1. – INDUSTRIE : FACTEURS
D’ÉVOLUTION ET
PERSPECTIVES DU MARCHÉ
DE L’EMPLOI CADRE–
Si l’emploi salarié dans l’industrie souffre durement depuis
le début des années 2000 et particulièrement depuis la
crise de 2008, l’emploi cadre y connaît une progression
régulière.
L’innovation et le développement d’activités à plus forte
valeur ajoutée sont le moteur de cette évolution. Elle se
traduit notamment dans la part importante que
représentent les recrutements de cadres dans la fonction
études-recherche & développement.
Innovation et développement nécessitent autant des profils
d’experts que des compétences en encadrement d’équipes
de grande taille ou en gestion de projets complexes. Ces
besoins se manifestent dans le recrutement plus fréquent
qu’en moyenne de cadres très expérimentés (36 % des
embauches de l’industrie en 2013 ont concerné des cadres
ayant plus de 10 ans d’expérience contre 26 % pour
l’ensemble du marché).
Dans un contexte de conjoncture dégradée, le repli des
recrutements de cadres, amorcé en 2012 (-2 %), s’est
accéléré en 2013 (-16 %). 2014 s’annonce sous de
meilleurs auspices : les recrutements de cadres devraient se
maintenir voire repartir en légère hausse.
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
— Caractéristiques du marché de
l’emploi cadre dans l’industrie en
2013
— Perspectives pour 2014
Dossier élaboré à partir des résultats de
l’enquête annuelle de conjoncture menée
par l’Apec auprès des entreprises.
N°2014-13
MARS 2014
2. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE2
–DES CADRES DE PLUS EN PLUS PRÉSENTS DANS LES
EFFECTIFS DE L’INDUSTRIE–
–
LE TAUX D’ENCADREMENT DANS
L’INDUSTRIE ENREGISTRE UNE FORTE
HAUSSE EN 20 ANS
–
La structure de l’emploi dans l’industrie s’est modifiée
au cours des vingt dernières années. L’élément mar-
quant est la progression de l’effectif cadre tandis que
l’effectif salarié a diminué de façon constante durant
cette période. Ainsi, en près de 20 ans, l’industrie a
créé plus de 90 000 emplois cadres. A l’inverse, entre
1992 et 2010, elle a détruit plus d’un million d’em-
plois salariés (figure1).
L’évolution de l’industrie dans son ensemble a été
marquée par le passage d’une industrie manufactu-
rière, nécessitant une main d’œuvre ouvrière impor-
Sources:pourleseffectifssalariés:Pôleemploi,2011
Pourleseffectifscadres:Apec,2014
Effectifs cadres de l’industrie
60
70
80
90
100
110
120
130
140
2013201220112010200920082007200620052004200320022001200019991998199719961995199419931992
Crise de 1993
Crise financière
et de la
dette publique
Économie de l’après
bulle InternetBulle Internet
Effectifs salariés de l’industrie
–Figure 1–
Évolution comparée de l’effectif salarié et de l’effectif cadre dans l’industrie entre
1992 et 2013 (base 100 en 1992)
Note : les données pour l’effectif salarié ne sont pas disponibles après 2010.
tante et un encadrement restreint, à une industrie à
plus forte valeur ajoutée, avec de moins en moins
d’ouvriers et des cadres plus nombreux et très spécia-
lisés.
Le secteur de l’industrie a aussi été soumis au cours
des dernières années à de fortes restructurations ex-
pliquant les pertes importantes d’emplois salariés.
Les entreprises ont en effet procédé à une externali-
sation croissante des fonctions auxiliaires ou support
afin de se recentrer sur leur cœur de métier. En outre,
un certain nombre de délocalisations de sites de pro-
duction ont été opérées, laissant sur le territoire les
activités à plus forte valeur ajoutée. En parallèle, le
recours à l’intérim s’est accru fortement dans le sec-
teur industriel permettant aux entreprises de bénéfi-
cier de davantage de flexibilité.
3. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 3
à une utilisation plus intensive du capital et du tra-
vail, favorisent au final la création d’emploi cadre. La
progression du taux d’encadrement a d’ailleurs été
significative dans les secteurs où les capacités d’inno-
vation sont les plus élevées, par exemple dans l’indus-
trie aéronautique, ferroviaire et navale.
