idée d’une affiche disant : «Originality is Like Waldo : Hard to Find »
(L’originalité est comme Charlie : difficile à trouver). À partir de cette idée, l’affiche suivante a été créée
(Charlie se fond dans la foule. Tu peux te distinguer). Cette affiche renvoyait également au site Tumblr du
comité (page 43) et visait à remettre en question le conformisme ambiant au Rosemere High School.
Variation 3 : Otapi
Le comité a créé trois affiches sur les thématiques du bon voisinage, de la lutte aux stéréotypes et d’une meil-
leure compréhension des différences culturelles. En bas des affiches, on invite le lecteur à visionner le film
Corriger le tableau en indiquant le lien web. Le comité a posé ces affiches à plusieurs endroits dans la ville
de Joliette, par exemple à l’endroit où les Atikamekws vont faire leurs courses, où ils ont l’habitude de sortir,
mais également dans des lieux où ils vivent du racisme sous forme de commentaires haineux. Les membres
du comité de Manawan, avec l’aide du comité de Joliette, ont demandé aux commerçants du centre-ville
s’ils pouvaient afficher leurs affiches sur les fenêtres; 75 d’entre elles sont maintenant visibles dans la ville
de Joliette.
recettes40recettes
41. Difficultés
L’utilisation de logiciels tels que Photoshop ou Indesign a facilité la production d’affiches, qui aurait autrement
pu être plus ardue.
Impacts
Un projet d’affichage est la manière traditionnelle d’attirer de l’attention sur un enjeu. La raison pour laquelle
cette tactique est aussi souvent utilisée, c’est parce qu’elle fonctionne bien. En effet, de jolies affiches bien
conçues interpellent un grand nombre de personnes.
Thérèse-Martin
La campagne d’affichage a été reçue positivement par le personnel de l’école et les élèves. Il n’est pas rare
que des affiches soient arrachées par certains élèves de l’école Thérèse-Martin; pourtant, les créations du
comité sont demeurées bien en vue jusqu’au début du mois de juin.
Rosemere High School
Une vingtaine d’affiches ont été installées dans l’école et plusieurs enseignants ont exprimé leur désir d’en
voir davantage. Ces affiches, ainsi que toutes celles produites lors du Projet Empreintes — Engage-toi!, seront
disponibles en ligne sur le site Internet de Ensemble.
Otapi
La campagne d’affichage a été menée par les participants avec l’aide des étudiants de Joliette. Ensemble,
ils ont pris en charge le parcours, approché les commerçants et parlé du projet. Cette démarche a per-
mis d’établir un contact constructif entre des citoyens, des commerçants de Joliette et les participants de
Manawan. Les affiches, constituant un véritable appel au dialogue, invitent les citoyens de Joliette à visionner
la vidéo qu’ils ont réalisée et à se repositionner vis-à-vis leurs préjugés. Des articles ont été écrits sur le projet
par des journalistes qui ont suivi la démarche (Anne-Marie Duquette, l’Action.com, 1er
juin 2012 et Mylène
Tremblay, Châtelaine, Septembre 2012).
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42.
43. Provenance de la recette
Rosemere High School
Cette recette fonctionne pour
tous les élèves curieux qui utilisent
les blogues et les médias sociaux.
Elle offre la possibilité d’atteindre
des personnes à l’extérieur de
l’école.
Niveau de difficulté
5/10
Temps de préparation
3 heures + 30 minutes à chaque
semaine
Parfait pour
diffuser plus largement les idées
et la cause, en proposant du
contenu original et plus complet
Création d’une
page Tumblr
Ingrédients
• Des participants capables de réaliser une page sur l’interface web choisie
• Des membres du comité qui s’engagent à éditer la page régulièrement
Action
Médiatique
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44. Mode de préparation
• Inscrire le groupe sur www.tumblr.com.
• Suivre les instructions pour choisir une image d’arrière-plan et un thème.
• S’abonner aux profils des personnes sur Tumblr qui mettent du contenu en lien avec votre problématique.
Ex. : le racisme, le sexisme, l’intimidation, etc.
Présentation
• Trouver une façon de faire connaître le lien de votre Tumblr. Voir campagne d’autocollants (page 35) et
campagne d’affichage (page 38) pour des idées.
Réalisation
Le comité du Rosemere High School voulait encourager les étudiants à approfondir leur réflexion sur les
préjugés. Sur leur site SmarterThanHate.tumblr.com, ils ont non seulement « re-blogué » certaines images
pertinentes, mais ils ont aussi publié du contenu original comme les designs d’autocollants et d’affiches afin
de les partager à un plus grand public.
