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n° 36 - décembre 2006




            Hygiène et                                   La Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu, sous la présidence

          stérilisation:                                 d’Annie Grange, infirmière cheffe, remplit une série de missions vitales pour la qua-
                                                         lité et le bon fonctionnement de tous les services. Le Trait d’Union a rencontré les
                                                         acteurs principaux de cette commission, qui a piloté avec succès la campagne «swis-
                                                         shand» 2006 au sein de la clinique, et a pris la mesure de l’intense activité du servi-
          Une mission                                    ce de stérilisation qui permet au bloc opératoire de fonctionner en complète sécuri-
                                                         té. L’hygiène est une obligation, c’est aussi le résultat d’un travail d’équipe.


             collective                                  Photo: Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation
                                                         méthodique, rigoureuse et, aujourd’hui, informatisée.




Mot du directeur

L’ENGAGEMENT, UNE QUALITÉ À SALUER
Ce numéro du Trait d’Union donne, notamment, la
parole au Dr Pierre-Alain Schneider, président de                                                  SOMMAIRE N° 36
l’Association des médecins du canton de Genève
(AMG), et à l’équipe qui forme la Commission
d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu. Leur                                       Mot du directeur                                 1
point commun? Un engagement individuel au ser-
vice du plus grand nombre, engagement peu spec-                                        Le dossier: Commission d’hygiène 2 - 5
taculaire peut-être mais ô combien important pour
tous les intervenants à notre système de santé.                                        Rencontre: Dominique Baussant                6-7

En cette période de fin d’année, période de réjouis-                                   Interview du Dr P.-A. Schneider
sances et de fête pour la plupart d’entre nous, où                                     président de l’AMG                           8-9
se formulent notamment les vœux de bonne santé,
il n’est pas innocent de souligner que c’est par l’en-                                 18e Entretiens de Beaulieu                10 - 11
gagement individuel et responsable de chacun que
nous préservons encore notre système de santé.                                         Marché de Noël                                 12

                                      (suite page 12)
2                le dossier                  LA COMMISSION D’HYGIÈNE...




Une attention de tous les instants


LA CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION «SWISSHAND», INITIÉE EN MARS
2005 ET LANCÉE EN JANVIER 2006, AURA CONTRIBUÉ NON SEULEMENT À
ACCROÎTRE LES RÉSULTATS, DÉJÀ TRÈS BONS, OBSERVÉS AU SEIN DE LA CLI-
NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, MAIS ELLE AURA PERMIS DE MIEUX SAISIR L’IMPOR-
TANCE DES MISSIONS DE LA COMMISSION D’HYGIÈNE, PRÉSIDÉE PAR ANNIE
GRANGE, INFIRMIÈRE-CHEFFE. LA COMMISSION D’HYGIÈNE ET EN PARTICULIER
M    VÉRONIQUE MARCHAL, INFIRMIÈRE HYGIÉNISTE, ET MARTINE MARCHAND,
    MES



INFIRMIÈRE RÉFÉRENTE EN HYGIÈNE HOSPITALIÈRE AU BLOC OPÉRATOIRE,
VEILLENT SCRUPULEUSEMENT, AU QUOTIDIEN, À PRÉVENIR TOUT RISQUE INFEC-
TIEUX, TANT POUR LES PATIENTS QUE POUR LE PERSONNEL DE LA CLINIQUE.
                                                                             Mme Véronique Marchal, infirmière clinicienne responsable
                                                                             en prévention de l’infection, commente la campagne
                                                                             «Swisshand» à une collègue attentive.




                      «La Commission d’hygiène, comme le précise          naires conscients de leur responsabilité en
                      Véronique Marchal, s’est inspirée, pour son         matière d’hygiène.»
                      cahier des charges, d’un décret français de
                      2004». Les normes d’hygiène auxquelles les          PRÉCAUTIONS STANDARD
                      établissements hospitaliers se réfèrent sont        L’hygiène, c’est avant tout de la prévention.
                      européennes ou françaises. Les normes euro-         Cela repose sur toute une série de «précautions
                      péennes en matière d’hygiène sont en général        standard» qui vont des masques aux sur-
                      établies sur les références américaines du CDC      blouses en passant par les gants, la mise en
                      (Center for Disease Control d‘Atlanta).             place d’isolements et la désinfection hydroal-
                                                                          coolique des mains, (cœur de la campagne
                      Créée en 1997, la Commission d’hygiène se           «Swisshand»: voir Le Trait d’Union n° 34, juin
                      réunit une fois par mois et dispose de corres-      2006).
                      pondants dans tous les secteurs d’activités de
                      la clinique.                                        Annie Grange: «Les résultats de cette cam-
                                                                          pagne au sein de la clinique sont au-dessus de
                      Annie Grange: «Les médecins ont pris                la moyenne nationale. Nous avons donc de
                      conscience de l’importance du travail entrepris     bons motifs de satisfaction.»
                      par cette commission. Grâce, notamment, à
                      l’attention de Véronique Marchal et de Martine      La prévention, c’est aussi la médecine du per-
                      Marchand, toutes deux diplômées universi-           sonnel.
                      taires, les médecins sont devenus des parte-        Le vaccin contre la grippe est ainsi proposé gra-
le dossier                          3
tuitement aux collaborateurs de l’entreprise           dans les vestiaires, un véritable rituel vestimen-
depuis 1998. Véronique Marchal et la doctores-         taire suivi de l’incontournable nettoyage des
se Désirée Hayek, médecin du personnel, éga-           mains donne le ton. L’ensemble des locaux et
lement membre de la commission d’hygiène               infrastructures a été étudié et adapté selon les
ont tenu plusieurs permanences au mois de              normes d’hygiène en vigueur (lire en pages 4 et
novembre pour mener cette campagne (le 10              5). «L’hygiène, souligne Mme Marchand, est un
novembre étant la journée nationale de vaccina-        combat permanent. Grâce aux campagnes de
tion contre la grippe).                                sensibilisation, à leur médiatisation, une réelle
                                                       prise de conscience a été effectuée.»
En 2006, 21% du personnel a été vacciné,
chiffre équivalent à d’autres établissements           Le risque infectieux est mesuré. Comme le
hospitaliers. Ce taux relativement bas s’ex-           rappelle Mme Marchal, «les infections nosoco-
plique fréquemment par la crainte des effets           miales acquises en milieu hospitalier concer-
secondaires et même… la peur de la piqûre!             nent chaque année en Suisse environ 70'000
                                                       patients.»
Comme le souligne Mme Marchal, «la médecine
du personnel a un rôle essentiel dans la prise en      Depuis 1999, la clinique effectue une enquête
charge personnalisée des collaborateurs en cas         de prévalence en partenariat avec les hôpitaux
d’accident avec risques biologiques, et cela           universitaires genevois et à l’échelle nationale,
24h/24. Il est également important de pouvoir          avec Swiss-noso. La prévalence permet d’avoir
analyser toutes les causes afin d’améliorer les        une image globale de la situation infectieuse
pratiques et adapter le matériel mis à disposi-        d’un établissement à un moment donné. Cette
tion.»                                                 enquête actualise nos connaissances et nos
                                                       aptitudes pour la surveillance des infections
DES EXEMPLES CONCRETS                                  nosocomiales et nous permet de détecter à
Pour éviter les blessures par piqûres lors de          temps les problèmes potentiels liés à la qualité
l’évacuation des aiguilles, nous avons fait le         des soins.
choix de containers transparents permettant
une visualisation du contenu.                          Comme le dit sans détour Annie Grange:
                                                       «L’hygiène, cela ne se discute même pas. Cela
Il en est de même pour le matériel sécurisé            s’impose de fait.» s
(venflons, grippers, etc.) dans le but de dimi-
nuer les accidents professionnels et permettre
au personnel de travailler dans la sécurité.
                                                        PORTRAIT-EXPRESS:
La Commission d’hygiène veille aussi à l’adap-          VÉRONIQUE MARCHAL
tabilité des protocoles de soins en coordination        Née à Montreuil-sur-Mer, dans le Pas de
avec Nathalie Margolliet, infirmière en salle de        Calais, Véronique Marchal est mariée et mère
réveil et monitrice. L’action de la commission          de deux enfants. Infirmière d’Etat diplômée
s’étend aussi à la qualité de l’hygiène alimentai-      en 1983 à Lille, elle a obtenu son diplôme
re. Elle a œuvré activement pour la mise en             interuniversitaire de stratégie globale en
place de la démarche HACCP en cuisine (Cf. Le           hygiène hospitalière en 2000 à Lyon. Elle est
Trait d’Union n° 31 d’octobre 2005).                    également membre du groupe cantonal de
                                                        coordination et d’alerte épidémique du can-
Son activité s’étend à d’autres niveaux opéra-          ton de Genève et collabore dans ce contexte
tionnels de la clinique: bâtiments lors de tra-         avec le Dr Philippe Sudre, médecin cantonal
vaux, suivi de la qualité de l’environnement,           délégué à la Direction générale de la santé.
entretien des appareils et équipements en tous          Entrée à la Clinique Générale-Beaulieu en
genres (filtres climatisation, distribution de l’eau    1984, en qualité d’infirmière en soins géné-
etc.)                                                   raux, elle a été promue infirmière-cheffe
                                                        d’unité de soins (ICUS) quelques mois plus
Martine Marchand, responsable de la stérilisa-          tard, poste qu’elle occupe à plein temps jus-
tion et de l’hygiène au bloc opératoire, occupe         qu’en 1989. De 1989 à 1997, elle est infir-
à ce titre avec son équipe, un rôle essentiel, en       mière experte pour les diplômes d’aide-soi-
étroite collaboration avec Véronique Marchal.           gnante à l’Ecole Piaget de Genève et infir-
                                                        mière référent pour l’école d’infirmières La
«UN COMBAT PERMANENT»                                   Source, à Lausanne. Depuis 1997 à ce jour,
Comme le précise Mme Marchand, la stérilisa-            elle occupe à la Clinique Générale-Beaulieu
tion et l’hygiène au bloc opératoire fonctionnent       le poste d’infirmière clinicienne responsable
selon des procédures précises. Dès l’entrée             en prévention de l’infection.
4                       le dossier                       ...INSTRUMENT ESSENTIEL DE LA