Le deuxième élément explicatif est la conséquence
de la baisse des effectifs salariés concomitante à une
augmentation des effectifs cadres. Entre 1992 et
2010, la population salariée du secteur de l’industrie
a diminué de 29 % tandis que l’effectif cadre a pro-
gressé de 20 % (+24 % entre 1992 et 2013)2
. Les
pertes d’emploi cadre dans l’industrie ont en effet été
limitées. Elles ont fait suite à des crises économiques
majeures : en 1993 et 1994, en 1996 puis en 2009
et 2010.
Au sein de l’industrie, le taux d’encadrement varie
selon les secteurs (tableau 1). Des secteurs à faible
taux d’encadrement, comme l’industrie agroalimen-
taire avec un ratio de 9 cadres pour 100 salariés,
coexistent avec d’autres secteurs, dont les taux d’en-
cadrement sont plus élevés et plus proches de ceux
observés dans les services, comme les équipements
électriques et électroniques (29 %) ou la chimie-in-
dustrie pharmaceutique (23 %).
Taux d’encadrement fin 2013 dans les secteurs de
l’industrie
Equipements électriques et électroniques 30 %
Chimie et industrie pharmaceutique 23 %
Automobile, aéronautique et autres matériels de transport 19 %
Mécanique, métallurgie 19 %
Industrie 17 %
Caoutchouc, plastiques 16 %
Meubles, textiles et autres industries manufacturières 14 %
Bois, papier, imprimerie 12 %
Energies, eau, gestion des déchets 11 %
Industrie agroalimentaire 9 %
Source:Apec,2014
–Tableau 1–
Au travers du taux d’encadrement se dessinent deux
types d’industries : d’une part, celles principalement
axées sur la production de biens (industrie agroali-
mentaire, industrie du bois-papier- imprimerie, indus-
trie des énergies-eau-gestion des déchets, et l’indus-
trie des meubles-textiles-autres industries
manufacturières…) et, d’autre part, celles dont la
production s’est enrichie d’une forte intensité tech-
nologique et de capacités d’innovation élevées (équi-
pements électriques-électroniques, chimie-industrie
pharmaceutique, automobile-aéronautique-autres
matériels de transport…).
1. « L’industrie en France », Insee,
Édition 2009.
2. Apec 2014
Mécaniquement, le taux d’encadrement (rapport
entre les effectifs cadres et les effectifs salariés) dans
l’industrie s’est accru de 7 points entre 1992 et
2013 : de 10 % en 1992 à 17 % en 2013.
Le premier élément explicatif de cette progression se
trouve dans les gains de productivité qui ont été
continus dans le secteur industriel entre 1997 et
2006 : +3,5 % en moyenne par an1
. Ces gains, grâce
4. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE4
–
L’EMPLOI CADRE INDUSTRIEL OCCUPE
UNE PLACE SIGNIFICATIVE DANS LES
RÉGIONS
–
En 2013, 17 % des cadres3
travaillaient dans une
entreprise du secteur de l’industrie. Pour l’ensemble
de la population salariée, cette proportion s’élevait à
18 % en 20114
.
3. Apec 2014
4. L’emploi salarié en France au 31
décembre 2011. Repères & Analyses
Statistiques, Octobre 2012, n°51, Pôle
emploi.
–Carte 1–
Part des effectifs cadres de l’industrie dans l’emploi cadre
de chaque région en 2013
Poids de l'industrie dans l'effectif cadre inférieur au niveau national
9 %
13 %
9 %
20 %
44 %27 %
33 %
17 %
19 %
20 %
23 %
31 %
22 %
28 %
23 %
19 %
23 %
23 %
26 %
20 %
16 %
France entière
17 %
Poids de l'industrie dans l'effectif cadre proche du niveau national
Poids de l'industrie dans l'effectif cadre supérieur au niveau national
Poids de l'industrie dans l'effectif cadre très supérieur au niveau national
Poids de l'industrie dans l'effectif cadre le plus élevé
Le poids de l’industrie dans l’emploi cadre est très
disparate selon les régions (carte 1). Néanmoins,
dans la très grande majorité des régions, l’emploi
cadre industriel a un poids égal ou supérieur au ni-
veau national.
Seules quatre régions présentent une part de l’emploi
cadre industriel inférieure à la moyenne : Languedoc-
Roussillon, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur
et Corse, et Nord-Pas-de-Calais. En Île-de-France et en
Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, la place prépon-
dérante qu’occupent les services, et tout particulière-
ment les activités informatiques-télécommunications
et l’ingénierie-R&D, explique le poids réduit de l’in-
dustrie. Avant même l’Île-de-France, le Languedoc-
Roussillon présente la plus faible proportion de
cadres travaillant dans l’industrie en raison d’un
marché de l’emploi cadre extrêmement concentré sur
les nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC), le commerce et la santé-ac-
tion sociale.
