2. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Commentaire de Marché 4
• Une relance inespérée 4
• Une volumétrie en légère hausse 4
• Des performances sectorielles plutôt positives 5
Résultats annuels 2009 7
• Des capacités bénéficiaires en évolutions disparates mais globalement 7
supérieures à nos attentes
Perspectives 2010 et 2011 11
• Une capacité bénéficiaire prévisionnelle toujours au vert… 11
• …Mais une distribution a priori moins généreuse 12
Diagramme des recommandations de BMCE Capital 14
Screening de la liquidité de la Bourse de Casablanca 15
Analyse technique 16
• Poursuite de l’évolution dans le canal ascendant 16
Aperçu économique 14
• La bonne santé de l’économie récompensée par l’Investment Grade 14
Faits marquants 19
• Eco-News 19
• Nouveautés Sectorielles 23
• Nouvelles de sociétés 31
• Opérations sur le Capital 37
• Emprunts obligataires 42
• Offre publique de Retrait 44
• Publications des Résultats 45
ANALYSE & RECHERCHE 2
3. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Résultats annuels des sociétés cotées 62
• Banques 62
• Assurances 84
• Crédit à la consommation 95
• Leasing 110
• Holdings 115
• Immobilier 124
• Pétrole et Mines 136
• Télécoms 150
• Loisirs et Hôtels 156
• Technologies de l’Information 161
• Services aux Collectivités 173
• Gaz 177
• Chimie 183
• Agroalimentaire 188
• Cimenteries 203
• Industries Métallurgiques 211
• Industrie Pharmaceutique 219
• Automobile 225
• Autres 236
Sélection de valeurs de BMCE Capital Bourse 249
Tableau des réalisations et des recommandations 251
Tableau de bord 253
ANALYSE & RECHERCHE 3
4. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Commentaire de Marché
Une relance inespérée
Après avoir longtemps végété avec une performance annuelle ne dépassant pas 7%
durant plusieurs semaines sous le seuil support autour des 11 000 points, le marché a
été redynamisé pour amorcer une relance de forte ampleur suite à l’annonce
le 25 mars dernier de la fusion stratégique entre les deux Holdings phares de la Place
ONA et SNI, portant les gains des deux baromètres phares de la Place au 30 mars 2010
à +10,93% avec 11 585,72 points pour l'indice de toutes les valeurs cotées et à
+11,50% avec 9 437,57 points pour l’indicateur des valeurs les plus actives.
Néanmoins, la publication par le Groupe ADDOHA de ses réalisations annuelles
inférieures aux attentes a stoppé cet élan, ramenant la performance du MASI à
+9,34% avec 11 418,77 points et celle du MADEX à +9,80% avec 9 294,04 points. Pour
sa part, le BCEI 20 cumule des gains annuels en 2010 de +10,63% à 1 133,89 points.
Perf du MASI, du MADEX et du BCEI depuis le 31/12/2009
B a s e 10 0 MASI MADEX BCEI 20
113
111
109
107
105
103
101
99
97
31/12 15/1 30/1 14/2 1/3 16/3 31/3
De son côté, la valorisation globale du marché se renforce de MAD 51,6 Md à
MAD 560,5 Md. A ce niveau de capitalisation, la Place de Casablanca traite à 18,2x et
16,8x ses résultats prévisionnels en 2010E et 2011P. Retraité du secteur immobilier, les
P/E 2010E et 2011P du marché s’établissent à 17,3x et à 16,3x. Par filière, les P/E
2010E et 2011P des financières ressortent à 17,9x et à 16,0x tandis que ceux des
industries s’établissent à 16,2x en 2010E et à 15,2x en 2011P.
Une volumétrie en légère hausse
Vraisemblablement plus dynamique au fil des mois, le flux transactionnel brassé au
cours du premier trimestre 2010 s’établit à MAD 34,0 Md, en hausse de 6,6%
comparativement au premier trimestre 2009. Ce volume a été transigé à hauteur de
52,3% sur le Compartiment Central, lequel a été significativement dynamisé par les
échanges sur les valeurs ADDOHA, ITISSALAT AL-MAGHRIB, ATTIJARIWAFA BANK et
ONA, polarisant des proportions respectives de 18,7%, de 14,7% et de 7,7% chacune
pour les deux dernières.
ANALYSE & RECHERCHE 4
5. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Commentaire de Marché
De son côté, le Marché de Gré à Gré concentre un volume global à MAD 16,2 Md,
accaparé à hauteur de 41,9% et de 35,2% par les négoces sur les valeurs BMCE BANK et
CGI suite à l’échange au cours du 22 mars 2010 de 12 700 111 titres BMCE BANK et de
1 472 640 actions CGI à des cours unitaires respectifs de MAD 267 et de MAD 1 937.
Cette opération correspond à une prise de participation croisée entre CDG et RMA
WATANYA, aboutissant à l’acquisition de près de 8% du capital de BMCE BANK par la
première et de près de 8,05% du capital de CGI par la seconde.
Volumes traités au T1 2010
En M MA D
13 971,5
256,3
1 971,6
8 381,0
4 839,8 4 571,7
janvier février Mars
Volume MC Volume MB
Des performances sectorielles plutôt positives
Hormis quatre secteurs qui inscrivent la variation de leurs indices en territoire
négatif, l’ensemble des baromètres sectoriels affiche des performances positives.
En tête de peloton, l’indicateur des « Mines » s’apprécie de 38,6% à 9 337,41 points,
bénéficiant de l’engouement manifesté par les investisseurs pour les titres CMT,
MANAGEM et SMI. Dans une moindre mesure, le baromètre des « Services aux
Collectivités » gagne 24,2% à 1 666,67 points, boosté par la performance de la valeur
LYDEC au cours de ce trimestre qui se bonifie de 24,2% à MAD 400. Pour sa part,
l’indicateur des « Logiciels et Services Informatiques » s’améliore de 22,4% à
932,75 points, capitalisant sur l’ascension (i) de MICRODATA suite à l’annonce de ses
réalisations financières probantes en 2009, (ii) d’HPS après la confirmation de
sa volonté de croissance externe et enfin (iii) de MATEL PC MARKET et DISTRISOFT
sous l’effet de la publication des détails relatifs à la fusion entre les deux sociétés.