     L’univers de la stérilisation
     et du bloc opératoire


     C‘EST   MARTINE MARCHAND ET SON ÉQUIPE DE 7 COLLABORATEURS QUI
     PRENNENT EN CHARGE TOUS LES DISPOSITIFS MÉDICAUX DE L’ÉTABLISSE-
     MENT POUR LES STÉRILISER. UN SYSTÈME DE SAS EXISTANT DANS CHAQUE                        Le stérilium gel recommandé pour l’hygiène des
     SALLE D’OPÉRATION DÉBOUCHE DANS UN LONG COULOIR QUI CONDUIT À LA                        mains et diverses recommandations lors de la cam-
     ZONE DE LAVAGE.                                                                         pagne «Swisshand» à la clinique.




                                L’objectif de la stérilisation est d’éliminer les   règles d’hygiène élémentaires liées à chaque
                                micro-organismes viables. Cette assurance de        type d’activité.
                                la stérilité passe par l’application de procédés
                                de production validés. C’est la démarche quali-     La zone de lavage est la première zone dite
                                té. Les locaux de la stérilisation ont donc été     «sale». Le matériel «souillé» sera traité en plu-
                                étudiés en termes d’architecture et d’aménage-      sieurs étapes (pré-désinfection puis lavage)
                                ment pour contribuer à atteindre l’objectif évo-    après avoir été contrôlé puis trié selon des pro-
                                qué (conception selon le principe de marche en      tocoles définis. Le but de l’opération en zone de
                                avant) mais l’aménagement des locaux ne suf-        lavage est d’espérer une réduction de 108 de la
                                fit pas si les comportements sont incorrects.       population bactérienne présente initialement.
                                C’est pourquoi la démarche qualité repose sur       Comme le dit M. Marchand: «Le succès de
                                une organisation stricte qui définit des procé-     l’opération de stérilisation ne peut être assuré
                                dures et des instructions de travail précisant      que si la qualité du nettoyage est parfaite».
                                dans le détail les techniques à suivre et les       La seconde zone dite «zone de conditionne-




                                                                                     L’HYGIÈNE EN CHIFFRES
                                                                                     La consommation moyenne annuelle de solution
                                                                                     hydroalcoolique utilisée pour l’hygiène des mains, à la
                                                                                     Clinique Générale-Beaulieu, est de 4'118 flacons
                                                                                     (juillet 2005 à juillet 2006), soit environ 412 litres. A
                                                                                     titre indicatif, l’effet de la campagne «Swisshand», à
                                                                                     la clinique, a entraîné une consommation supplémen-
                                                                                     taire de 410 flacons, soit 41 litres ou 10% environ de
                                                                                     hausse.

                                                                                     L’hygiène, c’est aussi, pour l’année 2006 jusqu’au
                                                                                     21 novembre, date où ces chiffres ont été recueillis:

                                                                                     • 5'910 blouses pour le personnel soignant;
                                                                                     • 237'000 gants à usage unique;
                                                                                     • 13'500 masques de protection.


Un stock bien rangé et étiqueté qui nécessite parfois d’avoir le bras long!
QUALITÉ DES SOINS                                                                                       le dossier                            5
                                                                 PORTRAIT-EXPRESS: MARTINE MARCHAND
                                                                 Née en Haute-Savoie, Martine Marchand possède la double natio-
                                                                 nalité française et suisse.
                                                                 Elle obtient son diplôme d’Etat d’infirmière à Lyon en 1978.
                                                                 Infirmière instrumentiste au bloc opératoire du Centre Hospitalier
                                                                 Universitaire A. Michallon à Grenoble de 1979 à 2000, elle entre à
                                                                 la Clinique Générale-Beaulieu en 2000 où elle occupe un poste d’in-
                                                                 firmière instrumentiste, responsable de la stérilisation et référent
                                                                 en hygiène au bloc opératoire. Depuis 2001, Martine Marchand
                                                                 anime une équipe de 9 collaborateurs (7 assistants techniques en
                                                                 stérilisation et 2 aides de nettoyage).
                                                                 Elle obtient son diplôme interuniversitaire d’études supérieures en
                                                                 stérilisation hospitalière en 2002 (Facultés Lyon/Grenoble). Experte
                                                                 en stérilisation, elle dispense des cours de formation continue au
                                                                 centre de formation Espace et Compétences à Cully. Elle assure en
                                                                 temps qu’expert, les examens nationaux de niveau 1 et 2 pour la
                                                                 spécialisation d’assistant technique en stérilisation.

Mme Martine Marchand, responsable de la stérilisation et
référent en hygiène au bloc opératoire.




                               ment et sortie de matériel stérile» sont deux               TRAÇABILITÉ INFORMATIQUE
                               espaces protégés dits à haut risque qui répon-              L’informatique offre aujourd’hui une garantie de
                               dent à la classe ISO 8 de la norme NF EN ISO                traçabilité et donc de qualité accrue. A titre indi-
                               14644 pour la qualité de l’air.                             catif, du 1er octobre au 31 novembre 2006,
                               L’entretien des locaux bloc opératoire et stérili-          5’172 articles ou «dispositifs médicaux» ont été
                               sation est assuré par deux collaborateurs for-              stérilisés.
                               més aux techniques retenues. M. Marchand
                               ajoute: «Ils sont les acteurs indispensables à la           Les trois autoclaves, vastes «machines à stérili-
                               maîtrise de la qualité de l’environnement».                 ser» qui traitent une grande partie des disposi-
                                                                                           tifs médicaux à 134 degrés pendant 18 minutes
                               L’ensemble de ces procédures est essentiel: Il              font face à un espace de stockage où tout est
                               est en effet indispensable de maintenir la stéri-           dûment étiqueté avec des procédures de ran-
                               lité du matériel traité jusqu’à sa réutilisation en         gement et d’emballage rigoureuses.
                               salle d’opération ou dans les services de soins.
                               L’univers de la stérilisation est un espace que             Toujours à titre indicatif, durant ces deux der-
                               l’on peut donc qualifier de «vital» où les règles           niers mois, 844 cycles de stérilisation ont été
                               sont précises et les gestes professionnels.                 effectués dans les autoclaves. s




Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigou-        L’un des trois autoclaves.
reuse et, aujourd’hui, informatisée.
6                 rencontre                   MADAME DOMINIQUE BAUSSANT,




Une vie au service de la clinique


DOMINIQUE   BAUSSANT, INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE, TRAVAILLE À LA CLI-
NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 1983. INFIRMIÈRE DE
NUIT PENDANT UN AN ET DEMI, PUIS DE JOUR AU 2E ÉTAGE, ELLE EST NOM-
MÉE ICUS EN 1992 AU 3E ÉTAGE. DEPUIS 1994, ELLE EST L’ADJOINTE D’ANNIE
GRANGE AVEC QUI ELLE COLLABORE ÉTROITEMENT AU QUOTIDIEN. ELLE
NOUS DÉCRIT SES FONCTIONS ACTUELLES AU SEIN DE LA CLINIQUE.




                       En quoi consiste la gestion quotidienne pour les    Comment gérez-vous les absences de personnel?
                       180 personnes qui forment le personnel soi-
                       gnant de la clinique?                               DOMINIQUE BAUSSANT: «Afin de maintenir un haut
                                                                           niveau de qualité nous avons la possibilité de
                       DOMINIQUE BAUSSANT: «Ma première mission            faire appel aux agences de placement, de
                       consiste à superviser tous les horaires des         contracter des contrats à durée déterminée, de
                       soins infirmiers, soit les horaires de 182 colla-   faire appel à nos collaborateurs qui sont à
                       borateurs (infirmier(e)s, aides-soignant(e)s,       temps partiel. Tout cela en tenant compte de
                       sages-femmes, diététiciennes), ce qui corres-       l’aspect budgétaire.»
                       pond à 149 Equivalent Temps Plein, répartis
                       dans 17 services.                                   Précisément, comment les besoins en matériel
                                                                           sont-ils déterminés?
                       J’en assume la gestion quotidienne en régulant
                       la dotation des unités en fonction des absences     DOMINIQUE BAUSSANT: «La gestion du matériel
                       notamment ou selon la charge de travail ceci en     médical, en collaboration avec le technicien
                       collaboration directe avec les ICUS.                des soins Alain Pascal Mousselard, fait égale-
                       Il faut également préparer chaque mois les don-     ment partie de mes priorités.
                       nées nécessaires à la préparation des salaires      Plus de 400 appareils médicaux sont sous
                       et les transmettre au service du personnel.»        contrôle permanent, ce parc nécessite d’être
INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE                                                rencontre                          7