Parmi les régions à fort tissu industriel, la Franche-
Comté occupe de loin la première place avec près
d’un cadre sur deux travaillant dans l’industrie. En
Auvergne et en Alsace, un cadre sur trois est salarié
dans l’industrie. En région Centre et en Bourgogne,
près de 30 % des cadres en emploi sont dans l’indus-
trie. Il s’agit de régions dans lesquelles le tissu indus-
triel est ancien. •
Source:Apec,2014
En Franche-Comté, 44 % des cadres travaillent dans l’industrie
5. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 5
–UNE HAUSSE TENDANCIELLE DU NOMBRE DE
RECRUTEMENTS DE CADRES DANS L’INDUSTRIE–
–
EN MOYENNE 30 000 CADRES
SONT RECRUTÉS CHAQUE ANNÉE
DEPUIS 25 ANS
–
Sources:pourleseffectifssalariés:Pôleemploi,2011
Pourleseffectifscadres:Apec,2013
50
100
150
200
250
19991998199719961995199419931992198919881987 2010200920082007200620052004200320022001200019911990
Industrie Ensemble
des secteurs
Tendance linéaire
(Ensemble des secteurs)
Tendance linéaire (Industrie)
2011 2012 2013
–Figure 2–
Évolution du nombre de recrutements de cadres dans l’industrie et dans l’ensemble du marché entre 1987 et 2013 (base 100 en 1987)
Source:Apec,2014
Le lissage des effets de la conjoncture montre que le
niveau des recrutements de cadres dans l’industrie
est resté extrêmement stable : autour de 30 000
embauches en moyenne par an entre 1987 et 2013.
Tendanciellement, les recrutements de cadres sont
même très légèrement à la hausse dans le secteur
(figure 2).
Il n’en reste pas moins que la tertiarisation de l’éco-
nomie au cours des 25 dernières années a eu des
conséquences sur le marché de l’emploi cadre en
général et dans l’industrie en particulier : le poids des
services sur le marché de l’emploi cadre a progressé
(de 47 % des recrutements de cadres en 1987 à
67 % en 2013), alors que celui de l’industrie a dimi-
nué (de 27 % en 1987 à 15 % en 2013).
L’économie française basée sur des activités indus-
trielles est donc passée à une économie tertiaire où
le capital humain, les investissements immatériels ou
encore l’information sont aujourd’hui les principaux
moteurs de croissance.
6. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE6
–
LES RECRUTEMENTS DE CADRES SONT
PORTÉS PAR LES ACTIVITÉS À FORTE
VALEUR AJOUTÉE
–
La hausse des recrutements de cadres observée au
cours des années 1990 a été profitable à quasiment
tous les secteurs d’activité de l’industrie (figure 3).
Les plus fortes progressions ont été observées dans
l’industrie automobile-aéronautique-autres matériels
de transport et les équipements électriques-électro-
niques. Le développement des transports aériens et
ferroviaires (TGV, tramways…) ou encore celui des vols
commerciaux dans l’espace (programme Ariane 5)
explique la croissance continue des recrutements de
cadres entre 1995 et 2001 dans l’aéronautique, les
autres matériels de transports et les équipements
électriques-électroniques. Néanmoins, ces deux sec-
teurs, et plus particulièrement les équipements élec-
triques-électroniques, ont été fortement pénalisés par
le recul des embauches en 2001 suite à l’éclatement
Sources:pourleseffectifssalariés:Pôleemploi,2011
Pourleseffectifscadres:Apec,2013
0
100
200
300
400
500
1992 20131999199819971996199519941993 20102009200820072006200520042003200220012000 2011 2012
Industrie agroalimentaire
Mécanique-métallurgique
Automobile-aéronautique et autres matériels de transport
Équipements électriques et électroniques
Industries manufacturières*
–Figure 3–
Évolution comparée du nombre de recrutements de cadres dans certains secteurs industriels entre 1992 et 2013 (base 100 en 1992)
Source:Apec,2014
de la bulle internet. Le secteur des équipements élec-
triques-électroniques connaît alors une période d’in-
tenses restructurations, amenant les entreprises à
délocaliser l’activité de fabrication de matériel infor-
matique et à se repositionner sur des segments plus
spécifiques. C’est même dès 1999 que le secteur met
un coup d‘arrêt à ses embauches de cadres.