En revanche, l’indice du secteur de « la Sylviculture et Papier » dégringole de
33,6% à 121,11 points, suite aux contre-performances financières accusées par
la valeur MED PAPER qui recule dans les mêmes ordres de grandeur. Dans
une proportion de moindre ampleur, l’indicateur des « Loisirs & Hôtels » s’affaisse
ANALYSE & RECHERCHE 5
6. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Commentaire de Marché
de 13,4% à 937,50 points, tandis que le baromètre des « Boissons » se contracte de
10,5% à 14 515,10 points, consécutivement au repli du cours du titre BRASSERIES DU
MAROC de 11,5% à MAD 3 008.
Les plus fortes variations du premier trimestre 2009
M ED P A P ER
A C R ED
R IS M A
SN EP
T A S LIF
SB M
IN V O LY S
B E R LIE T M A R O C
Z E LLID J A
C IM E N T D U M A R O C
CTM
LG M C
M A T E L P C M A R KE T
M A N A GEM
SM I
M A GH R EB OXYGEN E
M A R O C LE A S IN G
SR M
M IC R O D A T A
CM T
-40% -30% -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Par valeur et tirant amplement profit de l’annonce de ses résultats financiers au titre
de l’exercice 2009 globalement satisfaisants, CMT enregistre au cours du premier
trimestre 2010 la plus forte hausse de la Place avec une performance de +56,1% à
MAD 1 450 et ce, suite notamment à des rumeurs relatives à des opérations de
croissance externe. Dans cette même lignée, MICRODATA se renforce de 38,0% à
MAD 601 tandis que SRM, MAROC LEASING et MAGHREB OXYGENE s’améliorent de
35,8%, de 33,3% et de 33,0% à MAD 539, à MAD 480 et à MAD 226,1 respectivement.
Au registre des plus fortes baisses et négativement impactées par leurs réalisations
annuelles 2009 en berne, MED PAPER, ACRED, RISMA et SNEP fléchissent de 33,6%, de
14,5%, de 13,4% et de 12,6% à MAD 88,32, à MAD 761, à MAD 225 et à MAD 376
respectivement.
*
ANALYSE & RECHERCHE 6
7. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Résultats annuels 2009
Des capacités bénéficiaires en évolutions disparates mais globalement
supérieures à nos attentes
Au terme de l’année 2009, les réalisations commerciales des sociétés cotées
ressortent globalement contrastées. En effet, tandis que les banques, les sociétés de
financement et les compagnies d’assurance semblent tirer leur épingle du jeu face au
ralentissement de l’activité économique en 2009, la filière industrielle accuse
le coup, avec des performances commerciales en net repli :
• Pour les financières, le PNB s’élargit de 15,8% à MAD 29,9 Md généré à hauteur
de 94,5% par le secteur bancaire, lequel totalise un PNB de MAD 28,3 Md, en
hausse de 16,2%. En tête d’affiche, ATTIJARIWAFA BANK et BMCE BANK
concentrent 69,6% des revenus des banques à MAD 19,7 Md. Retraité
d’éléments exceptionnels (plus-value sur la cession de CREDIT DU MAROC à
CREDIT AGRICOLE France), le PNB d’ATTIJARIWAFA BANK enregistre une
progression de 11% ;
• Timide hausse pour les sociétés de crédit à la consommation qui fixent leur PNB
à MAD 1,2 Md, en légère hausse de 1,7%. EQDOM en polarise 53,4% à
M MD 645,3, en amélioration de 4,8% tandis que SALAFIN en accapare 22,3% à
M MAD 269,2, en augmentation de 3,3%. La plus forte progression est à mettre
à l’actif de TASLIF tirant amplement profit de l’acquisition de SALAF et
totalisant un PNB de M MAD 72,4, en bonification de 14,9%. A l’opposé, DIAC
SALAF laisse apparaitre un PNB déficitaire de M MAD –3,4, contre M MAD 6,2 une
année auparavant, alors que SOFAC enregistre un produit net bancaire de
M MAD 120,8, en contraction de 14,7% consécutivement à la baisse de sa
production ;
• Dans cette même lignée, le PNB des sociétés de crédit-bail se bonifie de 36,6%
à M MAD 434,0. Cette performance est portée par les réalisations remarquables
de MAROC LEASING suite à sa fusion avec CHAABI LEASING au cours de cette
année, totalisant des revenus nets opérationnels de M MAD 247,8, en
progression de 71,7% ;
• Les primes émises par les compagnies d’assurance se hissent, quant à elles, de
4,4% à MAD 6,7 Md générées à hauteur de 63,9% par WAFA ASSURANCES à
MAD 4,3 Md. La filiale assurances d’ATTIJARIWAFA BANK confirme ainsi son
Leadership sur le marché marocain des assurances ;
• Parallèlement, les Holdings réalisent un chiffre d’affaires de MAD 42,7 Md,
en accroissement de 2,2%, brassé en grande partie par l’ONA qui génère des
revenus de MAD 37,3 Md, en légère amélioration de 1,9% ;
ANALYSE & RECHERCHE 7
8. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Résultats annuels 2009
• A l’opposé, les réalisations commerciales des valeurs de la cote industrielle et
de négoce reculent de 8,1% à MAD 135,1 Md, grevées par les
contre-performances accusées par le secteur des pétroles et mines et par
l’industrie métallurgique suite à un effet prix en moyenne défavorable, n’ayant
pas été compensées par la hausse des revenus des secteurs des Télécoms et de
l’agroalimentaire qui se hissent de 2,8% et de 0,9% à MAD 30,3 Md et à
MAD 19,4 Md respectivement.
