L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
ReF 4 - PASS - Le lièvre et la tortue - communication scientifique
1. 1
LE LIÈVRE ET LA TORTUE
Deux façons d’aborder la course à la
communication scientifique
2. LA VULGARISATION SCIENTIFIQUE VUE PAR
LA DGO6 ET LE MAGAZINE ATHENA
1. Quoi ?
Qu’est-ce ou qu’est-ce que n’est pas la vulgarisation selon la DGO6 ?
2. Qui ?
Qui sont les acteurs de la vulgarisation ?
3. Pour qui ?
Pour qui vulgarise-t-on ?
4. Comment ?
Quels sont les canaux et outils de la vulgarisation ?
5. Quels enjeux ?
Quels sont les enjeux de la vulgarisation scientifique ?
6. Athena, le mag’ scientifique
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6. 6
• Journalisme scientifique
professionnalisation (métier) - support/format défini - codes - public
cible - rentabilité - indicateurs - intermédiaire
• Vulgarisation scientifique
diffusion des sciences - dimension de verticalité - sensibilisation -
langage
• Médiation scientifique
interaction - dimension d’horizontalité - culture scientifique - société
Confusion et imbrication de ces 3 activités dont les
objectifs, les pratiques et les codes sont différents
1. QUOI ?
7. 1. QUOI ?
Au sein de notre Direction, la vulgarisation scientifique, c’est:
• « Désacraliser »
• Raconter une histoire (cfr. écriture journalistique)
• Informer, transmettre un savoir (>< pédagogie)
• Rendre accessible les connaissances
• Sensibiliser aux sciences => développer une culture scientifique
• Répondre à la curiosité de l’Homme
• Lancer le débat
• Clarifier, simplifier des connaissances (notion de linguistique)
Cela implique:
• Une objectivité
• Différents niveaux (curseur vertical et horizontal)
• Une vision de la science non idéalisée, concrète, ancrée dans la réalité
• De la pertinence, de la qualité
• Un partage, une démarche, un désintéressement (>< stratégie)
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10. 2. QUI ?
QUI SONT LES ACTEURS DE LA VULGARISATION ?
• Journalistes spécialisés ou non
• Chercheurs / scientifiques
• Entreprises
• Professionnels de la communication
• Acteurs de diffusion des sciences
• Professeurs
Chacun de ces acteurs est susceptible de vulgariser mais
la vulgarisation scientifique doit relever d’un travail de
recherche, d’analyse, d’objectivité, de précision.
Bref, le résultat d’un TRAVAIL JOURNALISTIQUE !
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11. 2 PERSONNAGES DE LA VULGARISATION :
LE LIÈVRE (= LE JOURNALISTE) ET LA TORTUE (= LE CHERCHEUR)
La délivrance du message: une «course» à 2 vitesses
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Journaliste Scientifique
Vitesse (timing) Lenteur
Limites de format Espace rédactionnel vaste
Direct/ concret Abstrait/conceptuel
Impatient Attente d’un résultat de recherche
Non exhaustif Exhaustif
Écriture journalistique Langage spécifique/initié
Humanisation Factualité
Public profane Public initié
Percussion – 1 point d’entrée Plusieurs points d’entrée
Public non captif (pas d’obligation) Public captif (nécessité
professionnelle
2. QUI ?
12. UN CLIMAT DE MÉFIANCE
Le journaliste a peur du chercheur enfermé dans sa tour
dorée (son labo) et sa bulle scientifique
Le chercheur a peur du journaliste qui va trahir ses propos
et peut-être mettre à mal sa réputation
Points communs
= Responsabilité: partager/diffuser un savoir
= 1 récepteur du message
= besoin l’un de l’autre
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2. QUI ?
14. 3. POUR QUI ?
POUR QUI VULGARISE-T-ON ?
La vulgarisation scientifique découle du principe que la
science fait peur alors qu’elle est essentielle à la
compréhension du monde (grille de lecture)
Importance d’identifier le public-cible
Réglage du curseur vertical
On n’explique pas la science de la même façon à un enfant,
un adulte, un ingénieur, un amateur, un profane…
Importance de trouver le point d’équilibre qui fera que le
message est compris par la plus grande part du public-cible
Réglage du curseur horizontal (niveaux de vulgarisation)
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16. 4. COMMENT ?