Par ailleurs, certains secteurs d’activité sont devenus
plus perméables aux évolutions conjoncturelles en
raison de l’internationalisation des échanges. Cela a
été le cas en 2009, après le déclenchement de la
crise financière de 2008, dans les secteurs de l’indus-
trie automobile-aéronautique-autres matériels de
transport, des équipements électriques-électroniques
et mécanique-métallurgie. Si ces secteurs sont plus
touchés par les crises, les périodes d’embellies écono-
miques, comme en 2003-2006, leur sont également
davantage profitables : les hausses de recrutements
de cadres y sont en effet les plus élevées.
A l’inverse, dans l’industrie agroalimentaire et les
industries manufacturières, les évolutions conjonctu-
relles sont nettement moins marquées.
* Les industries manufacturières regroupent bois, papier, imprimerie, textile, meuble et autres industries manufacturières.
7. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 7
Au cours des années, la structure des recrutements
par secteur d’activité n’a toutefois pas été modifiée.
En 2013 comme en 1992, les deux secteurs plus gros
recruteurs de l’industrie sont toujours la mécanique-
métallurgie (28% des embauches de cadres en 2013
et 21% en 1992) et les équipements électriques-élec-
troniques (18% en 2013 et 20% en 1992). A partir
de 1998, la part des embauches dans l’industrie
automobile-aéronautique-autres matériels de trans-
port s’est située entre 10 % et 15 %. Cependant,
2013 a été une année noire dans ce secteur qui a
seulement constitué 9 % des embauches de l’indus-
trie. L’industrie agroalimentaire et les industries ma-
nufacturières représentent chacune environ 10 % de
l’ensemble des recrutements de cadres industriels.
–
EN 2014, LE NOMBRE D’EMBAUCHES
DE CADRES REPARTIRAIT À LA
HAUSSE DANS CERTAINS SECTEURS DE
L’INDUSTRIE
–
Conformément aux prévisions des entreprises, le repli
des recrutements de cadres dans l’industrie amorcé
en 2012 s’est poursuivi en 2013 : -16 % après -2 %
en 2012. L’industrie a d’ailleurs affiché la plus forte
baisse des embauches de tous les grands secteurs
d’activité.
Sur l’ensemble du marché, les recrutements ont enre-
gistré un recul de 10 %. La part de l’industrie dans
l’ensemble des embauches de cadres est donc restée
stable : 15 % en 2013 après 16 % en 2012.
Néanmoins, la baisse des recrutements s’est accom-
pagnée d’une chute des promotions internes de sala-
riés au statut de cadre (-20 %) et d’une légère hausse
des sorties (démissions, licenciements, retraites). La
création de nouveaux postes cadres dans l’industrie
s’est ainsi fortement réduite : seulement 810 en 2013
contre 7 790 en 2012. Ainsi, l’industrie a seulement
contribué à 6 % du total de la création d’emploi
cadre en 2013 contre 20 % en 2012.
Pour 2014, les entreprises industrielles demeurent
prudentes sur l’évolution de leurs recrutements de
cadres (tableau 2). Dans le meilleur des cas, les
embauches de cadres augmenteraient jusqu’à 3 %
ou reculeraient dans la même proportion (-3 %).
Toutefois, dans certains sous-secteurs, le marché de
l’emploi cadre s’annonce meilleur en 2014. Les sec-
teurs locomotives de l’industrie tels que la méca-
nique-métallurgie les équipements électriques-élec-
troniques et l’automobile-aéronautique-autres
matériels de transport annoncent des prévisions de
recrutements de cadres en hausse.
Recrutements
réalisés en 2013
Tendance 2014 Recrutements prévus
pour 2014
Industrie agroalimentaire 2 050 Baisse Moins de 2 000
Automobile, aéronautique et autres matériels de
transport
2 220 Hausse Autour de 2 400
Bois, papier, imprimerie 1 010 Stabilité Autour de 1 000
Chimie et industrie pharmaceutique 2 790 Stabilité Autour de 2 800
Caoutchouc, plastiques 1 680 Baisse Autour de 1 500
Énergies, eau, gestion des déchets 2 260 Baisse Moins de 2 000
Équipements électriques et électroniques 4 480 Hausse Plus de 4 500
Mécanique, métallurgie 6 070 Hausse Plus de 6 500
Meubles, textiles et autres industries manufac-
turières
1 770 Baisse Moins de 1 600
Ensemble de l’industrie 24 330 Stabilité Entre 23 700 et 25 100
Source:Apec,2014
–Tableau 2–
Nombre de recrutements de cadres dans les secteurs de l’industrie
8. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE8
–Figure 4–
Les perspectives des entreprises de l’industrie
concernant l’évolution de leurs effectifs en 2014
Effectif salarié
Effectif cadre
15 %
10 %
16 %
8 %
% d'entreprises qui prévoient d'accroître leurs effectifs
% d'entreprises qui prévoient de réduire leurs effectifs
Source:Apec,2014
Pour 2014, 10 % des entreprises de l’industrie envisagent
d’augmenter leur effectif cadre et 8 % de la réduire
Autre signe d’un marché plus favorable, les entre-
prises de l’industrie se montrent un peu plus opti-
mistes pour 2014 en ce qui concerne l’évolution de
leurs effectifs salarié et cadre (figure 4).