Difficultés
Il a été difficile de stimuler et de préserver la motivation pour la création de cette page Tumblr parce que les
jeunes n’ont pas reçus directement les commentaires de leurs pairs.
Impacts
Il est difficile de mesurer l’impact d’une telle initiative puisque les sites Tumblr ne font pas de statistiques sur
le nombre de visiteurs.
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45.
46. Ingrédients
• Une caméra vidéo ou photo pouvant capter de la vidéo
• Quelqu’un qui sait faire du montage
• Une bonne idée pour le concept du film
Provenance de la recette
Dorval-Jean-XXII et Otapi
Cette recette fonctionne pour
ceux qui y goûteront par leur par-
ticipation. Elle offre la possibilité
d’atteindre un large public.
Niveau de difficulté
9/10
Temps de préparation
5 heures + le temps de montage
Parfait pour
rejoindre un large public par
Internet ou dans une salle
de projection
Création
d’un film
Action
Médiatique
ACTION
ARTISTIQUE
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47. Réalisations
Variation 1: Au Bout du Fil, une histoire commune par le comité Dorval-Jean-XXII
Ce film a été créé dans le cadre du projet Cultures croisées de Radio-Canada International qui vise à faire
entendre les voix de jeunes Canadiens de tout horizon. Les jeunes du comité de Dorval-Jean-XXII ont ainsi
créé un film retraçant les histoires de vie de chacun. Quoique très différentes puisque les jeunes proviennent
de pays aussi variés que le Nigéria, la Palestine, le Cambodge, l’Inde, Haïti et les Philippines, leurs histoires
ont beaucoup en commun, notamment le fait que leurs parents ont tous quitté leur pays d’origine en espérant
offrir une vie meilleure à leurs enfants. Réunis par le Projet Empreintes — Engage-toi!, ces élèves tentent de
construire un milieu de vie plus inclusif et respectueux de tous, peu importe l’origine ethnique.
Dans le film, chaque participant parle, une balle de ficelle en main, du parcours suivi par sa famille pour ar-
river au Canada. À la fin de son histoire, le participant lance la balle à quelqu’un d’autre qui raconte à son
tour son histoire. Par la ficelle qui relie chaque jeune, le spectateur voit l’interconnexion qui les lie.
Tu peux voir le film en cherchant le titre Au bout du fil : une histoire commune sur un fureteur.
Difficultés
Bien que des logiciels pour le montage vidéo soient de plus en plus accessibles, il ne faut pas sous-estimer les
difficultés techniques entourant le tournage et le montage. Dans certains cas, nous avons tourné des images
de qualité, mais le micro n’était pas bien branché. Il faut s’assurer d’avoir quelques connaissances de base
avant d’embarquer dans un tel projet.
Impacts
Au Bout du Fil sera bientôt accessible sur le site web de Radio-Canada. Il pourra être diffusé à plus large
échelle et ainsi rejoindre des spectateurs à travers le monde. Les membres du comité pourront aussi organiser,
au courant de l’année prochaine, un visionnement de leur film à l’école.
Variation 2 : Corriger le tableau, un film par le comité de l’école Otapi et la Wapikoni Mobile
Les élèves du comité ont choisi en premier lieu de s’attaquer aux stéréotypes racistes dont ils sont souvent la
cible. Profitant du passage d’une escale de la Wapikoni Mobile, un organisme qui donne aux jeunes des
Premières Nations l’occasion de s’exprimer au moyen de réalisations vidéo et musicales, les participants ont
créé le scénario du film Corriger le tableau et participé à un tournage qui a réuni des gens de tous âges,
sous la direction de Sarah Fortin. Le concept du film : partir de préjugés récurrents, et les corriger un à un,
en y opposant des réalités plus positives.
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48. Dans le film, des stéréotypes et des préjugés blessants sont inscrits par chaque participant sur un tableau noir.
Les préjugés sont effacés puis des représentations plus positives sont inscrites sur le même tableau.
Le film est en ligne depuis mars 2012 et a été diffusé par le comité de Joliette lors de leur semaine d’action
interculturelle (page 56). Le film a été visionné plus de 2000 fois au début du mois de juin 2012. Les partici-
pants espèrent que cette œuvre permettra de briser les stéréotypes afin de construire une plus saine relation
entre Blancs et Autochtones. Vous souhaitez le voir? Rendez-vous sur www.wapikoni.tv, dans l’onglet Films et
musiques, et cherchez le film Corriger le tableau!
