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Keo 
DES IDÉES NEUVES 
OCTOBRE 
SUR LA MOBILITÉ 
2014 
TRANSPORT PUBLIC: 
REINVENTER UN MODELE 
ECONOMIQUE Fragilisé par la crise, le modèle économique 
du transport public cherche un nouvel équilibre 
ARRAS, UN RÉSEAU 
EN MUTATION 
Bilan à mi-parcours pour un réseau 
qui a fait ses preuves
édito 2 
Bonnes feuilles 
d’automne 
L’été est bel et bien fini, place à l’automne ! Pas toujours facile de 
garder le moral quand les jours raccourcissent. C’est pourquoi, dans 
les pages de ce nouveau numéro de Keo’, mobilité rime avec vitalité ! 
Bonnes nouvelles dans les actualités : l’innovation est toujours en 
marche avec l’arrivée prochaine du skytran ou encore du Shweeb, 
tandis que chez Keolis, de nouveaux contrats renforcent la présence 
du Groupe en Angleterre. 
d’autres bonnes raisons de se réjouir ? Rencontrer des conducteurs 
motivés dans Keo’team, vivre un moment d’évasion avec des photos 
de cars scolaires du monde entier dans Keo’Visa, ou faire un petit 
tour dans la région d’Arras, où élus et opérateur travaillent main dans 
la main. Sans oublier notre dossier consacré au modèle économique 
du transport public, qui sait se réinventer dans un contexte qui, 
pourtant, ne semble pas des plus favorables… 
Bonne lecture ! 
Keolis 
Présent dans 15 pays à travers 
le monde, Keolis est un opérateur 
majeur du transport de voyageurs. 
Le Groupe propose une palette 
de solutions de transport adaptées 
aux besoins des territoires 
et des clients voyageurs. 
Keolis – 20 rue Le Peletier 
75320 Paris Cedex 9 
Tél. : 01 71 32 90 00 
Keo’ le magazine 
Keo’, le magazine corporate 
du Groupe Keolis, se propose 
d’explorer le thème de la mobilité 
durable. Actualité, succès, métiers, 
innovations, débats, opinions… 
Keo’ fait circuler des idées neuves 
sur la mobilité ! 
RÉDaCTiOn 
• Responsable du comité 
de rédaction : Catherine Miret. 
• Illustrations : Quentin Vijoux, 
Federica Del Proposto/Agent 002. 
• Iconographie : Getty, Fotolia, Rea, 
Andia, Corbis, Olivier Guerrin 
• Conception et rédaction : 
(réf. : KEOL025)
Keolis • Octobre 2014 3 SOMMAIRE 
22 
18 
4Keo’ACTU 
Nouvelle tarifi cation pour 
les parkings, boom du vélo 
électrique: toute l’actu 
de la mobilité 
10 
14 Keo’FOCUS 
TRANSPORT 
PUBLIC : 
REINVENTER 
UN MODÈLE 
ECONOMIQUE 
8Keo’PRATIK 
On vous dit tout 
sur le partenariat 
public-privé 
10 Keo’TEAM 
Une qualité de service 
repensée pour Keolis 
Drôme Ardèche 
12 Keo’POLIS 
Arras: un réseau 
en mutation 
18 Keo’VISA 
En chemin pour l’école 
20 Keo’FORUM 
Comment dynamiser 
les zones piétonnes 
en centre-ville? 
22 Keo’IDÉES 
Virgile Jouanneau: 
«Les réseaux sociaux 
sont des outils au service 
du rayonnement des 
entreprises»
Keo’ACTU 4 
CÔTÉ MObilite 
INNOVATION 
TRANSPORTS DU FUTUR 
Une nouvelle 
tarifi cation 
CHINE 
Ding-Ding 
a 110ans 
Le mythique tramway 
Ding-Ding, mode 
de transport le moins 
cher et le moins polluant 
de Hong Kong, a fêté 
son 110e anniversaire 
le 18juillet 2014. Circulant 
sur une ligne de 16km, 
exploité sans subvention 
publique, il est considéré 
comme un emblème 
de la ville. À cette 
occasion, projections 
de fi lms, concerts dans 
les trams, expositions 
et journées portes 
ouvertes se sont 
multipliés pour célébrer 
ce tramway de légende! 
PARKINGS 
n septembre 
2013, dans 
le cadre du 
projet de 
loi sur la consommation, 
les sénateurs avaient 
voté à l’unanimité un 
amendement instaurant 
la tarifi cation à la minute 
dans les parkings publics. 
Mais face aux di cultés 
liées à la mise en oeuvre 
de ce projet, notamment 
pour les exploitants de 
parcs de stationnement, 
cette disposition a été 
fi nalement écartée par 
les députés en deuxième 
lecture. Alors que jusqu’ici 
le consommateur devait, 
dans la grande majorité 
des cas, s’acquitter du prix 
total de chaque heure 
commencée, il paiera 
dorénavant par tranches de 
quinze minutes maximum, 
pour les stationnements 
d’une durée inférieure 
à douze heures (en 
dehors de toute formule 
d’abonnement ou de 
tarifi cation journalière). 
Cette politique tarifaire 
entrera en vigueur 
le 1erjuillet 2015, afi n 
de laisser le temps 
aux gestionnaires de 
parkings de s’adapter. 
E 
Téléphériques, vélos 
à assistance électrique 
en libre-service… Les 
idées de transports 
écologiques n’arrêtent 
pas de se développer 
dans les centres-villes. 
Dans les innovations 
récentes, citons le 
Shweeb, une capsule 
suspendue à un rail 
dans laquelle on pédale 
pour se déplacer. 
Plus convivial, le skyTran 
est un tramway aérien 
dont les capsules 
magnétiques, dotées 
d’un moteur électrique, 
vous propulsent 
à plus de 100km/h. 
Enfi n, pour ceux qui ne 
peuvent pas abandonner 
leur voiture, devrait 
arriver sur le marché 
en 2015 ou 2016 la TFX. 
Cette voiture-avion 
qui décolle et atterrit 
à la verticale permettra 
de circuler aussi bien 
sur terre que dans les 
airs grâce à un moteur 
à propulsion hybride 
essence/électrique. 
Les embouteillages 
ne seront bientôt plus 
qu’un lointain souvenir…
Keolis • Octobre 2014 5 
COûT deS TrANSpOrTS LÉGISLATION 
Le cas 
français 
Si l’Espagne, où le coût du voyage en train 
représente 5,16 €/100 km, tient la tête du 
classement des pays les moins chers en 
termes de transports ferroviaires, la France 
est plutôt bien classée. En effet, les 
déplacements sur le réseau SNCF reviennent 
en moyenne à 7,79 €/100 km. Au Danemark, 
où ils sont les plus chers, ils atteignent 
29,73 €/100 km. Concernant les trajets 
aériens, les pays nordiques tiennent toujours 
le haut du classement des pays les plus chers 
avec 50,96 €/100 km au Danemark et 
103,66 €/100 km en Finlande (15,15 €/100 km 
en France). Quant aux transports publics 
urbains, les prix demeurent inférieurs à la 
moyenne européenne en France, avec en 
2012 un ticket qui variait entre 1,40 et 1,70 €. 
à Copenhague, il en valait le double, et pour 
un seul trajet à Londres, il fallait payer la 
somme de 4,70 £, soit 5,98 €. 
Le boom du véLo 
éLectrique 
Le vélo électrique 
compte de plus 
en plus d’adeptes 
désireux d’éviter les 
embouteillages et de 
faire des économies 
d’essence : en Europe, 
près de 1,2 million de 
modèles ont en effet 
été vendus en 2013. 
Pratique, il existe 
sous toutes les formes 
(VTT, vélo pliable…) et 
bénéficie d’une grande 
autonomie de batterie. 
Écologique, il est 
apprécié des pouvoirs 
publics français, qui vont 
jusqu’à subventionner 
une partie de son achat 
dans certaines villes 
comme Marseille, Lyon 
et Paris. Quant aux 
ventes en France, elles 
ont augmenté de 17 % en 
2013. Et une croissance 
de 25 % est attendue au 
premier semestre 2014. 
écomobiLité 
La réforme 
ferroviaire 
La loi sur la réforme ferroviaire 
a été publiée au Journal officiel 
le 5 août 2014. L’objectif : 
améliorer la qualité du service 
public, garantir un haut niveau 
de sécurité ferroviaire et 
consolider les équilibres financiers 
du système. Le nouveau 
groupe ferroviaire s’organise 
autour de trois établissements 
publics : SNCF Réseau, le 
gestionnaire d’infrastructure, 
SNCF Mobilités, qui assure les 
activités d’exploitation des 
services de transport, et enfin 
SNCF, en charge du pilotage 
stratégique, de la cohérence 
économique et de l’unité sociale 
de l’ensemble du groupe. 
ChIffreS 
32 % 
des Européens 
utilisent les 
transports publics 
urbains au moins 
une fois par semaine. 
8 % 
de hausse pour 
la fréquen tation des 
transports publics 
en 12 ans en Europe. 
AGeNdA 
coNféreNce iNNovAtioN 
durAbLe 2014 Villes 
et régions : des catalyseurs 
pour une innovation durable 
et intelligente. 
Les 3 et 4 novembre 2014 
à Copenhague – Danemark 
JourNée techNique 
trANsports urbAiNs 
La mesure : au coeur de 
l’ingénierie de maintenance 
ferroviaire. 
18 novembre 2014 
à Paris – France 
sALoN poLLutec 2014 
26e Salon international 
des équipements, des 
technologies et des services 
de l’environnement. 
Du 2 au 5 décembre 2014 
à Lyon (69) – France 
AptA expo 2014 
Salon nord-américain des 
transports publics. 
Du 13 au 15 octobre 2014 
à Houston – États-Unis 
1/3 
des émissions 
de CO2 en Europe 
sont produites 
par les transports.
Keo’ACTU 6 
CÔTÉ eO 
LUTTE CONTRE LA FRAUDE 
Mobilisation générale! 
La fraude dans les transports publics 
est en hausse constante depuis 
dixans. Mais elle va devenir di cile 
sur les réseaux gérés par Keolis, qui 
a fait de la lutte contre ce phénomène 
une priorité. JacquesDamas, directeur 
exécutif ferroviaire et industriel 
du Groupe, nous en dit plus. 
Quels sont les enjeux de la lutte 
contre la fraude pour Keolis? 
La fraude représente un manque à gagner 
évalué à 30millions d’euros par an 
pour nos seuls transports en France. 
Ne pas la maîtriser peut coûter le gain 
ou le renouvellement d’un contrat! 
Des tests grandeur nature 
Dernière étape avant 
le lancement o ciel 
de l’Assistant de 
Mobilité, l’application 
mobile et tablette 
«made in Keolis» qui 
o re aux clients une 
multitude de services 
pour mieux préparer 
leur voyage. En e et, 
depuis le 15septembre, 
une centaine de 
collaborateurs Keolis 
se sont inscrits dans 
des phases de test 
pour une durée d’un 
mois. Objectif: enrichir 
et améliorer l’outil 
avant son déploiement 
prévu en novembre 
à Lille. Organisés 
en communautés, 
ces «bêta testeurs» 
sont sollicités pour 
donner leur avis 
et leurs idées, 
via une plateforme 
collaborative en 
ligne et des ateliers 
d’échange. Une 
synthèse sera ensuite 
di usée avant d’élargir 
les tests à un panel 
de clients, d’Autorités 
Organisatrices 
et d’infl uenceurs. 
ASSISTANT DE MOBILITÉ 
Par ailleurs, quand la fraude s’installe, elle 
ouvre la voie à l’insécurité, aux incivilités 
voire aux dégradations et aux violences. 
En luttant contre ce phénomène, nous 
contribuons au respect du bien public 
et à la sûreté des voyageurs. Enfi n, lutter 
contre la fraude, c’est aussi consolider 
l’équilibre du fi nancement du transport 
public: en e et, un tiers seulement du prix 
du transport est payé par l’usager. Ainsi, 
ni le voyageur ni le contribuable ne veulent 
payer en plus la part des fraudeurs! 
Comment cette lutte se traduit-elle 
concrètement? 
Nous avons défi ni un ensemble d’actions. 
La première consiste à mieux connaître 
les fraudeurs et leurs pratiques: savoir, 
par exemple, que la majorité de nos 
clients sont des fraudeurs occasionnels 
est essentiel pour mener une lutte 
e cace. Nous agissons ensuite pour 
systématiser la validation du titre de 
transport, y compris des abonnements. 
Avec ce geste, qui a valeur d’exemple, 
celui qui ne valide pas s’attire le regard 
critique de tous ceux qui ont validé. 
Autre action majeure: nous structurons 
de plus en plus nos contrôles, afi n d’être 
au bon endroit, au bon moment, avec 
la bonne équipe et la bonne approche. 
Il faut être malin, comme le montrent 
le succès des contrôles en civil ou celui 
de Trok’it à Dijon (une initiative qui permet 
de troquer dans certains cas une amende 
contre l’achat d’un abonnement). 
Nous renforçons la maintenance des 
équipements de distribution et de 
validation avec la même exigence que 
pour nos véhicules. Nous intégrons 
la lutte contre la fraude dès la conception 
du produit, en privilégiant les 
abonnements, en proposant des tarifs 
sociaux… Nous agissons auprès des 
pouvoirs publics pour renforcer les 
règles et faciliter l’accès à des fi chiers 
pour un recouvrement plus e cace 
des amendes. Enfi n, nos formations 
se développent, pour les contrôleurs 
bien sûr, mais aussi pour tous les métiers: 
un conducteur sensibilisé à observer 
ses clients à la montée dans son bus 
encourage la validation. 
Le «zéro fraude» sur un réseau 
est-il possible? 
C’est l’objectif ultime. Il est atteignable 
dans certains secteurs ou à certaines 
heures, notamment en interurbain. 
En tramway en heures de pointe, ne 
rêvons pas! Mais il y a toujours des marges 
de progrès, comme l’ont déjà démontré 
de grands réseaux tels ceux de Lyon et 
de Melbourne. Par une action continue, 
une mobilisation de tous les métiers, 
un échange constant de bonnes pratiques, 
nous déstabiliserons et découragerons 
de plus en plus les fraudeurs!