Réalisations commerciales 2008 et 2009 des entreprises
cotées (en M MAD)
188 911 177 857
29 905
25 832
6 439 6 725
CA Industries et Holdings PNB Financières PE Assurances
2008 2009
Contrairement aux performances commerciales, la capacité bénéficiaire globale
ressort à MAD 32,7 Md, en hausse de 22,8% (Vs.. nos prévisions de MAD 31,4 Md, en
progression de 17,3%). Retraité de la plus-value non cash réalisée suite à la cession de
WANA au fonds AJIAL et à ZAÎN, le bénéfice net de la cote se fixe à MAD 30,5 Md, en
augmentation de 14,4%. Cette évolution tient compte d’une progression de 2,4% à
MAD 8,0 Md du résultat net de banques, des sociétés de crédit et des assurances et de
31,3% à MAD 24,7 Md du RN des industries et des Holdings. Retraitée de la plus-value
sur WANA, ce dernier s’élargit de 19,4% à MAD 22,5 Md. Par secteur :
• Les financières totalisent un RN de MAD 7,2 Md, en hausse de 2,3% par rapport
à 2008. Retraité de la plus-value réalisée par ATTIJARIWAFA BANK sur CREDIT
DU MAROC, le RNPG des financières recule de 4,8% à MAD 6,2 Md. Concentrant
92,3% des bénéfices de ce secteur, les banques affichent un RNPG de
MAD 6,7 Md, en progression de 2,5%. Cette évolution tient compte de la
contraction de 82,8% à M MAD 98,9 du RNPG du CIH, de la baisse de 53,7% à
M MAD 384,8 de la capacité bénéficiaire de BMCE BANK suite à l’alourdissement
de sa charge de risque et dans une moindre mesure de 4,3% à M MAD 747,3 de
celle de BMCI. En revanche, les bénéfices d’ATTIJARIWAFA BANK, de BCP et de
CREDIT DU MAROC se renforcent de 26,4% (+11,1% hors exceptionnel), de 28,9%
et de 16,6% respectivement à MAD 3,9 Md, à MAD 1,1 Md et à M MAD 421,8 ;
ANALYSE & RECHERCHE 8
9. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Résultats annuels 2009
• A contrario, les sociétés de crédit à la consommation fixent leur résultat net à
M MAD 366,6 en repli de 12,6%. Cette contre-performance est induite par
la hausse du coût du risque pour l’ensemble des opérateurs, plus
particulièrement pour SOFAC qui accuse un déficit de M MAD –11,5 (vs. des
gains de M MAD 52,7 en 2008) et ACRED qui enregistre un RN en baisse de 11,1%
à M MAD 27,1 ;
• Les bénéfices des sociétés de leasing marquent, quant à eux, un bond de 35,4%
à M MAD 186,6 grâce à l’élargissement de 65,1% à M MAD 109,3 du résultat net
de MAROC LEASING, profitant de sa fusion avec CHAABI LEASING ;
• Les compagnies d’assurances et de courtage enregistrent, quant à elles, des
capacités bénéficiaires en augmentation de 3,9% à M MAD 787,5. Cette évolution
tient compte de l’amélioration de 44,9% à M MAD 677,3 du bénéfice net de
WAFA ASSURANCES compensant la dégradation de 71,1% et de 12,7%
respectivement des capacités bénéficiaires d’ATLANTA et d’AGMA LAHLOU-TAZI
à M MAD 71,0 et à M MAD 39,3. Retraité de la plus-value réalisée sur le cession
de CREDIT DU MAROC, WAFA ASSURANCES totalise un bénéfice net de
M MAD 500, en augmentation de 6,8% ;
• A MAD 5,5 Md, le segment des Holdings cumule des gains annuels 2009 en
progression de 205,7%. Cette évolution est redevable à la constatation de la
plus-value non cash de MAD 2,3 Md relative à la dilution des participations des
Holdings ONA et SNI dans WANA suite à l’entrée la même année dans son
capital des fonds AJIAL et ZAÎN. Ces deux Holdings drainent des capacités
bénéficiaires en bonification de 160,9% et de 365,2% respectivement à
MAD 2,9 Md et à MAD 2,4 Md. Retraité de cette plus-value, le RN du secteur se
bonifie de 80,1% à MAD 3,2 Md. Pour sa part, DELTA HOLDING affiche un
résultat net de M MAD 215,6, en élargissement de 24,0% ;
• Concernant la filière industrielle, le résultat net global progresse de 12,8% à
MAD 19,2 Md. Cette situation est redevable à l’amélioration de 155,4% à
M MAD 932,3 des bénéfices du secteur des pétrole et mines, tirant amplement
profit du redressement du déficit de SAMIR et de MANAGEM dont le RN passe de
MAD –1,2 Md et de M MAD –589,2 à des excédents de M MAD 554,9 et de
M MAD 22,7 respectivement. Dans une moindre mesure, les bénéfices des
cimenteries et du secteur de l’agroalimentaire progressent de 22,4% et de
22,8% respectivement à MAD 3,5 Md et à MAD 1,9 Md. En revanche, les résultats
nets de l’industrie métallurgique, de l’immobilier et des Télécoms accusent des
baisses respectives de –58,2%, de –5,9% et de –1,0% à M MAD 402,0, à
MAD 1,7 Md et à MAD 9,4 Md.
ANALYSE & RECHERCHE 9
10. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Résultats annuels 2009
Evolution de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées
en 2008 et 2009 (en M MAD)
24 725
18 810
7 050 7 211
758
788
Industires et Holdings Financières Assurances
2008 2009
Dans ce conditions et à l’exception du secteur des loisirs et hôtels, la baisse la plus
conséquente à été accusée par le segment de la Parachimie avec –205,1%. A l’opposé,
la plus importante progression de la capacité bénéficiaire est à mettre à l’actif du
secteur des Holdings avec +205,7%.
Croissance capacité bénéficiaire en 2009
+2 05 ,7 % Variation Globale :+22,8%
+15 5,4 %
+54 ,7 %
+3 5,4 % 4,0%
+2
+22 ,8 % +22 ,4 %+14,2%
+3 ,9% +2 ,5% - 1,0 % - 1,3 %
- 5 ,9 % - 12 ,6 %
-2 8,1% -2 8 ,6%
- 3 4,1%
-5 2,0%
- 58 ,2 %
- 19 5,9%
- 20 5,1%
HOLDINGS
PETROLE ET MINES
A UTRES
LEA SING
LOG & SERV INFO
A GROA LIMENTA IRE
C IMENTERIES
GA Z
A SSURANC ES
BANQUES
TELEC OMS
C OLLEC T
SERV AUX
IMMOBILIER
CREDIT A LA CONS
IND PHA RMA
C HIMIE
TEC H DE L'INFO
A UTOMOBILE
IND META LLUR
EMBA LLA GE
PARA CHIMIE
ANALYSE & RECHERCHE 10
11. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Perspectives 2010 et 2011
Une capacité bénéficiaire prévisionnelle toujours au vert….