           PORTRAIT-EXPRESS
           Dominique Baussant demeure en France voisine. Elle est
           la maman d’une fille de 28 ans et la grand-mère de 3
           petits enfants. Elle s’est impliquée dans la vie associative
           de son village durant de nombreuses années et elle est à
           l’origine de la création d’une garderie d’enfants (agréée
           en 1979 par la DDASS) accueillant des enfants de 3 mois
           à 7 ans en station de ski.
           En 1989, elle sera élue maire de sa commune (340 habi-
           tants) et en assumera les fonctions durant 6 années.
           Elle a obtenu son diplôme d’état d’infirmière en 1976 à
           l’école Rockfeller de Lyon, elle a alors travaillé au centre
           hospitalier de Bonneville pendant 2 ans puis aux soins à
           domicile sur un secteur de 14 communes rurales pour
           enfin rejoindre la clinique en 1983.
           Elle a suivi avec succès la formation de cadre niveau 1 à l’école ESEI de Lausanne en 1996, et
           c’est avec un parcours professionnel riche en enseignements qu’elle assume aujourd’hui son
           rôle d’infirmière-cheffe adjointe.




         renouvelé régulièrement en sollicitant l’avis de     Le respect des chartes en vigueur à la clinique,
         nos collaborateurs mais aussi de nos médecins        le respect des procédures qualité, le respect
         répondants. La rencontre avec les fournisseurs,      des exigences en lien avec la sécurité des dif-
         leur évaluation annuelle, le contrôle des fac-       férents appareillages requièrent une grande dis-
         tures font partie de mes prérogatives.»              ponibilité et beaucoup de vigilance.
                                                              Je participe également aux différents projets
         Qu’est-ce qui caractérise le mieux votre activi-     institutionnels, aux colloques mensuels des
         té?                                                  ICUS et aux groupes de travail.»

         DOMINIQUE BAUSSANT: «C’est avant tout la colla-      Comment analysez-vous la relation soignant/
         boration et la disponibilité, en effet ma fonction   soigné?
         m’amène à travailler en lien avec bon nombre
         de personnes. Tout d’abord avec l’infirmière-        DOMINIQUE BAUSSANT: «La sécurité, le confort de
         cheffe que je supplée et avec qui je procède         nos patients mais aussi de nos collaborateurs
         aux engagements du personnel, avec les ICUS,         sont interdépendants et demandent une atten-
         l’hygiéniste V. Marchal, la monitrice                tion de chaque instant avec un personnel effi-
         N. Margolliet, les différents services de la cli-    cient, bien formé et motivé à dispenser des
         nique comme la réception, la réservation, l’ad-      soins personnalisés et de haut niveau.
         ministration, l’hôtellerie, le bloc opératoire, la
         radiologie, l’UMS, l’IMN, la pharmacie, la phy-      Pour cela, nous organisons des formations
         siothérapie, le laboratoire, etc.                    internes et externes, notamment avec l’ASI
         Aucune journée n’est identique, de nombreux          (Association suisse des soins infirmiers), le
         paramètres influent sur le déroulement des           centre “espace compétence“ à Cully, les HUG
         heures qui passent. Il n’y a pas de place pour la    (Hôpitaux universitaires genevois) et diverses
         routine ou l’ennui.                                  universités françaises.» s
8       politique santé                           INTERVIEW DU D R PIERRE-ALAIN




«Santésuisse n’est pas
un partenaire loyal»


PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES MÉDECINS DU CANTON DE GENÈVE
(AMG), LE D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER COMMENTE POUR LE TRAIT D’UNION
          R



LES TENSIONS QUI CARACTÉRISENT NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ. IL DÉTAILLE
LES RÉCENTES PRISES DE POSITION DE L’ASSOCIATION SUR LES PRINCIPAUX
SUJETS D’ACTUALITÉ.




                      Dr Pierre-Alain Schneider, vous présidez              santésuisse, leur organisme faîtier, nous
                      l’Association des médecins du canton de               sommes en panne. Ce n'est pas un partenaire
                      Genève (AMG). Quelles sont vos principales            loyal. Au plan suisse, nous avons signé une
                      préoccupations du moment, notamment les               convention avec santésuisse afin que l'intro-
                      relations avec les assureurs-maladie, l’applica-      duction de TarMed n'entraîne pas de variations
                      tion de TarMed et quelles procédures juridiques       importantes des coûts. Nous pouvions perdre
                      avez-vous entreprises en lien avec TarMed?            ou gagner, c'était correct.

                      D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Mon premier souci?
                        R
                                                                            Pour l'ensemble du domaine ambulatoire à
                      C'est préserver un système de soins efficace,         Genève, ces coûts ont été légèrement en des-
                      disponible pour tous et qui donne satisfaction        sous des prévisions. Santésuisse a alors résilié
                      aux usagers. Peut-être suis-je trop idéaliste...      la convention et a changé unilatéralement les
                      Hélas, nous sommes focalisés sur les coûts            règles du jeu pour refuser la correction prévue.
                      plutôt que sur la qualité. L'usager en veut pour      Nous avons donc entrepris une action en justi-
                      son argent en oubliant que la solidarité fait qu'il   ce pour demander l'exécution de ce contrat.
                      y a plus de perdants que de gagnants. Comme
                      à la loterie, sinon qu'en matière de santé celui      Plus récemment, nous avons fait recours
                      qui coûte cher n'est pas vraiment gagnant.            contre la baisse de tarif édictée en juillet dernier
                      Nos relations avec certains assureurs-maladie         par le Conseil d'Etat car cette décision repose
                      pris individuellement peuvent être bonnes.            sur un avis du surveillant des prix qui s'est basé
                      Nous avons des intérêts communs. Mais avec            sur des données incorrectes à notre avis.»
SCHNEIDER, PRÉSIDENT DE L’AMG                                              politique santé                      9
          PORTRAIT-EXPRESS DU DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER
          Né à Genève, âgé de 56 ans, le Dr Pierre-Alain Schneider a effectué ses études de médecine à
          Genève. Il a suivi une formation en radiologie à l'Hôpital cantonal de Genève et à Paris (radiolo-
          gie vasculaire et abdominale interventionnelle). Chargé de l'angiographie aux HUG en 1983, il
          est dès 1991 radiologue à l'Hôpital de la Tour.
          Président du Groupe des radiologues genevois de 1996 à 2002, il préside depuis 2006
          l'Association des médecins du canton de Genève (AMG).




         DICTATURE DE SANTÉSUISSE                              prévalant en Suisse, notamment sur le plan de
         Quelles sont les prises de position de l’AMG          son financement. Les médecins sont-ils favo-
         sur le projet de caisse unique et la suppression      rables aux HMO et à quel prix?
         de l’obligation de contracter?
                                                               D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Les réseaux consti-
                                                                R



         D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «L'AMG n'a pas
          R
                                                               tuent une alternative qui n'est pas sans intérêt.
         encore pris position sur la caisse unique, ni la      Mais tout dépend comment et par qui ils sont
         FMH, et nous sommes partagés. Dans le fond,           dirigés. S'il s'agit uniquement de sélectionner
         nous souhaitons la diversité si chacun peut y         les bons risques, il ne peut y avoir d'économie
         trouver avantage, mais il faut bien dire qu'ac-       globale qu'en limitant l'accès aux soins. En
         tuellement ce n'est pas le cas. Le pluralisme         revanche, si les réseaux offrent au médecin un
         est un leurre. Nous connaissons plutôt la dicta-      cadre de collaboration plus efficace et savent
         ture de santésuisse qui entretient un puissant        fonctionner sans paperasserie excessive, nous
         lobby au parlement et est absolument opaque           serons nombreux à y adhérer. Et il faut y impli-
         pour les assurés comme pour nous et pour les          quer à mon avis tant les spécialistes que les
         hôpitaux. La caisse unique ne peut donc que           médecins de famille, en respectant des règles
         faire mieux. Quant à la suppression de l’obliga-      logiques. Mais n'ayons pas d'illusions, les
         tion de rembourser les factures de tous les           dépenses de santé vont continuer d'augmenter.
         médecins autorisés à pratiquer, nous y sommes         Nous pouvons freiner un peu, mais personne
         opposés. Ce serait la fin du libre choix du méde-     ou presque ne veut renoncer au progrès médi-
         cin. L'assureur pourrait l'imposer à l'assuré         cal, à la sécurité, ou baisser les bras devant la
         selon des critères fantaisistes. Il faudrait donc     première maladie sérieuse. Asphyxier le systè-
         changer d'assurance en fonction du médecin            me comme certains le suggèrent ne conduirait
         choisi. Et pour qu'il y ait une vraie liberté, cela   qu'à une insatisfaction et une inquiétude qui
         devrait être possible du jour au lendemain.»          pousseraient encore plus à la consommation.»