Keolis • Octobre 2014 7 
Welcome to London ! Métro autoMatIque 
K 
InauguratIon du PIMMS de Sevran 
2 840 personnes accompagnées, 5 100 demandes 
traitées : un an après son ouverture, le PIMMS* 
de Sevran- Beaudottes, en Seine-Saint-Denis, s’est imposé 
comme un relais indispensable pour les habitants de la ville. 
L’occasion d’inaugurer officiellement, le 17 septembre dernier, 
en présence d’élus de la ville et de la région et des différents 
partenaires (dont Keolis), ce lieu d’accueil ouvert à tous. Sa mission : 
proposer un accompagnement dans la gestion des formalités 
administratives et les relations avec les services publics. 
* Point information médiation multi-services. 
L’été en bus pLutôt qu’en ReR 
Comme chaque été, 
le programme de 
travaux « Castor », initié 
en 1986, a totalement 
interrompu la circulation 
du RER C dans une partie 
de la capitale. Mais pas 
question de laisser les 
voyageurs sans solution 
de rechange : du 15 juillet 
au 23 août, un service 
de substitution par bus 
a ainsi été mis en place 
par Keolis Île-de-France 
Seine Sud, qui a remporté 
pour la première fois ce 
marché historiquement 
géré par la RATP. 
Plus de 50 conducteurs 
et 18 véhicules ont réalisé 
environ 4 500 rotations, 
entre les gares d’Austerlitz 
et des Invalides. En cette 
période estivale, un effort 
particulier a été porté 
sur l’information voya-geurs 
et la signali sation, 
pour répondre aux 
attentes des touristes 
peu familiers de la 
géographie parisienne. 
Cette prestation, fruit 
d’une collaboration 
étroite entre Transilien, 
EFFIA Synergies et 
Keolis, est un vrai succès 
et devrait permettre à 
Keolis de se positionner 
favorablement sur 
d’autres appels d’offres 
similaires. 
substitution 
eolis consolide sa 
présence au Royaume- 
Uni : après avoir remporté 
en mai dernier la franchise 
ferroviaire Thameslink, Southern and 
Great Northern (TSGN), le Groupe 
a signé cet été le contrat d’exploitation 
et de maintenance du matériel roulant 
et des infrastructures du Docklands 
Light Railway (DLR), le métro 
automatique de la capitale anglaise. 
D’une durée initiale de sept ans, 
égalIté 
hoMMeS-feMMeS 
Keolis, 
une longueur 
d’avance 
Keolis, premier groupe 
de transport public à avoir 
reçu le label Égalité dès 2010, 
est de nouveau salué par 
la Commission nationale 
pour l’égalité hommes-femmes. 
Le label vient 
en effet d’être renouvelé, 
récompensant l’entreprise 
pour sa démarche volontariste 
en faveur de l’équité des 
rémunérations et de la 
féminisation des postes 
opérationnels et de direction. 
Un succès qui souligne 
la qualité du dialogue entre 
les ressources humaines, 
les partenaires sociaux 
et les salariés. 
il démarrera en décembre prochain 
et pourra être prolongé jusqu’en 2023. 
Pour la première fois, Keolis devient 
(au travers de la joint-venture Keolis 
Amey Docklands) partenaire majoritaire 
(70 %) d’une franchise britannique. 
Présent sur un réseau majeur qui 
a transporté plus de 100 millions 
de voyageurs en 2013, le Groupe 
confirme ainsi son positionnement 
sur le secteur du Mass Transit et dans 
la mobilité des grandes métropoles. 
Tout savoir sur la 
substitution du 
RER C par Keolis
Keo’PRATIK 8 
ON VOUS DIT TOUT SUR… 
LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ 
La loi française prévoit plusieurs types de relations contractuelles 
entre autorités publiques et sociétés privées. Parmi elles, le contrat 
de partenariat (ou partenariat public-privé), instauré en 2004. 
QUEL BILAN? 
EN DIX ANS, PRÈS DE 
200CONTRATS de partenariat 
ont été signés en France, 
principalement dans les 
domaines de l’éducation, de 
la santé ou pour la construction 
d’équipements publics. S’ils 
ne comptent aujourd’hui que 
pour 5 à 10% des commandes 
publiques, ils permettent 
néanmoins à la France de 
se placer au deuxième rang 
des usagers de PPP en Europe. 
Le leader reste le Royaume-Uni, 
inventeur de ce type de contrat 
avec le Private Finance Initiative, 
apparu dans les années1990. 
L’essor du PPP dans l’Hexagone 
pourrait néanmoins pâtir des 
polémiques entourant certains 
projets, notamment l’écotaxe. 
LE PPP DANS LE 
TRANSPORT PUBLIC 
Si les collectivités françaises 
ont majoritairement recours aux 
délégations de service public pour 
assurer l’exploitation de leurs réseaux, 
aucune n’a pour l’instant passé 
le cap du partenariat public-privé 
pour la construction d’infrastructures 
de transport en commun. Les contrats 
de partenariat passés avec les 
équipementiers pour la réalisation 
et la maintenance du matériel roulant 
représentent pourtant 5% des PPP 
signés à ce jour en France. 
À l’international, le recours 
au partenariat public-privé pour 
la construction d’infrastructures 
complexes, déjà largement répandu 
dans les pays anglo-saxons 
(Royaume-Uni, Canada, Australie…), 
se propage également aux pays du Sud, 
qui y voient un moyen d’accélérer 
le développement de leurs réseaux 
en échelonnant l’investissement public. 
DE QUOI PARLE-T-ON? 
LE CONTRAT DE PARTENARIAT 
– ou partenariat public-privé 
(PPP)– est un contrat 
permettant à l’État ou à 
une collectivité de verser 
un «loyer» à une entreprise 
privée en échange du 
fi nancement, de la conception 
(partielle ou totale), de la 
construction, de l’exploitation 
et de la maintenance d’un 
projet. Il se distingue ainsi de 
la plupart des contrats public-privé 
comme les marchés 
publics, qui portent sur un 
achat direct, ou encore la 
délégation de service public 
(DSP), qui se caractérise 
par le transfert d’un risque 
économique et d’exploitation 
des services publics. 
Le contrat de partenariat 
étant dérogatoire à certaines 
règles, il est cependant 
strictement encadré et ne peut 
être utilisé que si le projet 
présente une urgence ou 
une complexité ne pouvant 
être gérée par l’autorité 
publique, ou si le recours 
à une société privée présente 
un bilan favorable. 
LES ATOUTS DU PPP 
LE CONTRAT DE PARTENARIAT 
permet à l’autorité publique 
de réaliser un investissement 
dont le coût sera étalé dans 
le temps, tout en bénéfi ciant 
d’une mise à disposition rapide 
de l’ouvrage, des performances 
et de la qualité de service d’un 
acteur privé. La rémunération 
est en e et répartie sur toute 
la durée du contrat, en fonction 
d’objectifs de performance 
défi nis en amont. L’État 
ou la collectivité ne devient 
propriétaire de l’ouvrage 
qu’à échéance du contrat. 
Contrairement à la délégation 
de service public, pour laquelle 
l’opérateur privé est rémunéré 
par l’exploitation du service, 
le coût du partenariat public-privé 
est au fi nal intégralement 
supporté par la personne 
publique.
Keolis • Octobre2014 9 
ON VOUS DIT TOUT SUR… 
Line 1 - 1 
1 
2 
5 
Keolis a recruté 
et formé 500 personnes 
en 2014 à l’exploitation 
et à la maintenance. 
D’ici à 2018, 
ce chi re s’élèvera 
à 2200personnes. 
yderabad: quatrièmeville la plus peuplée d’Inde, un trafi c 
routier congestionné et des transports insu sants. 
C’est dans ce contexte qu’en 2012 Keolis a été choisi par 
LT Metro Rail pour exploiter le réseau de métro aérien, dont la 
première section sera mise en circulation en mars 2015. Automatique 
et à la pointe de l’innovation, le système permettra en cas de forte 
a uence d’accroître la fréquence de passage des rames. Vitesse, 
signalisation, gestion des itinéraires et information seront contrôlées 
en permanence, tout en assurant la sécurité des quelque 1,5million 
de voyageurs qui emprunteront quotidiennement le réseau. 
MÉTRO AUTOMATIQUE: 
HYDERABAD 
À LA POINTE 
H 
Les voyageurs 
sont 
1 
de l’horaire d’arrivée des 
deux prochains trains. À 
bord, la destination 
et la prochaine station 
sont annoncées. 
sécurité des 
est renforcée 
grâce aux caméras 
CCTV présentes dans 
les trains et en station. 
3 Comparé à une 
conduite manuelle, la 
circulationautomatique 
est plus fi able. Horaires, 
itinéraires, accélérations 
et freinages sont 
réalisés en conformité 
avec les consignes 
du poste de contrôle. 
4 Un conducteur est 
présent dans chaque 
rame pour superviser 
les échanges voyageurs 
à quai, gérer les temps 
d’arrêt… Il reprend la 
conduite manuelle en 
cas de défaillance du 
pilotage automatique. 
Anti-collision, 
5 
respect des distances 
de sécurité… 
La technologie 
automatisée CBTC 
(ou Communications- 
Based Train Control), 
basée sur unetrans-mission 
wi-fi , fait de la 
sécurité une priorité. 
6L’automatisation 
o re un meilleur 
cadencement, ce 
qui permet d’optimiser 
la vitesse commerciale. 
Des économies 
d’énergie sont par 
ailleurs réalisées 
grâce à une régulation 
des accélérations 
et des freinages. 
Line 1 - 1 
Line 1 - 14 
informés en temps réel 
2 
La 
passagers 
anti-survitesse, 
6 
3
Keo’TEAM 10 
UNE QUALITE 
DE SERVICE 
REPENSEE 
La filiale Keolis Drôme Ardèche a mis en place 
des mesures originales d’encadrement 
des conducteurs pour les responsabiliser 
davantage à l’égard de la qualité de service 
et améliorer leurs conditions de travail. 
3 
2 Youness Choukoud, 
conducteur, gère 
l’information voyageurs, 
met à jour l’a chage 
embarqué et s’occupe 
de l’approvisionnement 
des fi ches horaires à bord. 
3  4 La réorganisation 
a permis d’instaurer 
de nouvelles bonnes 
pratiques, une culture 
d’entreprise et un état 
d’esprit permettant une 
plus grande implication 
des conducteurs. 
5 6 Les objectifs: 
o rir un environnement 
de travail plus confortable, 
responsabiliser toutes 
les équipes et assurer 
aux clients une qualité 
de service irréprochable. 
1 Keolis 
Drôme 
Ardèche gère 
septlignes 
interurbaines, 
des circuits 
scolaires, 
de l’a rète-ment 
urbain et 
du transport 
de tourisme. 
2 
4 
5 
6
Keolis • Octobre 2014 11 
uite à la fusion des Autocars 
Charrière et de Keolis 
Drôme en 2012, GuyCastillo, 
directeur du secteur 
S 
Dauphiné et de la fi liale Keolis Drôme 
Ardèche, a voulu mettre en place «une 
culture d’entreprise et un état d’esprit 
di érenciant, pour que nos collaborateurs 
se sentent intégrés au Groupe et qu’ils 
préfèrent travailler chez nous plutôt 
qu’ailleurs». Sur cette zone, Keolis gère 
en direct septlignes interurbaines, une 
quinzaine de circuits scolaires, de l’a rète-ment 
urbain et du transport de tourisme 
sur plus de 5,5millions de kilomètres 
par an. «L’enjeu est d’assurer au quotidien 
le niveau de qualité de service attendu 
par les autorités organisatrices (AO) et 
par les voyageurs tout en développant 
la fréquentation.» C’est dans cet esprit 
qu’en 2013, à la suite du gain de plusieurs 
appels d’o res importants, GuyCastillo 
a renouvelé son personnel d’exploitation. 
«C’était l’occasion de féminiser mon équipe 
et de choisir des profi ls ayant une approche 
du management moderne et motivante.» 
Des conducteurs valorisés 
L’équipe engage alors une remise à plat 
des accords collectifs pour planifi er sur 
l’année, et non plus tous les quinzejours, 
le roulement des conducteurs, qui sont 
désormais a ectés à un petit nombre de 
lignes, «pour plus de qualité et de confort 
pour eux comme pour l’exploitation. 
Nous proposons également une clause 
d’intéressement basée sur la qualité 
de service, incluant certaines pénalités 
prévues contractuellement.» Ainsi, par 
exemple, une plainte justifi ée de client 
peut grever cette prime, mais «ce n’est 
pas encore arrivé», se félicite le directeur. 
Un système motivant, qui nécessite une 
solide communication autour des attentes 
de nos clients élus: les conducteurs 
reçoivent une formation incluant 
une lecture des contrats et sont parties 
prenantes des comités opérationnels 
avec les AO. «Ils peuvent ainsi remonter 
leur expérience terrain et leurs idées 
d’amélioration. C’est utile et valorisant pour 
eux.» Plus responsabilisés, notamment 
dans la gestion de l’information voyageurs 
–informer les clients, mettre à jour 
l’a chage embarqué, approvisionner les 
fi ches horaires à bord et être responsable 
du dispositif d’information lumineux 
Luciol –, les conducteurs sont valorisés 
et peuvent l’a rmer: «Chez Keolis, 
c’est di érent!» 
DIRECTEUR DU 
SECTEUR DAUPHINÉ 
ET DE LA FILIALE 
KEOLIS DRÔME 
ARDÈCHE 
Je me sens intégré et écouté” 
Youness Choukoud, conducteur 
CONDUCTEUR 
YOUNESS 
INFORMER, 
EN INTERNE 
ET EN EXTERNE 
Emmanuel Bessenay, 
responsable marketing 
«À mon arrivée, 
en septembre 2013, j’ai 
entrepris de refondre le site 
Internet pour le rendre plus 
accessible et y intégrer la 
fonctionnalité d’information 
voyageurs Inimo, un service 
d’abonnement à des alertes 
par SMS en cas de retard 
ou de dysfonctionnement. 
Je gère les réclamations 
et les plaintes des clients 
par courrier et par mail 
et en vérifi e la pertinence 
pour appliquer ou non 
la pénalité sur la prime 
d’intéressement des 
conducteurs. Côté interne, 
j’ai également formalisé 
le plan d’intégration des 
nouveaux conducteurs 
en mettant en place un livret 
d’accueil et un système 
de tutorat où un “ancien” 
accompagne la formation 
d’un nouveau. Enfi n, j’ai 
relancé le journal interne 
pour favoriser la di usion 
d’informations propres 
à la fi liale et au Groupe. 