Pour 2014, les projets de réduction de l’effectif sala-
rié sont moins fréquents que pour 2013 (16 % des
entreprises, -2 points) et inversement, les projets de
croissance concernent davantage d’entreprises (15 %
des entreprises, +2 points). Néanmoins, les intentions
de réduction demeurent encore supérieures aux in-
tentions de croissance.
De même, la part d‘entreprises envisageant d’aug-
menter leur effectif cadre progresse légèrement (+1
point, à 10 %) alors que 8 % d’entre elles envisagent
leur diminution, comme en 2013.
–
DANS LA MAJORITÉ DES RÉGIONS,
L’INDUSTRIE CONSTITUE AU MOINS UN
QUART DU MARCHÉ DU RECRUTEMENT
DE CADRES
–
Dans 6 régions sur 21, l’industrie a effectué au moins
30 % des embauches de cadres réalisées en 2013
(carte 2). Il s’agit des régions à fort ancrage indus-
triel : Haute-Normandie, Auvergne, Poitou-Charentes,
Centre, Champagne-Ardenne et Franche-Comté. Dans
ces deux dernières, près d’un cadre recruté sur deux
a été embauché dans l’industrie.
En 2004, l’industrie représentait plus de 3 em-
bauches sur 10 dans la moitié des régions (carte 3).
Cela illustre le poids grandissant en une dizaine
d’années des services sur les marchés régionaux de
l’emploi cadre au détriment de l’industrie. •
9. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 9
–Carte 2–
Part des recrutements de cadres de l’industrie dans l’ensemble
du marché de l’emploi cadre de chaque région en 2013
21 %
9 %
6 %
25 %
48 %25 %
32 %
26 %
22 %
17 %
24 %
22 %
19 %
38 %
34 %
24 %
47 %
28 %
30 %
27 %
13 %
France entière
15 %
En Franche-Comté, sur 100 recrutements de cadres réalisés en 2013,
48 ont été effectués dans l’industrie
–Carte 3–
Part des recrutements de cadres de l’industrie dans l’ensemble
du marché de l’emploi cadre de chaque région en 2004
Poids de l'industrie dans les recrutements de cadres inférieur au niveau national
12 %
14 %
11 %
34 %
48 %36 %
34 %
30 %
22 %
23 %
28 %
34 %
31 %
40 %
30 %
19 %
36 %
30 %
26 %
26 %
25 %
France entière
20 %
Poids de l'industrie dans les recrutements de cadres proche du niveau national
Poids de l'industrie dans les recrutements de cadres supérieur au niveau national
Poids de l'industrie dans les recrutements de cadres très supérieur au niveau national
Poids de l'industrie dans les recrutements de cadres les plus élevés
Source:Apec,2014
En Franche-Comté, sur 100 recrutements de cadres réalisés en 2004,
48 ont été effectués dans l’industrie
10. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE10
–LES PROFILS CADRES RECHERCHÉS : DE LA
PRODUCTION À L’INNOVATION–
2012
Commercial-marketingProduction industrielle, chantierÉtudes-R&D
2011201020092008200720062005200420032002
23%
32%
5% 1% 6%7%5%
24%
20%
37%
39%
37% 33%
25%
19%
19%
27%
23% 24%
20%
17%
24%
21%
26%
22%
26%21%22%22% 22%
21%
23%25%
26%
19%
21%
2013
–Figure 5–
Évolution de la part des recrutements de cadres dans trois fonctions clés dans l’industrie de 2002 à 2013
En 2002, la fonction études-R&D représentait 5 % de l’ensemble des recrutements de cadres dans l’industrie.
En 2013, elle en représente 24 %.