         L’AMG s’est-elle prononcée en ce qui concerne         MÉDECINE LIBÉRALE:
         l’introduction des DRG (Diagnosis Related             ENCORE UN BEL AVENIR
         Group) en matière de financement des hôpitaux?        Pour conclure, Dr Schneider, comment perce-
                                                               vez-vous l’avenir de la médecine libérale en
         D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Non. Les DRG pré-
          R
                                                               Suisse et à Genève en particulier?
         sentent un certain progrès pour les hôpitaux car
         ils permettent de se rapprocher d'une factura-        D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «C'est une vision en
                                                                R



         tion en fonction de la prestation fournie. C'est      deux tons. L'image du médecin consacrant tout
         mieux que le forfait journalier qui ne peut se jus-   son temps à ses patients n'a plus la cote et nos
         tifier que pour l'hôtellerie. Les DRG apportent       jeunes confrères seront de plus en plus tentés
         donc une certaine incitation à être efficace,         par une activité salariée, si possible à temps
         mais il y a aussi des pièges sérieux. Il faut éplu-   partiel. C'est surtout vrai pour les femmes qui
         cher les dossiers pour y trouver des pathologies      représentent plus de la moitié des étudiants en
         d'importance secondaire, mais qui modifient la        médecine. Pourtant, le désir de choisir libre-
         facture. Le travail de codage est lourd et peut       ment son médecin, d'avoir avec lui une relation
         pousser à couper les cheveux en quatre. Sans          directe reste très fort. Et l'ouverture d'un cabi-
         compter que le codage DRG donne à l'assureur          net est un stimulant extraordinaire quand on
         des informations qui ne respectent pas toujours       commence à se lasser de la vie hospitalière.
         le secret médical.»
                                                               La médecine libérale a donc un bel avenir si on la
         Quelles solutions préconise votre association         laisse vivre, si on ne l'étouffe pas sous les
         pour préserver la qualité du système de santé         contraintes économiques et administratives.» s
10           compte-rendu                     18E ENTRETIENS DE BEAULIEU




 L’hyperspécialisation
 au cœur du débat


 SUR LE THÈME «MUTATIONS ET GLISSEMENTS INTER-SPÉCIALITÉS MÉDICALES»,
 LES 18 ENTRETIENS DE BEAULIEU, ORGANISÉS À L’INITIATIVE DE LA SOCIÉTÉ
         E



 MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB) SE SONT DÉROULÉS SAMEDI 25 NOVEMBRE 2006.
 LE PANEL DES INTERVENANTS COMPRENAIT, NOTAMMENT, LES D PIERRE-ALAIN
                                                          RS



 SCHNEIDER, CLAUDIO SORAVIA, RAPHAËL GUMENER, JÉSUS ARROYO AINSI QUE
 LES PROFESSEURS FRANÇOIS MACH ET LUC SOLER. LE PRÉSIDENT DE LA SMB,
 LE D CHARLES-HENRY ROCHAT, A REMIS AU D BERTRAND KIEFER, RÉDACTEUR
     R                                    R



 EN CHEF DE LA REVUE MÉDICALE SUISSE, LE PRIX BEAULIEU 2006.




                       C’est au Dr Jésus Arroyo qu’incombait le soin
                       d’introduire le thème de réflexion de ces 18e
                       Entretiens de Beaulieu. «Avec 60 à 80 appels
                       par jour, le cabinet d’un médecin ressemble de
                       plus en plus à la bourse de Wall Street. Les
                       attentes des patients sont de plus en plus éle-     Le Dr Jésus Arroyo a introduit le thème de réflexion de cette
                                                                           18e édition des Entretiens de Beaulieu.
                       vées. Les champs de connaissance de plus en
                       plus vastes. Les complexités administratives
                       vont croissantes.»
                                                                           du radiologue a longtemps été d’interpréter les
                       Après une intervention du Dr Kiefer portant sur     examens, de répondre aux questions du patient
                       «L’Evolution des disciplines médicales: effets      et, parfois, d’intervenir, comme thérapeute ou
                       sur la politique sanitaire et la formation en       comme partenaire.
                       médecine» au cours de laquelle il souligna la
                       crise de paradigme qui frappe la médecine, face     L’évolution technologique de la radiologie,
                       à la montée en puissance des spécialisations et     d’Henri Simon, premier radiographe à l’Hôpital
                       de l’ambulatoire, le Dr Schneider a livré son       cantonal de Genève – et aussi premier «martyr»
                       expérience de radiologue.                           car, au début du XXe siècle, on ne savait pas à
                                                                           quelles doses de rayonnement le radiologue
                       L’EXEMPLE DE LA RADIOLOGIE                          s’exposait – au spécialiste de l’imagerie IRM,
                       Sur le thème de «L’Hyperspécialisation en           dans les années 80, est spectaculaire. On vit
                       radiologie à la vulgarisation de l’accès aux        aujourd’hui l’imagerie en 5 dimensions, avec
                       images: deviendrons-nous tous un peu “radio-        une hausse massive des données disponibles
                       logues“?», le Dr Schneider, médecin-radiologue      impliquant un traitement numérique.
                       à l’Hôpital de la Tour, a rappelé quelques dis-
                       tinctions élémentaires: spécialisation par          L’exploitation de ces données nécessite des
                       organes ou maladies, par populations, par inter-    logiciels de plus en plus puissants. Aux HUG,
                       ventions et techniques. Et de s’interroger sur      un «dossier patient» existe même s’il n’est pas
                       l’éventuelle perte du savoir général que pourrait   encore un système en temps réel mais plutôt
                       entraîner l’hyperspécialisation. Le rôle premier    une «mémoire» du dossier. L’évolution conduit
compte-rendu                           11
à la création d’un «réseau de communication
rapide». Le Dr Schneider relève que l’accès et
l’exploitation par le médecin non entraîné à de
tels systèmes est encore difficile.
Le Dr Schneider est convaincu que le radiologue
est avant tout un généraliste de l’image qui a
pour interlocuteur un spécialiste de l’organe. Et
d’exprimer sa crainte que le radiologue ne
devienne un hyper-spécialiste qui perdrait la
vision d’ensemble.

PRÉVENTION EN CARDIOLOGIE
Professeur au Département de cardiologie des
HUG, François Mach a évoqué quant à lui les
«Progrès de la médecine préventive en cardio-
logie: la fin des thérapies invasives?». Dans les
soins aigus, «on a de plus en plus besoin de
médecins interventionnistes, seuls capables de
prévenir des morts subites dans le domaine car-
dio-vasculaire». Le Professeur Mach relève
l’évolution de la médecine préventive avec l’uti-
lisation de «stents» («filets») dans les artères
des patients.

Lors de son exposé, il a rappelé les facteurs de     Le Dr Charles-Henry Rochat, président de la SMB remettant le
risque cardio-vasculaire: le tabagisme, l’obésité,   Prix Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de
                                                     la Revue Médicale Suisse.
l’hypertension, la sédentarité et le diabète, sans
oublier le sexe et l’âge. Ces deux derniers fac-
teurs étant les seuls non modifiables. Non sans      Vinci® qu’il utilise à la clinique. Dans sa spéciali-
humour, il a détaillé les études qui ont permis      té également, les progrès notamment de la
de prévenir les morts subites, notamment, de         génétique prédictive permettent d’introduire les
préciser les populations à risque et les compor-     données d’un patient pour calculer ses risques.
tements préventifs, notamment alimentaires,          Les pacemakers se multiplient pour diverses
susceptibles d’éviter des traitements lourds et      fonctions. «En Italie, un patient porte en lui trois
coûteux. A bon entendeur…                            pacemakers aux fonctions distinctes: à quand le
                                                     futur homme bionique?»
AUTRES INTERVENTIONS
Spécialiste de la chirurgie digestive, le Dr         En deuxième partie, les Drs Jésus Arroyo et
Claudio Soravia, de la Clinique Générale-            Raphaël Gumener, tous deux de la Clinique
Beaulieu, s’est interrogé sur l’avenir de son        Générale-Beaulieu        ont      évoqué       le
métier, à travers le développement des nou-          «Développement de la cosmétologie en méde-
velles technologies, dont le robot chirurgical Da    cine: une incontournable nouvelle discipline
                                                     partagée entre diverses spécialités?» et le
                                                     Professeur Luc Soler, de l’Ircad à Strasbourg,
                                                     déjà connu à Genève pour ses brillants exposés
                                                     sur le développement des technologies médi-
                                                     cales, s’est exprimé sur la «Réalité virtuelle et
                                                     robotique: la fin des spécialités médicales par
                                                     l’automatisation de l’acte médical?» Ces expo-
                                                     sés seront accessibles via le site internet de la
                                                     Société Médicale de Beaulieu (www.smb-
                                                     cgb.ch).

                                                     PRIX DE BEAULIEU 2006
                                                     Le mot de la fin de ces 18e Entretiens de
                                                     Beaulieu est revenu au président de la SMB, le
                                                     Dr Charles-Henry Rochat qui a remis le Prix
                                                     Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur
                                                     en chef de la Revue Médicale Suisse. s
16     mot du directeur

     La 3e édition du marché de Noël, qui s'est tenue le
     5 décembre à la Salle Beaulieu, fut un nouveau suc-
     cès avec des stands dévalisés! Bravo à Blandine
     Binet, Nathalie Bovet, Nicoletta Cipriani, Nadia
     Pfister et Marie-Claude Ribbi. Nous vous devons un
     grand merci, Mesdames, pour nous avoir émerveillé
     et régalé une fois de plus par vos belles créations!




 (suite de la page 1)
 La campagne nationale «Swisshand», appliquée à
 l’interne avec efficacité par la Commission d’hygiè-
 ne, nous a rappelé que de simples gestes, comme
 celui de se laver correctement et méthodiquement
 les mains, pouvaient avoir, en milieu hospitalier,
 des effets bénéfiques considérables.

 En appelant un chat un chat, le Dr Pierre-Alain
 Schneider nous rappelle que l’engagement du
 patient, du médecin, du personnel soignant, n’est
 pas complété loyalement par celui des assureurs.
 En affirmant que «santésuisse n’est pas un parte-
 naire loyal», le président de l’AMG fait non seule-
 ment preuve de courage politique mais il démontre
 que l’engagement passe aussi par des déclarations
 fortes et claires.