LA VULGARISATION PEUT REVÊTIR PLUSIEURS FORMES:
Écrite: articles de presse, revues scientifiques, livre, blog,
encyclopédie, journaux d’entreprises, rapports d’activités…
Orale: radio, conférence, cafés scientifiques,…
Ex.: O+ (La Première), Ma thèse en 180 secondes
Visuelle: émission TV, vidéos, film, dessins animés,
dessins/BD, photos/schémas
Ex.: La vie, Matière Grise, C’est pas sorcier
Multiplication des canaux de diffusion avec l’avènement
des TIC
Récepteur noyé par l’abondance des informations
nécessité d’un niveau qualitatif élevé
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18. 5. POUR QUELS ENJEUX ?
• Partage de connaissances qui relève de la mission des chercheurs et
scientifiques
• Bidirectionnalité: la vulgarisation doit déboucher sur un questionnement
individuel et une participation au débat
• Enjeu sociétal: offrir une grille de lecture et de compréhension du monde
et de la société à chaque citoyen
• Développer une culture scientifique, clé de développement et
d’innovation
• Atténuer les a priori sur la science et amener le public à comprendre
qu’elle est partout
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19. • Sensibiliser le public à l’importance de la démarche scientifique
• Fertilisation croisée des idées développer la créativité
• Ouvrir de nouveaux points d’entrée pour les entreprises, universités,
centres de recherche…
• Augmenter sa visibilité
• Image de marque - publicité - marketing
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5. POUR QUELS ENJEUX ?
21. 6. ATHENA – LE MAG’ SCIENTIFIQUE
ATHENA est un magazine de vulgarisation scientifique gratuit
édité par la DGO6 (Département du Développement
technologique) du Service public de Wallonie.
4 objectifs:
• vulgariser la science afin de la rendre accessible à un public le plus large
possible ;
• sensibiliser le public, et les jeunes plus particulièrement, aux enjeux, perspectives
et métiers de la recherche et des nouvelles technologies ;
• constituer une vitrine et un support de communication privilégié pour la DGO6
mais aussi pour les acteurs wallons en matière d’actualité scientifique,
technologique et d’innovation ;
• et enfin, contribuer à développer, chez tout un chacun, une véritable culture
scientifique.
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22. ATHENA EN CHIFFRES
• 30 ans d’existence
• 52 pages
• 10 numéros/an
• 20 rubriques (Actualités orientées R&D, Internet, Biologie,
Santé/médecine, Chimie, Physique, Espace, Astronomie…)
• 15 journalistes freelance
• 3 dessinateurs
• 20.000 abonnés à la version papier
• 620.000 clics sur le site Internet en 2013
• 50.000 téléchargements du PDF en ligne en 2013
• 500 téléchargements de l’application tablette depuis
septembre 2014
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23. FONCTIONNEMENT
Les auteurs
Ils sont journalistes scientifiques ou généralistes, ingénieurs, chimiste,
physicien, astrophysicien.
Faut-il être de formation scientifique pour vulgariser ?