Source:Apec,2014 –
LES CADRES D’ÉTUDES-R&D
SONT DAVANTAGE RECRUTÉS DANS
L’INDUSTRIE QU’AUPARAVANT
–
Conséquence de l’évolution structurelle de l’industrie
vers davantage de valeur ajoutée, le secteur a connu
un double mouvement : les cadres des fonctions de
production industrielle-chantier ont perdu du terrain
dans l’ensemble des recrutements au profit des
cadres d’études-R&D (figure 5). La rupture est très
nette à partir de 2007 quand les entreprises du sec-
teur de l’industrie n’ont embauché que 7 600 cadres
de production industrielle-chantier après en avoir
recruté 13 300 en 2006. Inversement, dans la fonc-
tion études-R&D, les recrutements s’élevaient à
2 300 en 2006, contre plus de 9 000 en 2007. Ainsi,
la fonction études-R&D est devenue la première fonc-
tion d’embauches dans l’industrie dès 2007 et ce
jusqu’en 2012.
En 2013, les cadres commerciaux ont été les profils
les plus recherchés par les entreprises de l’industrie :
26 % des embauches de cadres les ont concernés, +5
points par rapport à 2012, malgré une légère baisse
en volume (-1 %). Ainsi, le poids de cette fonction
dans les embauches a progressé en raison d’un effet
mécanique dû au recul particulièrement important
des embauches dans la fonction études-R&D (-41 %
en volume). Cette baisse a concerné tous les secteurs
industriels à l’exception des secteurs caoutchouc-
plastiques et énergies-eau-gestion des déchets. Les
reculs les plus importants ont été observés dans les
secteurs automobile-aéronautique-autres matériels
de transport et équipements électriques-électro-
niques. En conséquence, la part de la fonction études-
R&D dans les embauches a chuté dans l’industrie de
26 % en 2012 à 17 % en 2013.
Après deux années de rattrapage, l’investissement,
mesuré par la FBCF5
, a reculé de 1,2 % en 2012 puis
de 2,2 % en 20136
. De plus, 2013 a été globalement
marquée par des reports de commandes et de recru-
tements. Le recul de la fonction études-R&D dans les
embauches de cadres de l’industrie pourrait donc
n’être qu’une exception.
5. FBCF : formation brute de capital
fixe.
6. Source Insee
11. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 11
Cadres
débutants
de moins
d'1 an
d'exp.
Cadres de
1 à 5 ans
d'exp.
Cadres de
6 à 10 ans
d'exp.
Cadres de
11 à 15 ans
d'exp.
Cadres de
16 à 20 ans
d'exp.
Cadres de
plus de 20
ans d'exp.
Total
Ensemble du marché 23 % 28 % 23 % 13 % 6 % 7 % 100 %
Ensemble de l'industrie 14 % 26 % 24 % 18 % 9 % 9 % 100 %
Industrie agroalimentaire 12 % 29 % 26 % 19 % 6 % 8 % 100 %
Automobile, aéronautique et
autres matériels de transport
14 % 27 % 17 % 22 % 11 % 9 % 100 %
Bois, papier, imprimerie 9 % 25 % 24 % 14 % 13 % 15 % 100 %
Chimie et industrie
pharmaceutique
16 % 33 % 16 % 18 % 8 % 9 % 100 %
Caoutchouc, plastiques 15 % 18 % 18 % 15 % 20 % 14 % 100 %
Énergies, eau, gestion des
déchets
8 % 30 % 32 % 16 % 8 % 6 % 100 %
Équipements électriques et
électroniques
19 % 27 % 25 % 16 % 6 % 7 % 100 %
Mécanique, métallurgie 14 % 22 % 27 % 19 % 9 % 9 % 100 %
Meubles, textiles et autres
industries manufacturières
10 % 20 % 23 % 19 % 14 % 14 % 100 %
Source:Apec,2014
Dans l’industrie, 9 % des recrutements de cadres réalisés en 2013 ont concerné des cadres de plus de 20 ans d’expérience contre 7 % sur l’ensemble du marché
–
LES JEUNES ET LES SÉNIORS RÉPONDENT
À DES BESOINS CIBLÉS DE L’INDUSTRIE
–
Au global, dans l’industrie, les entreprises recrutent
moins souvent des débutants ou des cadres de 1 à 5
ans d’expérience que l’ensemble du marché. Par
contre, elles recrutent plus fréquemment des cadres
ayant plus de 6 ans d’expérience. Leurs besoins
concernent en effet, davantage que dans les services,
des profils de cadres pour des fonctions d’encadre-
ment ou de gestion de projets complexes, donc des
profils logiquement expérimentés.
Des différences notables existent néanmoins d’un
secteur industriel à l’autre (tableau 3).