Après la mise à jour des prévisions, la capacité bénéficiaire de l’ensemble des
sociétés cotées à la Place de Casablanca ressort à MAD 30,7 Md en 2010 et à
MAD 33,3 Md en 2011, en hausses respectives de 12,0% et de 8,5%. Cette évolution
serait attribuable à :
• L’élargissement escompté en 2010 et en 2011 de 14,6% à MAD 8,3 Md et de
11,6% à MAD 9,3 Md des résultats nets des compagnies financières.
Accaparant 92,6% et 93,0% des bénéfices nets, les Banques devraient
afficher en 2010 et en 2011 des RN de MAD 7,7 Md et de MAD 8,6 Md, en
progression de 15,3% et de 12,0% respectivement. Pour leur part,
les sociétés de crédit à la consommation devraient élargir leurs bénéfices de
7,3% et de 6,4% respectivement à M MAD 412,6 et à M MAD 438,9, tandis que
les sociétés de Leasing devraient enregistrer des résultats nets respectifs de
M MAD 199,3 et de M MAD 212,1, en bonification de 6,9% et de 6,4% ;
• La quasi-stagnation prévue pour des bénéfices des compagnies d’assurance
(+0,5%) à M MAD 791,7 en 2010 et de 13,8% à M MAD 901,2 en 2011. Cette
évolution intègre en 2010 la hausse de 57,5% à MAD 111,8 du résultat net
d’ATLANTA devant compenser la baisse de 5,4% de celui de WAFA
ASSURANCES à M MAD 640,9. En 2011, les bénéfices d’ATLANTA devraient se
hisser de 5,2%, tandis que ceux de WAFA ASSURANCES devraient progresser
de 16,0% ;
• La timide progression attendue de la capacité bénéficiaire des Holdings de
2,4% à M MAD 220,9 en 2010 et de 12,4% à M MAD 248,3 en 2011. Notons que
les prévisions ne tiennent compte que de DELTA HOLDING, les valeurs ONA
et de SNI devant être prochainement retirées de la cote ;
• Et, l’amélioration anticipée de 11,6% à MAD 21,4 Md en 2010 et de 7,0% à
MAD 22,9 Md en 2011 de la capacité bénéficiaire de la sphère industrielle.
Cette évolution tient compte (i) de la hausse estimée de 65,1% à
MAD 2,7 Md en 2010 et de 31,2% à MAD 3,6 Md en 2011 des bénéfices du
secteur de l’immobilier, (ii) de 21,4% à MAD 1,1 Md en 2010 et de 9,2% à
MAD 1,2 Md en 2011 du résultat net de la branche du pétrole et des mines,
de (iii) de 8,0% à MAD 2,1 Md en 2010 et de 5,4% à MAD 2,3 Md en 2011 des
gains du secteur de l’agroalimentaire et (iv) de 9,6% à MAD 3,8 Md en 2010
et de 7,8% à MAD 4,1 Md en 2011 de la capacité bénéficiaire des
cimenteries. Seul bémol, le résultat net des Télécoms qui devrait fléchir de
3,1% en 2010 et de 1,4% en 2011 à MAD 9,1 Md et à MAD 9,0 Md
respectivement.
ANALYSE & RECHERCHE 11
12. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Perspectives 2010 et 2011
Evolution de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées
en 2010 et en 2011 (en M MAD)
23 160,1
21 631,7
19 408,6
9 250,3
8 286,6
7 229,0
787,5 791,7 901,2
I ndustires et Holdings Financières Assurances
2009 2010 2011
Compte tenu de nos nouvelles prévisions, les P/E cibles* respectifs en 2010E et en
2011P de l’ensemble des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ressortent à 17,4x
et à 16,1x, laissant apparaître un potentiel théorique de croissance du marché de
près de 9,6% par an au cours des deux prochaines années. Retraité du secteur
immobilier, les P/E cibles du marché ressortent à 15,8x en 2010E et à 15,0x en 2011P.
Par filière, les multiples de valorisation de la Place pour les années 2010 et 2011
ressortent comme suit :
P/E*
2010E 2011P
Industries 17,9x 16,7x
Financières 16,0x 14,5x
…Mais une distribution a priori moins généreuse
Au volet distribution, la masse globale de dividendes* prévue pour 2010 et 2011 de
l’ensemble des sociétés cotées s’élèverait à MAD 18,2 Md et à MAD 19,0 Md
respectivement, soit des variations de –9,8% et de +4,5%. La baisse de la rétribution
des actionnaires en 2010 par rapport à 2009 s’explique par la prépondérance des
dividendes exceptionnels distribués au cours de l’année précédente par plusieurs
sociétés telles que BERLIET MAROC, LESIEUR CRISTAL, WAFA ASSURANCE et SALAFIN.
Dans ces conditions, le taux de rendement estimé au 31 mars 2010 devrait s’établir à
3,3% en 2010 et à 3,4% en 2011.
*Les P/E cibles excluent les valeurs pour lesquelles nous n’émettons pas de recommandation.
ANALYSE & RECHERCHE 12
13. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Perspectives 2010 et 2011
Evolution de la masse des dividendes
en 2010 et en 2011 (en M MAD)
3,6%
3,4%
20 193
3,3%
19 042
18 219
2009 2010 2011
M asse des dividendes D/Y
ANALYSE & RECHERCHE 13
14. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Diagramme des recommandations de BMCE Capital
ADH
Acheter
ATH
MAT PRO
LAC
TSF EQD
MOX SNP CMA
BCP CTM HOL
SNA
+15%
BMCI SMI
Accumuler
NEX ATW ADI CDM ALM
RIS
COL WAA
CSR
DARI UNM BNM
LES
+6% FBR
DHO TIM GAZ
MED FRT OUL NEJ SID CLT
Conserver
IAM MLE
LYD MIC ACR CGI
LBV
IBMC M2M CMT
DLM AGM
MNG SAM HPS
ATL CRT SOT
-6%
SBM
Alléger
INV
-15%
Vendre
SRM
SOF
CIH
La revue de nos prévisions post publications des résultats annuels 2009 a induit certains
changements au niveau de nos recommandations (cf. fiches valeurs). Ainsi, la cuvée
2010 laisse ressortir :
• 15 valeurs à « Acheter » (vs. 15 au T3 2009) ;
• 15 valeurs à « Accumuler » (vs. 10 au T3 2009) ;
• 28 valeurs à « Conserver » (vs. 31 au T3 2009) ;
• 2 valeurs à « Alléger » (vs. 3 au T3 2009) ;
• Et, 3 valeurs à « Vendre » (vs. 3 au T3 2009) ;
Notons que deux valeurs ont été suspendues au T1 2010 (DIAC SALAF et BERLIET MAROC)
contre DIAC SALAF et CMT au T3 2009. Par ailleurs, nous recensons 11 sociétés pour
lesquelles nous n’avons pas émis de recommandation (contre 12 au T3 2009), dont
3 valeurs pour des considérations déontologiques (BMCE BANK, MAGHREBAIL et SALAFIN).