Pour sa rédaction, je consulte 
l’équipe d’exploitation 
afi n de trouver les sujets 
susceptibles d’intéresser 
les conducteurs. Cela crée 
de la cohésion et fl uidifi e 
la communication.» 
GUY 
RESPONSABLE 
MARKETING 
EMMANUEL 
«Je travaille chez Keolis 
depuis quatreans et 
il est vrai que, depuis la 
réorganisation, j’ai des 
contacts plus réguliers 
avec les personnes 
de l’exploi tation et 
de l’encadrement. On se sent 
plus entouré, davantage pris 
en considération et intégré 
dans le Groupe. Nos idées 
et notre expérience terrain 
sont davantage valorisées. 
Je trouve important de 
bien connaître les attentes 
des autoritésorganisatrices 
pour comprendre nos 
responsabilités et veiller 
à la qualité de notre 
service. Aujourd’hui, 
avec la planifi cation 
de nos roulements 
sur un an, je peux plus 
facilement organiser ma 
vie personnelle, prendre 
mes rendez-vous, prévoir 
mes vacances et me 
projeter sur l’année. 
C’est un réel confort.»
Keo’polis 12 
Fin 2010, Keolis signait le renouvellement de son contrat 
de délégation de service public avec la Communauté urbaine 
d’Arras (CUA) pour la période 2011-2017. Bilan positif à mi-parcours 
puisque de nouveaux services ont été lancés et que le trafic 
sur le réseau a déjà augmenté de 9,5 % entre 2012 et 2014. 
ArrAs : uN réseAu 
eN mutAtioN 
Nous menons un dialogue 
très constructif avec Keolis 
La CUA est composée 
de communes hétérogènes 
et de voyageurs aux besoins 
de transport très divers, 
à qui il faut apporter des 
réponses adaptées. Keolis 
a une bonne connaissance 
des particularités du territoire 
et a su être à l’écoute 
des préoccupations des 
élus et des voyageurs. 
En concertation, nous 
avons opté pour une gare 
urbaine centrale, des lignes 
à horaires cadencés et 
identiques toute l’année 
et un service de transport 
à la demande. 
Par ailleurs, nous menons 
un dialogue constructif pour 
trouver des solutions à des 
problématiques spécifiques. 
Nous avons ainsi mis en place 
Ma Citadine, une navette 
d’hyper centre-ville gratuite 
qui rencontre un franc succès. 
Et, actuellement, nous 
étudions la desserte des 
a Communauté urbaine 
d’Arras a accueilli 15 nou-velles 
communes en 2013. 
Elle en regroupe aujour d’hui 
L 
39, pour un total de 104 000 habitants. 
Sa particularité ? Organisée autour 
d’Arras, ville-centre qui rayonne sur 
l’ensemble du territoire, elle associe une 
première couronne de communes très 
densément peuplées, puis une deu-xième, 
constituée de villages ruraux. 
Pour couvrir l’ensem ble du territoire, le 
réseau est structuré autour de trois 
lignes urbaines fortes et de 12 lignes 
complémentaires assurant la desserte 
interurbaine. Entre 2011 et 2013, les 
voyages commerciaux ont augmenté 
de 35 % et le trafic total a crû de 10%. 
Par ailleurs, l’offre s’est récemment 
diversifiée avec l’apparition d’un service 
de transport à la demande pour les 
extrémités de ligne. Le coût d’un voyage, 
lui, reste inchangé depuis 2004, à un tarif 
très compétitif, afin de favo riser l’acces-sibilité 
du réseau : le titre de transport 
est vendu 1 euro et des abonnements 
annuels à 20 euros sont proposés aux 
jeunes et aux seniors. 
nouvelles communes rurales 
qui ont intégré la CUA. 
Nous préparons également 
l’avenir : Keolis nous accom-pagne 
par exemple dans 
nos réflexions en matière 
de mobilité durable, nous 
aidant notamment à évoluer 
vers des véhicules hybrides 
ou électriques. 
Philippe Rapeneau, 
président de la Communauté 
urbaine d’Arras 
Keolis a une bonne connaissance des particularités 
du territoire et sait être à l’écoute.”
Keolis • Octobre2014 13 
Stéphane Monier, 
directeur du réseau Artis 
côté 
Nous allons chercher les clients 
La hausse de la 
fréquentation du réseau 
est d’abord le fruit des 
relations que nous avons 
tissées avec la CUA, 
marquées par des 
échanges réguliers 
et une grande confi ance. 
Les élus sont impliqués 
et nous sommes appuyés 
et reconnus dans notre 
démarche, ce qui est 
essentiel. Autre atout 
majeur: notre équipe 
est fl exible, ce qui permet 
de monter rapidement 
des projets. Celui de 
la Citadine a ainsi vu 
le jour en trois mois! 
Notre o re de transport 
a deux grands points 
forts: sa fréquence 
élevée (15minutes pour 
le centre-ville d’Arras 
et la première couronne) 
et sa capacité à aller 
chercher de nouveaux 
voyageurs grâce aux 
services de transport 
à la demande. Nous 
innovons aussi pour 
faciliter la vie des clients. 
En janvier, par exemple, 
nous mettrons en ligne 
Navitia, la nouvelle version 
d’un moteur de recherche 
qui leur permet de 
construire leur itinéraire. 
Et pour la rentrée scolaire, 
nous avons proposé un 
accompagnement aux 
collégiens qui prenaient 
le bus pour la première fois. 
Enfi n, nous cultivons notre 
ancrage local en nouant 
des partenariats avec de 
nombreuses associations 
sportives et culturelles. 
2. Les 52bus 
du réseau 
parcourent chaque 
année environ 
2150000km 
à travers la 
communauté 
urbaine. En 2013, 
plus de 8millions 
de voyages 
ont été réalisés. 
1. Le réseau Artis de la 
Communauté urbaine d’Arras 
met à la disposition de plus 
de 100000habitants 3 lignes 
principales et 12lignes 
complémentaires. 
3. Ma Citadine, qui passe toutes 
les 10 minutes, est un service 
qui permet de se déplacer 
gratuitement dans le centre-ville 
d’Arras du lundi au samedi 
de 7h30 à 19h30. 
2 
1 
3
Fragilisé par la crise, 
le modèle économique 
du transport public doit 
se réinventer. Collectivités et 
opérateurs misent notamment 
sur l’optimisation des réseaux 
et sur la capacité du secteur 
à innover. Explications. 
14 
RÉINVENTER 
UN MODÈLE 
ECONOMIQUE 
S’informer du ratio recettes sur 
dépenses est la première pré-occupation 
de tout directeur de 
réseau nouvellement nommé», 
résume Anne Meyer, directrice du 
département des affaires écono-miques 
« 
et techniques de l’UTP (Union des transports 
publics et ferroviaires), pour illustrer la pression qui 
pèse sur les opérateurs et les collectivités. Ce ratio 
connaît en effet une baisse vertigineuse depuis 
quelques années. «Il y a vingtans, les recettes 
tarifaires –c’est-à-dire ce que paie le voyageur– 
couvraient 49% des dépenses de fonctionnement 
en moyenne en France. Au début des années 2000, 
le taux avait déjà chuté à 39%. Aujourd’hui, il n’est 
plus que de 31,5%.» 
Une frénésie d’extensions 
Une dégradation qui s’explique en partie par 
l’exten sion du périmètre des transports urbains. La 
loi Chevènement*, adoptée en 1999, a contribué à 
accélérer le regroupement de communes au sein 
d’intercommunalités. Objectif: mutualiser une par-tie 
des services tels que le ramassage des ordures 
ménagères ou les transports urbains. Un mouve-ment 
qui s’est encore accentué avec la crise et la 
Keo’’FOCUS
Keolis • Octobre 2014 15 
30 millions de 
Français ont 
accès à des 
transports 
publics urbains 
en 2013. 
(chi res UTP) 
pression sur les budgets locaux. Les communes 
sont de plus en plus nombreuses à frapper à la 
porte des intercommunalités. C’est aussi la pers-pective 
d’augmenter le versement transport qui 
incite parfois à l’élargissement. «Nous enregistrons 
chaque année des extensions des périmètres des 
transports urbains. Les lignes existantes sont rallon-gées 
pour desservir les municipalités fraîchement 
intégrées», explique Anne Meyer. En dixans, le 
nombre de communes qui ont bénéfi cié des trans-ports 
publics a doublé. Par exemple, le périmètre 
urbain de Chartres est passé de 8communes en 
1990 à 47aujourd’hui. 
Problème: ces nouvelles lignes ne sont pas toujours 
économiquement rentables. «Sortis des villes-centres 
et de leur périphérie, on tombe rapidement 
sur des zones semi-rurales ou périurbaines à faible 
densité. Il arrive que l’on rallonge des lignes de 
12km pour une poignée de voyageurs de plus par 
jour.» Selon l’UTP, l’o re kilométrique de transport 
a ainsi augmenté de 29% entre 2002 et 2012, impli-quant 
une hausse constante des dépenses d’exploi-tation. 
Sur la seule année 2012, celles-ci ont connu 
une hausse de 5,6%. Dans le même temps, le prix 
moyen du ticket est resté le même. Ramenées au 
nombre de voyageurs, les recettes commerciales 
UN TAXI REMPLACE LE BUS 
EN ZONE PÉRIURBAINE 
À Rennes et à Quimper, 
dans une optique de 
réduction des coûts, 
une nouvelle génération 
de transports dits 
«agiles» ou «souples» 
a vu le jour. Grâce à la 
billettique, une analyse 
des données de trafi c 
a permis de réaliser 
que durant les heures 
creuses, dans les zones 
périurbaines, il était 
plus rentable de nouer 
un partenariat avec 
des taxis pour assurer 
la liaison réalisée 
d’ordinaire en bus. 
C’est le cas les samedis 
et dimanches matin 
avant 10heures, pour 
les derniers départs 
du soir ou pendant 
les vacances scolaires 
avant 8heures. Le taxi, 
qui embarque jusqu’à 
neuf personnes sans 
réservation préalable, 
respecte le parcours 
et les arrêts de la ligne. 
Pour ce dernier, c’est 
une garantie de chi re 
d’a aires de plusieurs 
milliers d’euros par an, 
réalisé à des heures où 
son activité est généra-lement 
réduite. Pour 
l’opérateur et la collecti-vité, 
ce sont autant 
d’économie sans aucune 
dégradation de la qualité 
de service. Entre 10 et 
15% de la production 
kilométrique pourrait 
être ainsi sous-traitée. 
Concrètement, ce type 
d’initiative permettrait 
d’économiser jusqu’à 
50000 ou 60000 euros 
par an pour une ligne. 
ont baissé de 15% entre 2002 et 2012. Parallèlement, 
les pressions sur les collectivités et les transports 
publics continuent de s’accentuer: TVA passée de 
5,5% à 10% en deux ans, dotations gelées… 
Des parkings en périphérie 
Pour faire face à ces contraintes financières, une 
solution: faire en sorte que les TCSP et les bus 
séduisent davantage de voyageurs. Collectivités et 
opérateurs multiplient les initiatives: par exemple, 
l’intermodalité de rabattement, consistant à créer des 
parkings près des terminus de lignes de tramway ou 
de métro afi n d’inciter les citoyens à abandonner leur 
voiture particulière au profi t des transports publics. 
«Cela n’a de sens que si tramways ou métros sont 
performants pour rejoindre le centre. Idéalement, le 
parking relais doit selon moi être gratuit pour celui 
qui dispose d’un titre de transport», précise Alain 
Bonnafous, chercheur au laboratoire d’économie des 
transports. Il regrette en revanche le développement 
trop timide de tels systèmes en France: «À Oullins, 
dans la banlieue de Lyon, le “parc de dissuasion” ren-contre 
un tel succès qu’il est régulièrement saturé. 
Mais son agrandissement est prévu.» Si plusieurs 
parcs de ce type peuvent renvoyer un nombre signi-côté
DÉCRYPTAGE 
Comment sont financés 
les transports publics? 
 La source de 
fi nancement des 
transports publics 
est triple: tout 
d’abord les recettes 
commerciales, 
provenant de l’achat 
de titres de transport 
par les voyageurs, qui 
représentent 17%* 
du fi nancement 
du transport public. 
Les pouvoirs publics 
participent aussi, 
à hauteur de 38%. 
Mais c’est bien le 
versement transport, 
ou VT (taxe sur la 
masse salariale payée 
par les entreprises 
et les administrations 
de plus de neuf 
salariés situées dans 
un périmètre de 
transport urbain 
de plus de 10000 
habitants), qui injecte 
le plus d’argent 
en fi nançant 45% 
du budget des 
transports urbains. 
En Île-de-France, 
le budget des 
transports en 
commun de 2013 
était de 8,9millions 
d’euros, fi nancé 
majoritairement 
par les recettes 
commerciales 
(40%), le VT (38%), 
les pouvoirs publics 
(20%), la publicité, et 
la vente de produits 
dérivés (2%). 
* Hors Île-de-France. 
Source: Gart, «L’année 
2012 des transports 
urbains». 
fi catif de voyageurs vers les transports collectifs, cela 
ne su t pas. Autre initiative : grâce à des abris vélos 
sécurisés, le vélo classique peut jouer un rôle utile à 
moindre coût, en complément des transports 
urbains, y compris en périphérie. 
Accroître l’attractivité 
Optimiser les réseaux, c’est aussi gagner en vitesse 
commerciale. On y arrive en instaurant des couloirs 
en site propre ou en donnant la priorité aux trans-ports 
à chaque intersection gérée par des feux tri-colores. 
L’instauration de lignes express participe de 
cette démarche: certains bus ne marquent pas tous 
les arrêts afi n de rejoindre plus rapidement le centre-ville 
depuis la périphérie. Enfi n, optimiser les réseaux, 
c’est aussi organiser une o re adaptée à la demande. 
Par exemple, dans certaines zones peu denses, 
déployer des minibus de douze places peut éviter 
de rouler avec des sièges vides. 