 C’est dans la rupture d’un maillon de la chaîne que
 l’on prend souvent conscience de la fragilité de la
 structure sociale. Plus précisément, de la fragilité
 d’un système de santé basé non seulement sur la
 solidarité des générations mais aussi sur l’engage-
                                                                     IMPRESSUM
 ment, raisonné et bien compris, des acteurs éco-
 nomiques en présence.                                        Ligne éditoriale:
                                                              Philippe Cassegrain
 La Clinique Générale-Beaulieu participe en acteur            Marian Stepczynski
 économique et social responsable au bon fonction-
                                                              Rédacteur responsable:
 nement du système de santé, suisse et genevois.              Philippe Amez-Droz
 Par l’engagement constant de son conseil d’admi-
 nistration en faveur d’une médecine libérale dyna-           Ont également collaboré
 mique et novatrice, par les investissements                  à ce numéro:
 consentis en matière de nouvelles technologies               Mmes Dominique Baussant
                                                              Nathalie Blanc
 médicales mais aussi en ressources humaines, en
                                                              Françoise Dimier
 personnel suffisant et bien formé, la clinique expri-        Annie Grange
 me sa confiance en l’avenir.                                 Véronique Marchal
                                                              Martine Marchand
 Cette forme d’engagement moral n’est pas la                  MM. Stefano Bisanti
 moindre qualité qui caractérise «l’esprit de                 Philippe Cassegrain
                                                              Laurent Debenest
 Beaulieu», parmi toutes celles déployées au quoti-
                                                              Dr Pierre-Alain Schneider
 dien par nos collaboratrices et collaborateurs pour
 le bien-être et le confort de nos patients.                  Graphisme & production:
                                                              Agence PM
 Au nom du conseil d’administration et des membres
 de la direction, je vous remercie toutes et tous pour        Tirage:
                                                              1’500 exemplaires
 cet engagement et vous souhaite, ainsi qu’à vos
 familles, de bonnes et heureuses fêtes de fin d’année.       Contact:
                                                              traitdunion@beaulieu.ch
                                        PHILIPPE CASSEGRAIN