ANALYSE & RECHERCHE 14
15. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Screening de la liquidité de la Bourse de Casablanca*
Volume MC+ MB Capitalisation
Rang Valeur Tx de Cotation Tx de Rotation du Capital
En M MAD
1 BMCE BANK 96 293,5 39 846,6 98,8% 104,3%
2 ADDOHA 68 973,6 32 035,5 99,1% 76,4%
3 CGI 57 972,9 35 877,2 98,8% 68,3%
4 MAROC TELECOM 68 414,9 139 776,2 100,0% 23,4%
5 CIH 16 932,7 7 925,4 99,7% 58,4%
6 ALLIANCES 12 045,9 8 228,0 97,8% 95,8%
7 ATTIJARIWAFA BANK 56 196,1 55 775,8 98,7% 40,2%
8 DELTA HOLDING 5 861,1 3 519,8 100,0% 104,0%
9 ONA 34 552,8 23 137,7 98,4% 49,0%
10 ATLANTA 15 967,6 5 272,7 99,7% 66,3%
11 BCP 19 036,9 18 517,4 97,3% 58,6%
12 MANAGEM 7 099,1 2 604,2 99,2% 96,4%
13 SNEP 4 940,1 902,4 99,7% 113,5%
14 SALAFIN 4 063,5 1 448,7 98,6% 117,4%
15 SONASID 13 694,8 8 307,0 96,2% 49,6%
16 CMT 3 274,4 2 153,3 97,3% 209,9%
17 SAMIR 7 465,9 7 437,3 99,9% 29,1%
18 LAFARGE CIMENTS 16 387,2 30 570,9 94,1% 19,7%
19 BMCI 10 963,9 12 880,5 89,0% 29,9%
20 HOLCIM MAROC 7 214,1 8 929,4 91,5% 27,3%
* Données à fin février 2010 sur 3 années glissantes.
ANALYSE & RECHERCHE 15
16. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Analyse technique du MASI
Poursuite de l’évolution dans le canal ascendant
100 MACD (102.129) 100
0 0
-100 -100
Average True Range (94.7323)
100 100
105 Mom entum (103.496) 105
100 100
MASI 2008 (11,339.00, 11,416.00, 11,339.00, 11,398.00, +67.0000), Tem a (11,412.71)
12100 b 12100
12000 12000
11900 11900
11800 11800
11700 11700
11600 11600
11500 11500
11400 11400
11300 11300
11200 11200
11100 11100
11000 11000
10900 10900
10800 10800
10700 10700
10600 10600
10500 10500
10400 10400
10300 10300
10200 10200
10100 10100
10000 10000
9900 c 9900
9800 9800
9700 9700
9600 9600
9500 9500
1.5 Volume (0), Relative Strength Index (64.3613) 1.5
1.0 1.0
0.5 0.5
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
May June July August September October Novem ber December 2010 February March April
Comme nous l’avions anticipé dans notre dernière analyse technique, le MASI a
marqué une légère correction vers les 10 900 points au cours de la première quinzaine
du mois de mars. Cette baisse a été rapidement dépassée notamment après l’annonce
de la fusion entre les deux Holdings phares de la cote à savoir, ONA et SNI. L’effet
d’annonce a orienté le marché vers des hausses importantes atteignant un plus haut
de 11 589,83 points lors de la séance du 30 mars. Toutefois, et après avoir progressé
de près de 6% durant trois séances successives, le MASI abandonne 2,2% suite à des
prises de bénéfices (accentuées par l’annonce des résultats annuels 2009 d’ADDOHA
en-dessous des attentes) le ramenant à 11 331,57 points en date du 06/04/2010.
S’agissant des prévisions, il ressort de notre interprétation du chart que le MASI serait
d’ores et déjà sorti du cycle baissier et ce, depuis novembre 2009 entamant, ainsi,
une nouvelle phase haussière à long terme. Cette confirmation est confortée par le
franchissement à la hausse de la résistance à 11 000 points accompagnée de volumes
importants.
