1. Les Lacustres. Secrets des villages engloutis
Exposition au Musée du Malgré-Tout, du 29 janvier au 29 mai
2005,
Communiqué de presse
Le Musée du Malgré-Tout présente, en première dans l’Union Européenne, l’exposition «Les La-
custres», créée par le Musée national suisse de Zurich, à l’occasion du 150ème anniversaire de la découverte
des stations lacustres.
Fascination lacustre - 300 objets racontent leur histoire
En hiver 1854, on découvrait la première station lacustre, sur les rives du lac de Zurich. Cet événement
sensationnel, qui focalisa l’intérêt de l’Europe entière, ouvrait de nouvelles perspectives pour l’archéologie.
Avec les découvertes lacustres, les archéologues n’avaient plus seulement accès au monde des morts : ils tou-
chaient aux vestiges les plus fragiles de la vie quotidienne. La préhistoire devenait enfin palpable. Réalisée par
le Musée national suisse, en collaboration avec le Service archéologique de la Ville de Zurich et l’Université
de Zurich, l’exposition ranime, par une sélection des objets les plus exceptionnels, la fascination exercée par
l’univers lacustre.
Cet hiver 1854 était extraordinairement froid et sec; les eaux avaient atteint un niveau extrêmement
bas. En jouant sur les grèves asséchées du lac, des enfants mettent au jour, dans de curieuses concentrations
de pieux, des quantités d’outils et de matériaux en os, en pierre, en bois, en bois de cerf et en terre cuite. Fer-
dinand Keller, le Président de la Société des antiquaires de Zurich, reconnaît l’importance des vestiges préhis-
toriques.
La fièvre lacustre s’empare de l’Europe
Cette découverte provoqua une véritable fièvre lacustre et les trouvailles seront présentées dans les
Expositions Universelles du XIXème siècle. En 1867, le Conseil fédéral commande au peintre Auguste Ba-
chelin des «tableaux lacustres». Ces toiles reproduisent une image idyllique de la vie préhistorique au bord des
lacs, et elles marqueront tellement les esprits que des images s’en inspirant se retrouveront dans les manuels
d’histoire de la Belgique jusque dans les années 1960.
Les recherches ultérieures démontreront que les stations littorales et les habitats de marais ne consti-
tuent pas une spécificité suisse. Attesté au Néolithique, dès 4300 av. J.-C., jusqu’à la fin de l’âge du Bronze
(vers 800 av. J.-C.), cet habitat en milieu humide est un phénomène qui s’étend tout autour de l’arc alpin.
Aujourd’hui, 150 ans après les premières découvertes, et 50 ans après que l’image des villages lacustres sur pi-
lotis ait été rejetée, ce qui demeure, c’est la prise de conscience de la diversité et de la richesse exceptionnelle
des sites lacustres : un patrimoine archéologique sensationnel qui n’a rien perdu de son pouvoir de fascination
!