L'attachement automobile mis à l'épreuve. Etude des dispositifs de détachemen...
Comment s'évalue un bon TCSP ?
1. Comment s’évalue un bon TCSP ?
Demande à celui qui l’a fait !
Le VAL de Rennes et son évaluation
Laurent Fouillé, Post-Doc Eval PDU
« Les territoires face aux TCSP » Strasbourg, 15/09/2011
3. A. Prémisses et contexte national
• 1975: concours Cavaillé
• 1977: Marseille, métro
• 1978: Lyon, métro
• 1982: Marseille, métro
• 1983: Lille, VAL
• 1985: Nantes, tramway
• 1987: Grenoble, tramway
• 1989: abandon du VAL de Strasbourg
• 1991: Lyon, métro
• 1992: Paris, tramway
• 1993: Toulouse, VAL ; abandon du VAL de
Bordeaux
• 1994: Strasbourg et Rouen, tramway
• 1998: Paris, métro (météor 14)
• 2000: Montpellier et Orléans, tramway ; Nancy,
TVR
• 2001: Lyon, tramway
• 2002: Caen, TVR
• 2003: Bordeaux, tramway
• 7/12/1987: délibération TCSP
• Été 1988: 1ère étude de Matra
• 25/10/1989: choix du VAL
• 27/11/1990: choix du tracé et du mode
d’insertion
• 11/07/1991: Avant Projet Sommaire
• 1993: Avant Projet Détaillé
• 15/02/1993: Déclaration d’Utilité Publique
• 12/03/1993: convention de financement Etat
(500 millions)
• 28/04/1993: gel de la subvention d’Etat
• 16/02/1994: invalidation de la DUP
• 04/10/1996: 2nde DUP
• 6/01/1997: début du chantier
• 15/03/2002: inauguration du VAL
4. B. L’imbroglio politico-administratif
• Annulation de la DUP : vice de forme, parmi les
nombreux recours déposés au tribunal administratif,
c’est celui d’Yves Cochet qui obtient l’annulation de
l’arrêté de DUP.
• Révision à la baisse de la subvention d’Etat : 1989,
Delabarre 370 MF; 1993 Bianco 500 MF ; 1993
Bosson 380 MF Paris hostile au VAL de Rennes, la
défaite aux législatives de la gauche fait le reste
5. C. Arguments de la critique
• Le métro coûte trop cher : « deux lignes de
tramway pour le prix d’une ligne de VAL »;
« Rennes: la plus petite ville du monde équipée
d’un métro », gigantisme, pharaonisme
TROP
• Le métro n’occupe pas l’espace : pas de
contrainte sur la voirie, laisse la place aux
voitures PAS ASSEZ
6. II. Evaluation ex ante :L’Avant Projet
Détaillé
• Bilan socio-économique de l’APD de 1995
Agrégation de gains hétérogènes
La vitesse (gains de temps) explique 84,5% des
gains non financiers qui représentent eux-
mêmes 73,1 % des effets bénéfiques du
projet.
VAL =32km/h
7. Hypothèses de gains basés sur la
modélisation des trafics
Gain type de gain valeur unitaire volume annuel total % bénéficiaires
temps gagné par les anciens usagers des bus 59 F/h 1 258 740 h 74 266 000 50,5%
anciens usagers
du bus
temps gagné par les anciens piétons 59 F/h 126 380 h 7 456 000 5,1% anciens piétons
temps gagné par les anciens automobilistes 59 F/h 367 000 h 21 653 000 14,7%
économie d'utilisation de la voiture 1,9 F/km 5 757 000 km 10 938 000 7,4%
entretien de la voirie 0,2 F/km 5 757 000 km 1 151 000 0,8%
offre de stationnement 8000 F/place 1 030 places 8 240 000 5,6%
nuisances épargnées par la réduction des
km parcourus par les bus
0,67 F/km 1 180 000 km 791 000 0,5%
nuisances épargnées par la réduction des
km parcourus en voiture
0,3 F/km 5 757 000 km 1 727 000 1,2%
décongestion
59 F/h et 0,061
h/v.km
5 757 000 km 20 719 000 14,1% automobilistes
gains de
temps
gains
directs
effets
externes
riverains,
usagers de la
voirie
anciens
automobilistes
collectivité,
contribuables
9. III. Evaluation ex post : le Bilan LOTI
• Suivi d’indicateurs (avant/après et non
prévu/réalisé (sauf le bilan financier), ni
modélisation a posteriori)
• Logique de réseau
• Document communicant
• Démonstration sans appel:
km + 40%, fréquentation +88%,
R/D en légère progression (0.41 à
0.425), rééquilibrage des parts
modales, diminution du trafic routier
urbain…
• Une conjoncture favorable
http://www.rennes-metropole.fr/index.php?module=media&action=Display&cmpref=179351&lang=fr&width=&height=&format=&alt=
15. A. La procédure d’évaluation et ses
buts implicites
• Autoévaluation pour autrui
• Convaincre l’Etat avant et après (rendre des
comptes):
« Pourquoi nous devons le faire » Évaluation
hypothétique : agrégation de gains hétérogènes
rationalisation d’un pari politique
« Pourquoi nous avons eu raison de le faire » Suivi
d’indicateurs : présentation des évolutions
constatées (pas toutes imputables au projet
d’ailleurs) compte-rendu pour la forme
16. B. La décentralisation : fin du
monopole d’Etat sur les infrastructures
• Le monopole historique sur les infrastructures
de transport (des canaux aux lignes TGV) est
déléguée (pour les TCSP) aux collectivités
• Les TCSP de province, un effet de la
décentralisation ?
• Le VAL, un choix technologique non soutenu
par les services centraux de l’Etat
17. C. Métro Vs Tramway : la guerre des
modes n’aura plus lieu
• Le VAL de Rennes est trop petit et non trop grand.
Pas de hiérarchie des modes fonction de la
démographie, seulement une adéquation
variable des projets aux territoires.
• Le matériel roulant ≠ type d’insertion (ex: U-Bahn
de Stuttgart). La verticalité permet d’ajouter un
espace de circulation sans contraindre la voirie de
surfacereport modal libre
• Ligne B : cityval, pas de controverse cette fois et
une subvention très correcte par l’Etat