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  • 1. n° 36 - décembre 2006 Hygiène et La Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu, sous la présidence stérilisation: d’Annie Grange, infirmière cheffe, remplit une série de missions vitales pour la qua- lité et le bon fonctionnement de tous les services. Le Trait d’Union a rencontré les acteurs principaux de cette commission, qui a piloté avec succès la campagne «swis- shand» 2006 au sein de la clinique, et a pris la mesure de l’intense activité du servi- Une mission ce de stérilisation qui permet au bloc opératoire de fonctionner en complète sécuri- té. L’hygiène est une obligation, c’est aussi le résultat d’un travail d’équipe. collective Photo: Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigoureuse et, aujourd’hui, informatisée. Mot du directeur L’ENGAGEMENT, UNE QUALITÉ À SALUER Ce numéro du Trait d’Union donne, notamment, la parole au Dr Pierre-Alain Schneider, président de SOMMAIRE N° 36 l’Association des médecins du canton de Genève (AMG), et à l’équipe qui forme la Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu. Leur Mot du directeur 1 point commun? Un engagement individuel au ser- vice du plus grand nombre, engagement peu spec- Le dossier: Commission d’hygiène 2 - 5 taculaire peut-être mais ô combien important pour tous les intervenants à notre système de santé. Rencontre: Dominique Baussant 6-7 En cette période de fin d’année, période de réjouis- Interview du Dr P.-A. Schneider sances et de fête pour la plupart d’entre nous, où président de l’AMG 8-9 se formulent notamment les vœux de bonne santé, il n’est pas innocent de souligner que c’est par l’en- 18e Entretiens de Beaulieu 10 - 11 gagement individuel et responsable de chacun que nous préservons encore notre système de santé. Marché de Noël 12 (suite page 12)
  • 2. 2 le dossier LA COMMISSION D’HYGIÈNE... Une attention de tous les instants LA CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION «SWISSHAND», INITIÉE EN MARS 2005 ET LANCÉE EN JANVIER 2006, AURA CONTRIBUÉ NON SEULEMENT À ACCROÎTRE LES RÉSULTATS, DÉJÀ TRÈS BONS, OBSERVÉS AU SEIN DE LA CLI- NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, MAIS ELLE AURA PERMIS DE MIEUX SAISIR L’IMPOR- TANCE DES MISSIONS DE LA COMMISSION D’HYGIÈNE, PRÉSIDÉE PAR ANNIE GRANGE, INFIRMIÈRE-CHEFFE. LA COMMISSION D’HYGIÈNE ET EN PARTICULIER M VÉRONIQUE MARCHAL, INFIRMIÈRE HYGIÉNISTE, ET MARTINE MARCHAND, MES INFIRMIÈRE RÉFÉRENTE EN HYGIÈNE HOSPITALIÈRE AU BLOC OPÉRATOIRE, VEILLENT SCRUPULEUSEMENT, AU QUOTIDIEN, À PRÉVENIR TOUT RISQUE INFEC- TIEUX, TANT POUR LES PATIENTS QUE POUR LE PERSONNEL DE LA CLINIQUE. Mme Véronique Marchal, infirmière clinicienne responsable en prévention de l’infection, commente la campagne «Swisshand» à une collègue attentive. «La Commission d’hygiène, comme le précise naires conscients de leur responsabilité en Véronique Marchal, s’est inspirée, pour son matière d’hygiène.» cahier des charges, d’un décret français de 2004». Les normes d’hygiène auxquelles les PRÉCAUTIONS STANDARD établissements hospitaliers se réfèrent sont L’hygiène, c’est avant tout de la prévention. européennes ou françaises. Les normes euro- Cela repose sur toute une série de «précautions péennes en matière d’hygiène sont en général standard» qui vont des masques aux sur- établies sur les références américaines du CDC blouses en passant par les gants, la mise en (Center for Disease Control d‘Atlanta). place d’isolements et la désinfection hydroal- coolique des mains, (cœur de la campagne Créée en 1997, la Commission d’hygiène se «Swisshand»: voir Le Trait d’Union n° 34, juin réunit une fois par mois et dispose de corres- 2006). pondants dans tous les secteurs d’activités de la clinique. Annie Grange: «Les résultats de cette cam- pagne au sein de la clinique sont au-dessus de Annie Grange: «Les médecins ont pris la moyenne nationale. Nous avons donc de conscience de l’importance du travail entrepris bons motifs de satisfaction.» par cette commission. Grâce, notamment, à l’attention de Véronique Marchal et de Martine La prévention, c’est aussi la médecine du per- Marchand, toutes deux diplômées universi- sonnel. taires, les médecins sont devenus des parte- Le vaccin contre la grippe est ainsi proposé gra-
  • 3. le dossier 3 tuitement aux collaborateurs de l’entreprise dans les vestiaires, un véritable rituel vestimen- depuis 1998. Véronique Marchal et la doctores- taire suivi de l’incontournable nettoyage des se Désirée Hayek, médecin du personnel, éga- mains donne le ton. L’ensemble des locaux et lement membre de la commission d’hygiène infrastructures a été étudié et adapté selon les ont tenu plusieurs permanences au mois de normes d’hygiène en vigueur (lire en pages 4 et novembre pour mener cette campagne (le 10 5). «L’hygiène, souligne Mme Marchand, est un novembre étant la journée nationale de vaccina- combat permanent. Grâce aux campagnes de tion contre la grippe). sensibilisation, à leur médiatisation, une réelle prise de conscience a été effectuée.» En 2006, 21% du personnel a été vacciné, chiffre équivalent à d’autres établissements Le risque infectieux est mesuré. Comme le hospitaliers. Ce taux relativement bas s’ex- rappelle Mme Marchal, «les infections nosoco- plique fréquemment par la crainte des effets miales acquises en milieu hospitalier concer- secondaires et même… la peur de la piqûre! nent chaque année en Suisse environ 70'000 patients.» Comme le souligne Mme Marchal, «la médecine du personnel a un rôle essentiel dans la prise en Depuis 1999, la clinique effectue une enquête charge personnalisée des collaborateurs en cas de prévalence en partenariat avec les hôpitaux d’accident avec risques biologiques, et cela universitaires genevois et à l’échelle nationale, 24h/24. Il est également important de pouvoir avec Swiss-noso. La prévalence permet d’avoir analyser toutes les causes afin d’améliorer les une image globale de la situation infectieuse pratiques et adapter le matériel mis à disposi- d’un établissement à un moment donné. Cette tion.» enquête actualise nos connaissances et nos aptitudes pour la surveillance des infections DES EXEMPLES CONCRETS nosocomiales et nous permet de détecter à Pour éviter les blessures par piqûres lors de temps les problèmes potentiels liés à la qualité l’évacuation des aiguilles, nous avons fait le des soins. choix de containers transparents permettant une visualisation du contenu. Comme le dit sans détour Annie Grange: «L’hygiène, cela ne se discute même pas. Cela Il en est de même pour le matériel sécurisé s’impose de fait.» s (venflons, grippers, etc.) dans le but de dimi- nuer les accidents professionnels et permettre au personnel de travailler dans la sécurité. PORTRAIT-EXPRESS: La Commission d’hygiène veille aussi à l’adap- VÉRONIQUE MARCHAL tabilité des protocoles de soins en coordination Née à Montreuil-sur-Mer, dans le Pas de avec Nathalie Margolliet, infirmière en salle de Calais, Véronique Marchal est mariée et mère réveil et monitrice. L’action de la commission de deux enfants. Infirmière d’Etat diplômée s’étend aussi à la qualité de l’hygiène alimentai- en 1983 à Lille, elle a obtenu son diplôme re. Elle a œuvré activement pour la mise en interuniversitaire de stratégie globale en place de la démarche HACCP en cuisine (Cf. Le hygiène hospitalière en 2000 à Lyon. Elle est Trait d’Union n° 31 d’octobre 2005). également membre du groupe cantonal de coordination et d’alerte épidémique du can- Son activité s’étend à d’autres niveaux opéra- ton de Genève et collabore dans ce contexte tionnels de la clinique: bâtiments lors de tra- avec le Dr Philippe Sudre, médecin cantonal vaux, suivi de la qualité de l’environnement, délégué à la Direction générale de la santé. entretien des appareils et équipements en tous Entrée à la Clinique Générale-Beaulieu en genres (filtres climatisation, distribution de l’eau 1984, en qualité d’infirmière en soins géné- etc.) raux, elle a été promue infirmière-cheffe d’unité de soins (ICUS) quelques mois plus Martine Marchand, responsable de la stérilisa- tard, poste qu’elle occupe à plein temps jus- tion et de l’hygiène au bloc opératoire, occupe qu’en 1989. De 1989 à 1997, elle est infir- à ce titre avec son équipe, un rôle essentiel, en mière experte pour les diplômes d’aide-soi- étroite collaboration avec Véronique Marchal. gnante à l’Ecole Piaget de Genève et infir- mière référent pour l’école d’infirmières La «UN COMBAT PERMANENT» Source, à Lausanne. Depuis 1997 à ce jour, Comme le précise Mme Marchand, la stérilisa- elle occupe à la Clinique Générale-Beaulieu tion et l’hygiène au bloc opératoire fonctionnent le poste d’infirmière clinicienne responsable selon des procédures précises. Dès l’entrée en prévention de l’infection.
  • 4. 4 le dossier ...INSTRUMENT ESSENTIEL DE LA L’univers de la stérilisation et du bloc opératoire C‘EST MARTINE MARCHAND ET SON ÉQUIPE DE 7 COLLABORATEURS QUI PRENNENT EN CHARGE TOUS LES DISPOSITIFS MÉDICAUX DE L’ÉTABLISSE- MENT POUR LES STÉRILISER. UN SYSTÈME DE SAS EXISTANT DANS CHAQUE Le stérilium gel recommandé pour l’hygiène des SALLE D’OPÉRATION DÉBOUCHE DANS UN LONG COULOIR QUI CONDUIT À LA mains et diverses recommandations lors de la cam- ZONE DE LAVAGE. pagne «Swisshand» à la clinique. L’objectif de la stérilisation est d’éliminer les règles d’hygiène élémentaires liées à chaque micro-organismes viables. Cette assurance de type d’activité. la stérilité passe par l’application de procédés de production validés. C’est la démarche quali- La zone de lavage est la première zone dite té. Les locaux de la stérilisation ont donc été «sale». Le matériel «souillé» sera traité en plu- étudiés en termes d’architecture et d’aménage- sieurs étapes (pré-désinfection puis lavage) ment pour contribuer à atteindre l’objectif évo- après avoir été contrôlé puis trié selon des pro- qué (conception selon le principe de marche en tocoles définis. Le but de l’opération en zone de avant) mais l’aménagement des locaux ne suf- lavage est d’espérer une réduction de 108 de la fit pas si les comportements sont incorrects. population bactérienne présente initialement. C’est pourquoi la démarche qualité repose sur Comme le dit M. Marchand: «Le succès de une organisation stricte qui définit des procé- l’opération de stérilisation ne peut être assuré dures et des instructions de travail précisant que si la qualité du nettoyage est parfaite». dans le détail les techniques à suivre et les La seconde zone dite «zone de conditionne- L’HYGIÈNE EN CHIFFRES La consommation moyenne annuelle de solution hydroalcoolique utilisée pour l’hygiène des mains, à la Clinique Générale-Beaulieu, est de 4'118 flacons (juillet 2005 à juillet 2006), soit environ 412 litres. A titre indicatif, l’effet de la campagne «Swisshand», à la clinique, a entraîné une consommation supplémen- taire de 410 flacons, soit 41 litres ou 10% environ de hausse. L’hygiène, c’est aussi, pour l’année 2006 jusqu’au 21 novembre, date où ces chiffres ont été recueillis: • 5'910 blouses pour le personnel soignant; • 237'000 gants à usage unique; • 13'500 masques de protection. Un stock bien rangé et étiqueté qui nécessite parfois d’avoir le bras long!