Anne Meyer est catégorique: «Plus l’o re est attrac-tive, 
plus les voyageurs se laisseront séduire par les 
transports publics. Rapidité, confort et régularité 
sont les clés de cette attractivité. Les gens veulent 
être maîtres de leurs déplacements: avoir l’informa-tion 
avant et pendant, et être sûrs d’arriver à bon 
port dans un délai connu à l’avance.» Les systèmes 
d’information voyageurs mais aussi les nouvelles 
générations de véhicules, plus lumineux, avec une 
logique de planchers bas et des rangements adaptés 
aux bagages, sont ressentis comme du confort en 
plus. Et demain, il y aura la possibilité de charger sur 
son mobile des titres de transport, ou d’avoir accès 
40,3% 
d’augmentation 
du trafi c 
voyageurs dans 
les transports 
publics en France 
entre 2002 et 
2012. 
1,15€ 
C’est le prix 
moyen du titre 
unitaire en France. 
Keo’FOCUS 
côté 
Frédéric Baverez, 
directeur exécutif France, 
Groupe Keolis 
“NOUS DEVONS 
ALLER CHERCHER 
LES VOYAGEURS” 
En tant qu’opérateur, nous 
devons pouvoir être capables 
de faire des propositions 
d’économie pour réduire la 
facture des collectivités qui 
ne cesse d’augmenter. Mais 
objectivement, la principale 
«ressource» qu’il nous faut 
aller chercher, c’est le voyageur. 
Nous devons faire en sorte 
que les recettes commerciales 
soient soutenues par la recherche 
de clients additionnels. 
Cela passe par de l’excellence 
en matière de conception 
de réseau, mais aussi de plus en 
plus par des plans d’action pour 
gagner de nouveaux clients 
et surtout par l’augmentation 
du panier moyen du client 
déjà conquis. Mais il ne faut 
pas se voiler la face, dans les 
années à venir, ce qui peut 
sauver le transport public, c’est 
l’augmentation de la part payée 
par le voyageur. Ce qui suppose 
une augmentation des tarifs. 
La France reste, en matière 
de transports publics, un pays 
parmi les moins chers d’Europe. 
Et ce alors que la prestation 
o erte n’a cessé d’être enrichie 
au plan quantitatif autant 
que qualitatif, avec de meilleurs 
systèmes d’information et de 
meilleurs systèmes billettiques. 
16 
Réinventer un modèle économique
17 
à un système de tarifi cation à la carte, ce qui incitera 
une part des voyageurs à privilégier les heures 
creuses, pour le confort de tous. 
Le prix du ticket 
Si le service s’améliore, le consentement à payer 
augmente. «Il faut enclencher un cercle vertueux», 
déclare Alain Bonnafous, qui est persuadé qu’une 
hausse signifi cative du prix du ticket, nécessaire pour 
continuer à investir dans le transport de demain, ne 
se traduira pas par une désa ection des voyageurs. 
«Un tarif élevé et une recette croissante sont le signe 
de la satisfaction des usagers et du consentement 
à payer qui en résulte», conclut-il. Depuis dix ans, 
la fréquentation du transport public est en hausse 
(+40,3%) et elle correspond à une évolution du 
mode de vie des Français, qui y ont plus facilement 
accès et qui n’oublient pas que la voiture coûte plus 
cher. Rappelons qu’en France le prix du ticket unitaire 
fi gure parmi les plus bas d’Europe: 1,15euro contre 
2,60euros à Berlin et même 5,98euros à Londres. 
Pour Anne Meyer, tout est a aire de communication: 
«Nous devons expliquer que le transport public s’est 
modernisé et qu’il continuera de le faire, et que, non, 
il n’est pas cher au regard du service et de la part 
prise en charge par le voyageur.» 
*Loi relative au renforcement et à la simplifi cation 
de la coopération intercommunale. 
31,5% 
C’est la part 
des dépenses 
d’exploitation 
payée par 
le voyageur en 
province pour 
les réseaux de 
transport public 
urbain. 
Keolis • Octobre 2014 
-4,7 % Les transports 
publics routiers 
(urbains et 
interurbains) sont 
les seuls services 
publics marchands 
dont les prix ont 
baissé au cours des 
10 dernières années 
-6,2% Baisse du prix 
moyen de 
l’abonnement annuel 
entre 2003 et 2013 
+16,7% 
Dans le même 
temps, l’indice 
général des prix n’a 
cessé de progresser. 
Source : Gart, 2013 
MOTS CROISÉS 
CLIENTS: AU COEUR DE 
LA STRATÉGIE COMMERCIALE 
ANDERS LINDSTRÖM, 
directeur général de Storstockholms 
Lokaltrafi k (SL), Suède 
“Des transports plus 
accessibles” 
Keolis Sverige nous a proposé 
une refonte du réseau qui 
rendrait les transports plus 
accessibles pour davantage 
de voyageurs. Avec à la clé 
un engagement: 20% de 
hausse de trafi c. Grâce à 
l’analyse des fl ux de mobilité, 
les informations relevées auprès 
de 2000personnes, 
interrogées sur leurs besoins 
en transport et leurs habitudes 
de déplacement, ont été mises 
en perspective avec des 
données démographiques telles 
que les prévisions de croissance 
du PIB ou les évolutions 
attendues dans les di érentes 
catégories de population. 
PIERRE MATHIEU, 
vice-président de la Région 
Champagne-Ardenne et vice-président 
du Groupement des autorités 
responsables de transport (Gart) 
“Accroître l’o re et 
baisser le prix du ticket” 
En 2013, à l’occasion du 
renouvellement de la DSP du 
TransChampagneArdenne, 
liaisons par car entre Troyes, 
Châlons-en-Champagne et Reims, 
nous avons pris le parti d’accroître 
de 40% l’o re initiale tout en 
baissant la tarifi cation, grâce à une 
contribution forfaitaire du Conseil 
régional. Ce qui nous a permis 
d’opérer une remise à plat des 
liaisons existantes entre ces villes 
gérées soit par la Région, soit 
par le Département. Et donc 
de supprimer les lignes devenues 
inutiles. À l’arrivée, sans dégrada-tion 
pour les utilisateurs, nous 
avons réalisé une économie de 
150000euros par an.
Keo’VISA 18 
Des yellow bus d’Amérique 
du Nord aux rickshaws indiens, 
le transport scolaire prend 
des couleurs di érentes à travers 
le monde… Petit voyage en 
images sur les chemins de l’école. 
1 
3 
EN CHEMIN 
POUR 
L’ECOLE 
1. Thaïlande 
Faute de place, les 
enfants s’entassent 
sur le toit des bus 
qui font la tournée 
des villages pour 
rallier l’école. 
2. Canada 
Dans la région de 
Lanaudière, depuis 
2009, Keolis Canada 
gère une fl otte de 
150autobus équipés 
d’un système de 
géolocalisation. 
La position, la 
vitesse et l’heure 
exacte à laquelle 
ils desservent les 
arrêts sont connues 
en permanence. 
3. Inde 
Les écoliers indiens 
portent tous 
l’uniforme, dont 
la couleur di ère 
suivant les écoles. 
Celles-ci regroupent 
souvent les enfants 
de plusieurs villages. 
2
4. Amérique 
du Nord 
Aux États-Unis 
et au Canada, 
les bus sont 
spécialement 
conçus pour 
les trajets 
domicile-école, et 
obligatoirement 
jaunes, pour 
assurer visibilité 
et sécurité. 
Keolis • Octobre 2014 19 
5 
6 
7 
6 et 7. Belgique 
Ramassage scolaire, 
transport vers 
les cantines ou 
les piscines, sorties… 
De nombreuses 
fi liales de Keolis 
Belgique gèrent 
les trajets scolaires 
de toutes sortes. 
5. Kenya 
Retour à Kibera, 
l’un des plus grands 
bidonvilles d’Afrique, 
se trouvant à Nairobi. 
La gratuité de l’école 
primaire, instaurée en 
2003, a levé certains 
des obstacles liés 
à la scolarisation. 
Si les plus favorisés 
peuvent prendre 
le bus, la plupart 
des enfants doivent 
marcher plusieurs 
heures pour traverser 
le bidonville afi n de 
se rendre à l’école. 
4
Keo’FORUM 20 
COMMENT DYNAMISER 
LES ZONES PIÉTONNES 
EN CENTRE-VILLE? 
Limiter la circulation en centre-ville garantit-il 
une cité plus dynamique? Si certaines communes 
ont constaté l’e et positif de la piétonnisation sur 
les commerces de proximité, d’autres déplorent 
au contraire une désertion du coeur de ville 
au profi t des centres commerciaux périurbains. 
Pourquoi ces di érences? Quels sont les secrets 
des zones piétonnes qui «marchent»? 
I nstaurée pour la première 
fois à Rouen en 1971, la 
zone piétonne impose 
aujour d’hui deux types de 
limitation de la circulation: dans les «aires 
piétonnes», les voitures ne doivent pas 
dépasser 5km/h, et dans les «zones de 
rencontre», elles sont autorisées à atteindre 
20km/h. Dans les deux cas, les piétons y 
sont prioritaires et les automobilistes, forte-ment 
incités à abandonner leur véhicule. 
Dynamiser le commerce de proximité 
Les objectifs de ces zones piétonnes sont 
multiples et ont évolué avec le temps. Si elles 
étaient initialement conçues pour préserver 
les centres historiques et y favoriser le tou-risme, 
leur but est aujourd’hui de relancer le 
commerce de proximité, malmené par la 
multiplication des zones commerciales aux 
périphéries des villes. Enfi n, la piétonnisation 
doit permettre de limiter la pollution atmos-phérique 
et les émissions de gaz à e et de 
serre dues à la circulation automobile. 
Si beaucoup de ces centres-villes piétons 
ont rempli leur mission, d’autres ont 
cependant produit un résultat contraire. 
Les maires de Saint-Étienne ou Béthune 
songent ainsi à y restaurer la circulation. 
Faute de stationnements et de transports 
de substitution adaptés, les habitants 
déserteraient le centre-ville au profi t des 
centres commerciaux. Un constat qui incite 
à s’interroger sur les conditions nécessaires 
au succès des zones piétonnes…
Keolis • Octobre 2014 21 
ANNE FAURE, 
urbaniste, présidente de l’association 
Rue de l’avenir, auteur du rapport 
«Commerce et zones à priorité 
piétonne» 
“L’importance 
de la communication” 
Les études le prouvent: zones 
piétonnes riment bien souvent 
avec développement commercial 
car un environnement calme 
et confortable favorise la fl ânerie 
et les achats non programmés. 
D’ailleurs, la grande distribution 
ne s’y est pas trompée, puisqu’elle 
développe depuis quelques 
années des chaînes de supérettes 
servant de locomotives aux 
commerces des aires piétonnes. 
Toutefois, l’accessibilité reste un 
facteur déterminant pour la santé 
des commerces situés dans ces 
centres-villes piétons. La limitation 
de la circulation pour les véhicules 
motorisés doit aller de pair avec 
des solutions de substitution: 
places de stationnement classiques 
évidemment, mais aussi possibilité 
de se garer pour de courtes durées, 
espaces pour les vélos… Autre clé 
de la réussite commerciale, la 
piétonnisation doit s’accompagner 
d’un important volet d’information 
et de communication dans les zones 
de chalandise, voire au-delà. 
GEORGES SOREL, 
commerçant, président de la FFAC 
(Fédération française des associations 
de commerçants) 
“Une cotisation pour 
dynamiser les zones 
piétonnes” 
Pour qu’une zone à priorité 
piétonne amène une dynamisation 
des commerces, il faut selon 
moi qu’elle réponde à plusieurs 
impératifs. Elle doit d’abord 
disposer de places de 
stationnement su samment 
nombreuses et proches pour 
que les automobilistes puissent 
s’y garer facilement. Il faut 
également qu’elle soit bien irriguée 
par les transports en commun. 
Enfi n, il faut veiller à la bonne 
sécurité des lieux. Les commerces 
des zones piétonnes sont souvent 
des franchises –vêtements, 
restauration rapide…– qui attirent 
une population jeune pouvant 
s’avérer bruyante, voire parfois 
turbulente. Enfi n, la FFAC milite 
activement pour que soit créée, 
comme dans les centres 
commerciaux, une cotisation de 
tous les acteurs «commerçant» 
dans une rue piétonne: professions 
libérales, banques… Cette adhésion 
leur permettrait de participer à 
des actions d’animation (fêtes, 
foires, promotions…), d’améliorer 
leur visibilité, et de recevoir des 
études de marché pouvant faire 
progresser leur chi re d’a aires. 
MARIE-FRANCE 
VAYSSIÈRES, 
responsable des nouvelles 
mobilités, Keolis 
“FACILITER 
LA MOBILITÉ 
PIÉTONNE” 
Piétons et cyclistes représentent 
des facteurs de dynamisation 
du centre-ville. Il faut combattre 
l’idée reçue selon laquelle 
l’automobiliste serait un meilleur 
consommateur parce qu’il 
dispose d’un co re! Selon 
l’économiste Frédéric Héran, 
les piétons et les cyclistes seraient 
au contraire «des acheteurs 
fi dèles» quand les automobilistes 
seraient plutôt des «clients 
volages». Lorsque nous étudions 
l’implantation d’un réseau de 
transport, nous nous intéressons 
aux fl ux piétons en recherchant 
un déplacement dit «vertueux», 
combinant transports en 
commun et marche à pied, de 
manière à élargir le rayon d’action 
de nos arrêts. Si nous voulons 
inciter une personne à marcher 
un peu plus qu’à son habitude, 
nous devons prendre en compte 
quatreaspects: le cheminement 
piéton, les traversées, l’accès 
aux équipements en voirie et la 
signalétique. En e et, une bonne 
signalétique (plan piéton à l’arrêt 
de bus, cheminement de couleur 
au sol, totems d’information avec 
distance et temps de parcours…) 
est indispensable pour faciliter 
la mobilité piétonne et donc, 
notamment, le développement 
commercial des zones piétonnes. 
L’URBANISTE LE COMMERÇANT
Keo’IDÉES 22 
INTERVIEW 
Virgile Jouanneau, 
directeur associé d’Angie +1 
«LES RÉSEAUX 
SOCIAUX SONT 
DES OUTILS AU 
SERVICE DU 
RAYONNEMENT 
DE L’ENTREPRISE» 
Quels sont les réseaux sociaux les plus 
appropriés pour une entreprise? 
D’un point de vue général, une présence sur Twitter 
et LinkedIn semble incontournable. Twitter est utilisé 
pour raconter l’entreprise di éremment: on peut ainsi– 
et on doit! – retweeter des contenus produits par d’autres, 
des articles de presse, ou bien relayer les actualités 
de ses partenaires. Quant à LinkedIn, ce n’est plus 
uniquement une plateforme idéale pour la marque 
employeur. D’un point de vue ergonomique et fonctionnel, 
il ressemble de plus en plus à un mélange de Twitter 
et de Facebook. C’est devenu un formidable outil 
au service du rayonnement de l’expertise de l’entreprise. 