En 2013, dans tous les secteurs industriels, la part de
recrutements de débutants a été inférieure à celle
mesurée sur l’ensemble du marché. Néanmoins, cer-
tains secteurs ont misé plus souvent que les autres
sur les jeunes diplômés. C’est le cas de trois secteurs :
les équipements électriques-électroniques, la chimie-
industrie pharmaceutique et les caoutchouc-plas-
tiques. Ces secteurs sont aussi ceux qui ont embau-
ché le plus souvent des cadres dans la fonction
études-R&D, fonction d’insertion par excellence. Les
besoins de ces secteurs, concurrentiels et en recherche
constante d’innovation, sont en effet concentrés sur
le développement et la maîtrise des dernières tech-
niques et technologies. Cela nécessite donc de faire
appel à des profils récemment formés. De plus, ces
secteurs bénéficient d’une bonne attractivité auprès
des salariés, et notamment auprès des plus jeunes.
En 2012, le secteur automobile-aéronautique-autres
matériel de transport était le secteur de l’industrie le
plus tourné vers les profils de débutants : 27 % de
ses recrutements avait concerné des cadres ayant
moins d’un an d’expérience. En 2013, cette part est
tombée à 14 %. La très forte dégradation du marché
du recrutement dans ce secteur en est la cause prin-
cipale : les embauches de cadres ont été réduites de
moitié en 2013, soit la plus forte baisse dans l’indus-
trie, pénalisant à la fois les plus jeunes et les moins
expérimentés.
D’autres secteurs se tournent plus souvent qu’en
moyenne vers des profils très confirmés. C’est le cas
de l’industrie du bois-papier-imprimerie, du caout-
chouc-plastiques, des meubles-textiles-autres indus-
tries manufacturières, de la mécanique-métallurgie
et exceptionnellement en 2013 de l’automobile-aéro-
nautique-autres matériels de transport.
–Tableau 3–
Répartition par niveaux d’expérience des recrutements de cadres réalisés en 2013 dans l’industrie
12. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE12
Ce ciblage d’une expérience longue reflète les be-
soins en compétences d’encadrement d’équipes de
taille importante dédiées à la production. Peut-on y
voir aussi un certain manque d’attractivité de ces
secteurs auprès de cadres plus jeunes ? Ce défaut
d’attractivité serait aussi alimenté par la méconnais-
–LES DÉPARTS À LA RETRAITE DE CADRES EN POSTE
DANS L’INDUSTRIE ENTRE 1996 ET 2013–
–
CERTAINES ÉVOLUTIONS SONT LIÉES
À LA DÉMOGRAPHIE DU SECTEUR
ET D’AUTRES AUX EFFETS DE LA
LÉGISLATION ET À LA CONJONCTURE
–
Entre 2001 et 2007, les départs à la retraite de
cadres en poste dans l’industrie ont suivi une progres-
sion régulière, plus lente que dans l’ensemble des
secteurs. Durant cette période, leur volume a doublé,
de 5 360 en 2001 à 10 210 en 2007, niveau le plus
haut atteint entre 1996 et 2013 (figure 6). Ce pic
des départs à la retraite lié à la génération du baby-
boom a donc eu lieu plus précocement que dans les
autres secteurs, la population salariée de l’industrie
étant en moyenne plus âgée (figure 7).
sance des transformations qu’ont connues ces sec-
teurs dans les années récentes en lien avec les évolu-
tions technologiques (par exemple, le développement
des textiles techniques, la haute technicité des ma-
chines destinées à d’autres industries…). •
Sources:pourleseffectifssalariés:Pôleemploi,2011
Pourleseffectifscadres:Apec,2013
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
1999199819971996 20102009200820072006200520042003200220012000 2011 2012 2013
5 480
7 060
5 360
5 980
6 590
5 840
6 350
7 160
7 830
8 370
10 210
5 550
8 870
8 600
6 370
4 970
5 270
7 780
–Figure 6–
Évolution du nombre des départs à la retraite de cadres en poste dans l’industrie de 1996 à 2013
Source:Apec,2014
On peut y voir aussi l’une des conséquences des im-
portantes transformations ayant eu lieu dans l’indus-
trie (restructurations, développement des activités à
forte valeur ajoutée…) qui ont poussé les entreprises
à se réorganiser, à renouveler leurs effectifs et donc
à favoriser les départs à la retraite au cours des an-
nées 2000. Par ailleurs, les activités, les métiers et les
besoins des entreprises industrielles ont aussi évolué :
recentrage sur les fonctions d’études-R&D qui de-
mandent plutôt des profils récemment formés et donc
moins âgés et délocalisation des fonctions de produc-
tion qui demandent plutôt des profils d’encadrants,
plus expérimentés et plus âgés. L’industrie a donc
rajeuni ses effectifs cadres et par conséquent les vo-
lumes de départs à la retraite de cadres ont diminué.
13. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 13
L’année 2007 marque un changement de tendance
dans l’industrie : les volumes de départs à la retraite
de cadres en poste diminuent jusqu’en 2011, avec un
recul très marqué en 2010 puis 2011. Depuis 2011,
ils demeurent à des niveaux bas et quasi stables,
autour de 5 000.
A l’inverse, sur l’ensemble du marché, les volumes de
départs à la retraite de cadres en poste repartent à
la hausse depuis 2011, après une baisse entre 2008
et 2011.
Deux facteurs peuvent être avancés pour expliquer
cette baisse des départs à la retraite dans l’industrie
(entre 2007 et 2011) et au global (entre 2008 et
2011).
Sources:pourleseffectifssalariés:Pôleemploi,2011
Pourleseffectifscadres:Apec,2013
Industrie
Des niveaux stables
Ensemble des secteurs
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
201320122011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996
Baisse continue
des départs à la retraite
de cadres en poste,
plus forte dans l'industrie
qu'au global
Hausse continue
des départs à la retraite
de cadres en poste,
moins forte dans l'industrie
qu'au global
–Figure 7–
Évolution des départs à la retraite de cadres en poste dans l’industrie et dans
l’ensemble des secteurs entre 1996 et 2013 (base 100 en 1996)
Source:Apec,2014
En premier lieu, les réformes en cours sur les retraites
(allongement de la durée de cotisation et report de
l’âge légal) conjuguées à la crise économique instal-
lée depuis l’été 2008 ont entraîné chez certains
cadres éligibles, un report de la liquidation de leurs
droits à la retraite.
Par ailleurs, la conjoncture très défavorable aux sala-
riés entraîne notamment l’augmentation du chô-
mage de longue durée. Cela touche plus particuliè-
rement les séniors et augmente davantage leurs
difficultés de retour à l’emploi. Cela diminue donc
mécaniquement le nombre de cadres en emploi en
âge de partir à la retraite.
14. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE14
1996 2013
Industrie agroalimentaire 1,3 % 1,1 %
Industries manufacturières (meubles,
textiles, bois, papier, imprimerie)
1,6 % 1,2 %
Mécanique, métallurgie 1,9 % 1,4 %
Equipements électriques et électro-
niques
0,9 % 1,0 %
Automobile, aéronautique et autres
matériels de transport
1,1 % 0,8 %
Industrie 1,6 % 1,1 %
Ensemble des secteurs 1,1 % 1,1 %
Source:Apec,2014
–Tableau 4–
Taux de départs à la retraite de cadres en poste par sous-secteurs d’activité de
l’industrie7
7. Le taux de départ à la retraite
permet de mesurer l’intensité des
départs à la retraite de cadres en
poste parmi l’effectif cadre. Calcul du
taux de départ à la retraite de cadres
en poste : nombre de départs à la
retraite de cadres en poste de l’année
n/Effectif cadre de l’année n-1.
Entre 1996 et 2013, le taux de départ à la retraite a
baissé significativement dans l’industrie alors qu’il
est resté stable sur l’ensemble du marché (ta-
bleau 4). C’est un indice supplémentaire du rajeu-
nissement du secteur.
Ce constat est vérifié dans quasiment tous les sec-
teurs industriels dont certains ont même en 2013 un
taux de départ à la retraite inférieur à l’ensemble du
marché. Il s’agit des secteurs qui recrutent habituel-
lement une part plus élevée de débutants que les
autres : équipements électriques et électroniques et
automobile-aéronautique et autres matériels de
transport. •
15. APEC – INDUSTRIE : FACTEURS D’ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE 15
–MÉTHODOLOGIE–
Les données utilisées dans cette étude sont issues de
l’enquête annuelle de conjoncture sur l’emploi des
cadres menée par l’Apec auprès des entreprises du
secteur privé. Cette enquête est réalisée auprès d’un
échantillon permanent de 11 000 entreprises ou éta-
blissements.
Cet échantillon est représentatif de la répartition par
région, par taille et secteur d’activité des entreprises
du secteur privé (cotisant à Pôle emploi pour leurs
salariés) d’1 salarié et plus. Il représente 1 120 000
salariés dont 192 000 cadres.
Les résultats complets de cette étude sont publiés
dans les documents « Perspectives de l’emploi cadre »,
déclinés au niveau national et pour 21 régions. •