  • 5. QUALITÉ DES SOINS le dossier 5 PORTRAIT-EXPRESS: MARTINE MARCHAND Née en Haute-Savoie, Martine Marchand possède la double natio- nalité française et suisse. Elle obtient son diplôme d’Etat d’infirmière à Lyon en 1978. Infirmière instrumentiste au bloc opératoire du Centre Hospitalier Universitaire A. Michallon à Grenoble de 1979 à 2000, elle entre à la Clinique Générale-Beaulieu en 2000 où elle occupe un poste d’in- firmière instrumentiste, responsable de la stérilisation et référent en hygiène au bloc opératoire. Depuis 2001, Martine Marchand anime une équipe de 9 collaborateurs (7 assistants techniques en stérilisation et 2 aides de nettoyage). Elle obtient son diplôme interuniversitaire d’études supérieures en stérilisation hospitalière en 2002 (Facultés Lyon/Grenoble). Experte en stérilisation, elle dispense des cours de formation continue au centre de formation Espace et Compétences à Cully. Elle assure en temps qu’expert, les examens nationaux de niveau 1 et 2 pour la spécialisation d’assistant technique en stérilisation. Mme Martine Marchand, responsable de la stérilisation et référent en hygiène au bloc opératoire. ment et sortie de matériel stérile» sont deux TRAÇABILITÉ INFORMATIQUE espaces protégés dits à haut risque qui répon- L’informatique offre aujourd’hui une garantie de dent à la classe ISO 8 de la norme NF EN ISO traçabilité et donc de qualité accrue. A titre indi- 14644 pour la qualité de l’air. catif, du 1er octobre au 31 novembre 2006, L’entretien des locaux bloc opératoire et stérili- 5’172 articles ou «dispositifs médicaux» ont été sation est assuré par deux collaborateurs for- stérilisés. més aux techniques retenues. M. Marchand ajoute: «Ils sont les acteurs indispensables à la Les trois autoclaves, vastes «machines à stérili- maîtrise de la qualité de l’environnement». ser» qui traitent une grande partie des disposi- tifs médicaux à 134 degrés pendant 18 minutes L’ensemble de ces procédures est essentiel: Il font face à un espace de stockage où tout est est en effet indispensable de maintenir la stéri- dûment étiqueté avec des procédures de ran- lité du matériel traité jusqu’à sa réutilisation en gement et d’emballage rigoureuses. salle d’opération ou dans les services de soins. L’univers de la stérilisation est un espace que Toujours à titre indicatif, durant ces deux der- l’on peut donc qualifier de «vital» où les règles niers mois, 844 cycles de stérilisation ont été sont précises et les gestes professionnels. effectués dans les autoclaves. s Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigou- L’un des trois autoclaves. reuse et, aujourd’hui, informatisée.
  • 6. 6 rencontre MADAME DOMINIQUE BAUSSANT, Une vie au service de la clinique DOMINIQUE BAUSSANT, INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE, TRAVAILLE À LA CLI- NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 1983. INFIRMIÈRE DE NUIT PENDANT UN AN ET DEMI, PUIS DE JOUR AU 2E ÉTAGE, ELLE EST NOM- MÉE ICUS EN 1992 AU 3E ÉTAGE. DEPUIS 1994, ELLE EST L’ADJOINTE D’ANNIE GRANGE AVEC QUI ELLE COLLABORE ÉTROITEMENT AU QUOTIDIEN. ELLE NOUS DÉCRIT SES FONCTIONS ACTUELLES AU SEIN DE LA CLINIQUE. En quoi consiste la gestion quotidienne pour les Comment gérez-vous les absences de personnel? 180 personnes qui forment le personnel soi- gnant de la clinique? DOMINIQUE BAUSSANT: «Afin de maintenir un haut niveau de qualité nous avons la possibilité de DOMINIQUE BAUSSANT: «Ma première mission faire appel aux agences de placement, de consiste à superviser tous les horaires des contracter des contrats à durée déterminée, de soins infirmiers, soit les horaires de 182 colla- faire appel à nos collaborateurs qui sont à borateurs (infirmier(e)s, aides-soignant(e)s, temps partiel. Tout cela en tenant compte de sages-femmes, diététiciennes), ce qui corres- l’aspect budgétaire.» pond à 149 Equivalent Temps Plein, répartis dans 17 services. Précisément, comment les besoins en matériel sont-ils déterminés? J’en assume la gestion quotidienne en régulant la dotation des unités en fonction des absences DOMINIQUE BAUSSANT: «La gestion du matériel notamment ou selon la charge de travail ceci en médical, en collaboration avec le technicien collaboration directe avec les ICUS. des soins Alain Pascal Mousselard, fait égale- Il faut également préparer chaque mois les don- ment partie de mes priorités. nées nécessaires à la préparation des salaires Plus de 400 appareils médicaux sont sous et les transmettre au service du personnel.» contrôle permanent, ce parc nécessite d’être
  • 7. INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE rencontre 7 PORTRAIT-EXPRESS Dominique Baussant demeure en France voisine. Elle est la maman d’une fille de 28 ans et la grand-mère de 3 petits enfants. Elle s’est impliquée dans la vie associative de son village durant de nombreuses années et elle est à l’origine de la création d’une garderie d’enfants (agréée en 1979 par la DDASS) accueillant des enfants de 3 mois à 7 ans en station de ski. En 1989, elle sera élue maire de sa commune (340 habi- tants) et en assumera les fonctions durant 6 années. Elle a obtenu son diplôme d’état d’infirmière en 1976 à l’école Rockfeller de Lyon, elle a alors travaillé au centre hospitalier de Bonneville pendant 2 ans puis aux soins à domicile sur un secteur de 14 communes rurales pour enfin rejoindre la clinique en 1983. Elle a suivi avec succès la formation de cadre niveau 1 à l’école ESEI de Lausanne en 1996, et c’est avec un parcours professionnel riche en enseignements qu’elle assume aujourd’hui son rôle d’infirmière-cheffe adjointe. renouvelé régulièrement en sollicitant l’avis de Le respect des chartes en vigueur à la clinique, nos collaborateurs mais aussi de nos médecins le respect des procédures qualité, le respect répondants. La rencontre avec les fournisseurs, des exigences en lien avec la sécurité des dif- leur évaluation annuelle, le contrôle des fac- férents appareillages requièrent une grande dis- tures font partie de mes prérogatives.» ponibilité et beaucoup de vigilance. Je participe également aux différents projets Qu’est-ce qui caractérise le mieux votre activi- institutionnels, aux colloques mensuels des té? ICUS et aux groupes de travail.» DOMINIQUE BAUSSANT: «C’est avant tout la colla- Comment analysez-vous la relation soignant/ boration et la disponibilité, en effet ma fonction soigné? m’amène à travailler en lien avec bon nombre de personnes. Tout d’abord avec l’infirmière- DOMINIQUE BAUSSANT: «La sécurité, le confort de cheffe que je supplée et avec qui je procède nos patients mais aussi de nos collaborateurs aux engagements du personnel, avec les ICUS, sont interdépendants et demandent une atten- l’hygiéniste V. Marchal, la monitrice tion de chaque instant avec un personnel effi- N. Margolliet, les différents services de la cli- cient, bien formé et motivé à dispenser des nique comme la réception, la réservation, l’ad- soins personnalisés et de haut niveau. ministration, l’hôtellerie, le bloc opératoire, la radiologie, l’UMS, l’IMN, la pharmacie, la phy- Pour cela, nous organisons des formations siothérapie, le laboratoire, etc. internes et externes, notamment avec l’ASI Aucune journée n’est identique, de nombreux (Association suisse des soins infirmiers), le paramètres influent sur le déroulement des centre “espace compétence“ à Cully, les HUG heures qui passent. Il n’y a pas de place pour la (Hôpitaux universitaires genevois) et diverses routine ou l’ennui. universités françaises.» s
  • 8. 8 politique santé INTERVIEW DU D R PIERRE-ALAIN «Santésuisse n’est pas un partenaire loyal» PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES MÉDECINS DU CANTON DE GENÈVE (AMG), LE D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER COMMENTE POUR LE TRAIT D’UNION R LES TENSIONS QUI CARACTÉRISENT NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ. IL DÉTAILLE LES RÉCENTES PRISES DE POSITION DE L’ASSOCIATION SUR LES PRINCIPAUX SUJETS D’ACTUALITÉ. Dr Pierre-Alain Schneider, vous présidez santésuisse, leur organisme faîtier, nous l’Association des médecins du canton de sommes en panne. Ce n'est pas un partenaire Genève (AMG). Quelles sont vos principales loyal. Au plan suisse, nous avons signé une préoccupations du moment, notamment les convention avec santésuisse afin que l'intro- relations avec les assureurs-maladie, l’applica- duction de TarMed n'entraîne pas de variations tion de TarMed et quelles procédures juridiques importantes des coûts. Nous pouvions perdre avez-vous entreprises en lien avec TarMed? ou gagner, c'était correct. D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Mon premier souci? R Pour l'ensemble du domaine ambulatoire à C'est préserver un système de soins efficace, Genève, ces coûts ont été légèrement en des- disponible pour tous et qui donne satisfaction sous des prévisions. Santésuisse a alors résilié aux usagers. Peut-être suis-je trop idéaliste... la convention et a changé unilatéralement les Hélas, nous sommes focalisés sur les coûts règles du jeu pour refuser la correction prévue. plutôt que sur la qualité. L'usager en veut pour Nous avons donc entrepris une action en justi- son argent en oubliant que la solidarité fait qu'il ce pour demander l'exécution de ce contrat. y a plus de perdants que de gagnants. Comme à la loterie, sinon qu'en matière de santé celui Plus récemment, nous avons fait recours qui coûte cher n'est pas vraiment gagnant. contre la baisse de tarif édictée en juillet dernier Nos relations avec certains assureurs-maladie par le Conseil d'Etat car cette décision repose pris individuellement peuvent être bonnes. sur un avis du surveillant des prix qui s'est basé Nous avons des intérêts communs. Mais avec sur des données incorrectes à notre avis.»
  • 9. SCHNEIDER, PRÉSIDENT DE L’AMG politique santé 9 PORTRAIT-EXPRESS DU DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER Né à Genève, âgé de 56 ans, le Dr Pierre-Alain Schneider a effectué ses études de médecine à Genève. Il a suivi une formation en radiologie à l'Hôpital cantonal de Genève et à Paris (radiolo- gie vasculaire et abdominale interventionnelle). Chargé de l'angiographie aux HUG en 1983, il est dès 1991 radiologue à l'Hôpital de la Tour. Président du Groupe des radiologues genevois de 1996 à 2002, il préside depuis 2006 l'Association des médecins du canton de Genève (AMG). DICTATURE DE SANTÉSUISSE prévalant en Suisse, notamment sur le plan de Quelles sont les prises de position de l’AMG son financement. Les médecins sont-ils favo- sur le projet de caisse unique et la suppression rables aux HMO et à quel prix? de l’obligation de contracter? D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Les réseaux consti- R D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «L'AMG n'a pas R tuent une alternative qui n'est pas sans intérêt. encore pris position sur la caisse unique, ni la Mais tout dépend comment et par qui ils sont FMH, et nous sommes partagés. Dans le fond, dirigés. S'il s'agit uniquement de sélectionner nous souhaitons la diversité si chacun peut y les bons risques, il ne peut y avoir d'économie trouver avantage, mais il faut bien dire qu'ac- globale qu'en limitant l'accès aux soins. En tuellement ce n'est pas le cas. Le pluralisme revanche, si les réseaux offrent au médecin un est un leurre. Nous connaissons plutôt la dicta- cadre de collaboration plus efficace et savent ture de santésuisse qui entretient un puissant fonctionner sans paperasserie excessive, nous lobby au parlement et est absolument opaque serons nombreux à y adhérer. Et il faut y impli- pour les assurés comme pour nous et pour les quer à mon avis tant les spécialistes que les hôpitaux. La caisse unique