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RASAD 2018
L’archiviste hors de ses frontières –
transversalités/passerelles/coopérations
Angoulême, 1er
-2 février 2018
Table ronde
Archiviste, mais encore…
Modérateur : Nicolas Dohrmann, directeur des archives et du patrimoine, au
Département de l’Aube
Présentation des intervenants
Marie Landelle, directrice des Archives, de l’Archéologie et du centre de conservation et de
restauration du patrimoine au Département des Pyrénées Orientales
Xavier Laurent, directeur des Archives départementales et du patrimoine, au Département du Cher
François Giustiniani, Archives départementales des Hautes-Pyrénées
Présentation rapide du résultat de l’enquête sur la diversité des missions réalisée
auprès des membres de la section pour l’occasion
12 questions et une case réservée à l’expression libre.
1. Exercez-vous d’autres missions que celles de directeur des Archives départementales ?
2. Intitulé du service / de la direction :
3. Titulature du DAD responsable de l’entité :
4. Secteur(s) dont le DAD est aussi responsable – avec une liste déroulante :
5. Si "autre", précisez :
6. Date(s) de mise en place :
7. Nombre total d’agents dans l’entité dirigée par le DAD ?
8. Nombre d’agents aux AD :
9. Les missions exercées sont-elles réparties sur plusieurs sites ?
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10. Si oui, combien ?
11. Certaines fonctions sont-elles mutualisées dans l’entité (ex. : comptabilité, secrétariat, atelier
photo, médiation...) ?
Avez-vous choisi cette organisation ou vous a-t-elle été imposée ?
12. Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’accepter ces nouvelles missions ?
… Expression libre : avantages/inconvénients de cette situation
46 réponses, soit un taux de réponse plutôt satisfaisant de 45,5 % – si l’on se base sur les 101
départements français.
– 24 collègues n’exercent pas d’autres missions que celle de directeur des Archives
départementales ;
– 22 collègues (47,8 % des réponses recueillies, 21,7 % de l’ensemble des services) exercent
d’autres missions, parmi lesquelles caracolent en tête la gestion de la conservation des Antiquités et
des Objets d’Art, en tant que CAOA ou CDAOA (11 occurrences), le patrimoine départemental (8
occurrences), le pré-inventaire et la gestion d’un site patrimonial (5 occurrences chacun) ou d’un
musée (4 occurrences) et enfin la Mémoire (2 occurrences), un service archéologique (2 occurrences),
un centre de conservation et de restauration du patrimoine (1 occurrence), voire la Bibliothèque
départementale – une occurrence, mais dans le cas très particulier d’un long intérim de 6 mois…
Signalons que la très grande majorité des collègues - 3 exceptions - indiquent que la situation ne leur
a pas été imposée et qu’elle a été largement choisie (du fait d’une opportunité au sein de la
collectivité, d’une proposition des élus ou de l’administration, voire d’une proposition émanant
directement des Archives départementales).
J’ai complété cette enquête en compulsant l’Annuaire des conservateurs et conservateurs délégués
des antiquités et objets d’art – édition à jour au 16 mars 2017 – qui indique que 24 services
départementaux d’archives – dont les 11 ayant répondu à l’enquête, heureusement – abritent dans
leurs murs le CAOA (16 services) ou le CDAOA (8 services), voire parfois les deux, que les fonctions
soient exercées par le directeur ou par l’un de ses collègues.
Il n’a pas été possible de mener un travail similaire pour les autres types de fonctions potentiellement
confiés aux Archives départementales et aux archivistes - l’annuaire des services départementaux
d’archives diffusé via le portail francearchives.fr ne donne en effet aucune indication sur la titulature
des services, sauf dans un cas particulier – celui de la direction des Archives et du Patrimoine d’Ille-
et-Vilaine.
Conclusion :
– près d’un quart des services départementaux d’archives (23,7 %) sont en charge des AOA, ce qui
apparait assez largement comme un héritage ;
– l’apparition de missions nouvelles qui, si elles sont loin de peser sur la majorité des services,
représentent néanmoins une tendance qui semble s’accélérer depuis quelques années. En effet, si
l’on excepte le Val d’Oise, où le pré-inventaire apparait en 2001, la Savoie, où la Direction des
archives, du patrimoine et des musées naît en 2006 et le Cher, où l’inventaire est également rattaché
aux Archives en 2006, toutes les autres créations de services à compétences culturelles multiples
sont postérieures à 2009 (2 créations en 2009, puis en 2010 et en 2011, 1 en 2012, 1 en 2013, 2 en
2015, 1 en 2016, puis en 2017 et en 2018).