ANALYSE & RECHERCHE 16
17. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Aperçu économique
La bonne santé de l’économie récompensée par l’Investment Grade
Evolution mensuelle du taux d'utilisation des c apac ités Evolution mensuelle de l'Indic e des prix à la c onsommation
de produc tion à fin février 2010 à fin février 2010
120
74%
+4,3%
118
72% 72% +1,2%
72% 116 -1,1%
-2,6%
70% 114 +3,6%
70% +2,0%
69% 112 -3,6% -3,7%
68% 69% +2,2% -1,0% +0,3%
68%
68% 69% 110 -2,8% +0,4% -1,2%
+0,6% +0,6%
68% +1,5% -1,6% +0,9%
108 -0,5% +0,2%
67% 67% -1,2% +0,2%
66% 67% -1,6%
106
+0,0% -0,1% +0,1%
104 -0,1% +0,0% +0,0%
64% +0,6% +0,1%
+0,0% +0,1% +0,2%
102 +0,1%
62% 100
m-09 a-09 m-09 j-09 j-09 a-09 s-09 o-09 n-09 d-09 j-10 f-10
60%
A limentation P roduits Non Alimentaires Indice Général
m-09 a-09 m-09 j-09 j-09 a-09 s-09 o-09 n-09 d-09 j-10 f-10
Evolution des flux extérieurs à fin février 2010 Evolution mensuelle de la balance commerciale à fin
MAD Md M MAD
février 2010
9
30 47%
8 46,0%
25 46%
7 45,2%
6 45%
20 44,4% 44,5% 44,2%
44,8%
5 43,6% 44%
44,3%
4 15
43,8% 42,9%
43,5% 43%
3 42,2%
10
42%
2
5 41%
1
0 0 40%
m-09 a-09 m-09 j-09 j-09 a-09 s-09 o-09 n-09 d-09 j-10 f-10 m-09 a-09 m-09 j-09 j-09 a-09 s-09 o-09 n-09 d-09 j-10 f-10
Recettes M RE Recettes voyages IDE Importations CAF Exportations FOB Taux de couverture
MAD M d Variation de l'agrégat de monnaie M3 et de ses MAD M d
M AD M d
Evoution de l'encours de la dette extérieure
20
contreparties à fin février 2010 15
100 de 2004 à 2009 16%
15 80 13,9%
10
14%
13,1%
10
5 60
5 11,3% 12%
0 40 10,7% 10,7%
0
9,9%
-5 10%
-5 20
-10 -10
m-09 a-09 m-09 j-09 j-09 a-09 s-09 o-09 n-09 d-09 j-10 f-10 0 8%
2004 2005 2006 2007 2008 2009
Avoirs extérieurs nets Concours à l'économie
Créances sur l'Etat Agrégat de monnaie M 3 Encours Service de la dette En % du P IB
Si l’économie marocaine est restée, au cours des deux premiers mois de l’année,
l’otage de l’attentisme des investisseurs locaux et étrangers ainsi que du fort
ralentissement de la consommation domestique en raison des intempéries, le mois de
mars se clôture sur d’excellentes nouvelles, annonciatrices d’une relance à tous les
niveaux.
ANALYSE & RECHERCHE 17
18. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Aperçu économique
En effet, la consommation locale semble être plus dynamique, comme en atteste la
hausse de 4,8% des ventes de ciment à l’issue du dernier mois du trimestre, sachant
que la profession s’attend à un fort rattrapage à partir d’Avril. Cette embellie est
attribuable principalement à la reprise des chantiers avec l’accalmie pluviométrique,
générant un volume d’activité en hausse pour l’ensemble des branches de matériaux de
construction et dynamisant à nouveau l’emploi.
Le même optimisme ressort à la lecture des statistiques du commerce extérieur,
laissant apparaître une amélioration du taux de couverture de CAF/FOB de 0,7 point
comparativement au mois dernier et de 4,7 points par rapport à fin février 2009 pour
se monter à 46%. Ce redressement de l’activité à l’export est particulièrement
redevable au bond réalisé par les ventes de phosphate à l’international sur les trois
derniers mois (+241,7% en volume et +88,4% en valeur) couronnant la stratégie payante
du Maroc permettant de stopper la baisse des prix opérée en S1 2009.
Au volet des paiements, les transferts des MRE et les recettes de voyages progressent
de 8,6% et de 14,7% comparativement au même mois de l’année dernière. Toutefois,
cette évolution ne permet pas de résorber la baisse de 9,4% des réserves nationales en
devises, lesquelles se fixent à 7 mois d’importations, contre 8 mois l’année d’avant.
En revanche et selon les indicateurs de conjoncture établis par la Banque Centrale,
la production industrielle aurait connu une vraisemblable décélération au cours du mois
de février par rapport au mois précédent, en raison notamment des intempéries
survenues au niveau national. C’est dans ce sillage que le taux d’utilisation des
capacités de production ressort à 68%, en baisse de 4 points comparativement au mois
de janvier dernier.
Le niveau général des prix a également été impacté par les dernières inondations
notamment au niveau de sa branche alimentaire. En effet, l’indice des prix à la
consommation alimentaire se renchérit de 2% d’un mois à l’autre.
Toutefois, la bonne nouvelle est incontestablement celle provenant de STANDARD &
POORS -S&P- qui a octroyé au Maroc le statut d’Investment Grade, récompensant
la résilience de son économie. Une décision déjà émise par FITCH RATINGS en 2007 et
confirmée en octobre 2009.
L’agence de notation S&P, qui a relevé sa note long terme du Maroc de BB+ à BBB- en
devise et de BBB en BBB+ en monnaie locale, a également revu à la hausse sa note
court terme en devises de B à A3 et en monnaie locale de A3 à A2.
S&P a particulièrement mis en avant les progrès enregistrés par le Maroc au cours de
la dernière décennie en matière de modernisation du tissu économique, accompagnée
par une bonne maîtrise de l’encours de la dette du Pays notamment celle contractée à
l’international, puisque sa proportion dans le PIB ressort en moyenne à 11,2% au cours
des cinq dernières années.
ANALYSE & RECHERCHE 18
19. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
Eco news
ECONOMIE : Un taux de croissance de 5,3% en 2009 pour un déficit budgétaire de
2,2%
Selon le Ministère des Finances, l’économie nationale devrait enregistrer un taux de
croissance de 5,3% en 2009, portée essentiellement par la hausse de la
demande intérieure.
Sur le plan économique, la croissance du secteur primaire pourrait atteindre 24% en
2009 contre 16,6% en 2008. Les activités non-agricoles devraient enregistrer, quant à
elles, une légère croissance de 2,7%, résultant essentiellement du recul de l’activité
du secteur secondaire.
Pour sa part, le budget de l’Etat ressort déficitaire de 2,2% par rapport au PIB contre
un excédent de 0,4% du PIB en 2008. Cette situation s’explique notamment par la
hausse des dépenses d’investissement de 22,8% à MAD 46,6 Md couplée à la baisse des
recettes fiscales de 9,1% à MAD 15,2 Md.
BALANCE COMMERCIALE : Un taux de couverture CAF/FOB de 46% à fin févier
2010
Au terme du mois de février 2010, les exportations FOB ressortent à M MAD 18 764,5,
en progression de 12,5% comparativement à la même période une année auparavant.