Facebook, lui, reste le réseau le plus «tout public»: 
il est étonnant de s’apercevoir que dans une entreprise 
il est autant suivi par l’interne que par l’externe! Pour fi nir, 
une présence sur les médias sociaux visuels (Instagram, 
Pinterest, Tumblr) peut être intéressante. À condition 
d’avoir un concept visuel fort (par exemple des photos 
de l’environnement de travail vu par les collaborateurs, 
des clichés liés à un concours participatif…). 
Pour quels enjeux? 
Les entreprises doivent tirer le meilleur profi t de 
chacun de ces réseaux sociaux, leur donner des rôles 
complémentaires vis-à-vis de publics cibles di érenciés, 
au lieu de di user les mêmes contenus partout. Il faut 
penser en termes d’«écosystème» digital au global. 
Quels conseils avant de se lancer 
sur les réseaux sociaux? 
La stratégie sur les médias sociaux n’est rien d’autre 
qu’une application de la stratégie de l’entreprise.
Keolis • Octobre 2014 23 
Virgile Jouanneau est 
depuis 2011 directeur 
associé Angie +1, 
agence de conseil 
en influence digitale. 
2006-2011 : Digital 
Strategy Manager 
chez Lowe Stratéus 
2003-2006 : directeur 
conseil – Pôle interactive 
chez Euro RSCG CO 
2000 : Réalise le premier 
site communautaire des 
Inrocks. 
 Bio express 
Une phase de conseil est indispensable avant 
de se lancer, pour faire un travail d’introspection 
sur l’entreprise, ses objectifs, ses contenus, sur 
la manière dont elle a envie qu’on la perçoive, dont 
elle souhaite s’adresser à ses différents publics. 
On l’oublie trop souvent, mais la construction puis 
l’animation d’un réseau social nécessitent également 
des moyens, notamment humains : community manager, 
responsable éditorial web… On ne détermine pas 
une présence digitale sans des compétences précises. 
Le choix d’un réseau social est-il lié 
au secteur de l’entreprise ? 
On ne peut pas vraiment dire que le secteur d’activité 
de l’entreprise induise un média social plus qu’un autre. 
Mais ce que l’on constate, c’est que dans un domaine 
où l’information en temps réel est primordiale, 
on ne peut pas se passer d’outils pour informer. 
Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’un cas de crise décide 
une entreprise à se positionner sur les médias sociaux. 
En mars 2013, par exemple, un important épisode 
neigeux a pris au piège des automobilistes sur 
l’autoroute A1. C’est par milliers que ceux-ci 
se sont exprimés, sur Facebook ou sur Twitter, 
pour dénoncer le manque d’information. Le groupe 
Sanef, qui exploite ce réseau, était absent des médias 
sociaux et n’a donc pas pu répondre aux usagers 
mais, à la suite de cet épisode, la société a lancé 
plusieurs comptes Twitter pour informer ses clients 
de son actualité. Désormais, ces fils sont alimentés 
par les PC sécurité installés sur les autoroutes, 
au plus près du terrain. Ainsi les informations 
proviennent directement de la source ! 
TwiTTer : outil d’information 
permettant de publier en temps 
réel des messages de 
140 caractères maximum. 
Chaque utilisateur choisit 
de suivre les comptes (fils) 
qui l’intéressent : personnes, 
marques, produits, médias… 
LinKedin : plateforme 
à vocation professionnelle 
permettant de construire 
et de développer son réseau 
ou sa marque employeur. 
insTagram, PinTeresT, 
TumbLr : services de partage 
de photos et de vidéos.
Keo’CLAP 24 
TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS DE LA GRANDE GUERRE 1914-1918 
MUSÉE DES TRANSPORTS ET DES COMMUNICATIONS, TOULOUSE 
TOUS LES 
MOYENS 
SONT BONS 
Dans le tourbillon d’événements liés au centenaire de la guerre de 14-18, 
le musée des Transports et des Communications, à Toulouse, valorise le 
rôle des transports dans le conflit. Trains, voitures, tramways, avions, vélos 
sont bien sûr évoqués… Sans oublier d’autres moyens de communication 
moins conventionnels, comme le dirigeable ou le pigeon voyageur!

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Keo (octobre 2014)

  • 1. Keo DES IDÉES NEUVES OCTOBRE SUR LA MOBILITÉ 2014 TRANSPORT PUBLIC: REINVENTER UN MODELE ECONOMIQUE Fragilisé par la crise, le modèle économique du transport public cherche un nouvel équilibre ARRAS, UN RÉSEAU EN MUTATION Bilan à mi-parcours pour un réseau qui a fait ses preuves
  • 2. édito 2 Bonnes feuilles d’automne L’été est bel et bien fini, place à l’automne ! Pas toujours facile de garder le moral quand les jours raccourcissent. C’est pourquoi, dans les pages de ce nouveau numéro de Keo’, mobilité rime avec vitalité ! Bonnes nouvelles dans les actualités : l’innovation est toujours en marche avec l’arrivée prochaine du skytran ou encore du Shweeb, tandis que chez Keolis, de nouveaux contrats renforcent la présence du Groupe en Angleterre. d’autres bonnes raisons de se réjouir ? Rencontrer des conducteurs motivés dans Keo’team, vivre un moment d’évasion avec des photos de cars scolaires du monde entier dans Keo’Visa, ou faire un petit tour dans la région d’Arras, où élus et opérateur travaillent main dans la main. Sans oublier notre dossier consacré au modèle économique du transport public, qui sait se réinventer dans un contexte qui, pourtant, ne semble pas des plus favorables… Bonne lecture ! Keolis Présent dans 15 pays à travers le monde, Keolis est un opérateur majeur du transport de voyageurs. Le Groupe propose une palette de solutions de transport adaptées aux besoins des territoires et des clients voyageurs. Keolis – 20 rue Le Peletier 75320 Paris Cedex 9 Tél. : 01 71 32 90 00 Keo’ le magazine Keo’, le magazine corporate du Groupe Keolis, se propose d’explorer le thème de la mobilité durable. Actualité, succès, métiers, innovations, débats, opinions… Keo’ fait circuler des idées neuves sur la mobilité ! RÉDaCTiOn • Responsable du comité de rédaction : Catherine Miret. • Illustrations : Quentin Vijoux, Federica Del Proposto/Agent 002. • Iconographie : Getty, Fotolia, Rea, Andia, Corbis, Olivier Guerrin • Conception et rédaction : (réf. : KEOL025)
  • 3. Keolis • Octobre 2014 3 SOMMAIRE 22 18 4Keo’ACTU Nouvelle tarifi cation pour les parkings, boom du vélo électrique: toute l’actu de la mobilité 10 14 Keo’FOCUS TRANSPORT PUBLIC : REINVENTER UN MODÈLE ECONOMIQUE 8Keo’PRATIK On vous dit tout sur le partenariat public-privé 10 Keo’TEAM Une qualité de service repensée pour Keolis Drôme Ardèche 12 Keo’POLIS Arras: un réseau en mutation 18 Keo’VISA En chemin pour l’école 20 Keo’FORUM Comment dynamiser les zones piétonnes en centre-ville? 22 Keo’IDÉES Virgile Jouanneau: «Les réseaux sociaux sont des outils au service du rayonnement des entreprises»
  • 4. Keo’ACTU 4 CÔTÉ MObilite INNOVATION TRANSPORTS DU FUTUR Une nouvelle tarifi cation CHINE Ding-Ding a 110ans Le mythique tramway Ding-Ding, mode de transport le moins cher et le moins polluant de Hong Kong, a fêté son 110e anniversaire le 18juillet 2014. Circulant sur une ligne de 16km, exploité sans subvention publique, il est considéré comme un emblème de la ville. À cette occasion, projections de fi lms, concerts dans les trams, expositions et journées portes ouvertes se sont multipliés pour célébrer ce tramway de légende! PARKINGS n septembre 2013, dans le cadre du projet de loi sur la consommation, les sénateurs avaient voté à l’unanimité un amendement instaurant la tarifi cation à la minute dans les parkings publics. Mais face aux di cultés liées à la mise en oeuvre de ce projet, notamment pour les exploitants de parcs de stationnement, cette disposition a été fi nalement écartée par les députés en deuxième lecture. Alors que jusqu’ici le consommateur devait, dans la grande majorité des cas, s’acquitter du prix total de chaque heure commencée, il paiera dorénavant par tranches de quinze minutes maximum, pour les stationnements d’une durée inférieure à douze heures (en dehors de toute formule d’abonnement ou de tarifi cation journalière). Cette politique tarifaire entrera en vigueur le 1erjuillet 2015, afi n de laisser le temps aux gestionnaires de parkings de s’adapter. E Téléphériques, vélos à assistance électrique en libre-service… Les idées de transports écologiques n’arrêtent pas de se développer dans les centres-villes. Dans les innovations récentes, citons le Shweeb, une capsule suspendue à un rail dans laquelle on pédale pour se déplacer. Plus convivial, le skyTran est un tramway aérien dont les capsules magnétiques, dotées d’un moteur électrique, vous propulsent à plus de 100km/h. Enfi n, pour ceux qui ne peuvent pas abandonner leur voiture, devrait arriver sur le marché en 2015 ou 2016 la TFX. Cette voiture-avion qui décolle et atterrit à la verticale permettra de circuler aussi bien sur terre que dans les airs grâce à un moteur à propulsion hybride essence/électrique. Les embouteillages ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir…
  • 5. Keolis • Octobre 2014 5 COûT deS TrANSpOrTS LÉGISLATION Le cas français Si l’Espagne, où le coût du voyage en train représente 5,16 €/100 km, tient la tête du classement des pays les moins chers en termes de transports ferroviaires, la France est plutôt bien classée. En effet, les déplacements sur le réseau SNCF reviennent en moyenne à 7,79 €/100 km. Au Danemark, où ils sont les plus chers, ils atteignent 29,73 €/100 km. Concernant les trajets aériens, les pays nordiques tiennent toujours le haut du classement des pays les plus chers avec 50,96 €/100 km au Danemark et 103,66 €/100 km en Finlande (15,15 €/100 km en France). Quant aux transports publics urbains, les prix demeurent inférieurs à la moyenne européenne en France, avec en 2012 un ticket qui variait entre 1,40 et 1,70 €. à Copenhague, il en valait le double, et pour un seul trajet à Londres, il fallait payer la somme de 4,70 £, soit 5,98 €. Le boom du véLo éLectrique Le vélo électrique compte de plus en plus d’adeptes désireux d’éviter les embouteillages et de faire des économies d’essence : en Europe, près de 1,2 million de modèles ont en effet été vendus en 2013. Pratique, il existe sous toutes les formes (VTT, vélo pliable…) et bénéficie d’une grande autonomie de batterie. Écologique, il est apprécié des pouvoirs publics français, qui vont jusqu’à subventionner une partie de son achat dans certaines villes comme Marseille, Lyon et Paris. Quant aux ventes en France, elles ont augmenté de 17 % en 2013. Et une croissance de 25 % est attendue au premier semestre 2014. écomobiLité La réforme ferroviaire La loi sur la réforme ferroviaire a été publiée au Journal officiel le 5 août 2014. L’objectif : améliorer la qualité du service public, garantir un haut niveau de sécurité ferroviaire et consolider les équilibres financiers du système. Le nouveau groupe ferroviaire s’organise autour de trois établissements publics : SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructure, SNCF Mobilités, qui assure les activités d’exploitation des services de transport, et enfin SNCF, en charge du pilotage stratégique, de la cohérence économique et de l’unité sociale de l’ensemble du groupe. ChIffreS 32 % des Européens utilisent les transports publics urbains au moins une fois par semaine. 8 % de hausse pour la fréquen tation des transports publics en 12 ans en Europe. AGeNdA coNféreNce iNNovAtioN durAbLe 2014 Villes et régions : des catalyseurs pour une innovation durable et intelligente. Les 3 et 4 novembre 2014 à Copenhague – Danemark JourNée techNique trANsports urbAiNs La mesure : au coeur de l’ingénierie de maintenance ferroviaire. 18 novembre 2014 à Paris – France sALoN poLLutec 2014 26e Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement. Du 2 au 5 décembre 2014 à Lyon (69) – France AptA expo 2014 Salon nord-américain des transports publics. Du 13 au 15 octobre 2014 à Houston – États-Unis 1/3 des émissions de CO2 en Europe sont produites par les transports.