ne peut donc que médecins de famille, en respectant des règles faire mieux. Quant à la suppression de l’obliga- logiques. Mais n'ayons pas d'illusions, les tion de rembourser les factures de tous les dépenses de santé vont continuer d'augmenter. médecins autorisés à pratiquer, nous y sommes Nous pouvons freiner un peu, mais personne opposés. Ce serait la fin du libre choix du méde- ou presque ne veut renoncer au progrès médi- cin. L'assureur pourrait l'imposer à l'assuré cal, à la sécurité, ou baisser les bras devant la selon des critères fantaisistes. Il faudrait donc première maladie sérieuse. Asphyxier le systè- changer d'assurance en fonction du médecin me comme certains le suggèrent ne conduirait choisi. Et pour qu'il y ait une vraie liberté, cela qu'à une insatisfaction et une inquiétude qui devrait être possible du jour au lendemain.» pousseraient encore plus à la consommation.» L’AMG s’est-elle prononcée en ce qui concerne MÉDECINE LIBÉRALE: l’introduction des DRG (Diagnosis Related ENCORE UN BEL AVENIR Group) en matière de financement des hôpitaux? Pour conclure, Dr Schneider, comment perce- vez-vous l’avenir de la médecine libérale en D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Non. Les DRG pré- R Suisse et à Genève en particulier? sentent un certain progrès pour les hôpitaux car ils permettent de se rapprocher d'une factura- D PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «C'est une vision en R tion en fonction de la prestation fournie. C'est deux tons. L'image du médecin consacrant tout mieux que le forfait journalier qui ne peut se jus- son temps à ses patients n'a plus la cote et nos tifier que pour l'hôtellerie. Les DRG apportent jeunes confrères seront de plus en plus tentés donc une certaine incitation à être efficace, par une activité salariée, si possible à temps mais il y a aussi des pièges sérieux. Il faut éplu- partiel. C'est surtout vrai pour les femmes qui cher les dossiers pour y trouver des pathologies représentent plus de la moitié des étudiants en d'importance secondaire, mais qui modifient la médecine. Pourtant, le désir de choisir libre- facture. Le travail de codage est lourd et peut ment son médecin, d'avoir avec lui une relation pousser à couper les cheveux en quatre. Sans directe reste très fort. Et l'ouverture d'un cabi- compter que le codage DRG donne à l'assureur net est un stimulant extraordinaire quand on des informations qui ne respectent pas toujours commence à se lasser de la vie hospitalière. le secret médical.» La médecine libérale a donc un bel avenir si on la Quelles solutions préconise votre association laisse vivre, si on ne l'étouffe pas sous les pour préserver la qualité du système de santé contraintes économiques et administratives.» s
  • 10. 10 compte-rendu 18E ENTRETIENS DE BEAULIEU L’hyperspécialisation au cœur du débat SUR LE THÈME «MUTATIONS ET GLISSEMENTS INTER-SPÉCIALITÉS MÉDICALES», LES 18 ENTRETIENS DE BEAULIEU, ORGANISÉS À L’INITIATIVE DE LA SOCIÉTÉ E MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB) SE SONT DÉROULÉS SAMEDI 25 NOVEMBRE 2006. LE PANEL DES INTERVENANTS COMPRENAIT, NOTAMMENT, LES D PIERRE-ALAIN RS SCHNEIDER, CLAUDIO SORAVIA, RAPHAËL GUMENER, JÉSUS ARROYO AINSI QUE LES PROFESSEURS FRANÇOIS MACH ET LUC SOLER. LE PRÉSIDENT DE LA SMB, LE D CHARLES-HENRY ROCHAT, A REMIS AU D BERTRAND KIEFER, RÉDACTEUR R R EN CHEF DE LA REVUE MÉDICALE SUISSE, LE PRIX BEAULIEU 2006. C’est au Dr Jésus Arroyo qu’incombait le soin d’introduire le thème de réflexion de ces 18e Entretiens de Beaulieu. «Avec 60 à 80 appels par jour, le cabinet d’un médecin ressemble de plus en plus à la bourse de Wall Street. Les attentes des patients sont de plus en plus éle- Le Dr Jésus Arroyo a introduit le thème de réflexion de cette 18e édition des Entretiens de Beaulieu. vées. Les champs de connaissance de plus en plus vastes. Les complexités administratives vont croissantes.» du radiologue a longtemps été d’interpréter les Après une intervention du Dr Kiefer portant sur examens, de répondre aux questions du patient «L’Evolution des disciplines médicales: effets et, parfois, d’intervenir, comme thérapeute ou sur la politique sanitaire et la formation en comme partenaire. médecine» au cours de laquelle il souligna la crise de paradigme qui frappe la médecine, face L’évolution technologique de la radiologie, à la montée en puissance des spécialisations et d’Henri Simon, premier radiographe à l’Hôpital de l’ambulatoire, le Dr Schneider a livré son cantonal de Genève – et aussi premier «martyr» expérience de radiologue. car, au début du XXe siècle, on ne savait pas à quelles doses de rayonnement le radiologue L’EXEMPLE DE LA RADIOLOGIE s’exposait – au spécialiste de l’imagerie IRM, Sur le thème de «L’Hyperspécialisation en dans les années 80, est spectaculaire. On vit radiologie à la vulgarisation de l’accès aux aujourd’hui l’imagerie en 5 dimensions, avec images: deviendrons-nous tous un peu “radio- une hausse massive des données disponibles logues“?», le Dr Schneider, médecin-radiologue impliquant un traitement numérique. à l’Hôpital de la Tour, a rappelé quelques dis- tinctions élémentaires: spécialisation par L’exploitation de ces données nécessite des organes ou maladies, par populations, par inter- logiciels de plus en plus puissants. Aux HUG, ventions et techniques. Et de s’interroger sur un «dossier patient» existe même s’il n’est pas l’éventuelle perte du savoir général que pourrait encore un système en temps réel mais plutôt entraîner l’hyperspécialisation. Le rôle premier une «mémoire» du dossier. L’évolution conduit
  • 11. compte-rendu 11 à la création d’un «réseau de communication rapide». Le Dr Schneider relève que l’accès et l’exploitation par le médecin non entraîné à de tels systèmes est encore difficile. Le Dr Schneider est convaincu que le radiologue est avant tout un généraliste de l’image qui a pour interlocuteur un spécialiste de l’organe. Et d’exprimer sa crainte que le radiologue ne devienne un hyper-spécialiste qui perdrait la vision d’ensemble. PRÉVENTION EN CARDIOLOGIE Professeur au Département de cardiologie des HUG, François Mach a évoqué quant à lui les «Progrès de la médecine préventive en cardio- logie: la fin des thérapies invasives?». Dans les soins aigus, «on a de plus en plus besoin de médecins interventionnistes, seuls capables de prévenir des morts subites dans le domaine car- dio-vasculaire». Le Professeur Mach relève l’évolution de la médecine préventive avec l’uti- lisation de «stents» («filets») dans les artères des patients. Lors de son exposé, il a rappelé les facteurs de Le Dr Charles-Henry Rochat, président de la SMB remettant le risque cardio-vasculaire: le tabagisme, l’obésité, Prix Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue Médicale Suisse. l’hypertension, la sédentarité et le diabète, sans oublier le sexe et l’âge. Ces deux derniers fac- teurs étant les seuls non modifiables. Non sans Vinci® qu’il utilise à la clinique. Dans sa spéciali- humour, il a détaillé les études qui ont permis té également, les progrès notamment de la de prévenir les morts subites, notamment, de génétique prédictive permettent d’introduire les préciser les populations à risque et les compor- données d’un patient pour calculer ses risques. tements préventifs, notamment alimentaires, Les pacemakers se multiplient pour diverses susceptibles d’éviter des traitements lourds et fonctions. «En Italie, un patient porte en lui trois coûteux. A bon entendeur… pacemakers aux fonctions distinctes: à quand le futur homme bionique?» AUTRES INTERVENTIONS Spécialiste de la chirurgie digestive, le Dr En deuxième partie, les Drs Jésus Arroyo et Claudio Soravia, de la Clinique Générale- Raphaël Gumener, tous deux de la Clinique Beaulieu, s’est interrogé sur l’avenir de son Générale-Beaulieu ont évoqué le métier, à travers le développement des nou- «Développement de la cosmétologie en méde- velles technologies, dont le robot chirurgical Da cine: une incontournable nouvelle discipline partagée entre diverses spécialités?» et le Professeur Luc Soler, de l’Ircad à Strasbourg, déjà connu à Genève pour ses brillants exposés sur le développement des technologies médi- cales, s’est exprimé sur la «Réalité virtuelle et robotique: la fin des spécialités médicales par l’automatisation de l’acte médical?» Ces expo- sés seront accessibles via le site internet de la Société Médicale de Beaulieu (www.smb- cgb.ch). PRIX DE BEAULIEU 2006 Le mot de la fin de ces 18e Entretiens de Beaulieu est revenu au président de la SMB, le Dr Charles-Henry Rochat qui a remis le Prix Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue Médicale Suisse. s
  • 12. 16 mot du directeur La 3e édition du marché de Noël, qui s'est tenue le 5 décembre à la Salle Beaulieu, fut un nouveau suc- cès avec des stands dévalisés! Bravo à Blandine Binet, Nathalie Bovet, Nicoletta Cipriani, Nadia Pfister et Marie-Claude Ribbi. Nous vous devons un grand merci, Mesdames, pour nous avoir émerveillé et régalé une fois de plus par vos belles créations! (suite de la page 1) La campagne nationale «Swisshand», appliquée à l’interne avec efficacité par la Commission d’hygiè- ne, nous a rappelé que de simples gestes, comme celui de se laver correctement et méthodiquement les mains, pouvaient avoir, en milieu hospitalier, des effets bénéfiques considérables. En appelant un chat un chat, le Dr Pierre-Alain Schneider nous rappelle que l’engagement du patient, du médecin, du personnel soignant, n’est pas complété loyalement par celui des assureurs. En affirmant que «santésuisse n’est pas un parte- naire loyal», le président de l’AMG fait non seule- ment preuve de courage politique mais il démontre que l’engagement passe aussi par des déclarations fortes et claires. C’est dans la rupture d’un maillon de la chaîne que l’on prend souvent conscience de la fragilité de la structure sociale. Plus précisément, de la fragilité d’un système de santé basé non seulement sur la solidarité des générations mais aussi sur l’engage- IMPRESSUM ment, raisonné et bien compris, des acteurs éco- nomiques en présence. Ligne éditoriale: Philippe Cassegrain La Clinique Générale-Beaulieu participe en acteur Marian Stepczynski économique et social responsable au bon fonction- Rédacteur responsable: nement du système de santé, suisse et genevois. Philippe Amez-Droz Par l’engagement constant de son conseil d’admi- nistration en faveur d’une médecine libérale dyna- Ont également collaboré mique et novatrice, par les investissements à ce numéro: consentis en matière de nouvelles technologies Mmes Dominique Baussant Nathalie Blanc médicales mais aussi en ressources humaines, en Françoise Dimier personnel suffisant et bien formé, la clinique expri- Annie Grange me sa confiance en l’avenir. Véronique Marchal Martine Marchand Cette forme d’engagement moral n’est pas la MM. Stefano Bisanti moindre qualité qui caractérise «l’esprit de Philippe Cassegrain Laurent Debenest Beaulieu», parmi toutes celles déployées au quoti- Dr Pierre-Alain Schneider dien par nos collaboratrices et collaborateurs pour le bien-être et le confort de nos patients. Graphisme & production: Agence PM Au nom du conseil d’administration et des membres de la direction, je vous remercie toutes et tous pour Tirage: 1’500 exemplaires cet engagement et vous souhaite, ainsi qu’à vos familles, de bonnes et heureuses fêtes de fin d’année. Contact: traitdunion@beaulieu.ch PHILIPPE CASSEGRAIN