Difficultés
Aucune. La présence de la Wapikoni Mobile a énormément facilité la réalisation de cette action! Merci
Wapikoni Mobile!
Impacts
Les participants ont ressenti beaucoup de fierté grâce à cette œuvre et beaucoup la font circuler via les ré-
seaux sociaux.
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50. Action
Médiatique
ACTION
ARTISTIQUE
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Provenance
Thérèse-Martin
Cette recette fonctionne pour
les longs dîners d’hiver et
réconforte les cœurs de toute
une école!
Niveau de difficulté
2/10
Temps de préparation
3 à 4 heures
Parfait pour
présenter différents points de vue
sur une problématique
Projection
de films
Ingrédients
• Une thématique susceptible d’intéresser les élèves de l’école
• Un film ou des court-métrages de qualité peu diffusés par les grands médias et qui viendront diversi-
fier l’image véhiculée à propos de la thématique choisie
• Une équipe d’animation capable de nourrir les discussions pendant ou après la projection
• Un endroit réservé pour la projection
51. 51
Mode de préparation
• Sélectionner des films dans le but de diversifier l’information sur ce thème.
• Réserver une salle et s’assurer de la disponibilité du matériel de projection et de sonorisation.
• Prévoir une animation pour compléter l’information sur les films projetés.
Présentation
Servez cette recette lors d’une journée pluvieuse ou une journée d’hiver. Le beau temps estival n’est pas
propice à la fréquentation des salles sombres de cinéma.
Réalisation
Projection des court-métrages de la Wapikoni Mobile à Joliette
La projection de la Wapikoni Mobile intitulée Dés-haine-toxication a clos la semaine d’action Des bleus
contre la haine. Malgré le beau temps du mois de mai, 25 élèves de tout horizon sont venus assister à
cette projection de sept court-métrages réalisés à Manawan, Uashat Maliotenam et Matimekush-Lake-John.
Abordant les thématiques du lien amoureux, du racisme, des pensionnats autochtones, du blocus de la route
138 par les Innus, et un vidéoclip des Red Rockerz, un groupe de Manawan, cette projection visait à diver-
sifier la représentation que nous avons des Autochtones du Québec. Cette projection a été fort appréciée
et 15 guides Mythes et réalités sur les peuples autochtones, produit par la CDPJQ, ont été distribués dans
l’audience.
Difficultés
Recruter du public. En effet, si la projection a lieu lors des beaux jours de printemps, il peut être ardu de
remplir une salle. Bien que la projection ne demande pas énormément de travail, il est CAPITAL de bien
publiciser une telle projection. Vous pouvez la faire annoncer par des enseignants d’histoire ou d’éthique ou
poser des affiches dans les couloirs de l’école. Bref, faites-vous connaître!
Impacts
Une projection de court-métrages permet de présenter une multiplicité de points de vue différents sur une
même réalité. Les spectateurs ont eu l’occasion de poser des questions et d’échanger sur leurs stéréotypes.
Cette action est très efficace.
«J’ai beaucoup aimé la projection, surtout le vidéoclip
des Red Rockerz, je pensais pas qu’il se faisait de la musique
techno dans les réserves autochtones. Ça m’a vraiment
surpris.»
UnspectateurdeJoliette
52.
53. Ingrédients
• Des jeunes motivés à faire découvrir leur culture
• Des activités significatives pour agrémenter la découverte
• Un sens de l’organisation développé pour assurer la logistique de ces activités
• De l’entregent pour stimuler les échanges entre participants
Provenance de la recette
Otapi, Thérèse-Martin, Rosemere
High School et Dorval-Jean-XXII
Cette recette fonctionne pour
de petit groupes et permet de
bien allier les saveurs de toutes
origines!
Niveau de difficulté
10/10
Parfait pour
créer des liens durables entre
deux communautés
Échange
interculturel
ACTION
RELATIONNELLE
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54. Mode de préparation
• Déterminer d’abord les groupes qui se rencontreront. Le critère de diversité des réalités locales peut être
déterminant.
• Mandater les élèves participants à réfléchir aux éléments de leur culture ou de leur communauté dont ils sont
fiers et leur demander de dresser une liste d’activités qu’ils aimeraient placer à l’horaire.
• S’assurer de prévoir chaque activité à l’horaire ainsi que la logistique : déplacements, repas, pauses, etc.
Prévoir des plans B en cas d’imprévus.
• Synchroniser les calendriers des deux groupes choisis.