  • 6. Keo’ACTU 6 CÔTÉ eO LUTTE CONTRE LA FRAUDE Mobilisation générale! La fraude dans les transports publics est en hausse constante depuis dixans. Mais elle va devenir di cile sur les réseaux gérés par Keolis, qui a fait de la lutte contre ce phénomène une priorité. JacquesDamas, directeur exécutif ferroviaire et industriel du Groupe, nous en dit plus. Quels sont les enjeux de la lutte contre la fraude pour Keolis? La fraude représente un manque à gagner évalué à 30millions d’euros par an pour nos seuls transports en France. Ne pas la maîtriser peut coûter le gain ou le renouvellement d’un contrat! Des tests grandeur nature Dernière étape avant le lancement o ciel de l’Assistant de Mobilité, l’application mobile et tablette «made in Keolis» qui o re aux clients une multitude de services pour mieux préparer leur voyage. En e et, depuis le 15septembre, une centaine de collaborateurs Keolis se sont inscrits dans des phases de test pour une durée d’un mois. Objectif: enrichir et améliorer l’outil avant son déploiement prévu en novembre à Lille. Organisés en communautés, ces «bêta testeurs» sont sollicités pour donner leur avis et leurs idées, via une plateforme collaborative en ligne et des ateliers d’échange. Une synthèse sera ensuite di usée avant d’élargir les tests à un panel de clients, d’Autorités Organisatrices et d’infl uenceurs. ASSISTANT DE MOBILITÉ Par ailleurs, quand la fraude s’installe, elle ouvre la voie à l’insécurité, aux incivilités voire aux dégradations et aux violences. En luttant contre ce phénomène, nous contribuons au respect du bien public et à la sûreté des voyageurs. Enfi n, lutter contre la fraude, c’est aussi consolider l’équilibre du fi nancement du transport public: en e et, un tiers seulement du prix du transport est payé par l’usager. Ainsi, ni le voyageur ni le contribuable ne veulent payer en plus la part des fraudeurs! Comment cette lutte se traduit-elle concrètement? Nous avons défi ni un ensemble d’actions. La première consiste à mieux connaître les fraudeurs et leurs pratiques: savoir, par exemple, que la majorité de nos clients sont des fraudeurs occasionnels est essentiel pour mener une lutte e cace. Nous agissons ensuite pour systématiser la validation du titre de transport, y compris des abonnements. Avec ce geste, qui a valeur d’exemple, celui qui ne valide pas s’attire le regard critique de tous ceux qui ont validé. Autre action majeure: nous structurons de plus en plus nos contrôles, afi n d’être au bon endroit, au bon moment, avec la bonne équipe et la bonne approche. Il faut être malin, comme le montrent le succès des contrôles en civil ou celui de Trok’it à Dijon (une initiative qui permet de troquer dans certains cas une amende contre l’achat d’un abonnement). Nous renforçons la maintenance des équipements de distribution et de validation avec la même exigence que pour nos véhicules. Nous intégrons la lutte contre la fraude dès la conception du produit, en privilégiant les abonnements, en proposant des tarifs sociaux… Nous agissons auprès des pouvoirs publics pour renforcer les règles et faciliter l’accès à des fi chiers pour un recouvrement plus e cace des amendes. Enfi n, nos formations se développent, pour les contrôleurs bien sûr, mais aussi pour tous les métiers: un conducteur sensibilisé à observer ses clients à la montée dans son bus encourage la validation. Le «zéro fraude» sur un réseau est-il possible? C’est l’objectif ultime. Il est atteignable dans certains secteurs ou à certaines heures, notamment en interurbain. En tramway en heures de pointe, ne rêvons pas! Mais il y a toujours des marges de progrès, comme l’ont déjà démontré de grands réseaux tels ceux de Lyon et de Melbourne. Par une action continue, une mobilisation de tous les métiers, un échange constant de bonnes pratiques, nous déstabiliserons et découragerons de plus en plus les fraudeurs!
  • 7. Keolis • Octobre 2014 7 Welcome to London ! Métro autoMatIque K InauguratIon du PIMMS de Sevran 2 840 personnes accompagnées, 5 100 demandes traitées : un an après son ouverture, le PIMMS* de Sevran- Beaudottes, en Seine-Saint-Denis, s’est imposé comme un relais indispensable pour les habitants de la ville. L’occasion d’inaugurer officiellement, le 17 septembre dernier, en présence d’élus de la ville et de la région et des différents partenaires (dont Keolis), ce lieu d’accueil ouvert à tous. Sa mission : proposer un accompagnement dans la gestion des formalités administratives et les relations avec les services publics. * Point information médiation multi-services. L’été en bus pLutôt qu’en ReR Comme chaque été, le programme de travaux « Castor », initié en 1986, a totalement interrompu la circulation du RER C dans une partie de la capitale. Mais pas question de laisser les voyageurs sans solution de rechange : du 15 juillet au 23 août, un service de substitution par bus a ainsi été mis en place par Keolis Île-de-France Seine Sud, qui a remporté pour la première fois ce marché historiquement géré par la RATP. Plus de 50 conducteurs et 18 véhicules ont réalisé environ 4 500 rotations, entre les gares d’Austerlitz et des Invalides. En cette période estivale, un effort particulier a été porté sur l’information voya-geurs et la signali sation, pour répondre aux attentes des touristes peu familiers de la géographie parisienne. Cette prestation, fruit d’une collaboration étroite entre Transilien, EFFIA Synergies et Keolis, est un vrai succès et devrait permettre à Keolis de se positionner favorablement sur d’autres appels d’offres similaires. substitution eolis consolide sa présence au Royaume- Uni : après avoir remporté en mai dernier la franchise ferroviaire Thameslink, Southern and Great Northern (TSGN), le Groupe a signé cet été le contrat d’exploitation et de maintenance du matériel roulant et des infrastructures du Docklands Light Railway (DLR), le métro automatique de la capitale anglaise. D’une durée initiale de sept ans, égalIté hoMMeS-feMMeS Keolis, une longueur d’avance Keolis, premier groupe de transport public à avoir reçu le label Égalité dès 2010, est de nouveau salué par la Commission nationale pour l’égalité hommes-femmes. Le label vient en effet d’être renouvelé, récompensant l’entreprise pour sa démarche volontariste en faveur de l’équité des rémunérations et de la féminisation des postes opérationnels et de direction. Un succès qui souligne la qualité du dialogue entre les ressources humaines, les partenaires sociaux et les salariés. il démarrera en décembre prochain et pourra être prolongé jusqu’en 2023. Pour la première fois, Keolis devient (au travers de la joint-venture Keolis Amey Docklands) partenaire majoritaire (70 %) d’une franchise britannique. Présent sur un réseau majeur qui a transporté plus de 100 millions de voyageurs en 2013, le Groupe confirme ainsi son positionnement sur le secteur du Mass Transit et dans la mobilité des grandes métropoles. Tout savoir sur la substitution du RER C par Keolis
  • 8. Keo’PRATIK 8 ON VOUS DIT TOUT SUR… LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ La loi française prévoit plusieurs types de relations contractuelles entre autorités publiques et sociétés privées. Parmi elles, le contrat de partenariat (ou partenariat public-privé), instauré en 2004. QUEL BILAN? EN DIX ANS, PRÈS DE 200CONTRATS de partenariat ont été signés en France, principalement dans les domaines de l’éducation, de la santé ou pour la construction d’équipements publics. S’ils ne comptent aujourd’hui que pour 5 à 10% des commandes publiques, ils permettent néanmoins à la France de se placer au deuxième rang des usagers de PPP en Europe. Le leader reste le Royaume-Uni, inventeur de ce type de contrat avec le Private Finance Initiative, apparu dans les années1990. L’essor du PPP dans l’Hexagone pourrait néanmoins pâtir des polémiques entourant certains projets, notamment l’écotaxe. LE PPP DANS LE TRANSPORT PUBLIC Si les collectivités françaises ont majoritairement recours aux délégations de service public pour assurer l’exploitation de leurs réseaux, aucune n’a pour l’instant passé le cap du partenariat public-privé pour la construction d’infrastructures de transport en commun. Les contrats de partenariat passés avec les équipementiers pour la réalisation et la maintenance du matériel roulant représentent pourtant 5% des PPP signés à ce jour en France. À l’international, le recours au partenariat public-privé pour la construction d’infrastructures complexes, déjà largement répandu dans les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Canada, Australie…), se propage également aux pays du Sud, qui y voient un moyen d’accélérer le développement de leurs réseaux en échelonnant l’investissement public. DE QUOI PARLE-T-ON? LE CONTRAT DE PARTENARIAT – ou partenariat public-privé (PPP)– est un contrat permettant à l’État ou à une collectivité de verser un «loyer» à une entreprise privée en échange du fi nancement, de la conception (partielle ou totale), de la construction, de l’exploitation et de la maintenance d’un projet. Il se distingue ainsi de la plupart des contrats public-privé comme les marchés publics, qui portent sur un achat direct, ou encore la délégation de service public (DSP), qui se caractérise par le transfert d’un risque économique et d’exploitation des services publics. Le contrat de partenariat étant dérogatoire à certaines règles, il est cependant strictement encadré et ne peut être utilisé que si le projet présente une urgence ou une complexité ne pouvant être gérée par l’autorité publique, ou si le recours à une société privée présente un bilan favorable. LES ATOUTS DU PPP LE CONTRAT DE PARTENARIAT permet à l’autorité publique de réaliser un investissement dont le coût sera étalé dans le temps, tout en bénéfi ciant d’une mise à disposition rapide de l’ouvrage, des performances et de la qualité de service d’un acteur privé. La rémunération est en e et répartie sur toute la durée du contrat, en fonction d’objectifs de performance défi nis en amont. L’État ou la collectivité ne devient propriétaire de l’ouvrage qu’à échéance du contrat. Contrairement à la délégation de service public, pour laquelle l’opérateur privé est rémunéré par l’exploitation du service, le coût du partenariat public-privé est au fi nal intégralement supporté par la personne publique.
  • 9. Keolis • Octobre2014 9 ON VOUS DIT TOUT SUR… Line 1 - 1 1 2 5 Keolis a recruté et formé 500 personnes en 2014 à l’exploitation et à la maintenance. D’ici à 2018, ce chi re s’élèvera à 2200personnes. yderabad: quatrièmeville la plus peuplée d’Inde, un trafi c routier congestionné et des transports insu sants. C’est dans ce contexte qu’en 2012 Keolis a été choisi par LT Metro Rail pour exploiter le réseau de métro aérien, dont la première section sera mise en circulation en mars 2015. Automatique et à la pointe de l’innovation, le système permettra en cas de forte a uence d’accroître la fréquence de passage des rames. Vitesse, signalisation, gestion des itinéraires et information seront contrôlées en permanence, tout en assurant la sécurité des quelque 1,5million de voyageurs qui emprunteront quotidiennement le réseau. MÉTRO AUTOMATIQUE: HYDERABAD À LA POINTE H Les voyageurs sont 1 de l’horaire d’arrivée des deux prochains trains. À bord, la destination et la prochaine station sont annoncées. sécurité des est renforcée grâce aux caméras CCTV présentes dans les trains et en station. 3 Comparé à une conduite manuelle, la circulationautomatique est plus fi able. Horaires, itinéraires, accélérations et freinages sont réalisés en conformité avec les consignes du poste de contrôle. 4 Un conducteur est présent dans chaque rame pour superviser les échanges voyageurs à quai, gérer les temps d’arrêt… Il reprend la conduite manuelle en cas de défaillance du pilotage automatique. Anti-collision, 5 respect des distances de sécurité… La technologie automatisée CBTC (ou Communications- Based Train Control), basée sur unetrans-mission wi-fi , fait de la sécurité une priorité. 6L’automatisation o re un meilleur cadencement, ce qui permet d’optimiser la vitesse commerciale. Des économies d’énergie sont par ailleurs réalisées grâce à une régulation des accélérations et des freinages. Line 1 - 1 Line 1 - 14 informés en temps réel 2 La passagers anti-survitesse, 6 3
  • 10. Keo’TEAM 10 UNE QUALITE DE SERVICE REPENSEE La filiale Keolis Drôme Ardèche a mis en place des mesures originales d’encadrement des conducteurs pour les responsabiliser davantage à l’égard de la qualité de service et améliorer leurs conditions de travail. 3 2 Youness Choukoud, conducteur, gère l’information voyageurs, met à jour l’a chage embarqué et s’occupe de l’approvisionnement des fi ches horaires à bord. 3 4 La réorganisation a permis d’instaurer de nouvelles bonnes pratiques, une culture d’entreprise et un état d’esprit permettant une plus grande implication des conducteurs. 5 6 Les objectifs: o rir un environnement de travail plus confortable, responsabiliser toutes les équipes et assurer aux clients une qualité de service irréprochable. 1 Keolis Drôme Ardèche gère septlignes interurbaines, des circuits scolaires, de l’a rète-ment urbain et du transport de tourisme. 2 4 5 6
  • 11. Keolis • Octobre 2014 11 uite à la fusion des Autocars Charrière et de Keolis Drôme en 2012, GuyCastillo, directeur du secteur S Dauphiné et de la fi liale Keolis Drôme Ardèche, a voulu mettre en place «une culture d’entreprise et un état d’esprit di érenciant, pour que nos collaborateurs se sentent intégrés au Groupe et qu’ils préfèrent travailler chez nous plutôt qu’ailleurs». Sur cette zone, Keolis gère en direct septlignes interurbaines, une quinzaine de circuits scolaires, de l’a rète-ment urbain et du transport de tourisme sur plus de 5,5millions de kilomètres par an. «L’enjeu est d’assurer au quotidien le niveau de qualité de service attendu par les autorités organisatrices (AO) et par les voyageurs tout en développant la fréquentation.» C’est dans cet esprit qu’en 2013, à la suite du gain de plusieurs appels d’o res importants, GuyCastillo a renouvelé son personnel d’exploitation. «C’était l’occasion de féminiser mon équipe et de choisir des profi ls ayant une approche du management moderne et motivante.» Des conducteurs valorisés L’équipe engage alors une remise à plat des accords collectifs pour planifi er sur l’année, et non plus tous les quinzejours, le roulement des conducteurs, qui sont désormais a ectés à un petit nombre de lignes, «pour plus de qualité et de confort pour eux comme pour l’exploitation. Nous proposons également une clause d’intéressement basée sur la qualité de service, incluant certaines pénalités prévues contractuellement.» Ainsi, par exemple, une plainte justifi ée de client peut grever cette prime, mais «ce n’est pas encore arrivé», se félicite le directeur. Un système motivant, qui nécessite une solide communication autour des attentes de nos clients élus: les conducteurs reçoivent une formation incluant une lecture des contrats et sont parties prenantes des comités opérationnels avec les AO. «Ils peuvent ainsi remonter leur expérience terrain et leurs idées d’amélioration. C’est utile et valorisant pour eux.» Plus responsabilisés, notamment dans la gestion de l’information voyageurs –informer les clients, mettre à jour l’a chage embarqué, approvisionner les fi ches horaires à bord et être responsable du dispositif d’information lumineux Luciol –, les conducteurs sont valorisés et peuvent l’a rmer: «Chez Keolis, c’est di érent!» DIRECTEUR DU SECTEUR DAUPHINÉ ET DE LA FILIALE KEOLIS DRÔME ARDÈCHE Je me sens intégré et écouté” Youness Choukoud, conducteur CONDUCTEUR YOUNESS INFORMER, EN INTERNE ET EN EXTERNE Emmanuel Bessenay, responsable marketing «À mon arrivée, en septembre 2013, j’ai entrepris de refondre le site Internet pour le rendre plus accessible et y intégrer la fonctionnalité d’information voyageurs Inimo, un service d’abonnement à des alertes par SMS en cas de retard ou de dysfonctionnement. Je gère les réclamations et les plaintes des clients par courrier et par mail et en vérifi e la pertinence pour appliquer ou non la pénalité sur la prime d’intéressement des conducteurs. Côté interne, j’ai également formalisé le plan d’intégration des nouveaux conducteurs en mettant en place un livret d’accueil et un système de tutorat où un “ancien” accompagne la formation d’un nouveau. Enfi n, j’ai relancé le journal interne pour favoriser la di usion d’informations propres à la fi liale et au Groupe. Pour sa rédaction, je consulte l’équipe d’exploitation afi n de trouver les sujets susceptibles d’intéresser les conducteurs. Cela crée de la cohésion et fl uidifi e la communication.» GUY RESPONSABLE MARKETING EMMANUEL «Je travaille chez Keolis depuis quatreans et il est vrai que, depuis la réorganisation, j’ai des contacts plus réguliers avec les personnes de l’exploi tation et de l’encadrement. On se sent plus entouré, davantage pris en considération et intégré dans le Groupe. Nos idées et notre expérience terrain sont davantage valorisées. Je trouve important de bien connaître les attentes des autoritésorganisatrices pour comprendre nos responsabilités et veiller à la qualité de notre service. Aujourd’hui, avec la planifi cation de nos roulements sur un an, je peux plus facilement organiser ma vie personnelle, prendre mes rendez-vous, prévoir mes vacances et me projeter sur l’année. C’est un réel confort.»
