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Les communs numériques
1. « Les communs numériques
face aux plateformes
dominantes : enjeux théoriques
et politiques »
Regards croisés – UCA
Mardi 11 octobre 2016
2. Eléments pour croiser les regards
1. Le contexte : enclore ou ouvrir le champ des idées ?
1. Qu’est-ce qu’un « commun numérique » ?
1. « L’économie » des communs numériques
2. Communs numériques et mobilité : au carrefour de
nouvelles stratégies industrielles et de nouvelles formes
d’action publique ?
3. 1. Contexte : enclore/ouvrir…
• Dans un ou des capitalismes en crise profonde, « une nouvelle
enclosure » des biens informationnels (Boyle, etc.) :
Durcissement des droits de propriété privés exclusifs sur le
champ des idées (scientifiques, techniques, littéraires,
artistiques) et une « tragédie des anti-communs »
Le choc des « deux mondes » dans le « capitalisme
informationnel » (Aigrin) : (1) solidarité, innovation technique
libre et désintéressée vs (2) avatar du vieux capitalisme industriel
– grandes firmes, rentes de monopole, propriété privée
4. 2. Qu’est-ce qu’un CN ?
• Le(s) commun(s) : la nouvelle « tarte à la crème » de la
moralisation du capitalisme ?
• Un commun, c’est RRG : (1) une ressource en accès ouvert et
partagé ; (2) un système de droits et d’obligations – règles
d’usage (formelles, informelles – émergentes, etc.) ; (3) une
structure de gouvernance collective (préservation de la
ressource, respect et changement de règles)
• Pas de naturalité des communs (erreur des économistes) mais
des prédispositions pour certaines choses à le devenir
• Une grande diversité de configurations – degré ouverture,
règles d’usage et gouvernance collective
5. 2. Qu’est-ce qu’un CN ?
• Communs informationnels : « ensembles de ressources de nature
littéraire et artistique ou scientifique et technique dont la
production et/ou l’accès sont partagés entre individus et collectivités
associés à la construction et à la gouvernance de ces domaines »
[Coriat et al., 2015] (logiciels libres, open source, open data, shared
data, open innovation, etc.)
• Un « bien commun numérique est ‘anti-rival’ et conditionnellement
‘non-exclusif’ » ; il est régi par « une logique contributive » et, de ce
fait, « l’Etat et les entreprises peuvent en être les promoteurs » ; sa
gouvernance « se fait à l’échelle de la multitude » [Verdier et
Murciano, 2016]
• Des formes d’organisation « ni marché, ni hiérarchie » ou « tout ce
qui échappe aux paradigmes marchand et étatique » ?
6. 3. « L’économie » des CN
• Modèles économiques et statut du travail
Recherche de « business models » pour les rendre viable tout en
restant des communs (ni mécénat, ni travail gratuit) : protection,
bien rival, services liés, contributions volontaires, marchés bifaces
Tensions/arbitrage entre rémunération du travail et « pureté »
des communs ?
• Par-delà les oppositions strictes entre marché, Etat et
communs…
Les communs « purs » sont rares
Des communs numériques comme leviers de nouvelles stratégies
industrielles et de nouvelles formes d’action publique face aux
plateformes dominantes ?
7. 4. CN et mobilité
• Au-delà de la querelle Uber/Taxis…
• « Qui possède les données maitrise les transports » [Morozov,
2015] - la puissance publique comme co-productrice de
« données ouvertes » partagés avec les entreprises pour
implanter des services (innovants et marchands)
• Le soutien à une industrie des services de mobilité :
mutualisations entre entreprises du secteur pour construire
des communs/objets lien (avec la multitude)/plateformes
contributives au service d’innovations « distribuées », comme
contre-pouvoir aux plateformes numériques dominantes et
dans le cadre d’alliances avec la puissance publique