Présentation
Faites une activité en début d’échange qui pourra permettre aux participants de se mélanger et d’apprendre
à se connaître dans l’action. Assurez-vous de laisser suffisamment de temps pour chaque activité. Stimulez la
discussion entre les participants. À la fin de l’échange, gardez du temps pour discuter avec les participants :
qu’en ont-ils pensé? Qu’est-ce qui les a impressionnés? Qu’ont-ils pensé de chacune des activités?
Réalisations
Variation 1 : échange Rosemere High School – Dorval-Jean-XXII.
Rosemere High School et Dorval-Jean-XXIII sont des écoles qui vivent des réalités extrêmement différentes.
À Rosemère, la population étudiante est très homogène. À Dorval, c’est tout le contraire! Des jeunes origi-
naires d’une centaine de pays se côtoient. Dans le cadre de leur échange, le comité du Rosemere High School
est allé passer une journée dans l’école du comité de Dorval-Jean-XXII. Le lendemain, le comité de Dorval
était à Rosemère. Chaque participant a été jumelé avec quelqu’un de l’autre comité pour les deux journées.
Ainsi, les deux comités ont pu participer aux événements de l’autre (Bibliothèque humaine et kiosques).
Les participants de Dorval et de Rosemère ont vécu deux journées de jumelage dans leur établissement respectif.
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55. Variation 2 : échange à Manawan.
Les participants de Manawan souhaitaient organiser cette activité afin de partager leur culture et de créer des
ponts avec les jeunes de Joliette. Le comité de Manawan a élaboré un programme d’échange pour accueillir
les jeunes de Joliette lors d’une fin de semaine culturelle, en prenant comme point de départ les éléments de
leur culture qui les rendent fiers. Chaque participant de Manawan a pris en charge des activités lors de cette
fin de semaine:
• cours de perlage;
• fabrication de collets et de cannes à pêche;
• préparation de bannique (pain traditionel) et de beigne atikamekw;
• concoction d’un repas de dorés, de brochets et d’outardes.
Ainsi, les participants de Joliette ont pu vivre une fin de semaine au rythme des gens de Manawan.
Lors de l’échange à Manawan, les participants ont tissé des liens en accomplissant ensemble différentes activités : cuisine, chasse au trésor, pêche, perlage, etc.
Les guitaristes des deux nations ont pu partager leurs répertoires.
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56. Variation 3 : échange à Joliette
Le comité de Thérèse-Martin a planifié et animé une fin de semaine d’échange à Joliette lors de laquelle le
groupe de l’école Otapi a procédé à l’installation de leurs affiches, effectué une visite du Musée de Joliette
puis visité une ferme d’élevage. Les participants d’Otapi ont également passé une journée en classe avec des
élèves de Thérèse-Martin. Le processus de préparation à l’échange a permis aux jeunes de Thérèse-Martin
de prendre énormément de responsabilités : organiser la visite du musée, planifier les repas, guider à la
ferme, etc.
Difficultés
Les échanges demandent énormément de planification : nourriture, transport, activités, hébergement. Malgré
tous les efforts requis, les jeunes se souviendront longtemps et positivement de cette expérience.
Impacts
Ce genre d’action donne beaucoup de responsabilités aux participants et procure beaucoup de fierté. Les
échanges permettent d’ouvrir un espace de partage et d’expériences positives pour tenter de comprendre, le
temps d’une journée, le point de vue de l’autre.
Les participants au jumelage. Lors du visionnement des films de la Wapikoni Mobile, certains élèves de Thérèse-Martin ne faisant pas partie du Comité Empreintes se
sont proposés pour accueillir les Atikamekw.
Rose Anne et Annamie créent des étampes au Musée d’Art de Lanaudière.
Annamie (gauche), Rose Anne et Annie-Claude dans la voiture en route vers le musée.
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57. «J’aime ça voir des choses différentes de Manawan
... changer de paysage.»
Annie-Claude,deManawan
58. CONCLUSION
«2012 : c’est la fin d’un monde. Celui de l’ignorance,
des préjugés et du racisme.»
C’est sur cette phrase, créée pour une affiche par le comité de Thérèse-Martin, que
le coup d’envoi des différentes actions des Comités Empreintes 2012 a été donné.
Nous avons bien l’intention, avec votre aide, de donner un peu de vérité à cette
affirmation. L’année scolaire 2012-2013 verra la mise sur pied d’une Communauté
Empreintes — Engage-toi! sur Facebook. Cette communauté, ouverte à tout élève
du secondaire souhaitant s’impliquer dans la lutte contre l’intolérance, sera un lieu
d’échange et d’inspiration pour les participants. Les ambassadeurs de Rosemère,
de Manawan, de Dorval et de Joliette seront appelés à y publier de l’information
sur les avancées de leurs différents projets. Et les élèves des 25 écoles visitées
pourront en faire autant et alimenter de questions et de conseils les actions de tous
nos ambassadeurs.