  • 12. Keo’polis 12 Fin 2010, Keolis signait le renouvellement de son contrat de délégation de service public avec la Communauté urbaine d’Arras (CUA) pour la période 2011-2017. Bilan positif à mi-parcours puisque de nouveaux services ont été lancés et que le trafic sur le réseau a déjà augmenté de 9,5 % entre 2012 et 2014. ArrAs : uN réseAu eN mutAtioN Nous menons un dialogue très constructif avec Keolis La CUA est composée de communes hétérogènes et de voyageurs aux besoins de transport très divers, à qui il faut apporter des réponses adaptées. Keolis a une bonne connaissance des particularités du territoire et a su être à l’écoute des préoccupations des élus et des voyageurs. En concertation, nous avons opté pour une gare urbaine centrale, des lignes à horaires cadencés et identiques toute l’année et un service de transport à la demande. Par ailleurs, nous menons un dialogue constructif pour trouver des solutions à des problématiques spécifiques. Nous avons ainsi mis en place Ma Citadine, une navette d’hyper centre-ville gratuite qui rencontre un franc succès. Et, actuellement, nous étudions la desserte des a Communauté urbaine d’Arras a accueilli 15 nou-velles communes en 2013. Elle en regroupe aujour d’hui L 39, pour un total de 104 000 habitants. Sa particularité ? Organisée autour d’Arras, ville-centre qui rayonne sur l’ensemble du territoire, elle associe une première couronne de communes très densément peuplées, puis une deu-xième, constituée de villages ruraux. Pour couvrir l’ensem ble du territoire, le réseau est structuré autour de trois lignes urbaines fortes et de 12 lignes complémentaires assurant la desserte interurbaine. Entre 2011 et 2013, les voyages commerciaux ont augmenté de 35 % et le trafic total a crû de 10%. Par ailleurs, l’offre s’est récemment diversifiée avec l’apparition d’un service de transport à la demande pour les extrémités de ligne. Le coût d’un voyage, lui, reste inchangé depuis 2004, à un tarif très compétitif, afin de favo riser l’acces-sibilité du réseau : le titre de transport est vendu 1 euro et des abonnements annuels à 20 euros sont proposés aux jeunes et aux seniors. nouvelles communes rurales qui ont intégré la CUA. Nous préparons également l’avenir : Keolis nous accom-pagne par exemple dans nos réflexions en matière de mobilité durable, nous aidant notamment à évoluer vers des véhicules hybrides ou électriques. Philippe Rapeneau, président de la Communauté urbaine d’Arras Keolis a une bonne connaissance des particularités du territoire et sait être à l’écoute.”
  • 13. Keolis • Octobre2014 13 Stéphane Monier, directeur du réseau Artis côté Nous allons chercher les clients La hausse de la fréquentation du réseau est d’abord le fruit des relations que nous avons tissées avec la CUA, marquées par des échanges réguliers et une grande confi ance. Les élus sont impliqués et nous sommes appuyés et reconnus dans notre démarche, ce qui est essentiel. Autre atout majeur: notre équipe est fl exible, ce qui permet de monter rapidement des projets. Celui de la Citadine a ainsi vu le jour en trois mois! Notre o re de transport a deux grands points forts: sa fréquence élevée (15minutes pour le centre-ville d’Arras et la première couronne) et sa capacité à aller chercher de nouveaux voyageurs grâce aux services de transport à la demande. Nous innovons aussi pour faciliter la vie des clients. En janvier, par exemple, nous mettrons en ligne Navitia, la nouvelle version d’un moteur de recherche qui leur permet de construire leur itinéraire. Et pour la rentrée scolaire, nous avons proposé un accompagnement aux collégiens qui prenaient le bus pour la première fois. Enfi n, nous cultivons notre ancrage local en nouant des partenariats avec de nombreuses associations sportives et culturelles. 2. Les 52bus du réseau parcourent chaque année environ 2150000km à travers la communauté urbaine. En 2013, plus de 8millions de voyages ont été réalisés. 1. Le réseau Artis de la Communauté urbaine d’Arras met à la disposition de plus de 100000habitants 3 lignes principales et 12lignes complémentaires. 3. Ma Citadine, qui passe toutes les 10 minutes, est un service qui permet de se déplacer gratuitement dans le centre-ville d’Arras du lundi au samedi de 7h30 à 19h30. 2 1 3
  • 14. Fragilisé par la crise, le modèle économique du transport public doit se réinventer. Collectivités et opérateurs misent notamment sur l’optimisation des réseaux et sur la capacité du secteur à innover. Explications. 14 RÉINVENTER UN MODÈLE ECONOMIQUE S’informer du ratio recettes sur dépenses est la première pré-occupation de tout directeur de réseau nouvellement nommé», résume Anne Meyer, directrice du département des affaires écono-miques « et techniques de l’UTP (Union des transports publics et ferroviaires), pour illustrer la pression qui pèse sur les opérateurs et les collectivités. Ce ratio connaît en effet une baisse vertigineuse depuis quelques années. «Il y a vingtans, les recettes tarifaires –c’est-à-dire ce que paie le voyageur– couvraient 49% des dépenses de fonctionnement en moyenne en France. Au début des années 2000, le taux avait déjà chuté à 39%. Aujourd’hui, il n’est plus que de 31,5%.» Une frénésie d’extensions Une dégradation qui s’explique en partie par l’exten sion du périmètre des transports urbains. La loi Chevènement*, adoptée en 1999, a contribué à accélérer le regroupement de communes au sein d’intercommunalités. Objectif: mutualiser une par-tie des services tels que le ramassage des ordures ménagères ou les transports urbains. Un mouve-ment qui s’est encore accentué avec la crise et la Keo’’FOCUS
  • 15. Keolis • Octobre 2014 15 30 millions de Français ont accès à des transports publics urbains en 2013. (chi res UTP) pression sur les budgets locaux. Les communes sont de plus en plus nombreuses à frapper à la porte des intercommunalités. C’est aussi la pers-pective d’augmenter le versement transport qui incite parfois à l’élargissement. «Nous enregistrons chaque année des extensions des périmètres des transports urbains. Les lignes existantes sont rallon-gées pour desservir les municipalités fraîchement intégrées», explique Anne Meyer. En dixans, le nombre de communes qui ont bénéfi cié des trans-ports publics a doublé. Par exemple, le périmètre urbain de Chartres est passé de 8communes en 1990 à 47aujourd’hui. Problème: ces nouvelles lignes ne sont pas toujours économiquement rentables. «Sortis des villes-centres et de leur périphérie, on tombe rapidement sur des zones semi-rurales ou périurbaines à faible densité. Il arrive que l’on rallonge des lignes de 12km pour une poignée de voyageurs de plus par jour.» Selon l’UTP, l’o re kilométrique de transport a ainsi augmenté de 29% entre 2002 et 2012, impli-quant une hausse constante des dépenses d’exploi-tation. Sur la seule année 2012, celles-ci ont connu une hausse de 5,6%. Dans le même temps, le prix moyen du ticket est resté le même. Ramenées au nombre de voyageurs, les recettes commerciales UN TAXI REMPLACE LE BUS EN ZONE PÉRIURBAINE À Rennes et à Quimper, dans une optique de réduction des coûts, une nouvelle génération de transports dits «agiles» ou «souples» a vu le jour. Grâce à la billettique, une analyse des données de trafi c a permis de réaliser que durant les heures creuses, dans les zones périurbaines, il était plus rentable de nouer un partenariat avec des taxis pour assurer la liaison réalisée d’ordinaire en bus. C’est le cas les samedis et dimanches matin avant 10heures, pour les derniers départs du soir ou pendant les vacances scolaires avant 8heures. Le taxi, qui embarque jusqu’à neuf personnes sans réservation préalable, respecte le parcours et les arrêts de la ligne. Pour ce dernier, c’est une garantie de chi re d’a aires de plusieurs milliers d’euros par an, réalisé à des heures où son activité est généra-lement réduite. Pour l’opérateur et la collecti-vité, ce sont autant d’économie sans aucune dégradation de la qualité de service. Entre 10 et 15% de la production kilométrique pourrait être ainsi sous-traitée. Concrètement, ce type d’initiative permettrait d’économiser jusqu’à 50000 ou 60000 euros par an pour une ligne. ont baissé de 15% entre 2002 et 2012. Parallèlement, les pressions sur les collectivités et les transports publics continuent de s’accentuer: TVA passée de 5,5% à 10% en deux ans, dotations gelées… Des parkings en périphérie Pour faire face à ces contraintes financières, une solution: faire en sorte que les TCSP et les bus séduisent davantage de voyageurs. Collectivités et opérateurs multiplient les initiatives: par exemple, l’intermodalité de rabattement, consistant à créer des parkings près des terminus de lignes de tramway ou de métro afi n d’inciter les citoyens à abandonner leur voiture particulière au profi t des transports publics. «Cela n’a de sens que si tramways ou métros sont performants pour rejoindre le centre. Idéalement, le parking relais doit selon moi être gratuit pour celui qui dispose d’un titre de transport», précise Alain Bonnafous, chercheur au laboratoire d’économie des transports. Il regrette en revanche le développement trop timide de tels systèmes en France: «À Oullins, dans la banlieue de Lyon, le “parc de dissuasion” ren-contre un tel succès qu’il est régulièrement saturé. Mais son agrandissement est prévu.» Si plusieurs parcs de ce type peuvent renvoyer un nombre signi-côté
  • 16. DÉCRYPTAGE Comment sont financés les transports publics? La source de fi nancement des transports publics est triple: tout d’abord les recettes commerciales, provenant de l’achat de titres de transport par les voyageurs, qui représentent 17%* du fi nancement du transport public. Les pouvoirs publics participent aussi, à hauteur de 38%. Mais c’est bien le versement transport, ou VT (taxe sur la masse salariale payée par les entreprises et les administrations de plus de neuf salariés situées dans un périmètre de transport urbain de plus de 10000 habitants), qui injecte le plus d’argent en fi nançant 45% du budget des transports urbains. En Île-de-France, le budget des transports en commun de 2013 était de 8,9millions d’euros, fi nancé majoritairement par les recettes commerciales (40%), le VT (38%), les pouvoirs publics (20%), la publicité, et la vente de produits dérivés (2%). * Hors Île-de-France. Source: Gart, «L’année 2012 des transports urbains». fi catif de voyageurs vers les transports collectifs, cela ne su t pas. Autre initiative : grâce à des abris vélos sécurisés, le vélo classique peut jouer un rôle utile à moindre coût, en complément des transports urbains, y compris en périphérie. Accroître l’attractivité Optimiser les réseaux, c’est aussi gagner en vitesse commerciale. On y arrive en instaurant des couloirs en site propre ou en donnant la priorité aux trans-ports à chaque intersection gérée par des feux tri-colores. L’instauration de lignes express participe de cette démarche: certains bus ne marquent pas tous les arrêts afi n de rejoindre plus rapidement le centre-ville depuis la périphérie. Enfi n, optimiser les réseaux, c’est aussi organiser une o re adaptée à la demande. Par exemple, dans certaines zones peu denses, déployer des minibus de douze places peut éviter de rouler avec des sièges vides. Anne Meyer est catégorique: «Plus l’o re est attrac-tive, plus les voyageurs se laisseront séduire par les transports publics. Rapidité, confort et régularité sont les clés de cette attractivité. Les gens veulent être maîtres de leurs déplacements: avoir l’informa-tion avant et pendant, et être sûrs d’arriver à bon port dans un délai connu à l’avance.» Les systèmes d’information voyageurs mais aussi les nouvelles générations de véhicules, plus lumineux, avec une logique de planchers bas et des rangements adaptés aux bagages, sont ressentis comme du confort en plus. Et demain, il y aura la possibilité de charger sur son mobile des titres de transport, ou d’avoir accès 40,3% d’augmentation du trafi c voyageurs dans les transports publics en France entre 2002 et 2012. 1,15€ C’est le prix moyen du titre unitaire en France. Keo’FOCUS côté Frédéric Baverez, directeur exécutif France, Groupe Keolis “NOUS DEVONS ALLER CHERCHER LES VOYAGEURS” En tant qu’opérateur, nous devons pouvoir être capables de faire des propositions d’économie pour réduire la facture des collectivités qui ne cesse d’augmenter. Mais objectivement, la principale «ressource» qu’il nous faut aller chercher, c’est le voyageur. Nous devons faire en sorte que les recettes commerciales soient soutenues par la recherche de clients additionnels. Cela passe par de l’excellence en matière de conception de réseau, mais aussi de plus en plus par des plans d’action pour gagner de nouveaux clients et surtout par l’augmentation du panier moyen du client déjà conquis. Mais il ne faut pas se voiler la face, dans les années à venir, ce qui peut sauver le transport public, c’est l’augmentation de la part payée par le voyageur. Ce qui suppose une augmentation des tarifs. La France reste, en matière de transports publics, un pays parmi les moins chers d’Europe. Et ce alors que la prestation o erte n’a cessé d’être enrichie au plan quantitatif autant que qualitatif, avec de meilleurs systèmes d’information et de meilleurs systèmes billettiques. 16 Réinventer un modèle économique
  • 17. 17 à un système de tarifi cation à la carte, ce qui incitera une part des voyageurs à privilégier les heures creuses, pour le confort de tous. Le prix du ticket Si le service s’améliore, le consentement à payer augmente. «Il faut enclencher un cercle vertueux», déclare Alain Bonnafous, qui est persuadé qu’une hausse signifi cative du prix du ticket, nécessaire pour continuer à investir dans le transport de demain, ne se traduira pas par une désa ection des voyageurs. «Un tarif élevé et une recette croissante sont le signe de la satisfaction des usagers et du consentement à payer qui en résulte», conclut-il. Depuis dix ans, la fréquentation du transport public est en hausse (+40,3%) et elle correspond à une évolution du mode de vie des Français, qui y ont plus facilement accès et qui n’oublient pas que la voiture coûte plus cher. Rappelons qu’en France le prix du ticket unitaire fi gure parmi les plus bas d’Europe: 1,15euro contre 2,60euros à Berlin et même 5,98euros à Londres. Pour Anne Meyer, tout est a aire de communication: «Nous devons expliquer que le transport public s’est modernisé et qu’il continuera de le faire, et que, non, il n’est pas cher au regard du service et de la part prise en charge par le voyageur.» *Loi relative au renforcement et à la simplifi cation de la coopération intercommunale. 31,5% C’est la part des dépenses d’exploitation payée par le voyageur en province pour les réseaux de transport public urbain. Keolis • Octobre 2014 -4,7 % Les transports publics routiers (urbains et interurbains) sont les seuls services publics marchands dont les prix ont baissé au cours des 10 dernières années -6,2% Baisse du prix moyen de l’abonnement annuel entre 2003 et 2013 +16,7% Dans le même temps, l’indice général des prix n’a cessé de progresser. Source : Gart, 2013 MOTS CROISÉS CLIENTS: AU COEUR DE LA STRATÉGIE COMMERCIALE ANDERS LINDSTRÖM, directeur général de Storstockholms Lokaltrafi k (SL), Suède “Des transports plus accessibles” Keolis Sverige nous a proposé une refonte du réseau qui rendrait les transports plus accessibles pour davantage de voyageurs. Avec à la clé un engagement: 20% de hausse de trafi c. Grâce à l’analyse des fl ux de mobilité, les informations relevées auprès de 2000personnes, interrogées sur leurs besoins en transport et leurs habitudes de déplacement, ont été mises en perspective avec des données démographiques telles que les prévisions de croissance du PIB ou les évolutions attendues dans les di érentes catégories de population. PIERRE MATHIEU, vice-président de la Région Champagne-Ardenne et vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) “Accroître l’o re et baisser le prix du ticket” En 2013, à l’occasion du renouvellement de la DSP du TransChampagneArdenne, liaisons par car entre Troyes, Châlons-en-Champagne et Reims, nous avons pris le parti d’accroître de 40% l’o re initiale tout en baissant la tarifi cation, grâce à une contribution forfaitaire du Conseil régional. Ce qui nous a permis d’opérer une remise à plat des liaisons existantes entre ces villes gérées soit par la Région, soit par le Département. Et donc de supprimer les lignes devenues inutiles. À l’arrivée, sans dégrada-tion pour les utilisateurs, nous avons réalisé une économie de 150000euros par an.