Cette situation est redevable à l’élargissement de 88,4% à M MAD 3 651,4 des ventes
de phosphates et de ses dérivés et dans une moindre mesure de celles hors
phosphates et dérivés de 2,5% à M MAD 15 113,1. Toutefois, les exportations de
produits finis de consommation et celles d’équipement se replient de 19,8% et de
25,1% respectivement à M MAD 4 634,8 et à M MAD 1 514,3. Pour leur part, les ventes
des produits alimentaires à l’international se stabilisent à M MAD 4 093,5.
De leur côté, les achats du Maroc exprimés en CAF se hissent de 0,9% à
M MAD 40 814,7 notamment suite à l’élargissement de 17,8% à M MAD 9 148,0 des
importations de produits énergétiques, de 12,5% des demi produits et des produits
bruts à M MAD 8 746,2 et à M MAD 1 815,7 respectivement. A l’opposé, les
importations de produits finis d’équipements se contractent de 12,6% à
M MAD 9 579,6, les achats de produits finis de consommation baissent de 7,9% à
M MAD 7 522,9 tandis que ceux de produits alimentaires se dégradent de 3,3% à
M MAD 4 001,9.
Dans ces conditions, le taux de couverture de la Balance Commerciale CAF/FOB
ressort à 46,0%, en élargissement de 4,8 points comparativement à février 2009.
Au volet des services, (i) les recettes de voyages progressent de 10,5%
à M MAD 6 526,2, (ii) les revenus des transports reculent de 18,5% à M MAD 2 596,2
tandis que les recettes des centres d’appels se renforcent de 40,5% à M MAD 605,5.
De leur côté, les recettes MRE s’améliorent de 7,4% à M MAD 7 545,1 au moment où
les IDE baissent de 55,5% à M MAD 3 065,2.
ANALYSE & RECHERCHE 19
20. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
En conséquence, la Balance Commerciale FOB/FOB laisse apparaitre un déficit de
M MAD 13 539,8, soit un taux de couverture de 70,4%, en amélioration de 3,3 points.
Enfin, les avoirs extérieurs nets de l’institution d’émission et des banques fléchissent
de 4,9% à M MAD 180 101.
INDICE DES PRIX A LA PRODUCTION : Hausse de 0,9% au niveau des industries
manufacturières à fin février 2010
Au terme du mois de février 2010 l’indice de la production industrielle
progresse au niveau des industries manufacturières de 0,9% par rapport au mois
précédent. Cette légère hausse est portée par l’augmentation de 3,1% de l’indice du
« Raffinage de pétrole » et de 2,1% de « la métallurgie ». En revanche, « l’industrie
du caoutchouc et des plastiques » accuse une baisse de 0,8% tandis que le baromètre
de « l’industrie du papier et du carton » recule de 0,4%.
De son côté, l’indicateur des « industries extractives » se replie de 0,5% résultant du
retrait de 0,6% de l’indice des autres industries extractives (dont -7,5% pour le
bitume).
Enfin, le baromètre de la production de l’énergie électrique affiche une stagnation
comparativement au mois de janvier 2010.
INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION : Hausse de 0,9% au cours du mois de
février 2010
Selon le Haut Commissariat au Plan –HCP-, l’Indice des Prix à la
Consommation –IPC- enregistre, au cours du mois de février 2010, un accroissement
de 0,9% comparativement au mois précédent. Cette progression résulte de
l’augmentation de 2,0% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de celui des
produits non alimentaires.
Pour les produits alimentaires, la hausse concerne notamment les légumes avec
+17,5% et les fruits avec +0,5%. En revanche, les prix reculent de 1,5% pour les huiles
et graisses et de 0,4% pour le pain et céréales ainsi que pour les fromages et laitages.
Par ville, les plus fortes croissances concernent (i) Laâyoune avec +1,8%, (ii) Settat
avec +1,7%, (iii) Béni-Mellal et Dakhla avec +1,5% et (iv) Al Hoceima avec +1,4%.
Comparé au même mois de l’année précédente, l’IPC se hisse de 0,1% au cours du
mois de février 2010 impacté par le retrait de 1,2% de l’indice des produits
alimentaires conjugué à la hausse de 1,2% de celui des produits non alimentaires dont
les prix varient dans une fourchette allant de -1,8% pour les communications à +3,8%
pour l’enseignement.
Pour sa part, l’indicateur d’inflation sous-jacente (excluant les produits à prix
volatils et les tarifs publics) ressort en baisse de 0,1% par rapport au mois de janvier
2010 et en amélioration de 0,2% par rapport au mois de février 2009.
ANALYSE & RECHERCHE 20
21. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
RECETTES FISCALES : Une quasi-stagnation à MAD 22,1 Md à fin février 2010
Au terme du mois de février 2010, les recettes fiscales engrangées par l’Etat se
chiffrent à MAD 22,1 Md, en quasi-stagnation comparativement à la même période
une année auparavant.
Cette situation s’explique principalement par :
• La dégradation de 25% à MAD 2,1 Md de l’Impôt sur les Sociétés –IS-. Cette
évolution est notamment imputable au ralentissement de l’activité
économique qui a affecté de nombreux secteurs ;
• La contraction de 7% à MAD 4,83 Md des recettes issues de l’Impôt sur le
Revenu -IR- eu égard à la baisse des taux de cotisations découlant des
réformes ;
• Le recul de 13% des droits d’enregistrement ;
• La bonification de 14% à MAD 7,5 Md de la TVA ;
• L’ascension de 12% à MAD 1,95 Md des droits de douane ;
• Et, la hausse de 9% à MAD 2,9 Md de la Taxe Intérieure sur la
Consommation.
De leur côté, les recettes non fiscales accusent une baisse de 8% à M MAD 792 en
raison de l’absence de privatisations et de la dégradation de 63% des revenus des
monopoles et participations à M MAD 117.
BAD : Octroi d’un prêt de M EUR 53,6 pour le financement du Programme National
d’Economie de l’Eau d’Irrigation
La Banque Africaine de Développement –BAD– a octroyé au Maroc un prêt de
M EUR 53,6 destiné au Programme National d’Economie de l’Eau d’Irrigation –PNEEI-.
Il s’agit du financement de trois bassins hydrauliques à savoir les réservoirs d’Oum
Rabiâ, la Moulouya et le Loukkos.