La balle est dans votre camp. Parlez du Projet Empreintes — Engage-toi! et part-
agez la page! Faites en sorte qu’une immense communauté de jeunes leaders
mettent l’épaule à la roue pour faire du Québec un lieu plus inclusif et plus juste!
www.facebook.com/ProjetEmpreintes
58
59. Annexe A : outils de diagnostic
Utilisez les questions suivantes pour mener une réflexion dans votre école.
Tableau diagnostic OUI/NON
Dans mon école…
…les cliques n’existent pas. On parle à tout le monde.
…personne ne se fait insulter ou traiter de noms blessants.
…les professeurs respectent les élèves.
…les élèves respectent les professeurs.
…je connais les ressources disponibles (psychoéducateur,
psychologue, animateur, etc.).
…je me sens en sécurité.
…je sens que j’ai le droit d’exprimer mes opinions ou mon
style vestimentaire.
…les nouveaux élèves sont bien accueillis.
…tout le monde est traité d’une manière égale.
…les élèves sont ouverts aux personnes provenant d’autres
pays et avec d’autres religions.
…les orientations sexuelles diverses sont acceptées.
…les conflits sont résolus d’une manière pacifique et ne
dégénèrent pas en bagarres.
…les personnes ne se font pas exclure en raison de leur
apparence physique.
…les rumeurs ne se répandent pas.
…les médias sociaux sont utilisés d’une manière positive et
non pas pour rabaisser le monde.
OUI NON
59annexe
60. Qu’est-ce qui vous dérange à l’école ?
Quel type d’école aimeriez-vous avoir?
Quelles sont les inégalités ou les injustices dans votre école?
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61. Annexe B : PLAN D’ACTION
Afin d’organiser efficacement votre action, suivez ce plan étape par étape!
1. Identifier le problème, la cible de notre action
À partir du diagnostic fait en page 59, quels sont les changements que vous aimeriez voir dans votre école
ou dans votre communauté?
2. Définir la mission et ses objectifs
Précisez la mission afin de pouvoir l’expliquer aux autres. Qu’est-ce que vous voulez faire exactement?
Quelle est la cible de votre projet? Qui souhaitez-vous rejoindre?
Identifier des objectifs réalistes : de quelle manière pouvez-vous aider à améliorer les choses? Que pouvez-
vous VRAIMENT faire?
61annexe
62. 3. Déterminer les tâches et les échéances
Déterminez pour chaque objectif une liste de tâches précises à réaliser. En partant de la date de réalisation
de l’action, reculez dans le temps et voyez à quelle étape chaque tâche devrait être complétée. Assurez-vous
que chacun soit responsable d’une tâche et qu’il comprenne en quoi elle consiste
4. Dresser la liste des besoins et des ressources
Pour chacune des tâches, voyez ce dont vous avez besoin (ressources matérielles, financières, humaines).
Est-ce qu’il vous manque des ressources dans votre comité? Si oui, qui dans l’école ou dans votre commu-
nauté pourrait vous aider? En cherchant bien autour de soi, il est possible de trouver ce qui nous manque!
5. Planifier et assurer un suivi
Vous avez déjà partagé les tâches entre vous, assurez-vous maintenant que les responsables respectent
bien l’échéancier. Chacun est responsable de bien planifier son temps. Des réunions d’équipe fréquentes
(à chaque semaine) sont nécessaires pour garder le suivi sur ce qui se passe, mais surtout pour se garder
motivé! Si vous n’avez pas encore contacté les médias, c’est le temps! Faire parler de votre projet augmente
son impact!
6. Action!
Soyez confiants, souriants, prêts à vous adapter à des situations hors de votre contrôle!
7. Célébration et évaluation
L’action a maintenant été posée et il est temps de célébrer! Saluez les bons coups de chacun et gardez-vous
un moment pour réfléchir à ce qui aurait pu mieux fonctionner et de quelle façon. Ce bilan vous servira pour
conseiller les participants des années à venir. Ainsi, en réfléchissant au processus, vous développerez une
meilleure expertise de gestion de projet.
8. Partagez votre projet avec tous les étudiants du réseau Empreintes :
www.facebook.com/ProjetEmpreintes
ANNEXE62