Avantages:
Compréhension plus rapide des propos d’un pair
Connaissance de son mode de pensée et de fonctionnement et de ses attentes et
contraintes
Base de connaissances propice à la comparaison
Base de données et réseau de personnes ressources
Inconvénients:
Trop de connaissances pouvant induire moins d’enthousiasme, de curiosité et
d’ouverture d’esprit (« inutile d’en parler, tout le monde le sait »)
Compréhension trop rapide au risque de faire des raccourcis (« je sais déjà»)
Difficulté à se mettre dans la peau d’un non scientifique, de celui qui ne sait pas
Répondre davantage aux attentes du scientifique qu’à celles du public
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24. Le choix des sujets:
INPUT (< des journalistes)
ou
OUTPOUT (< commandes de sujets)
communiqués de presse (attention à l’intention sous-jacente)
veille scientifique (sites Internet, journaux, blogs, presse
spécialisée…)
du service public (projets de recherches)
Réponse à une question intemporelle (qu’est-ce que…)
Information exclusive (< universités, acteurs de diffusion…)
Actualité (le point sur, nouveaux produits…) ou «marronniers»
(journées mondiales, Télévie, Printemps des sciences…)
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25. Démarche journalistique
Choix d’un angle
poser une question, partir d’un postulat, émettre une hypothèse
Respect d’une ligne éditoriale et d’une charte graphique
Adapter le message au support et au format (brève, article de fond, CP, radio,
site Internet, Twitter, Facebook,…)
Diversité des sources
(ouvrages, sites Internet, vidéos, rapports d’activités, comptes-rendus,
encyclopédies, personnes ressources…)
éviter le repli dans une sphère confortable de connaissances et d’experts
connus («bons clients»)
Recherches bibliographiques
Asseoir une autorité scientifique qualitative
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26. Démarche journalistique
Construction journalistique
(titraille, chapeau, intertitres, encadrés, chute…)
Écriture journalistique
(ton direct, narration, fiction, anecdotes, reformulation, humanisation,
interpellation par une question, un chiffre, une image, une métaphore,
une citation…)
créer un point d’entrée et d’attention pour amener le public à aller plus loin, à
éviter le décrochage et à lire le sujet du début à la fin
Infographie
(photos, schémas, dessins, graphiques… pour multiplier les points d’accroche)
Contenu complémentaire
(hyperliens, tablette, réseaux sociaux…)
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27. Le rôle du journaliste de vulgarisation
Informer
Il n’est pas là pour porter la « bonne nouvelle »
Il n’est pas le porte-parole de la communauté scientifique
Il est tenu à une ligne éditoriale définie
Le journaliste scientifique n’est pas forcément un journaliste d’opinion
même si par le ton employé et l’angle choisi, il oriente son texte
Multiplier ses sources afin de présenter plusieurs points de vue, faire des
comparaisons (principe de précaution)
Il doit répondre à une ou plusieurs questions de départ et induire un
questionnement chez le lecteur
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29. Quelques trucs pour bien vulgariser
QUOI ?
Définir le contenu du message préalablement (ex.: mindmap)
De quoi s’agit-il ? À quoi veut-on arriver ?
Éviter de multiplier les sujets (1 ou 2 maximum) risque de dispersion
QUI ?
Déterminer le récepteur du message
- combien
- quel âge
- quel niveau intellectuel
- quelle profession
- quelles attentes
- …
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30. COMMENT
Définir la forme du message en fonction du contexte, de l’objectif visé et du
public cible (article, vidéo, graphique, CP,…)
Adopter une posture naïve (redéfinir)
Initier un point d’accès
(titre, iconographie, vidéo, chiffre, expérience,…)
Partir du concret (quoi) pour aller vers le détail
(qui, quand, où, comment, pourquoi)
Adopter une position de narrateur extérieur («voix-off»)
Faire simple (vocabulaire, structure) mais qualitatif
Miser sur l’infographie en plus du texte
Conclure en reprenant les réponses aux questions:
Quel est message ? Qu’est-ce qui doit être retenu en finalité ?
Adapter ou décliner le message au support et au format
(presse écrite, radio ou télé, site Internet, réseaux sociaux,…)
Offrir la possibilité d’en savoir plus (hyperliens, références bibliographiques,
sites Internet…)
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31. LE LIÈVRE ET LA TORTUE: QUI GAGNE ?
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Qui franchit la ligne d’arrivée en premier ?
Celui qui parvient à se faire entendre et comprendre.
Il ne faut pas être nécessairement journaliste scientifique pour
vulgariser la science mais la vulgarisation scientifique ne va pas de soi
non plus.
Aujourd’hui, il n’y a plus de cloisonnement mais un objectif commun:
partager les connaissances.
Y parvenir implique une forte implication, une acceptation de l’objectif
final et une remise des compteurs à zéro.
Le langage, la syntaxe, la linguistique sont la clé pour arriver à une
vulgarisation «sur-mesure».