Ce projet prévoit trois composantes primaires notamment (i) la modernisation des
infrastructures, (ii) l’appui à la valorisation de l’eau d’irrigation et (iii) le
renforcement des institutions et des capacités. La zone d’intervention du projet
couvre une superficie de 20 000 ha qui regroupe près de 5 853 exploitations, soit une
population cible de 30 000 habitants.
ANALYSE & RECHERCHE 21
22. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
FMI : Principales recommandations pour le développement de l’économie nationale
Dans le cadre de son appréciation de la santé économique et financière du Royaume,
le FMI recommande au Gouvernement marocain de :
• Soutenir, à court terme, la demande intérieure afin de réduire la
dépendance vis-à-vis de l’Union Européenne, tout en précisant qu’à moyen
terme cette stratégie pourrait entraver l’aboutissement aux objectifs de
développement souhaités ;
• Assouplir la politique budgétaire et monétaire et contrôler davantage le
secteur financier ;
• Laisser le déficit budgétaire se creuser et se concentrer sur l’augmentation
des dépenses en capital au profit des dépenses courantes ;
• Poursuivre les efforts de réformes fiscales pour favoriser l’intégration du
secteur informel ;
• Stimuler la croissance pour relever le niveau de vie et résoudre le problème
persistant du chômage ;
• Et, assurer le passage à un régime de change plus flexible avec adoption
d’un système de ciblage de l’inflation.
RATING ECONOMIE MAROCAINE : Obtention de l’Investment Grade auprès de
STANDARD & POOR’S
L’agence internationale de notation STANDARD & POOR’S –S&P– a relevé courant mars
2010 sa note long terme du Maroc de BB+ à BBB- en devise et de BBB en BBB+ en
monnaie locale. S&P a également revu à la hausse sa note court terme en devises de
B à A3 et en monnaie locale de A3 à A2. Le royaume devient ainsi le 15ème pays qui
accède à la catégorie Investment Grade. Une décision déjà prise par Fitch Ratings en
2007 et confirmée en octobre 2009.
Selon l’agence, cette notation s’explique par les progrès enregistrés par le Maroc au
cours de la dernière décennie en matière de maîtrise de l’endettement et de
modernisation du tissu économique. La stabilité politique du Pays conjuguée aux
programmes de réformes, aux grands travaux engagés dans le secteur public et aux
projets de lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme ont été aussi pris en compte
dans l’appréciation de la note.
ANALYSE & RECHERCHE 22
23. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
Nouveautés Sectorielles
Banques
BANK AL MAGHRIB : Baisse de la réserve obligatoire de 2 points à 6%
A l’issue de son Conseil Trimestriel, Bank AL Maghrib a décidé de baisser de
2 points le taux de la réserve obligatoire le ramenant à 6% et ce, à compter du
1er avril 2010. Le taux directeur devrait, quant à lui, rester stable à 3,25%.
Rappelons que Bank Al-Maghrib avait procédé depuis 2008 à la baisse du taux de la
réserve obligatoire à plusieurs reprises ; celui-ci se situant à 15% en décembre 2008.
AL MOURABAHA : Détails des nouvelles mesures fiscales prévues dans la Loi de
Finances 2010
Dans le cadre de la Loi de Finances 2010, et afin de relancer la commercialisation des
produits alternatifs et notamment AL MOURABAHA, des mesures incitatives ont été
prises en vue d’aligner le coût de ce produit sur celui des crédits classiques. Il s’agit
notamment de :
• La baisse du taux de TVA de 10 points à 10% ;
• L’application de la TVA uniquement sur la marge de la banque au lieu du
montant total de la transaction ;
• La possibilité pour les banques d’étaler l’imposition de leur marge bénéficiaire
sur toute la durée du crédit ;
• Le paiement d’un droit d’enregistrement unique sur le bien par le client, au
lieu de la double imposition appliquée avant 2010 (au moment de l’acquisition
par la banque du bien immobilier ainsi qu’à la cession du bien par la banque au
client) ;
• Et, la possibilité pour le client, dans le cas d’un achat de logement principal
par le truchement d’AL MOURABAHA, de déduire la rémunération convenue
d’avance avec sa banque, dans la limite de 10% de son revenu global
imposable.
ANALYSE & RECHERCHE 23
24. BMCE Capital Bourse Quarterly
Trimestriel Mars 2010
Faits marquants
Télécoms
Approbation de la nouvelle note d’orientation stratégique 2009-2013
Le Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de Réglementation des
Télécommunications –ANRT– a validé au premier trimestre 2010 le plan d’action
stratégique des télécoms à horizon 2013. Les principaux axes stratégiques abordés par
cette note d’orientation portent sur :
• La démocratisation du secteur à travers la mise en place d’une politique de
baisse des prix, favorisée par la diminution attendue des tarifs
d’interconnexion ;
• L’encouragement de la concurrence loyale ;
• Et, l’instauration des révisions législatives et réglementaires.
Concrètement, le plan d’action stratégique pour la période 2009-2013 se fixe les
objectifs suivants :
• Un parc de 36 millions d’abonnés (tous confondus) à horizon 2013 contre
près de 31 millions de clients à fin 2009 ;
• Un doublement du parc Internet ;
• Le développement du haut débit pour atteindre à terme des débits de
10 Mo/seconde ;
• Le passage à la norme de quatrième génération pour le Mobile ;
• Et, la poursuite de la libéralisation contrôlée du secteur, devant
probablement se traduire par l’entrée d’un quatrième opérateur sur le
segment du Fixe. Ce dernier devrait se positionner sur le segment de la
transmission de données à destination d’une clientèle d’entreprise.
L’atteinte des ces objectifs devrait permettre au secteur national des télécoms de
drainer un chiffre d’affaires avoisinant les MAD 40,0 Md à horizon 2013.
Assurance
REASSURANCE : Abolition de la cession légale par les compagnies d’assurance de
10% des polices d’assurance pour le transport maritime et l’aviation à la SCR
A compter du 1er janvier 2010, les compagnies d’assurance ont été dispensées de
verser 10% de leurs polices à la Société Centrale de Réassurance –SCR- pour le
transport maritime et l’aviation. Cette mesure devrait impacter négativement le
chiffre d’affaires de la SCR de M MAD 120.
ANALYSE & RECHERCHE 24