  • 18. Keo’VISA 18 Des yellow bus d’Amérique du Nord aux rickshaws indiens, le transport scolaire prend des couleurs di érentes à travers le monde… Petit voyage en images sur les chemins de l’école. 1 3 EN CHEMIN POUR L’ECOLE 1. Thaïlande Faute de place, les enfants s’entassent sur le toit des bus qui font la tournée des villages pour rallier l’école. 2. Canada Dans la région de Lanaudière, depuis 2009, Keolis Canada gère une fl otte de 150autobus équipés d’un système de géolocalisation. La position, la vitesse et l’heure exacte à laquelle ils desservent les arrêts sont connues en permanence. 3. Inde Les écoliers indiens portent tous l’uniforme, dont la couleur di ère suivant les écoles. Celles-ci regroupent souvent les enfants de plusieurs villages. 2
  • 19. 4. Amérique du Nord Aux États-Unis et au Canada, les bus sont spécialement conçus pour les trajets domicile-école, et obligatoirement jaunes, pour assurer visibilité et sécurité. Keolis • Octobre 2014 19 5 6 7 6 et 7. Belgique Ramassage scolaire, transport vers les cantines ou les piscines, sorties… De nombreuses fi liales de Keolis Belgique gèrent les trajets scolaires de toutes sortes. 5. Kenya Retour à Kibera, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique, se trouvant à Nairobi. La gratuité de l’école primaire, instaurée en 2003, a levé certains des obstacles liés à la scolarisation. Si les plus favorisés peuvent prendre le bus, la plupart des enfants doivent marcher plusieurs heures pour traverser le bidonville afi n de se rendre à l’école. 4
  • 20. Keo’FORUM 20 COMMENT DYNAMISER LES ZONES PIÉTONNES EN CENTRE-VILLE? Limiter la circulation en centre-ville garantit-il une cité plus dynamique? Si certaines communes ont constaté l’e et positif de la piétonnisation sur les commerces de proximité, d’autres déplorent au contraire une désertion du coeur de ville au profi t des centres commerciaux périurbains. Pourquoi ces di érences? Quels sont les secrets des zones piétonnes qui «marchent»? I nstaurée pour la première fois à Rouen en 1971, la zone piétonne impose aujour d’hui deux types de limitation de la circulation: dans les «aires piétonnes», les voitures ne doivent pas dépasser 5km/h, et dans les «zones de rencontre», elles sont autorisées à atteindre 20km/h. Dans les deux cas, les piétons y sont prioritaires et les automobilistes, forte-ment incités à abandonner leur véhicule. Dynamiser le commerce de proximité Les objectifs de ces zones piétonnes sont multiples et ont évolué avec le temps. Si elles étaient initialement conçues pour préserver les centres historiques et y favoriser le tou-risme, leur but est aujourd’hui de relancer le commerce de proximité, malmené par la multiplication des zones commerciales aux périphéries des villes. Enfi n, la piétonnisation doit permettre de limiter la pollution atmos-phérique et les émissions de gaz à e et de serre dues à la circulation automobile. Si beaucoup de ces centres-villes piétons ont rempli leur mission, d’autres ont cependant produit un résultat contraire. Les maires de Saint-Étienne ou Béthune songent ainsi à y restaurer la circulation. Faute de stationnements et de transports de substitution adaptés, les habitants déserteraient le centre-ville au profi t des centres commerciaux. Un constat qui incite à s’interroger sur les conditions nécessaires au succès des zones piétonnes…
  • 21. Keolis • Octobre 2014 21 ANNE FAURE, urbaniste, présidente de l’association Rue de l’avenir, auteur du rapport «Commerce et zones à priorité piétonne» “L’importance de la communication” Les études le prouvent: zones piétonnes riment bien souvent avec développement commercial car un environnement calme et confortable favorise la fl ânerie et les achats non programmés. D’ailleurs, la grande distribution ne s’y est pas trompée, puisqu’elle développe depuis quelques années des chaînes de supérettes servant de locomotives aux commerces des aires piétonnes. Toutefois, l’accessibilité reste un facteur déterminant pour la santé des commerces situés dans ces centres-villes piétons. La limitation de la circulation pour les véhicules motorisés doit aller de pair avec des solutions de substitution: places de stationnement classiques évidemment, mais aussi possibilité de se garer pour de courtes durées, espaces pour les vélos… Autre clé de la réussite commerciale, la piétonnisation doit s’accompagner d’un important volet d’information et de communication dans les zones de chalandise, voire au-delà. GEORGES SOREL, commerçant, président de la FFAC (Fédération française des associations de commerçants) “Une cotisation pour dynamiser les zones piétonnes” Pour qu’une zone à priorité piétonne amène une dynamisation des commerces, il faut selon moi qu’elle réponde à plusieurs impératifs. Elle doit d’abord disposer de places de stationnement su samment nombreuses et proches pour que les automobilistes puissent s’y garer facilement. Il faut également qu’elle soit bien irriguée par les transports en commun. Enfi n, il faut veiller à la bonne sécurité des lieux. Les commerces des zones piétonnes sont souvent des franchises –vêtements, restauration rapide…– qui attirent une population jeune pouvant s’avérer bruyante, voire parfois turbulente. Enfi n, la FFAC milite activement pour que soit créée, comme dans les centres commerciaux, une cotisation de tous les acteurs «commerçant» dans une rue piétonne: professions libérales, banques… Cette adhésion leur permettrait de participer à des actions d’animation (fêtes, foires, promotions…), d’améliorer leur visibilité, et de recevoir des études de marché pouvant faire progresser leur chi re d’a aires. MARIE-FRANCE VAYSSIÈRES, responsable des nouvelles mobilités, Keolis “FACILITER LA MOBILITÉ PIÉTONNE” Piétons et cyclistes représentent des facteurs de dynamisation du centre-ville. Il faut combattre l’idée reçue selon laquelle l’automobiliste serait un meilleur consommateur parce qu’il dispose d’un co re! Selon l’économiste Frédéric Héran, les piétons et les cyclistes seraient au contraire «des acheteurs fi dèles» quand les automobilistes seraient plutôt des «clients volages». Lorsque nous étudions l’implantation d’un réseau de transport, nous nous intéressons aux fl ux piétons en recherchant un déplacement dit «vertueux», combinant transports en commun et marche à pied, de manière à élargir le rayon d’action de nos arrêts. Si nous voulons inciter une personne à marcher un peu plus qu’à son habitude, nous devons prendre en compte quatreaspects: le cheminement piéton, les traversées, l’accès aux équipements en voirie et la signalétique. En e et, une bonne signalétique (plan piéton à l’arrêt de bus, cheminement de couleur au sol, totems d’information avec distance et temps de parcours…) est indispensable pour faciliter la mobilité piétonne et donc, notamment, le développement commercial des zones piétonnes. L’URBANISTE LE COMMERÇANT
  • 22. Keo’IDÉES 22 INTERVIEW Virgile Jouanneau, directeur associé d’Angie +1 «LES RÉSEAUX SOCIAUX SONT DES OUTILS AU SERVICE DU RAYONNEMENT DE L’ENTREPRISE» Quels sont les réseaux sociaux les plus appropriés pour une entreprise? D’un point de vue général, une présence sur Twitter et LinkedIn semble incontournable. Twitter est utilisé pour raconter l’entreprise di éremment: on peut ainsi– et on doit! – retweeter des contenus produits par d’autres, des articles de presse, ou bien relayer les actualités de ses partenaires. Quant à LinkedIn, ce n’est plus uniquement une plateforme idéale pour la marque employeur. D’un point de vue ergonomique et fonctionnel, il ressemble de plus en plus à un mélange de Twitter et de Facebook. C’est devenu un formidable outil au service du rayonnement de l’expertise de l’entreprise. Facebook, lui, reste le réseau le plus «tout public»: il est étonnant de s’apercevoir que dans une entreprise il est autant suivi par l’interne que par l’externe! Pour fi nir, une présence sur les médias sociaux visuels (Instagram, Pinterest, Tumblr) peut être intéressante. À condition d’avoir un concept visuel fort (par exemple des photos de l’environnement de travail vu par les collaborateurs, des clichés liés à un concours participatif…). Pour quels enjeux? Les entreprises doivent tirer le meilleur profi t de chacun de ces réseaux sociaux, leur donner des rôles complémentaires vis-à-vis de publics cibles di érenciés, au lieu de di user les mêmes contenus partout. Il faut penser en termes d’«écosystème» digital au global. Quels conseils avant de se lancer sur les réseaux sociaux? La stratégie sur les médias sociaux n’est rien d’autre qu’une application de la stratégie de l’entreprise.
  • 23. Keolis • Octobre 2014 23 Virgile Jouanneau est depuis 2011 directeur associé Angie +1, agence de conseil en influence digitale. 2006-2011 : Digital Strategy Manager chez Lowe Stratéus 2003-2006 : directeur conseil – Pôle interactive chez Euro RSCG CO 2000 : Réalise le premier site communautaire des Inrocks. Bio express Une phase de conseil est indispensable avant de se lancer, pour faire un travail d’introspection sur l’entreprise, ses objectifs, ses contenus, sur la manière dont elle a envie qu’on la perçoive, dont elle souhaite s’adresser à ses différents publics. On l’oublie trop souvent, mais la construction puis l’animation d’un réseau social nécessitent également des moyens, notamment humains : community manager, responsable éditorial web… On ne détermine pas une présence digitale sans des compétences précises. Le choix d’un réseau social est-il lié au secteur de l’entreprise ? On ne peut pas vraiment dire que le secteur d’activité de l’entreprise induise un média social plus qu’un autre. Mais ce que l’on constate, c’est que dans un domaine où l’information en temps réel est primordiale, on ne peut pas se passer d’outils pour informer. Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’un cas de crise décide une entreprise à se positionner sur les médias sociaux. En mars 2013, par exemple, un important épisode neigeux a pris au piège des automobilistes sur l’autoroute A1. C’est par milliers que ceux-ci se sont exprimés, sur Facebook ou sur Twitter, pour dénoncer le manque d’information. Le groupe Sanef, qui exploite ce réseau, était absent des médias sociaux et n’a donc pas pu répondre aux usagers mais, à la suite de cet épisode, la société a lancé plusieurs comptes Twitter pour informer ses clients de son actualité. Désormais, ces fils sont alimentés par les PC sécurité installés sur les autoroutes, au plus près du terrain. Ainsi les informations proviennent directement de la source ! TwiTTer : outil d’information permettant de publier en temps réel des messages de 140 caractères maximum. Chaque utilisateur choisit de suivre les comptes (fils) qui l’intéressent : personnes, marques, produits, médias… LinKedin : plateforme à vocation professionnelle permettant de construire et de développer son réseau ou sa marque employeur. insTagram, PinTeresT, TumbLr : services de partage de photos et de vidéos.
  • 24. Keo’CLAP 24 TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS DE LA GRANDE GUERRE 1914-1918 MUSÉE DES TRANSPORTS ET DES COMMUNICATIONS, TOULOUSE TOUS LES MOYENS SONT BONS Dans le tourbillon d’événements liés au centenaire de la guerre de 14-18, le musée des Transports et des Communications, à Toulouse, valorise le rôle des transports dans le conflit. Trains, voitures, tramways, avions, vélos sont bien sûr évoqués… Sans oublier d’autres moyens de communication moins conventionnels, comme le dirigeable ou le pigeon voyageur!