Il semble donc intéressant de prendre un temps pour s’arrêter sur ce phénomène, qui pourrait
transformer certain d’entre nous (à notre corps défendant, ou pas) en « couteau suisse » du
patrimoine départemental. Pour ce faire, nous allons revenir, en suivant largement les principales
questions de la grille d’enquête, sur les quatre situations bien particulières de l’Aube, du Cher, des
Pyrénées Orientales et du Vaucluse, puis nous nous réserverons un bon moment aux questions et à
l’échange avec la salle.
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Questions posées aux intervenants
1. Revenons tout d’abord sur l’origine du service ou de la direction mutualisée. Pouvez-vous, les
uns et les autres, nous expliquer sa genèse, en précisant peut-être si vous êtes à l’origine de cette
création ou s’il s’agit d’une situation plus ancienne, que vous avez trouvé en arrivant.
10 - création en 2012, par opportunité. Fusion avec une direction du développement culturel (3
personnes) et reprise de l’ensemble de ses effectifs et de ses missions.
18 - inventaire rattaché en 2006. Largement entamé à l’arrivée.
66 - en place à l’arrivée. Développé encore en 2017 (Centre de conservation et de restauration).
84 - mise en place récente.
2. Le deuxième point concerne l’attitude de l’État vis-à-vis de vos nouveaux services, que cela
soit lors de leur création ou à l’heure actuelle, alors qu’ils sont installés dans le milieu culturel et
patrimonial du département. Quelles ont été - ou sont encore - les réactions ? Et ont-elles été
différentes selon le niveau de proximité - Préfet, direction régionale des affaires culturelles, SIAF ou
Inspection générale des patrimoines.
3. De la même manière, quelle a été - ou est encore - la réaction au sein de vos collectivités
respectives ? Les services et les élus ont-ils été surpris de vous voir sortir de vos compétences
traditionnelles ou ont-ils, au contraire, envisagé ce changement comme une évolution « logique » des
missions de valorisation qui pouvaient déjà être les vôtres du temps des « seules » Archives
départementales ?
4. Poursuivons encore un peu sur ce thème du service dans son environnement en abordant la
question des liens avec les autres institutions patrimoniales, culturelles voire même
touristiques du département : je pense bien évidemment aux différents musées, mais également
aux bibliothèques, aux associations historiques et patrimoniales, voire aux comités départementaux
du tourisme et aux offices du tourisme. Quels sont-ils ? Et avez-vous / avez-vous eu des remarques,
des sollicitations particulières, etc.
5. Nous avons largement abordé l’environnement du service, focalisons-nous maintenant sur le
quotidien, son évolution, ses éventuelles contraintes... – autour de 4 points, ou de 4 sous-
questions.
5.1. Sur un plan personnel tout d’abord, quelle est la part prise par les missions extra-
archivistique ? Avez-vous par ailleurs le sentiment que votre mission régalienne (CST) en pâtisse ?
Et en quoi est-ce (ou pas) un problème ?
5.2. Au sein du service ensuite, comment la fusion ou l’élargissement ont-ils été vécus ?
Des tensions sont-elles apparues à cette occasion (au sein de l’équipe des Archives, des autres
équipes) ? Sont-elles toujours présentes actuellement ? Et dans ce cas, sur quoi portent-elles ?
5.3. Êtes-vous parvenus, dans le contexte que nous venons de décrire, à mettre en
place des équipes mutualisées ? Et quelles sont véritablement leurs missions ? Administratives et
techniques ? Scientifiques ?
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5.4. Sur le plan budgétaire, et sans rentrer dans le détail, comment se partagent les
grandes masses budgétaires entre les différents services ? Les opérations des archives
(numérisation, éventuelles opérations de classement externalisées, etc.) profitent-elles de la
mutualisation ?
6. Qu’en est-il de la pérennité des services ? Pensez-vous qu’ils soient désormais suffisamment
ancrés dans l’organigramme de la collectivité (et dans le subconscient des élus et de l’administration)
pour survivre à votre éventuel départ ? Quelles seraient les éventuelles raisons qui pourraient pousser
la collectivité à revenir à une situation antérieure ?